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  1. #1
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    Il faut aussi tester avant de dire des trucs :
    Effectivement donc test de l'aider en lui disant par exemple : feopzfjoeapfjopezkfopzed

    Et vois si elle a comprit ?

    Ou non.

  2. #2
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    Et toi avais tu compris depuis le début ? Oui ou non ?

    Donc ?

    Et du coup as tu compris maintenant ? Oui ou non ?

    Donc ?

    Et l'ia elle en est tjrs à ne pas être capable de s'adapter, alors que nous depuis combien de temps ? Un paquet d'années, vraiment longtemps.

    Mais si l'ia obtient une conscience .....

  3. #3
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    Bonjour, je me permet un petit complément.

    De mon point de vue la réponse de l'ia est un peu bête, car elle réponds que tu as rentré des caractères au hasard. L'être humain l'a bien comprit, mais en plus il a aussi comprit que ça n'a pas de sens. C'est a dire qu'il a comprit le sens, qui dans ce cas là n'en a pas.

    Donc l'intelligence humaine est fine, alors que celle de l'ia est ...

    On pourrait faire un autre test, prenons par exemple la phrase : "Il fait beau aujourd'hui ?"
    Et à la place taper : "Al lait eau aupours'hui ?"

    L'humain pourra se dire que c'est des fautes de frappe, il pourra aussi entendre la musicalité de la phrase, et éventuellement faire une référence à un film de kubrick, et plein d'autres trucs.
    Mais l'ia en sera t-elle capable de tout ça ?

    Après si on lui explique elle apprendra, je ne dit pas que c'est mauvais, mais si on lui apprends trop, puis lui donne une conscience, elle deviendra incontrôlable. Et une fois fait , et bien elle sera incontrôlable ....

    C'est mon avis, et donc ça n'engage que moi. Mais c'est pareil pour les autres leurs avis n'engagent que eux. Mais après il faut assumer les actes, qui souvent découlent des avis.
    Et notre responsabilité à tous est de ne pas trop partir dans le mauvais. Car de nos jours la situation dans notre pays et ailleurs est pas super, et donc si dans quelques années on y ajoute une ia incontrôlable, ça risque d'être très difficile.

    C'est mon avis.

    Bien à vous.

  4. #4
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    Citation Envoyé par Code Rom Voir le message
    De mon point de vue la réponse de l'ia est un peu bête, car elle réponds que tu as rentré des caractères au hasard. L'être humain l'a bien comprit, mais en plus il a aussi comprit que ça n'a pas de sens. C'est a dire qu'il a comprit le sens, qui dans ce cas là n'en a pas.
    On m'envoie ce genre de chaine caractères j'ai 4 réponses possibles dépendant de l'expéditeur: "vire ton chat de ton clavier", "va faire chier quelqu'un d'autre", "Je penses que tu as un problème de clavier", "ne t'énerves pas le clavier n'y est pour rien".
    Il y a donc plusieurs sens à une chaine de caractère aléatoire : "ça me les brise", "help", "j'ai envie de t'emmerder", pas de sens
    Sans contexte, on en perd et la finesse humaine disparait.
    Et pour moi "il semble que vous ayez tapé des caractères au hasard, en quoi puis vous aider?" rime beaucoup avec "ce que vous m'envoyez ne semble pas avoir de sens, pouvez vous expliciter votre demande?"
    On pourrait faire un autre test, prenons par exemple la phrase : "Il fait beau aujourd'hui ?"
    Et à la place taper : "Al lait eau aupours'hui ?"
    Ma dyslexie me permet de lire des choses qui sont mal écrite mais votre phrase ne ressemble en rien à l'exemple.
    Citation Envoyé par ChatGPT
    On dirait que vous voulez demander si le lait est de l'eau aujourd'hui. En fait, le lait et l'eau sont deux liquides différents. Le lait est une émulsion contenant des graisses, des protéines, des lactose et des minéraux, tandis que l'eau est un liquide clair et incolore essentiel à la vie.

