Mes traductions : Pourquoi les signatures numériques ne sont pas des signatures
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Souvent, je ne me contente pas d'un seul moteur de recherche.
Maintenant, il y a aussi duckduckgo.com, ixquick.eu, startpage.com et d'autres encore.
A ma connaissance :
- Startpage fournit les résultats de Google sans le tracking de Google et donc sans le biais de "ta sphère d'intérêt"
- Ixquick est un méta moteur
Avec Qwant (lié au début avec Bing de M.S.), ce sont mes moteurs de recherche préférés, outre bien évidemment wikipedia et le portail lexical <www.cnrtl.fr.>
Les revenus générés par la publicité sur les moteurs de recherche étaient d'environ 45 $ par utilisateur pour Google pour le premier trimestre de 2014, selon <http://www.digitalstrategyconsulting...ok_twitter.php>
Pour autant, les autres moteurs sont-ils blancs ? Quel est leur modèle économique ? De quoi vivent Qwant, Duckduckgo et les autres ? Il faut quand même des capitaux et des revenus pour développer, maintenir et opérer un moteur de recherche. Ce n'est plus dans un garage qu'on fait cela.
Ben, il ne faut pas se leurrer. Ils vivent aussi de nos données, mais ils n'ont pas l'indélicatesse (je l'espère, enfin, c'est ce qu'il disent) de nous profiler à notre insu de notre plein gré pour nous servir des pub soit-disant ciblées pour mieux servir notre expérience de navigation. Donc, ils vivent sans doute d'info pseudo-anonymisées. Comment ? Avec quelle qualité d'anonymisation ? On ne sait pas.
/hors sujet/
Avis aux marketeux, je n'ai pas besoin de 250 pub pour un rasoir électrique, je l'ai déjà acheté la semaine dernière dans mon magasin briques&mortar. Vous êtes, vous régies publicitaires, des emmerdeurs.
Heureusement, il y a les bloqueurs de pub (et de requêtes vers vos serveurs) et le blocage des cookies tiers.
Et je ne veux pas non plus avoir à gérer ce que je veux bien transmettre ou pas comme info personnelles. Les infos perso : mon souhait, c'est ZERO communication.
Vous voulez des infos perso ? D'abord, il faut me le demander et m'expliquer précisément à quoi et à qui cela va servir et à quelles fins. Ensuite si j'accepte (consentement éclairé selon notre réglementation européenne), alors payez-moi une part des 45$ que Google gagne par trimestre et par utilisateur et peut-être que j'accepterai de réutiliser Google et de subir vos pub débiles et peut-être que une fois sur 100 mille je cliquerai par curiosité, et si c'est intéressant, j'irai peut-être essayer le produit chez mon commerçant local, parce que je ne veux pas me retrouver dans un désert sans commerces locaux. Voilà, c'est donnant donnant : tu gagnes du pognon avec mes données alors, je veux une part du marché. En plus, tes bénéf ne sont pas ou quasiment pas imposés alors que tu gagnes du fric avec mes données ? Mais c'est inacceptable. La loi l'autorise ? et bien la loi est mal faite. On va la changer. A bon entendeur FB, Google et autres, salut.
Il est inacceptable qu'une multinationale devienne plus puissante qu'un état.
Oui, j'avoue, j'ai déjà acheté sur Amazon. Mais je n'en suis pas fier. Le libraire pas loin de chez moi vient de fermer boutique. De même que le dernier photographe de mon quartier. Mon dernier boucher artisanal va bientôt prendre sa pension. Il n'y a déjà plus de poissonnier dans la ville depuis longtemps. Ils ont étés tués par les grandes surfaces et les surgelés. Et maintenant les grandes surfaces re-proposent du poisson en rayon frais.
Où veut-on nous conduire ?
Demain, je pourrais ne plus jamais sortir de chez moi :
- Le taf : télétravail et léléconférence
- La bouffe : Uber-eat et autres services de livraison à domic.ile de pizza et autres malbouffes.
- Les vêtements : est-il besoin de faire une liste d'e-boutiques ?
- Les services financiers : e-banking..
- Biens de consommation courant : livraisons à domicile
- Culture : télévision (par ip évidemment)
- Exercice physique : engins connectés (tapis de marche, vélo d'appart., ...) & e-coaching.
- Relations sociales : réseaux sociaux of course et téléconférence skype ou autres.
