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    Par défaut OpenAI n'est pas «trop grande pour faire faillite» : la domination de l’IA Gen ne garantit pas la rentabilité
    Les actions Microsoft en hausse après le nouveau partenariat avec OpenAI, Microsoft détiendra 27 % d'OpenAI Group, évalué à 135 $ milliards, et OpenAI achètera pour 250 $ milliards de services Azure

    Microsoft a signé un nouvel accord définitif avec OpenAI afin de soutenir la création d'une société d'intérêt public (PBC) par cette dernière. À l'issue de la recapitalisation, Microsoft détiendra une participation d'environ 27 % dans OpenAI Group PBC, évaluée à environ 135 milliards de dollars. L'accord préserve les éléments clés du partenariat existant entre les deux sociétés. À la suite de cette annonce, les actions de Microsoft Corp ont augmenté de 2,55 % pour atteindre 545,07 $.

    Il y a un an, OpenAI envisageait une restructuration en une entité à but lucratif. Un rapport avait indiqué que la décision d'OpenAI d'abandonner ses racines non lucratives pourrait permettre de protéger la startup contre les OPA hostiles et le PDG Sam Altman de toute ingérence extérieure. Si la démarche était finalisée, l'entité à but non lucratif qui a supervisé OpenAI depuis sa création en 2015 continuera d'exister, mais elle ne contrôlerait plus les opérations de l'entreprise ni les décisions prises par Sam Altman, qui deviendra le seul maître à bord. Une idée qui a déchiré l'entreprise.

    Récemment, Microsoft a signé un nouvel accord définitif avec OpenAI afin de soutenir la création d'une société d'intérêt public (PBC) par cette dernière. À l'issue de la recapitalisation, Microsoft détiendra une participation d'environ 27 % dans OpenAI Group PBC, évaluée à environ 135 milliards de dollars. L'accord préserve les éléments clés du partenariat existant entre les deux sociétés.

    OpenAI restera le partenaire modèle de pointe de Microsoft et Microsoft continuera à bénéficier de droits de propriété intellectuelle exclusifs et de l'exclusivité de l'API Azure jusqu'à la mise en place de l'intelligence artificielle générale (AGI), qui sera désormais vérifiée par un panel d'experts indépendants. Les droits de propriété intellectuelle de Microsoft pour les modèles et les produits seront prolongés jusqu'en 2032. Les droits de propriété intellectuelle de la société en matière de recherche devraient rester en vigueur jusqu'en 2030 ou jusqu'à ce qu'un panel d'experts vérifie l'AGI.

    Microsoft a également déclaré qu'OpenAI s'était engagé à acheter 250 milliards de dollars supplémentaires de services de cloud computing Azure. Dans le cadre de cet accord, Microsoft n'aura plus le droit de premier refus pour être le fournisseur informatique d'OpenAI. À la suite de cette annonce, les actions de Microsoft Corp ont augmenté de 2,55 % pour atteindre 545,07 $.

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    Voici l'annonce de Microsoft :

    Le prochain chapitre du partenariat entre Microsoft et OpenAI

    Depuis 2019, Microsoft et OpenAI partagent la même vision : faire progresser l'intelligence artificielle de manière responsable et rendre ses avantages largement accessibles. Ce qui a commencé comme un investissement dans un organisme de recherche est devenu l'un des partenariats les plus fructueux de notre secteur. Alors que nous entrons dans la phase suivante de ce partenariat, nous avons signé un nouvel accord définitif qui s'appuie sur nos fondations, renforce notre partenariat et pose les bases d'un succès à long terme pour les deux organisations.

    Tout d'abord, Microsoft soutient le conseil d'administration d'OpenAI dans la création d'une société d'intérêt public (PBC) et sa recapitalisation. À la suite de la recapitalisation, Microsoft détient une participation dans OpenAI Group PBC évaluée à environ 135 milliards de dollars, ce qui représente environ 27 % sur une base diluée convertie, incluant tous les propriétaires : employés, investisseurs et la Fondation OpenAI. En excluant l'impact des récents tours de financement d'OpenAI, Microsoft détenait une participation de 32,5 % sur une base convertie dans la société à but lucratif OpenAI.

    L'accord préserve les éléments clés qui ont alimenté ce partenariat fructueux, ce qui signifie qu'OpenAI reste le partenaire modèle de Microsoft et que Microsoft continue de bénéficier de droits de propriété intellectuelle exclusifs et de l'exclusivité de l'API Azure jusqu'à l'intelligence artificielle générale (AGI).

    Il affine et ajoute également de nouvelles dispositions qui permettent à chaque entreprise de continuer à faire progresser l'innovation et la croissance de manière indépendante.

    Ce qui a évolué :

    • Une fois que l'AGI aura été déclarée par OpenAI, cette déclaration sera désormais vérifiée par un panel d'experts indépendants.
    • Les droits de propriété intellectuelle de Microsoft pour les modèles et les produits sont prolongés jusqu'en 2032 et incluent désormais les modèles post-AGI, avec des garde-fous appropriés.
    • Les droits de propriété intellectuelle de Microsoft en matière de recherche, définis comme les méthodes confidentielles utilisées dans le développement de modèles et de systèmes, resteront en vigueur jusqu'à ce que le panel d'experts vérifie l'AGI ou jusqu'en 2030, selon la première éventualité. La propriété intellectuelle en matière de recherche comprend, par exemple, les modèles destinés uniquement à un déploiement interne ou à la recherche. Au-delà de cela, la propriété intellectuelle liée à la recherche n'inclut pas l'architecture des modèles, les poids des modèles, le code d'inférence, le code de réglage fin et toute propriété intellectuelle liée au matériel et aux logiciels des centres de données ; Microsoft conserve ces droits de propriété intellectuelle non liés à la recherche.
    • Les droits de propriété intellectuelle de Microsoft excluent désormais le matériel grand public d'OpenAI.
    • OpenAI peut désormais développer conjointement certains produits avec des tiers. Les produits API développés avec des tiers seront exclusifs à Azure. Les produits non API peuvent être fournis par n'importe quel fournisseur de cloud.
    • Microsoft peut désormais poursuivre indépendamment l'AGI, seul ou en partenariat avec des tiers.
    • Si Microsoft utilise la propriété intellectuelle d'OpenAI pour développer l'AGI, avant que l'AGI ne soit déclarée, les modèles seront soumis à des seuils de calcul ; ces seuils sont nettement plus élevés que la taille des systèmes utilisés aujourd'hui pour former les modèles de pointe.
    • L'accord de partage des revenus reste en vigueur jusqu'à ce que le panel d'experts vérifie l'AGI, mais les paiements seront effectués sur une période plus longue.
    • OpenAI s'est engagé à acheter 250 milliards de dollars supplémentaires de services Azure, et Microsoft n'aura plus le droit de premier refus pour être le fournisseur informatique d'OpenAI.
    • OpenAI peut désormais fournir un accès API aux clients du gouvernement américain chargés de la sécurité nationale, quel que soit le fournisseur de cloud.
    • OpenAI est désormais en mesure de publier des modèles ouverts qui répondent aux critères de capacité requis.

    Alors que nous entrons dans cette nouvelle phase de notre partenariat, les deux entreprises sont mieux placées que jamais pour continuer à créer d'excellents produits qui répondent aux besoins du monde réel et à offrir de nouvelles opportunités à tous et à toutes les entreprises.


    Pourtant, Sam Altman avait récemment mis en garde contre l'éclatement catastrophique de la bulle spéculative qui entoure le secteur de l'IA, qui pourrait entraîner des pertes financières dues à un surinvestissement, à l'image de ce qui s'est produit à l'époque des dot-com. Malgré cela, il est resté optimiste quant au potentiel transformateur de l'IA, notamment en ce qui concerne la superintelligence d'ici 2030, et préconise des stratégies prudentes pour gérer les risques.

    Sources : Microsoft, OpenAI

    Et vous ?

    Pensez-vous que cette annonce est crédible ou pertinente ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Microsoft et OpenAI ont signé un accord non contraignant établissant de nouvelles conditions qui permettraient à OpenAI de se restructurer en une société à but lucratif

    Satya Nadella nomme un nouveau PDG à la tête des principales activités de Microsoft : Judson Althoff dirigera les activités commerciales clés de Microsoft, permettant à Nadella de se concentrer sur l'IA

    Microsoft perd son statut de fournisseur exclusif de cloud d'OpenAI, dans le cadre du projet Stargate. Une coentreprise avec Oracle, Softbank et d'autres pour investir dans l'infrastructure de l'IA
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  2. #2
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    Par défaut OpenAI a achevé une restructuration majeure qui lui permet de fonctionner comme une entreprise à but lucratif
    OpenAI a achevé une restructuration majeure qui lui permet de fonctionner comme une entreprise à but lucratif tout en conservant le contrôle via sa fondation à but non lucratif

    OpenAI a achevé une restructuration majeure qui lui permet désormais d'opérer en tant qu'entreprise à but lucratif, tout en conservant le contrôle via sa fondation à but non lucratif. Ce changement met fin à une année d'incertitude quant à la manière dont l'entreprise à l'origine de ChatGPT allait lever les sommes colossales nécessaires au développement de la technologie d'IA, la nouvelle structure lui offrant davantage de flexibilité pour lever des fonds. OpenAI est actuellement évaluée à 500 milliards de dollars.

    Récemment, Microsoft a signé un nouvel accord définitif avec OpenAI afin de soutenir la création d'une société d'intérêt public (PBC) par cette dernière. À l'issue de la recapitalisation, Microsoft détiendra une participation d'environ 27 % dans OpenAI Group PBC, évaluée à environ 135 milliards de dollars. L'accord préserve les éléments clés du partenariat existant entre les deux sociétés. À la suite de cette annonce, les actions de Microsoft Corp ont augmenté de 2,55 % pour atteindre 545,07 $.

    Pourtant, en décembre 2024, Elon Musk a déposé une injonction contre la transition d'OpenAI vers un modèle à but lucratif et les pratiques "déloyales" de l'entreprise. Les principales cibles sont Sam Altman, Reid Hoffman, Microsoft et ses investissements de 13 milliards de dollars dans OpenAI. Elon Musk a accusé également OpenAI d'utiliser des données sensibles et demande le respect de sa mission initiale à but non lucratif.

    Le nouvel accord permet à OpenAI d'achever une restructuration majeure qui lui permet désormais d'opérer en tant qu'entreprise à but lucratif, tout en conservant le contrôle via sa fondation à but non lucratif. Ce changement met fin à une année d'incertitude quant à la manière dont l'entreprise à l'origine de ChatGPT allait lever les sommes colossales nécessaires au développement de la technologie d'IA, la nouvelle structure lui offrant davantage de flexibilité pour lever des fonds. OpenAI est actuellement évaluée à 500 milliards de dollars.

    Dans le cadre du nouveau dispositif, la fondation à but non lucratif OpenAI Foundation conserve le contrôle de l'entreprise, a indiqué la société , avec une participation de 26 % évaluée à environ 130 milliards de dollars, ce qui en fait l'une des organisations caritatives les plus riches au monde. Microsoft, qui a investi plus de 13 milliards de dollars dans OpenAI depuis 2019, obtient une participation de 27 % évaluée à 135 milliards de dollars, tandis que les 47 % restants sont détenus par d'autres investisseurs et membres du personnel.


    OpenAI a déclaré : « Plus OpenAI réussira en tant qu'entreprise, plus la participation de l'organisation à but non lucratif aura de la valeur, et celle-ci l'utilisera pour financer ses activités philanthropiques. » Le PDG Sam Altman n'obtiendra pas de participation dans la société restructurée. En vertu de l'accord, Microsoft conservera les droits de propriété intellectuelle sur les modèles et les produits d'OpenAI jusqu'en 2032, tandis que toute annonce par OpenAI indiquant qu'elle a atteint l'intelligence artificielle générale — un objectif de longue date de l'entreprise — devra être examinée par un panel d'experts indépendants.

    Microsoft a déclaré : « Alors que nous entrons dans cette nouvelle phase de notre partenariat, les deux sociétés sont mieux placées que jamais pour continuer à créer d'excellents produits qui répondent aux besoins du monde réel et à offrir de nouvelles opportunités à tous et à toutes les entreprises. »

    OpenAI a été fondée en 2015 en tant qu'organisme de recherche à but non lucratif. Elle a créé une branche commerciale en 2019 afin de lever des fonds pour financer ses travaux. L'année dernière, OpenAI a annoncé qu'elle allait devenir une société entièrement commerciale, mais elle a fait marche arrière suite à de nombreuses critiques, notamment de la part d'anciens employés.

    La fondation investira initialement 25 milliards de dollars pour tenter d'accélérer les avancées dans le domaine de la santé et les solutions techniques visant à renforcer la résilience de l'IA, a déclaré mardi la société. Dans le cadre de cet accord, Microsoft a déclaré qu'OpenAI achèterait pour 250 milliards de dollars de services à Azure, sa plateforme de cloud computing. Microsoft n'aura toutefois plus le droit de premier refus en tant que fournisseur informatique d'OpenAI.

    Microsoft est désormais en mesure de poursuivre ses recherches sur l'intelligence artificielle générale de manière indépendante ou en partenariat avec d'autres entreprises, tandis qu'OpenAI peut désormais développer des produits conjointement avec des tiers.

    Pourtant, Sam Altman avait récemment mis en garde contre l'éclatement catastrophique de la bulle spéculative qui entoure le secteur de l'IA, qui pourrait entraîner des pertes financières dues à un surinvestissement, à l'image de ce qui s'est produit à l'époque des dot-com. Malgré cela, il est resté optimiste quant au potentiel transformateur de l'IA, notamment en ce qui concerne la superintelligence d'ici 2030, et préconise des stratégies prudentes pour gérer les risques.

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    Voici l'annonce d'OpenAI :

    Le prochain chapitre du partenariat entre Microsoft et OpenAI

    Depuis 2019, Microsoft et OpenAI partagent la même vision : faire progresser l'intelligence artificielle de manière responsable et rendre ses avantages largement accessibles. Ce qui a commencé comme un investissement dans un organisme de recherche est devenu l'un des partenariats les plus fructueux de notre secteur. Alors que nous entrons dans la phase suivante de ce partenariat, nous avons signé un nouvel accord définitif qui s'appuie sur nos fondations, renforce notre partenariat et pose les bases d'un succès à long terme pour les deux organisations.

    Tout d'abord, Microsoft soutient le conseil d'administration d'OpenAI dans la création d'une société d'intérêt public (PBC) et sa recapitalisation. À la suite de la recapitalisation, Microsoft détient une participation dans OpenAI Group PBC évaluée à environ 135 milliards de dollars, ce qui représente environ 27 % sur une base diluée convertie, incluant tous les propriétaires (employés, investisseurs et la Fondation OpenAI). En excluant l'impact des récents tours de financement d'OpenAI, Microsoft détenait une participation de 32,5 % sur une base convertie dans la société à but lucratif OpenAI.

    L'accord préserve les éléments clés qui ont alimenté ce partenariat fructueux, ce qui signifie qu'OpenAI reste le partenaire modèle de Microsoft et que Microsoft continue de bénéficier de droits de propriété intellectuelle exclusifs et de l'exclusivité de l'API Azure jusqu'à l'avènement de l'intelligence artificielle générale (AGI).

    Il affine et ajoute également de nouvelles dispositions qui permettent à chaque entreprise de continuer à faire progresser l'innovation et la croissance de manière indépendante.

    Ce qui a évolué :

    • Une fois que l'AGI aura été déclarée par OpenAI, cette déclaration sera désormais vérifiée par un panel d'experts indépendants.
    • Les droits de propriété intellectuelle de Microsoft pour les modèles et les produits sont prolongés jusqu'en 2032 et incluent désormais les modèles post-AGI, avec des garde-fous appropriés.
    • Les droits de propriété intellectuelle de Microsoft sur la recherche, définis comme les méthodes confidentielles utilisées dans le développement de modèles et de systèmes, resteront en vigueur jusqu'à ce que le panel d'experts vérifie l'AGI ou jusqu'en 2030, selon la première éventualité. La propriété intellectuelle liée à la recherche comprend, par exemple, les modèles destinés uniquement à un déploiement interne ou à la recherche. Au-delà de cela, la propriété intellectuelle liée à la recherche n'inclut pas l'architecture des modèles, les poids des modèles, le code d'inférence, le code de réglage fin et toute propriété intellectuelle liée au matériel et aux logiciels des centres de données ; Microsoft conserve ces droits de propriété intellectuelle non liés à la recherche.
    • Les droits de propriété intellectuelle de Microsoft excluent désormais le matériel grand public d'OpenAI.
    • OpenAI peut désormais développer conjointement certains produits avec des tiers. Les produits API développés avec des tiers seront exclusifs à Azure. Les produits non API peuvent être fournis par n'importe quel fournisseur de cloud.
    • Microsoft peut désormais poursuivre indépendamment l'AGI, seul ou en partenariat avec des tiers.
    • Si Microsoft utilise la propriété intellectuelle d'OpenAI pour développer l'AGI, avant que l'AGI ne soit déclarée, les modèles seront soumis à des seuils de calcul ; ces seuils sont nettement plus élevés que la taille des systèmes utilisés aujourd'hui pour former les modèles de pointe.
    • L'accord de partage des revenus reste en vigueur jusqu'à ce que le panel d'experts vérifie l'AGI, mais les paiements seront effectués sur une période plus longue.
    • OpenAI s'est engagé à acheter 250 milliards de dollars supplémentaires de services Azure, et Microsoft n'aura plus le droit de premier refus pour être le fournisseur informatique d'OpenAI.
    • OpenAI peut désormais fournir un accès API aux clients du gouvernement américain chargés de la sécurité nationale, quel que soit le fournisseur de cloud.
    • OpenAI est désormais en mesure de publier des modèles ouverts qui répondent aux critères de capacité requis.

    Alors que nous entrons dans cette nouvelle phase de notre partenariat, les deux entreprises sont mieux placées que jamais pour continuer à créer d'excellents produits qui répondent aux besoins du monde réel et à offrir de nouvelles opportunités à tous et à toutes les entreprises.