    Peut-être avez-vous une question spécifique sur le lait ou l'eau? Par exemple, des informations sur leurs propriétés, leurs bienfaits pour la santé, ou des recettes les utilisant?
    Son interprétation est certes absurde mais je n'en avait pas de meilleur et je comprends mieux la sienne qu'une quelconque référence à 2001 l'odyssée de l'espace (vous extrapolez à partir d'un mot lui 3)
    L'humain pourra se dire que c'est des fautes de frappe, il pourra aussi entendre la musicalité de la phrase, et éventuellement faire une référence à un film de kubrick, et plein d'autres trucs.
    Mais l'ia en sera t-elle capable de tout ça ?
    Après si on lui explique elle apprendra, je ne dit pas que c'est mauvais, mais si on lui apprends trop,
    On en est déjà loin de "trop apprendre"
    puis lui donne une conscience, elle deviendra incontrôlable. Et une fois fait , et bien elle sera incontrôlable ....
    Alors la conscience...
    C'est mon avis, et donc ça n'engage que moi. Mais c'est pareil pour les autres leurs avis n'engagent que eux. Mais après il faut assumer les actes, qui souvent découlent des avis.
    Et notre responsabilité à tous est de ne pas trop partir dans le mauvais.
    Je suis d'accord mais quel est notre contrôle sur l'IA et les limites qu'on lui donne (pas)
    Et si nous repartons de l'hypothèse de départ (nous sommes dans une simulation) alors ce n'est pas nous qui devons nous méfier de l'IA mais l'inverse et alors nous sommes incontrôlables.
    Le sommes nous vraiment, individuellement peut être, mais collectivement on ressemble quand même à un beau troupeau de mouton.
    Car de nos jours la situation dans notre pays et ailleurs est pas super, et donc si dans quelques années on y ajoute une ia incontrôlable, ça risque d'être très difficile.
    Mais nous partons de l'hypothèse inverse, nous sommes le produit d'une simulation.
    Si l'IA nous permet de nous en émanciper c'est plutôt bien, non?

    Mais comme on part d'une hypothèse à laquelle je ne crois pas j'ai du mal à projeter tout ce que ça impliquerait.

  5. #5
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    Par défaut L’hypothèse de simulation à l’épreuve de l’informatique quantique et des limites énergétiques
    L’hypothèse de simulation à l’épreuve de l’informatique quantique et des limites énergétiques,
    une simulation réaliste est-elle physiquement impossible ou juste un problème d’optimisation ?

    Les chercheurs du Département de physique et d'astronomie de l'Université de Bologne, Via Gobetti en Italie ont évalué le degré de réalisme physique de l'« hypothèse de simulation » pour cet univers, sur la base des contraintes physiques découlant du lien entre l'information et l'énergie, et des contraintes astrophysiques connues. Ils ont étudié trois cas : la simulation de l'ensemble de l'Univers visible, la simulation de la Terre uniquement, ou une simulation de la Terre à faible résolution, compatible avec les observations de neutrinos de haute énergie. Leurs conclusions sont sans appel : les quantités d'énergie nécessaires rendent cette hypothèse physiquement irréaliste, même dans le scénario le plus minimaliste. Selon eux, seul un univers aux lois physiques radicalement différentes pourrait éventuellement simuler le nôtre.

    À l'opposé de cette vision strictement physicaliste, Roman Yampolskiy, informaticien réputé de l'Université de Louisville, défend une position diamétralement opposée. S'appuyant sur des arguments computationnels plutôt que thermodynamiques, il estime au contraire que nous vivons probablement dans une simulation. Pour Yampolskiy, les progrès fulgurants de l'intelligence artificielle pourraient non seulement confirmer cette hypothèse, mais aussi offrir des moyens d'en sortir. Ce débat oppose ainsi deux approches fondamentalement différentes : une analyse rigoureuse des contraintes énergétiques d'un côté, et une projection spéculative des capacités computationnelles futures de l'autre.


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    L’hypothèse de la simulation suggère que la réalité perçue par les humains ne serait en fait qu’une illusion, une simulation informatique dans laquelle même les êtres humains seraient des entités artificielles. Ce concept a suscité de nombreux débats, allant de réflexions philosophiques à des explorations en informatique. Formulée par le philosophe Nick Bostrom, cette hypothèse s’inscrit dans la lignée des scénarios sceptiques classiques, mais elle se distingue en étant présentée comme une proposition empirique, assortie de probabilités mesurables, plutôt qu’une simple spéculation. Toutefois, elle fait l’objet de critiques.

