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  1. #1
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    Citation Envoyé par totozor Voir le message
    Boeing connaissait le risque, elle a décidé de le prendre.
    Je pense qu'ils devaient avoir confiance dans le MCAS.
    Ça m'étonnerait que des cadres de Boeing se soient dit "plusieurs 737 Max devraient se crasher, mais dans l'ensemble ça ira".
    Cela dit, si les pilotes avaient été formés au 737 Max ils auraient probablement tous pu éviter le crash.

    Citation Envoyé par totozor Voir le message
    La méthode rache (que je ne connaissais pas) semble être
    C'est surtout une blague
    C'est tellement n'importe quoi le projet 737 Max que ça me fait penser à ça.

    Citation Envoyé par totozor Voir le message
    Les USA sont plus dans le "t'es con, t'assumes", si tu fais ce qui est interdit tu assumes le risque. Tu as le droit de faire voler un Boeing non certifié mais tu es seul responsable du risque pris (Boeing ne l'est pas).
    En principe ça ne fonctionne pas comme ça.
    Si la FAA avait fait correctement son job, le Boeing 737 Max n'aurait jamais été autorisé à voler.
    Peut-être que l'ASEA aurait également pu interdire le 737 Max de vol.
    Il existe des organismes qui doivent contrôler chaque modèle d'avion avant de l'autoriser à voler.

    Les gars ont déplacé le centre de gravité de l'avion, apparemment ça a une incidence.
    Pour faire évoluer son 737, l'avionneur américain a installé des moteurs plus puissants donc plus lourds.

    "Ils sont positionnés un peu en avant sur l'appareil par rapport à ceux qui étaient sur l'ancienne génération d'avion", poursuit M. Merluzeau.

    Il a donc fallu modifier légèrement le design de l'avion tout en le protégeant d'un risque plus élevé de décrochage, explique un autre expert aéronautique qui a requis l'anonymat.

    "Afin de contrer cette caractéristique fâcheuse, le MCAS a été développé", ajoute-t-il.

    Source : lien

  2. #2
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    Par défaut Boeing plaide non coupable de fraude dans une affaire pénale concernant les accidents mortels du 737 Max
    Boeing plaide non coupable de fraude dans une affaire pénale concernant les accidents mortels du 737 Max,
    après avoir été accusé d'avoir trompé les régulateurs sur les failles du logiciel MCAS

    Boeing a plaidé non coupable jeudi d'une accusation de complot pour fraude au 737 Max après que des familles se sont opposées à un accord du ministère de la Justice de 2021 pour résoudre l'enquête sur la conception défectueuse de l'avion. Le responsable de la sécurité de Boeing, Mike Delaney, a plaidé non coupable au nom de l'avionneur. Un plaidoyer de non-culpabilité est la norme dans les ententes de poursuite différée.

    La semaine dernière, le juge de district américain Reed O'Connor a ordonné à Boeing de comparaître après avoir statué que les personnes tuées dans les deux accidents du Boeing 737 Max étaient légalement considérées comme des « victimes d'actes criminels ».


    Boeing a plaidé non coupable à une accusation criminelle lors d'une mise en accusation devant un tribunal fédéral du Texas jeudi. La société est accusée de fraude criminelle liée aux accidents de deux de ses avions 737 Max qui ont tué un total de 346 personnes.

    Une douzaine de proches de certains de ceux qui ont été tués dans les accidents ont témoigné avec émotion au cours de l'audience de trois heures sur la façon dont ils ont été affectés par ce qu'ils appellent « le crime d'entreprise le plus meurtrier de l'histoire des États-Unis ».

    Ils ont témoigné après que le responsable de la sécurité aérospatiale de Boeing, Mike Delaney, a plaidé non coupable au nom du constructeur d'avions pour complot en vue de commettre une fraude. La société est accusée d'avoir trompé les régulateurs fédéraux sur la sécurité d'un système de contrôle de vol automatisé critique qui, selon les enquêteurs, a joué un rôle majeur dans les accidents en Indonésie en 2018 et en Éthiopie en 2019.

    Boeing et le ministère de la Justice avaient conclu un accord de poursuites différées pour régler l'accusation il y a deux ans. Selon les termes de l'accord, Boeing a admis avoir fraudé la FAA en dissimulant des problèmes de sécurité avec le 737 Max, mais a blâmé en grande partie deux pilotes techniques qui, selon eux, ont induit les régulateurs en erreur alors qu'ils travaillaient sur la certification de l'avion. Un seul de ces pilotes a été poursuivi et un jury l'a acquitté lors du procès l'année dernière.

    Boeing a également accepté de payer 2,5 milliards de dollars, dont 1,7 milliard de dollars en compensation aux compagnies aériennes qui avaient acheté des avions 737 Max, mais ne pouvaient pas les utiliser étant donné que ce modèle a été immobilisé pendant les 20 mois suivant le crash du deuxième avion. La société a également accepté de verser 500 millions de dollars d'indemnisation aux familles des personnes tuées dans les deux accidents d'avion Max et de payer une amende de 243 millions de dollars.

    Mais de nombreuses familles des victimes de l'accident se sont opposées à l'accord. Les familles ont fait valoir que le gouvernement « avait menti et violé leurs droits par le biais d'un processus secret » et ont demandé au juge de district américain Reed O'Connor d'annuler l'immunité de Boeing contre les poursuites pénales - qui faisait partie de l'accord de 2,5 milliards de dollars - et d'ordonner que l'avionneur soit publiquement poursuivi pour crime.

    En octobre 2022, le juge O'Connor a estimé que « si Boeing n'avait pas commis son crime », les pilotes en Éthiopie et en Indonésie auraient « reçu une formation adéquate pour répondre à l'activation du MCAS qui s'est produite sur les deux avions ». Et de statuer « qu'en somme, sans le complot criminel de Boeing pour frauder la FAA (Federal Aviation Administration), 346 personnes n'auraient pas perdu la vie dans les accidents », considérant désormais que les passagers des accidents mortels du Boeing 737 MAX sont des « victimes d'actes criminels », une désignation qui déterminera les réparations à imposer.

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    Accidents mortels du 737 Max : des ingénieurs mis à l'écart, une pénurie d'expertise

    Le rapport Aviation Whistleblower publié début décembre 2021 par un comité du Sénat américain cite de nombreuses lacunes en matière de surveillance au sein du gouvernement et de l'industrie aéronautique. Le rapport a été produit à la demande du Comité sénatorial du commerce, des sciences et des transports en réponse à deux accidents de Boeing 737 Max en 2018 et 2019 qui ont fait 346 morts. Il est basé sur les témoignages de sept lanceurs d'alerte de l'industrie de Boeing, GE et de la Federal Aviation Administration (FAA).

    Boeing a conçu le 737 Max pour concurrencer l'Airbus A320neo. Afin d'atteindre un rendement énergétique comparable, Boeing a essentiellement installé de nouveaux moteurs sur la cellule existante du 737, ce qui a permis à l'avion de passagers d'éviter de passer par un nouveau processus d'approbation réglementaire.

