Discussion :

[Anomaly]

Emploi informatique 2022 : les langages les plus demandés et les mieux payés
Java, Python et JavaScript sont les plus populaires, mais Scala, Ruby, Kotlin et TypeScript sont les mieux rémunérés

La pandémie a changé les méthodes de travail, en particulier dans l'informatique, qui était probablement bien plus « télétravaillable » que d'autres types de métiers. Maintenant que cette pandémie est, espérons-le, derrière nous, comment a évolué le marché de la technologie de l'information ? De plus, cette année marque le début d'une période de forte inflation en raison de la guerre, donc on est aussi en droit de se demander si les salaires ont suivi l'augmentation des prix ou pas.

C'est ce que je vous propose de découvrir grâce à cette étude basée sur les 30 000 offres d'emploi postées en 2022 sur le portail Emploi de Developpez.com, spécialisé dans les offres d'emploi destinées aux développeurs et professionnels de l'informatique. Cette étude fait suite à six autres études réalisées les années précédentes.

Méthodologie : nous avons pris l'ensemble des offres d'emploi postées sur le Portail Emploi et comptabilisé les annonces demandant chaque technologie. Dans le cas où une annonce demande plusieurs technologies (cas extrêmement courant), elle est donc décomptée pour chaque technologie étudiée, ce qui permet donc de dégager la demande globale pour chaque technologie, du moment qu'elle fait partie d'au moins une des compétences requises pour un poste. Notez également que la manière de déterminer les offres en fonction des technologies a évolué ce qui peut expliquer des petites différences sur les chiffres des années passées.

Voici pour commencer la popularité des différents langages dans les offres d'emploi postées en 2022 sur Developpez.com :

Ainsi que l'évolution de la popularité des différents langages de 2013 à 2022 des langages les plus populaires :

Java est toujours le leader incontesté des langages. Si en 2014, sa place a failli être remise en question, les choses se sont arrangées et l'écart a plutôt tendance à se creuser. L'essor des technologies plus récentes n'a jamais réussi à éroder sa popularité.

Comme nous l'avions prédit dans notre précédente étude, Python a réussi à ravir à JavaScript la deuxième place du podium. Sa montée est irrésistible depuis 2013, où il se traînait à une honnête mais lointaine septième place, mais il était déjà cinquième en 2015, quatrième en 2017 et troisième en 2021. Python a été porté par son engouement dans le monde de l'enseignement à la place du Pascal qui était historiquement utilisé dans cet usage, mais aussi par son aspect langage à tout faire qui lui a permis une place solide dans le monde de l'entreprise.

JavaScript a commencé en 2013 à la troisième place, et s'il avait réussi à monter à la deuxième marche en 2015, il doit retrouver sa place initiale en 2023. La popularité de JavaScript, bien qu'en baisse, s'explique aisément par son aspect « passage obligé » pour le côté client du développement Web, mais les systèmes comme Node.js ont permis l'utilisation de ce langage côté serveur également, laissant miroiter un possible langage unique pour ce genre d'applications. Il est possible que les problèmes de NPM comme celui-ci ou celui-là soient à l'origine de cette baisse de forme. Cela n'empêche que JavaScript est et restera un langage majeur.

PHP est un langage qu'on adore ou qu'on déteste, et parfois les deux à la fois. Bien que traînant une image, injustifiée aujourd'hui, de langage amateur, il s'agit d'un langage Web solide que tout développeur Web se doit de connaître. Certes, ses beaux jours avec sa deuxième place en 2013 sont terminés, mais malgré une baisse presque continue depuis 2014, le langage s'offre tout de même une excellente quatrième place, quoi que puisse en dire ses détracteurs.

Ensuite, on trouve les « 3 C », respectivement le C, le langage de Dennis Ritchie et Ken Thompson à la cinquième place, le C#, le langage managé de Microsoft à la sixième et enfin le C++, inventé par Bjarne Stroustrup à la septième. Le C, créé initialement pour développer Unix et toujours privilégié pour la programmation système et embarqué jouit d'une popularité relativement constante, malgré une baisse de forme l'année du grand confinement. Le C++, langage autrefois favori de la conception d'applications, mais souvent desservi par sa grande complexité, bénéficie aussi d'une popularité très stable au fur et à mesure des années.