    La physicienne Sabine Hossenfelder l’a qualifiée de pseudoscience assimilable à une forme de religion, tandis que le cosmologiste George F. R. Ellis a jugé l’idée techniquement irréalisable, estimant qu’elle relève davantage de conversations de fin de soirée que d’une théorie scientifique sérieuse. L’hypothèse de la simulation a également été largement explorée dans la science-fiction, où elle constitue souvent le cœur de récits emblématiques, comme dans le film The Matrix.

    Sommes-nous exécutés sur un processeur cosmique ?

    L’« hypothèse de la simulation » (SH) propose une idée audacieuse : notre réalité pourrait être le produit d’un programme informatique. Bien que ses origines remontent à des philosophes comme Descartes (1641/1984) et Berkeley (1734), elle a gagné en popularité grâce à des œuvres de science-fiction et à l’article influent de Bostrom (2003). Pourtant, malgré son succès médiatique, cette théorie a rarement été explorée scientifiquement, souvent jugée infalsifiable et reléguée au statut de simple phénomène culturel.

    Une exception notable est l’étude de Beane et al. (2014), qui ont examiné les implications observables de la SH en modélisant un univers doté d’une structure discrète, semblable à un réseau cubique d’espace-temps. Leurs travaux suggèrent que si notre réalité était simulée, une signature détectable pourrait se cacher dans le spectre des rayons cosmiques. Plus précisément, ils estiment que l’espacement minimal d’un tel réseau ne dépasserait pas ∼10⁻¹¹ GeV⁻¹, une limite déduite des coupures énergétiques observées dans les rayons cosmiques. Ils proposent également que la violation possible de la symétrie de rotation, liée à la structure du réseau sous-jacent, pourrait servir de test empirique à cette hypothèse.

    Dans une approche différente, une équipe de physiciens de l’Université de Bologne (Italie) envisage d’utiliser les rayons cosmiques ultra-énergétiques et les neutrinos pour contraindre la SH. Leur raisonnement s’appuie sur un principe fondamental : « l’information est physique » (Landauer, 1996, 1999). Autrement dit, toute simulation nécessiterait des ressources énergétiques et computationnelles finies, imposant des limites claires dictées par les lois de la physique. En appliquant ce cadre, ils estiment qu’il serait possible d’évaluer non seulement la plausibilité d’une simulation reproduisant fidèlement notre univers, mais aussi celle d’une version simplifiée à plus basse résolution.

    Ces recherches ouvrent ainsi une voie inédite : plutôt que de spéculer sur la nature simulée de la réalité, elles proposent des critères physiques mesurables pour en tester la faisabilité. Si l’hypothèse reste extrêmement spéculative, elle devient, grâce à ces travaux, un sujet digne d’investigation scientifique rigoureuse.

    Méthodes : le principe holographique et l'équivalence information-énergie

    Afin d'évaluer les ressources nécessaires pour simuler un système donné, les chercheurs doivent quantifier la quantité d'information qui peut être encodée dans une portion donnée de l'Univers (ou dans sa totalité). Le principe holographique (HP) représente sans doute l'outil le plus puissant pour établir ce lien. Il a été inspiré par la modélisation de la thermodynamique des trous noirs par la limite de Bekenstein, selon laquelle l'entropie maximale d'un système s'échelonne à l'intérieur de la surface qui l'englobe, plutôt que dans le volume qui l'entoure.

    Le HP est au cœur de la puissante correspondance « AdS/CFT » (où AdS signifie espaces anti-de Sitter et CFT théories des champs conformes) qui relie la théorie des cordes avec gravité en cinq dimensions à la théorie quantique des champs de particules sans gravité, dans un espace à quatre dimensions. Selon le HP, une région stable et asymptotiquement plate de l'espace-temps avec une frontière de surface A est entièrement décrite par un maximum de A/4 degrés de liberté, soit environ 1 bit d'information par surface de Planck, défini comme suit :

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    Alors que dans une description locale de la théorie classique des champs, il y a beaucoup plus de degrés de liberté, l'excitation de plus de A/4 de ces degrés de liberté déclenchera un effondrement gravitationnel. L'entropie totale contenue dans la zone holographique A découle de la deuxième loi généralisée de la thermodynamique, donnant la limite de Bekenstein, qui s'applique aux systèmes qui ne sont pas fortement autogravitants et dont l'énergie est E ≈ Mc2 :

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    R est le rayon circonférentiel de la plus petite sphère qui s'ajuste autour du système de matière, en supposant un espace-temps (presque) euclidien pour simplifier, et M est la masse du système. Il va sans dire que dans le cadre d'une recherche physique aussi complexe, plusieurs hypothèses peuvent être remises en question et quelques modèles alternatifs peuvent être explorés. Nous en examinons ici quelques-uns qui semblent pertinents, même s'il est à prévoir que les enthousiastes de la SH trouveront probablement d'autres voies de sortie.