    Le 737 Max résultant, cependant, avait des caractéristiques de conduite différentes de celles du 737, et Boeing a tenté de compenser en ajoutant une couche logicielle appelée MCAS, le système d'augmentation des caractéristiques de manœuvre.

    Le MCAS ajuste la position de l'avion, en réglant les surfaces de contrôle de l'avion pour maintenir une position définie. Il a été conçu pour le faire sur la base d'une entrée d'un seul capteur d'angle d'attaque, par rapport à trois capteurs dans le modèle Airbus comparable. Et cela s'est avéré désastreux.

    En 2019, un avion 737 Max exploité par Ethiopian Airlines s'est écrasé cinq mois seulement après qu'un autre avion appartenant à l'Indonésie, Lion Air 610 (un 737 Max), a plongé dans la mer. Les enquêteurs ont découvert qu'à ces deux occasions, un capteur défectueux a provoqué un déclenchement erroné du système automatique anti-décrochage, le « Maneuvering Characteristics Augmentation System » (MCAS), forçant l'avion à piquer du nez. Les pilotes de Lion Air et d'Ethiopian Airlines se sont battus pour redresser leurs jets, mais ont été dépassés par le système automatique à chaque fois qu'ils ont essayé.

    En 2019, les pilotes du vol 302 d'Ethiopian Airlines, également un 737 Max, ont tenté de contrer les effets du MCAS, mais n'ont pas pu déplacer physiquement la roue de compensation mécanique en raison de la force aérodynamique de la plongée vers le sol.

    C'est en janvier de cette année-là que Boeing a conclu un règlement de 2,5 milliards de dollars d'amendes et d'indemnisations avec le ministère américain de la Justice, qui comprenait un fonds de 500 millions de dollars pour indemniser les familles des 346 victimes des deux accidents du 737 Max. Le fabricant n'a cependant pas reconnu immédiatement sa culpabilité, ce qui l'aurait empêché de recevoir de futurs contrats gouvernementaux. Au lieu de cela, il a conclu un accord de poursuite différée.

    Mais en novembre 2021, pour faire suite à des rapports qui mettaient en évidence les défaillances dans la conception de l'avion, l'américain a été forcé de l'admettre.

    Un porte-parole de Boeing a déclaré : « Boeing s'engage à faire en sorte que toutes les familles qui ont perdu des êtres chers dans les accidents soient entièrement et équitablement indemnisées pour leur perte. L'accord déposé auprès du tribunal est une étape importante dans ce processus. En acceptant la responsabilité, l'accord de Boeing avec les familles permet aux parties de concentrer leurs efforts sur la détermination de l'indemnisation appropriée pour chaque famille. »

    L'ancien pilote technique en chef de Boeing inculpé pour fraude

    Le ministère de la Justice a inculpé en octobre Mark A. Forkner, un ancien pilote technique en chef du Boeing 737 Max, pour fraude. Le gouvernement soutient que Forkner a fourni à la FAA des informations fausses, inexactes et incomplètes sur le MCAS, ce qui a conduit aux malentendus qui ont contribué aux deux accidents.

    Le 14 octobre 2021, le ministère de la Justice a inculpé l'ancien pilote technique en chef de Boeing pour fraude. Mark A. Forkner est accusé d'avoir trompé le groupe d'évaluation des aéronefs de la Federal Aviation Administration dans le cadre de son évaluation de l'avion 737 Max de Boeing et d'avoir comploté pour frauder les clients de la compagnie aérienne américaine de Boeing afin d'obtenir des dizaines de millions de dollars pour Boeing. Comme allégué dans l'acte d'accusation, Forkner a fourni à l'agence des informations matériellement fausses, inexactes et incomplètes sur une nouvelle partie des commandes de vol du Boeing 737 Max appelée Système d'augmentation des caractéristiques de manœuvre (MCAS).

    « Pour tenter d'économiser de l'argent pour Boeing, Forkner aurait caché des informations critiques aux régulateurs », a déclaré le procureur américain par intérim Chad E. Meacham pour le district nord du Texas. « Son choix impitoyable d'induire la FAA en erreur a entravé la capacité de l'agence à protéger le public volant et a laissé les pilotes dans l'embarras, manquant d'informations sur certaines commandes de vol du 737 Max. Le ministère de la Justice ne tolérera pas la fraude, en particulier dans les secteurs où les enjeux sont si importants ».

    « Forkner aurait caché des informations cruciales sur le Boeing 737 Max et trompé la FAA, montrant un mépris flagrant pour ses responsabilités et la sécurité des clients et des équipages des compagnies aériennes », a déclaré le directeur adjoint Calvin Shivers du FBI. « Le FBI continuera de détenir des individus comme Forker. responsables de leurs actes frauduleux qui portent atteinte à la sécurité publique ».

    Après trois ans, l'accusation pourrait être rejetée et Boeing à l'abri de poursuites

    Après trois ans, si le géant de l'aérospatiale et l'entrepreneur de la défense respectaient les termes de l'accord de poursuite différée, l'accusation pénale contre Boeing serait rejetée et la société serait à l'abri de nouvelles poursuites.

    Mais l'automne dernier, le juge du tribunal de district américain Reed O'Connor a convenu qu'en vertu de la loi sur les droits des victimes d'actes criminels, les droits des proches avaient été violés et qu'ils auraient dû être consultés avant que le DOJ et Boeing ne parviennent à l'accord. La semaine dernière, il a ordonné à Boeing de comparaître jeudi pour être mis en accusation.

    Jeudi, les familles ont demandé au juge O'Connor d'imposer certaines conditions à Boeing comme condition de libération, y compris la nomination d'un contrôleur indépendant pour superviser le respect par Boeing des termes de l'accord de poursuites différées précédent, et que les efforts de conformité de la société « soient faits public dans toute la mesure du possible. »

    O'Connor ne s'est pas encore prononcé sur l'opportunité d'imposer ces conditions, car Boeing et le ministère de la Justice se sont opposés à la demande. Mais il a imposé une condition standard selon laquelle Boeing ne commettrait aucun nouveau crime.

    Naoise Connolly Ryan, qui a perdu son mari Michael dans le crash en Éthiopie, a déclaré au tribunal qu'elle voulait que justice soit rendue pour ses enfants qui avaient perdu leur père. « L'accord entre Boeing et le ministère de la Justice n'est pas de la justice », a-t-elle déclaré, tout en demandant au juge de rejeter une partie du règlement qui accordait à Boeing l'immunité contre les poursuites. « Nous voulons voir une vraie justice, et cela doit être des poursuites pour homicide involontaire », a déclaré Ryan.