En revanche, C# connaît davantage de variations. Il partait d'une solide quatrième place en 2013, et a connu des petits hauts et bas les années suivantes, mais il est clair que d'autres langages sont plus en forme que lui. Néanmoins, sa place en tant que langage de premier choix pour la plate-forme .NET lui conforte malgré tout un avenir radieux.

Enfin, TypeScript, autre langage de Microsoft destiné à remplacer et compléter le JavaScript, est un langage récent, inconnu durant les premières années de ce classement, et s'offre une très honnête huitième depuis 2021, c'est une belle performance pour un langage parti de rien et sans support natif contrairement à JavaScript.

Dans un deuxième graphique, pour une meilleure lisibilité, voici des langages moins populaires et leur évolution :

Ce graphique, qui réunit donc les langages dont l'utilisation dans les offres d'emploi de 2022 est comprise entre 0,5 % et 2,5 %, pourrait faire vaguement penser à l'électrocardiogramme d'un cœur très malade. Les variations sont nombreuses, mais tous ces langages restent globalement dans la même tranche, et aucun de ceux-là n'est en baisse significative.

Ceci dit, quelques langages sortent quand même du lot. La bonne forme de Perl, neuvième du classement, étonne. Mais le plus intéressant reste tout de même Kotlin. À l'instar de TypeScript, il s'agit d'un nouveau langage, développé par JetBrains, basé sur une plate-forme existante, Java, bien que le langage puisse aussi cibler JavaScript et même vers le natif via LLVM. Ce langage récent en progression continue a connu un grand boom à partir de 2019, date où Google le prend en charge officiellement pour Android à côté de Java, et est même devenu le langage favori pour ce type de développement en 2021.

Ruby est un langage qui était plus populaire dans le passé, grâce en particulier au framework Rails. Passé de 2 % jusqu'en 2017 à 0,5 % en 2018, il semble passé de mode bien que progressivement il se refasse une santé, comme quoi l'effet de mode ne fait pas tout.

Enfin, dans ce dernier graphique, voici les langages « de niche » et leur évolution :

Ce classement inclut tous les langages dont la popularité dans les offres d'emploi en 2022 est inférieure à 0,5 %. Contrairement à la catégorie précédente, presque tous ces langages étaient nettement plus en forme les années précédentes, et cela ressemble donc plus à un cimetière de langages de programmation qu'autre chose.

Certains langages sont carrément en chute libre, comme VB.NET (au profit de C#), Objective C (au profit de Swift) et Cobol (au profit d'à peu près tout le reste), pour des raisons évidentes. Évitons également d'enfoncer un nouveau clou dans le cerceuil de Flash, tué par son propre créateur.

Il y a aussi dans cette catégorie des nouveaux langages qui n'ont pas connu la chance de TypeScript et Kotlin, et qui ont encore du mal à décoller, comme Dart et Rust. Rust en particulier surprend. Ce langage destiné à remplacer le C, et absolument pas rouillé contrairement à ce que pourrait laisser penser son nom, a de bonnes chances de connaître un brillant avenir. Il a même été intégré officiellement comme langage de développement pour le noyau Linux, mais pour l'instant les offres d'emploi en 2022 ne lui rendent pas justice. Nous espérons qu'en 2023, justice sera rendue à cet excellent langage.

Tout cela est bien intéressant, mais combien cela rapporte ?

Hé oui, savoir que telle ou telle technologie est beaucoup demandée est une chose, mais les salaires proposés suivent-ils la demande ? On dit souvent que « ce qui est rare est cher », est-ce que cela se vérifie aujourd'hui ?

