IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)
Navigation

Inscrivez-vous gratuitement
pour pouvoir participer, suivre les réponses en temps réel, voter pour les messages, poser vos propres questions et recevoir la newsletter

Vue hybride

Message précédent Message précédent   Message suivant Message suivant
  1. #1
    Membre confirmé
    Homme Profil pro
    autre
    Inscrit en
    Juin 2014
    Messages
    381
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : France, Aveyron (Midi Pyrénées)

    Informations professionnelles :
    Activité : autre

    Informations forums :
    Inscription : Juin 2014
    Messages : 381
    Par défaut
    Aujourd'hui, vous avez parfaitement le droit d'acheter un livre et de le scanner intégralement pour en faire ce que vous voulez, du papier Q ou entrainer une IA. Rien ne vous en empêche.
    Non. Le droit à la copie privée existe en France et même dans le cadre d'une copie privée t'es pas à l'abri de te retrouver avec un procès au cul.

    Je ne vois pas où est le problème. Des entreprises qui achètent des livres ça existe depuis longtemps. Il n'a jamais été question de valoriser le livre à hauteur du bénéfice fait par l'entreprise !
    Là où c'est différent c'est que dans ce cas précis, l'objectif c'est bien de réutiliser le contenu des livres pour les faire réécrire par Le Glaude quand un utilisateur va venir lui poser une question.

    Moi je pense que les auteurs cherchent juste à récupérer des sous car ils savent que leur business est en train de disparaitre sous leurs yeux. Beaucoup de personnes vont directement interroger une IA plutôt que d'acheter un livre. Déjà l'abonnement PRO aux plateformes IA est souvent moins cher qu'un seul livre. Et l'accès au savoir est non seulement dynamique, mais global, on n'accède pas au savoir d'un seul livre, mais à tous les supports sur un sujet donné. Qui va donc acheter un livre, pour apprendre quelque chose, quand un Claude ou un ChatGPT ou un Gemini peut non seulement fournir exactement les informations voulues, mais en plus itérer sur les questions qu'on pourrait avoir, proposer de créer des quiz sur certains aspects, donner des exemples concrets et spécifiques selon les besoins, etc, etc.
    J'ai utilisé 4 ou 5 fois des générateurs de contenu pour pas mourir idiot. Ça m'a bluffé mais j'ai pas vraiment compris à quoi ça servait (je n'en ai pas besoin dans mon travail). Les quelques fois où des potes ont voulu me montrer à quel point c'était magique ça a été une catastrophe totale. Ça s'est passé comme ça :
    - 2 à 4 personnes discutent
    - Y'a un sujet de désaccord
    - Plutôt que d'aller vérifier une info sur wikipédia ou un moteur de recherche, la question est posée à chatGPT
    - Les 3 premiers paragraphes sont OK et si tu ne fais pas attention, tout a l'air normal. Mais si tu veux creuser un peu plus la réponse, tu avances un peu plus loin dans la lecture
    - Et c'est à ce moment que tout le monde se regarde avec un petit sourire en coin : le modèle a généré un texte qui a l'air cohérent dans l'ensemble mais le fond est totalement à côté de la plaque

    Tout ça pour des sujets qui auraient pu être traités avec une requête pertinente dans un moteur de recherche.

    Bref, si t'as l'impression que tu peux te documenter/t'informer avec un outil de génération de contenu, je te souhaite bien du courage dans la vie.

  2. #2
    Membre éprouvé
    Homme Profil pro
    ingénieur qualité
    Inscrit en
    Mars 2015
    Messages
    1 645
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : Belgique

    Informations professionnelles :
    Activité : ingénieur qualité
    Secteur : Aéronautique - Marine - Espace - Armement

    Informations forums :
    Inscription : Mars 2015
    Messages : 1 645
    Par défaut
    Citation Envoyé par KiLVaiDeN Voir le message
    Qui va donc acheter un livre, pour apprendre quelque chose
    Qui achète des livres pour apprendre des choses? 17 des 20 livres les plus vendus sont des fictions, les autres sont le Bible, le Coran et le petit livre rouge.
    Attaquer la culture par l'angle de l'utilitarisme c'est ne rien comprendre à la culture.
    Et à quel point faut-il ne rien comprendre aux sociétés pour penser que l'art et la culture ne sont pas essentiels à la vie?

  3. #3
    Membre Expert Avatar de KiLVaiDeN
    Profil pro
    Inscrit en
    Octobre 2003
    Messages
    2 890
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Localisation : France

    Informations forums :
    Inscription : Octobre 2003
    Messages : 2 890
    Par défaut
    L'IA (les LLMs pour être plus précis) c'est comme un livre dynamique : on peut en lire les pages qui nous intéressent, et on y accède par un prompt. Le potentiel est énorme, et je suis conscient de son imperfection (tout comme je suis conscient qu'un livre n'est pas forcément porteur d'une vérité absolue). La puissance de cet outil réside dans sa capacité à restituer l'information plus précisément qu'un index, qu'un moteur de recherche qui ne fait qu'une recherche textuelle. Le LLM restitue l'information en combinant les concepts sous-jacent indirectement. Cela est rendu possible par les données sur lesquelles il s'est entrainé à la base, et parce qu'elles sont structurées pour être porteuses de concepts.