- Historique Internet (même si pas connecté à un réseau social).
- Contacts email, chat, etc.
- Relations intimes : webcam & ou fréquentation de sites porno...
- Urgences : et bien faites le 112 (avec votre téléphone ip ou votre smartphone)(*)
Voilà une liste de 12 thèmes par lesquelles on peut être tracé.
(*) Pour le 112, si vous êtes pistés, ça ne sort pas de chez eux. Ils doivent pouvoir localiser des victimes, c'est le but, et ces données ne sortent pas de chez eux. Hors les cas d'abus et de fausses alertes, qui font l'objet de plaintes. Mais bon l'opérateur téléphonique pourrait pister... Le GPDR protège contre celà. Donc tout n'est pas à jeter dans le GPDR, loin de là.
Vous pouvez ajouter le contenu de vos courriels à vos sources de pistage.
- assureur
- banquier
- médecin
- hôpital
- comptable
- contrôleur fiscal
- maitresse
- ...
Et donc j'espère que vous avez plusieurs comptes de courriel, dont un safe et au moins un autre qui sert de poubelle.
Quel est le modèle économique du compte "safe" ? Offre-t-il des garanties suffisantes ?
Pensez-vous que cela puisse réellement être anonymisé, même en l'absence de nom, prénom, date de naissance, nom du chien ou du chat et j'en passe ?
/hors sujet fin/
Mes traductions : Pourquoi les signatures numériques ne sont pas des signatures
Et tu oublie les tout-ménages qui sont mis dans les boîtes aux lettres par des personnes payé par l'entreprise qui s'en foutent de ces messages vu que ce n'est pas la poste ou d'autres organisation du même type que la poste qui doivent suivre ces consignes
(après peut-être que c'est un cas typiquement suisse seulement)
Sinon le plus gros problème que j'ai avec les pubs sur internet c'est pas les pubs en soit c'est quand tu choisis de mettre un bloqueur de pub et que du fait que tu fait ça ils t'empêchent de consulter l'article (en plus quand c'est une grande boîte), ça donne moins envie d'enlever le bloqueur de pub.
Et je parle même pas de la m**** qu'il y a quand on consulte sur un mobile.
La forme des pyramides prouve que l'Homme a toujours tendance a en faire de moins en moins.
Venez discuter sur le Chat de Développez !
Pi tu peux même tester Qwant Lite, on se croirait retourné au bon vieux temps d'Altavista dans Netscape, si si !
Il a à vivre sa vie comme ça et il est mûr sur ce mur se creusant la tête : peut–être qu'il peut être sûr, etc.
Oui, je milite pour l'orthographe et le respect du trait d'union à l'impératif.
Après avoir posté, relisez-vous ! Et en cas d'erreur ou d'oubli, il existe un bouton « Modifier », à utiliser sans modération
On a des lois pour protéger les remboursements aux faiseurs d’argent. On n’en a pas pour empêcher un être humain de mourir de misère.
Mes 2 cts,
--
jp
Pour rebondir sur " l'interférence " avec le code... en littérature on appel pas ça la censure ? x) les images sont retirés ou remplacés par des copies modifié (le sang rouge devient noir, les cigares des cures-dents, etc ), les jurons sont retiré ou remplacé par des équivalents édulcorés... présenter un bloqueur de pub comme " inadmissible " me fait doucement rigoler, puisqu'il répond à la même problématique : évincer un contenu (ou comportement) inapproprié.une violation de la protection par l'article 5 de la liberté de la presse parce que le blocage des publicités porte atteinte à l'intégrité des médias en ligne et détruit spécifiquement leur financement, a déclaré Claas-Hendrik Soehring, avocat principal du groupe Axel Springer.
... le quotidien allemand Faz rappelle que si les pages Internet sont protégées dans leur représentation globale du droit d'auteur, alors une interférence possible avec un bloqueur de publicité dans le code de programmation est inadmissible.
... atteinte à l'intégrité des médias en ligne... puisque ABP ne bloque que les pub ne respectant pas des critères énoncés publiquement, et qu'il est (j'imagine) le bloqueur le plus utilisé de la planète, ce n'est en réalité pas l'intégrité du média qui est menacé, mais ça liberté (d'abus) d'édition.