Méthodologie : pour le calcul des salaires, nous avons pris la moyenne de la fourchette des salaires des offres d'emploi postées sur le Portail Emploi ; les valeurs clairement trop éloignées de la moyenne sont ignorées dans le calcul. Il s'agit donc bien de propositions de salaires, et non pas de salaires réels actuellement versés à des personnes, dont l'expérience et l'ancienneté peuvent être très diverses. Si le nombre d'offres dans une technologie donnée est trop faible, cette dernière ne sera pas présentée au niveau de la comparaison des salaires pour éviter d'avoir une moyenne faussée. Les salaires dans cette étude sont exprimés en euros bruts mensuels.

Paris est considérée comme l'une des villes les plus chères du monde, et en conséquence les salaires ne sont pas du même ordre qu'en province. Mais d'un autre côté, beaucoup de grosses entreprises technologies ont leur siège dans la capitale française. En raison de ces deux facteurs, l'étude des salaires distingue Paris du reste de la province, vu que la demande en technologie et les salaires proposés sont très différents.

Pour commencer, voici les salaires moyens par technologie en région parisienne.

« Très bien payés » ~ 4 500 euros	« Bien payés » ~ 4 000 euros	« Assez bien payés » ~ 3 750 euros	« Correctement payés » ~ 3 500 euros	« Mal payés » ~ 3 000 euros
VB.NET, Ruby, Scala	VBA, TypeScript, Abap, Kotlin, C, Cobol	R, PHP, JavaScript, Python	C++, C#, Go, Java, Dart	D, Rust, Perl

VB.NET, créé pour succéder à Visual Basic, probablement en tant que langage de transition, n'a jamais su vraiment décoller, étant dans l'ombre de son grand-frère le C#. Mais l'année 2022 lui donne son heure de gloire avec les offres de rémunération les plus élevées sur la région parisienne. On remarquera d'ailleurs qu'en province le nombre d'offres VB.NET est trop faible pour pouvoir en tirer une valeur exploitable. Mais en restant dans le Basic, VBA se défend très bien en région parisienne, avec une quatrième place ; en revanche en province le salaire proposé ne vous permettra pas de vous offrir le restaurant trois étoiles.

Dans les autres langages très bien payés en région parisienne, on y trouve Ruby, Scala, TypeScript, Abap, Kotlin, le C et le Cobol. C'est un bon mix entre technologies émergentes, technologies de niches et technologies obsolètes dont la maîtrise vaut de l'or.

A contrario, Java paye vraiment peu, malgré la pléthore d'offres disponibles. Mais pour Dart, D et de manière très surprenante, Rust, c'est encore pire. Notre lanterne rouge parisienne est cependant Perl, qui vous fera manger tous les jours des nouilles sans beurre.

Et en province ?

« Très bien payés » ~ 3 750 euros	« Bien payés » ~ 3 500 euros	« Assez bien payés » ~ 3 250 euros	« Correctement payés » ~ 3 000 euros	« Mal payés » ~ 2 750 euros
R, Scala, Ruby	Go, Kotlin, TypeScript, C++, Python	D, Swift, C, VB.NET, JavaScript, C#, Java	VBA, PHP, Windev, Perl	Abap, Pascal

En province, c'est R, le langage de statistiques, qui s'offre le haut du podium en salaire, suivi d'un cheveu par Scala et Ruby. Ces deux dernières technologies étant aussi extrêmement bien payées en région parisienne, ce sont clairement les filons du moment, au sens propre. Ensuite vient Go, et surtout Kotlin et TypeScript. Ces deux derniers sont aussi bien payés en région parisienne, pas autant que Scala et Ruby, certes, mais ces langages sont probablement aussi plus accessibles, et donc de très bon choix d'un point de financiers.

Ensuite, C++ et Python sont un peu au-dessus de la mêlée, suivi par la grande majorité des technologies. En retrait cependant, le VBA, clairement mieux évalué en région parisienne, PHP, Perl aussi, qui est clairement le langage des pauvres de cette année, même si la lanterne rouge provinciale se retrouve être le très bon mais définitivement plus à la mode, Pascal.