    En tant que civilisation intelligente, notre objectif est de produire du savoir pour tous, et les LLMs doivent donc avoir la capacité d'accéder à la totalité du savoir humain sans restriction, car ce n'est qu'ainsi qu'elles auront leur réel potentiel. L'accès libre au savoir, non seulement réservé à une élite (ceux qui peuvent "acheter" ce savoir), c'est ça la transformation que subit la société humaine, et je pense que c'est une grande étape vers plus d'équité.

  4. #4
    Membre éprouvé
    Homme Profil pro
    ingénieur qualité
    Inscrit en
    Mars 2015
    Messages
    1 645
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : Belgique

    Informations professionnelles :
    Activité : ingénieur qualité
    Secteur : Aéronautique - Marine - Espace - Armement

    Informations forums :
    Inscription : Mars 2015
    Messages : 1 645
    Par défaut
    Citation Envoyé par KiLVaiDeN Voir le message
    L'IA (les LLMs pour être plus précis) c'est comme un livre dynamique : on peut en lire les pages qui nous intéressent, et on y accède par un prompt.
    C'est aussi tout le problème de l'IA, de twitter et de TikTok : ils extraient une phrase, un passage de 10 secondes d'un contexte qui parfois altère complètement l'interprétation de l'extrait.
    Tous les textes ne sont pas des études dont on peut picorer ce qui nous intéresse.
    En faisant ça on pense mutualiser de la connaissance mais on a supprimé tout raisonnement et on devient des singes savants, capable d'emmagasiner une quantité d'information incroyable mais incapable d'en faire quoi que ce soit de pertinent.
    Et à la fin certains se prétendent intellectuels ou philosophes.
    En tant que civilisation intelligente, notre objectif est de produire du savoir pour tous
    Je vais faire mon connard élitiste mais quand je vois que certaines personnes se permettent de remettre en cause le savoir de spécialistes sur des sujets dont ils ignoraient l'existence il y a 1 semaine je ne peux qu'être très prudent sur cette affirmation.
    Le savoir sans raisonnement et culture (connaissance de son environnement) ne sert à rien.
    Je vous vois les experts KPI qui sortent soit des contrevérités soit qui s'emmerveillent devant des évidences, parce qu'ils se cantonnent aux chiffres , vos chiffres représentent une partie de la réalité, si vous ignorez celle ci alors vous ne faites qu'imaginer un monde qui n'existe pas.

  5. #5
    Invité de passage
    Homme Profil pro
    Architecte de système d'information
    Inscrit en
    Juin 2025
    Messages
    2
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : France, Allier (Auvergne)

    Informations professionnelles :
    Activité : Architecte de système d'information

    Informations forums :
    Inscription : Juin 2025
    Messages : 2
    Par défaut Propriété intellectuelle : la jolie vitrine d’un marché de chasse gardée
    Les droits d’auteur, les brevets et les licences fonctionnent, dans la pratique, bien plus souvent comme des armes d’accaparation et d’exclusion : ils servent à bâtir des monopoles, verrouiller des rentes et instaurer la censure… On est donc à des années-lumière du conte de fées où ces dispositifs protégeraient la veuve, l’orphelin et la noble création contre la dureté du monde.

  6. #6
    Membre éprouvé
    Homme Profil pro
    ingénieur qualité
    Inscrit en
    Mars 2015
    Messages
    1 645
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : Belgique

    Informations professionnelles :
    Activité : ingénieur qualité
    Secteur : Aéronautique - Marine - Espace - Armement

    Informations forums :
    Inscription : Mars 2015
    Messages : 1 645
    Par défaut
    Un bon exemple de ça est le scandale en ce moment entre Slawn qui revendique une collaboration avec Kaws, ce qui lui permet d'utiliser ces codes.
    Kaws qui se scandalise qu'on s'accapare son travail alors que sa signature consiste à détourner (et donc s'accaparer) des figures de la culture pop.
    Quand vous trouvez un faille, fermez toujours la porte derrière vous. Un jour vous pourriez être la victime de ce que vous avez fait

  7. #7
    Membre confirmé
    Homme Profil pro
    Développeur en systèmes embarqués
    Inscrit en
    Mai 2015
    Messages
    517
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Âge : 55
    Localisation : Belgique

    Informations professionnelles :
    Activité : Développeur en systèmes embarqués

    Informations forums :
    Inscription : Mai 2015
    Messages : 517
    Par défaut Ce n'est que mon opinion...


    Je pense que l'industrie de l'IA, si elle ne s'écroule pas à cause du droit d'auteur (pour son "entrainement"), devrait s'écrouler pour plagiat, tout simplement. Que l'on trouve normal que l'IA se se forme en pompant le travail des autres, je peux à la limite l'accepter, car finalement, chaque "oeuvre" est "influencée" d'une manière au d'une autre par d'anciennes références.

    Lorsque cela est fait par un humain, pour que la nouvelle "oeuvre" soit intéressante, une nouvelle vue et/ou une évolution est impérative.

    L'IA (dans l'état actuelle), ne fait que de ressortir une "réponse" basée sur d'anciennes oeuvres, sans ajouter la moindre évolution, elle ne "crée" rien. Ce qu'elle fait lorsqu'on l'utilise s'apparente plus au plagiat.

