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  1. #1
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    Citation Envoyé par cobalt3d Voir le message
    Le matériel sous Windows 11 pro que j'ai reçu était configuré par défaut sur Bing que je trouve très moyen. La plus grosse erreur technique, et financière, de Microsoft est d'avoir transformé son système d'exploitation en un gros navigateur. La première perte de temps au démarrage de la machine c'est de couper tous les canaux d'alimentation par le réseau des prétendus outils systèmes inutiles. Ça prend prend une plombe ! L'expérience utilisateur en prend elle aussi un gros coup. Et finalement on se rend bien compte que Windows 11 assure principalement la publicité quasi exclusive des produits Microsoft "aux frais de l'utilisateur" puisque ça pompe des gigaoctets de données mobiles payantes.
    Mon PC du boulot sous Windows 11 embarque certainement des services suppémentaire de contrôles de données. Ces services sont propre à ma boite et il est donc logique que mon PC mette un peu de temps à démarrer.
    C'est pourquoi je le mets toujours en ville, je me prends plus la tête à l'allumer, comme ça, le matin, je suis plus efficace.

    Après la stratégie de Microsoft est tout à fait. Cobalt3d, je pense que si tu étais à la tête de Microsoft, tu aurais agit de la même manière, tu aurais essayer autant que possible de pousser tes propres produits. L'expérence utilisateur en prends peut être un coup mais si les utilisateurs continue à utiliser ton produit Windows, cela n'est pas bien grave pour Microsoft. Ce n'est que si il y aurait une perte importante d'utilisateur que Microsoft devrait se poser pas mal de question. Le plus important est que tes produits annexes soient le plus visible possible.

    Apès que reste à ce que Microsoft reste dans la limite dans la légalité, que Microsoft n'use pas de sa position dominante pour s'imposer sur d'autres secteurs.

  2. #2
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    et quand bien meme, je doute qu'Apple ai les compétences pour rivaliser avec google.

    le software d'apple donne une impression d'abandon.
    Apple plan toujours loins derriere google map, final cut pro c'est encore utilisé chez les pro ce truc ? le navigateur safari c'est l'internet explorer des temps moderne, la suite Iwork pareil c'est à l'abandon depuis des années...
    alors un moteur de recherche je rigole
    Déjà laissons Apple sortir une IA potable, ce qui serait déjà une grosse prouesse.

    La force d'apple c'est la logistique industriel et le hardware, mais absolument pas le logiciel.
    Pour le coup je croirais plus en la capacité d'apple de faire des voitures électrique par exemple qu'un moteur de recherche.

  3. #3
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    Tiens ça me rappelle le bras de fer entre Matt Mullenweg (Automattic/wordpress) et WP Engine ... décidément MS n'arrête pas le plagiat même quand il s'agit de se plaindre de ses concurrent, bientôt on verra un truc du genre "MS bloque l'installation des produits de Google tant que ce dernier ne paie pas des frais de royalties pour l'exploitation de l'environnement Windows..."

  4. #4
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    Par défaut Apple explique pourquoi elle ne prévoit pas de créer un moteur de recherche
    Apple explique pourquoi elle ne prévoit pas de créer un moteur de recherche,
    l'entreprise refuse de renoncer aux milliards versés par Google suite à leurs accords sur iOS et macOS

    Apple a demandé à participer au prochain procès antitrust de Google aux États-Unis concernant la recherche en ligne, estimant qu'il ne peut pas compter sur Google pour défendre les accords de partage des revenus qui rapportent au fabricant de l'iPhone des milliards de dollars chaque année pour avoir fait de Google le moteur de recherche par défaut de son navigateur Safari.

    Depuis plusieurs années, des rumeurs circulent sur la possibilité qu’Apple crée son propre moteur de recherche afin de concurrencer Google. Cependant, la société californienne a récemment clarifié sa position en expliquant pourquoi elle ne prévoit pas de se lancer dans ce domaine. Apple n'a pas l'intention de créer son propre moteur de recherche pour concurrencer Google, que les paiements se poursuivent ou non, ont déclaré les avocats de la société dans des documents judiciaires présentés lundi à Washington. Apple a reçu environ 20 milliards de dollars de son accord avec Google pour la seule année 2022.


    Eddy Cue, vice-président senior des services d'Apple, a expliqué pourquoi le fabricant de l'iPhone ne prévoit pas de créer un moteur de recherche comme Google.

    Dans une déclaration déposée la semaine dernière auprès d'un tribunal fédéral américain à Washington, Cue a déclaré qu'Apple n'était pas favorable à cette idée pour les raisons suivantes :
    • Le développement d'un moteur de recherche coûterait à Apple « des milliards de dollars » et « prendrait de nombreuses années », ce qui détournerait l'argent des investissements et les employés des « autres domaines de croissance » sur lesquels l'entreprise se concentre.
    • Le secteur de la recherche évolue rapidement en raison de l'intelligence artificielle, et il serait donc « économiquement risqué » pour Apple de créer un moteur de recherche.
    • Pour créer un moteur de recherche « viable », Apple devrait « vendre de la publicité ciblée », ce qui n'est « pas le cœur de métier » de l'entreprise et irait à l'encontre de ses « engagements de longue date en matière de protection de la vie privée ».
    • Apple ne dispose pas de suffisamment de « professionnels spécialisés » et de « l'infrastructure opérationnelle » nécessaires pour créer et gérer une activité de moteur de recherche fructueuse.

    Au début de l'année, dans le cadre du procès antitrust intenté par le ministère américain de la justice contre Google, le tribunal a déclaré illégal l'accord qui fait de Google le moteur de recherche par défaut du navigateur web d'Apple, Safari. Dans sa déclaration, Cue a demandé au tribunal d'autoriser Apple à défendre l'accord en faisant passer à la barre ses propres témoins au cours du procès.

    « Seule Apple peut dire quels types de collaborations futures peuvent servir au mieux ses utilisateurs », a écrit Cue. « Apple se concentre sans relâche sur la création de la meilleure expérience utilisateur possible et explore les partenariats et les accords potentiels avec d'autres entreprises pour y parvenir ».

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    Apple pense que Bing n'est pas une alternative valable

    Le DoJ (Département de la Justice des États-Unis) a accusé Google de détenir un monopole sur la recherche, et dans le procès contre Google, l'accord sur le moteur de recherche avec Apple a été au centre des préoccupations. En novembre, les documents du procès indiquaient que Google payait 36 % du total des revenus générés par les recherches effectuées sur Safari, et il s'avère que cela équivaut à 20 milliards de dollars.

    Google est le moteur de recherche par défaut des appareils Apple depuis 2002, bien que l'accord ait été renégocié à plusieurs reprises. Apple et Google se sont efforcés de garder secrets les termes de l'accord sur le moteur de recherche pendant et avant le procès, mais il est de notoriété publique que Google verse à Apple des milliards de dollars par an.

    En octobre dernier, le PDG de Microsoft, Satya Nadella, a déclaré que l'accord entre Apple et Google rendait impossible la concurrence de moteurs de recherche tels que Bing. À un moment donné, Microsoft voulait qu'Apple achète Bing, mais Apple n'était pas intéressé. Microsoft a rejeté la faute sur Google, mais Eddy Cue, d'Apple, a déclaré qu'Apple était préoccupé par le fait que Bing ne pouvait pas rivaliser en termes de « qualité et de capacités ». Eddy Cue a affirmé qu'Apple utilise Google comme moteur de recherche par défaut sur l'iPhone parce qu'il a « toujours pensé que c'était le meilleur ».

    Pourtant, cette affirmation ne signifie pas nécessairement que Bing est objectivement mauvais. En fait, ailleurs dans l’opinion, il est noté que la qualité de recherche de Bing est comparable à celle de Google sur ordinateur, bien qu’elle soit inférieure sur mobile.

    Google paie des sommes considérables à Apple pour maintenir son statut de moteur de recherche par défaut. Cette relation commerciale soulève des questions sur la concurrence et la dépendance. Si Google est le « seul choix réel » en tant que moteur de recherche général par défaut, cela peut-il nuire à l’innovation et à la diversité des options pour les utilisateurs ?


    Ce qu'il faudrait à Apple pour défier Google et créer son propre moteur de recherche

    Selon le juge, ce n'est pas seulement que Google paie Apple pour qu'elle ne remette pas en cause sa suprématie en matière de recherche, c'est aussi qu'il serait incroyablement difficile pour Apple de participer à l'action. Sans surprise, Google et Apple se sont penchés sur la question, et leurs propres estimations internes ont été présentées lors du procès.

    Il y a beaucoup d’informations intéressantes pour quiconque s’intéresse à l’accord de recherche entre Apple et Google.

    Une chose que nous pouvons retenir de la lecture de cet avis est qu’il est facile de prétendre qu’Apple devrait simplement créer son propre moteur de recherche comme l’entreprise a créé sa propre application Maps, mais la réalité est plus complexe. Cela serait coûteux et comporterait un risque d’exécution substantiel. Confronté au choix entre la certitude d’un paiement important de Google (20 milliards de dollars en 2022) et le risque financier et la complexité de la création de son propre moteur de recherche, il n’est pas surprenant qu’Apple ait laissé Google prendre les risques commerciaux de la recherche.

    Voici un échantillon de ce qu’il faudrait à Apple pour créer son propre moteur de recherche même si l’entreprise a déjà indexé des milliards de sites Web selon le témoignage de John Giannandrea :

    Fin 2020, Google a estimé le coût pour Apple de la création et de la maintenance d'un MRG [moteur de recherche général] capable de concurrencer Google. Google « estime que les dépenses totales en capital nécessaires [pour Apple] pour reproduire l'infrastructure [technique de Google] dédiée à la recherche seraient de l'ordre de 20 [milliards] de dollars ». UPX2, p. 392-93 ; Tr., p. 1644:8-20 (Roszak).

    [...]En outre, si Apple pouvait maintenir une activité avec seulement un tiers des coûts d'ingénierie et de gestion des produits de Google, cela lui coûterait tout de même 7 milliards de dollars par an. Sept milliards de dollars équivalaient à plus de 40 % des dépenses totales d'Apple en matière de recherche et de développement en 2019. Id.

    [...]Le coût de la maintenance d'un MRG entièrement intégré une fois construit se chiffre en milliards de dollars. En 2020, Google a dépensé 8,4 milliards de dollars pour exploiter son moteur de recherche (à l'exclusion des paiements de partage des recettes).
    De plus : « Apple elle-même a estimé qu'il lui en coûterait 6 milliards de dollars par an (en plus de ce qu'elle dépense déjà pour développer des capacités de recherche) pour faire fonctionner un GSE. Tr. 2295:9-16 (Giannandrea) ; UPX460 177 ».

    L’opinion est également remplie de données sur le degré de persistance des choix de moteurs de recherche par défaut et sur la valeur de ces choix par défaut pour Google :
    • Aux États-Unis, seulement 30 % des requêtes des moteurs de recherche sont effectuées sur des points d’accès de recherche qui ne sont pas définis par défaut sur Google.
    • L’analyse de Google elle-même a projeté qu’elle perdrait 60 à 80 % de son volume de requêtes iOS si Apple changeait les paramètres par défaut de son moteur de recherche.
    • 65 % des recherches sur les appareils Apple sont saisies dans la barre de recherche Safari, où le moteur de recherche par défaut est Google.
    • Les projections d’Apple montrent qu’elle perdrait plus de 12 milliards de dollars de revenus au cours des cinq premières années si son accord d’exclusivité de recherche avec Google prenait fin.



    Apple affirme qu'elle ne peut pas se permettre de perdre son partenariat avec Google

    Le lundi 23 décembre 2024, Apple a déposé des documents pour participer à l'action antitrust victorieuse du ministère américain de la Justice (DOJ) contre Google. L'affaire est maintenant dans la phase de sanction. Google devra procéder à d'importants changements commerciaux, tels que la fin des accords de recherche par défaut sur des appareils tels que les iPhone, ce que Google accepte. Mais pour Apple, pas question de renoncer à cette manne financière.

    Les détails spécifiques du contrat entre Apple et Google ne sont pas connus, ce qui laisse place à de nombreuses spéculations. Toutefois, dans les grandes lignes, l'accord permet au moteur de recherche de Google d'être le choix présélectionné (par défaut) sur l'iPhone et d'autres appareils Apple. Il est considéré par les experts comme l'un des accords commerciaux les plus lucratifs de l'histoire, et rapporterait à Apple pas moins de 20 milliards de dollars par an.