Conclusion

Si c'est populaire, ça paye pas cher ! Java est le langage le plus populaire, suivi par Python et JavaScript. Vous trouverez toujours du travail dans ces langages, mais ne vous attendez pas à des salaires de PDG. C'est dans l'ordre des choses.

Un langage en Or ! Scala et Ruby sont peu demandés, mais si vous dénichez une offre dans ces langages, c'est l'actuel bon filon pour vous assurer un salaire digne d'un ministre de l'informatique.

Le neuf c'est bien. Parfois. Kotlin et TypeScript sont des exemples réussis, d'un point de vue d'offre d'emploi et de salaire, de langages jeunes qui réussissent. Rust, Go, Dart sont au contraire des exemples où ça ne fonctionne pas, ou pas encore. À surveiller cependant, Rust pourrait briller l'année prochaine ! Enfin, Cobol est probablement l'une des technologies les plus obsolètes actuellement, mais la compétence, quand elle est demandée, est bien monnayée !

Retrouvez la précédente étude (2021) sur les langages

[Pyramidev]

À surveiller cependant, Rust pourrait briller l'année prochaine !

Retrouvez la précédente étude (2021) sur les langages

En région parisienne, Rust est classé comme « Mal payé » (~ 3 000 euros) dans l'étude de 2022 alors qu'il était classé comme « Très bien payé » (~ 5 000 euros) dans l'étude de 2021. Comme il n'y a quasiment pas de boulot en Rust (surtout en France), c'est dur d'évaluer un salaire moyen à peu près stable.

[sevyc64]

Je suis toujours aussi surpris du mauvais classement de VB.net (tout comme de Windev d'ailleurs) eu égard au nombre de logiciels développés avec ce langage.

Concernant les offres, les stats sont un peu faussées par le fait qu'il n'est pas rare que les annonces pour vb.Net soient maquillées en annonces pour C# ou simplement pour .Net.
Sur tous les contacts que j'ai pu avoir ces derniers mois, j'estime à peu près à 70-80% des cas ou, soit on me posait clairement la question si je connaissais aussi vb, soit on se montrait très intéressé lorsque je l'évoquais de moi-même.

Ensuite VB/C#, quand on connait l'un, on connait l'autre pour peu que l'on veille se donner la peine de s’intéresser à l'autre. Plus de 80% du code, à l'orthographe près, est strictement identique.

[binarygirl]

Le VB.net c'est vraiment une surprise pour moi aussi. Mais vu que que c'est classé comme un langage de "niche" à côté de Cobol et ABAP et que c'est un peu passé de mode, les compétences sont peut-être moins nombreuses sur le marché, du coup les rares entreprises qui en ont besoin ont peut-être du mal à trouver des développeurs. Typiquement dans le cas où il faut reprendre rapidement une application legacy dont le maintainer est parti.
L'année passée j'avais été contactée par une boîte pour reprendre un outil interne développé en VB6 et ils étaient un peu dans l'urgence et prêts à payer. Mais ça ne m'intéressait plus trop de retourner dans le passé

Je crois effectivement que quand c'est une annonce pour du .net, ça sous-entend de connaître C# + VB.net, et plus d'une fois je suis effectivement tombée dans des environnements où il y avait un mix des deux.

Le classement de Windev ne m'étonne pas, car hors de France c'est totalement inconnu et la part de marché est de zéro. Et même en France c'est un produit assez marginal.

[Mingolito]

Ca ne fait pas rêver les jeunes de faire du basic, tu imagines en soirée dev, tu balances "moi je fais du Basic", tu passes pour un ringard, voir un bolosse ou un looser.
En soirée il faut dire par exemple que tu fais du Kotlin, Rust ou encore de l'IA voir de la blockchain pour être dans la hype, un truc a la mode quoi.

Donc du coup pour avoir quelqu'un sur VB il faut faire de la surenchère salaire, normal.