    L'industrie de l'IA a donc 2 gros problèmes. L'utilisation (massive) d'ouvres protégées par le droit d'auteurs, ET la production d'un plagiat. Un auteur humain peut s'appuyer sur le travail d'autruis, mais doit en tout logique citer ses sources, et si il y'a clairement "recopie", il sera condamné pour "plagiat". Il ne devrait pas en être autrement pour l'IA.

    Certes, cela permet à certaines personnes de "découvrir" des choses qu'ils n'auraient jamais découvertes par eux-même et pour ces personne, cela est une "nouveauté", pour d'autres, c'est du "connus". Mais est-ce une bonne chose ? La "recherche" est une partie importante d'une création nouvelle. Avec l'IA, cette partie "recherche" disparaît pratiquement.

    Si on pousse le raisonnement, l'humain perdra ce qui fait ce qu'il est actuellement, un "explorateur", un "chercheur", un "créateur", un être qui "réfléchit". L'IA pourrait balayer tout cela, et l'homme ne sera plus vraiment un homme, il deviendra incapable d'explorer, de chercher, de créer, de réflèchir.

    Je ne suis ni pour ni contre, mais je me défend de l'employer, car son utilisation, si elle permet d'aller "plus vite" (a vérifier sur le long terme, je n'en suis pas certains), rend énormément moins intéressant le "création" de quoi que ce soit.

    Dans le domaine du développement, quelle satisfaction peut-on tirer d'une "solution" dont on ne comprend même pas comment elle fonctionne ? Certes, cela peut éventuellement limiter les coûts d'une solution, mais à qui cette diminution des coups profite t'elle ? Certainement à celui qui a créer/copier la solution...

    Enfin, ce n'est que mon petit opinion.
    BàV et Peace & Love.

  8. #8
    Membre confirmé
    Homme Profil pro
    Développeur en systèmes embarqués
    Inscrit en
    Mai 2015
    Messages
    517
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Âge : 55
    Localisation : Belgique

    Informations professionnelles :
    Activité : Développeur en systèmes embarqués

    Informations forums :
    Inscription : Mai 2015
    Messages : 517
    Par défaut Oui et non...
    Citation Envoyé par FlamingoFR Voir le message
    Les droits d’auteur, les brevets et les licences fonctionnent, dans la pratique, bien plus souvent comme des armes d’accaparation et d’exclusion : ils servent à bâtir des monopoles, verrouiller des rentes et instaurer la censure… On est donc à des années-lumière du conte de fées où ces dispositifs protégeraient la veuve, l’orphelin et la noble création contre la dureté du monde.
    Les brevets ont en effet été massivement "détournés" pour devenir un cadenas. L'idée de départ, c'était de permettre à un "créateur" de profiter de revenus créer via cette "création".

    Ils ne sont plus adapté à notre époque, car en effet ils sont massivement utilisés par des multinationnales qui en déposent 25000 par ans.

    Mais imaginez un instant que vous arrivez a créer une nouveauté, après un dur travail, et qu'un autre en profite à votre place ? Je ne pense pas que vous aimeriez cela...

    Après, oui, ils ne devraient pas durer trop longtemps, sous peine de bâtir des monopoles, des rentes, vous avez parfaitement raison. Les brevets on été créé à une époque où tout allait moins vite que maintenant. Ils ne sont plus "adaptés" à notre époque, mais cela ne justifie en rien le droit que s'octroit l'industritie de l'IA, qui en plus utilisent elles même ces brevet pour "protéger" la manière de fonctionner de leur IA. Il peuvent copier, mais on ne peut pas les copier, c'est un peu l'hopital qui se faut de la charité, non ?

    BàV et Peace & Love.

  9. #9
    Membre éclairé

    Inscrit en
    Novembre 2008
    Messages
    431
    Détails du profil
    Informations forums :
    Inscription : Novembre 2008
    Messages : 431
    Par défaut
    Citation Envoyé par OuftiBoy Voir le message
    ...
    Mais imaginez un instant que vous arrivez a créer une nouveauté, après un dur travail, et qu'un autre en profite à votre place ? Je ne pense pas que vous aimeriez cela...
    ...
    Cette situation est le résultat d'une organisation économique basée sur l'accaparement généralisé.
    Les brevets n'en sont qu'un avatar.
    En ce qui me concerne, je n'ai aucun problème avec l'idée que d'autres profitent de mon travail (mais en fait, personne ne devrait en "profiter") sans que ne soit rémunérée la fameuse "propriété intellectuelle" qui est quand même un concept sacrément fumeux si l'on considère qu'aucune innovation ne peut prétendre exister sans prendre ses fondations sur de multiples créations antérieures depuis l'invention de la roue et la maîtrise du feu.
    Qui plus est, c'est bien plus souvent l'entreprise qui bénéficie des résultats de ses brevets, pas la personne qui a fait la découverte.