    Apple n'a pas précisé un montant spécifique dans son dossier. Toutefois, pour Apple, 20 milliards de dollars représentent environ 16 % du bénéfice d'exploitation déclaré pour l'exercice fiscal de la société qui s'est achevé en septembre 2024. De plus, les analystes affirment également que les paiements effectués par Google représentent un profit presque pur pour Apple, étant donné que les coûts supplémentaires pour générer ces revenus sont relativement faibles.

    Par conséquent, dans son dossier déposé auprès du tribunal, Apple s'oppose catégoriquement à la suppression de l'accord. Son argument va toutefois au-delà de ses propres résultats. Apple a fait valoir que « l'exclusion de Google en tant qu'option de recherche par défaut sur ses appareils nuirait aux consommateurs qui préfèrent massivement le produit de Google ». De son côté, Google est d'accord pour réviser les accords d'exclusivité conclus avec les partenaires.

    Pour justifier les milliards versés par Google, le fabricant de l'iPhone ajoute : « inclure Google sans que Google paie pour ce privilège créerait un résultat pervers sur le marché en offrant une manne à l'acteur dominant du marché de la recherche ». En gros, Apple affirme qu'il veut à la fois protéger ses intérêts commerciaux et l'expérience de ses utilisateurs.

    Source : document de justice

    Et vous ?

    Apple a-t-elle raison de ne pas se lancer dans un domaine dominé par Google, ou manque-t-elle une opportunité de diversification stratégique ?

    Apple dépend-elle trop de Google pour ses revenus, et cela pourrait-il devenir un problème stratégique à long terme ?

    Le marché des moteurs de recherche est-il saturé, ou y a-t-il encore de la place pour de nouveaux entrants capables de bouleverser l’écosystème ?

    Les consommateurs bénéficieraient-ils réellement d’un moteur de recherche "made by Apple" ?

    Les revenus actuels d’Apple grâce à Google justifient-ils son absence d’innovation dans ce domaine, ou est-ce un frein au progrès ?
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  5. #5
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    Par défaut La FTC lance une enquête sur Microsoft à propos des offres groupées
    La FTC enquête sur Microsoft : les offres groupées d'Office, de services de sécurité et de cloud computing faisant l'objet d'un examen minutieux,
    Microsoft intègre ses produits via des essais gratuits

    La Federal Trade Commission (FTC) a lancé une enquête approfondie sur Microsoft pour évaluer si ses pratiques commerciales enfreignent les lois antitrust. L'enquête se concentre sur le regroupement des produits Office avec des services de cybersécurité et de cloud, pratique qui aurait favorisé Microsoft dans l'obtention de contrats fédéraux lucratifs tout en évincant des concurrents. Cette stratégie, révélée par une enquête de ProPublica, aurait notamment permis à Microsoft d'intégrer ses produits dans de nombreuses agences fédérales à travers des essais gratuits de ses solutions de sécurité. Cependant, ces pratiques, combinées à des failles de sécurité non corrigées (notamment dans le cadre de l'attaque SolarWinds), ont suscité des inquiétudes sur leur impact concurrentiel et la dépendance des clients envers les services de Microsoft.

    La FTC a émis une demande d'enquête civile, équivalent à une assignation, pour obtenir des informations de l'entreprise. Cette action s'inscrit dans un contexte de critiques récurrentes sur les abus de position dominante de Microsoft, rappelant une affaire antitrust majeure des années 1990. Le futur de cette enquête pourrait être influencé par la nouvelle direction de la FTC sous l'administration Trump, avec des perspectives divergentes sur l'application des lois antitrust.

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    L'un des principaux domaines d'intérêt serait la manière dont le plus grand fournisseur de logiciels au monde regroupe des produits Office populaires avec des services de cybersécurité et de cloud computing. Cette pratique a fait l'objet d'une enquête récente de ProPublica, qui a expliqué comment, à partir de 2021, Microsoft l'a utilisée pour développer considérablement ses activités avec le gouvernement américain, tout en évinçant ses concurrents de contrats fédéraux lucratifs.

    À l'époque, de nombreux employés fédéraux utilisaient une licence logicielle comprenant le système d'exploitation Windows et des produits tels que Word, Outlook et Excel. À la suite de plusieurs cyberattaques dévastatrices, Microsoft a proposé de mettre à jour gratuitement ces licences pour une durée limitée, permettant ainsi au gouvernement d'accéder à ses produits de cybersécurité les plus avancés. L'entreprise a également mis à disposition des consultants pour installer les mises à jour.

    Une stratégie commerciale habilement déguisée

    Derrière cet engagement, Microsoft poursuivait des objectifs financiers et stratégiques. L’entreprise a proposé de déployer gratuitement, pour une durée limitée, des consultants et des outils de cybersécurité avancés auprès des agences fédérales. Cette initiative visait à ancrer ses produits dans les infrastructures gouvernementales, rendant tout passage à des solutions concurrentes coûteux et laborieux.

    Selon des anciens employés, cette démarche était intentionnellement conçue pour « verrouiller » les clients dans l’écosystème Microsoft. Certains anciens responsables des ventes ont comparé cette approche à celle de « donner des échantillons gratuits pour créer une dépendance », obligeant ensuite les clients à souscrire des abonnements coûteux pour maintenir les systèmes en place.

    L’offre gratuite de Microsoft incluait également des incitations à adopter d’autres produits fonctionnant sur sa plateforme Azure, générant des revenus supplémentaires à travers des frais de stockage et de calcul. Cette stratégie visait à renforcer la position de Microsoft face à son principal concurrent dans le cloud, Amazon Web Services. L’initiative a porté ses fruits : des agences gouvernementales, comme le ministère de la Défense, ont accepté les mises à niveau et se sont progressivement engagées à utiliser Azure. Cela a marqué un tournant pour Microsoft, qui a vu sa part de marché augmenter significativement dans le secteur public.

    Cependant, cette stratégie soulève des interrogations juridiques. Les lois fédérales interdisent généralement les « cadeaux » de la part des contractants et imposent une concurrence ouverte pour les marchés publics. Certains experts estiment que l’approche de Microsoft pourrait contourner, voire violer, ces règles. Microsoft, pour sa part, a défendu son initiative en affirmant qu’elle répondait à une urgence nationale en matière de cybersécurité. L’entreprise a déclaré avoir travaillé en étroite collaboration avec l’administration pour garantir la conformité de ses offres avec les lois en vigueur.

    Microsoft et la Maison-Blanche : une alliance complexe au cœur de la cybersécurité

    Les relations entre Microsoft et la Maison-Blanche se sont révélées complexes. Bien que l’administration ait salué l’initiative comme une avancée en matière de cybersécurité, des divergences subsistent quant à l’interprétation de l’accord. Des responsables de la Maison-Blanche ont souligné que l’offre de Microsoft était volontaire et qu’elle relevait uniquement des décisions des agences concernées.

    Microsoft a été au centre d'une stratégie commerciale complexe visant à renforcer sa présence au sein du gouvernement fédéral américain. Selon des sources proches de la situation, l'entreprise aurait présenté son offre comme une solution « simple et complète », remplaçant un éventail de produits disparates par une protection unifiée. Cette stratégie, baptisée « bouton facile » par les équipes de vente, visait à convaincre les agences fédérales de migrer vers les produits groupés de Microsoft pour simplifier la gestion des contrats et améliorer la sécurité.

    L’offre, surnommée « l’offre de la Maison Blanche », a suscité des critiques, notamment en raison de son caractère perçu comme anticoncurrentiel. Certains employés fédéraux et experts ont exprimé des réserves sur les accords conclus, évoquant des similitudes avec des contrats sans appel d’offres, bien que Microsoft ait insisté sur la légalité de sa démarche. Ces arrangements, décrits comme des services gratuits ou des remises de 100 %, auraient permis à Microsoft de contourner les processus d’acquisition traditionnels tout en renforçant son contrôle sur le marché.

    D’anciens consultants et experts en marchés publics ont mis en garde contre les risques de « verrouillage du fournisseur », un phénomène où les clients deviennent dépendants d’un prestataire unique. Ce verrouillage compromet la concurrence future et peut conduire à des coûts plus élevés pour les contribuables. Certains experts ont même estimé que cette pratique pourrait enfreindre la législation antitrust, car elle vise à exclure les concurrents en consolidant la domination de Microsoft sur le marché.

    Par ailleurs, les implications sécuritaires de cette « monoculture » technologique ont également été soulevées. Des législateurs et des responsables du Congrès ont critiqué la dépendance croissante du gouvernement à l’égard de Microsoft, arguant qu’une stratégie impliquant plusieurs fournisseurs renforcerait la cybersécurité tout en réduisant les coûts à long terme. Ces préoccupations ont été exacerbées par des incidents de sécurité récents, où des failles dans les systèmes de Microsoft ont été exploitées par des acteurs malveillants.

    Malgré les critiques, Microsoft a continué à étendre sa stratégie, notamment en lançant des offres similaires dans d’autres secteurs, comme les soins de santé en milieu rural. L’entreprise justifie ses initiatives comme étant alignées avec les demandes du gouvernement, mais cette approche soulève des questions sur l’équilibre entre innovation, monopole et intérêt public. En réponse aux critiques, Microsoft affirme avoir adopté des mesures pour renforcer sa culture de la sécurité et collaborer avec ses concurrents face aux menaces globales.

    En somme, la stratégie de Microsoft illustre les tensions entre efficacité commerciale, concurrence loyale et protection des intérêts publics dans le cadre des marchés fédéraux. Les implications à long terme de cette approche, tant sur le plan économique que sécuritaire, continuent d’alimenter un débat complexe. En interne, Microsoft était consciente des implications potentielles de ses actions. La mémoire des poursuites antitrust des années 1990 planait encore, incitant les dirigeants à consulter des experts et à demander des clarifications sur la légalité de leur démarche.

    Au-delà des controverses, l’initiative de Microsoft a profondément modifié les pratiques de cybersécurité au sein du gouvernement fédéral. Les outils avancés déployés ont permis d’améliorer la résilience face aux cybermenaces, mais ont également consolidé la position dominante de l’entreprise. Ce cas illustre les dynamiques complexes entre le secteur privé et les institutions publiques dans la lutte contre les cyberattaques. Si les partenariats public-privé sont indispensables pour relever les défis numériques, ils soulèvent aussi des questions sur l’équilibre entre innovation, profit et responsabilité éthique.

    Monoculture ou efficacité ? Réponse à l'enquête de ProPublica sur Microsoft

    L'enquête de ProPublica sur les pratiques commerciales de Microsoft, notamment dans le cadre de ses relations avec le gouvernement fédéral, soulève plusieurs préoccupations légitimes. Toutefois, il est essentiel de prendre du recul et d'examiner la situation avec une perspective plus nuancée. Bien que l'enquête mette en évidence des pratiques potentiellement problématiques, comme le verrouillage des fournisseurs et la concentration de la concurrence, elle ne prend pas suffisamment en compte les particularités du secteur technologique ni les défis uniques auxquels Microsoft est confronté.

    Tout d'abord, l'enquête critique les pratiques de Microsoft sans les comparer à celles d'autres entreprises dans le même secteur. Il est courant dans l'industrie technologique, en particulier avec les clients institutionnels comme les agences gouvernementales, que des remises stratégiques et des accords groupés soient proposés. Ces pratiques sont généralement considérées comme des méthodes efficaces pour simplifier les processus d'approvisionnement et pour répondre à des besoins complexes en matière de sécurité, ce qui est essentiel dans un contexte où les menaces sont de plus en plus sophistiquées. La mise en place d'une solution intégrée, comme le G5 de Microsoft, peut ainsi sembler être une approche rationnelle pour assurer une protection renforcée, contrairement à une multitude de solutions disparates.