    Source : OpenAI

    Et vous ?

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    Voir aussi :

    Microsoft et OpenAI ont signé un accord non contraignant établissant de nouvelles conditions qui permettraient à OpenAI de se restructurer en une société à but lucratif

    La transformation d'OpenAI en une véritable entreprise est en train de la déchirer : trois dirigeants démissionnent, tandis que des informations sur un changement potentiel de structure font surface

    Des anciens employés d'OpenAI demandent aux procureurs de Californie et du Delaware de bloquer la conversion à des fins lucratives de l'éditeur de ChatGPT
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  3. #3
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    OpenAI a achevé une restructuration majeure qui lui permet désormais d'opérer en tant qu'entreprise à but lucratif, tout en conservant le contrôle de sa fondation à but non lucratif. Ce changement met fin à une année d'incertitude quant à la manière dont l'entreprise à l'origine de ChatGPT allait lever les sommes colossales nécessaires au développement de la technologie d'IA, la nouvelle structure lui offrant davantage de flexibilité pour lever des fonds. OpenAI est actuellement évaluée à 500 milliards de dollars.
    L'IA, c'est magique et cela se résume en la phrase ci-dessus...

    Premier numéro de magie: Je remplace le foulard par un lapin blanc! On lit "...permet désormais d'opérer en tant qu'entreprise à but lucratif, tout en conservant le contrôle de sa fondation à but non lucratif."

    Donc, OpenAI qui s'est vanté être à "but non lucratif" devient "OpenAi à but lucratif" par un coup de "passe-passe", la fondation sans but lucratif avait fondé en toute discrétion une société à but lucratif dont la partie non-lucrative avait le contrôle. On se demande bien comment cela était possible... Si tu es propriétaire à 100% d'une entité à but lucratif, tu ES à but lucratif!!!

    Et bien, "pouf, pouf, je t'embrouille!"... Les 2 entités restent mais le contrôle s'inverse, c'est le lucratif qui prend le contrôle du non-lucratif

    ---
    2ème numéro de magie: "La multiplication des foulards à l'infini... Il en sort de partout, des manches, des poches, de la bouche, des oreilles du magicien"

    OpenAI, entité sans but lucratif jusqu'à ce jour est valorisée à 500 milliards, pourquoi pas 1 000 milliards ou 1 000 000 000 000 milliards? De toute manière, c'est pareil... Cela repose sur du vent!

    a. Qui a valorisé et sur quelle base? Mystère et boule de gomme!
    b. La valeur en bourse? OpenAI n'a pas émis d'actions qui pourraient être valorisées en bourse!
    c. C'est son chiffre d'affaire alors? Ben non!
    d. C'est son bénéfice? Encore moins!
    e. C'est la somme totale de l'argent qui a été englouti dans ses frais de fonctionnement depuis ses débuts? Toujours non! D'ailleurs la plus grosse partie des financements annoncés ne l'ont pas été en dollar sonnants et trébuchants mais en contre-partie "Nvidia, tu me refiles des puces et je te dis que tu as investi pour X milliards!". "Microsoft, tu me mets à dispo des capacités cloud de ton Azure et je dis que tu as investi Y milliards¨"

    ---
    3ème numéro de magie: "Je fais passer un oeuf dans l'oreille droite et il ressort par l'oreille gauche"

    Microsoft voit augmenter sa valeur boursière en annonçant le "deal du siècle", OpenAi va lui acheter pour 250 milliards de cloud!!!

    Avec quel argent? D'où vont provenir ces 250 milliards? Des contre-parties que Microsoft a elles-mêmes fournies à OpenAI?

    Mystère! De toute manière, c'est le résultat qui compte en magie "Faire croire..."

    ---
    4ème numéro de magie: C'est celui à venir... Le célèbre numéro du pick-pocket. Je fais les poches des spectateurs: Et que je te ramasse ton porte-monnaie, et que je te "chourave" ta montre.... A la différence de cette triste farce, le magicien rend à la fin du spectacle ses "larcins" sous l'ovation d'un public conquis!


    Au final, le spectateur applaudit... Prendre les gens à ce point pour des cons, ce n'est plus de la magie, c'est de l'Art avec un grand A, Monsieur!

  4. #4
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    Citation Envoyé par Anselme45 Voir le message
    ...

    OpenAI, entité sans but lucratif jusqu'à ce jour est valorisée à 500 milliards, pourquoi pas 1 000 milliards ou 1 000 000 000 000 milliards? De toute manière, c'est pareil... Cela repose sur du vent!
    NVIDIA vient d'être valorisée à 5 000 milliards (le PIB allemand c'est 4600 milliards, et la France 2900, après gonflage).
    est-ce que ce sera autant quand tout le monde aura réalisé que les gains de l'IA sont assez limités et que le modèle économique est incertain ? Et que la Chine arrive à fabriquer des puces pour beaucoup moins cher ?

    On dirait que ces gens vont planter l'économie avec leur bulle. (c'est à dire lessiver les économies de M tout le monde . )

  5. #5
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    "Un panel d’experts indépendants"? Des experts qui sont rémunérés pour leur travail ne sont en rien "indépendants"!!!!!!!!!!!!!!!

  6. #6
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    Citation Envoyé par Fagus Voir le message
    NVIDIA vient d'être valorisée à 5 000 milliards (le PIB allemand c'est 4600 milliards, et la France 2900, après gonflage).
    est-ce que ce sera autant quand tout le monde aura réalisé que les gains de l'IA sont assez limités et que le modèle économique est incertain ? Et que la Chine arrive à fabriquer des puces pour beaucoup moins cher ?

    On dirait que ces gens vont planter l'économie avec leur bulle. (c'est à dire lessiver les économies de M tout le monde . )
    Ce qu'il y a de magnifique, c'est que les Microsoft, Nvidia, OpenAI ont inventé avec l'IA le cercle "multiplicateur" du capitalisme... Il y avait la "pyramide de Ponzi" maintenant il y a le cycle qui s'auto-valorise: OpenAI augmente sa valorisation grâce à Microsoft et Nvidia qui eux-mêmes voient leur valeurs boursière augmenter grâce à OpenAI

    Y-a-t-il un point commun entre la "pyramide de Ponzi" (on rémunère les premiers investisseurs non pas avec l'argent gagné mais avec l'argent investi par les derniers investisseurs à qui on a montré les revenus des premiers investisseurs pour les convaincre d'investir eux-mêmes et qui au final seront les grands perdants en y laissant leur chemise) et ce cycle d'auto-valorisation?

    Oui, les valorisations reposent sur du vent, sur la naïveté des viennent-ensuite et cela finira comme toujours par une catastrophe... Mais l'IA n'a rien inventé, le premier crash boursier date de 1637 aux Pays-Bas quand les derniers venus sur le marché de l'oignon de tulipe (non, non, ce n'est pas une fake news) ont été ruiné quand le marché s'est effondré!

  7. #7
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    Par défaut Un panel d’experts évaluera l’arrivée de l’AGI dans le cadre du nouvel accord entre Microsoft et OpenAI
    Un panel d’experts indépendants sera chargé de décider quand l’AGI est atteinte dans le cadre du nouvel accord entre Microsoft et OpenAI
    mais l'absence de détails sur les critères suscite des interrogations et un certain scepticisme

    Microsoft et OpenAI ont annoncé un accord de restructuration qui permet au créateur de ChatGPT d'opérer comme une « entreprise à but lucratif ». L'accord évalue la participation de Microsoft dans OpenAI à environ 135 milliards de dollars et prolonge le partenariat exclusif jusqu'en 2032. Il prévoit aussi la création d'un panel d'experts indépendants chargé de vérifier quand OpenAI aura atteint son objectif ultime : l'intelligence artificielle générale (AGI). Pour l'heure, l'AGI reste un concept ambigu où chaque acteur a sa propre définition. Selon les critiques, l'AGI n'est pas à portée de main, car les LLM ne peuvent pas apprendre de façon autonome, comme les humains.

    Le partenariat a débuté en 2019, lorsque Microsoft a investi 1 milliard de dollars dans OpenAI. Depuis lors, Microsoft a fourni des milliards de dollars de ressources de cloud computing via Azure et a utilisé les modèles d'OpenAI comme base pour des produits et services, tels que Copilot. Le nouvel accord préserve les droits exclusifs de Microsoft sur la propriété intellectuelle d'OpenAI et l'exclusivité de l'API Azure jusqu'à ce que le seuil de l'AGI soit atteint.

    L'accord révisé permet à OpenAI de s'éloigner de ses racines à but non lucratif et probablement d'entrer en bourse afin de financer les plans ambitieux de son PDG Sam Altman. Ce dernier vise à développer des centres de données et des technologies de pointe, notamment à travers le projet Stargate.

    OpenAI, évalué à 500 milliards de dollars, devient une entreprise d'intérêt public contrôlée par une organisation à but non lucratif qui détient une participation dans le succès financier d'OpenAI. Lors d'une diffusion en direct, Sam Altman a déclaré qu'une introduction en bourse est la voie la plus probable pour l'avenir de l'entreprise, compte tenu des sommes nécessaires pour former et construire des systèmes d'IA tels que celui qui propulse ChatGPT.


    La nouvelle entité, dénommée OpenAI Group PCB, fonctionnera davantage comme une entreprise traditionnelle, consolidant le pouvoir de Sam Altman et lui donnant plus de latitude pour conclure des accords, lever des fonds et façonner l'industrie de l'IA au sens large. Microsoft n'aura aucun droit sur le matériel grand public produit par OpenAI et n'aura plus le droit de premier refus pour être le fournisseur d'OpenAI en matière de services informatiques.

    Microsoft conservera toutefois une participation de 27 % (évaluée à 135 milliards de dollars) dans OpenAI et restera un acteur important dans son avenir. Selon des sources proches du dossier, le créateur de ChatGPT continuera à partager environ 20 % de ses revenus avec Microsoft pendant les années à venir. L'accord révisé introduit également de nouvelles clauses concernant la création de l'AGI, une initiative qui pourrait remodeler l'ensemble de l'industrie.

    Un panel d'experts se chargera de déterminer quand l'AGI sera atteinte

    L'objectif ultime d'OpenAI est la création de l'AGI, une forme de superintelligence dotée de capacités cognitives supérieures ou égales à celles de l'homme. Selon un accord précédent, OpenAI était seul habilité à déterminer quand il aurait atteint l'AGI. Cependant, l'accord révisé exige qu'un panel d'experts indépendants vérifie cette affirmation, un changement qui ajoute un contrôle supplémentaire à une décision où des milliards de dollars sont en jeu.

    Lorsque le groupe confirmera que l'AGI a été atteinte, les droits de propriété intellectuelle détenus par Microsoft sur les méthodes de recherche d'OpenAI expireront et l'accord de partage des revenus entre les deux sociétés prendra fin, même si les paiements se poursuivront pendant une période plus longue.

    Les entreprises n'ont pas révélé qui siégera au comité d'experts ni comment ses membres seront sélectionnés. L'absence de détails sur la composition du comité laisse planer des doutes quant aux critères que les experts utiliseront pour vérifier que l'AGI a bien été atteinte. Auparavant, OpenAI avait défini un seuil économique quelque peu arbitraire et controversé, à savoir le moment où l'IA sera en mesure de générer 100 milliards de dollars de bénéfices.

    Le partenariat en Microsoft et OpenAI a montré des signes de tension depuis qu'OpenAI est passé d'un laboratoire de recherche dynamique et prometteur à une entreprise évaluée à plus de 500 milliards qui influence la trajectoire du secteur technologique par ses avancées en matière d'IA. Les deux entreprises sont désormais en concurrence pour attirer des clients, et OpenAI recherche une capacité de calcul supérieure à celle que Microsoft peut lui fournir.

    L'AGI : un concept nébuleux où chaque entreprise a sa propre définition

    Les prédictions audacieuses sur l'arrivée de l'AGI sont nombreuses. En mars 2023, Sam Altman, PDG d’OpenAI, a déclaré à plusieurs reprises que l'AGI pourrait apparaître d’ici à 2027. En 2024, Elon Musk, PDG de xAI, a déclaré : « je pense que l’AGI pourrait arriver d’ici 2025. Peut-être même plus tôt ». En mai 2024, Demis Hassabis, PDG de Google DeepMind, a noté : « je pense que nous pourrions voir l’AGI dans les prochaines années, peut-être d’ici 2030 ».

    Dwarkesh Patel, qui anime Dwarkesh Podcast, est revenu sur ses nombreux entretiens portant sur la date estimée de l'arrivée de l'AGI. Dans cet épisode, publié début juillet 2025, il a expliqué pourquoi il reste sceptique quant à une AGI imminente. « L'AGI n'est pas à portée de main », a-t-il déclaré.

    Il ne rejette pas l’idée selon laquelle l’AGI peut émerger au cours de cette décennie. Au contraire, il pense que cela pourrait arriver avant 2032. Mais il estime qu’il reste des verrous fondamentaux, en particulier l’absence d’apprentissage continu (la capacité d’un modèle à apprendre au fil de ses expériences). Cependant, de nombreux critiques rejettent cette déclaration, affirmant que « l'AGI reste un concept nébuleux qui ne verra jamais le jour ».

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    En effet, l'industrie de l'IA n'est toujours pas tombée d'accord sur une définition unique de ce qu'est l'AGI. Chaque entreprise a sa propre définition. Début avril 2025, Google DeepMind a publié un document dans lequel il définit l'AGI comme « un système capable d'égaler au moins le 99e percentile des adultes qualifiés dans un large éventail de tâches non physiques, y compris des tâches métacognitives telles que l'apprentissage de nouvelles compétences ».

    Selon un rapport de The Information, OpenAI et Microsoft définissent l'AGI comme « un système d'IA pouvant générer jusqu'à 100 milliards de dollars de bénéfices », ce qui semble totalement éloigné de toute référence scientifique. Le rapport cite un document de 2023 émanant des deux entreprises. Il suggère que l'AGI, telle que beaucoup l'imaginent, est un objectif irréaliste et révèle surtout qu'OpenAI est aujourd'hui plus intéressé par les profits.

    « Quiconque prétend qu'un concept mal défini, l'AGI, est sur le point de voir le jour est très probablement en train d'essayer de vendre quelque chose ou simplement se faire entendre », a écrit un critique. En outre, une étude d'Apple a remis en question les progrès vantés par OpenAI, Google et Anthropic en matière de raisonnement des modèles d'IA. Selon le rapport, la précision de cette technique s'effondre entièrement face à des problèmes complexes.

    Les limites importantes des grands modèles de langage aujourd'hui

    Dans son analyse, Dwarkesh Patel reconnaît la puissance des systèmes d'IA modernes ; ces systèmes excellent notamment dans les tâches individuelles. Mais il souligne une faiblesse majeure : « leur absence d’apprentissage organique et continu ». Contrairement aux humains, qui apprennent de leurs erreurs, contextualisent chaque tâche et s'améliorent au fil du temps, les grands modèles de langage peinent à reproduire ce type d’apprentissage.

    Dwarkesh Patel a partagé son vécu en tant qu'utilisateur de ces modèles dans le cadre de son travail podcasting : correction de transcriptions, sélection de clips, rédaction d’essais. Il explique que les premiers paragraphes d’un essai générés par un modèle sont souvent médiocres, mais qu’une bonne réponse arrive seulement après intervention humaine. Cela montre la dépendance des modèles à un ajustement humain pour apprendre de manière adaptative.

    Le PDG d’Anthropic, Dario Amodei, a déclaré que l’IA est susceptible d’éliminer la moitié des emplois en col blanc dans les années à venir. Cependant, le PDG de Nvidia, Jensen Huang, s'oppose à cette prédiction. Jensen Huang explique plutôt que « les emplois de chacun seront modifiés ». Certains emplois seront obsolètes, mais de nombreux emplois seront créés. Dwarkesh Patel juge également que la prédiction du PDG d’Anthropic est trop optimiste.

    Dwarkesh Patel explique : « si les progrès de l'IA s'arrêtent totalement aujourd'hui, je pense que moins de 25 % des emplois de cols blancs disparaîtront. Bien sûr, de nombreuses tâches seront automatisées. Claude 4 Opus peut techniquement réécrire des transcriptions autogénérées pour moi. Mais comme il n'est pas possible pour moi de faire en sorte qu'il s'améliore au fil du temps et apprenne mes préférences, j'embauche toujours un humain pour cela ».

    Il juge trop ambitieuse l'idée d’un modèle capable de s’autocorriger via l'apprentissage par renforcement. Il souligne les défis de généralisation au-delà d’un domaine spécifique et doute qu’une solution efficace émerge dans quelques années seulement, faute de mécanismes intégrés de mise à jour continue.

    Une AGI d'ici la fin de la décennie ? Les experts restent sceptiques

    Satya Nadella, PDG de Microsoft, et Yann LeCun affirment que « l'AGI n'est pas pour tout de suite ». Yann LeCun, co-inventeur de l'apprentissage profond moderne et lauréat du prix Turing 2019, critique la croyance selon laquelle les modèles de langage puissent aboutir à une véritable intelligence générale. En janvier 2024, il expliquait : « les modèles d'IA actuels sont très loin de l’AGI. Ils ne comprennent pas, ne raisonnent pas, ne planifient pas ».

    Yann LeCun a déclaré que l'AGI est inévitable, mais n'arrivera pas de sitôt et qu'elle ne sera pas uniquement l'œuvre des modèles actuels. Selon lui, ces modèles d'IA ne sont pas en mesure de résoudre les défis cognitifs tels que le raisonnement, la planification, la mémoire persistante et la compréhension du monde physique. Selon Dwarkesh Patel, si certains sont trop pessimistes, c'est parce qu'ils n'ont pas joué avec les modèles d'IA les plus avancés.

    Selon Dwarkesh Patel, lorsque nous parviendrons à résoudre le problème de l'apprentissage continu, nous assisterons à une énorme discontinuité dans la valeur des modèles d'IA. « Même s'il n'y a pas de singularité logicielle (les modèles construisant rapidement des systèmes successeurs de plus en plus intelligents), nous pourrions tout de même assister à quelque chose qui ressemble à une explosion de l'intelligence déployée à grande échelle », a-t-il déclaré.