  10. #10
    Membre actif
    Homme Profil pro
    Ingénieur développement matériel électronique
    Inscrit en
    Juillet 2016
    Messages
    57
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Âge : 72
    Localisation : France, Gironde (Aquitaine)

    Informations professionnelles :
    Activité : Ingénieur développement matériel électronique

    Informations forums :
    Inscription : Juillet 2016
    Messages : 57
    Par défaut C'est tentant de voler...
    Quand je lis un livre je me nourris du texte, j'apprends. Je n'ai pas le droit de le reproduire à l'identique mais j'ai le droit de reformuler les idées dans un texte original en citant la source.
    J'ai acheté les livres ou je les ai emprunté dans une bibliothèque.
    C'est bien ce que peut et doit faire à minima une IA, non ?
    Le savoir est un bien qui appartient à l'humanité.
    A mon avis il faut exiger des IA :
    1. Qu'elles achètent les livres qu'elles scannent,
    2. Qu'elles ne reproduisent pas les textes à l'identique pour éviter le plagiat,
    3. Qu'elles citent toutes les sources dont elles se sont inspirées dans la réponse sous forme d'une liste de références.

    Pour une IA avancée avancée cela devrait être faisable.

  11. #11
    Communiqués de presse

    Homme Profil pro
    Rédacteur technique
    Inscrit en
    Avril 2025
    Messages
    403
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : France, Paris (Île de France)

    Informations professionnelles :
    Activité : Rédacteur technique

    Informations forums :
    Inscription : Avril 2025
    Messages : 403
    Par défaut La start-up spécialisée dans l'IA Anthropic a réglé un recours collectif pour violation du droit d'auteur
    Anthropic a réglé un recours collectif pour violation du droit d'auteur, dans lequel des auteurs accusaient l'entreprise d'avoir entraîné ses modèles d'IA à partir de leurs œuvres sans leur autorisation.

    La start-up spécialisée dans l'IA Anthropic a réglé un recours collectif pour violation du droit d'auteur, dans lequel des auteurs accusaient l'entreprise d'avoir entraîné ses modèles d'IA à partir de leurs œuvres sans leur autorisation. Anthropic, qui a formé son assistant IA Claude à l'aide de livres protégés par le droit d'auteur, a été poursuivie en justice par les auteurs Andrea Bartz, Charles Graeber et Kirk Wallace en août 2024.

    Une action en justice contre Anthropic révèle la façon dont l'entreprise a détruit des millions de livres imprimés dans le seul but de former son IA Claude. Anthropic a retiré la reliure des livres, les a numérisés en fichiers numériques et a jeté les originaux. Cette numérisation destructrice a joué en sa faveur : le juge a estimé que cela relève de l'usage loyal, car les livres achetés ont été transformés, utilisés en interne, sans création de nouveaux exemplaires. Mais l'affaire se complique : Anthropic a aussi téléchargé plus de 7 millions de livres numériques piratés. Pour ces copies pirates, Anthropic doit faire face à un procès pour des dommages-intérêts.

    Début août, un juge fédéral américain vient de certifier la plus grande action collective jamais intentée pour violation du droit d’auteur contre une entreprise technologique. La cible : Anthropic, créatrice du modèle Claude, accusée d’avoir bâti une partie de son succès sur des données issues d’une massive bibliothèque de livres piratés. Derrière cette affaire se joue un débat fondamental : l’IA peut-elle prospérer sur la base d’une appropriation massive de contenus protégés ? Et si la justice tranche sévèrement, l’impact pourrait être dévastateur non seulement pour Anthropic, mais pour l’ensemble du secteur.

    Dans ce contexte, Anthropic a réglé un recours collectif pour violation du droit d'auteur, dans lequel des auteurs accusaient l'entreprise d'avoir entraîné ses modèles d'IA à partir de leurs œuvres sans leur autorisation, selon un document judiciaire. Basée à San Francisco, Anthropic, qui a formé son assistant IA Claude à l'aide de livres protégés par le droit d'auteur, a été poursuivie en justice par les auteurs Andrea Bartz, Charles Graeber et Kirk Wallace en août 2024.


    En juin dernier, le juge fédéral américain William Alsup a statué que les modèles d'IA pouvaient légalement apprendre à partir de livres protégés par le droit d'auteur sans le consentement des auteurs. Cette décision a constitué une victoire partielle pour Anthropic. Alsup a estimé que cette utilisation était « extrêmement transformative » et « équitable », même si l'entreprise avait peut-être enfreint la loi en piratant une grande partie de ses sources. Selon le dossier déposé devant la Cour d'appel des États-Unis pour le 9e circuit, la société technologique et les auteurs concernés ont demandé à la cour de suspendre la procédure pendant qu'ils finalisent l'accord de règlement.

    La doctrine de l'« usage loyal », qui autorise la reproduction limitée de matériel protégé par le droit d'auteur sans consentement dans certaines circonstances, est un élément clé de la défense des sociétés d'IA contre les plaintes pour violation du droit d'auteur. « Cet accord historique profitera à tous les membres du groupe », a déclaré Justin Nelson, associé chez Susman Godfrey et avocat des auteurs. « Nous sommes impatients d'annoncer les détails de l'accord dans les semaines à venir. »

    Alsup avait initialement ordonné que l'affaire soit jugée en décembre afin de déterminer le montant des dommages-intérêts à verser pour piratage. Si l'affaire avait été jugée, les dommages-intérêts auraient pu atteindre 150 000 dollars par cas de violation délibérée du droit d'auteur et auraient pu coûter des milliards à la start-up. Début août, l'entreprise d'IA a tenté de faire appel, mais sa demande a été rejetée.