... et détruit spécifiquement leur financement
On en parle de la monétisation... ? ok. On ignore notre droit à l'intimité en se permettant des actes qui sont formellement contraire aux lois lorsqu'en dehors d'un support numérique, sans ton consentement, pour un service payant (bien souvent), et le tout est monétisé sur notre dos sans la moindre rémunération. Ya pas comme un problème ?
C'est ce point économique que j'aimerais voir plus souvent étayé sur internet ou d'autre supports, un point bien trop souvent écarté des site d' "actualités ". je m'explique :
Si on met de coté les pop up, image clignotante, et autres immondices... le problème s'est pas le contenu (la pub), c'est la récolte d'information associé !
Une analogie : quand vous passez devant un panneau publicitaire, vous voyer l'information de la pub, et vous vous arrêtez ou passer votre chemin, c'est sans conséquence. Certain panneaux "intelligent" test ont été développés et déployés sur Paris écoutant, et regardant les passants (scan des connectivités des appareils passant à "proximité", et autres fourberie). à la découverte de cette pratique, il (je ne sais pas quel organisme) a fait retiré ces panneaux, qui violaient la loi sur > l'espace publique, et l'intimité.
Cette vision n'est toujours pas adopté dans l'espace numérique, où visionner une pub renseigne à l'annonceur nombre d'informations (plus ou moins personnelles) sans notre consentement.
Ces informations, même impersonnelles, lorsqu'elles sont recoupés, permettent de tirer un profil très trèèès personnel, avec une facilité déconcertante (l'IP, l'OS, le navigateur, sa version, les plugin présents, le site consulté...)
Qu'en pensez-vous ?
Je rejoins Doksuri, la pub dans la rue est gratuite à nos yeux (bien que les infrastructures qui le permettent sont payé par le contribuable non ?), pour la télé, le cinéma, internet... c'est un service que l'on paie et parasité par de la pub, pour venir grossir les bénéfices des prestataires.
Est-il temps pour les médias en ligne d'explorer d'autres formes de financement ? Lesquels ?
d'autres formes, pas forcément... mais d'autres mise en oeuvre, certainement oui.
ex: se faire payer pour afficher de la pub, l'hébergé en local sur son serveur, sans faire remonter une quelconque info sur ceux qui la visionne (à part le b-a-ba des tourniquets d'entrée > nombre de personne et horodatage).
Pensez à utiliser les pouces d’appréciation, pour participer à la visibilité de l'apport d'un propos, ou l'intérêt que vous y prêtez... qu'il soit positif ou négatif.
Personne n'est contre la pub en ligne. Ce contre quoi on est, c'est les méthodes dignes du Far West des annonceurs sans scrupules qui s'imaginent qu'il faut faire chier l'internaute pour le convaincre d'acheter leur daube.
Que les annonceurs et éditeurs se responsabilisent, respectent l'internaute, et plus personne n'aura besoin d'AdBlock.
Pas de pubs pleine page,
pas de pubs popup,
pas de pubs en superposition,
pas de pubs avec le son activé par défaut,
pas de pubs qui retardent le chargement de la page,
pas de pubs de plus de 6 secondes avant les vidéos
C'est pourtant simple!
Perso je n'utilise pas de bloqueurs de publicité.
Tu devrais au moins essayer, tu verras, ça change la vie.
...en plus c'est moralement validé.
Pensez à utiliser les pouces d’appréciation, pour participer à la visibilité de l'apport d'un propos, ou l'intérêt que vous y prêtez... qu'il soit positif ou négatif.
Si, il n'y a pas que des problèmes flagrant comme la navigation qui est extrêmement perturbée. La pub en elle-même peut très bien se limiter au bouche à oreille.
Qu'entendez-vous par "moralement validé" ? C'est comme le fait d'être végétarien ou de donner des sous aux SDF, il y en a qui "valident" et d'autres sont contre.
Je ne trouve pas que tout le monde trouve ça moral. Au contraire, je trouve que ceux qui refusent le blocage des pubs sont ceux qui valident ce modèle économique (youtube etc) et sont donc les gentils, les normaux tandis que ceux qui bloquent les pubs sont sommés d'arrêter de voler le contenu aux créateurs de contenu (créateurs qui deviennent des diffuseurs de publicité en créant du contenu nul).
"If you can't teach it then you don't know it."
C'est même, et de loin la meilleure PUB au monde très loin devant toutes les autres. Par exemple, dans le domaine du cinéma, c'est précisément le "bouche à oreille" qui a fait passer des films sans publicité loin devant des films à très gros budgets publicitaires en terme d'entrées et donc de recettes.