    Dans un communiqué après la mise en accusation, Boeing a déclaré : « Nous sommes profondément désolés pour tous ceux qui ont perdu des êtres chers sur le vol 610 de Lion Air et le vol 302 d'Ethiopian, et respectons grandement ceux qui ont exprimé leur point de vue lors de l'audience d'aujourd'hui ».

    Le communiqué ajoute que Boeing a « apporté des changements larges et profonds au sein de notre entreprise et apporté des modifications à la conception du 737 MAX pour garantir que de tels accidents ne se reproduisent plus jamais. Nous nous engageons également à continuer de respecter scrupuleusement toutes nos obligations dans le cadre de l'accord que nous avons conclu avec le ministère de la Justice il y a deux ans ».

    Et vous ?

    Êtes-vous surpris de voir Boeing se défaire de ses responsabilités en faisant porter le chapeau à deux de ses employés sur cette affaire ?
    Comprenez-vous pourquoi les familles se sont opposées au règlement initial entre Boeing et le ministère américain de la Justice ?
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  3. #3
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Êtes-vous surpris de voir Boeing se défaire de ses responsabilités en faisant porter le chapeau à deux de ses employés sur cette affaire ?
    Identifier tout problème à une erreur/malhonnêteté humaine est une phase quasi inévitable de toute analyse de cause.
    L'aéronautique est en grande partie conçue pour que l'erreur humaine soit couverte, la conception s'engage à bien concevoir les choses, les essais valident que c'est le cas, l'organisme de certification vérifie que tout a été fait selon la norme.
    L'erreur ne peut pas se limiter à deux personnes qui ont le même métier.
    Mais reconnaitre ça s'est reconnaitre la responsabilité de l'entreprise globale et donc perdre le procès.
    Les révélations faites sur cette affaire par le passé montrent/suggèrent des problèmes de culture chez Boeing, se cacher derrière 2 employés est bien facile
    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Comprenez-vous pourquoi les familles se sont opposées au règlement initial entre Boeing et le ministère américain de la Justice ?
    Le système judiciaire Américain est très différent du notre, j'ai du mal à l'aborder.
    Mais comment accepter un accord sans être consulté quand on a perdu un membre de sa famille?

  4. #4
    Membre prolifique Avatar de Jon Shannow
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    Citation Envoyé par totozor Voir le message
    Les révélations faites sur cette affaire par le passé montrent/suggèrent des problèmes de culture chez Boeing, se cacher derrière 2 employés est bien facile
    Ça me rappelle l'affaire Kerviel, et comment la Société Générale s'est cachée derrière un jeune trader...

  5. #5
    Membre prolifique
    Avatar de Ryu2000
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    En octobre 2022, le juge O'Connor a estimé que « si Boeing n'avait pas commis son crime », les pilotes en Éthiopie et en Indonésie auraient « reçu une formation adéquate pour répondre à l'activation du MCAS qui s'est produite sur les deux avions ». Et de statuer « qu'en somme, sans le complot criminel de Boeing pour frauder la FAA (Federal Aviation Administration), 346 personnes n'auraient pas perdu la vie dans les accidents », considérant désormais que les passagers des accidents mortels du Boeing 737 MAX sont des « victimes d'actes criminels », une désignation qui déterminera les réparations à imposer.
    Si les pilotes avaient été formés, ils auraient pu éviter le crash.
    C'était vraiment une mauvaise idée de la part de Boeing de faire des économies à ce niveau là.
    Il y a eu des centaines de morts, Boeing a perdu des milliards et ça aurait pu être évité.

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    « Forkner aurait caché des informations cruciales sur le Boeing 737 Max et trompé la FAA, montrant un mépris flagrant pour ses responsabilités et la sécurité des clients et des équipages des compagnies aériennes », a déclaré le directeur adjoint Calvin Shivers du FBI. « Le FBI continuera de détenir des individus comme Forker. responsables de leurs actes frauduleux qui portent atteinte à la sécurité publique ».
    Est-ce que ce n'est pas le travail de la FAA de vérifier ce que dit le constructeur ?
    Ça ne devrait pas être aussi facile de tromper la FAA.

  6. #6
    Membre Expert Avatar de Uther
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    Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
    Si les pilotes avaient été formés, ils auraient pu éviter le crash.
    A priori, les pilotes du second avion crashé avaient été formé au MCAS, mais on s'est rendu compte que même avec des pilotes formés, le temps de réaction pour désactiver le système en cas emballement, avant que l'avion ne soit plus récupérable était bien trop court (de l'ordre de la dizaine de seconde).

  7. #7
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    Par défaut Ethiopian Airlines achète le modèle d'avion qui a tué 346 personnes suite à une défaillance du logiciel MCAS
    Boeing 737 Max : Ethiopian Airlines achète le modèle d'avion qui a tué 346 personnes suite à une défaillance du logiciel MCAS,
    malgré les critiques de certains experts et des familles des victimes

    Ethiopian Airlines, la compagnie aérienne nationale éthiopienne, a annoncé mardi qu’elle avait passé une commande de 20 Boeing 737-8 MAX, avec une option pour 21 appareils supplémentaires. Ce modèle d’avion est celui qui a été impliqué dans deux accidents mortels en 2018 et 2019, qui ont coûté la vie à 346 personnes, dont 157 à bord du vol 302 d’Ethiopian Airlines. Ces accidents ont entraîné l’immobilisation au sol du 737 MAX pendant 20 mois, le temps pour Boeing d'effectuer des corrections logiciel. Le 737 MAX a été autorisé à reprendre du service par les autorités de l’aviation civile de plusieurs pays et régions, dont les États-Unis, le Canada, le Brésil et l’Europe, à condition que les compagnies aériennes effectuent des modifications techniques et des formations supplémentaires pour les pilotes.

    Ethiopian Airlines est la première compagnie africaine à relancer le 737 MAX, malgré les critiques de certains experts et des familles des victimes, qui estiment que l’avion n’est pas assez sûr et que Boeing n’a pas été suffisamment transparent et responsable. La compagnie éthiopienne a déclaré qu’elle avait confiance dans la fiabilité et la sécurité du 737 MAX, et qu’elle avait bénéficié d’une réduction importante sur le prix de la commande, sans toutefois en révéler le montant.

    Pour mémoire, Boeing a conçu le 737 Max pour concurrencer l'Airbus A320neo. Afin d'atteindre un rendement énergétique comparable, Boeing a essentiellement installé de nouveaux moteurs sur la cellule existante du 737, ce qui a permis à l'avion de ligne d'éviter de passer par un nouveau processus d'approbation réglementaire.

    Le 737 Max résultant, cependant, avait des caractéristiques de conduite différentes de celles du 737, et Boeing a tenté de compenser en ajoutant une couche logicielle appelée MCAS, le système d'augmentation des caractéristiques de manœuvre.

    Le MCAS ajuste la position de l'avion, en réglant les surfaces de contrôle de l'avion pour maintenir une position définie. Il a été conçu pour le faire sur la base d'une entrée d'un seul capteur d'angle d'attaque, par rapport à trois capteurs dans le modèle Airbus comparable. Et cela s'est avéré désastreux.