    Anthropic, fondée par d'anciens employés d'OpenAI et soutenue par Amazon, a piraté au moins 7 millions de livres provenant de Books3, Library Genesis et Pirate Library Mirror, des bibliothèques en ligne contenant des copies non autorisées d'ouvrages protégés par le droit d'auteur, afin de former son logiciel, selon le juge. Elle a également acheté des millions d'exemplaires imprimés en gros, en a retiré la reliure, en a découpé les pages et les a numérisées sous forme numérique et lisible par machine, ce que le juge Alsup a estimé relever du fair use, selon la décision du juge.

    « La simple conversion d'un livre imprimé en fichier numérique pour gagner de la place et permettre la recherche était transformatrice pour cette seule raison », a-t-il écrit. Anthropic a ensuite acheté les livres qu'elle avait initialement piratés. Alsup a déclaré que ces achats n'absolraient pas la société, mais qu'ils pouvaient réduire les dommages-intérêts.

    Cet accord intervient alors que de nombreuses autres affaires de violation du droit d'auteur contre des sociétés d'IA sont portées devant les tribunaux à travers le pays. Tout récemment, Walt Disney Co. et Universal Pictures ont poursuivi en justice la société d'intelligence artificielle Midjourney, que les studios accusent d'avoir entraîné ses modèles de génération d'images sur leurs contenus protégés par le droit d'auteur.

    Un autre exemple de cette situation, en 2023, Jane Friedman, journaliste, auteure et professeure, a découvert sur Amazon et Goodreads une demi-douzaine de livres frauduleux portant son nom, probablement remplis de contenu généré par l’intelligence artificielle (IA). Ces livres traitaient de sujets similaires à ceux qu’elle aborde dans ses ouvrages, comme l’écriture, la publication et la promotion de livres électroniques. Elle a demandé à Amazon et à Goodreads de retirer ces faux titres de leurs sites, mais elle s’est heurtée à des difficultés et à des résistances. Ce n'est que quand la plainte de Jane Friedman est devenue virale sur internet que les deux plateformes ont décidé de retirer lesdits livres.

    Source : Juge fédéral américain William Alsup

    Et vous ?

    Pensez-vous que cette décision est crédible ou pertinente ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Anthropic remporte une victoire importante au sujet de « l'usage loyal » pour les plateformes d'IA, mais fait face à un procès pour des dommages-intérêts portant sur des millions d'œuvres piratées

    Disney et Universal intentent le premier procès majeur contre une entreprise spécialisée dans la génération d'images par IA, Midjourney, pour violation du droit d'auteur, affirmant : "C'est du vol"

    OpenAI déclare la course à l'IA « terminée » si l'entraînement sur des œuvres protégées par le droit d'auteur n'est pas considéré comme une utilisation équitable, ajoutant que les États-Unis seraient perdants
    Publication de communiqués de presse en informatique. Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  12. #12
    Communiqués de presse

    Homme Profil pro
    Rédacteur technique
    Inscrit en
    Avril 2025
    Messages
    403
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : France, Paris (Île de France)

    Informations professionnelles :
    Activité : Rédacteur technique

    Informations forums :
    Inscription : Avril 2025
    Messages : 403
    Par défaut Anthropic a accepté de verser 1,5 milliard de $ pour régler un procès pour vol d'œuvres protégées
    Anthropic a accepté de verser 1,5 milliard de $ pour régler un procès pour vol d'œuvres protégées par le droit d'auteur afin d'entraîner ses modèles d'IA, le plus important recouvrement de droits d'auteur

    La société d'intelligence artificielle (IA) Anthropic a accepté de verser 1,5 milliard de dollars pour régler un recours collectif intenté par des auteurs qui affirmaient que l'entreprise avait volé leurs œuvres pour entraîner ses modèles d'IA. Selon les avocats des auteurs, cet accord, qui doit être approuvé par le juge fédéral américain William Alsup, serait le plus important recouvrement de droits d'auteur jamais rendu public. Anthropic a déclaré que l'accord « résoudrait les réclamations restantes des plaignants ».

    En août 2025, un juge fédéral américain a certifié la plus vaste class action jamais intentée pour violation du droit d’auteur contre une entreprise technologique. La cible : Anthropic, créatrice du modèle Claude, accusée d’avoir bâti une partie de son succès sur des données issues d’une massive bibliothèque de livres piratés. Derrière cette affaire se joue un débat fondamental : l’IA peut-elle prospérer sur la base d’une appropriation massive de contenus protégés ? Et si la justice tranche sévèrement, l’impact pourrait être dévastateur non seulement pour Anthropic, mais pour l’ensemble du secteur.

    Récemment, pour régler ce recours collectif intenté par des auteurs, la société d'intelligence artificielle (IA) Anthropic a accepté de verser 1,5 milliard de dollars. Selon les avocats des auteurs, cet accord, qui doit être approuvé par le juge fédéral américain William Alsup, serait le plus important recouvrement de droits d'auteur jamais rendu public. Il intervient deux mois après que le juge Alsup a estimé que l'utilisation de livres pour entraîner l'IA ne violait pas la loi américaine sur le droit d'auteur, mais a ordonné à Anthropic de comparaître devant les tribunaux pour son utilisation de matériel piraté.