[sevyc64]

pour reprendre un outil interne développé en VB6 et ils étaient un peu dans l'urgence

Attention à ne pas confondre VB.net et VB6, ceux sont 2 langages différents.
Et effectivement on commence à voir quelques annonces VB6 car les développeurs qui sachent/acceptent de développer en vb6 commencent à manquer.
Mais niveau salaire, rien ne change, tout au moins dans le coin où je suis.

Le classement de Windev ne m'étonne pas, car hors de France c'est totalement inconnu et la part de marché est de zéro. Et même en France c'est un produit assez marginal.

C'est effectivement inconnu, je pense, hors de France, mais en France ce n'est pas si marginal que ça.

Ca ne fait pas rêver les jeunes de faire du basic, tu imagines en soirée dev, tu balances "moi je fais du Basic", tu passes pour un ringard, voir un bolosse ou un looser.

personnellement en soirée, j'évite de parler programmation (et boulot en général), chacun son truc, mais je n'aurais aucune honte à dire que je fais du VB.Net, tout autant que du C# au quotidien.

Faut arrêter de diaboliser le VB du simple fait qu'il contienne "Basic" dans son nom. VB.Net et C# c'est quasi identique à l'orthographe. C'est comme écrire exactement le même roman, au mot près, en Français ou en espagnol.

[Fleur en plastique]

Faut arrêter de diaboliser le VB du simple fait qu'il contienne "Basic" dans son nom. VB.Net et C# c'est quasi identique à l'orthographe.

Je ne souhaite pas nécessairement en rajouter une louche mais...

... comment peut-on se considérer comme professionnel quand on utilise un langage appelé Basic, et pour information B = Beginner, donc Débutant ?

Tout développeur professionnel qui a un tant soit peu d'amour propre ne s'abaisserait pas à utiliser professionnellement un langage de bidouilleur débutant.

Comme l'indique son nom, ça convient pour bidouiller. Un peu comme vos tableaux Excel que vous essayez de bidouiller, vous utilisez VBA, un langage de bidouille pour bidouiller votre feuille de calcul.

C# est un langage professionnel qui s'inspire à la fois du C, conçu pour créer des systèmes d'exploitation, et du Java, qui tourne sur des grands systèmes et fait tourner un grand nombre de systèmes embarqués. Basic ? C'est ce qui faisait tourner vos jeux sur votre MO5. Laissez-moi rire.

[foetus]

Tout développeur professionnel qui a un tant soit peu d'amour propre ne s'abaisserait pas à utiliser professionnellement un langage de bidouilleur débutant.

Je pense que tu te trompes : il faut dissocier les langages/ EDI/ RAD/ … (VB, VB.Net, WinDev, Delphi, …) et comment on les utilise en entreprise.

Parce que justement ce sont des langages "simples à prendre en main" et/ ou "rapides pour développer", [il y a 10 - 20 ans,] les entreprises ont monté des équipes techniques avec des juniors/ reconvertis/ "Jean-Pierre de la compta"/ … à pas cher
Et maintenant, les entreprises se retrouvent avec des logiciels "difficiles" à maintenir et/ ou se "prennent les ESNs dans la tronche" (il faut payer cher 1 prestataire/ expert/ … sur des technologies récentes)

[sevyc64]

...

C'est marrant comme toujours les mêmes personnes recyclent toujours les mêmes trolls

[d_d_v]

A mon avis, il n'y a aucune corrélation directe entre le langage et le salaire. C'est juste que statistiquement, tel langage est plutôt utilisé dans tel secteur, qui a tendance à mieux payer. En plus, c'est rare de travailler avec un seul langage dans un projet donné.

[electroremy]

Bonjour,

Surpris comme tout le monde du classement de VB.NET et VBA en région parisienne

Après, le nom est trompeur... VB.NET est un langage aussi performant que le C#, car très similaire, et plus difficile que le Basic originel (en mode texte, sur les premiers micro-ordinateurs familiaux)

D'ailleurs "convertir" un projet VB6 en VB.NET n'est pas une mince affaire.
Même s'ils se ressemblent, les différences sont tellement importantes qu'il faut tout refaire.
Néanmoins, VB.NET est une porte d'entrée un peu moins brutale vers "un vrai langage" pour quelqu'un qui s'est formé sous VB6.