    En 2019, un avion 737 Max exploité par Ethiopian Airlines s'est écrasé cinq mois seulement après qu'un autre avion appartenant à l'Indonésie, Lion Air 610 (un 737 Max), a plongé dans la mer. Les enquêteurs ont découvert qu'à ces deux occasions, un capteur défectueux a provoqué un déclenchement erroné du système automatique anti-décrochage, le « Maneuvering Characteristics Augmentation System » (MCAS), forçant l'avion à piquer du nez. Les pilotes de Lion Air et d'Ethiopian Airlines se sont battus pour redresser leurs jets, mais ont été dépassés par le système automatique à chaque fois qu'ils ont essayé.

    En 2019, les pilotes du vol 302 d'Ethiopian Airlines, également un 737 Max, ont tenté de contrer les effets du MCAS mais n'ont pas pu déplacer physiquement la roue de compensation mécanique en raison de la force aérodynamique de la plongée vers le sol.

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    La Federal Aviation Administration (FAA) critiquée pour avoir certifié le 737 Max

    Une enquête du New York Times a révélé que la FAA a manqué de rigueur dans le processus réglementaire de validation du 737 Max, compromettant ainsi la sécurité de l'aéronef. Le rapport de l'enquête souligne que la FAA n’a pas procédé au contrôle du MCAS comme cela aurait pu l’être. L'avionneur a effectué ses propres évaluations du système, qui n’ont pas été soumises à des tests de résistance par le régulateur. Il aurait laissé deux ingénieurs relativement peu expérimentés superviser les premiers travaux de Boeing sur le système.

    La FAA a été fortement critiquée pour avoir certifié le 737 Max alors que les responsables de l'agence ne comprenaient pas entièrement le fonctionnement du système. Un autre rapport a révélé que le nouvel avion devrait jouer un rôle essentiel dans les plans de Boeing de concurrencer Airbus. Par conséquent, l'avionneur américain s’est plus soucié de son objectif à lui que de la sécurité des voyageurs. Le MCAS est un composant central dans le 737 Max, mais Boeing l'a fait passer pour une chose insignifiante lors des discussions avec la FAA. Pour cela, le régulateur n'a pas obligé l'entreprise à informer les pilotes de son existence ni sur fonctionnement.

    Par ailleurs, Boeing s’était assuré qu’il ne soit pas fait mention du MCAS dans le manuel du pilote. « Ces accidents tragiques ont mis en évidence la conduite frauduleuse et trompeuse des employés de l'un des principaux constructeurs d'avions commerciaux du monde. Les employés de Boeing ont choisi la voie du profit plutôt que celle de la franchise en dissimulant des informations importantes à la FAA concernant l'exploitation de son avion 737 Max et en s'engageant dans un effort pour dissimuler leur tromperie », a déclaré à l'époque le procureur général adjoint par intérim, David P. Burns, de la division criminelle du ministère américain de la Justice (DOJ).

    Pourquoi Ethiopian Airlines achète-t-elle des avions 737-8 Max ?

    Depuis, la plupart des compagnies aériennes ont évité d’acheter cet avion, seules 30 des 5 000 compagnies aériennes dans le monde le pilotant. Mais Ethiopian Airlines pense que l’ajout du modèle à sa flotte est logique d’un point de vue commercial, même si les voyageurs craignent de voler à bord du 737 Max depuis l’accident de 2019. « Nous avons renouvelé notre confiance dans cet avion », a déclaré le PDG Mesfin Tasew à la presse à Dubaï. « Nous pensons avoir vérifié et confirmé que le défaut de conception de cet avion a été entièrement corrigé par Boeing ».

    Tasew a également déclaré qu'Ethiopian Airlines achèterait prochainement 21 avions 737 Max supplémentaires. Cela démontre, a-t-il ajouté dans un communiqué, l’engagement de la compagnie « à servir les passagers avec les derniers avions technologiquement avancés ». La compagnie aérienne a déclaré dans le communiqué qu'elle achetait ce modèle car il « réduit la consommation de carburant et les émissions de 20 % » tout en minimisant le bruit de 50 % par rapport aux avions qu'elle remplacera. Mais le retour à l’avion n’a pas été sans controverse pour Ethiopian Airlines dans le passé, notamment parmi les familles des victimes de l’accident.


    200 millions de dollars seront versés aux investisseurs

    Suite aux deux accidents mortels d'avions de ligne 737 Max, Boeing paiera 200 millions de dollars et le PDG de l'époque, Dennis Muilenburg, paiera 1 million de dollars pour régler les accusations d'investisseurs trompés, a annoncé la Securities and Exchange Commission le mois dernier.

    « En temps de crise et de tragédie, il est particulièrement important que les entreprises publiques et les dirigeants fournissent des informations complètes, justes et véridiques aux marchés. La société Boeing et son ancien PDG, Dennis Muilenburg, ont manqué à cette obligation la plus élémentaire », a déclaré Gary Gensler, président de la SEC, dans un communiqué.

    « Boeing et Muilenburg ont fait passer les bénéfices avant les gens en trompant les investisseurs sur la sécurité du 737 Max dans le but de réhabiliter l'image de Boeing après les accidents », a déclaré Gurbir Grewal, directeur de la division de l'application de la loi de la SEC.

    Boeing a déclaré avoir apporté « des changements larges et profonds dans notre entreprise en réponse à ces accidents » pour améliorer la sécurité et la qualité.

    Les passagers des accidents mortels du Boeing 737 MAX sont des « victimes d'actes criminels », selon un juge

    En décembre 2021, des proches de victimes de l'accident ont déclaré que le ministère américain de la Justice avait violé leurs droits légaux lorsqu'il avait conclu un accord de poursuites différées en janvier 2021 avec l'avionneur pour les deux accidents. Les familles ont fait valoir que le gouvernement « avait menti et violé leurs droits par le biais d'un processus secret » et ont demandé au juge de district américain Reed O'Connor d'annuler l'immunité de Boeing contre les poursuites pénales - qui faisait partie de l'accord de 2,5 milliards de dollars - et d'ordonner que l'avionneur soit publiquement poursuivi pour crime.

    O'Connor a statué en octobre 2022 « qu'en somme, sans le complot criminel de Boeing pour frauder la FAA (Federal Aviation Administration), 346 personnes n'auraient pas perdu la vie dans les accidents ».

    Paul Cassell, un avocat des familles, a déclaré que la décision « est une formidable victoire » et « prépare le terrain pour une audience cruciale, où nous présenterons des propositions de recours qui permettront aux poursuites pénales de tenir Boeing pleinement responsable ».