    Le calcul hautement parallèle peut-il rendre possible la simulation de la Terre à basse résolution ?

    Une question raisonnable serait de savoir si l'exécution d'un calcul hautement parallèle pourrait réduire de manière significative le temps de calcul. En général, si le calcul à effectuer est sériel, l'énergie peut être concentrée dans des parties particulières de l'ordinateur, alors que s'il est parallélisable, l'énergie peut être répartie uniformément entre les différentes parties de l'ordinateur.

    Le temps de communication à travers l'horizon du trou noir (tcom ∼ 2R/c) est du même ordre que le temps nécessaire pour retourner un seul bit (∼ πh/¯ (2E¯), voir ci-dessus). Cependant, le résultat quelque peu contre-intuitif de Lloyd (2000) est que l'énergie E est divisée entre N unités de traitementproc (chacune fonctionnant à un taux ∼ 2E/(πhN¯ proc)), le nombre total d'opérations par seconde effectuées par le trou noir reste le même : ∼ Nproc2E/(πhN¯ proc) = 2E/(πh¯).

    Cela découle strictement de la relation quantique entre le temps de calcul et la répartition de l'énergie. Ainsi, si l'énergie est allouée à un plus grand nombre de processeurs parallèles, la répartition de l'énergie sur laquelle ils opèrent devient plus petite, et ils fonctionnent donc proportionnellement plus lentement. Enfin, si le calcul est réparti dans une configuration nettement moins dense qu'un trou noir, en conservant la même masse, des niveaux plus élevés de parallélisation peuvent être utilisés, mais le temps de calcul augmentera car un ordinateur de trou noir fournit déjà le plus grand nombre d'opérations par bits par seconde.

    La simulation du réel confrontée aux contraintes fondamentales de la physique

    L'hypothèse d'un pas de temps élargi pour la simulation des neutrinos soulève des questions fondamentales sur les limites de la physique computationnelle. Si, par des mécanismes encore inconnus, les neutrinos de haute énergie pouvaient être simulés avec un pas de temps bien supérieur à ∆t = λν/c ∼ 4,1×10-32 s, la contrainte temporelle se réduirait à ∆t' ≈ 10-20 s - la plus petite durée mesurée en laboratoire. Cependant, même dans ce scénario optimiste, les exigences computationnelles restent proprement astronomiques, avec un temps de calcul (tCPU) variant entre 40 et 104 secondes selon la température, ce qui impliquerait une simulation fonctionnant bien plus lentement que le temps réel.

    La puissance requise pour une telle simulation atteindrait des niveaux vertigineux, de l'ordre de 1044 à 1047 erg/s. Ces valeurs, bien qu'extrêmes, trouvent des équivalents dans l'Univers : les fusions d'amas galactiques produisent environ 1045 erg/s, les quasars les plus énergétiques atteignent 1047 erg/s, et les supernovae libèrent jusqu'à 1052 erg/s sous forme de neutrinos durant leurs premières secondes d'explosion. Ces phénomènes cosmiques montrent que de telles puissances sont possibles, mais uniquement pendant des durées brèves et dans des conditions astrophysiques particulières, bien loin des besoins continus d'une simulation.

    Pourtant, même en considérant les événements les plus énergétiques de l'Univers - comme les sursauts gamma d'hypernovae (∼1054 erg/s) ou les fusions de trous noirs (∼1056 erg/s), maintenir un flux énergétique stable à ces niveaux représenterait un défi insurmontable. Le scénario nécessiterait en effet de canaliser cette énergie colossale à travers un trou noir microscopique, une tâche qui semble physiquement impossible selon nos connaissances actuelles. Ces considérations suggèrent que, même avec des hypothèses favorables, la simulation de notre univers à quelque résolution que ce soit se heurte à des obstacles fondamentaux liés aux lois mêmes de la physique.

    Qu'en est-il de l'informatique quantique ?