    Anthropic a déclaré que l'accord « résoudrait les réclamations restantes des plaignants ». Cet accord intervient alors que d'autres grandes entreprises technologiques, notamment OpenAI, le fabricant de ChatGPT, Microsoft et Meta, la société mère d'Instagram, font l'objet de poursuites judiciaires pour des violations similaires présumées du droit d'auteur.

    Anthropic, avec son chatbot Claude, se présente depuis longtemps comme l'alternative éthique parmi ses concurrents. « Nous restons déterminés à développer des systèmes d'IA sûrs qui aident les personnes et les organisations à étendre leurs capacités, à faire progresser la découverte scientifique et à résoudre des problèmes complexes », a déclaré Aparna Sridhar, directrice juridique adjointe chez Anthropic, qui est soutenue à la fois par Amazon et Alphabet, la société mère de Google.


    Le procès a été intenté contre Anthropic l'année dernière par Andrea Bartz, auteur à succès de thrillers policiers, dont les romans incluent We Were Never Here, ainsi que Charles Graeber, auteur de The Good Nurse, et Kirk Wallace Johnson, auteur de The Feather Thief. Ils ont accusé l'entreprise d'avoir volé leurs œuvres pour entraîner son chatbot Claude AI afin de bâtir une entreprise valant plusieurs milliards de dollars.

    Selon la décision rendue en juin par le juge Alsup, l'entreprise détient plus de sept millions de livres piratés dans une bibliothèque centrale et encourt jusqu'à 150 000 dollars de dommages et intérêts par œuvre protégée par le droit d'auteur. Sa décision a été l'une des premières à se prononcer sur la manière dont les grands modèles de langage (LLM) peuvent légitimement apprendre à partir de documents existants.

    Il a estimé que l'utilisation des livres des auteurs par Anthropic était « extrêmement transformative » et donc autorisée par la loi américaine. Mais il a rejeté la demande d'Anthropic de classer l'affaire. Anthropic devait être jugée en décembre pour avoir utilisé des copies piratées afin de constituer sa bibliothèque de documents. Entre temps, Anthropic a annoncé réviser ses Conditions générales et sa Politique de confidentialité.

    Désormais, les données issues des conversations des utilisateurs de Claude pourront être utilisées pour entraîner les modèles — sauf en cas de refus explicite. Une décision qui a marqué une rupture par rapport à la politique originelle d’Anthropic, qui affirmait vouloir limiter au maximum la collecte et l’usage des données, se différenciant ainsi de certains concurrents comme OpenAI. Pour beaucoup d’observateurs, il s’agit d’un tournant stratégique, dicté à la fois par la nécessité de rester compétitif et par les exigences financières colossales que représente l’entraînement des modèles de nouvelle génération.

    Les avocats des plaignants ont qualifié l'accord annoncé de « premier du genre à l'ère de l'IA ». « Il offrira une compensation significative pour chaque œuvre collective et créera un précédent obligeant les entreprises d'IA à rémunérer les titulaires de droits d'auteur », a déclaré l'avocat Justin Nelson, qui représente les auteurs. « Cet accord envoie un message fort aux entreprises d'IA et aux créateurs, leur indiquant qu'il est répréhensible de s'approprier des œuvres protégées par le droit d'auteur provenant de ces sites web pirates. »

    Selon Alex Yang, professeur de sciences de gestion et d'opérations à la London Business School, cet accord pourrait encourager une plus grande coopération entre les développeurs d'IA et les créateurs. « Vous avez besoin de ces nouvelles données d'entraînement provenant d'êtres humains », a déclaré Yang. « Si vous voulez accorder davantage de droits d'auteur aux contenus créés par l'IA, vous devez également renforcer les mécanismes qui rémunèrent les humains pour leurs contributions originales. »

    Cette décision intervient après qu'Anthropic a obtenu un financement de série F de 13 milliards de dollars, portant sa valorisation post-financement à 183 milliards de dollars, un montant extraordinaire. Le dernier tour de table, annoncé le 2 septembre 2025, marque l'un des plus importants investissements dans le secteur de l'intelligence artificielle à ce jour et consolide la position d'Anthropic en tant que leader mondial de l'innovation en matière d'IA.

    Et vous ?

    Pensez-vous que cet accord est crédible ou pertinent ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Anthropic a acheté, découpé et numérisé des millions de livres physiques avant de détruire les originaux, dans le seul but d'entraîner son IA Claude. Il a également téléchargé 7 millions de livres piratés

    OpenAI déclare la course à l'IA « terminée » si l'entraînement sur des œuvres protégées par le droit d'auteur n'est pas considéré comme une utilisation équitable, ajoutant que les États-Unis seraient perdants

    Un juge fédéral américain se prononce sur l'argument de Meta concernant l'utilisation équitable des droits d'auteur sur l'IA : "Vous anéantissez le marché pour le travail de cette personne"
    Publication de communiqués de presse en informatique. Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  13. #13
    Membre confirmé
    Homme Profil pro
    Développeur en systèmes embarqués
    Inscrit en
    Mai 2015
    Messages
    517
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Âge : 55
    Localisation : Belgique

    Informations professionnelles :
    Activité : Développeur en systèmes embarqués

    Informations forums :
    Inscription : Mai 2015
    Messages : 517
    Par défaut C'est une bonne chose... Mais...
    Oui, c'est une bonne chose, personne n'aime voir son travail être "voler", qui plus est pour en tirer profit...