    En outre, l'enquête semble suggérer que Microsoft a des intentions malveillantes, cherchant uniquement à éliminer la concurrence. Toutefois, il est possible que l'entreprise suive une stratégie visant à répondre à un besoin réel de ses clients, en particulier dans le domaine de la cybersécurité. La gestion de la sécurité nationale et la protection des données sensibles exigent une coordination sans faille, et Microsoft, avec son offre G5, peut effectivement fournir une solution plus robuste et cohérente qu’un ensemble de produits provenant de multiples fournisseurs. Dans ce contexte, l'approche « monoculture » n’est pas nécessairement une faiblesse, mais plutôt une tentative de simplification des processus complexes.

    De plus, la critique de la « monoculture » de la cybersécurité au sein du gouvernement ne prend pas en compte les avantages d'une solution centralisée en termes d'efficacité et de réduction des risques. La gestion de plusieurs fournisseurs pour des solutions de cybersécurité peut entraîner des incohérences, des vulnérabilités et des coûts supplémentaires liés à l'intégration de ces différentes solutions. Microsoft, avec son approche intégrée, permettrait au gouvernement de mieux coordonner ses efforts de défense contre les cybermenaces, et d'éviter des problèmes liés à la compatibilité entre différentes technologies.

    Un autre argument en faveur de Microsoft est la simplification qu’elle apporte aux processus d’approvisionnement. En offrant une suite complète de services, l'entreprise permet aux agences gouvernementales de gérer plus efficacement leurs contrats et leurs licences, réduisant ainsi la complexité administrative et les risques liés à la gestion de multiples fournisseurs. En remplaçant un « patchwork de solutions » par une protection centralisée, Microsoft aide également à combler des lacunes en matière de sécurité qui, autrement, pourraient être exploitées par des cybercriminels.

    Enfin, bien que l’enquête soulève des questions importantes concernant la concurrence, il est important de noter que Microsoft n'est pas le seul acteur du marché. D’autres entreprises, comme Google et Amazon, ont également une forte présence dans le secteur de l'informatique en nuage et de la cybersécurité. L'argument selon lequel Microsoft cherche à étouffer la concurrence est donc partiellement réfuté par la diversité des acteurs qui continuent à se battre pour obtenir des contrats gouvernementaux.

    En somme, bien que les préoccupations soulevées par ProPublica concernant la concentration du marché et le verrouillage des fournisseurs soient compréhensibles, elles ne tiennent pas toujours compte de la réalité complexe des besoins gouvernementaux en matière de cybersécurité et d'efficacité administrative. Microsoft, en proposant des solutions intégrées, vise à offrir une protection plus forte et une gestion simplifiée, ce qui peut se traduire par une meilleure sécurité pour le gouvernement, à long terme.

    L'enquête de la FTC sur Microsoft : une solution intégrée ou une menace pour la concurrence ?

    L'enquête de la Federal Trade Commission sur Microsoft soulève des questions essentielles concernant les pratiques commerciales de l'entreprise, notamment en ce qui concerne le regroupement de produits comme Office avec des services de cybersécurité et de cloud. D'un côté, cette stratégie pourrait être vue comme une manière d’offrir une solution intégrée qui répond aux besoins complexes du gouvernement fédéral en matière de sécurité et d’efficacité administrative. Le regroupement des services permettrait à Microsoft de simplifier les processus d'approvisionnement et de garantir une meilleure coordination des outils au sein des agences fédérales, ce qui est crucial pour la cybersécurité nationale. Dans un environnement où les cybermenaces sont de plus en plus sophistiquées, une solution intégrée semble plus logique qu’une collection disparate de services fournis par différents acteurs.

    Cependant, l'enquête met en lumière des pratiques qui pourraient poser des problèmes de concurrence. Le regroupement de produits, notamment à travers des offres telles que les essais gratuits de solutions de sécurité, pourrait effectivement donner à Microsoft un avantage déloyal sur ses concurrents. Si cette stratégie permet à l’entreprise de capter des contrats fédéraux lucratifs en réduisant la concurrence, elle pourrait aussi renforcer une dépendance excessive des agences gouvernementales à l'égard de Microsoft, au détriment de l'innovation et de la diversité des offres disponibles. Ce phénomène de "verrouillage" des clients, où les agences deviennent dépendantes d’un seul fournisseur, peut limiter la capacité des concurrents à entrer sur le marché ou à proposer des alternatives plus efficaces ou moins coûteuses.


    En outre, les préoccupations liées aux failles de sécurité non corrigées, comme celles liées à l’attaque SolarWinds, compliquent davantage l’analyse. Bien que Microsoft ait pris des mesures pour améliorer la sécurité de ses produits, les incidents passés soulignent les risques associés à une trop grande centralisation des services de cybersécurité sous un seul fournisseur. Cela pose la question de savoir si une concentration excessive de services dans les mains d'un acteur dominant pourrait nuire à la résilience globale du système de cybersécurité, en rendant les agences vulnérables à des attaques ciblant un point de défaillance unique.

    En résumé, bien que Microsoft ait probablement agi dans l’intérêt de ses clients en proposant des solutions intégrées et efficaces, ses pratiques commerciales pourraient avoir des conséquences négatives sur la concurrence et la sécurité à long terme. La FTC devra donc évaluer soigneusement l'impact de ces pratiques sur l'équilibre du marché, en pesant les avantages d'une solution unifiée contre les risques d'une dépendance excessive à un fournisseur unique. La régulation antitrust devrait chercher à préserver un marché dynamique et concurrentiel, tout en permettant aux entreprises de proposer des solutions novatrices qui répondent aux défis complexes du secteur public.

    Sources : ProPublica, Microsoft, FTC

    Et vous ?

    Pensez-vous que les offres groupées de Microsoft portent atteinte à la concurrence ? Est-ce que le "verrouillage" des clients par Microsoft constitue un problème ?

    Les résultats de l'enquête de ProPublica sont-ils pertinents ?

    Voir aussi :

    La FTC a lancé une enquête antitrust sur les activités cloud de Microsoft, tandis que Microsoft accuse Google de financer des campagnes pour la discréditer auprès des décideurs politiques

    La FTC lance une vaste enquête antitrust sur Microsoft après des plaintes selon lesquelles l'entreprise verrouille ses clients dans son cloud Azure, la FTC va examiner les conditions de licence de Microsoft
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  6. #6
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    Par défaut Le vice-président américain JD Vance estime que les grandes entreprises technologiques ont trop de pouvoir
    Le vice-président américain JD Vance estime que les grandes entreprises technologiques ont trop de pouvoir,
    Précisant que, malgré leur proximité récente avec le président, elles sont « étroitement surveillées »

    Le vice-président JD Vance a déclaré samedi que « nous croyons fondamentalement que les grandes entreprises technologiques ont trop de pouvoir », malgré la présence importante des PDG de la technologie lors de l'investiture du président Trump la semaine dernière. « Elles peuvent soit respecter les droits constitutionnels de l'Amérique, soit cesser de se livrer à la censure, et s'ils ne le font pas, vous pouvez être absolument sûrs que les dirigeants de Donald Trump ne les verront pas d'un très bon œil », a déclaré Vance lors de l'émission Face the Nation with Margaret Brennan.

    Ces commentaires ont été formulés en réponse à la présence inhabituelle d'une série de PDG du secteur technologique à la cérémonie d'investiture de Donald Trump, notamment Mark Zuckerberg de Meta, Jeff Bezos d'Amazon, Elon Musk de Tesla, Tim Cook d'Apple et Sundar Pichai de Google. Les grandes enseignes de la technologie, dont certains comptent parmi les hommes les plus riches du monde et ont fait des dons de leurs entreprises pour l'investiture de Trump, étaient assis dans certains des sièges les plus recherchés de la rotonde du Capitole.

    Google a fait un don d'un million de dollars au fonds d'investiture de Donald Trump, pareil pour Tim Cook, le PDG d'Apple, qui a donné le même montant (en comparaison, Apple a fait un don de 43 200 $ pour l'investiture de Joe Biden en 2021, selon une déclaration de la Commission électorale fédérale qui présente une liste de personnes et d'entreprises qui ont fait des dons à son fonds d'investiture).

    Sam Altman, PDG d’OpenAI, a annoncé une contribution personnelle d’un million de dollars. Altman, un acteur majeur dans le domaine de l’intelligence artificielle, a justifié sa démarche en affirmant vouloir soutenir les efforts de l’administration Trump pour maintenir la position dominante des États-Unis dans la course mondiale à l’innovation technologique.

    Meta et Amazon ont chacune fait un don d’un million de dollars au fonds d’investiture de Trump. Ce geste marque un tournant, en particulier pour Meta, qui n’avait soutenu financièrement aucune investiture présidentielle par le passé. Pour Amazon, ce choix pourrait s’expliquer par une volonté d’apaiser les relations après des années de critiques acerbes de Trump contre son fondateur, Jeff Bezos, et contre le Washington Post, propriété de ce dernier.

    Pour ceux qui se poseraient la question, tout est stratégique : pour les grandes enseignes technologiques, la victoire de Donald Trump rime avec un potentiel assouplissement des réglementations face à la montée des menaces antitrust.

    Mais le vice-président américain ne se laisse pas séduire : « les grandes entreprises de la Tech ont trop de pouvoir »

    Vance a fait remarquer que les PDG du secteur technologique « n'avaient pas d'aussi bonnes places que ma mère et beaucoup d'autres personnes qui étaient là pour nous soutenir » :

    « Ils n'étaient pas aussi bien assis que ma mère et beaucoup d'autres personnes qui étaient là pour nous soutenir. Mais nous croyons fondamentalement que les grandes entreprises technologiques ont trop de pouvoir, et il y a deux façons de le faire. Elles doivent respecter les droits constitutionnels des Américains et cesser de pratiquer la censure. Si elles ne le font pas, vous pouvez être absolument sûrs que les dirigeants de Donald Trump ne les verront pas d'un très bon œil ».

    Cette position n'est pas nouvelle.

    En effet, lors d'une interview accordée en août à la même émission, le vice-président a exposé son point de vue sur les grandes entreprises technologiques, affirmant que des sociétés comme Google sont trop puissantes et censurent les informations américaines, tout en détenant un « monopole sur la liberté d'expression » qui, selon lui, devrait être démantelé.

    La sphère technologique a joué un rôle prépondérant dans la victoire électorale de Trump en 2024, Musk ayant dépensé plus d'un quart de milliard de dollars pour soutenir Trump et d'autres candidats républicains. Musk est devenu un allié clé du président et, en novembre, Trump a nommé le PDG de Tesla à la tête du Department of Government Efficiency (département de l'efficacité gouvernementale), une nouvelle agence temporaire visant à réduire le gaspillage des dépenses fédérales. Entre-temps, d'autres PDG du secteur technologique se sont rapprochés du président en se rendant à Mar-a-Lago avant l'investiture.

    Mais Vance a déclaré dans l'interview de samedi que les grandes entreprises et les géants de la technologie, malgré leur proximité récente avec le président, sont « étroitement surveillées ».


    Le revirement de la sphère technologique

    Bien que les grandes entreprises technologiques aient embrassé Donald Trump depuis l'élection du 5 novembre, le président et ses partisans nourrissent toujours des griefs à l'encontre des plateformes de médias sociaux qui auraient un parti pris anti-conservateur en modérant le contenu d'une manière qu'ils considèrent comme une suppression de la liberté d'expression.

    Après avoir quitté ses fonctions en 2021, Trump a accusé Google de supprimer les informations favorables le concernant.

    Il a également critiqué les métaplateformes de Zuckerberg pour l'avoir banni de Facebook et d'Instagram à la suite des émeutes du Capitole du 6 janvier 2021.

    Début décembre, Trump a indiqué qu'il ne reculerait pas devant l'application de la législation antitrust. Le nouveau président a nommé Gail Slater, qui avait conseillé Trump sur la politique technologique lors de son premier mandat, à la tête de la branche antitrust du ministère de la Justice.

    « Les grandes entreprises de la Tech se sont déchaînées pendant des années, étouffant la concurrence dans notre secteur le plus innovant et, comme nous le savons tous, utilisant son pouvoir de marché pour réprimer les droits de tant d'Américains, ainsi que ceux des petites entreprises de la Tech ! » a clamé Trump lorsqu'il a annoncé la nomination de Slater dans un message publié le 4 décembre sur le site Truth Social. « J'ai été fier de lutter contre ces abus au cours de mon premier mandat, et l'équipe antitrust du ministère de la justice poursuivra son travail sous la direction de Gail ».