    Après que les familles ont intenté une action en justice en affirmant que leurs droits avaient été violés en vertu de la loi sur les droits des victimes d'actes criminels, le procureur général Merrick Garland a rencontré certains d'entre eux, mais a maintenu l'accord de plaidoyer, qui comprenait une amende de 244 millions de dollars, une indemnisation de 1,77 milliard de dollars pour les compagnies aériennes et un Fonds de 500 millions de dollars pour les victimes de l'accident.

    Source : AB

    Et vous ?

    Que pensez-vous de la décision d’Ethiopian Airlines d’acheter le 737 MAX, malgré les accidents passés ?
    Faites-vous confiance aux modifications apportées par Boeing au logiciel du MCAS ? Seriez-vous prêt à emprunter un de ces modèles lors de vos voyages ?

    Voir aussi :

    Des messages texte montrent que des employés de Boeing étaient au courant en 2016 des problèmes qui ont conduit aux accidents mortels du 737 Max liés au MCAS
    Contribuez au club : Corrections, suggestions, critiques, ... : Contactez le service news et Rédigez des actualités

  8. #8
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    La conception de l'avion n'a pas été corrigé, seul le fonctionnement du MCAS a été modifié et superficiellement. La tendance au cabrage, par exemple, n'a pas pu être supprimée puisque c'est la position des moteurs qui en est la cause. D'autre part, le Max n'est pas aussi efficient que le 320 neo car il a été impossible de mettre les mêmes moteurs. Ceux du Max ont une soufflante plus petite. Si le Max n'était pas made in US, il n'aurait jamais été autorisé à revoler.

  9. #9
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    Citation Envoyé par edrobal Voir le message
    La conception de l'avion n'a pas été corrigé, seul le fonctionnement du MCAS a été modifié et superficiellement. La tendance au cabrage, par exemple, n'a pas pu être supprimée puisque c'est la position des moteurs qui en est la cause. D'autre part, le Max n'est pas aussi efficient que le 320 neo car il a été impossible de mettre les mêmes moteurs. Ceux du Max ont une soufflante plus petite. Si le Max n'était pas made in US, il n'aurait jamais été autorisé à revoler.
    Oula, méfiance envers ce commentaire trop offensif, on frôle la désinformation. Remettons les points sur les i :

    • "seul le fonctionnement du MCAS a été modifié" : côté avion, on ne demandait pas plus, on voulait juste que le système soit fail-safe. Maintenant que Boeing a robustifié le MCAS, il faut pas croire qu'il fonctionnera "bof mais mieux qu'avant". Boeing a rajouté de la redondance au niveau des sondes d'incidences (qui étaient déjà redondées, mais le MCAS ne regardait l'info que d'un capteur). En revanche, tu oublies un élément essentiel : les pilotes sont désormais formés à ce système, et non seulement ils savent qu'il existe et comment il fonctionne (que si les flaps ont une certaine position, et que si la vitesse air est dans une certaine plage, et que si l'incidence est au-delà d'une certaine valeur, etc), mais en plus ils ont désormais la possibilité de le désactiver si besoin.
    • " La tendance au cabrage, par exemple, n'a pas pu être supprimée" : t'as entendu parler du trim ? Tous les avions, depuis le début de l'histoire de l'aviation, vont naturellement avoir tendance à pitcher, en fonction de la charge, l'équilibre, la vitesse, etc. Au lieu de devoir sans cesse pousser ou tirer sur le manche pour voler droit, il y a le trim qui fait ça tout seul. Pour le cas du 737 max, la position des moteurs était juste un peu plus en avant que sur le 737 "legacy" dont il dérive, donc le trim avait besoin d'un coup de pouce supplémentaire dans certaines conditions, d'ou le MCAS.
    • "le Max n'est pas aussi efficient que le 320 neo car il a été impossible de mettre les mêmes moteurs. Ceux du Max ont une soufflante plus petite" : les moteurs sont au contraire plus gros, c'est pour ça qu'on a du les avancer car ils ne tenaient plus sous les ailes... Concernant l'efficacité par rapport au 320 je ne connais pas donc je ne me prononcerai pas, mais ça n'a rien à voir dans ce dossier (à part si on veut descendre Boeing bien sur)
    • "Si le Max n'était pas made in US, il n'aurait jamais été autorisé à revoler" : oula, grosse confusion. Le 737 max n'aurait pas du être autorisé au tout début, AVANT les deux crash, c'est évident, car le système n'était pas redondé. Boeing était dans le rush et voulait rattraper son retard sur le neo, et est allé trop vite, et la FAA n'a pas assez regardé, ce qui a conduit aux deux désastres. Mais après la correction... bein si, il y a aucune raison de ne pas l'autoriser à voler à nouveau. Tu mentionnes peut-être le fait que Boeing peut s'auto-certifier ? Spoiler alert, Airbus peut aussi, et c'est pas les seuls, et jusqu'ici ça avait toujours très bien fonctionné car dans tous les cas c'est extrêmement réglementé, faut pas croire.


    Ca serait bien de ne pas affirmer des choses à la limite de la vérité, sans mettre de contexte.

    Sinon concernant l'article je trouve que le titre est un peu trop click bait : étant du monde de l'aéro, je connais les grosses contrains de safety et ce que ça représente en terme de responsabilités, coût, etc, à mon avis, l'achat de 737 max est une bonne nouvelle car c'est une marque de confiance envers Boeing et la FAA, qui tous les deux ont su corriger leurs boulettes malgré les pertes astronomiques d'argent et de réputation. C'est aussi une marque de confiance pour les utilisateurs, qui se disent "okay j'y connais rien mais je fais confiance aux compagnies aériennes et aux autorités de certif".

    Sources : les rapports d'enquête des deux crash, et mon métier dans l'aéro.

  10. #10
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Que pensez-vous de la décision d’Ethiopian Airlines d’acheter le 737 MAX, malgré les accidents passés ?
    Maintenant tout le monde connait le risque.
    Tout le monde sait que les pilotes doivent être formés afin de savoir comment désactiver le système MCAS en cas de problème.

    Donc maintenant ça devrait aller. Les pilotes devraient être capable d'éviter le krach.

  11. #11
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    Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
    Maintenant tout le monde connaît le risque.
    Tout le monde sait que les pilotes doivent être formés afin de savoir comment désactiver le système MCAS en cas de problème.

    Donc maintenant ça devrait aller. Les pilotes devraient être capable d'éviter le krach.
    Le Max ne répond pas à l'exigence première qu'une seule panne ne doit pas compromettre la sécurité d'un appareil certifié. Donc le Max ne devrait pas être certifiable.

  12. #12
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    Citation Envoyé par edrobal Voir le message
    Donc le Max ne devrait pas être certifiable.
    Certes mais la FAA ne peux pas faire correctement son job elle est obligé de certifier cet avion de merde, sinon Boeing perdrait de l'argent et Airbus en gagnerait, c'est inenvisageable.
    Apparemment dans l'Union Européenne il y a un truc qui s'appelle European Union Aviation Safety Agency (EASA) qui est probablement complétement soumis aux USA, comme toutes les agences union européenne.
    2021 :
    EASA declares Boeing 737 MAX safe to return to service in Europe

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    O'Connor a statué en octobre 2022 « qu'en somme, sans le complot criminel de Boeing pour frauder la FAA (Federal Aviation Administration), 346 personnes n'auraient pas perdu la vie dans les accidents ».
    C'est bien dit.