    En résumé, pour Dwarkesh Patel : l’AGI n’est pas une illusion, mais penser qu’elle va arriver dans un ou deux ans relève du fantasme. Il estime qu’il reste des verrous fondamentaux, et que ces problèmes pourraient être résolus d'ici à 2032. Dwarkesh Patel liste deux étapes-clés comme repères :

    d’ici 2028 : il pense qu’une IA pourrait être capable d’exécuter des tâches complexes du monde réel, comme faire toute la comptabilité personnelle d’une personne (collecte de documents, échanges avec le fisc, remplissage de formulaires, etc.) avec l’efficacité d’un bon manager ;
    d’ici 2032 : il imagine qu’on pourrait enfin avoir des modèles capables d’apprendre au fur et à mesure qu’ils sont utilisés, de se corriger, de progresser avec l’expérience — en clair, une IA qui s’améliore en travaillant, un peu comme un assistant humain.

    Conclusion

    L'AGI est un sujet quelque peu controversé dans le domaine de l'IA, les critiques suggérant qu'il ne s'agit que d'une chimère. « L'AGI est un mensonge. L'intelligence artificielle générale n'existe pas », a déclaré Dana Blankenhorn, journaliste technologique. Il estime que la surmédiatisation de l'AGI est liée aux visées politiques de certains acteurs importants du secteur de l'IA et à leurs tentatives visant à contrôler entièrement le développement de la technologie.

    Les plus sceptiques pensent que les machines n'atteindront jamais ce niveau. En mars 2025, une enquête a révélé que la majorité des chercheurs en IA estiment que l'industrie technologique déverse des milliards dans une impasse. Environ 76 % d'entre eux estiment qu'il est « peu probable » ou « très peu probable » que l'augmentation de la puissance de calcul et des données des grands modèles de langage (LLM) actuels conduise à une AGI à l'avenir.

    Par ailleurs, en jetant un froid sur les promesses du raisonnement par l'IA, Apple ne se contente pas de critiquer ses concurrents. La firme de Cupertino soulève des questions fondamentales sur la trajectoire actuelle de l'IA et invite à une réflexion plus approfondie sur les défis qui restent à surmonter pour que la machine puisse un jour véritablement « penser ». Le rapport d'Apple renforce les doutes sur les capacités de l'industrie à atteindre une forme d'AGI.

    Source : Microsoft, OpenAI

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous du nouvel accord entre Microsoft et OpenAI ?
    Un panel d'experts se chargera de déterminer quand l'AGI sera atteinte. Qu'en pensez-vous ?
    Les critères que les experts utiliseront pour vérifier que l'AGI a bien été atteinte n'ont pas été divulgués. Qu'en pensez-vous ?

    Voir aussi

    Les actions Microsoft en hausse après le nouveau partenariat avec OpenAI, Microsoft détiendra 27 % d'OpenAI Group, évalué à 135 $ milliards, et OpenAI achètera pour 250 $ milliards de services Azure

    Microsoft et OpenAI ont signé un accord non contraignant établissant de nouvelles conditions qui permettraient à OpenAI de se restructurer en une société à but lucratif

    « L'AGI n'est pas à portée de main. L'incapacité des modèles d'IA actuels à apprendre de façon autonome et continue, comme les humains, freine leur évolution vers une superintelligence », selon un critique

  8. #8
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    En 2024, Elon Musk, PDG de xAI, a déclaré : « je pense que l’AGI pourrait arriver d’ici 2025. Peut-être même plus tôt »

    Avant le mantra était : la voiture complètement autonome c’est pour très bientôt… maintenant, c’est l’AGI…

  9. #9
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    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
    Que pensez-vous du nouvel accord entre Microsoft et OpenAI ?
    Je hais Microsoft.

    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
    Un panel d'experts se chargera de déterminer quand l'AGI sera atteinte. Qu'en pensez-vous ?
    J'attends de voir comment seront sélectionnés les experts en question.

    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
    Les critères que les experts utiliseront pour vérifier que l'AGI a bien été atteinte n'ont pas été divulgués. Qu'en pensez-vous ?
    Ils en seraient bien incapable. Ou plutôt, peu importe ce qu'ils sortiraient maintenant, ça ne ferait pas consensus, vu qu'il n'y a pas de consensus sur la définition d'intelligence artificielle, et par extension de l'AGI. C'est un problème de naissance, vu qu'il n'y avait déjà pas de consensus sur la définition de l'intelligence humaine, un problème bien illustré par des dizaines d'experts en la matière qui ne trouvaient rien de mieux qu'une définition extrêmement ouverte pour contenter tout le monde sans satisfaire personne :
    https://doi.org/10.1016/S0160-2896(97)90011-8
    Citation Envoyé par Linda S. Gottfredson
    Intelligence is a very general mental capability that, among other things, involves the ability to reason, plan, solve problems, think abstractly, comprehend complex ideas, learn quickly and learn from experience. It is not merely book learning, a narrow academic skill, or test-taking smarts. Rather, it reflects a broader and deeper capability for comprehending our surroundings-“catching on,” “ making sense” of things, or “figuring out” what to do.
    Pour autant, cela ne veut pas dire qu'il faille s'en contenter. Mais même là-dessus il n'y a pas de consensus.

    La notion d'intelligence, si on la prend dans sa globalité, est pluriforme. Mais en pratique, dans le domaine de l'IA, on se focalise sur l'aspect performance : on souhaite développer une entité artificielle capable de performer mieux que l'humain sur différentes tâches. C'est à tout le moins l'orientation majoritaire. Dans ces conditions, le domaine de l'IA est plus clairement le domaine de la "performance artificielle" (PA). Cela fait des années que je prône qu'il serait plus judicieux de l'appeler ainsi.

    Dès lors que cette performance vise des activités spécifiques, qu'elles soient uniques ou multiples, on parle de champs d'expertise, et donc d'expertise artificielle (EA). L'idée est systématiquement de performer au mieux dans ces domaines, quitte à faire des compromis qui ne permettent pas de bien performer dans d'autres domaines. Cette spécialisation peut se faire à la conception (e.g. IA basée sur des règles préconçues) comme à l'utilisation (e.g. entraînement pour une tâche donnée). Un réseaux de neurones par exemple est une construction générique, mais un LLM (qui se base sur un réseau de neurones) est spécialisé dans la génération de textes plausibles. L'EA est l'écrasante majeure partie de ce qui se fait dans le domaine.

    Dès lors qu'on vise la performance générale, c'est à dire sans spécificité particulière, ni à la conception ni à l'utilisation, on se focalise sur l'intelligence (IA). On peut imaginer un réseau de neurones mais qu'on entraîne sur des problématiques aléatoires, par exemple une situation se présente, on définit un objectif aléatoire (i.e. on cherche à atteindre une situation différente, mais cette différence est prise de manière aléatoire), et l'entité artificielle tente, avec les moyens à sa disposition, de s'approcher voire d'atteindre cet objectif.

    Ce qu'on appelle l'AGI, ou IA générale, est, dans son essence, cette dernière situation : on vise la performance de manière agnostique à tout champs d'expertise particulier. Il s'agit de voir dans quelle mesure l'entité artificielle est capable d'atteindre un objectif quelconque. Dans le cas d'un système qui apprend, cela revient à apprendre ses propres capacités à modifier l'environnement et comment optimiser leurs usages pour atteindre les objectifs donnés, quels qu'ils soient. Ce n'est pas la seule façon de le concevoir : il y a plus de 10 ans j'avais vu cette vidéo qui conçoit l'intelligence comme la capacité à maximiser les futurs possibles (une façon de faciliter l'atteinte de n'importe quel objectif) :
    https://www.ted.com/talks/alex_wissn...r_intelligence
    Pour ceux qui préfèrent les équations :
    https://journals.aps.org/prl/abstrac...ett.110.168702

    Nombre de personnes dans le domaine se contrefichent de la définition de l'intelligence car ils considèrent qu'on peut quand même avancer même si on ne sait pas définir nos termes (ce à quoi je réponds qu'avancer peut aussi bien s'appeler reculer ou stagner dès lors qu'aucune direction n'est visée). Du coup, on n'a toujours pas construit de consensus, et de fait le grand public continue d'attendre des technos d'IA des merveilles qui n'arrivent pas, car leur conception intuitive de l'IA ne colle pas à la pratique de ce que font les experts dans le domaine. Cela a amené des "hivers de l'IA" (baisse drastique des financements) et à nouveau on s'en approche avec notre nouvelle "bulle de l'IA". Parler de mettre en palce des experts indépendants pour juger de quand l'AGI arrivera, cela revient à financer des gens pour les faire se disputer sur un concept sur lequel ils ne s'entendent pas. Qu'on commence déjà par prendre position sur ce qu'on entend par l'AGI, et il n'y aura plus besoin de comité d'experts non-experts.
    Site perso
    Recommandations pour débattre sainement

    Références récurrentes :
    The Cambridge Handbook of Expertise and Expert Performance
    L’Art d’avoir toujours raison (ou ce qu'il faut éviter pour pas que je vous saute à la gorge {^_^})

  10. #10
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    Par défaut OpenAI prépare l'une des plus importantes introductions en bourse de tous les temps
    OpenAI prépare l'une des plus importantes introductions en bourse de tous les temps, qui pourrait le valoriser à 1,3 Mds $ mais avec des pertes à 13,5 Mds $, ça ne fait que gonfler dangereusement la bulle IA

    OpenAI prépare le terrain pour une introduction en bourse qui pourrait valoriser l'entreprise à 1 000 milliards de dollars, dans ce qui pourrait être l'une des plus importantes introductions en bourse de tous les temps. La directrice financière Sarah Friar a déclaré à certains associés que la société visait une introduction en bourse en 2027. Mais certains conseillers prévoient qu'elle pourrait avoir lieu encore plus tôt, vers la fin de 2026. Avec un chiffre d'affaires annualisé qui devrait atteindre environ 20 milliards de dollars d'ici la fin de l'année, les pertes s'accumulent également au sein de cette entreprise évaluée à 500 milliards de dollars. Un situation qui fait gonfler dangereusement la bulle IA.

    OpenAI a achevé une restructuration majeure qui lui permet désormais d'opérer en tant qu'entreprise à but lucratif, tout en conservant le contrôle via sa fondation à but non lucratif. Ce changement met fin à une année d'incertitude quant à la manière dont l'entreprise à l'origine de ChatGPT allait lever les sommes colossales nécessaires au développement de la technologie d'IA, la nouvelle structure lui offrant davantage de flexibilité pour lever des fonds. OpenAI est actuellement évaluée à 500 milliards de dollars.

    Dans le cadre du nouveau dispositif, la fondation à but non lucratif OpenAI Foundation conserve le contrôle de l'entreprise, a indiqué la société , avec une participation de 26 % évaluée à environ 130 milliards de dollars, ce qui en fait l'une des organisations caritatives les plus riches au monde. Microsoft, qui a investi plus de 13 milliards de dollars dans OpenAI depuis 2019, obtient une participation de 27 % évaluée à 135 milliards de dollars, tandis que les 47 % restants sont détenus par d'autres investisseurs et membres du personnel.

    OpenAI prépare le terrain pour une introduction en bourse qui pourrait valoriser l'entreprise à 1 000 milliards de dollars, selon trois personnes proches du dossier, dans ce qui pourrait être l'une des plus importantes introductions en bourse de tous les temps. OpenAI envisage de déposer une demande auprès des autorités de régulation des marchés financiers dès le second semestre 2026, ont déclaré certaines de ces personnes.

    Lors des discussions préliminaires, la société a envisagé de lever 60 milliards de dollars au minimum, et probablement plus, ont déclaré ces personnes. Elles ont toutefois précisé que les discussions en étaient encore à un stade précoce et que les plans, y compris les chiffres et le calendrier, pourraient changer en fonction de la croissance de l'activité et des conditions du marché.


    La directrice financière Sarah Friar a déclaré à certains associés que la société visait une introduction en bourse en 2027, ont indiqué ces personnes. Mais certains conseillers prévoient qu'elle pourrait avoir lieu encore plus tôt, vers la fin de 2026. « Une introduction en bourse n'est pas notre priorité, nous n'avons donc pas pu fixer de date », a déclaré un porte-parole d'OpenAI. « Nous construisons une entreprise durable et poursuivons notre mission afin que tout le monde puisse bénéficier de l'AGI. »

    Les préparatifs de l'introduction en bourse témoignent d'une nouvelle urgence au sein de l'éditeur de ChatGPT à exploiter les marchés publics, maintenant qu'une restructuration complexe visant à réduire sa dépendance vis-à-vis de Microsoft est achevée. Une introduction en bourse ouvrirait la voie à une levée de fonds plus efficace et permettrait des acquisitions plus importantes à l'aide d'actions publiques, contribuant ainsi à financer les projets du PDG Sam Altman d'investir des milliards de dollars dans l'infrastructure de l'IA, selon des personnes proches de la société.

    Avec un chiffre d'affaires annualisé qui devrait atteindre environ 20 milliards de dollars d'ici la fin de l'année, les pertes s'accumulent également au sein de cette entreprise évaluée à 500 milliards de dollars, ont déclaré ces personnes. Lors d'une diffusion en direct mardi, Altman a évoqué la possibilité d'une introduction en bourse. « Je pense qu'il est juste de dire que c'est la voie la plus probable pour nous, compte tenu des besoins en capitaux que nous aurons », a-t-il déclaré.

    OpenAI a démarré en tant qu'organisation à but non lucratif en 2015. Quelques années plus tard, l'entreprise a de nouveau remanié sa structure afin que l'organisation à but non lucratif puisse superviser et contrôler la branche à but lucratif. L'objectif principal de l'organisation à but non lucratif était de garantir qu'OpenAI développe la technologie d'IA en toute sécurité, plutôt que de donner la priorité aux profits comme une entreprise traditionnelle.

    OpenAI s'est une nouvelle fois réorganisée. Elle est toujours contrôlée par une organisation à but non lucratif, désormais appelée OpenAI Foundation, mais celle-ci détient une participation de 26 % dans OpenAI Group et un bon de souscription lui permettant d'obtenir des actions supplémentaires si l'entreprise atteint certains objectifs. Ce changement fait de l'organisation à but non lucratif un acteur important dans la réussite financière d'OpenAI.

    Pourtant, le premier semestre 2025 d’OpenAI ressemble à une équation paradoxale. L’entreprise a affiché 4,3 milliards de dollars de revenus, en hausse de 16 % par rapport à l’année précédente, confirmant la puissance de ses produits sur le marché mondial de l’intelligence artificielle. Pourtant, ce chiffre d’affaires impressionnant s’accompagne d’un revers massif : une perte nette estimée à 13,5 milliards de dollars. Derrière ces chiffres, se dessine un modèle économique encore fragile, qui repose sur une course effrénée à l’innovation, à la conquête de parts de marché et à l’expansion mondiale.


    En août, Sam Altman a reconnu ce que le reste de l'industrie de l'IA ne veut pas admettre : « nous sommes en présence d'une grosse bulle spéculative ». Le PDG d'OpenAI a comparé la réaction du marché à l'IA à la bulle des dotcoms, lorsque la valeur des startups Internet a grimpé en flèche avant de s'effondrer brusquement en 2000. Selon lui, la bulle de l'IA est le résultat de la surexcitation des investisseurs à l'égard de la technologie. Sam Altman a ajouté qu'il trouve « insensé » le fait que certaines startups spécialisées dans l'IA, composées de « trois personnes et d'une idée », reçoivent des financements à des valorisations aussi élevées.

    Puis récemment, il a mis en garde contre l'éclatement catastrophique de la bulle spéculative qui entoure le secteur de l'IA, qui pourrait entraîner des pertes financières dues à un surinvestissement, à l'image de ce qui s'est produit à l'époque des dot-com. Malgré cela, il reste optimiste quant au potentiel transformateur de l'IA, notamment en ce qui concerne la superintelligence d'ici 2030, et préconise des stratégies prudentes pour gérer les risques.

    Cependant, une offre réussie d'OpenAI marquerait une victoire majeure pour des investisseurs tels que SoftBank, Thrive Capital et MGX d'Abu Dhabi. Microsoft, l'un de ses plus grands soutiens, détient désormais environ 27 % de l'entreprise après avoir investi 13 milliards de dollars.

    Ces délibérations interviennent alors que l'IA est à l'origine d'une forte hausse des marchés publics. Au début de l'année, la société d'IA cloud CoreWeave est entrée en bourse avec une valorisation de 23 milliards de dollars et a depuis environ triplé sa valeur. Récemment, Nvidia est devenue la première entreprise à atteindre une valeur marchande de 5 000 milliards de dollars, grâce à une reprise qui a consolidé son rôle au centre du boom mondial de l'IA.

    Et vous ?

    Pensez-vous que ces rapports sont crédibles ou pertinents ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Les actions Microsoft en hausse après le nouveau partenariat avec OpenAI, Microsoft détiendra 27 % d'OpenAI Group, évalué à 135 $ milliards, et OpenAI achètera pour 250 $ milliards de services Azure

    Elon Musk dépose une injonction pour stopper la transition d'OpenAI vers un modèle à but lucratif, accusant l'organisation et Microsoft de s'engager dans des pratiques anti-concurrentielles et non équitables

    Dites adieu à la bulle de l'IA et préparez-vous au krach : plusieurs analystes soulignent les signes avant-coureurs de son éclatement imminent. Sam Altman lui-même le reconnait à demi-mot
    Publication de communiqués de presse en informatique. Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  11. #11
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    Et voilà, on y est!

    Je l'écrivais pas plus tard qu'il y a quelques jours que OpenAI et Cie allaient venir chercher le pognon chez les naïfs (et on m'a répondu d'un ton péremptoire "Tu n'as rien compris... Le financement est limité aux professionnels"... Mon interlocuteur se reconnaitra!)...