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    Certains des propos les plus hostiles de Trump dans le passé ont été dirigés contre Amazon et Meta.

    Au cours de son premier mandat, Trump a attaqué à plusieurs reprises Bezos et ses entreprises, Amazon et The Washington Post, les accusant notamment d'échapper à l'impôt ou de publier des « fake news ». Trump a également pointé du doigt à plusieurs reprises Amazon pour son utilisation du service postal américain pour la livraison des colis aux clients, affirmant que l'entreprise contribuait aux problèmes budgétaires de la poste.

    L'animosité est allée dans les deux sens. En 2019, Amazon a accusé les « attaques en coulisses » de Trump contre l'entreprise d'être à l'origine de la perte d'un contrat de plusieurs milliards de dollars avec le ministère de la défense, appelé à l'époque JEDI. Et avant l'élection de 2016, Bezos a critiqué le comportement de Trump, affirmant qu'il « érode notre démocratie ». Après que le candidat républicain de l'époque a accusé Bezos d'utiliser le Post comme « abri fiscal », Bezos, qui possède également la société spatiale Blue Origin, a proposé dans un tweet d'envoyer Trump dans l'espace à bord de l'une de ses fusées.

    Blue Origin est en concurrence avec SpaceX de Musk pour l'obtention de contrats gouvernementaux.


    Plusieurs entreprises technologiques ont renoncé à vérifier les faits à l'approche du second mandat de Trump

    À l'approche du second mandat de Trump, de nombreuses entreprises technologiques ont renoncé à vérifier les faits ou à supprimer les informations erronées de leurs plateformes.

    C'est le cas par exemple de Meta, qui a abandonné la vérification des faits par des tiers sur ses plateformes de médias sociaux. « Il n'est pas normal que des choses puissent être dites à la télévision ou au Congrès, mais pas sur nos plateformes », a écrit Joel Kaplan, le nouveau responsable des affaires internationales de Meta, dans un billet de blogue décrivant les changements. Dans une vidéo d'accompagnement, le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, a déclaré que les règles que l'entreprise applique actuellement dans ces domaines sont « tout simplement déconnectées du discours dominant ».

    Meta va remplacer les vérificateurs de faits tiers par des « notes communautaires » générées par les utilisateurs, similaires à celles de X d'Elon Musk. Meta supprime également les restrictions sur les discours concernant des sujets tels que l'immigration, l'identité sexuelle et le genre, que Meta décrit comme des sujets fréquents de discours et de débats politiques. Meta affirme que la modération et la vérification des faits sont devenues des sujets trop politisés.

    Depuis des années, les conservateurs accusent les entreprises technologiques d'étouffer leurs opinions en ligne, citant l'interdiction de Trump par ces entreprises à la suite de l'attentat du 6 janvier 2021 contre le Capitole. Ils ont également affirmé que les efforts de l'administration Biden pour faire pression sur les entreprises technologiques afin qu'elles suppriment les informations erronées sur les vaccinations contre le coronavirus équivalaient à une ingérence illégale du gouvernement dans la liberté d'expression des Américains.

    Ces allégations étaient au cœur d'un procès que plusieurs républicains, dont le candidat de Trump au poste de secrétaire à la santé et aux services sociaux, Robert F. Kennedy Jr, ont intenté contre la Maison-Blanche de Biden et plusieurs agences gouvernementales. Dans un arrêt rendu cet été (6-3), la Cour suprême a rejeté les efforts visant à limiter de manière significative la possibilité pour les fonctionnaires fédéraux de faire pression sur les entreprises de médias sociaux pour qu'elles suppriment des messages. La Cour a estimé que les États et les particuliers n'avaient pas prouvé qu'ils avaient été lésés par les communications.

    Source : vidéo dans le texte

    Et vous ?

    Que pensez-vous des propos de JD Vance ?

    Pensez-vous que le démantèlement des grandes entreprises technologiques favoriserait réellement l’innovation, ou cela risquerait-il de fragmenter le marché et de ralentir les avancées technologiques ?

    Quels seraient les critères pour définir qu’une entreprise technologique a atteint une position de monopole nécessitant une intervention ?

    Les petites entreprises ou startups ont-elles suffisamment de protection pour rivaliser avec les géants de la tech ?

    Jusqu’à quel point les grandes entreprises technologiques devraient-elles être autorisées à collecter et utiliser les données personnelles des utilisateurs ?

    Les plateformes en ligne doivent-elles avoir un rôle actif dans la modération des contenus, ou cela représente-t-il une menace à la liberté d'expression ?

    Les utilisateurs sont-ils suffisamment informés et conscients des implications de l'utilisation de ces services "gratuits" en termes de vie privée ?
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  7. #7
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    Par défaut Google exhorte les fonctionnaires du DOJ à renoncer à leur projet de démantèlement de l'entreprise
    Google exhorte les fonctionnaires du ministère de la Justice du président Donald Trump à renoncer à leur projet de démantèlement de l'entreprise de moteur de recherche et de vente du navigateur Chrome

    Google a exhorté les responsables du ministère de la Justice du président Donald Trump à renoncer à leur projet de démantèlement de l'entreprise de moteur de recherche, en invoquant des questions de sécurité nationale, selon des personnes au fait des discussions.

    Google domine depuis un certain temps l'écosystème numérique avec des produits comme le navigateur Chrome, le système Android ou son moteur de recherche. Toutefois, son pouvoir de marché est actuellement remis en question. En effet, en novembre 2024, le ministère de la Justice a demandé à Google de vendre Chrome pour briser son monopole dans la recherche. Google a réagi avec colère à l'annonce de la vente de Chrome, arguant que de telles mesures nuiraient aux consommateurs et aux entreprises. Le géant de la technologie a également prévenu que la séparation de Chrome et d'Android « affaiblirait Android et Google Play dans leur concurrence vigoureuse avec l'iPhone et l'App Store d'Apple ».

    Plus récemment, lors d'une réunion qui s'est tenue la semaine du 24 février 2025, les représentants de l'unité Alphabet Inc. ont demandé au gouvernement d'adopter une position moins agressive alors que les États-Unis cherchent à mettre fin à ce qu'un juge a considéré comme un monopole illégal de la recherche en ligne, ont déclaré les personnes, qui ont demandé à ne pas être identifiées en discutant des délibérations privées.


    En novembre 2024, l'administration Biden avait demandé à Google d'apporter d'autres modifications à ses activités, notamment en mettant fin aux milliards de dollars de paiements exclusifs versés à des entreprises telles qu'Apple Inc.

    Bien que Google ait déjà repoussé le plan de l'ère Biden, les récentes discussions pourraient préfigurer certains aspects de l'approche de l'entreprise dans l'affaire sous l'administration Trump. Un juge fédéral devrait se prononcer sur la manière dont Google doit modifier ses pratiques à l'issue des audiences prévues le mois d'avril prochain. Les deux parties doivent présenter leurs propositions finales au juge le vendredi 7 mars 2025.

    « Nous rencontrons régulièrement les autorités de régulation, y compris le ministère de la justice, pour discuter de cette affaire », a déclaré Peter Schottenfels, porte-parole de Google, dans un communiqué. « Comme nous l'avons dit publiquement, nous craignons que les propositions actuelles ne nuisent à l'économie américaine et à la sécurité nationale. »

    L'argument de Google n'est pas nouveau et l'entreprise a déjà exprimé publiquement ces préoccupations en réponse à la pression antitrust exercée par les régulateurs et les législateurs. Mais l'entreprise réintroduit la question dans les discussions avec les fonctionnaires du ministère de Donald Trump, car l'affaire est entrée dans sa deuxième phase, dite de « réparation », au cours de laquelle le tribunal peut imposer des changements radicaux à l'activité de Google.

    Après que le ministère de la justice a proposé son recours en novembre, Kent Walker, directeur juridique de Google, a déclaré dans un billet de blog que le ministère poursuivait un « programme interventionniste radical qui nuirait aux Américains et au leadership technologique mondial de l'Amérique ».

    Dans un autre billet publié en janvier 2025, sans rapport avec l'affaire du ministère, Kent Walker a souligné la collaboration de l'entreprise avec le gouvernement dans l'utilisation de l'intelligence artificielle pour lutter contre les menaces en matière de cybersécurité.

    Monopole illégal

    Dans une décision historique rendue en août 2024, un juge fédéral a estimé que la société monopolisait illégalement les marchés de la recherche et de la publicité. L'initiative de l'administration Biden de demander la scission de l'entreprise est la première de Washington depuis les efforts infructueux déployés pour scinder Microsoft Corp. il y a vingt ans.

    Lors de leur réunion de la semaine du 24 février, les représentants de l'entreprise ont fait valoir que l'importance cruciale de Google pour l'économie américaine et la sécurité nationale nécessitait une approche plus douce, selon les personnes interrogées. Ils n'ont pas évoqué de menaces spécifiques liées aux changements proposés par le ministère de la justice.

    En novembre 2024, le ministère de la Justice a demandé au juge de district américain Amit Mehta à Washington de forcer Google à vendre son navigateur Web populaire Chrome et à accorder des licences de données à des rivaux, à interdire les paiements à Apple Inc. et à d'autres pour la préinstallation de son moteur de recherche sur leurs appareils et à réduire les investissements dans les entreprises d'IA, entre autres demandes.

    Les arguments de Google en matière de sécurité nationale font écho aux récentes déclarations du président Donald Trump et du vice-président JD Vance, qui ont exhorté les régulateurs de l'Union européenne à faire marche arrière dans leur approche des géants américains de la technologie. Dans un communiqué publié à la fin du mois de février 2024, la Maison-Blanche a dénoncé deux lois de l'Union européenne, la loi européenne sur les marchés numériques (DMA) et la loi sur les services numériques (DSA), en déclarant que « l'économie américaine ne sera pas une source de revenus pour des pays qui n'ont pas réussi à cultiver leur propre succès économique ».

    En 2022, Google et d'autres grandes entreprises technologiques, dont Meta Platforms Inc, Amazon et Apple, se sont vivement opposées à un projet de loi antitrust qui les aurait obligées à ouvrir leurs réseaux à leurs concurrents, en faisant notamment valoir qu'elles feraient céder du terrain à la Chine dans le secteur technologique américain.

    Investissements dans l'IA

    Le procureur général adjoint par intérim pour l'antitrust, Omeed Assefi, prendra la décision finale sur ce que le ministère de la Justice recommandera. Omeed Assefi dirige la division antitrust jusqu'à ce que la candidate de Donald Trump, Gail Slater, soit confirmée. La semaine du 24 février, la commission judiciaire du Sénat a voté par 20 voix contre 2 pour que la nomination de Gail Slater soit soumise à l'assemblée plénière, mais le vote n'a pas encore été programmé.

    Les changements envisagés par le ministère de la Justice comprennent la question de savoir si les restrictions sur les investissements de Google dans l'IA devraient être rétroactives ou uniquement tournées vers l'avenir, ont déclaré les personnes.

    Selon la proposition actuelle, Google devrait se défaire de ses investissements dans des entreprises telles qu'Anthropic. Cette dernière s'est récemment exprimée « pour répondre à la menace que la proposition du ministère de la justice fait peser sur ses relations commerciales et contractuelles avec Google ».

    Séparément, au cours des dernières semaines, les deux parties se sont préparées pour les audiences d'avril, y compris une déposition du PDG de Google, Sundar Pichai, par les avocats du gouvernement. Liz Reid, responsable de la recherche au sein de l'entreprise, devrait être entendue cette semaine du 3 mars. Des employés de Microsoft Corp, d'OpenAI et de Perplexity IA Inc. ont également assisté à des dépositions au cours des dernières semaines, selon ces personnes.

    Le sort du navigateur Chrome de Google est désormais entre les mains du juge de district Amit Mehta. Si ce dernier donne son accord pour la vente forcée de Chrome, l'opération pourrait rapporter jusqu'à 20 milliards de dollars, ce qui représenterait une mesure de répression historique à l'encontre de l'une des entreprises les plus précieuses au monde.