  13. #13
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    Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
    Apparemment dans l'Union Européenne il y a un truc qui s'appelle European Union Aviation Safety Agency (EASA) qui est probablement complétement soumis aux USA, comme toutes les agences union européenne.
    En effet, la FAA Européenne s'appelle l'EASA et ces agences avaient (et ont peut être) un partenariat qui permettait que quand un agence certifie un avion l'autre le certifie aussi.
    Fun fact : quelques mois avant le début de la crise du 737 MAX la FAA avaient menacée d'arrêter le partenariat parce que faire une certification est ultra rentable l'EASA n'était pas assez rigoureuse dans ces certifications. Etrangement le débat a été bien vite abandonné.
    J'en entends moins parlé en ce moment mais les relations entre la FAA et l'EASA ont largement été à l'avantage de l'EASA plutôt que l'inverse. Et l'EASA se remettrait largement du cassage de ce partenariat.
    Mais il est aussi vrai que la FAA et l'EASA ont chacune soutenue leur camps dans la guéguerre Airbus-Boeing - bataille toute relative parce que les deux participants ont tout intérêt à rester en duopole.
    Citation Envoyé par Anselme45 Voir le message
    Je veux bien croire que les commerciaux de Airbus pleurent dans leur bureau de ne pas avoir profité de l'aubaine, mais c'est le problème de Airbus et pas du reste du monde
    Airbus est incapable de répondre à la demande mondiale d'avion, il n'a donc pas du tout intérêt à voir la mort de Boeing.
    La plus grande peur d'Airbus et Boeing est de devoir partager le marché avec un troisième acteur (chinois ou indien par exemple) qui pourrait tuer l'un ou l'autre donc Airbus a toujours vu la crise du 737 MAX comme un risque plutôt qu'une opportunité.

    Mon point de vue sur l'achat de 737 MAX par Ethipian Airlines : c'est douteux du point de vue marketing mais ils ont fait une affaire.
    La FAA a autant été mise sur la sellette que Boeing dans cette crise (et Airbus et l'EASA ont eu des activités non prévues) et elle a été intraitable avec Boeing pour la re-certification, on l'a vu avec les nombreux décalages de certification. Les messages précédents mentionnent les modifications faites pour que le 737 MAX redevienne navigable.
    Oui le 737 MAX a une conception qui n'est pas idéale ce qui va l'amener à surconsommer mais non ce n'est pas un fer à repasser avec des ailes.

  14. #14
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    Le 737 Max reprends du service: c'est compréhensible et attendu.
    Ethiopian Airlines qui a perdu un avion et eu 346 morts avec, re commande le même, certes corrigé: c'est AMHA un pari marketing osé et un joli doigt aux familles des victimes.

    In fine, ce sera aux client de Etiopian Airlines de choisir ou pas de voler avec cette compagnie. Bcp de ces clients ont toutefois pas bien le choix car Etiopian Airlines est je crois en monopole sur pas mal de lignes en Ethiopie mais aussi entre les pays africains.

    Comme dit Ryu2000, le risque de crash avec cet avion est toutefois bien réduit car les pilotes devraient être mieux formés.

  15. #15
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    Citation Envoyé par Eric80 Voir le message
    Le 737 Max reprends du service: c'est compréhensible et attendu.
    Ethiopian Airlines qui a perdu un avion et eu 346 morts avec, re commande le même, certes corrigé: c'est AMHA un pari marketing osé et un joli doigt aux familles des victimes.

    In fine, ce sera aux client de Etiopian Airlines de choisir ou pas de voler avec cette compagnie. Bcp de ces clients ont toutefois pas bien le choix car Etiopian Airlines est je crois en monopole sur pas mal de lignes en Ethiopie mais aussi entre les pays africains.

    Comme dit Ryu2000, le risque de crash avec cet avion est toutefois bien réduit car les pilotes devraient être mieux formés.
    Un pilote peut toujours faire une erreur avec un avion sain. Dans ce cas, l'erreur est souvent sans conséquence. Quand l'avion n'est pas sain, c'est autre chose.

  16. #16
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    Citation Envoyé par Eric80 Voir le message
    Le 737 Max reprends du service: c'est compréhensible et attendu.
    Je crois que ça fait depuis janvier 2022 qu'il est autorisé à voler. (en tout cas ce qu'ils disaient en 2021)

    ETHIOPIAN AIRLINES REMETTRA EN SERVICE LE BOEING 737 MAX EN JANVIER 2022
    Ethiopian Airlines a fait cette annonce ce jeudi 2 septembre, confiant que les modifications apportées par l’avionneur américain Boeing pour corriger les dysfonctionnements ont rendu le 737 Max fiable. Le modèle sera remis en service à partir de janvier 2022, selon le PDG de la compagnie, Tewolde Gebre Mariam, faisant état d’un accord à l’amiable signé avec Boeing.
    Citation Envoyé par Eric80 Voir le message
    In fine, ce sera aux client de Etiopian Airlines de choisir ou pas de voler avec cette compagnie.
    Je pense que la plupart des gens qui prennent l'avion ne connaissent pas le modèle qui va les transporter.
    Ou alors ils doivent se dire que le problème du 737 Max a été résolu. En plus il doit s'appeler 737-8 et plus 737 Max, donc c'est compliqué de le reconnaitre.

    Citation Envoyé par Eric80 Voir le message
    les pilotes devraient être mieux formés.
    C'est pas "mieux formé" c'est "formé" tout court.

    Boeing était en retard, il fallait répondre à Airbus le plus rapidement possible, donc Boeing a dit à la FAA "il n'y a pas besoin de former les pilotes qui pilotent déjà des 737, le MCAS ne change rien, le 737 Max est comme les autres 737", ce à quoi la FAA a répondu "Ok".

    Boeing admet que les simulateurs du 737 Max n'ont pas reproduit fidèlement ce qu'était le vol sans MCAS, Selon un rapport
    Le New York Times a rapporté le vendredi dernier que les simulateurs utilisés pour la formation des pilotes « ne reflétaient pas l'immense force qu'il faudrait aux pilotes pour reprendre le contrôle de l'avion » après avoir désactivé les commandes de compensation à assistance électronique. La désactivation du logiciel de contrôle de compensation en cas de mauvais fonctionnement du MCAS a été l’une des recommandations de Boeing après le premier accident mortel du 737 Max. Mais il se trouve que les pilotes, y compris ceux de la compagnie Ethiopian Airlines, n’avaient pas été formés à prendre en main ce qui suit la désactivation de ces fameuses commandes.
    Citation Envoyé par edrobal Voir le message
    Un pilote peut toujours faire une erreur avec un avion sain.
    Le problème avec le 737 Max, c'est que les pilotes ne comprenaient pas ce que faisait le MCAS et comment le désactiver.
    Selon comment on regarde les pilotes n'ont pas fait d'erreurs et des 737 Max se sont crashés.
    Ils ne pouvaient pas savoir qu'est-ce qui faisait plonger l'avion vers le sol.