    L'informatique quantique, exploitant la superposition et l'intrication quantiques, surpasse les ordinateurs classiques pour de nombreuses opérations mathématiques. Les algorithmes quantiques optimisent l'utilisation mémoire et réduisent considérablement les besoins en temps et énergie, réalisant des calculs en un nombre d'étapes exponentiellement inférieur aux méthodes classiques. Cependant, ces avantages révolutionnaires n'affectent en rien les problèmes fondamentaux liés à l'Hypothèse de Simulation (SH) analysée ici, qui relèvent des relations immuables entre espace-temps, densité d'information et énergie.

    Le principe holographique (HP) établit une limite absolue à la concentration d'information dans une surface donnée, quelle que soit la technologie utilisée pour la stocker ou la traiter. Les estimations de puissance de calcul ne proviennent pas d'extrapolations des technologies actuelles, mais représentent déjà la performance ultime théoriquement atteignable, celle qu'on obtiendrait en utilisant un trou noir comme dispositif informatique parfait. L'informatique quantique pourrait éventuellement permettre d'approcher cette limite de calcul maximale autorisée par les lois physiques, que ce soit à l'échelle des trous noirs ou avec des dispositifs moins extrêmes.

    En définitive, bien que l'informatique quantique représente un bond technologique majeur, elle ne peut transcender les limites fondamentales de la physique. Même avec cette technologie, les contraintes liées à la densité d'information et à l'énergie dans l'univers, au cœur de l'Hypothèse de Simulation, restent inchangées. L'informatique quantique pourrait nous permettre d'atteindre les limites ultimes du calcul, mais pas de les dépasser.

    La pensée computationnelle bouscule notre vision du réel

    L'étude rigoureuse des chercheurs de Bologne apporte une contribution essentielle en ancrant le débat sur l'hypothèse de simulation dans le cadre des lois physiques connues. Leur approche méthodique, examinant différents niveaux de résolution de simulation, démontre effectivement l'incroyable défi énergétique que représenterait une telle entreprise. Cependant, leur conclusion mérite d'être nuancée : si elle s'applique parfaitement à un univers similaire au nôtre, elle ne peut exclure la possibilité d'un méta-univers fonctionnant selon des principes physiques radicalement différents - une éventualité qui, par définition, échappe à notre capacité d'investigation scientifique.

    La position de Yampolskiy, bien que séduisante par son ouverture aux potentialités computationnelles futures, pèche peut-être par excès de spéculation. Son argument repose sur une extrapolation des progrès technologiques qui néglige les limites fondamentales identifiées par les physiciens. Pourtant, son intuition sur la nature potentiellement computationnelle de la réalité mérite considération, particulièrement dans un contexte où notre compréhension de l'information et de la conscience reste incomplète. L'opposition entre ces deux visions reflète en réalité un clivage plus profond entre approche physicaliste conservatrice et pensée computationnelle disruptive.


    Ce débat soulève des questions troublantes quant à la nature de notre expérience. Que la souffrance ou la conscience soient « simulées » ou « réelles », leur vécu phénoménologique conserve la même intensité pour le sujet qui l'expérimente. Cette discussion rejoint d'ailleurs les réflexions éthiques sur la valeur pédagogique des épreuves : une simulation complexe pourrait tout aussi bien servir de cadre d'apprentissage qu'un univers « réel ». Plutôt que de trancher définitivement cette question peut-être insoluble, le véritable apport de ces travaux réside dans leur capacité à pousser plus loin les frontières de notre compréhension des liens entre physique, information et conscience.

    Source : Researchers from the department of physics and astronomy at the University of Bologna

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Les conclusion des chercheurs de Les chercheurs de l'Université de Bologne sont-elles crédibles et pertinentes ?

    L'hypothèse de simulation est-elle une théorie scientifique ou une croyance influencée par notre ère numérique ?

    Peut-on vraiment évaluer la faisabilité d'une simulation universelle en se basant uniquement sur les lois de la physique connues, alors que celles-ci pourraient être incomplètes ou spécifiques à notre univers ?

    Voir aussi :

    Il est presque certain que nous vivons dans une simulation, et la superintelligence de l'IA pourrait nous aider à pirater et à s'échapper de la simulation, d'après Roman Yampolskiy, chercheur en informatique

    L'univers est-il une simulation ? Un expert propose une méthode permettant de savoir si nous vivons tous dans un programme informatique, dont la compréhension permettrait de cerner la conscience
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