Bref, comme je le dis toujours, seuls les mauvais produits ont besoin de publicité. Les meilleurs produits n'en n'ont pas besoin. En plus, ils sont moins chers du fait de l'absence de publicité qui est un des postes de dépenses les plus importants pour les fabricants de M...e invendables sans PUB. Ma chaîne de télé préférée est ARTE avec des documentaires excellents et pas de publicité pour hacher les films en 3 ou 4 morceaux.
Le seul avantage de la publicité à la télé est que ça permet de :
- Sortir le chien
- Aller mettre la poubelle sur le trottoir
- Aller pisser un coup (ou plus)
- Etc... Sans PUB, il faut attendre la fin du programme .
Pierre GIRARD
Si encore il n'y avait que la pub sur internet, mais je ne sais pas pour vous, mais moi la pub, il y a longtemps que je suis arrivé à saturation.
Je n'écoute plus la radio le matin, car je ne supporte plus les spots publicitaires tous les 10 minutes.
La télé, je ne la regarde qu'occasionnellement si uniquement un programme m'intéresse, car j'en ai ma claque de me coltiner tous les 20 minutes 50 pubs sans compter les mini-coupures de soit disant « sponsors » (csa je te hais !), la télé est de moins en moins « regardable » à cause de tous ces matraquages publicitaires, c'est de pire en pire, si encore il y avait des programmes de qualité, mais Non ! Ce n'est que de la putain de rediffusion ! Je me demande de combien d'heures de pubs ont été rentabilisées toutes ces séries rediffusées, y'en a, ça fait des décennies que ça passe quasiment en boucle ! Ça sert à quoi la TNT au final si ce n'est qu'à engraisser les chaines principales ? Faut bien payer tous ces gusses qui se permettent de surcroît venir nous faire la morale et nous exposer leur bien-pensance à la face dans leurs émissions de merdes ! J'en aurais tellement à dire sur la téloche que je pourrais en faire un roman tellement j'exècre de plus en plus ce média.
S'il n'y avait pas de stop-pubs sur ma boîte aux lettres, je devrais jeter plus de 2kg de prospectus par mois, 2kg pour un foyer ! Combien de tonnes par mois pour la France ?
Bonjour la pollution surtout due à l'encre utilisée pour fabriquer ces merdes !
De toute façon, je ne me fais pas d'illusions, stop-pubs ou pas, lessalariésesclaves faisant cette distribution doivent jeter ce qui leur reste quelque part, car ils sont payés aux nombres d'excréments insérés dans les boîtes à factures !
Et je ne parle pas de tous les panneaux publicitaires, on ne peut faire un pas en ville sans se les prendre en pleine tronche.
Et tous les autres supports de pubs mineurs !
Alors non, sur internet je désactive toutes les pubs, même sur les sites que j'apprécie, car ils utilisent des fournisseurs de pubs utilisant des traqueurs, et ça, c'est totalement hors de questions !
Éloignez vos enfants de tous ces médias, protégez-les comme vous pouvez de tout ce matraquage de pubs !
Ouais, je suis excédé (et parfois pire que ça...), mais entre nous, y'a quand même de quoi l'être avec de modèle de société nous poussant à consommer des trucs dont on pas besoin !
Dire que ces milliards pourraient être dépensés pour le bien-être des humains au lieu de trucs leurs nuisant, c'est triste.
Ce message est sponsorisé par bistouille,
Le temps ronge l'amour comme l'acide.
... à quand la bonne vielle rémunération de l'occupation d'une zone publicitaire sans flicage associé ? =/
Un peu plus de la moitié du trafic internet est occupé par des bots... des explorateurs pour cartographier le web, des trackeurs pour revendre des données, et des dizaines d'autres servants des but divers et variés. Et je parle même pas des traitements de serveurs en serveurs... vous le voyez venir le "gaspillage" énergétique ? =,='
Pensez à utiliser les pouces d’appréciation, pour participer à la visibilité de l'apport d'un propos, ou l'intérêt que vous y prêtez... qu'il soit positif ou négatif.
Le blocage de publicité ne constitue pas une violation du droit d'auteur, estime un tribunal.