    Alors que Google se bat pour conserver le contrôle de Chrome, l'entreprise cherche également à atténuer les retombées de sa défaite judiciaire contre le ministère de la Justice. En décembre 2024, Google s'est adressé à la justice en proposant de réviser son accord avec Apple et en suspendant les accords de placement par défaut pour une durée de trois ans. Si Google espère que cette concession permettra d'éviter des mesures plus strictes, ses détracteurs estiment que la contre-proposition ne répond pas à des préoccupations antitrust plus larges.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Trouvez-vous cette initiative de Google crédible ou pertinente ?

    Voir aussi :

    Le ministère américain de la justice envisage une rare tentative de démantèlement de Google, après qu'une décision de justice historique a établi que l'entreprise monopolisait le marché de la recherche en ligne

    Le ministère américain de la Justice envisage de demander à un juge fédéral d'obliger Google à céder certaines de ses activités afin de mettre fin à son monopole

    La proposition du ministère américain de la Justice dans l'affaire antitrust de Google vise à défaire son partenariat avec l'entreprise d'intelligence artificielle (IA) Anthropic
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  8. #8
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    Par défaut Le DoJ veut vendre Chrome et voudrait que l'entreprise cesse de payer pour faire de Search
    Le ministère de la Justice veut forcer Google à vendre Chrome et estime que l'entreprise devrait cesser de payer ses partenaires
    pour faire de Google Search le moteur de recherches par défaut

    Le Département de la Justice des États-Unis (DOJ) poursuit ses efforts pour contraindre Google à se séparer de son navigateur Chrome, dans le cadre d'une action antitrust majeure visant à limiter la domination de l'entreprise sur le marché de la recherche en ligne. Cette initiative marque l'une des actions les plus audacieuses du DOJ depuis l'affaire Microsoft en 2001. La proposition du ministère s'assouplit à certains égards. Le ministère de la justice est désormais favorable à ce que Google paie Apple pour des services non liés à la recherche. Il ne demande plus non plus à Google de renoncer à ses investissements dans l'IA, au lieu de cela, le ministère de la justice recommande à l'entreprise de « notifier les autorités fédérales et étatiques avant de procéder à des investissements dans l'IA ».

    Contexte et accusations

    En août 2024, le juge fédéral Amit Mehta a statué que Google maintenait illégalement un monopole sur le marché de la recherche en ligne, en grande partie grâce à des accords avec des fabricants d'appareils et des partenaires de navigateurs, garantissant que Google soit le moteur de recherche par défaut. Ces pratiques ont été jugées anticoncurrentielles et nuisibles à la concurrence.

    En réponse à cette décision, le DOJ a soumis une proposition détaillée recommandant que Google vende son navigateur Chrome. Cette mesure vise à réduire la capacité de Google à favoriser ses propres services de recherche et à rétablir une concurrence équitable sur le marché des navigateurs et des moteurs de recherche. Le DOJ propose également d'interdire à Google de conclure des accords qui établissent son moteur de recherche comme option par défaut sur divers appareils et navigateurs.

    Google doit « céder rapidement et intégralement Chrome »

    La proposition, déposée vendredi, stipule que Google doit « céder rapidement et intégralement Chrome, ainsi que tous les actifs ou services nécessaires pour mener à bien la cession, à un acheteur approuvé par les plaignants à leur seule discrétion, sous réserve des conditions approuvées par le tribunal et les plaignants ». Elle exige également que Google cesse de payer ses partenaires pour un traitement préférentiel de son moteur de recherche.

    Pour mémoire, afin de préserver sa place de moteur de recherche par défaut sur les kits Apple, Google verse à Apple une somme annuelle, qui correspondrait à un pourcentage des recettes publicitaires générées par les utilisateurs d'Apple. Google semble avoir une entente similaire avec le Sud-Coréen Samsung Electronics, ainsi qu'avec d'autres géants des télécommunications. Aucune des entreprises ne divulgue le pourcentage ou le montant, mais le cache simplement dans la catégorie des revenus des services. Bien que personne ne puisse prétendre connaître la somme versée par Google à Apple chaque année, un procès a révélé en 2014 qu'il s'agissait d'un milliard de dollars. Depuis lors, la somme aurait augmenté de façon spectaculaire, avec des estimations informées de 3 milliards de dollars en 2017, triplant à 9 milliards de dollars en 2018, augmentant à 15 milliards de dollars en 2021, et de 18 à 20 milliards en 2022.

    Le ministère de la justice exige également que Google notifie au préalable toute nouvelle coentreprise, collaboration ou partenariat avec une entreprise qui lui fait concurrence dans le domaine de la recherche ou des annonces textuelles. En revanche, l'entreprise n'est plus tenue de céder ses investissements dans l'intelligence artificielle, ce qui faisait partie d'une première série de recommandations émises par les plaignants en novembre dernier. L'entreprise serait toujours tenue de notifier au préalable ses futurs investissements dans l'intelligence artificielle.

    « Par sa taille et son pouvoir illimité, Google a privé les consommateurs et les entreprises d'une promesse fondamentale faite au public, à savoir leur droit de choisir entre des services concurrents », affirme le communiqué du ministère de la justice accompagnant la plainte. « Le comportement illégal de Google a créé un Goliath économique qui sème la pagaille sur le marché pour s'assurer que, quoi qu'il arrive, Google gagne toujours ».


    L'affaire antitrust la plus importante dans la tech depuis la bataille de 1990 contre Microsoft

    Le ministère de la justice a officiellement engagé des poursuites contre Google en 2020. Il s'agit de l'affaire antitrust la plus importante dans le secteur de la technologie depuis la bataille de plusieurs années menée par le ministère de la justice contre Microsoft dans les années 1990. Selon l'accusation, Google a utilisé des tactiques anticoncurrentielles pour protéger sa position dominante dans le domaine de la recherche et forger des contrats qui lui permettent d'être le moteur de recherche par défaut sur les navigateurs web et les téléphones intelligents. Grâce à sa mainmise sur la recherche, Google peut ajuster le système d'enchères par lequel il vend des publicités et augmenter les prix pour les annonceurs, ce qui lui permet d'engranger davantage de revenus.

    Google a fait valoir que son succès écrasant dans le domaine de la recherche - il détient une part de près de 90 % du marché américain - est dû au fait qu'il offre la meilleure technologie de recherche. Elle affirme également que les consommateurs peuvent facilement changer de moteur de recherche par défaut et qu'elle est confrontée à la concurrence de Microsoft et d'autres entreprises.

    L'affaire a été jugée en 2023 et, en août 2024, le juge du district de Columbia, Amit Mehta, a statué que Google avait maintenu un monopole illégal, à la fois dans le domaine de la recherche générale et dans celui des annonces textuelles de recherche générale.

    L'essentiel de la décision porte sur les contrats conclus par Google avec les fabricants d'appareils et les partenaires de navigateurs, qui utilisent Google comme technologie de recherche par défaut. Selon la décision de Mehta, environ 70 % des requêtes de recherche aux États-Unis passent par des portails pour lesquels Google est le moteur de recherche par défaut. Google partage ensuite les recettes avec ces partenaires, en leur versant des milliards de dollars, ce qui décourage les petits moteurs de recherche rivaux qui ne peuvent pas rivaliser avec ces contrats, a déclaré M. Mehta.

    En novembre dernier, les avocats du gouvernement ont présenté à Mehta un plan détaillé comprenant une série de recommandations sur la meilleure façon de desserrer l'emprise de Google sur le marché américain de la recherche. Parmi ces recommandations figuraient la cession rapide par Google de Chrome, son navigateur web populaire, la cession éventuelle d'Android, la fin de son partenariat de recherche avec Apple, dans le cadre duquel Apple reçoit des milliards de dollars chaque année pour que son navigateur Safari utilise par défaut la recherche Google, et l'accès des concurrents aux données de Google, tant pour la recherche que pour la publicité, « qui procureraient autrement à Google un avantage permanent du fait de son comportement d'exclusion ».

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    La réaction de Google

    Kent Walker, président des affaires internationales et directeur juridique de Google, a qualifié la proposition de novembre de « programme interventionniste radical » qui « mettrait en danger la sécurité et la vie privée de millions d'Américains » et étoufferait l'innovation. Walker a ajouté que cette proposition aurait également pour effet de « freiner notre investissement dans l'intelligence artificielle, qui est peut-être l'innovation la plus importante de notre époque, et dans laquelle Google joue un rôle de premier plan ». Google présente de plus en plus de résultats alimentés par l'IA en haut de ses pages de recherche, malgré des résultats parfois inégaux.

    Citation Envoyé par Kent Walker
    Cette proposition extrême mettrait en danger la sécurité et la vie privée de millions d'Américains :
    • Elle Mettrait en danger la sécurité et la vie privée de millions d'Américains, et saperait la qualité des produits que les gens aiment, en forçant la vente de Chrome et potentiellement d'Android.
    • Exigerait la divulgation à des entreprises étrangères et nationales inconnues non seulement des innovations et des résultats de Google, mais aussi, ce qui est encore plus inquiétant, des requêtes de recherche personnelles des Américains.
    • Refroidirait nos investissements dans l'intelligence artificielle, peut-être l'innovation la plus importante de notre époque, dans laquelle Google joue un rôle de premier plan.
    • Nuirait à des services innovants, tels que Firefox de Mozilla, dont les activités dépendent de la facturation à Google du positionnement dans les moteurs de recherche
    • Entraverait délibérément la capacité des gens à accéder à la recherche Google
    • Imposerait une microgestion gouvernementale de Google Search et d'autres technologies en nommant un « comité technique » doté d'un pouvoir énorme sur votre expérience en ligne.

    Pour ne citer qu'un exemple, la proposition du ministère de la justice nous obligerait littéralement à installer non pas un, mais deux écrans de choix distincts avant de pouvoir accéder à Google Search sur un téléphone Pixel que vous avez acheté. Et la conception de ces écrans de choix devrait être approuvée par le comité technique. Et ce n'est qu'une petite partie de l'affaire. Nous aimerions pouvoir inventer tout cela.

    L'approche du ministère de la justice entraînerait une ingérence sans précédent du gouvernement qui nuirait aux consommateurs, aux développeurs et aux petites entreprises américaines, et mettrait en péril le leadership économique et technologique mondial de l'Amérique au moment même où elle en a le plus besoin.
    Dans une contre-proposition déposée par Google en décembre, l'entreprise a déclaré qu'elle structurerait ses contrats de manière à permettre plusieurs accords de recherche par défaut sur différents appareils, de sorte que les iPhones et les iPads d'Apple pourraient avoir des moteurs de recherche par défaut différents ; qu'elle modifierait la durée de ses accords de revenus de recherche avec les fabricants de matériel pour la porter à un an plutôt que de les enfermer dans des accords à long terme ; et qu'elle permettrait une plus grande flexibilité en matière de recherche et de Chrome pour les fabricants de téléphones Android. Google a souligné que ses partenaires commerciaux, comme Apple et Mozilla, « ont la liberté de conclure des accords avec le moteur de recherche qu'ils jugent le plus approprié pour leurs utilisateurs ».

    En substance, Google a laissé entendre qu'elle était disposée à réévaluer ses contrats avec ses partenaires, mais a fait valoir - en citant des affaires antitrust antérieures comme précédent - qu'elle ne devrait pas avoir à céder des parties de son activité, à partager sa sauce secrète avec ses concurrents ou à restreindre ses investissements dans la recherche et l'IA, autant d'éléments qui, selon elle, freineraient l'innovation.

    Un appel au démantèlement

    La proposition du gouvernement renforce les appels à un démantèlement d'une partie de l'activité principale de Google. Pour Google, il s'agit d'une première salve dans ce qui sera probablement une procédure d'appel longue de plusieurs années. Google a déjà déclaré qu'il prévoyait de faire appel de la décision, quelle qu'elle soit ; les plaidoiries pour les deux propositions sont prévues pour le mois d'avril devant le tribunal de Mehta.

    Elle marque également le premier résultat majeur d'une affaire antitrust américaine sous la nouvelle administration Trump. Paul Swanson, associé en contentieux chez Holland & Hart LLP à Denver, Colorado, qui se concentre sur la technologie et l'antitrust, estime que les mesures correctives du gouvernement peuvent faire partie d'une « position d'ouverture maximaliste à partir de laquelle ils peuvent ensuite négocier ».

    « La ligne directrice ici est que cette administration veut être perçue comme étant dure envers la technologie, mais aussi ne pas ralentir la croissance des industries technologiques américaines », explique Swanson. « Il se peut donc qu'ils signalent plus d'actions que ce qu'ils veulent en fin de compte.