    Je me cite moi-mème, OpenAI passe donc au 4ème numéro de magie:

    4ème numéro de magie: C'est celui à venir... Le célèbre numéro du pick-pocket. Je fais les poches des spectateurs: Et que je te ramasse ton porte-monnaie, et que je te "chourave" ta montre.... A la différence de cette triste farce, le magicien rend à la fin du spectacle ses "larcins" sous l'ovation d'un public conquis!


    Au final, le spectateur applaudit... Prendre les gens à ce point pour des cons, ce n'est plus de la magie, c'est de l'Art avec un grand A, Monsieur!

    OpenAI a crié sur tous les toits valoir 500 milliards et maintenant ils visent la valorisation boursière à 1 000 milliards!!! Et là, je me cite de nouveau

    2ème numéro de magie: "La multiplication des foulards à l'infini... Il en sort de partout, des manches, des poches, de la bouche, des oreilles du magicien"

    OpenAI, entité sans but lucratif jusqu'à ce jour est valorisée à 500 milliards, pourquoi pas 1 000 milliards ou 1 000 000 000 000 milliards? De toute manière, c'est pareil... Cela repose sur du vent!

    a. Qui a valorisé et sur quelle base? Mystère et boule de gomme!
    b. La valeur en bourse? OpenAI n'a pas émis d'actions qui pourraient être valorisées en bourse!
    c. C'est son chiffre d'affaire alors? Ben non!
    d. C'est son bénéfice? Encore moins!
    e. C'est la somme totale de l'argent qui a été englouti dans ses frais de fonctionnement depuis ses débuts? Toujours non! D'ailleurs la plus grosse partie des financements annoncés ne l'ont pas été en dollar sonnants et trébuchants mais en contre-partie "Nvidia, tu me refiles des puces et je te dis que tu as investi pour X milliards!". "Microsoft, tu me mets à dispo des capacités cloud de ton Azure et je dis que tu as investi Y milliards¨"
    Et je me cite encore...

    Ce qu'il y a de magnifique, c'est que les Microsoft, Nvidia, OpenAI ont inventé avec l'IA le cercle "multiplicateur" du capitalisme... Il y avait la "pyramide de Ponzi" maintenant il y a le cycle qui s'auto-valorise: OpenAI augmente sa valorisation grâce à Microsoft et Nvidia qui eux-mêmes voient leur valeurs boursière augmenter grâce à OpenAI

    Y-a-t-il un point commun entre la "pyramide de Ponzi" (on rémunère les premiers investisseurs non pas avec l'argent gagné mais avec l'argent investi par les derniers investisseurs à qui on a montré les revenus des premiers investisseurs pour les convaincre d'investir eux-mêmes et qui au final seront les grands perdants en y laissant leur chemise) et ce cycle d'auto-valorisation?

    Oui, les valorisations reposent sur du vent, sur la naïveté des viennent-ensuite et cela finira comme toujours par une catastrophe... Mais l'IA n'a rien inventé, le premier crash boursier date de 1637 aux Pays-Bas quand les derniers venus sur le marché de l'oignon de tulipe (non, non, ce n'est pas une fake news) ont été ruiné quand le marché s'est effondré!
    Il y a pas à dire, je suis le Nosatradamus de cette fin d'année...

    Donc à votre bon coeur, Madame, Monsieur, vous n'y connaissez rien en IA? C'est pas grave, jetez y vos économies... Comme avec Jésus Christ, il y aura la multiplication des pains!

  12. #12
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    Par défaut OpenAI : 12 Mds $ de perte en un trimestre pour 4 Mds $ de recettes en six mois
    OpenAI enregistre un déficit de 12 milliards de $ en un trimestre pour des recettes de 4,3 milliards $ en un semestre,
    le mirage d'une IA rentable ?

    OpenAI, l’éditeur de ChatGPT, a subi des pertes vertigineuses estimées à 12 milliards de dollars sur le dernier trimestre – un montant inédit pour une entreprise tech sur trois mois. Cette révélation, issue des résultats financiers de Microsoft (actionnaire et partenaire stratégique d’OpenAI), jette une lumière crue sur l’économie réelle de l’IA générative. Alors que des rumeurs évoquent une introduction en bourse d’OpenAI, ce déficit colossal soulève des questions sur la viabilité du modèle et s’inscrit dans le contexte plus large d’une guerre de positionnement sur le marché de l’IA.

    Le partenariat entre Microsoft et OpenAI est au cœur de la stratégie des deux acteurs. Depuis un premier investissement d’un milliard de dollars en 2019, Microsoft a injecté des montants successifs pour soutenir OpenAI, culminant avec un engagement total d’environ 13 milliards de dollars. Au 30 septembre 2025, Microsoft avait déjà financé 11,6 milliards $ de cet engagement, ce qui lui confère désormais environ 27 % du capital d’OpenAI (après la conversion d’OpenAI en société à but lucratif). En échange, Microsoft bénéficie d’un accès privilégié aux technologies d’OpenAI et de leur intégration dans ses produits. L’accord conclu en 2023 a fait de Microsoft Azure le fournisseur cloud exclusif d’OpenAI, hébergeant toutes les charges de travail de l’éditeur de ChatGPT.

    Concrètement, les modèles d’OpenAI, comme GPT-4, alimentent désormais de nombreux services Microsoft : le moteur de recherche Bing Chat en mode conversationnel, l’assistant de programmation GitHub Copilot, ou encore les nouvelles fonctionnalités intelligentes de Microsoft 365 Copilot dans Office. Microsoft commercialise même les modèles GPT via son Azure OpenAI Service, offrant aux entreprises un accès aux IA d’OpenAI avec l’infrastructure sécurisée d’Azure.

    Cette alliance est donc hautement synergique. Elle permet à OpenAI de disposer des capacités cloud massives de Microsoft (qui a construit pour elle l’un des plus puissants supercalculateurs au monde sur Azure) et d’un soutien financier durable. De son côté, Microsoft profite de l’avance technologique d’OpenAI pour se positionner en leader de l’IA auprès de sa clientèle cloud et bureautique, face à Amazon AWS ou Google. Rappelons que Microsoft a intégré OpenAI à sa stratégie « AI everywhere » : du cloud aux applications grand public, l’IA générative est devenue un argument-clé de ses offres. Cette interdépendance – Microsoft détient une part significative d’OpenAI et OpenAI s’appuie sur l’écosystème Microsoft – explique pourquoi les deux entreprises avancent de concert malgré les pertes initiales.

    Un déficit colossal de 12 milliards de $ en un trimestre pour des recettes de 4,3 milliards $ en un semestre

    Jamais OpenAI n’avait dévoilé l’ampleur de ses pertes, mais les comptes de Microsoft ont levé le voile sur une réalité stupéfiante : en trois mois, OpenAI aurait perdu environ 11,5 à 12 milliards de dollars. Microsoft applique en effet la méthode de la mise en équivalence pour sa participation, ce qui implique de comptabiliser dans son propre résultat la quote-part des pertes d’OpenAI. Or, sur le trimestre clos le 30 septembre 2025, Microsoft indique que sa part dans OpenAI a réduit son résultat net de 3,1 milliards de dollars. Si cela représente 27 % des pertes (proportion de capital détenu), le calcul suggère bien un total avoisinant 11,5 milliards $ de pertes pour OpenAI sur le trimestre. Qui plus est, certaines données suggèrent un chiffre encore plus élevé : avant la restructuration capitalistique d’OpenAI, Microsoft en détenait possiblement jusqu’à 32,5 %. Sur cette base, le déficit trimestriel d’OpenAI dépasserait alors 12 milliards de dollars. Dans tous les cas, le nombre donne le vertige.

    Pour prendre la mesure de ce gouffre, il faut le comparer aux revenus d’OpenAI. Sur l’ensemble du premier semestre 2025, OpenAI aurait généré seulement 4,3 milliards $ de revenus d’après des documents internes – certes en forte hausse sur un an, mais sans commune mesure avec les pertes actuelles. Autrement dit, en un seul trimestre, OpenAI a dépensé près de trois fois ce qu’elle a facturé en six mois. Ce décalage abyssal illustre le modèle économique très particulier des acteurs de l’IA générative : une course à l’investissement et à la croissance de l’utilisation, au prix de pertes colossales dans l’espoir de profits futurs.

    Les dépenses d’OpenAI s’expliquent notamment par des coûts d’infrastructure et de R&D faramineux. L’entraînement de modèles de pointe comme GPT-4 ou son successeur mobilise des milliers de GPU et consomme une électricité considérable. D’après un rapport financier relayé par Reuters, OpenAI aurait consacré 6,7 milliards $ à la R&D sur le seul premier semestre 2025, tout en « brûlant » environ 2,5 milliards $ de trésorerie nette sur cette période pour faire tourner ChatGPT et ses autres services. La startup disposait encore d’environ 17,5 milliards $ de liquidités mi-2025 – un matelas important, mais qui fond rapidement avec un rythme de perte désormais proche de 12 milliards par trimestre. Sans nouveaux financements ou sans réduction drastique de coûts, une telle hémorragie n’est pas tenable au-delà de quelques trimestres.

    Le modèle d'OpenAI est-il viable ?

    Cette situation pose la question de la viabilité du modèle économique d’OpenAI et, plus largement, des fournisseurs d’IA générative. Pour l’heure, OpenAI tire ses revenus de la commercialisation de l’accès à ses modèles (via des abonnements ChatGPT Plus, des offres ChatGPT Enterprise et l’API pour développeurs) ainsi que de contrats d’intégration (comme avec Microsoft). L’entreprise vise un chiffre d’affaires annuel de 13 milliards $ en 2025, ambitieux mais encore insuffisant pour couvrir des dépenses annuelles qui pourraient dépasser 40 milliards si la tendance actuelle se maintient. Sam Altman, le PDG d’OpenAI, reste optimiste en affichant un horizon de 4 à 5 ans pour atteindre la rentabilité et en misant sur des revenus exponentiels à terme.

    Cette approche rappelle celle d’Amazon à ses débuts : accepter des pertes massives pour conquérir le marché, dans l’optique de régner plus tard sans partage. Les partisans de cette stratégie soulignent qu’Amazon a fini par devenir profitable et dominer le e-commerce mondial après des années dans le rouge.

    OpenAI serait-il un Amazon de l’IA en gestation ? C’est le pari de ses investisseurs. Néanmoins, le défi est immense : il faudra soit augmenter fortement les revenus (par exemple via des offres premium, des services aux entreprises très lucratifs ou des licences technologiques), soit réduire les coûts unitaires de l’IA (peut-être grâce à de nouvelles optimisations ou à du matériel plus efficace), soit les deux, pour sortir de ce tunnel de pertes.

    Les enjeux pour Microsoft : intégration tous azimuts, rentabilité différée et dépendance technologique

    Malgré ces pertes abyssales, Microsoft ne semble pas regretter son pari sur OpenAI – du moins pas encore. Le géant de Redmond a annoncé pour le trimestre écoulé un bénéfice net confortable de 27,7 milliards $, en hausse de 12 % sur un an, en grande partie porté par la croissance du cloud et des services dopés à l’IA. Dans ce contexte, la ponction de 3,1 milliards $ imputable à OpenAI n’a retranché qu’environ 11 % du profit trimestriel de Microsoft. En d’autres termes, la solide rentabilité du cœur de métier de Microsoft (logiciels, cloud, etc.) absorbe pour l’instant le fardeau financier d’OpenAI sans mettre l’entreprise en difficulté. Certains analystes estiment que c’est « l’un des meilleurs investissements jamais réalisés par Microsoft, malgré les pertes initiales, tant le potentiel de l’IA générative est énorme », voyant dans cette alliance un investissement stratégique de long terme.

    Les retombées positives se font déjà sentir de manière indirecte. Azure, la plateforme cloud de Microsoft, profite à plein de l’essor des IA : son chiffre d’affaires a bondi de 39 % sur le trimestre, stimulé par la demande en puissance de calcul pour entraîner et déployer des modèles d’IA. Une partie de cette croissance est attribuable aux besoins d’OpenAI eux-mêmes et aux clients attirés par l’Azure OpenAI Service. En outre, Microsoft commence à monétiser les fonctionnalités d’IA dans ses propres produits : l’assistant Microsoft 365 Copilot pour les entreprises est proposé en option payante (environ 30 $ par utilisateur et par mois), ce qui pourrait rapporter des milliards si une fraction significative des clients Office y souscrit. De même, GitHub Copilot (basé sur GPT) est un service à abonnement qui connaît un franc succès auprès des développeurs. Microsoft mise donc sur un effet boomerang : les pertes supportées aujourd’hui sur OpenAI serviraient à créer de nouvelles sources de revenus dans son écosystème, dès lors que ces services deviendront incontournables et seront facturés en conséquence.

    Cependant, cette stratégie n’est pas sans risques ni critiques. La dépendance technologique de Microsoft vis-à-vis d’OpenAI soulève des questions

    Autre enjeu : la pression des investisseurs Microsoft autour de la rentabilité de l’IA. Après l’euphorie boursière qui a propulsé Microsoft au-delà des 4 000 milliards $ de capitalisation, les marchés deviennent plus scrutateurs. Lors de l’annonce des résultats, l’action Microsoft a légèrement fléchi, certains actionnaires s’inquiétant du retour sur investissement de ces dépenses massives en IA. Microsoft a dépensé environ 80 milliards $ sur l’exercice 2025 en infrastructure IA et continue d’investir lourdement. La directrice financière, Amy Hood, a averti que les marges pourraient souffrir à court terme du fait de ces investissements avant que les revenus de l’IA ne se matérialisent pleinement. Microsoft doit donc convaincre que sa fuite en avant dans l’IA générative finira par payer – soit en dominant le cloud face à AWS et Google Cloud grâce à son offre enrichie d’IA, soit en monétisant directement les innovations issues d’OpenAI.

    Une concurrence féroce dans l’IA : Google, Anthropic, Amazon, Meta… la guerre des milliards

    Les pertes colossales d’OpenAI ne peuvent être analysées isolément : elles s’inscrivent dans une course mondiale à l’IA où chaque grand acteur investit des sommes faramineuses pour prendre l’avantage. On assiste à une véritable guerre de positionnement technologique et commerciale, où l’objectif est d’être le premier à proposer les IA les plus avancées et à capter les usages émergents – quitte à brûler du cash dans l’immédiat.

    Google

    Google, historique leader de la recherche en IA, ne reste évidemment pas les bras croisés. Sa filiale DeepMind a fusionné avec Google Brain pour intensifier les efforts, et le PDG de DeepMind, Demis Hassabis, a laissé entendre que Google dépensera plus de 100 milliards $ dans l’IA sur le long terme. Bien que Google ne détaille pas publiquement les pertes de ses projets IA, on sait qu’elle engage des ressources colossales dans le développement de modèles concurrents (comme PaLM ou le futur Gemini) et dans l’infrastructure (Google construit et déploie ses propres supercalculateurs TPU dédiés à l’IA).

    En 2023, l’arrivée de ChatGPT a pris Google de court au point de pousser en urgence le lancement de son chatbot Bard. Depuis, Google intègre l’IA générative à tous ses produits : moteur de recherche enrichi, réponses intelligentes dans Gmail, aide à la rédaction dans Google Docs, etc. L’effort est stratégique : il s’agit pour Google de défendre son cœur de métier (la recherche en ligne et la publicité associée) face à l’offensive de Microsoft + OpenAI, et de ne pas laisser émerger une alternative qui détournerait les internautes.

    Anthropic

    À côté de ces deux géants, des nouveaux entrants très bien dotés tentent de se faire une place. Le cas le plus notable est Anthropic, fondé par d’anciens d’OpenAI, qui développe le modèle Claude. Anthropic se positionne comme un challenger sérieux de GPT, en insistant sur la sécurité et le contrôle de ses IA. Surtout, Anthropic a su attirer de puissants alliés : en 2023, Google a investi initialement 300 millions $ dans la startup, puis Amazon est entré en scène avec 4 milliards $ en septembre 2023, suivis d’une seconde tranche de 4 milliards $ en 2024, portant l’investissement total d’Amazon à 8 milliards.

    En échange, AWS est devenu le fournisseur cloud privilégié d’Anthropic – un scénario miroir de l’accord OpenAI–Azure – et Amazon compte commercialiser largement Claude via sa plateforme Bedrock. Amazon voit en Anthropic un atout pour combler son retard en IA face à Microsoft : cela lui permet d’offrir à ses clients cloud une solution de modèle de langage de pointe sans dépendre d’OpenAI (allié à son rival).

    Meta

    Meta (Facebook) a choisi une voie différente, misant sur l’open source. En juillet 2023, Meta a frappé fort en publiant LLaMA 2, un grand modèle de langage gratuit pour usage commercial, développé en partenariat avec Microsoft d’ailleurs (qui l’héberge sur Azure). Cette approche vise à démocratiser l’IA et à créer un écosystème où la communauté et les entreprises peuvent s’approprier le modèle, l’affiner et l’héberger elles-mêmes.

    Si Meta ne monétise pas directement LLaMA, l’entreprise y gagne en influence (son modèle est téléchargé massivement, plus d’1 million de fois en quelques mois selon Mark Zuckerberg) et cela sert ses intérêts stratégiques : garder les développeurs sur ses plateformes, stimuler des usages d’IA dans ses propres produits (Instagram, WhatsApp, le métavers…) et, à terme, bénéficier de cette vivacité open source pour proposer des services ou de la publicité innovants.

    Meta a aussi les moyens de cette politique : elle profite de l’infrastructure colossale de ses datacenters et de revenus publicitaires toujours élevés pour financer son IA (les dernières informations indiquent qu’elle travaille sur un modèle encore plus ambitieux pour 2024). En choisissant de ne pas facturer l’accès à ses meilleurs modèles, Meta adopte un modèle économique indirect, misant sur l’IA pour renforcer son écosystème global plutôt que comme une source de revenus à court terme.