Adblock Plus remporte une nouvelle victoire contre l'éditeur qui l'accusait de « modifier le code de programmation des sites Web »
Afin de financer leurs opérations, des millions de sites Web comptent sur la publicité pour générer des revenus. Pour certains lecteurs, cependant, la publicité excessive ou intrusive est quelque chose à combattre, souvent grâce à l'utilisation d'outils de blocage des publicités. Développé par la société allemande Eyeo GmbH et disponible sur Firefox, Chrome, Safari, Android et iOS, l'un des outils les plus populaires est AdBlock Plus. Il est capable de réduire considérablement le volume de publicités vues par ses utilisateurs, mais cela ne convenait pas à la grande enseigne de l'édition Axel Springer.
Axel Springer a perdu son procès pour violation du droit d'auteur contre Eyeo GmbH, la société derrière Adblock Plus. La maison d'édition allemande, propriétaire des marques Bild et Die Welt, entre autres, a affirmé que les bloqueurs de publicité interfèrent avec la présentation des sites Web dans les navigateurs, violant ainsi le droit d'auteur. Le tribunal de district de Hambourg a rejeté l'affaire, une victoire pour Eyeo.
« Cette action en justice la plus récente marque également la seizième fois qu'Eyeo a prévalu contre des poursuites ciblées et a défendu avec succès les droits légaux des internautes, des développeurs de code, des éditeurs et des autres participants à un écosystème Internet équitable et durable pour le plaisir de tous », a indiqué la société.
L'éditeur allemand Eyeo GmbH, qui est à l’origine de l'extension populaire de navigateur Adblock Plus, a remporté une série de victoires dans le combat sans merci auquel il se livre avec les entreprises de médias qui l'ont poursuivi sur le territoire Allemand.
Comme son nom le suggère, Adblock Plus vient filtrer les annonces diffusées par les régies qui ne figurent pas sur la liste blanche d’entreprises diffusant des annonces jugées « acceptables ».
Cependant, l’éditeur a été plusieurs fois au centre de la controverse. Par exemple, les grands annonceurs lui ont reproché le fait d’exiger d’eux qu’ils payent pour figurer sur la liste blanche, à un taux standard de 30 %. D’ailleurs, le fait même de payer ne les plaçait pas automatiquement sur la liste blanche puisqu’ils devaient également produire des annonces qui répondaient favorablement aux critères standard d’acceptabilité. L’éditeur s’est défendu en affirmant qu’il fallait bien couvrir les frais connexes et que 90 % des sites qui figurent sur la liste le sont gratuitement.
En septembre 2016, l’éditeur a décidé d’aller un peu plus loin dans son programme de publicité acceptable en se dotant d’une plateforme d’ad-exchange, permettant de mettre en relation des éditeurs qui souhaitent vendre leurs espaces publicitaires disponibles au meilleur prix et les annonceurs qui cherchent à acheter au plus bas prix. La plateforme baptisée « Acceptable Ads Platform » avait donc pour ambition de permettre de déployer largement les annonces acceptables. Une initiative qui n’était pas du goût de certains utilisateurs d’Adblock Plus.
En réponse au billet annonçant le lancement de la phase bêta de ce programme, certains utilisateurs ont dit avoir définitivement désinstallé l'outil pour se tourner vers d'autres bloqueurs de contenu. Un utilisateur mécontent a même comparé la décision d'Ablock Plus au fait de « vendre des préservatifs pour des grossesses acceptables ». « Vous devriez changer de nom », s’est insurgé un autre.
Néanmoins, toutes ces controverses n’ont pas empêché que le produit phare de l’éditeur continue de croître en popularité, au détriment d’un nombre toujours grandissant d’éditeurs et de radiodiffuseurs dont les revenus reposent essentiellement sur la publicité. Ce qui a donc eu pour effet de multiplier les procès à l’endroit d’Adblock Plus au cours des dernières années par des entités comme Axel Springer, Die Zeit, Handelsblatt, RTL Interactive, ProSiebenSat.1 et Süddeutsche Zeitung.
Axel Springer, qui possède Bild et Die Welt, entre autres, a affirmé qu'AdBlock Plus et ses utilisateurs interféraient avec son modèle commercial. En réponse, ils ont intenté une action en justice pour y mettre fin. Cependant, après plusieurs passages devant les tribunaux régionaux et finalement devant la Cour suprême allemande, en avril 2018, Adblock Plus et Eyeo ont remporté la victoire, la justice ayant tranché qu'ils n'ont pas enfreint le droit de la concurrence.