    Mais...

    • qui va récolter cet argent ?
    • qui va le recevoir ? Cela m'étonnerait que les créateurs d'origine s'y retrouvent.
    • qui va décider de cette répartition ? Un livre de 100 pages peut avoir une valeur bien plus grand que toute une série d'autres bouquins.
    • comment va être décidé cette répartition ?
    • comment et qui va "surveiller" cela ?
    • comment "savoir" quel IA a utilisé "quoi" ?
    • ...


    Pourquoi faire une "exception" avec l'IA ? L'idée d'admettre qu'il faut régler les choses "une fois le mal fait" est dangereux, il ne faudrait pas pendre avant et juger après... Tous les "créateurs de valeurs" n'ont pas forcément les moyens de se défendre.

    Les entreprises qui "exploitent" le travail d'autres devraient "négocier" avec le créateur d'origine avant d'utiliser son œuvre. Ce serait une bonne chose, même pour ces entreprises, qui n'utiliseraient plus tout et n'importe quoi pour alimenter leur IA.

    Et si tout cela n'est pas "techniquement" faisable et "ralentirait" le développement de l'IA, alors il faut que ces même entreprises dévoilent comment travaillent leurs IAs, ce qui permettrait à d'autres de développer de "meilleurs IA".

    Le "code" d'une IA utilisant des données "volées" devrait automatiquement être rendue public. Ce serait la moindre des choses. Parce qu'actuellement, ces entreprises 'trouvent" normal d'alimenter leur IA avec le travail d'autrui, mais font tout pour "garder secret" comment leur IA fonctionne...

    Ce n'est que mon avis, chacun pense ce qu'il veut, bien entendu.

    BàV et Peace & Love.

  14. #14
    Communiqués de presse

    Homme Profil pro
    Rédacteur technique
    Inscrit en
    Avril 2025
    Messages
    403
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : France, Paris (Île de France)

    Informations professionnelles :
    Activité : Rédacteur technique

    Informations forums :
    Inscription : Avril 2025
    Messages : 403
    Par défaut Un juge rejette l'accord à 1,5 milliard de dollars conclu par Anthropic AI concernant les droits d'auteur
    Un juge rejette l'accord à 1,5 milliard de dollars conclu par Anthropic concernant un recours collectif sur les droits d'auteur de près d'un demi-million de livres piratés pour former des chatbots

    Un juge fédéral a récemment rejeté l'accord à 1,5 milliard de dollars entre Anthropic et les auteurs qui affirment que près d'un demi-million de livres ont été piratés illégalement pour former des chatbots, laissant planer le spectre d'un éventuel procès. Après avoir passé près d'une heure à critiquer un accord qu'il estime semé d'embûches, le juge fédéral William Alsup a fixé une nouvelle audience à San Francisco le 25 septembre afin d'examiner si ses préoccupations avaient été prises en compte.

    Début septembre,la société d'intelligence artificielle (IA) Anthropic a accepté de verser 1,5 milliard de dollars pour régler un recours collectif intenté par des auteurs qui affirmaient que l'entreprise avait volé leurs œuvres pour entraîner ses modèles d'IA. Selon les avocats des auteurs, cet accord, qui doit être approuvé par le juge fédéral américain William Alsup, serait le plus important recouvrement de droits d'auteur jamais rendu public. Anthropic a déclaré que l'accord « résoudrait les réclamations restantes des plaignants ».

    Cependant, le juge fédéral a récemment rejeté l'accord à 1,5 milliard de dollars entre Anthropic et les auteurs qui affirment que près d'un demi-million de livres ont été piratés illégalement pour former des chatbots, laissant planer le spectre d'un éventuel procès. Après avoir passé près d'une heure à critiquer un accord qu'il estime semé d'embûches, le juge fédéral William Alsup a fixé une nouvelle audience à San Francisco le 25 septembre afin d'examiner si ses préoccupations avaient été prises en compte.

    « Nous verrons si je peux me résoudre à l'approuver », a déclaré Alsup avant de lever l'audience. Le juge Alsup avait rendu en juin un jugement mitigé dans cette affaire, estimant que la formation des chatbots IA à partir de livres protégés par le droit d'auteur n'était pas illégale, mais qu'Anthropic avait acquis de manière illicite des millions de livres sur des sites web pirates afin d'améliorer son chatbot Claude.

    Les doutes du juge sont apparus quelques jours seulement après qu'Anthropic et les avocats qui ont intenté le recours collectif aient annoncé un accord à 1,5 milliard de dollars visant à résoudre les accusations de piratage et à éviter un procès qui devait débuter en décembre. L'accord proposé prévoit de verser aux auteurs et aux éditeurs environ 3 000 dollars pour chacun des livres couverts par l'accord.