  17. #17
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    L'avion en question n'a pas été retiré de la vente donc où est le problème?

    Je veux bien croire que les commerciaux de Airbus pleurent dans leur bureau de ne pas avoir profité de l'aubaine, mais c'est le problème de Airbus et pas du reste du monde

  18. #18
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    Par défaut Un autre lanceur d'alerte de Boeing a fait l'objet de représailles pour avoir dénoncé des « raccoucis »
    Un autre lanceur d'alerte de Boeing affirme avoir fait l'objet de représailles pour avoir dénoncé des « raccourcis » pris dans la production,
    l'ingénieur signale des pratiques douteuses

    Un ingénieur de Boeing a récemment rejoint la liste croissante des lanceurs d’alerte, accusant l’entreprise d’avoir pris des « raccourcis » dans la production, et déclare avoir subi des représailles pour ses révélations.

    Dans un monde où la sécurité aérienne est primordiale, les allégations d’un ingénieur de longue date chez Boeing ont suscité l’inquiétude. Sam Salehpour, ingénieur chevronné chez Boeing, a fait part de ses graves préoccupations concernant le processus d'assemblage de l'avion phare de la société, le 787 Dreamliner. S'exprimant franchement lors d'un briefing virtuel avec des journalistes, Salehpour a fait la lumière sur ce qu'il perçoit comme des raccourcis préjudiciables pris dans la hâte d'atteindre les quotas de production, en particulier lors de la fixation cruciale du fuselage en composite de carbone du Dreamliner.

    Selon lui, la quête de Boeing pour atteindre ses objectifs de production l’aurait poussée à prendre des « raccourcis » qui pourraient réduire considérablement la durée de vie de l’avion, voire entraîner sa désintégration en plein vol. « Je ne fais pas cela parce que je veux que Boeing échoue, mais parce que je veux qu'il réussisse et qu'il empêche les accidents de se produire », a déclaré Salehpour. « La vérité, c'est que Boeing ne peut pas continuer comme ça. Il doit faire un peu mieux, je pense ».

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    Boeing se défend face aux allégations

    Boeing conteste les affirmations de Salehpour, les qualifiant « d'inexactes » et affirmant que la société est « pleinement confiante » dans le 787.

    Cependant, les révélations de Salehpour font écho à un nombre croissant d'employés actuels et anciens de Boeing qui ont exprimé leurs appréhensions quant à l'approche de l'entreprise en matière de sécurité. Nombre d'entre eux affirment que leurs avertissements n'ont pas été pris en compte et qu'ils ont fait l'objet de mesures punitives.

    La réputation de Boeing est en jeu alors que l'entreprise s'efforce de rétablir la confiance avec les compagnies aériennes et le grand public, à la suite d'une série d'incidents de sécurité, notamment l'incident en plein vol impliquant le panneau d'obturation de la porte d'un 737 Max 9. Cet incident a entraîné l'annonce du départ imminent du PDG Dave Calhoun, ainsi que la reconnaissance des erreurs de jugement commises dans le passé, où la vitesse de production a été privilégiée au détriment d'un contrôle de qualité méticuleux.

    « Pendant des années, nous avons donné la priorité à la circulation de l'avion dans l'usine plutôt qu'à la qualité du travail. Il faut que cela change », a déclaré Brian West, directeur financier de Boeing, lors d'une conférence d'investisseurs le mois dernier. Les dirigeants de Boeing doivent également mieux écouter leur personnel, a-t-il ajouté.

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    « Les employés sont encouragés à s'exprimer lorsque des problèmes se posent »

    Dans sa déclaration sur les dernières allégations, Boeing a indiqué que tous les employés sont encouragés « à s'exprimer lorsque des problèmes se posent. Les représailles sont strictement interdites chez Boeing ». Toutefois, des experts indépendants chargés d'évaluer les pratiques de sécurité de l'entreprise affirment que ce n'est pas ainsi que de nombreux employés de Boeing voient les choses.

    « On ne peut pas avoir une culture de la sécurité lorsque les personnes qui travaillent ne croient pas ce qu'elles entendent », a déclaré Javier de Luis, conférencier au département d'aéronautique et d'astronautique du Massachusetts Institute of Technology. La sœur de Javier de Luis, Graziella, est décédée dans l'accident du vol 302 d'Ethiopian Airlines en 2019. De Luis a fait partie d'un groupe d'experts convoqué par l'Administration fédérale de l'aviation après l'accident de ce Boeing 737 Max 8, et d'un autre l'année précédente, qui ont tué 346 personnes au total.

    Selon De Luis, le groupe d'experts a constaté une « déconnexion » entre la direction de Boeing et l'usine. « C'est une chose d'entendre "oui, parlez si vous voyez quelque chose qui ne va pas". Et après, lorsque vous allez parler aux gens qui font le travail, ils vous rétorquent "mais mon ami a parlé et ce qui s'est passé ensuite c'est qu'il a été transféré ou reçu des avertissements pour des choses mineures" », a déclaré de Luis.

    D'autres lanceurs d'alerte disent avoir subi des représailles

    Davin Fischer, ancien mécanicien chez Boeing, affirme qu'il s'est exprimé - et qu'il en a payé le prix fort. Davin Fischer travaillait pour Boeing en tant que mécanicien à l'usine de Renton, dans l'État de Washington, où la société construit le 737 Max. Il raconte que les dirigeants de Boeing faisaient constamment pression pour accélérer la production.

    « Nous devions aller plus vite, encore plus vite, toujours plus vite », a déclaré Fischer. « Ils se souciaient davantage des actionnaires et des investisseurs que des avions, de leurs employés ou de quoi que ce soit d'autre ». Lorsque Fischer a finalement riposté, il affirme avoir été rétrogradé en guise de représailles, puis licencié de l'entreprise en 2019. Fischer dit que beaucoup de ses amis qui travaillent encore chez Boeing ont peur de s'exprimer.

    « Les gens là-bas ont peur, à cent pour cent », a-t-il déclaré. « Parce qu'ils ne veulent pas être licenciés ».

    Il y a aussi l'exemple de John Barnett, un responsable qualité de longue date qui a dénoncé Boeing en 2019, affirmant que l'entreprise dissimulait de graves défauts sur le 787 Dreamliner. « Je ne vais pas mentir, cela a été dur pour moi. Cela a été dur pour ma famille. Je suis toujours confronté à des problèmes. J'ai toujours des crises d'angoisse, des troubles de stress post-traumatique », a déclaré Barnett dans une interview accordée à Ralph Nader en 2019. (La petite-nièce de Nader, Samya Stumo, a été tuée dans le crash du vol 302 d'Ethiopian Airlines).