Il y a même eu de gros logiciels développés en VB5 et VB6, même si ces langages souffraient d'une moindre performance que d'autres.

Pour le salaire ça dépend avant tout de l'offre et de la demande.

VBA a été massivement utilisé par pas mal d'entreprises qui ont créé leur logiciel maison avec Excel. Elles sont coincées et on besoin de quelqu'un pour faire la maintenance ou le portage.
Comme VBA ressemble au VB5 et au VB6, et que VB5 et VB6 restaient abordables financièrement et utilisables sans formation informatique très poussée, ils ont été aussi massivement utilisées par des entreprises qui ont développées leurs propres outils.

Même si le VB5 et le VB6 étaient "faciles", ça n'a pas empêché quelques programmeurs de réaliser avec de gros projets de qualité.
En s'y prenant bien, avec si besoin le recours à des DLL, on pouvait avoir du code rapide en VB5.

VBA, VB5 et VB6 n'ont pas que des inconvénients.

Premier avantage : Microsoft a fait en sorte que les exécutables soient pris en charge longtemps.
Un de mes programmes créés en VB5 (originalement sortit sous Windows 95) tourne encore très bien sous Windows 10 et 11.
Presque 20 ans d'écart !
Beaucoup de logiciels que j'utilisais sous Windows 95 n'ont plus fonctionnés avec les versions suivantes.
Certains n'étaient carrément pas compatibles avec Windows XP, d'autre n'ont pas passé le cap avec Windows 7.

C'est un aspect qui n'est pas anodin, car beaucoup de métiers n'évoluent pas aussi vite que l'informatique.
Dans l'industrie on voit des machines qui ont 30 ans voire plus être toujours utilisées.
Certaines sont associées à des logiciels totalement obsolètes d'un point de vue informatique, mais parfaitement adaptées à l'activité métier actuelle.

Dans ce cas de figure, ce serait du gâchis de refaire entièrement le logiciel et/ou la machine.

Et dans ce cas de figure, il vaut mieux avoir un outil maison fait en VB5, dont on possède le code source, que de se retrouver avec un vieux logiciel propriétaire dont l'éditeur à mis la clef sous la porte. Surtout lorsque le logiciel propriétaire fonctionne avec une de ces maudites clef de protection sur port parallèle, avec des formats de fichier propriétaires. En cas de panne, on perd toutes ses données !!!

Bref si on a beaucoup critiqué VBA, VB5 et VB6, comme étant des "sous-langages", ils ont pu se révéler très utiles.

Ils ont toute leur place dans le panthéon de l'informatique.

A bientôt

[weed]

Pas surpris pour Java, cela fait un petit moment que Java trust la première place, du coup, c'est le language de prélidection pour trouver du boulot.

Joli pour python. Comme on dit que le python est un language à boite à outil, je serai curieux de connaitre le type d'usage.

Par contre, pour le Cobol, j'aurais pensé qu'il trusterai la première place, avec sa synthaxe peu agréable, j'imagine qu'il y a pas de candidat, mais toujours pas de banque qu'il l'utilise

[sevyc64]

Un de mes programmes créés en VB5 (originalement sortit sous Windows 95) tourne encore très bien sous Windows 10 et 11.
Presque 20 ans d'écart !

Je pense que tu t'en ais perdu quelques unes en route. Si ma mémoire ne me trahie pas, VB5 c'est 1997, VB6 c'est mi-1998, avec le dernier ServicePack, VB6SP6 datant de 2004 (Juin il me semble)!

Et même si beaucoup refusent de le croire, il ya énormément de logiciels écrits en VB6 qui fonctionnent encore. C'est d'ailleurs l'objet de mon futur poste dans quelques mois, maintenir un pack de logiciels écrits en VB6 et les migrer progressivement vers .net Core 7 (et 8, j'espere car le 7 n'est pas LTS). La roadmap s'échelonne sur une 10ène d'années.