    Justin Nelson, l'avocat des auteurs, a déclaré à Alsup qu'environ 465 000 livres figuraient sur la liste des œuvres piratées par Anthropic. Le juge a déclaré qu'il avait besoin de garanties plus solides que ce nombre n'augmenterait pas, afin de s'assurer que l'entreprise ne soit pas prise au dépourvu par d'autres poursuites judiciaires « sortant de nulle part ». Le juge a fixé au 15 septembre la date limite pour la remise d'une « liste définitive » du nombre total de livres piratés.

    La principale préoccupation d'Alsup portait sur la manière dont le processus de réclamation serait géré afin de s'assurer que toutes les personnes éligibles en soient informées et que les auteurs ne soient pas « lésés ». Il a fixé au 22 septembre la date limite pour le dépôt des formulaires de réclamation qu'il examinera avant l'audience du 25 septembre afin de réexaminer l'accord. Le juge a également fait part de ses inquiétudes concernant deux grands groupes liés à l'affaire, l'Authors Guild et l'Association of American Publishers, qui agissent « en coulisses » de manière à faire pression sur certains auteurs pour qu'ils acceptent l'accord sans le comprendre pleinement.

    La PDG de l'Authors Guild, Mary Rasenberger, et la PDG de l'Association of American Publishers, Maria Pallante, ont toutes deux assisté à l'audience, mais n'ont pas pris la parole. Le trio d'auteurs - la romancière Andrea Bartz et les auteurs de non-fiction Charles Graeber et Kirk Wallace Johnson - qui a intenté un procès l'année dernière était également assis au premier rang de la tribune du tribunal, mais ne s'est pas adressé à Alsup. Avant l'audience, Johnson, auteur de « The Feather Thief » et d'autres livres, a décrit l'accord comme « le début d'un combat au nom des humains qui ne croient pas que nous devions tout sacrifier sur l'autel de l'IA ».

    Nelson, l'avocat des auteurs, a tenu à assurer à Alsup que lui-même et les autres avocats chargés de l'affaire étaient convaincus que l'argent serait réparti équitablement, car l'affaire a été largement couverte par les médias, certains articles faisant la une des grands journaux. « Il ne s'agit pas d'une affaire de garantie passée inaperçue », a déclaré Nelson. Alsup a toutefois clairement indiqué qu'il se méfiait de l'accord et a averti qu'il pourrait décider de laisser l'affaire aller en procès. « Je suis mal à l'aise avec tous ces parasites qui se cachent dans l'ombre », a déclaré le juge.

    Cette affaire est suivie de près par l'industrie de l'IA. En effet, derrière cette affaire se joue un débat fondamental : l’IA peut-elle prospérer sur la base d’une appropriation massive de contenus protégés ? Et si la justice tranche sévèrement, l’impact pourrait être dévastateur non seulement pour Anthropic, mais pour l’ensemble du secteur. Si le jugement final confirme la culpabilité d’Anthropic, l’industrie pourrait entrer dans une ère de purge, où seuls les acteurs capables d’investir massivement dans l’achat de données survivront. Dans ce scénario, l’IA perdrait peut-être en diversité et en innovation, mais gagnerait en légitimité et en respect du droit d’auteur.

    Pourtant, Dario Amodei, cofondateur et PDG d'Anthropic, avait déclaré en janvier que l'IA pourrait surpasser les capacités humaines dans presque tous les domaines dans un avenir très proche. Il a ajouté que « les progrès sont vraiment aussi rapides que les gens le pensent ». Le chercheur a également déclaré que cette évolution permettrait à l'industrie de fabriquer de meilleurs robots, tout en forçant l'humanité à redéfinir la manière dont l'économie mondiale est organisée. Toutefois, son point de vue était controversé et qualifié d'argument marketing.

    Source : Le juge fédéral William Alsup

    Et vous ?

    Pensez-vous que cette décision est crédible ou pertinente ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Anthropic remporte une victoire importante au sujet de « l'usage loyal » pour les plateformes d'IA, mais fait face à un procès pour des dommages-intérêts portant sur des millions d'œuvres piratées

    Les entreprises d'IA affirment qu'elles ne peuvent pas respecter les droits d'auteur mais ces chercheurs ont essayé, démontrant que former des modèles d'IA puissants sans enfreindre la loi, c'est possible

    Plus de 13 500 artistes se mobilisent pour dénoncer l'exploitation de leurs œuvres par les entreprises d'IA sans leur consentement. L'initiative met en lumière les pratiques controversées dans l'industrie
    Publication de communiqués de presse en informatique. Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

Discussions similaires

  1. Réponses: 295
    Dernier message: 26/09/2025, 18h59
  2. Réponses: 0
    Dernier message: 09/07/2024, 12h47
  3. Réponses: 0
    Dernier message: 24/05/2023, 17h58
  4. Réponses: 50
    Dernier message: 29/06/2021, 11h26
  5. Réponses: 0
    Dernier message: 03/06/2020, 12h18

Partager

Partager
  • Envoyer la discussion sur Viadeo
  • Envoyer la discussion sur Twitter
  • Envoyer la discussion sur Google
  • Envoyer la discussion sur Facebook
  • Envoyer la discussion sur Digg
  • Envoyer la discussion sur Delicious
  • Envoyer la discussion sur MySpace
  • Envoyer la discussion sur Yahoo