    D'autres concurrents

    Enfin, d’autres acteurs comme IBM, Oracle ou des startups spécialisées (Cohere, Open Source Intelligence, etc.) gravitent dans cet univers, souvent en se spécialisant (IA pour l’entreprise, modèles plus petits mais maîtrisables, etc.). La compétition se joue également sur le terrain des fournisseurs de matériel : Nvidia règne en maître sur les processeurs pour IA et profite de la frénésie actuelle (ses ventes de GPU ont explosé, fournissant autant OpenAI, Microsoft que Google ou Amazon). Des initiatives comme le projet « Stargate » – une alliance annoncée début 2025 entre SoftBank, OpenAI et d’autres pour construire un supercalculateur géant – témoignent de l’escalade continue des moyens mis en œuvre.

    Source : résultats financiers de Microsoft

    Et vous ?

    OpenAI peut-elle réellement atteindre la rentabilité avec un modèle aussi coûteux ?

    L’économie de l’IA générative est-elle condamnée à fonctionner à perte tant que les coûts d’inférence et d’entraînement restent si élevés ?

    Le pari d’un futur retour sur investissement – comparable à celui d’Amazon à ses débuts – est-il crédible dans un secteur où la concurrence s’accélère ?

    Ces pertes colossales ne traduisent-elles pas une bulle spéculative comparable à celle de la dot-com ?
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  13. #13
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    Par défaut Sam Altman affirme que les revenus annuels d'OpenAI sont « bien supérieurs » à 13 milliards de dollars
    Sam Altman affirme que les revenus annuels d'OpenAI sont « bien supérieurs » aux 13 milliards de dollars annoncés et laisse entendre qu'ils pourraient atteindre 100 milliards de dollars d'ici 2027

    OpenAI brûle actuellement des milliards de dollars chaque année. L'IA est loin de tenir ses promesses de rentabilité et induit des coûts pharaoniques en matière d'infrastructure et d'énergie. Le premier trimestre d'OpenAI, c'est 4,3 milliards de dollars de revenus contre 13,5 milliards de dollars de pertes. Mais le PDG Sam Altman se montre très optimiste quant aux prévisions de revenus de la startup. Alors que les analystes tablent sur des revenus annuels de 13 milliards de dollars, il affirme que les revenus d'OpenAI sont plus élevés et a laissé entendre qu'OpenAI pourrait atteindre 100 milliards de dollars d'ici à 2027. Mais les analystes restent sceptiques.

    Dans un épisode du podcast Bg2 Pod publié le 31 octobre 2025, l'animateur Brad Gerstner, qui est également le fondateur d'Altimeter Capital, a demandé comment OpenAI pouvait prendre des engagements financiers totalisant 1 400 milliards de dollars alors que son chiffre d'affaires annuel serait de 13 milliards de dollars. Sam Altman a rejeté cette estimation des revenus d'OpenAI. « Notre chiffre d'affaires est bien supérieur à cela », a répondu le dirigeant.

    Il s'est montré très optimiste quant aux prévisions de revenus à court terme et a indiqué qu'il serait ravi de pouvoir affronter ses détracteurs. Il a réagi avec force contre ceux qui doutent de son entreprise. « Nous prévoyons une forte croissance de nos revenus. Les revenus augmentent fortement », a-t-il déclaré.

    « Nous parions que cette croissance va se poursuivre et que ChatGPT continuera non seulement à se développer, mais que nous deviendrons l'un des principaux clouds d'IA, que notre activité dans le domaine des appareils grand public prendra une place importante et significative, et que l'IA capable d'automatiser la science créera une valeur considérable ». En somme, Sam Altman croît fortement au potentiel économique et technologique de l’IA générative.


    Pourtant, à l'heure actuelle, la plupart des projets d'IA échouent. Selon le MIT, le taux d'échec de 95 %. Malgré la ruée vers l'intégration de nouveaux modèles d'IA puissants, environ 5 % des projets pilotes parviennent à accélérer rapidement leurs revenus ; la grande majorité stagne, n'ayant que peu ou pas d'impact mesurable sur le compte de résultat. Ce constat amer fait écho à des études récentes selon lesquelles les capacités de l'IA sont surestimées.

    Sam Altman prévoit des revenus de 100 milliards de dollars en 2027

    En 2024, des sources ont déclaré au New York Times qu'OpenAI prévoyait que ses revenus atteindraient 100 milliards de dollars d'ici 2029. Tout en évoquant la possibilité pour OpenAI d'entrer en bourse dans les prochaines années, l'animateur de l'émission Bg2, Brad Gerstner, a avancé des estimations de revenus dépassant les 100 milliards de dollars par an en 2028 ou 2029. « Et pourquoi pas en 2027 ? », a lancé Sam Altman à l'animateur de l'émission.

    Mais dans la réalité, le chemin est loin d'être tout tracé. Le premier semestre 2025 d’OpenAI ressemble à une équation paradoxale. L’entreprise a affiché 4,3 milliards de dollars de revenus, en hausse de 16 % par rapport à l’année précédente, confirmant la puissance de ses produits sur le marché mondial de l’IA. Pourtant, ce chiffre d’affaires impressionnant s’accompagne d’un revers tout aussi important : une perte nette estimée à 13,5 milliards de dollars.

    Derrière ces chiffres se dessine un modèle économique encore fragile, qui repose sur une course effrénée à l’innovation, à la conquête de parts de marché et à l’expansion mondiale. OpenAI brûle ses liquidités à une vitesse préoccupante et ne prévoit pas d'avoir un flux de trésorerie positif avant la fin de la décennie.

    Selon les données de son rapport financier du premier semestre 2025, l’essentiel des dépenses d’OpenAI reste concentré sur la recherche et le développement (R&D). Rien qu’au cours des six premiers mois de l'année 2025, 6,7 milliards de dollars ont été investis dans l’entraînement de modèles de langage toujours plus performants, dans la mise en place de nouvelles architectures logicielles et dans l’exploration de solutions matérielles propriétaires.

    Bien qu'il ait laissé entendre que la croissance des revenus serait encore plus explosive au cours des prochaines années, Sam Altman a reconnu qu'OpenAI prend un gros risque et peut échouer, notant que si l'entreprise n'obtient pas une capacité de calcul suffisante, ses revenus pourraient être inférieurs aux prévisions.

    Un marketing XXL très coûteux en vue d'imposer la marque ChatGPT

    Ces efforts sont indispensables dans un secteur où la concurrence est féroce : Google DeepMind, Anthropic, Mistral ou encore xAI multiplient les annonces et avancent à vive allure. Pour conserver une longueur d’avance, OpenAI doit injecter sans relâche des milliards dans ses infrastructures de calcul, l’acquisition de GPU de dernière génération, et désormais la conception de ses propres puces dans le cadre de partenariats prévus avec le géant Broadcom.

    Si la R&D absorbe l’essentiel des ressources financières d'OpenAI, le marketing n’est pas en reste. OpenAI a dépensé environ 2 milliards de dollars en marketing et ventes sur le semestre, soit presque autant que ce que certaines multinationales dépensent en une année entière. L’objectif est clair : imposer la marque ChatGPT comme un standard grand public et OpenAI comme le fournisseur de référence pour les API d’IA dans le monde professionnel.

    Cela passe par des campagnes massives, et la construction d’un réseau commercial capable de séduire les grandes entreprises et administrations. Cette stratégie d’occupation du terrain vise à saturer le marché avant que des concurrents plus agiles (ou plus abordables) ne puissent capter des parts significatives.

    Alors qu’OpenAI brûle des milliards pour rester leader, le paysage concurrentiel se transforme. Des acteurs comme Anthropic, soutenu par Amazon et Google, ou encore Mistral, qui prône une approche open source, avancent rapidement avec des modèles plus spécialisés, parfois plus efficaces sur le plan énergétique. De plus, la startup chinoise DeepSeek a démontré qu'il est possible de développer des modèles d'IA de pointe avec des ressources limitées.

    De nombreux gouvernements et entreprises développent aussi leurs propres modèles, ce qui fragilise le « moat » technologique qu’OpenAI espérait bâtir. Le risque est que la stratégie d’hyperinvestissement d’OpenAI se heurte à des concurrents capables de proposer des alternatives moins coûteuses et plus adaptées à des usages ciblés. Par ailleurs, OpenAI est piégé dans un cercle critique où lui et ses partenaires financent mutuellement leur croissance.

    OpenAI enregistre un déficit de 12 milliards en un seul trimestre

    OpenAI a subi des pertes vertigineuses estimées à 12 milliards de dollars au troisième trimestre 2025. Selon les analystes du marché du secteur, il s'agit d'une perte inédite pour une entreprise technologique sur trois mois. Cette révélation, issue des derniers résultats financiers de Microsoft (actionnaire et partenaire stratégique d’OpenAI), jette une lumière crue sur l’économie réelle de l’IA générative, où la dette et les pertes augmentent rapidement.

    Sur le trimestre clos le 30 septembre 2025, Microsoft indique que sa part dans OpenAI a réduit son résultat net de 3,1 milliards de dollars. Si cela représente 27 % des pertes, le calcul suggère bien un total avoisinant 11,5 milliards de dollars de pertes pour OpenAI sur le trimestre. Qui plus est, des données suggèrent un chiffre encore plus élevé : avant la restructuration capitalistique d’OpenAI, Microsoft en détenait possiblement une part de 32,5 %.

    Sur cette base, le déficit trimestriel d’OpenAI dépasserait alors 12 milliards de dollars. Dans tous les cas, le nombre donne le vertige. Pour prendre la mesure de ce gouffre, il faut le comparer aux revenus d’OpenAI. Sur l’ensemble du premier semestre 2025, OpenAI aurait généré seulement 4,3 milliards de dollars de revenus d’après des documents internes – certes en forte hausse (16 %) sur un an, mais sans commune mesure avec les pertes actuelles.

    Autrement dit, en un seul trimestre, OpenAI a dépensé près de trois fois ce qu’elle a facturé en six mois. Ce décalage abyssal illustre le modèle économique très particulier des acteurs de l’IA générative : une course à l’investissement et à la croissance de l’utilisation, au prix de pertes colossales dans l’espoir de profits futurs.

    Le modèle économique d'OpenAI est-il viable ?

    Cette situation pose la question de la viabilité du modèle économique d’OpenAI et, plus largement, des fournisseurs de grands modèles de langage (LLM). Pour l’heure, OpenAI tire ses revenus de la commercialisation de l’accès à ses modèles (via des abonnements ChatGPT Plus, des offres ChatGPT Enterprise et l’API pour développeurs) ainsi que de contrats d’intégration (comme avec Microsoft). Mais ces différentes offres ne rapportent pas assez à OpenAI.

    OpenAI vise un chiffre d’affaires annuel de 13 milliards dollars en 2025. Cette prévision est ambitieuse, mais reste insuffisante pour couvrir des dépenses annuelles d'OpenAI qui, selon les analystes, pourraient dépasser 40 milliards si la tendance actuelle se maintient. Le PDG Sam Altman reste toutefois très optimiste.

    Cette approche rappelle celle d’Amazon à ses débuts : accepter des pertes massives pour conquérir le marché, dans l’optique de régner plus tard sans partage. Les partisans de cette stratégie soulignent qu'elle a profité par le passé à Amazon, qui a fini par devenir rentable et dominer le marché mondial du commerce électronique après des années dans le rouge. OpenAI serait-il un Amazon de l’IA en gestation ? C’est le pari de ses investisseurs.

    Néanmoins, le défi est immense : il faudra soit augmenter fortement les revenus (via des offres premium, des services très lucratifs aux entreprises ou des licences technologiques, etc.), soit réduire les coûts unitaires de l’IA (peut-être grâce à de nouvelles optimisations ou à du matériel plus efficace), soit les deux, pour sortir de ce tunnel de pertes. Mais rien n'est gagné d'avance, en témoignent les performances médiocres de son modèle GPT-5.

    Comment les entreprises d'IA recyclent leurs milliards entre eux

    Au cours des derniers mois, OpenAI a annoncé une série d'accords avec Nvidia, AMD, Oracle et CoreWeave pour un montant total de plus de 1 000 milliards de dollars. Ces accords promettent la puissance de calcul nécessaire pour construire et déployer la prochaine génération de modèles d'IA. Mais les mêmes partenaires qui investissent dans OpenAI sont également ceux qui lui vendent les puces et les centres de données dont elle a besoin pour survivre.

    Les analystes alertent sur les dangers de cet investissement circulaire. Concrètement, cet effet de boucle se manifeste par des arrangements où Nvidia investit ou conclut des partenariats, puis ces mêmes partenaires achètent ses puces ou ses services, créant ainsi un cycle de financement interne. Par exemple, un partenaire peut recevoir un investissement de Nvidia, servir de client pour ses puces, et ainsi rembourser l’investissement indirectement.

    Les partenariats portent sur environ 500 milliards de dollars avec Nvidia, 300 milliards avec AMD, 300 milliards avec Oracle et 22 milliards avec CoreWeave. Ensemble, ces accords représentent à peu près la taille de l'économie annuelle de l'Indonésie. Bien que stupéfiants, ces chiffres soulèvent une question simple, mais importante. Un secteur peut-il continuer à croître si le même argent continue à tourner en rond ? Les économistes sont sceptiques.

    Nvidia : le grand acteur du financement circulaire dans le secteur

    L'engagement de 100 milliards de dollars pris par Nvidia envers OpenAI sur plusieurs années est l'un des nombreux accords circulaires conclus par Nvidia. Selon les données disponibles, Nvidia a participé à plus de 50 transactions liées à l'IA générative en 2025. Bon nombre des startups soutenues par le géant des semiconducteurs s'appuient sur les puces Nvidia pour développer leurs modèles, puis revendent la puissance de calcul à Nvidia ou à ses partenaires.

    CoreWeave, par exemple, a levé 12 milliards de dollars de dette garantie par des processeurs Nvidia et loue désormais cette capacité à OpenAI et Microsoft. OpenAI adopte la même approche. Le fabricant de ChatGPT investit dans des startups qui dépendent de ses grands modèles de langage (LLM) tout en payant pour leurs services. Chaque accord renforce le suivant jusqu'à ce que l'ensemble du réseau s'appuie sur lui-même pour créer une dynamique.

    Les experts appellent ce phénomène « financement circulaire ». Il se produit lorsque les mêmes fonds circulent entre une poignée d'entreprises, créant ainsi l'apparence d'une croissance infinie même lorsque les bénéfices sont en baisse. Cette stratégie a fonctionné jusqu'à présent, mais elle dépend d'une condition : une croissance constante. Que se passera-t-il si la demande pour les puces ralentit ou si les investisseurs retirent soudainement leurs billes ?

    Malgré son potentiel, l'IA reste largement inéprouvée en tant que source de profits. « Si, dans un an, nous arrivons à un point où nous avons eu une bulle spéculative dans le domaine de l'IA et qu'elle a éclaté, cet accord pourrait être l'un des premiers signes avant-coureurs. Si les choses tournent mal, des relations circulaires pourraient entrer en jeu », a déclaré Brian Colello, analyste chez Morningstar, à propos de l'investissement de Nvidia dans OpenAI.

    Conclusion

    Sam Altman se montre confiant quant au potentiel de croissance d’OpenAI. Il a déclaré qu'OpenAI génère actuellement plus de revenus que les estimations publiques et ambitionne de franchir le cap des 100 milliards de dollars de revenus annuels d'ici à 2027. Mais ces chiffres ne sont pas vérifiés et dépendent de la capacité de l'entreprise à maintenir ses marges malgré des coûts d’infrastructure très élevés et une concurrence féroce dans le secteur de l’IA.

    Les analystes ont souligné des défis liés à l’expansion rapide, à la concurrence et à la gestion des coûts. La crédibilité de ces projections sera donc testée par la performance réelle des produits, la monétisation des services et la gestion des investissements massifs nécessaires pour soutenir cette expansion.

    Source : Sam Altman, PDG d'OpenAI

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de la vitesse à laquelle OpenAI brûle ses liquidités ?
    À cette allure, l'entreprise parviendra-t-elle à maîtriser ses coûts à court terme ?
    OpenAI peut-il franchir la barre des 100 milliards de dollars de revenus annuels d'ici à 2027 ?

    Voir aussi

    OpenAI au premier semestre 2025 : 4,3 Mds $ de revenus et 13,5 Mds $ de pertes, mais la startup vaut désormais 500 Mds $, passant devant SpaceX d'Elon Musk et ByteDance propriétaire de TikTok

    Nvidia devient la première entreprise à atteindre une capitalisation boursière de 5 000 Mds $, une valorisation portée par une bulle autoalimentée où les acteurs de l'IA financent mutuellement leur croissance

    OpenAI enregistre un déficit de 12 milliards de $ en un trimestre pour des recettes de 4,3 milliards $ en un semestre, le mirage d'une IA rentable ? Pour des critiques, la bulle IA explose au grand jour

  14. #14
    Communiqués de presse

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    Par défaut OpenAI signe un contrat cloud de 38 milliards de dollars avec AWS, mettant fin à l'exclusivité de Microsoft
    OpenAI signe un contrat cloud de 38 milliards $ avec AWS, mettant fin à l'exclusivité de Microsoft, après s'être engagé à acheter 250 milliards $ de Microsoft Azure et un contrat de 300 milliards $ avec Oracle

    OpenAI signe un contrat de 38 milliards de dollars sur sept ans avec Amazon Web Services pour l'accès à des GPU. Cet accord met fin au statut de fournisseur cloud exclusif de Microsoft et élimine les droits de premier refus. OpenAI commencera immédiatement à former des modèles d'IA sur AWS, avec un déploiement complet d'ici 2026. Malgré l'accord avec AWS, OpenAI reste engagé dans l'achat de 250 milliards de dollars de Microsoft Azure et le contrat de 300 milliards de dollars avec Oracle.

    Fin octobre, Microsoft a signé un nouvel accord définitif avec OpenAI afin de soutenir la création d'une société d'intérêt public (PBC) par cette dernière. À l'issue de la recapitalisation, Microsoft détiendra une participation d'environ 27 % dans OpenAI Group PBC, évaluée à environ 135 milliards de dollars. Microsoft a également déclaré qu'OpenAI s'était engagé à acheter 250 milliards de dollars supplémentaires de services de cloud computing Azure. Dans le cadre de cet accord, Microsoft n'aura plus le droit de premier refus pour être le fournisseur informatique d'OpenAI.