Par contre, pour le Cobol, j'aurais pensé qu'il trusterai la première place, avec sa synthaxe peu agréable, j'imagine qu'il y a pas de candidat, mais toujours pas de banque qu'il l'utilise

Cobol est très demandé. Il n'y a quasiment plus de développeur, la plupart sont déjà à la retraite et plus de 80% de ceux qui restent y seront dans les 3 à 5 ans qui viennent.
Mais plus que des développeurs, c'est surtout des enseignants qui sont recherchés pour pouvoir former de jeunes développeurs.

[Pyramidev]

...

Pour Python, dans les offres d'emploi, je vois surtout du développement web backend. Django a beaucoup de succès, tandis que Flask est petit à petit remplacé par FastAPI.

Quand un projet inclut de l'apprentissage statistique, c'est souvent Python qui est utilisé, parce que c'est le langage commun des développeurs et des data scientists. Mais j'ai vu plus d'offres d'emploi en Python sans apprentissage statistique qu'avec.

[electroremy]

Je pense que tu t'en ais perdu quelques unes en route. Si ma mémoire ne me trahie pas, VB5 c'est 1997, VB6 c'est mi-1998, avec le dernier ServicePack, VB6SP6 datant de 2004 (Juin il me semble)!

Et même si beaucoup refusent de le croire, il ya énormément de logiciels écrits en VB6 qui fonctionnent encore. C'est d'ailleurs l'objet de mon futur poste dans quelques mois, maintenir un pack de logiciels écrits en VB6 et les migrer progressivement vers .net Core 7 (et 8, j'espere car le 7 n'est pas LTS). La roadmap s'échelonne sur une 10ène d'années.

J'ai commencé l'informatique sur Amiga 1200 en 1993

C'est en 1997 que j'ai eu mon premier PC sous Windows 95 (mais avec un "vrai" MS-DOS 6.22 installé avant), et à ce moment là, encore au lycée, je programmais sur PC en QBasic sous DOS et en VB3 (conçu pour Windows 3.11). Un an après j'ai eu VB5.

En effet, son successeur VB6 a été maintenu assez longtemps.

D'ailleurs même VB5 a eu plusieurs services packs, la version que j'ai c'est le SP3 avec en plus les outils MZ Tools 3.0

Oui il y a beaucoup de logiciels "de niche" créé en VB5 ou VB6 par des gens qui ont pour métier principal une discipline autre que l'informatique, bien qu'ayant une formation incluant de l'informatique (ingénieurs généralistes, ...)

La migration vers .NET est plus ou moins ardue selon ce que le logiciel fait.

Mon plus gros projet VB5 est un logiciel de dessin de circuits imprimés, il y a une grosse partie graphique qui fonctionne très différemment de VB.NET

Cobol est très demandé. Il n'y a quasiment plus de développeur, la plupart sont déjà à la retraite et plus de 80% de ceux qui restent y seront dans les 3 à 5 ans qui viennent.
Mais plus que des développeurs, c'est surtout des enseignants qui sont recherchés pour pouvoir former de jeunes développeurs.

On rencontre ce type de difficulté dans beaucoup de domaines.

Par exemple dans le nucléaire. Les centrales françaises ont été majoritairement construites dans les années 70 ; pour la maintenance il faut respecter la conception d'origine, et on ne trouve plus de techniciens maitrisant la technologie de l'époque (électronique analogique, électrotechnique et informatique industrielle de cette époque là)

Dans le domaine ferroviaire, Alstom doit encore fabriquer des moteurs électriques de train, de tramway, de métro datant de plusieurs décennies mais toujours en service. Ils ont conservé les machines et l'outillage, ce sont de vraies pièces de musées, mais il a fallu former du personnel avant que ceux qui maitrisaient ces machines partent en retraite.

Autre exemple : la conquête spatiale. L'homme a marché sur la Lune avec la technologie des années 1960.
Pour y retourner, on va dépenser des fortunes... (certes avec un niveau de sécurité probablement meilleur)

Quand on parle de réindustrialiser la France, on doit faire face à des savoirs faire perdus.