Axel Springer affirme que le blocage des publicités est une violation du droit d'auteur
Après sa défaite lors de l'action précédente, Axel Springer a déposé en 2019 une nouvelle action en justice pour de nouveaux motifs. Cette fois-ci, l'éditeur a affirmé qu'AdBlock Plus « modifiait le code de programmation des sites Web, accédant ainsi directement à l'offre juridiquement protégée des éditeurs ». En d'autres termes, AdBlock Plus enfreint la loi sur le droit d'auteur.
Eyeo a immédiatement rejeté les allégations comme étant « presque absurdes », notant que son outil côté navigateur ne tente pas de modifier quoi que ce soit sur les serveurs de Springer. Néanmoins, Springer a poursuivi son action en justice, affirmant qu'en interférant avec la livraison du site Web aux internautes, cela constituait une violation du droit d'auteur et méritait une injonction.
Springer compare le blocage des publicités à la tricherie sur les jeux vidéo
Dans sa plainte, Axel Springer a cité une décision de justice de 2012 qui a conclu que le logiciel de la console Playstation Portable de Sony qui modifiait le code en mémoire pour faciliter la triche enfreignait le droit d'auteur. Dans cette affaire, le tribunal a estimé que la modification temporaire du logiciel constituait une révision du logiciel, ce qui nécessite l'autorisation des titulaires de droits.
Dans ce cas, il n'y avait aucune allégation selon laquelle AdBlock Plus avait modifié ou manipulé des œuvres protégées par le droit d'auteur. Au lieu de cela, Springer a affirmé que le logiciel interfère avec la façon dont le contenu protégé par le droit d'auteur est affiché dans un navigateur. Selon un jugement rendu par le tribunal régional de Hambourg, cela ne suffit pas en soi pour déterminer la violation du droit d'auteur par AdBlock Plus ou ses utilisateurs.
Le tribunal rejette l'affaire
Dans une décision rendue vendredi, la Cour estime qu'Axel Springer n'a pas droit à une injonction en vertu de l'article 91, paragraphe 1, de l'UrhG, car il n'y a pas eu de duplication ou de remaniement non autorisés de programmes informatiques protégés par le droit d'auteur, tels que définis dans la loi sur le droit d'auteur.
« Les défendeurs n'ont pas porté atteinte aux droits du demandeur sur les programmes de création des pages Web. Les défendeurs ne sont pas - avec l'utilisateur respectif - complices d'une violation du droit d'auteur », lit-on dans la décision.
Selon la Cour, les fichiers HTML et autres éléments sont chargés dans la mémoire principale de l'utilisateur lors de l'accès aux pages Web contrôlées par Axel Springer, mais cela a lieu avec le consentement de l'éditeur. Les utilisateurs qui accèdent à ces pages et utilisent également AdBlock Plus ont également le droit de stocker ces fichiers puisque lorsque les fichiers sont transférés, il existe un accord implicite pour que l'utilisateur puisse le faire.
De plus, alors qu'AdBlock Plus modifie la structure de présentation des sites Web dans un navigateur, l'outil ne modifie aucun code, uniquement la manière dont ce code circule.
En définitive, la Cour a estimé que les procédés mis en œuvre par AdBlock Plus suite à la sauvegarde locale du site Internet ne constituaient pas une « refonte » au sens du droit d'auteur. Seule une modification de la substance du programme peut être considérée comme contrefaisante.
La Cour note qu'une décision contraire représenterait une « atteinte disproportionnée » à la liberté des utilisateurs de faire divers choix, notamment de ne pas charger d'images pour économiser de la bande passante, de désactiver Javascript ou de bloquer les fenêtres contextuelles ou les éléments de suivi. Cela présenterait également les outils de traduction et les aides pour les personnes malvoyantes comme une violation du droit d'auteur.
Eyeo salue la victoire, Springer prêt à faire appel
Dans un communiqué, Eyeo affirme avoir défendu à plusieurs reprises les droits des internautes, développeurs et éditeurs de logiciels et se réjouit que cette décision représente une victoire pour un Internet libre et sécurisé :
« Cette action en justice pour droit d'auteur déposée à Hambourg en 2021 était une nouvelle contestation d'une affaire de la Cour fédérale de 2018, également intentée contre Eyeo par Axel Springer, qui avait précédemment été tranchée en faveur d'Eyeo.