    Récemment, OpenAI vient de lâcher une bombe qui redessine tout le paysage des infrastructures d'IA. Le partenariat de 38 milliards de dollars conclu avec Amazon Web Services ne représente pas seulement un contrat cloud colossal, c'est aussi une déclaration stratégique d'indépendance vis-à-vis de l'emprise de Microsoft sur l'entreprise la plus précieuse du secteur de l'IA. Cet accord de sept ans donne à OpenAI accès à des centaines de milliers de GPU Nvidia dans les centres de données AWS, avec un déploiement immédiat dès maintenant et une capacité maximale prévue d'ici la fin 2026.

    Le moment ne pouvait être mieux choisi. OpenAI a achevé sa restructuration à but lucratif, une décision qui a fondamentalement changé sa relation avec Microsoft. Le géant technologique a perdu son statut de fournisseur de cloud exclusif et son droit de premier refus pour héberger les charges de travail d'IA d'OpenAI, des privilèges qui semblaient autrefois inébranlables compte tenu de l'investissement de 13 milliards de dollars de Microsoft dans l'entreprise.

    Mais c'est là que l'histoire devient vraiment intéressante. Malgré ce virage apparent vers AWS, OpenAI ne rompt pas complètement ses liens avec Redmond. La société reste engagée à acheter pour 250 milliards de dollars de services Microsoft Azure, ce qui rend l'accord avec AWS presque modeste en comparaison. Ajoutez à cela le contrat de 300 milliards de dollars conclu entre OpenAI et Oracle, et vous obtenez une société qui répartit près de 600 milliards de dollars entre plusieurs fournisseurs de cloud.

    Cette stratégie multi-cloud reflète la réalité brutale des exigences en matière d'infrastructure IA. La formation et l'exécution de grands modèles de langage nécessitent des ressources informatiques sans précédent, et aucun fournisseur de cloud ne peut à lui seul gérer l'échelle massive d'OpenAI. L'entreprise joue essentiellement les fournisseurs de cloud les uns contre les autres tout en s'assurant de ne jamais être confrontée à un point de défaillance unique dans son infrastructure.


    La poursuite agressive par Amazon des charges de travail liées à l'IA est tout à fait logique compte tenu de sa position concurrentielle. Alors que Microsoft s'est assuré très tôt les services d'OpenAI et que Google dispose de ses propres modèles d'IA, AWS avait besoin d'un client de renom dans le domaine de l'IA pour valider sa plateforme. L'arrivée d'OpenAI envoie un message clair : AWS est capable de gérer les charges de travail liées à l'IA les plus exigeantes du secteur.

    Cet accord souligne également l'importance croissante de l'accès aux GPU dans la course à l'armement de l'IA. Les puces de Nvidia restent la référence en matière de formation à l'IA, et en s'assurant « des centaines de milliers » d'entre elles, OpenAI dispose de la puissance de calcul nécessaire pour ses modèles de nouvelle génération. Ce niveau d'accès aux GPU permet à OpenAI de conserver son avance dans la course à l'intelligence artificielle générale.

    Ce qui rend cela particulièrement fascinant, c'est la manière dont cela remodèle la dynamique concurrentielle entre les fournisseurs de cloud. Microsoft est passé d'un accès exclusif à la société d'IA la plus en vue à l'un des trois principaux partenaires d'infrastructure. Dans le même temps, Amazon gagne en crédibilité dans le domaine des infrastructures d'IA tout en continuant à investir des milliards dans Anthropic, le principal concurrent d'OpenAI.

    Les répercussions vont au-delà du simple cloud computing. Cet accord valide l'approche multi-cloud adoptée par de nombreuses entreprises, montrant que même les sociétés d'IA les plus sophistiquées ne peuvent pas compter sur un seul fournisseur. Il démontre également à quelle vitesse les partenariats exclusifs peuvent s'évaporer lorsque les entreprises atteignent l'envergure et l'ambition d'OpenAI.

    À l'avenir, cette diversification des infrastructures donnera à OpenAI un plus grand pouvoir de négociation avec tous ses partenaires cloud tout en réduisant les risques. Mais elle soulève également des questions sur la manière dont l'entreprise gérera la complexité liée à l'utilisation de plusieurs plateformes et sur la question de savoir si cette approche permettra réellement d'obtenir de meilleures performances ou si elle entraînera simplement des coûts plus élevés.

    Cette annonce intervient alors que l’éditeur de ChatGPT a subi des pertes vertigineuses estimées à 12 milliards de dollars sur le dernier trimestre – un montant inédit pour une entreprise tech sur trois mois. Cette révélation, issue des résultats financiers de Microsoft, jette une lumière crue sur l’économie réelle de l’IA générative. Pour prendre la mesure de ce gouffre, il faut le comparer aux revenus d’OpenAI. Sur l’ensemble du premier semestre 2025, OpenAI aurait généré seulement 4,3 milliards $ de revenus d’après des documents internes – certes en forte hausse sur un an, mais sans commune mesure avec les pertes actuelles. Autrement dit, en un seul trimestre, OpenAI a dépensé près de trois fois ce qu’elle a facturé en six mois.

    En outre, Sam Altman, PDG d'OpenAI, avait également mis en garde contre l'éclatement catastrophique de la bulle spéculative qui entoure le secteur de l'IA, qui pourrait entraîner des pertes financières dues à un surinvestissement, à l'image de ce qui s'est produit à l'époque des dot-com. Il a ajouté qu'il trouve « insensé » le fait que certaines startups spécialisées dans l'IA, composées de « trois personnes et d'une idée », reçoivent des financements à des valorisations aussi élevées. Alors que des rumeurs évoquent une introduction en bourse d’OpenAI, la situation financière d'OpenAI soulève des questions sur la viabilité du modèle et s’inscrit dans le contexte plus large d’une guerre de positionnement sur le marché de l’IA.

    Et vous ?

    Pensez-vous que cette annonce est crédible ou pertinente ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    OpenAI prépare l'une des plus importantes introductions en bourse de tous les temps, pour une valorisation à plus de $1000 Mds avec des pertes à $13,5 Mds, ça ne fait que gonfler la bulle IA

    AWS lance un superordinateur IA qui alimente Claude d'Anthropic : AWS met en service le projet Rainier, l'un des plus grands clusters informatiques d'IA au monde avec près d'un demi-million de puces Trainium2

    Sam Altman affirme que les revenus annuels d'OpenAI sont « bien supérieurs » aux 13 milliards de dollars annoncés et laisse entendre qu'ils pourraient atteindre 100 milliards de dollars d'ici 2027
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  15. #15
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    Sam Altman affirme que les revenus annuels d'OpenAI sont « bien supérieurs » aux 13 milliards de dollars annoncés
    J'ai écrit précédemment que ce Altman était un crétin... Cela se confirme!

    Mais qu'est-ce qu'il raconte cet abruti? Le "bon SAM" crie sur tous les toits pendant des mois que la comptabilité OFFICIELLE de OpenAi déclare un chiffre d'affaire de 13 milliards et maintenant il raconte qu'en réalité ce serait bien supérieur?!?!?!?!? Et qu'est-ce qui prouve que la réalité vraie ne serait pas que son chiffre d'affaire est très inférieur à ce qu'il annonce?

    J'en tire une seule conclusion: Ce mec raconte n'importe quoi et tout ce qu'il raconte n'a pas la moindre crédibilité... C'est d'autant plus grave que ce "comique" prévoit de faire une entrée en bourse de OpenAI... Il compte raconter quoi aux futurs pigeons qui vont investir dans sa boite?

  16. #16
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    Citation Envoyé par Anselme45 Voir le message
    [...]C'est d'autant plus grave que ce "comique" prévoit de faire une entrée en bourse de OpenAI... Il compte raconter quoi aux futurs pigeons qui vont investir dans sa boite?
    Bah justement. Il espère que les gens vont se jeter sur les actions.

    C'est un clown, en effet.

  17. #17
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  18. #18
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    Par défaut Partage de revenus, contrats secrets et dépendance cloud : la face cachée du pacte OpenAI et Microsoft
    Partage de revenus, contrats secrets et dépendance cloud : la face cachée du pacte IA entre OpenAI et Microsoft exposée par une fuite de documents
    Quand l'IA coûte plus cher qu’elle ne rapporte

    OpenAI, la startup à l’origine de ChatGPT et GPT-4, est devenue en quelques années l’un des acteurs phares de l’intelligence artificielle. Depuis 2019, Microsoft est son principal partenaire stratégique, ayant investi plus de 13 milliards de dollars dans OpenAI. En échange, Microsoft bénéficie de droits préférentiels sur les technologies d’OpenAI et de retombées financières significatives. Alors qu’OpenAI envisage une introduction en bourse potentielle et multiplie les levées de fonds, son modèle économique fait l’objet d’un examen attentif. De récents documents divulgués offrent une plongée inédite dans les flux financiers entre OpenAI et Microsoft, levant le voile sur combien OpenAI paie Microsoft – et inversement – au titre de leur partenariat. Ces fuites mettent en lumière des chiffres astronomiques et des mécanismes contractuels complexes qui lient étroitement les deux entreprises.

    D’après les documents internes obtenus par le blogueur technologique Ed Zitron et cités par la presse spécialisée, OpenAI a reversé à Microsoft près d’un demi-milliard de dollars en 2024, au titre du partage de revenus, et ce montant a presque doublé en 2025. Parmi les chiffres marquants :
    • 493,8 millions de dollars versés de OpenAI à Microsoft en 2024 (partage de revenus).
    • 865,8 millions de dollars versés sur les trois premiers trimestres 2025.
    • 20 % – c’est la proportion du chiffre d’affaires d’OpenAI que Microsoft reçoit en partage de revenus, d’après ces documents (un pourcentage non confirmé publiquement par les deux partenaires)

    Ces paiements illustrent l’accord initial : Microsoft touche environ 20 % des revenus générés par OpenAI (via ChatGPT, l’API d’OpenAI, etc.), en contrepartie de son investissement massif dans la startup. En appliquant ce taux de 20 %, on en déduit qu’OpenAI aurait réalisé au minimum 2,5 milliards $ de revenus en 2024 et 4,33 milliards $ sur les neuf premiers mois de 2025. Ces estimations sont toutefois inférieures à d’autres chiffres avancés précédemment – par exemple, la presse évoquait environ 4 milliards $ de revenus en 2024 et Sam Altman, le PDG d’OpenAI, a récemment déclaré viser plus de 20 milliards $ de revenus annualisés fin 2025. Ce décalage suggère que les chiffres réels d’OpenAI demeurent incertains, ou du moins sujets à interprétation en fonction des sources et des méthodes de calcul.

    Il faut noter que les flux financiers entre OpenAI et Microsoft ne vont pas dans un seul sens. Le partenariat comporte également des rétrocessions de Microsoft vers OpenAI. En effet, Microsoft reverse à OpenAI environ 20 % des revenus tirés de Bing (son moteur de recherche dopé à l’IA d’OpenAI) et de l’Azure OpenAI Service (service cloud vendant l’accès aux modèles d’OpenAI). Autrement dit, pour chaque dollar que Microsoft gagne grâce à Bing (en partie propulsé par la tech d’OpenAI) ou via les services Azure utilisant GPT-4, une part revient à OpenAI. Les documents fuités semblent d’ailleurs présenter les montants nets versés de OpenAI à Microsoft, une fois déduites ces commissions reversées à OpenAI.

    Microsoft ne détaillant pas publiquement les revenus de Bing ou de Azure OpenAI, il reste difficile d’estimer le montant exact de ces retours. Cette mécanique d’allers-retours financiers (20 % des revenus d’OpenAI pour Microsoft, 20 % des revenus de certains services Microsoft pour OpenAI) complexifie la lecture externe du partenariat. Elle souligne en tout cas une interdépendance financière poussée : chacune des deux parties profite du succès commercial de l’autre, selon des modalités bien définies.

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    Les dessous du partenariat : clauses et partage de revenus

    Le partenariat Microsoft–OpenAI, scellé initialement en 2019, va bien au-delà d’un simple échange capital contre services cloud. Les accords prévoient plusieurs niveaux de partage de revenus et de bénéfices :
    • Part de chiffre d’affaires : OpenAI reverse environ 20 % de ses revenus à Microsoft. Ce pourcentage, issu de l’investissement initial de Microsoft, s’applique aux revenus générés par les produits phares d’OpenAI (comme l’accès à l’API GPT-4 ou les abonnements ChatGPT). En parallèle, Microsoft reverse une part comparable (20 %) des revenus de ses propres offres alimentées par OpenAI (Azure OpenAI Service notamment) à OpenAI.
    • Services et facturation cloud : Microsoft était (jusqu’à récemment, avant qu'OpenAI ne signe un contrat de 38 milliards de dollars sur sept ans avec Amazon Web Services pour l'accès à des GPU en début de mois) le fournisseur cloud exclusif d’OpenAI, via sa plateforme Azure. Concrètement, OpenAI utilise massivement les centres de données Azure pour entraîner et faire tourner ses modèles d’IA, et Microsoft facture ces ressources à OpenAI. Par exemple, lorsque ChatGPT génère des réponses (ce qu’on appelle l’inférence, c’est-à-dire l’utilisation en production d’un modèle entraîné) Microsoft facture à OpenAI la puissance de calcul correspondante. Cette dépendance d’OpenAI à l’infrastructure Azure était au cœur de l’accord : Microsoft s’assurait ainsi un client cloud de tout premier plan, et OpenAI un accès privilégié à d’immenses capacités de calcul.
    • Partage lié à Bing : Une clause spécifique lie les performances de Bing (le moteur de recherche de Microsoft) à OpenAI. Si les revenus publicitaires de Bing et de MSN (actualité) augmentent de plus de 15 % sur un an grâce aux améliorations par l’IA, Microsoft verse à OpenAI 10 % de ces revenus supplémentaires, ce taux pouvant monter jusqu’à 20 % en cas de très forte croissance. Cette clause incitative montre que Microsoft a intégré OpenAI au cœur de sa stratégie pour revitaliser Bing et concurrencer Google : en récompensant OpenAI sur les gains de Bing, Microsoft s’assure de son soutien continu.

    Nous pouvons également citer la participation aux profits et clause d’AGI : Microsoft, via ses investissements successifs (environ 13,8 milliards $ cumulés, selon Reuters), détient une part significative du capital d’OpenAI. Avant la restructuration récente, ses mises lui donnaient droit à jusqu’à 49 % des profits générés par la branche commerciale d’OpenAI. Cependant, OpenAI n’étant pas encore profitable (loin s’en faut), Microsoft n’a pour l’instant touché aucun profit – et doit même assumer sa part des pertes dans cette formule.

    Par ailleurs, l’accord d’origine comporte une clause liée à l’AGI (Artificial General Intelligence) : si OpenAI atteint un jour l’AGI – une IA aux capacités d’un humain adulte éduqué – Microsoft renoncera à ses droits sur les revenus et les modèles d’OpenAI. Cette clause singulière, héritée de la mission à but initialement non lucratif d’OpenAI, prévoit qu’au seuil de l’AGI, les modèles deviennent un bien plus largement accessible. En pratique, cette perspective reste lointaine et théorique, mais elle montre l’ambition de départ : ne pas permettre à un partenaire commercial de contrôler une éventuelle super-intelligence.

    En somme, le partenariat OpenAI–Microsoft est profondément intégré : partage de revenus bilatéral, dépendance technologique (Azure), incitations sur les résultats de Bing, et participation financière de Microsoft au destin d’OpenAI. Ces modalités expliquent pourquoi il est difficile pour l’un de se passer de l’autre sans conséquences majeures. Au fil du temps, toutefois, des tensions sont apparues : OpenAI, en hyper-croissance, a cherché davantage de flexibilité, tandis que Microsoft voulait sécuriser son investissement tout en évitant d’être entièrement tributaire d’OpenAI


    Vient alors une évolution récente de l'accord

    Face à ces tensions, Microsoft et OpenAI ont renégocié les termes de leur partenariat. En octobre 2025, un nouvel accord a été annoncé, transformant OpenAI en public benefit corporation (entreprise à mission) valorisée 500 milliards $ et levant certaines contraintes. Microsoft abandonne l’exclusivité dont il bénéficiait sur le cloud d’OpenAI – OpenAI est désormais libre d’utiliser d’autres fournisseurs qu’Azure – et la firme de Redmond perd son droit de premier refus sur tout nouveau contrat de calcul (une situation qui a profité à AWS). En contrepartie, OpenAI s’est engagée à un contrat d’achat astronomique de services Azure, à hauteur de 250 milliards de dollars sur plusieurs années selon Reuters.

    Microsoft conserve par ailleurs une participation d’environ 27 % dans OpenAI PBC. Notamment, le partage de 20 % des revenus devrait perdurer dans les prochaines années.

    Cet ajustement du partenariat vise à donner plus d’oxygène à OpenAI pour lever des fonds et accroître ses capacités, tout en garantissant à Microsoft des retombées commerciales à long terme. En somme, la relation évolue vers un modèle plus « ouvert » (multi-cloud), mais reste structurelle : les deux entreprises seront liées au moins jusqu’en 2032 par cet accord renforcé, avec des intérêts croisés dans les succès de chacun.

    Coûts d’inférence : une facture colossale qui érode les marges

    Les documents fuités ne révèlent pas seulement combien OpenAI reverse à Microsoft, ils détaillent aussi combien OpenAI dépense en ressources cloud pour faire tourner ses modèles d’IA. Et ces chiffres sont vertigineux. OpenAI aurait dépensé environ 3,8 milliards de dollars en 2024 rien que pour l’inférence de ses modèles (c’est-à-dire le calcul nécessaire pour générer les réponses de GPT-4, DALL·E et consorts).