Il y a beaucoup de choses qui ont été délocalisées pour lesquelles on n'a plus de travailleurs ni d'enseignants compétents.

On oublie que les savoir faire peuvent se perdre.

On cherche encore comment les pyramides ont été construites

Plus proche de nous, le chantier médiéval de Guedelon, au début méprisé par les historiens et archéologues, a été très riche d'enseignements, il a montré que l'archéologie expérimentale était très utile.
http://electroremy.free.fr/05082015Guedelon/

[smarties]

Joli pour python. Comme on dit que le python est un language à boite à outil, je serai curieux de connaitre le type d'usage.

Dans certains labo de recherche Matlab est progressivement abandonné pour du Python.
Où je suis, c'est utilisé pour de l'IA et des micro-services (avec FastAPI)

[electroremy]

Dans certains labo de recherche Matlab est progressivement abandonné pour du Python.
Où je suis, c'est utilisé pour de l'IA et des micro-services (avec FastAPI)

Au niveau performance, Python est aussi bon que MATLAB ?
On trouve autant de bibliothèques ?

J'aurais pensé que ce serait plutôt SCILAB qui aurait la peau de MATLAB

Après l'avantage de Python c'est qu'il existe des interpréteurs et compilateurs pour de nombreuses plateformes y compris embarquées, on peut donc facilement passer d'un calcul de labo à une application concrète.

[i5evangelist]

et moi qui fait (entre autre) du RPG sur IBMi, je pue le mouton

[electroremy]

On peut parler, pour les plateformes et les langages, d'un "effet réseau", comme pour les réseaux sociaux et les moteurs de recherche

La popularité d'un OS ou d'un langage l'avantage au point que cela favorise naturellement l'émergence de quasi monopoles.

Autre exemple : les calculatrices.
Dans les années 1990, élève au lycée puis étudiant, il fallait avoir une calculatrice graphique.
Le marché était divisé entre CASIO et Texas Instrument.

J'avais une CASIO, et on était que deux dans la classe. Tous les autres avaient la TI89 et certains la TI92.

La calculatrice n'était pas mauvaise en soit, elles avaient la même performance, et la CASIO avait même un écran 4 couleurs alors que les TI étaient monochrome.
Mais je ne pouvais échanger mes programmes avec personne, c'était un gros handicap.

Après l'Amiga c'était la deuxième fois que je misais sur le mauvais cheval.

Lorsque j'ai eu mon premier PC sous W95, ça a été la fin de l'isolement, j'ai pu enfin partager fichiers et petits logiciels avec les autres.

Plus tard je m'étais à nouveau fait avoir avec la tablette Archos

Du coup j'ai gardé une certaine méfiance face aux nouveautés et aux alternatives.

Histoire de ne pas me retrouver à nouveau embarqué dans une impasse :
- J'ai attendu longtemps avant de me lancer dans Arduino, il y a 4 ans, lorsque cette plateforme était déjà très populaire, et en prenant les cartes originales.
- A la même époque, j'ai aussi prix un Raspberry Pi 3 pour en faire un lecteur multimédia MP3 / Bluetooth, le système était mature, avec un large choix de distributions spécialement modifiées pour cet usage que j'ai pu tester, comparer et adapter à mon projet
- De même pour l'impression 3D. Je me suis lancé que fin 2017, en achetant une Prusa Original, marque qui avait fait ses preuves, avec une grande communauté d'utilisateurs

Avant qu'Arduino écrase tout sur son passage dans le domaine de l'embarqué, dans les magazines d'électronique il y avait tous les six mois un super projet de carte polyvalente avec un microcontrôleur (8051, Atmel 89cX051, Motorola 68HC11, 68HC12...) ça coutait très cher, compliquer à fabriqué, et à par les quelques projets présentés dans la revue on ne pouvait pas faire grand-chose d'autre.

[smarties]

il serait intéressant d'avoir ces chiffres pour du full remote