    Sources : proposition du gouvernement, Google (1, 2)

    Et vous ?

    Les consommateurs ont-ils réellement besoin d’une séparation entre Chrome et Google, ou s’agit-il d’un débat principalement juridique ?

    La vente de Chrome favoriserait-elle réellement la concurrence ou risquerait-elle de fragmenter le marché des navigateurs ?

    Google a-t-il abusé de sa position dominante ou a-t-il simplement réussi à s’imposer par la qualité de ses services ?

    En quoi la séparation de Chrome de Google pourrait-elle bénéficier aux utilisateurs et aux entreprises concurrentes ?

    Quels pourraient être les impacts économiques d’une telle vente sur l’industrie du numérique ?

    Cette affaire pourrait-elle créer un précédent et pousser le gouvernement à démanteler d’autres géants du numérique comme Apple ou Microsoft ?

    Voir aussi :

    La vente forcée de Chrome pourrait rapporter jusqu'à 20 milliards de dollars si le juge donne son accord, mais Google s'y oppose et affirme que l'opération pourrait ruiner l'expérience des consommateurs

    Le ministère de la justice veut que Google vende Chrome pour briser son monopole dans la recherche, des procureurs américains tenteraient de forcer Google à vendre Chrome et démanteler Android
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  9. #9
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Quels pourraient être les impacts économiques d’une telle vente sur l’industrie du numérique ?
    L'une des première conséquences de ceci sera bien évidemment la mort de Firefox. Rincer Mozilla est la caution morale de Google en matière d'activités non-monopolistiques. Si cela ne sert plus à rien alors ils arrêteront de le faire, et semblent même disposés à le faire si ça peut leur éviter un procès antitrust.

    Côté Mozilla, une baisse ou un arrêt des financements de Google serait un coup dur pour l'entreprise qui ne s'en remettrait probablement pas, signant ainsi l'arrêt de mort de son produit phare Firefox.

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Cette affaire pourrait-elle créer un précédent et pousser le gouvernement à démanteler d’autres géants du numérique comme Apple ou Microsoft ?
    Les GAFAM et les entreprises de la tech n'ont peur que du gendarme. C'est pour ça qu'elles essayent toutes de se mettre Trump et son orchestre dans la poche, à commencer par Meta et Apple, sans parler d'Elon Musk qui va beaucoup plus loin que ça. Trump veut faire des "deals" ? Fort bien, ces entreprises savent aussi faire ça et sont même probablement plus malins que le blond aux UVs sur le sujet.

    Google semble moins enclin à rentrer dans la politique de "deals" chère à Trump. C'est peut-être aussi pour ça qu'ils sont menacés.

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Google a-t-il abusé de sa position dominante ou a-t-il simplement réussi à s’imposer par la qualité de ses services ?
    La qualité du produit joue forcément. C'est bien beau de cracher sur Google, mais s'ils en sont là c'est aussi qu'à un moment ils ont su sortir des produits leur permettant de se mettre tout le monde dans la poche. Google n'est pas là par hasard non plus.

    La clé d'un moteur de recherche est la pertinence de ses résultats. Or quel moteur de recherche peut se targuer d'être plus pertinent de Google Search ?

    Quel concurrent de YouTube peut se targuer d'avoir une meilleure UX ?

    Côté cartes, les POI et Street View donnent un énorme avantage à Google Maps.

    Google a aussi su très tôt proposer une solution très convaincante en matière de documents collaboratifs. Qui fait mieux que les Google Docs en 2025 ?

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    La vente de Chrome favoriserait-elle réellement la concurrence ou risquerait-elle de fragmenter le marché des navigateurs ?
    Chrome n'est plus un navigateur qui innove. Il s'effondrerait sans le soutien de Google. Le grand gagnant de cette affaire serait alors probablement Microsoft Edge le navigateur par défaut de Windows. Microsoft qui pourrait au passage conclure des partenariats avec les marques pour qu'Edge soit présents sur leurs smartphones puisque Chrome ne serait plus une obligation.

    Quel navigateur deviendrait alors l'alternative, le challenger ? Une chose est sûre, ce ne sera pas Firefox que Google aura tué en lui coupant les vivres. Le coeur hurle Vivaldi, mais sa mauvaise image en matière de libre (à tort) lui posera alors des problèmes. Du coup la raison dit plus Zen Browser qui en profiterait pour se placer en successeur spirituel de Firefox. Ou bien un navigateur qui investirait massivement dans le marketing pour se donner une image, et là je pense à Opera, Arc ou même à Chrome.

  10. #10
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    Par défaut Google prévient que le plan de démantèlement du DOJ pourrait nuire à l'économie américaine
    Google prévient que le plan de démantèlement du DOJ pourrait détruire Android et Chrome, et nuire à l'économie américaine, après qu'un juge fédéral américain a déclaré que Google était un monopole illégal

    Alors que Google retourne au tribunal, l'entreprise affirme que les États-Unis ont besoin d'elle sous sa forme complète pour affronter son principal adversaire, la Chine, et préserver leur sécurité nationale. Le procès en recours à Washington fait suite à la décision d'un juge, en août dernier, selon laquelle Google détient un monopole sur son marché principal de la recherche sur l'internet. Google prévient notamment que le plan de démantèlement du DOJ pourrait détruire Android et Chrome, et nuire à l'économie américaine

    Depuis des années, Google domine l'écosystème numérique mondial avec des produits phares comme le navigateur Chrome, le système d'exploitation Android et son moteur de recherche omniprésent. Cependant, cette emprise pourrait bientôt être remise en question. Le ministère américain de la Justice (DOJ) envisage des mesures radicales pour réduire ce qu'il considère comme une position monopolistique.

    En effet, Google est qualifié de monopole pour la deuxième fois en moins d'un an et voit son empire plus menacé que jamais. En août 2024, un juge fédéral a conclu que Google a enfreint les lois antitrust pour créer et maintenir un monopole illégal sur le marché de la recherche en ligne. Cette décision a placé Google sous la menace d'un démantèlement et la société pourrait être contrainte de vendre son navigateur phare, Chrome. Le 17 avril 2025, un autre juge fédéral a déclaré que Google détient un monopole illégal sur le marché de la publicité en ligne. Google a perdu ces procès contre le ministère américain de la Justice et risque un démantèlement.

    Face à cette situation, Google riposte au Département de la Justice au sujet du plan proposé qui pourrait imposer des changements massifs dans la façon dont l'entreprise fonctionne. Le ministère de la justice, qui a attaqué Google en justice en 2020 au sujet des pratiques de distribution des résultats de recherche, propose désormais des mesures correctives qui, selon Google, vont beaucoup trop loin et pourraient nuire aux consommateurs américains, à l'innovation et même à la sécurité nationale !

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    Dans un nouveau billet de blog, le géant de la recherche affirme que les changements proposés sont non seulement inutiles, mais aussi dangereux. Au cœur du problème se trouve la manière dont Google s'associe aux fabricants de téléphones et aux navigateurs pour faire de son moteur de recherche le moteur par défaut. Selon Google, les internautes utilisent son moteur de recherche parce qu'ils le souhaitent, et non parce qu'ils y sont contraints. L'entreprise affirme que le blocage de ces accords ne ferait que compliquer l'accès des utilisateurs aux services qu'ils préfèrent, en leur imposant des solutions alternatives telles que Bing de Microsoft.

    Google met également en garde contre d'importantes répercussions sur l'ensemble du secteur technologique. S'il ne peut pas payer des partenaires comme Mozilla pour le placement de ses recherches, ces revenus disparaîtront, ce qui pourrait entraîner une hausse des prix des téléphones et nuire aux petites sociétés de navigateurs qui dépendent de ces fonds pour survivre.

    Enfin, il y a la question de la protection de la vie privée. Google affirme que le ministère de la justice veut qu'il commence à transmettre les requêtes de recherche à d'autres entreprises, ce qui pourrait mettre des informations sensibles entre les mains d'entreprises qui n'ont pas le même niveau de sécurité. C'est une accusation audacieuse, mais Google le dit clairement : ce plan pourrait exposer les données des utilisateurs et créer de nouveaux risques en matière de protection de la vie privée.

    Même l'intelligence artificielle pourrait être affectée. Google affirme que la solution proposée par le ministère de la justice consiste à confier à un comité nommé par le gouvernement la responsabilité du développement de l'intelligence artificielle, ce qui, selon l'entreprise, ralentirait les progrès à un moment où les États-Unis sont engagés dans une course mondiale au leadership technologique, en particulier face à la Chine.

    L'idée de séparer Chrome et Android du reste de l'entreprise est peut-être la plus alarmante. Google affirme que cela détruirait les plates-formes mêmes qu'il a construites et qu'il offre gratuitement. Les séparer briserait d'importants systèmes de sécurité, augmenterait les coûts et nuirait aux entreprises qui dépendent de ces plateformes pour fonctionner. Selon Google, ce type de fragmentation pourrait même créer des risques pour la cybersécurité nationale.

    L'entreprise estime qu'il existe une meilleure voie à suivre, une voie qui se concentre uniquement sur la question de la distribution des recherches, sans démanteler les produits ni mettre en péril la protection de la vie privée. Google prévoit de faire appel de la décision du tribunal, mais pour l'instant, il se prépare à montrer au tribunal pourquoi les changements radicaux du ministère de la justice ne sont pas les bons.

    Ce n'est pas la première fois que Google a réagi à la proposition de démantèlement de Chrome et Android. En novembre 2024, Google a déclaré que la "séparation" de certaines parties de son activité, comme Chrome ou Android, les "briserait". "Les séparer modifierait leurs modèles commerciaux, augmenterait le coût des appareils et affaiblirait Android et Google Play dans leur concurrence vigoureuse avec l'iPhone et l'App Store d'Apple", a déclaré l'entreprise. Elle a également déclaré qu'il serait plus difficile d'assurer la sécurité de Chrome.

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    Voici la réponse de Google :

    Les mesures correctives radicales du ministère de la justice nuiraient à l'économie et au leadership technologique des États-Unis

    Le procès intenté par le ministère américain de la justice en matière de distribution des services de recherche en 2020 est une affaire rétrograde à une époque où la concurrence est intense et l'innovation sans précédent. Alors que de nouveaux services comme ChatGPT (et des concurrents étrangers comme DeepSeek) sont en plein essor, les propositions de remèdes radicaux du ministère de la justice sont à la fois inutiles et nuisibles.

    Nous avons dit depuis longtemps que nous n'étions pas d'accord avec la décision de la Cour dans cette affaire et que nous ferions appel. Mais la Cour doit d'abord décider quelles sont les mesures correctives les mieux adaptées à sa décision en matière de responsabilité. Lors du procès, nous montrerons que les propositions sans précédent du ministère de la justice vont bien au-delà de la décision de la Cour et qu'elles nuiraient aux consommateurs, à l'économie et à la suprématie technologique de l'Amérique :

    • La proposition du ministère de la justice rendrait plus difficile l'accès aux services que vous préférez. Les gens utilisent Google parce qu'ils le veulent, pas parce qu'ils y sont obligés. La proposition du ministère de la justice obligerait les navigateurs et les téléphones à utiliser par défaut des services de recherche tels que Bing de Microsoft, ce qui rendrait l'accès à Google plus difficile.

    • La proposition du ministère de la justice visant à nous empêcher de nous faire concurrence pour le droit de distribuer les services de recherche entraînerait une hausse des prix et un ralentissement de l'innovation. Les fabricants d'appareils et les navigateurs web (comme Firefox de Mozilla) dépendent des revenus qu'ils tirent de la distribution des recherches. La suppression de ces revenus augmenterait le coût des téléphones portables et handicaperait les navigateurs web que vous utilisez tous les jours.

    • La proposition du ministère de la justice obligerait Google à partager vos recherches les plus sensibles et les plus privées avec des entreprises dont vous n'avez peut-être jamais entendu parler, ce qui mettrait en péril votre vie privée et votre sécurité. Vos informations privées seraient exposées, sans votre autorisation, à des entreprises qui ne disposent pas des protections de sécurité de classe mondiale de Google, où elles pourraient être exploitées par des acteurs malveillants.