    Sur les neuf premiers mois de 2025, cette dépense d’inférence grimperait à 8,65 milliards de dollars, soit plus du double de l’année précédente sur une période comparable. En d’autres termes, plus ChatGPT et les services d’OpenAI gagnent en popularité, plus la facture énergétique et informatique explose.

    Pourquoi de tels montants ?

    La raison principale est qu’OpenAI s’appuie presque exclusivement (du moins jusqu’au récent contrat avec AWS) sur l’infrastructure cloud de Microsoft Azure pour exécuter ses modèles. Chaque requête utilisateur sur ChatGPT, chaque utilisation de l’API, mobilise des centaines voire des milliers de calculs sur des processeurs graphiques (GPU) coûteux dans les centres de données de Microsoft.

    Cette dépendance à Azure signifie qu’OpenAI doit payer Microsoft pour chaque heure de calcul consommée. Certes, dans le cadre de l’investissement initial, Microsoft avait accordé à OpenAI des crédits cloud couvrant une bonne partie des coûts d’entraînement des modèles (la phase d’apprentissage initial sur d’énormes volumes de données). Ces crédits (inclus dans les 13 milliards $ d’investissement) font que les dépenses d’entraînement d’OpenAI ont été en grande partie « non monétaires », réglées via l’apport en nature de Microsoft. Mais l’inférence, elle, est facturée en numéraire : chaque réponse produite par ChatGPT a un coût direct en cloud, que OpenAI paye cash à Microsoft.

    Les fuites suggèrent ainsi que les dépenses opérationnelles d’OpenAI pourraient dépasser ses revenus sur la période récente. Si OpenAI a reversé environ 20 % de ses revenus à Microsoft (près de 866 millions de dollars sur 3 trimestres 2025), c’est qu’elle a réalisé environ 4,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires sur cette période. Or, elle aurait dépensé 8,65 milliards de dollars en calcul sur Azure sur la même période. L’entreprise dépenserait donc près du double de ce qu’elle gagne rien qu’en faisant fonctionner ses modèles. Même en tenant compte d’autres coûts et revenus, OpenAI serait lourdement déficitaire à ce stade. D’après des analystes, la société aurait accusé une perte nette d’environ 13,5 milliards de dollars sur le premier semestre 2025 – un chiffre stupéfiant, révélateur d’une croissance ultra-accélérée mais extrêmement coûteuse.

    Il convient de nuancer ces montants

    Microsoft a indiqué que les chiffres divulgués pourraient ne pas refléter toute la réalité de l’accord. Par exemple, les dépenses effectives d’OpenAI pourraient être légèrement moindres si l’on exclut certaines remises ou si l’on considère que des crédits cloud Microsoft sont enregistrés différemment dans la comptabilité interne. De plus, OpenAI a commencé à diversifier ses fournisseurs cloud en 2023-2024 en signant des accords avec CoreWeave, Oracle, puis plus récemment AWS (Amazon) et Google Cloud.

    Ainsi, une partie de la charge peut être répartie sur d’autres infrastructures (notamment pour des solutions de secours ou des besoins spécifiques). Néanmoins, la tendance générale reste incontestable : servir des modèles d’IA de pointe requiert des moyens colossaux, souvent supérieurs aux revenus immédiats qu’ils génèrent. Cela soulève des questions cruciales sur la viabilité à court terme du modèle d’OpenAI et, par extension, de l’industrie de l’IA générative dans son ensemble. Si l’un des leaders du secteur doit investir des milliards de dollars pour chaque milliard gagné, jusqu’où cette course pourra-t-elle tenir ? Cette situation alimente le débat autour d’une possible « bulle » de l’IA, où les valorisations stratosphériques d’entreprises d’IA (OpenAI visait 80 à 90 milliards de dollars de valorisation en 2023, et maintenant 500 milliards dollars en 2025) contrastent avec des coûts opérationnels gigantesques et des marges négatives.

    Source : documents fuités d'OpenAI

    Et vous ?

    Trouvez-vous les chiffres évoqués par la fuite de documents crédibles ou pertinents ?

    Le modèle économique d’OpenAI est-il soutenable à long terme face à des coûts d’inférence aussi élevés ?

    Microsoft tire-t-il réellement un avantage stratégique et financier de son partenariat avec OpenAI ou s’agit-il d’un pari encore risqué ?

    Peut-on parler d’un oligopole en devenir entre Microsoft, Amazon et Google autour de l’hébergement des IA génératives ?

    OpenAI peut-elle encore être considérée comme une organisation indépendante alors qu’elle s’est engagée sur 250 milliards de dépenses chez Microsoft ?

    Faut-il s’attendre à une hausse continue des tarifs pour l’accès aux modèles IA dans les mois à venir ? Les développeurs et entreprises qui utilisent l’API d’OpenAI devraient-ils s’inquiéter de la viabilité économique du modèle ?
    Contribuez au club : Corrections, suggestions, critiques, ... : Contactez le service news et Rédigez des actualités

  19. #19
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    Par défaut OpenAI ne sera pas rentable d'ici 2030 et doit encore trouver 207 Mds $ supplémentaires pour ses projets
    OpenAI ne sera pas rentable d'ici 2030 et doit encore trouver 207 milliards de dollars supplémentaires pour financer ses projets de croissance,
    selon les estimations de HSBC

    L’information heurte par son ampleur : OpenAI aurait besoin de lever au moins 207 milliards de dollars d’ici 2030 pour poursuivre sa trajectoire actuelle, selon des projections de l'équipe américaine de HSBC chargée des logiciels et des services, relayées dans la presse économique. À l’échelle du secteur technologique, ce chiffre frôle l’irréel. Pourtant, il reflète une réalité devenue incontournable : l’intelligence artificielle moderne coûte une fortune monumentale, et chaque nouveau palier technologique transforme cette facture en précipice.

    OpenAI n’est plus seulement un laboratoire d’IA : l’entreprise s’est transformée en une gigantesque machine industrielle dont la mission consiste à poursuivre une trajectoire vers une « intelligence générale artificielle » toujours plus puissante. Ce chemin exige des investissements démesurés, principalement en infrastructures matérielles. Les modèles successifs exigent chaque année un bond colossal en capacité de calcul, en stockage, en bande passante, en énergie et en infrastructures de refroidissement.

    L'équipe américaine de HSBC chargée des logiciels et des services a mis à jour son modèle OpenAI afin d'y inclure la location de 250 milliards de dollars de puissance de calcul cloud auprès de Microsoft, annoncée fin octobre, et la location de 38 milliards de dollars de puissance de calcul cloud auprès d'Amazon, annoncée moins d'une semaine plus tard. Ces deux derniers contrats ajoutent 4 gigawatts supplémentaires à la puissance de calcul requise par OpenAI, portant le montant total des contrats à 36 gigawatts.

    Sur la base d'une valeur cumulative totale des contrats pouvant atteindre 1 800 milliards de dollars, OpenAI se dirige vers une facture de location de centres de données d'environ 620 milliards de dollars par an, même si seulement un tiers de la puissance contractuelle devrait être mise en service d'ici la fin de la décennie.

    Pour vérifier la capacité de paiement d'OpenAI, l'équipe de HSBC a d'abord dû élaborer un modèle permettant de prévoir les revenus.

    Son point de départ consiste à placer le nombre d'utilisateurs sur une courbe en S qui atteindra 3 milliards d'ici 2030, « soit 44 % de la population adulte mondiale » hors Chine. Ce chiffre est à comparer à une base d'utilisateurs totale estimée à environ 800 millions le mois dernier :

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    Plusieurs sources de revenus prévues par OpenAI

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    Le projet potentiel d'OpenAI d'intégrer des publicités dans des produits tels que ChatGPT n'est guère surprenant, mais il devrait néanmoins servir de signal d'alarme pour les fabricants et les utilisateurs d'IA. Pourquoi ? Les chatbots d'IA coûtent une fortune à faire fonctionner et restent disponibles gratuitement. La publicité pourrait ouvrir de nouvelles opportunités de revenus pour OpenAI et ses concurrents, mais elle risque également de séparer les intérêts des entreprises d'IA de ceux de leurs clients.

    Sarah Friar, directrice financière d'OpenAI, a déclaré qu'OpenAI envisageait d'inclure des publicités dans ses produits, mais qu'elle souhaitait « réfléchir au moment et à l'endroit où elle les mettrait en œuvre ». D'autres fournisseurs d'IA ont également commencé à explorer ou à intégrer des publicités dans les chatbots et les moteurs de recherche alimentés par l'IA. Il s'agit notamment de Microsoft et de Perplexity, ainsi que de startups comme Adzedek.

    Dans un communiqué publié à la suite de l'interview, Friar a ajouté : « Notre activité actuelle connaît une croissance rapide et nous voyons des opportunités significatives dans notre modèle d'entreprise existant. Bien que nous soyons ouverts à l'exploration d'autres sources de revenus à l'avenir, nous n'avons pas de plans actifs pour poursuivre la publicité ».

    OpenAI redouble d'efforts pour générer des revenus à partir de ses produits, tels que son moteur de recherche alimenté par l'IA, car elle cherche à tirer parti de son avance dans le secteur en plein essor de l'IA. Son concurrent plus petit, Perplexity, pilote déjà la publicité dans son moteur de recherche alimenté par l'IA.

    Friar, qui a précédemment occupé des postes de direction dans des entreprises telles que Nextdoor, Square et Salesforce, a souligné la richesse de son expérience en matière de publicité, ainsi que celle de Kevin Weil, directeur des produits de l'entreprise.

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    IA agentique

    En avril, il a été rapporté qu'OpenAI faisait miroiter aux investisseurs potentiels un chiffre d'affaires dépassant les 174 milliards de dollars en 2030 grâce à ses super agents IA à 20 000 $ par mois.

    En juillet, nous avons eu un aperçu de leurs capacités : l'entreprise a lancé un agent d'IA qui contrôle les navigateurs pour effectuer des tâches en plusieurs étapes, notamment des achats en ligne, la création de présentations PowerPoint et de feuilles de calcul. Selon l'entreprise, il ne s'agit que d'une étape : « Au fil du temps, nous prévoyons d'apporter régulièrement des améliorations significatives et d’optimiser l’utilité de l'agent ChatGPT pour un plus grand nombre de personnes », déclare l'entreprise.

    L'agent ChatGPT allie la capacité d'Operator à interagir avec les sites web, la puissance de la recherche approfondie en matière de synthèse d'informations web et les compétences conversationnelles de ChatGPT au sein d'un système agentique unifié. Cela signifie qu'il est désormais possible de matérialiser les idées et questions par des actions concrètes, qu'il s'agisse de mener des recherches financières approfondies, de remplir des formulaires en ligne ou de créer des présentations soignées. En suivant vos instructions, ChatGPT se charge donc du travail à la place de l'utilisateur afin d'accélérer sa production, tout en lui libérant du temps pour se consacrer à d'autres aspects de son quotidien.

    OpenAI indique que l'on peut demander à ChatGPT de gérer des requêtes telles que « regarder dans mon calendrier et m’avertir des rendez-vous avec des clients en fonction des dernières actualités » ou « analyser trois concurrents et créer un diaporama ». L'outil naviguera alors intelligemment sur les sites Web, sélectionnera les dates, filtrera les résultats, invitera l'utilisateur à se connecter en toute sécurité, exécutera du code et fournira même des résultats polis et modifiables, tels que des diaporamas et des feuilles de calcul, afin de résumer ses conclusions.


    Le projet avec Jony Ive

    En mai, Sir Jony Ive, un designer britannique très influent qui était responsable de l'apparence des produits les plus emblématiques et les plus réussis d'Apple, rejoint OpenAI. Sir Jony Ive a travaillé pour Apple pendant 27 ans, contribuant à relancer l'entreprise grâce à des produits tels que l'iPhone et l'iPod. Il a également conçu l'iMac en 1998 et l'iPad en 2010. Sir Jony Ive, qui a conçu l'iMac, l'iPod, l'iPhone et l'iPad, « assumera d'importantes responsabilités en matière de conception et de création » au sein de l'entreprise, selon OpenAI.

    À la suite de cette annonce, des documents ont révélé qu'OpenAI souhaite transformer ChatGPT en un super-assistant. Le document révèle également les plans de l'entreprise pour rendre ChatGPT disponible sur le matériel technologique existant, comme les téléphones. En juin, la conception de ce nouvel appareil pour l'IA n'était pas terminée, mais le dit appareil ne serait pas un casque intra-auriculaire ou un vêtement.

    Invités à une conférence ce 24 novembre, Sam Altman, PDG d'OpenAI, et Sir Jony Ive en ont dit plus sur le premier appareil qu'ils développent, qui aurait déjà atteint le stade de « bon prototype » , qui pourrait désormais être à « moins de deux ans » d'une version commerciale, selon Altman.

    Sans jamais révéler la nature exacte de l'objet, Altman et Ive ont tout de même esquissé ses contours : un appareil qui rompe totalement avec les écrans saturés, les notifications agressives et le chaos numérique permanent. Contrairement aux smartphones, leur machine miserait sur le calme, avec un assistant capable de « tout savoir » de votre vie, mais suffisamment intelligent pour ne pas vous déranger. Il interviendrait uniquement quand c'est utile, filtrerait le bruit, anticiperait les besoins.

    Cet appareil ne proposerait aucun écran et aurait la taille d'un smartphone avec un design « simple, beau et ludique », explique Sir Jony Ive. Il ajoute aussi qu'un précédent prototype a finalement été mis à la poubelle car il ne disposait pas de cette petite touche le rendant "appétissant", quoi que cela veut vouloir dire. Le PDG d'OpenAI a même révélé que les premiers prototypes étaient « bluffants ».


    Une croissance fulgurante des revenus... mais avec une augmentation parallèle des coûts

    La publicité, l'IA agentique et peut-être même le projet de Jony Ive pourraient contribuer au chiffre d'affaires d'ici la fin de la décennie. Pour l'instant, l'entreprise s'efforce principalement d'inciter cette base d'utilisateurs à souscrire à des abonnements.

    Les abonnements LLM deviendront « aussi omniprésents et utiles que Microsoft 365 », selon HSBC. Elle estime que d'ici 2030, 10 % des utilisateurs d'OpenAI seront des clients payants, contre environ 5 % actuellement.

    L'équipe suppose également que les entreprises LLM captureront 2 % du marché de la publicité numérique en termes de revenus, contre un peu plus de zéro actuellement.

    Il en résulte une croissance fulgurante des revenus... mais avec une augmentation parallèle des coûts, ce qui signifie qu'OpenAI devrait continuer à subventionner ses utilisateurs jusqu'à la prochaine décennie. Ce qui veut dire que chaque nouvelle levée de fonds d'OpenAI servira à verser de l'argent aux propriétaires de centres de données.

    Voici résumées quelques-unes des hypothèses formulées par HSBC pour les estimations ci-dessus :
    • Le chiffre d'affaires total de l'IA grand public s'élèvera à 129 milliards de dollars d'ici 2030, dont 87 milliards proviendront de la recherche et 24 milliards de la publicité.
    • La part de marché grand public d'OpenAI passera de 71 % cette année à 56 % d'ici 2030. Anthropic et xAI se verront attribuer des parts de marché à un chiffre, un mystérieux « autres » se verra attribuer 22 %, et Google sera totalement exclu.
    • L'IA d'entreprise générera 386 milliards de dollars de revenus annuels d'ici 2030, bien que la part de marché d'OpenAI soit fixée à 37 %, contre environ 50 % actuellement. Tous les autres acteurs resteront plus ou moins à leur niveau actuel en termes de parts de marché.

    En fin de compte, pour OpenAI, cela est loin d'être suffisant

    Le modèle de HSBC prévoit que les coûts de location d'OpenAI s'élèveront à un total cumulé de 792 milliards de dollars entre l'année en cours et 2030, pour atteindre 1 400 milliards de dollars d'ici 2033. Cette projection correspond aux prévisions sur huit ans d'OpenAI, que le PDG Sam Altman refuse avec exaspération de commenter.

    Le flux de trésorerie disponible cumulé d'OpenAI jusqu'en 2030 pourrait s'élever à environ 282 milliards de dollars, selon ses prévisions, tandis que les injections de liquidités promises par Nvidia et la cession des actions AMD pourraient rapporter 26 milliards de dollars supplémentaires. Le courtier inclut également les 24 milliards de dollars de facilités de crédit et de fonds propres non utilisés d'OpenAI et, à la mi-2025, ses 17,5 milliards de dollars de liquidités disponibles.

    En comparant le premier total au second, on obtient un déficit de financement de 207 milliards de dollars, auquel HSBC ajoute une réserve de trésorerie de 10 milliards de dollars par mesure de sécurité.

    Ces estimations pourraient s'avérer trop prudentes, mais il est difficile de se prononcer à ce sujet

    Selon HSBC, chaque tranche supplémentaire de 500 millions d'utilisateurs que OpenAI pourra attirer ajoutera environ 36 milliards de dollars à son chiffre d'affaires cumulé d'ici 2030, tandis que la conversion de 20 % de ses clients en abonnés payants pourrait lui rapporter 194 milliards de dollars supplémentaires sur la même période. Les hypothèses relatives aux dépenses en LLM et aux coûts informatiques sont ajustées de manière similaire, bien que la possibilité pour OpenAI de parvenir à l'intelligence artificielle générale ne soit pas prise en compte dans le modèle.

    Si la croissance des revenus ne dépasse pas les attentes et que les investisseurs potentiels deviennent prudents, OpenAI devra prendre des décisions difficiles. Oracle a effrayé les marchés obligataires, le soutien de Microsoft à OpenAI a été quelque peu instable ces derniers temps, et le deuxième actionnaire le plus important est SoftBank.

    La meilleure option, dans le pire des cas, serait peut-être de faire appel à certaines faveurs et de se retirer des engagements pris envers les centres de données, soit avant, soit à la fin de la période contractuelle habituelle de quatre à cinq ans. HSBC déclare :

    « Compte tenu des relations étroites entre les entreprises spécialisées dans l'IA LLM, le cloud et les puces, nous pensons qu'un certain degré de flexibilité est nécessaire, du moins de la part des grands acteurs (moins pour les néo-clouds) : une capacité réduite serait toujours préférable à une crise de liquidité ».