« Bien que les protections du droit d'auteur HTML du site Web recherchées par le demandeur semblent innocentes à première vue, les ramifications techniques sont onéreuses et dangereuses. En pratique, la plupart des fonctionnalités des navigateurs modernes dont l'écosystème Internet bénéficie aujourd'hui seraient devenues instantanément illégales, et les sanctions relatives au droit d'auteur seraient devenues exécutoires : toutes les technologies de confidentialité et anti-pistage ; toutes les fonctionnalités de traduction de langage d'un site ; tous les utilitaires d'accessibilité pour les lecteurs aveugles et handicapés ; tous les bloqueurs de publicité ; et toutes les modifications CSS de toute nature. Le fardeau aurait incombé aux développeurs de code et aux utilisateurs ordinaires de demander l'autorisation explicite à un éditeur de site Web d'accorder une exception pour exécuter les fonctionnalités de leur navigateur - avant de visiter chaque site Web.
« À juste titre, le tribunal de Hambourg a rejeté l'argument du droit d'auteur des plaignants et a de nouveau tranché en faveur d'Eyeo. »
Précédent juridique (pourquoi c'est important) :
« La résolution de cette affaire de droit d'auteur constituait un précédent juridique important pour définir une fois pour toutes qui "possède" le code Internet et les droits dont dispose la communauté Internet pour continuer à développer de nouvelles fonctionnalités et extensions de navigateur qui améliorent l'expérience utilisateur.
« Dans le pire des cas, si la revendication de droit d'auteur avait été déclarée légale et exécutoire, tout utilisateur d'ordinateur ordinaire qui utilise (même sans le savoir) des extensions de navigateur ou des fonctionnalités qui modifient le code HTML serait automatiquement considéré comme enfreignant la loi sur le droit d'auteur et soumis à une lettre de cessation et d'abstention. Plus dangereux encore, tout développeur qui écrit du code pour une fonctionnalité de navigateur incriminée pourrait être tenu de payer des dommages-intérêts - rétroactifs aux 3 dernières années - pour toute perte de revenus réclamée par un propriétaire de site Web.
« La décision finale du tribunal de Hambourg de 2021, défendue avec succès par Eyeo, établit qu'il existe une limite au droit d'auteur après laquelle l'auteur du site Web ne peut plus faire valoir aucun droit de rétention. Cette frontière limite existe entre le niveau de fourniture de code et le niveau d'exécution de code ».
Till Faida, PDG d'Eyeo, a déclaré : « Le tribunal régional de Hambourg crée ici un précédent important : aucune entreprise n'a le droit d'interdire aux utilisateurs de définir leurs propres paramètres de navigateur. La décision donne également à de nombreuses entreprises la sécurité juridique dont elles ont besoin pour continuer à développer des applications qui améliorent la vie des utilisateurs ».
Alors que l'affaire est désormais classée sans suite, Axel Springer a déjà annoncé son intention de faire appel de la décision. Cela aura lieu devant le tribunal régional supérieur hanséatique qui a précédemment statué sur l'affaire de tricherie Playstation Portable.
Sources : décision de justice, Section 91 (1) UrhG, Eyeo
Et vous ?
Quelle analyse faites-vous de cette décision ?
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Vous servez-vous de la liste blanche proposée par le navigateur ou en constituez-vous une vous-même ?
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ça fait, "M. Le Juge on m'accuse d'avoir coupé le son de ma télévision pendant la publicité et d'être allé aux toilettes pendant cette même durée"
Un jour ça va sortir, avec caméra à l'appui ou détection ultra-son des google-home, alexia.... Je plaisante mais ça a été évoqué, dépôt de brevet si ma mémoire est bonne, de mettre en pause les publicités si personne n'était devant son poste.
Autre question que je me pose... Comment l'éditeur de AdBlock Plus fait pour se payer tous ces avocats pour répondre aux attaques juridiques auxquelles ils font face ?
AdBlock est justement critiqué pour avoir une liste blanche payante. Le tarif appliqué pour y être présent est parfaitement arbitraire et dépendant du type de pub, de la taille de la boite etc. etc. En tout cas, c'est ça leur business model. Et, avec tout le respect que j'ai pour leur extension, je pense qu'ils doivent s'en mettre plein les fouilles par rapport aux 2 ou 3 dev necessaires pour ce genre de prestations...
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