    • La proposition du ministère de la justice entraverait également la manière dont nous développons l'intelligence artificielle et ferait en sorte qu'un comité nommé par le gouvernement réglemente la conception et le développement de nos produits. Cela freinerait l'innovation américaine à un moment crucial. Nous sommes engagés dans une course mondiale féroce avec la Chine pour la prochaine génération de leadership technologique, et Google est à l'avant-garde des entreprises américaines qui réalisent des percées scientifiques et technologiques.

    • La proposition du ministère de la justice de séparer Chrome et Android - que nous avons construits à grands frais pendant de nombreuses années et que nous mettons à disposition gratuitement - briserait ces plateformes, nuirait aux entreprises qui s'appuient sur elles et compromettrait la sécurité. Google assure la sécurité de plus de personnes en ligne que n'importe quelle autre entreprise au monde. Séparer Chrome et Android de notre infrastructure technique, sécuritaire et opérationnelle ne ferait pas qu'introduire des risques de cybersécurité et même de sécurité nationale, mais augmenterait également le coût de vos appareils.

    Il existe une meilleure solution, qui répond à la décision de la Cour sans nuire aux consommateurs, à l'économie américaine, au leadership technologique et à la sécurité nationale. Les mesures correctives que nous proposons permettraient d'atteindre ces objectifs en se concentrant sur l'objet de cette affaire, à savoir la contestabilité des contrats de distribution des recherches.

    Lorsqu'il s'agit de remèdes antitrust, la Cour suprême des États-Unis a déclaré que « la prudence est essentielle ». La proposition du ministère de la justice jette cette prudence aux orties.

    Nous sommes impatients de défendre notre cause devant les tribunaux.

    Et vous ?

    Pensez-vous que cette réponse de Google est crédible ou pertinente ?
    Quel est votre avis sur la situation ?

    Voir aussi :

    Le ministère de la Justice veut forcer Google à vendre Chrome et estime que l'entreprise devrait cesser de payer ses partenaires pour faire de Google Search le moteur de recherches par défaut

    La vente forcée de Chrome pourrait rapporter jusqu'à 20 milliards de dollars si le juge donne son accord, mais Google s'y oppose et affirme que l'opération pourrait ruiner l'expérience des consommateurs

    Google s'adresse à la justice : nous allons réviser notre accord avec Apple, mais laissez-nous garder Chrome, l'entreprise tente d'échapper à des mesures plus strictes avec sa contre-proposition controversée
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  11. #11
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    La proposition du ministère de la justice obligerait Google à partager vos recherches les plus sensibles et les plus privées avec des entreprises dont vous n'avez peut-être jamais entendu parler, ce qui mettrait en péril votre vie privée et votre sécurité. Vos informations privées seraient exposées, sans votre autorisation, à des entreprises qui ne disposent pas des protections de sécurité de classe mondiale de Google, où elles pourraient être exploitées par des acteurs malveillants.


    Rassurez-moi, c'est une blague ?

  12. #12
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    Quel est le raisonnement ?

  13. #13
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    Citation Envoyé par marsupial Voir le message
    La proposition du ministère de la justice obligerait Google à partager vos recherches les plus sensibles et les plus privées avec des entreprises dont vous n'avez peut-être jamais entendu parler, ce qui mettrait en péril votre vie privée et votre sécurité. Vos informations privées seraient exposées, sans votre autorisation, à des entreprises qui ne disposent pas des protections de sécurité de classe mondiale de Google, où elles pourraient être exploitées par des acteurs malveillants.


    Rassurez-moi, c'est une blague ?
    Non, juste du FUD.

    Ils veulent sans doute dire que ça les obligerait à partager gratuitement au lieu de vendre comme ils le font maintenant.

    La vraie question, c'est pourquoi les autoriser à collecter tout ça.

    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    je ne pense pas que ce soit une bonne idée de retirer chrome de google pour le vendre à openai.
    il est nécessaire d'avoir des acteurs qui ne renforcerait pas leurs monopoles.
    C'est clair.

  14. #14
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    Citation Envoyé par kain_tn Voir le message
    Non, juste du FUD.

    Ils veulent sans doute dire que ça les obligerait à partager gratuitement au lieu de vendre comme ils le font maintenant.

    La vraie question, c'est pourquoi les autoriser à collecter tout ça.



    C'est clair.
    Ah oui donc quand ils disent que les informations risquent d'être collectées sans autorisation c'est vrai, ce qui est faux c'est "votre" devant. Jusque là, l'autorisation qu'ils avaient, c'était celle du pognon.

  15. #15
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    Par défaut Un cadre d'OpenAI a déclaré que l'entreprise d'IA achèterait Chrome si Google était contraint de le vendre
    Le chef de produit de ChatGPT d'OpenAI a déclaré qu'OpenAI achèterait Chrome si Google était contraint de le vendre : "Le navigateur Chrome serait un meilleur produit s'il était profondément intégré à OpenAI"

    Le navigateur Chrome de Google compterait de nombreux acheteurs potentiels s'il était cédé, dont OpenAI, a déclaré un cadre d'OpenAI devant un tribunal le mardi 22 avril dernier.

    Cette déclaration intervient dans un contexte de surveillance accrue de la position dominante de Google sur la recherche en ligne. Selon des rapports datés de novembre 2024, le ministère de la Justice veut que Google vende Chrome pour briser son monopole dans la recherche. Ces mesures visent le contrôle exercé de longue date par l'entreprise sur les principales plateformes numériques, notamment Chrome, Android et son puissant moteur de recherche.

    Témoignant lors d'un procès qui déterminera les remèdes à la domination de Google sur le marché de la recherche, comme l'exige la décision d'un juge rendue l'année dernière, Nick Turley, chef de produit d'OpenAI, ChatGPT, a déclaré qu'OpenAI et « beaucoup d'autres parties » essaieraient d'acheter Chrome s'il était disponible, a rapporté Bloomberg mardi.

    ChatGPT peut être téléchargé en tant qu'extension pour le navigateur Chrome, mais ce serait un meilleur produit si Chrome était plus profondément intégré à OpenAI, a déclaré Nick Turley, selon le rapport.

    Dans ce cas, a ajouté Nick Turley, OpenAI « aurait la capacité d'initier les utilisateurs à ce à quoi ressemble une expérience fondée sur l'IA ».


    Forcer Google à vendre son navigateur Chrome est l'une des mesures correctives proposées par le ministère de la justice qui sont actuellement examinées dans le cadre de la phase actuelle du procès antitrust.

    Google a fait valoir que cette mesure corrective et d'autres proposées par le ministère de la justice dégraderaient les produits que les consommateurs utilisent tous les jours. L'entreprise a suggéré que les consommateurs soient autorisés à choisir leur navigateur préféré et que Google puisse ensuite partager les revenus avec ses concurrents.

    Immédiatement après l'annonce de la décision antitrust en août, Google a promis de faire appel du verdict. Kent Walker, président des affaires internationales chez Google, a déclaré que la décision « reconnaît que Google offre le meilleur moteur de recherche, mais conclut que nous ne devrions pas être autorisés à le rendre facilement disponible ».

    OpenAI a dévoilé ses derniers modèles d'IA la semaine de mi-avril, affirmant que les nouveaux modèles de raisonnement o3 et o4-mini sont les « plus intelligents » qu'elle ait publiés à ce jour et qu'ils représentent un « changement radical » dans les capacités de ChatGPT.

    Selon l'entreprise, ces modèles représentent un grand pas en avant vers des systèmes d'IA agentique plus robustes, capables d'exécuter des tâches de manière indépendante pour le compte des utilisateurs.

    Le PDG d'OpenAI, Sam Altman, a déclaré le 11 avril lors d'un événement TED 2025 que les systèmes d'IA générative de l'entreprise ont atteint environ 800 millions de personnes, ajoutant que « quelque chose comme 10 % du monde utilise nos systèmes, ce qui représente beaucoup ».

    Alors que la procédure antitrust progresse, Google maintient que le démantèlement de ses activités aurait de graves conséquences. À la suite d'une décision d'un tribunal fédéral qui a déclaré que ses activités de recherche constituaient un monopole, l'entreprise a prévenu que le démantèlement du DOJ pourrait détruire Android et Chrome, déstabiliser l'écosystème technologique au sens large, affaiblir la compétitivité des États-Unis et compromettre la sécurité nationale dans le cadre de la rivalité stratégique avec la Chine.

    Source : Bloomberg

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Trouvez-vous que la position d'OpenAI à l'égard de Chrome est crédible ou pertinente ?

    Voir aussi :

    OpenAI affirme que les nouveaux modèles d'IA o3 et o4-mini, entraînés à réfléchir plus longtemps avant de répondre, peuvent « penser avec des images », c'est-à-dire comprendre des diagrammes et des croquis

    Le ministère de la Justice veut forcer Google à vendre Chrome et estime que l'entreprise devrait cesser de payer ses partenaires pour faire de Google Search le moteur de recherches par défaut
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  16. #16
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    je ne pense pas que ce soit une bonne idée de retirer chrome de google pour le vendre à openai.
    il est nécessaire d'avoir des acteurs qui ne renforcerait pas leurs monopoles.

    Ce serait comme la vente refusé d'arm à nvidia.
    Aucune commission ne validera ça, chrome ne pourra être vendu qu'a des boites éloigné du web: softbank, intel....etc.
    peut être un opérateur telecom a la limite comme Verizon.


    Mais qu'es ce qui empêchera par la suite google de promouvoir un nouveau navigateur web ? et recommencer l’aventure de 2008 ? google webbrowser 1.0 basé sur chromium.
    Avec un panneau sur la page google.com indiquant que ce navigateur et plus rapide et sécurisé.

    en le préinstallant lors du téléchargement de adobe flash player ou java, a non ces trucs la existe plus


    MS la prouvé avec edge, une bonne visibilité et une préinstallation avec des partenaires suffira a faire passer ce nouveau navigateur de 0% à 30-50% en quelque mois.
    Suffit de payer, asus, dell, hp....etc pour le préinstaller sur les pc windows
    payer samsung, xiaomi,...etc pour le préinstallé sur les smartphones androids.
    et le mettre en avant sur le playstore, google.com et gemini.

  17. #17
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    Par défaut Yahoo est disposé à acheter le navigateur Chrome si Google est contraint de le vendre
    Yahoo est disposé à acheter le navigateur Chrome si Google est contraint de le vendre, après que le ministère de la Justice a déclaré que Google monopolisait illégalement le marché et devait vendre Chrome

    La société Internet Yahoo Inc. soutenue par son propriétaire Apollo Global Management Inc. pourrait faire une offre pour le navigateur web Chrome si un tribunal fédéral ordonnait à Google de le céder en guise de réparation pour avoir maintenu un monopole illégal, a déclaré un cadre supérieur de la société.

    Cette offre d'acquisition potentielle de Yahoo fait suite à l'intensification des efforts du ministère américain de la Justice pour réduire la domination de Google dans le domaine de la recherche en ligne. Pour rappel, le ministère de la Justice entend contraindre Google à céder Chrome et à mettre fin aux paiements versés à ses partenaires pour que Google Search soit le moteur de recherche par défaut.

    Brian Provost, directeur général de Yahoo Search, a déclaré jeudi lors du procès de Google à Washington que son entreprise estimait que le navigateur aurait un prix de vente de plusieurs dizaines de milliards de dollars.

    Chrome est « sans doute l'acteur stratégique le plus important du web », a déclaré Brian Provost. « Nous serions en mesure de le poursuivre avec Apollo. »


    Brian Provost a témoigné dans le cadre d'une audience de trois semaines organisée par le ministère de la Justice à l'encontre de Google, une société d'Alphabet, afin de déterminer comment remédier au monopole de l'entreprise dans le domaine de la recherche sur internet. Le juge Amit Mehta a statué l'année dernière que Google monopolisait illégalement le marché et envisage un ensemble de changements proposés par les autorités antitrust.

    Le ministère de la Justice et un groupe d'États américains ont fait valoir que Google devrait être contraint de vendre son populaire navigateur Chrome.

    Yahoo était le premier moteur de recherche au début des années 2000 avant de perdre cette position au profit de Google. La société a changé de mains à plusieurs reprises ; Apollo l'a rachetée en 2021 à Verizon Communications Inc.