    Ce qui n'apparaît peut-être pas clairement dans ce qui précède, c'est que l'équipe logicielle de HSBC est très, très optimiste quant au concept d'IA. Voici un extrait tout à fait représentatif de la note :

    « Nous prévoyons que l'IA va pénétrer tous les processus de production et tous les secteurs verticaux, avec un grand potentiel de gains de productivité à l'échelle mondiale[ . . . ]. Certains actifs liés à l'IA peuvent être surévalués, d'autres peuvent être sous-évalués. Mais au final, quelques points de base supplémentaires de croissance économique (tirée par la productivité) sur un PIB mondial de plus de 110 000 milliards de dollars pourraient éclipser ce qui est souvent considéré comme des dépenses d'investissement déraisonnables à l'heure actuelle ».

    Sources : vidéos dans le texte, HSBC

    Et vous ?

    Trouvez-vous l'analyse de HSBC crédible ou pertinente ?

    Comment une entreprise privée peut-elle soutenir une telle demande de capital sans dépendre dangereusement d’un oligopole d’investisseurs et d’infrastructures cloud ?

    L’industrie de l’IA est-elle en train de s’enfermer dans un modèle économique insoutenable basé sur une croissance exponentielle du calcul ?

    Peut-on encore croire à l’AGI si chaque palier technologique exige des investissements proches du PIB d’un pays ?

    L’innovation en IA peut-elle encore venir de petites structures ou la barrière financière a-t-elle définitivement tué la compétition ?

    Les avancées récentes justifient-elles vraiment un tel niveau de dépenses, ou assistons-nous à une bulle alimentée par le marketing des géants du secteur ?

    Une stratégie centrée sur l'efficacité (modèles plus petits, architectures alternatives) est-elle plus réaliste que la course actuelle au gigantisme ?
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  20. #20
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    Par défaut OpenAI n'est pas «trop grande pour faire faillite» : la domination de l’IA Gen ne garantit pas la rentabilité
    OpenAI n'est pas « trop grande pour faire faillite », estime un économiste :
    pourquoi la domination de l’IA générative ne garantit ni la rentabilité ni la résilience économique à long terme

    À mesure que l’intelligence artificielle s’impose comme un pilier de l’économie numérique, certaines entreprises finissent par être perçues comme intouchables. OpenAI incarne parfaitement cette tentation : omniprésente, technologiquement dominante et au cœur de multiples chaînes de valeur. Pourtant, selon l’analyse d’un économiste reconnue récemment, cette entreprise est loin d’être « trop grande pour échouer ». Au contraire, elle concentrerait plusieurs vulnérabilités structurelles qui rappellent que, même dans l’IA, les lois économiques restent implacables.

    Pourquoi est-ce important ? Le créateur de ChatGPT occupe une place tellement centrale dans l'ensemble de l'économie de l'IA que d'autres entreprises et investisseurs pourraient se retrouver exposés à un risque important.


    Contexte

    Selon un rapport de Bloomberg, les risques financiers liés à OpenAI ont suscité une attention particulière. Bien qu'OpenAI soit devenu un acteur majeur dans le domaine de l'intelligence artificielle, Jason Furman, économiste américain de renom et professeur à l'université Harvard, a clairement déclaré que l'entreprise n'était « pas trop grande pour faire faillite ». Le point de vue de Furman a suscité des discussions sur le potentiel futur et la position sur le marché d'OpenAI.

    Le Wall Street Journal a rapporté jeudi qu'OpenAI cherchait à lever une nouvelle série de fonds, avec un objectif pouvant atteindre 100 milliards de dollars, et que sa valorisation avait bondi à 830 milliards de dollars, soit nettement plus que les 500 milliards précédents. Cette nouvelle a suscité des inquiétudes quant à la santé financière d'OpenAI.

    Cette année, OpenAI a déclenché un boom des transactions d'une valeur de 1 000 milliards de dollars en concluant des accords à grande échelle avec plusieurs
    géants de la technologie, des fabricants de puces et des développeurs de centres de données. Cependant, cette expansion rapide s'accompagne également de risques financiers potentiels. Les gens commencent à se demander si cette start-up non rentable, si elle venait à rencontrer des difficultés en raison d'un endettement excessif, serait considérée comme une entreprise « trop grande pour faire faillite ».

    L’idée du « too big to fail » appliquée à l’IA

    L’expression « too big to fail » provient du monde financier, où certaines banques étaient considérées comme si systémiques qu’un État ne pouvait se permettre de les laisser tomber. Transposée à l’intelligence artificielle, cette logique repose sur un raisonnement similaire : OpenAI serait devenue si centrale que son échec provoquerait un choc inacceptable pour l’économie numérique.

    Or, cette transposition pose problème. Contrairement au système bancaire, l’écosystème de l’IA ne repose pas sur un cadre institutionnel garantissant implicitement la survie de ses acteurs dominants. Aucun gouvernement n’a formellement intérêt à sauver une entreprise d’IA privée en difficulté financière, même si ses technologies sont largement utilisées.

    Une entreprise centrale, mais pas indispensable

    OpenAI est aujourd’hui intégrée dans des milliers d’outils professionnels, de plateformes logicielles et de services numériques. Cette centralité alimente l’idée qu’elle serait devenue indispensable. Pourtant, cette dépendance est en grande partie circonstancielle.

    Les entreprises utilisent OpenAI parce qu’elle est performante, accessible et largement adoptée, non parce qu’elle est irremplaçable. D’autres modèles, d’autres laboratoires et d’autres approches existent déjà ou émergent rapidement. En cas de choc majeur, le marché ne s’effondrerait pas ; il se reconfigurerait autour d’alternatives, quitte à accepter une phase transitoire de dégradation des performances.

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    Les entreprises IA « ne sont pas des banques. Elles ne sont pas trop grandes pour faire faillite. »

    Tout au long de cette année, OpenAI s'est lancé dans une frénésie de transactions d'une valeur totale de 1 000 milliards de dollars, concluant d'importants accords avec des fabricants de puces, des développeurs de centres de données et bon nombre des plus grandes entreprises technologiques. En conséquence, certains membres de l'entreprise et des personnes extérieures ont commencé à se poser une question dérangeante : si cette start-up non rentable finit par s'endetter excessivement, OpenAI serait-il considéré comme trop grand pour faire faillite ?

    Pour Jason Furman, la réponse est claire : « Absolument pas. »

    « Je n'ai aucune raison de penser qu'OpenAI ou toute autre entreprise de ce secteur va faire faillite », a déclaré Furman, économiste et professeur à Harvard qui conseille à temps partiel OpenAI sur les questions liées au travail. « Mais si c'était le cas, ce ne sont pas des banques. Elles ne sont pas trop grandes pour faire faillite. »

    Furman sait très bien ce qui se passe lorsqu'une entreprise ou un secteur s'effondre. En 2000, Furman était membre de l'équipe politique de l'administration Clinton et évaluait la possibilité d'un éclatement de la bulle Internet. Des années plus tard, il a occupé le poste de conseiller économique principal de l'administration Obama pendant la Grande Récession, contribuant à l'élaboration d'un plan de relance de 800 milliards de dollars visant à relancer la croissance économique.

    Dans une interview accordée le mois dernier, Furman a déclaré qu'il voyait des similitudes entre l'essor actuel de l'IA et l'ère des dot-com, et qu'il pensait que l'économie pourrait résister à l'éclatement de la bulle de l'IA, si et quand cela se produirait. Furman a également déclaré qu'il n'était pas aussi inquiet que certains au sujet du nombre croissant de transactions circulaires dans le secteur de l'IA. Ce qui le préoccupe, c'est la perspective d'une intervention financière du gouvernement.

    « Le gouvernement ne devrait pas s'impliquer financièrement dans ce domaine », a-t-il déclaré. « Le secteur dispose de fonds largement suffisants pour subvenir à ses besoins, et il n'y a aucune raison pour que le gouvernement intervienne. »

    Contrairement aux entreprises financières ou à l'industrie automobile, a déclaré Furman, l'IA n'est pas suffisamment imbriquée dans le reste du système économique pour justifier un plan de sauvetage si les choses tournent mal. Dans le pire des cas, si OpenAI ou l'un de ses concurrents faisait faillite, ce ne serait certes pas une bonne chose, mais ce ne serait pas non plus « catastrophique », a déclaré Furman.

    OpenAI a la recherche d'un filet de sécurité politique ?

    Les principales entreprises spécialisées dans l'IA ne sont pas à la recherche d'un plan de sauvetage aujourd'hui. Les plus grandes d'entre elles lèvent des dizaines de milliards de dollars de fonds, comme OpenAI, ou disposent d'importantes réserves de trésorerie, comme les géants technologiques Meta et Google. OpenAI, Anthropic et d'autres développeurs font également état d'une forte augmentation des revenus générés par leurs logiciels d'IA.

    Mais le mois dernier, Sarah Friar, directrice financière d'OpenAI, a alarmé certains observateurs du secteur en laissant entendre que le gouvernement américain pourrait jouer un rôle pour « soutenir la garantie qui permet le financement ». Peu après, Sarah Friar et Sam Altman, d'OpenAI, se sont efforcés de clarifier ses propos, soulignant qu'elle s'était mal exprimée et que le fabricant de ChatGPT n'avait pas l'intention de demander un plan de sauvetage pour ses engagements en matière d'infrastructure.

    Néanmoins, OpenAI a fait pression sur le gouvernement américain pour qu'il étende un crédit d'impôt de 35 % axé sur les puces électroniques aux centres de données IA, aux fabricants de serveurs IA et aux composants du réseau électrique. Par ailleurs, et de manière beaucoup plus directe, l'administration Trump a pris une participation de 10 % dans le fabricant américain de puces Intel au début de l'année.

    « Je crains que lorsque quelqu'un parle d'aide ou de prise de participation, cela sous-entende également que si les choses tournent mal, le gouvernement viendra à la rescousse ou procédera à un renflouement », a déclaré Furman.

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    Une croissance impressionnante, mais à quel prix ?

    OpenAI bénéficie aujourd’hui d’une aura particulière. Ses modèles sont devenus des standards de facto, ses outils sont intégrés dans des milliers de produits, et son influence dépasse largement le cadre du logiciel. Cette position alimente l’idée qu’un échec serait inconcevable, tant les conséquences sembleraient lourdes pour l’écosystème.

    Le succès d’OpenAI repose sur des modèles toujours plus grands, toujours plus coûteux à entraîner et à exploiter. Cette course à l’échelle constitue à la fois son avantage compétitif et son principal point de tension. Chaque progrès technique s’accompagne d’une augmentation massive des besoins en calcul, en énergie et en infrastructures.

    D’un point de vue économique, cette dynamique est atypique. Dans de nombreux secteurs technologiques, l’augmentation du volume permet de réduire les coûts unitaires. Dans l’IA générative, c’est souvent l’inverse : plus l’usage augmente, plus la facture globale s’alourdit. Cette structure fragilise mécaniquement la rentabilité à long terme.

    Le facteur politique et réglementaire, talon d’Achille potentiel

    À mesure que l’IA gagne en influence, elle attire une attention politique croissante. Sécurité, souveraineté numérique, protection des données, impact sur l’emploi : autant de sujets qui placent les grands acteurs de l’IA sous surveillance constante. Être perçu comme dominant n’offre aucune immunité face aux régulateurs, bien au contraire.

    Une entreprise considérée comme centrale peut devenir une cible prioritaire. Exigences accrues, contraintes de transparence, limitations d’usage ou obligations de conformité renforcées peuvent profondément affecter son modèle économique. Contrairement aux institutions financières systémiques, OpenAI ne bénéficie d’aucun mécanisme formel de sauvetage en cas de crise majeure.

    OpenAI enregistre un déficit de 12 milliards de $ en un trimestre pour des recettes de 4,3 milliards $ en un semestre

    Jamais OpenAI n’avait dévoilé l’ampleur de ses pertes, mais les comptes de Microsoft ont levé le voile sur une réalité stupéfiante : en trois mois, OpenAI aurait perdu environ 11,5 à 12 milliards de dollars. Microsoft applique en effet la méthode de la mise en équivalence pour sa participation, ce qui implique de comptabiliser dans son propre résultat la quote-part des pertes d’OpenAI. Or, sur le trimestre clos le 30 septembre 2025, Microsoft indique que sa part dans OpenAI a réduit son résultat net de 3,1 milliards de dollars. Si cela représente 27 % des pertes (proportion de capital détenu), le calcul suggère bien un total avoisinant 11,5 milliards $ de pertes pour OpenAI sur le trimestre. Qui plus est, certaines données suggèrent un chiffre encore plus élevé : avant la restructuration capitalistique d’OpenAI, Microsoft en détenait possiblement jusqu’à 32,5 %. Sur cette base, le déficit trimestriel d’OpenAI dépasserait alors 12 milliards de dollars. Dans tous les cas, le nombre donne le vertige.

    Pour prendre la mesure de ce gouffre, il faut le comparer aux revenus d’OpenAI. Sur l’ensemble du premier semestre 2025, OpenAI aurait généré seulement 4,3 milliards $ de revenus d’après des documents internes – certes en forte hausse sur un an, mais sans commune mesure avec les pertes actuelles. Autrement dit, en un seul trimestre, OpenAI a dépensé près de trois fois ce qu’elle a facturé en six mois. Ce décalage abyssal illustre le modèle économique très particulier des acteurs de l’IA générative : une course à l’investissement et à la croissance de l’utilisation, au prix de pertes colossales dans l’espoir de profits futurs.

    Les dépenses d’OpenAI s’expliquent notamment par des coûts d’infrastructure et de R&D faramineux. L’entraînement de modèles de pointe comme GPT-4 ou son successeur mobilise des milliers de GPU et consomme une électricité considérable. D’après un rapport financier relayé par Reuters, OpenAI aurait consacré 6,7 milliards $ à la R&D sur le seul premier semestre 2025, tout en « brûlant » environ 2,5 milliards $ de trésorerie nette sur cette période pour faire tourner ChatGPT et ses autres services. La startup disposait encore d’environ 17,5 milliards $ de liquidités mi-2025 – un matelas important, mais qui fond rapidement avec un rythme de perte désormais proche de 12 milliards par trimestre. Sans nouveaux financements ou sans réduction drastique de coûts, une telle hémorragie n’est pas tenable au-delà de quelques trimestres.

    Le modèle d'OpenAI est-il viable ?

    Cette situation pose la question de la viabilité du modèle économique d’OpenAI et, plus largement, des fournisseurs d’IA générative. Pour l’heure, OpenAI tire ses revenus de la commercialisation de l’accès à ses modèles (via des abonnements ChatGPT Plus, des offres ChatGPT Enterprise et l’API pour développeurs) ainsi que de contrats d’intégration (comme avec Microsoft). L’entreprise vise un chiffre d’affaires annuel de 13 milliards $ en 2025, ambitieux mais encore insuffisant pour couvrir des dépenses annuelles qui pourraient dépasser 40 milliards si la tendance actuelle se maintient. Sam Altman, le PDG d’OpenAI, reste optimiste en affichant un horizon de 4 à 5 ans pour atteindre la rentabilité et en misant sur des revenus exponentiels à terme.

    Cette approche rappelle celle d’Amazon à ses débuts : accepter des pertes massives pour conquérir le marché, dans l’optique de régner plus tard sans partage. Les partisans de cette stratégie soulignent qu’Amazon a fini par devenir profitable et dominer le e-commerce mondial après des années dans le rouge.

    OpenAI serait-il un Amazon de l’IA en gestation ? C’est le pari de ses investisseurs. Néanmoins, le défi est immense : il faudra soit augmenter fortement les revenus (par exemple via des offres premium, des services aux entreprises très lucratifs ou des licences technologiques), soit réduire les coûts unitaires de l’IA (peut-être grâce à de nouvelles optimisations ou à du matériel plus efficace), soit les deux, pour sortir de ce tunnel de pertes.

    La taille n’annule pas le risque de faillite

    L’un des messages clés de l’analyse économique est sans ambiguïté : aucune entreprise privée n’est protégée par sa seule taille. Le concept de « too big to fail » n’a de sens que lorsqu’il existe un acteur public prêt à intervenir pour éviter un effondrement systémique.

    Dans le cas d’OpenAI, aucun filet de sécurité de ce type n’existe. L’entreprise n’est ni une banque, ni une infrastructure publique, ni un service essentiel au fonctionnement immédiat des États. En cas de difficultés financières majeures, rien ne garantit qu’une intervention extérieure viendrait compenser ses pertes ou assurer sa continuité.

    Beaucoup d’entreprises bâtissent aujourd’hui leurs produits et leurs services autour des modèles d’OpenAI. Cette dépendance crée l’illusion qu’un effondrement serait impossible, car trop coûteux pour l’écosystème. Mais cette logique confond confort et nécessité.

    Le secteur de l’IA se caractérise par une capacité de substitution rapide. Des alternatives émergent en permanence, qu’elles soient open source ou issues d’autres grands laboratoires. En cas de difficulté majeure, le marché ne s’arrêterait pas ; il se réorganiserait. Cette plasticité réduit considérablement l’argument selon lequel OpenAI serait devenue irremplaçable.

    Source : analyse de Jason Furman

    Et vous ?

    La narration d’une entreprise « incontournable » peut-elle devenir contre-productive en empêchant une remise en question du modèle économique ?

    L’IA générative est-elle en train de reproduire les mécanismes classiques des bulles technologiques, où la croissance d’usage précède largement la viabilité économique ?

    Peut-on bâtir une industrie durable de l’IA générative sur des modèles dont les coûts augmentent plus vite que les revenus qu’ils génèrent ?

    La dépendance d’OpenAI à des ressources critiques qu’elle ne contrôle pas pleinement constitue-t-elle son principal risque à moyen terme ?

    Les investisseurs et partenaires d’OpenAI intègrent-ils réellement des scénarios de rupture, ou parient-ils implicitement sur une forme de sauvetage indirect en cas de crise ?
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