    Depuis le rachat par Apollo, Yahoo a cherché à « revitaliser » son moteur de recherche et a commencé à construire son propre navigateur, qui est toujours en cours de développement, a déclaré Brian Provost. L'entreprise a également envisagé d'acheter un navigateur et s'est intéressée à l'achat de Chrome dès que la proposition du ministère de la Justice a été rendue publique, a-t-il ajouté.


    Cependant, Yahoo pourrait faire face à une sérieuse concurrence. OpenAI serait également intéressée par l'achat du navigateur Chrome, a déclaré le responsable de ChatGPT lors du procès du 22 avril.

    « Oui, nous le ferions, comme beaucoup d'autres parties », a déclaré Nick Turley, responsable de ChatGPT chez OpenAI, en réponse à la question de savoir si l'entreprise chercherait à acheter le navigateur de Google.

    Alors que la bataille juridique de Google se poursuit, le géant de la technologie a indiqué que le démantèlement de ses services aurait des répercussions considérables. En réponse à la conclusion de la cour fédérale selon laquelle Google maintient un monopole illégal, l'entreprise affirme que le plan de démantèlement du ministère de la Justice pourrait détruire Chrome et Android, affaiblissant ainsi la compétitivité et la sécurité nationale des États-Unis, en particulier face à des rivaux géopolitiques tels que la Chine.

    Source : Brian Provost, directeur général de Yahoo Search

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Trouvez-vous cette initiative de Yahoo crédible ou pertinente ?

    Voir aussi :

    Le chef de produit de ChatGPT d'OpenAI a déclaré qu'OpenAI achèterait Chrome si Google était contraint de le vendre : "Le navigateur Chrome serait un meilleur produit s'il était profondément intégré à OpenAI"

    Google réagit avec colère à l'annonce de la vente de Chrome : "Cela nuirait aux consommateurs et aux entreprises s'il était contraint de vendre Chrome", un juge a statué que Google était un monopole
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  18. #18
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    Citation Envoyé par Anthony Voir le message
    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Si un jour Chrome était à vendre, des centaines d'entreprises essaieraient de l'acheter.
    Donc on s'en fout un peu de la liste.

    Les gens n'ont qu'à utiliser Firefox ou Opéra.

  19. #19
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    Par défaut Le créateur de Ruby on Rails affirme que le Web se portera beaucoup moins bien si Google se sépare de Chrome
    « N'obligez pas Google à vendre Chrome » : le créateur du framework Ruby on Rails affirme que le Web se portera beaucoup moins bien si Google est contraint de vendre Chrome

    Google pourrait être contraint de vendre Chrome en guise de réparation pour avoir maintenu un monopole illégal sur la recherche en ligne et la publicité numérique. Le juge de l'affaire a déclaré que les pratiques de Google ont causé un « préjudice substantiel » aux éditeurs et aux utilisateurs sur le Web. Mais le créateur du framework Ruby on Rails, David Heinemeier Hansson, affirme qu'obliger Google à vendre Chrome serait une mauvaise idée. Selon lui, les internautes seraient bien moins lotis si cela se produisait, car le Web perdrait du terrain au profit de véritables plateformes monopolistiques, telles que l'App Store d'Apple et le Play Store de Google.

    David Heinemeier Hansson, 45 ans, est un programmeur danois connu dans l'industrie pour ses travaux visant à révolutionner le développement d'application Web. Il est notamment le créateur du framework Web populaire Ruby on Rails. Il est également le directeur technique de la société technologique Basecamp, basée à Chicago. Militant très actif, il critique régulièrement le pouvoir et les pratiques antitrust des Big Tech (notamment Apple, Google, Facebook).

    Mais dans une sortie inattendue, David Hansson a pris la défense de Google dans l'une des affaires qui opposent le géant de la recherche en ligne au département de la Justice (DOJ) des États-Unis. Il a expliqué dans un billet de blogue pourquoi Google ne devrait pas être contraint de vendre Chrome.


    Dans son article, David Hansson exprime son désaccord avec la proposition du département de la Justice des États-Unis visant à forcer Google à se séparer de Chrome dans le cadre d'une action antitrust. Il estime que cette mesure serait contre-productive et ne résoudrait pas les problèmes fondamentaux liés à la domination de Google dans la recherche en ligne. Selon lui, cette mesure aura un effet extrêmement négatif sur l'innovation en matière de navigateurs.

    Les raisons de son opposition à la vente du navigateur Chrome

    • Chrome n'est pas la source du monopole de Google : David Hansson soutient que le véritable problème réside dans les accords exclusifs que Google conclut avec les fabricants d'appareils et les développeurs de navigateurs pour que son moteur de recherche soit défini par défaut. Il considère que ces pratiques, et non la possession de Chrome, sont au cœur du monopole de Google ;
    • Chrome a gagné équitablement : David Hansson estime que Chrome s'est imposé comme navigateur dominant en offrant une meilleure expérience utilisateur, et non par des acquisitions opportunistes ou des pratiques déloyales ;
    • des alternatives existent : David Hansson souligne que des navigateurs alternatifs (comme Firefox, Safari, Brave et Edge) sont disponibles, ce qui démontre l'existence d'une concurrence sur le marché des navigateurs ;
    • la vente de Chrome pourrait affaiblir le Web : David Hansson craint qu'en séparant Chrome de Google, les investissements dans les standards du Web et l'innovation en matière de navigateurs diminuent, ce qui pourrait nuire à l'ensemble de l'écosystème Web ;
    • des solutions plus ciblées seraient préférables : plutôt que de forcer la vente de Chrome, David Hansson préconise des mesures visant directement les pratiques antitrust de Google, telles que l'interdiction des accords d'exclusivité et la promotion d'une concurrence équitable dans le domaine de la recherche en ligne.


    « Le Web se portera beaucoup moins bien si Google est contraint de vendre Chrome, même si c'est pour expier des abus légitimes de monopole sur le marché de la publicité. Ce qui signifie que nous serons tous moins bien lotis, car le Web perdrait du terrain au profit de véritables plateformes monopolistiques, telles que l'App Store d'iOS et le Play Store de Google », a-t-il écrit. D'après lui, certaines entreprises n'attendent que l'effondrement de Google Chrome.

    Plusieurs rivaux sont prêts à s'offrir le navigateur phare de Google

    En août 2024, un juge fédéral a conclu que Google a enfreint les lois antitrust pour créer et maintenir un monopole illégal sur le marché de la recherche en ligne. Cette décision a placé Google sous la menace d'un démantèlement et le géant de Mountain View pourrait être contraint de vendre son navigateur phare, Chrome. Le 17 avril 2025, un autre juge fédéral a déclaré que Google détient un second monopole illégal sur le marché de la publicité en ligne.

    Depuis, de nombreux concurrents de Google dans les activités Internet ont manifesté leur intérêt pour Chrome. Nick Turley, chef de produit d'OpenAI, a déclaré qu'OpenAI achèterait Chrome si Google était obligé de le vendre : « Chrome serait un meilleur produit s'il était profondément intégré à OpenAI ». Perplexity AI a exprimé son intérêt pour l'acquisition de Chrome. Et Yahoo est également disposé à acheter Chrome si Google est contraint de le vendre.

    Pour David Hansson, cependant, séparer Chrome de Google porterait un grave préjudice à l'innovation dans le domaine des navigateurs. David Hansson estime que cette situation profiterait à d'autres géants technologiques tels que Microsoft et Apple, au détriment des utilisateurs. Il explique notamment :

    Citation Envoyé par David Hansson

    Apple ne demanderait pas mieux (malgré le travail admirable de l'équipe Safari pour suivre Chrome) que de voir diminuer la capacité du Web en tant que plateforme d'applications. Comme tous les autres propriétaires d'une plateforme d'application propriétaire. Microsoft a combattu le Web bec et ongles dans les années 90 parce qu'il savait qu'une plateforme d'application libre et ouverte saperait le verrouillage ; et c'est ce qui s'est passé !
    En d'autres termes, selon lui, forcer Google à vendre Chrome pourrait accroître le pouvoir de verrouillage d’Apple et de Microsoft sur les utilisateurs. Apple (iOS/macOS) impose des restrictions sévères sur les navigateurs : sur ses appareils, tous les navigateurs doivent utiliser WebKit, le moteur de Safari, même s'ils s'appellent Chrome ou Firefox. En Europe, en vertu de la loi sur les marchés numériques (DMA), Apple autorise les moteurs de rendus alternatifs.

    Selon David Hansson, si Chrome séparé de Google, il pourrait perdre le financement et l'influence nécessaires pour négocier ou défier ces restrictions. « Si le Web stagne, d'autres plateformes en profiteront. Mais avec l'équipe Chrome, faire avancer le Web de mille et une façons est indispensable », a-t-il déclaré.

    « C’est une erreur classique qui consiste à confondre la vraie richesse avec les richesses apparentes. Les avocats considèrent que Chrome a de la valeur à un moment donné, mais la valeur réside dans la richesse qu'apporte un investissement continu. Un Chrome laissé à l'abandon avec la moitié de l'investissement s'évaporera aussi rapidement que les richesses d'un gagnant à la loterie. Pour perdurer, la richesse doit être entretenue », a écrit David Hansson.

    Conclusion

    Google a subi deux revers judiciaires majeurs aux États-Unis en l'espace de dix mois. En août 2024, le juge fédéral Amit Mehta a conclu que Google a illégalement maintenu son monopole sur le marché de la recherche en ligne. Google a versé des milliards de dollars à Apple, Samsung et Mozilla pour que son moteur de recherche soit défini par défaut sur leurs appareils et navigateurs. Cette stratégie visait à écarter la concurrence et à consolider sa domination.

    Le 17 avril 2025, la juge Leonie Brinkema a conclu que Google détient un monopole illégal dans le secteur de la publicité en ligne. Google a abusé de sa position en liant ses services de serveur publicitaire et de plateforme de vente publicitaire, restreignant ainsi la concurrence et nuisant aux éditeurs et aux consommateurs. Le DOJ envisage de proposer des mesures correctives visant à briser le monopole de Google sur le marché lucratif de la publicité en ligne.

    Ces mesures pourraient comprendre la cession de Google Ad Manager. Dans l'affaire sur la recherche en ligne, le DOJ tente de contraindre Google à vendre son navigateur phare, Chrome, qui constitue un produit clé de la puissance de Google. Bien entendu, Google s'oppose à ces mesures et rejette les décisions dans les deux procès. L'entreprise envisage de faire appel dans les deux cas, et ces affaires pourraient encore durer pendant de nombreuses années.

    Toutefois, David Hansson, critique des Big Tech, demande au DOJ de prendre des mesures pour sévir contre les pratiques antitrust de Google. « Google ne devrait pas s'en tirer en truquant le marché de la publicité en ligne, mais l'obliger à vendre Chrome nuira considérablement au Web », a conclu le programmeur.

    Source : David Heinemeier Hansson, créateur du framework Ruby on Rails

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des mises en garde de David Hansson concernant la vente forcée de Chrome ?
    David Hansson considère que la vente de Chrome nuira considérablement au Web. Qu'en pensez-vous ?

    Voir aussi

    Un juge fédéral déclare que le réseau publicitaire numérique de Google est un monopole illégal et que ses pratiques ont causé « un préjudice substantiel » aux éditeurs et aux utilisateurs sur le Web

    Google prévient que le plan de démantèlement du DOJ pourrait détruire Android et Chrome, et nuire à l'économie américaine, après qu'un juge fédéral américain a déclaré que Google était un monopole illégal

    Yahoo est disposé à acheter le navigateur Chrome si Google est contraint de le vendre, après que le ministère de la Justice a déclaré que Google monopolisait illégalement le marché et devait vendre Chrome

  20. #20
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    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
    Chrome a gagné équitablement : David Hansson estime que Chrome s'est imposé comme navigateur dominant en offrant une meilleure expérience utilisateur, et non par des acquisitions opportunistes ou des pratiques déloyales ;
    Pas vraiment d'accord avec cet argument. Sans nier les qualités de ce navigateur, on rappelle qu'énormément d'installateurs de logiciels sur Windows offraient un bouton (coché par défaut) "Installer Google Chrome". Je n'ai aucun chiffre, mais ça ne m'étonnerait qu'à moitié que beaucoup de gens l'utilisent sans se rendre compte.

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