    Barnett a déclaré que ses supérieurs chez Boeing ont exercé des représailles contre lui en réduisant son salaire et en créant un environnement hostile, ce qui l'a finalement contraint à prendre une retraite anticipée.

    « Cela m'a coûté cher sur le plan mental et émotionnel. Mais vous savez, je veux essayer très fort de rester concentré sur la sécurité de l'avion. C'est de cela qu'il s'agit dans mon histoire », a déclaré Barnett. « Cela m'empêche de dormir. Je n'arrive pas à dormir. Cela m'a fait beaucoup de mal ».

    Barnett a déposé une plainte contre Boeing pour licenciement abusif. Le mois dernier, au troisième jour des dépositions dans cette affaire, Barnett a été retrouvé mort dans son camion d'une blessure par balle qu'il s'était apparemment infligée lui-même, selon la police de Caroline du Sud.

    Le dernier lanceur d'alerte en date estime que Boeing doit rendre compte de ses erreurs

    Le dernier lanceur d'alerte de Boeing, l'ingénieur Sam Salehpour, affirme qu'il a également été victime de représailles. Son avocate, Debra Katz, assure que Salehpour a fait part de ses préoccupations à ses supérieurs à plusieurs reprises.

    « Au début, on lui a simplement dit de se taire. Puis on lui a dit qu'il était un problème. Ensuite, il a été exclu des réunions », a déclaré Katz. « On lui a interdit de parler aux ingénieurs structurels. On lui a interdit de parler à des mathématiciens et à d'autres personnes susceptibles de l'aider à comprendre les données. À un moment donné, son patron l'a menacé de violence physique ».

    Selon Katz, Salehpour a signalé la menace aux ressources humaines. C'est alors que Boeing l'a transféré du 787 à un autre avion. Pourtant, Salehpour insiste sur le fait qu'il n'est pas en colère. « Malgré le traitement et les représailles que j'ai subis dans l'entreprise, je ne suis pas amer », a déclaré Salehpour à la presse. « Boeing doit comprendre que la mise en œuvre d'une véritable culture de la sécurité à l'avenir implique également de rendre compte, d'admettre les erreurs et de corriger celles qui ont été commises au cours des 20 dernières années ».

    Salehpour aura une nouvelle occasion de raconter son histoire la semaine prochaine, lorsqu'il devra témoigner devant une sous-commission du Sénat ce mercredi 17 avril 2024.

    Conclusion

    Alors que Boeing tente de regagner la confiance du public et des compagnies aériennes après des incidents récents, ces nouvelles allégations pourraient bien être un coup dur pour l’image de l’entreprise. Il est impératif que Boeing prenne au sérieux les préoccupations de ses employés et s’assure que la sécurité reste la priorité absolue dans tous les aspects de sa production.

    Sources : Boeing 787 Dreamliner: “Hundreds of Defective Parts”, examen de la culture de sécurité brisée de Boeing : Témoignages (sous-commission du Sénat), transcript de la conférence avec les investisseurs, constitution du panel d'experts sur les crash précédents

    Et vous ?

    Quelle est votre réaction initiale aux allégations du lanceur d’alerte de Boeing concernant les “raccourcis” dans la production ?
    Pensez-vous que les entreprises aéronautiques sont suffisamment transparentes concernant leurs pratiques de sécurité ?
    Comment les entreprises comme Boeing peuvent-elles regagner la confiance du public après de telles révélations ?
    Quel rôle les employés et les lanceurs d’alerte devraient-ils jouer pour garantir la sécurité dans l’industrie aéronautique ?
    Les régulateurs et les organismes de surveillance font-ils assez pour prévenir les problèmes de sécurité avant qu’ils ne surviennent ?
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  19. #19
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Quelle est votre réaction initiale aux allégations du lanceur d’alerte de Boeing concernant les “raccourcis” dans la production ?
    J'ai l'impression que son message vient plus supporter la dénonciation des représailles (pour un procès) que d'énoncer des mauvaises pratiques.
    « Je ne fais pas cela parce que je veux que Boeing échoue, mais parce que je veux qu'il réussisse et qu'il empêche les accidents de se produire », cette intervention est d'une telle hypocrisie. Si tu veux tenir cette position parle des voyageurs plus que de Boeing.
    De quand date les faits?
    Si les faits sont anciens, je trouve inutile de taper sur le clou qui a été enfoncé il y a longtemps et pour lequel Boeing est censé avoir réagi (je doute qu'ils l'aient vraiment fait en réalité).
    S'ils sont récents, je n'ai rien à dire.
    Pensez-vous que les entreprises aéronautiques sont suffisamment transparentes concernant leurs pratiques de sécurité ?
    Non mais la réglementation évolue vite depuis la crise du 737MAX et ces dysfonctionnements devraient être de plus en plus difficiles.
    Comment les entreprises comme Boeing peuvent-elles regagner la confiance du public après de telles révélations ?
    Ils n'ont d'autres choix que de passer par un changement de politique drastique qui est autant pratique que médiatique.
    Mais ça prendra du temps.
    Quel rôle les employés et les lanceurs d’alerte devraient-ils jouer pour garantir la sécurité dans l’industrie aéronautique ?
    La réglementation prévoir de leur donner bien plus de pouvoir qu'avant.
    Les régulateurs et les organismes de surveillance font-ils assez pour prévenir les problèmes de sécurité avant qu’ils ne surviennent ?
    Leur position n'est pas la plus facile :
    Ils doivent garantir que les choses ont été faites conformément à des règlementations mais:
    - ils ne sont pas capable d'évaluer la réalité technique de ce que déclare les avionneurs. (Si Boeing justifie que le MCAS ne nécessite pas de réglage de l'avion et de formation des pilotes ils ne sont pas forcément capable de contredire ça)
    - la réglementation ne couvre pas forcément tout ce qu'ils voient (avant la crise du 737MAX, en tant qu'auditeur, si tu vois une chose surprenante mais pas couverte par la réglementation, tu peux émettre une recommandation voir une remarque qui peut être ignoré par l'entreprise sans problème)
    - ils ne sont capable de voir que ce qu'on leur présente ou ce qu'ils cherchent. (Il y a des choses à faire et présenter pour certifier un avion mais certaines choses sont très variables et tout le monde ne met pas la même bonne foi dans la documentation fournie)

    Les choses semblent changer, la règlementation impose maintenant (ou va imposer à court terme?) que les attitudes soient conformes, chaque personne voyant quelque chose doit le déclarer, ça doit être pris sainement en compte par la hiérarchie.
    Ce qui change par rapport à ça c'est qu'avant l'entreprise devait prouvé qu'elle était sans faille, maintenant elle devra prouver qu'elle en a et qu'elle les traite. Une entreprise qui n'a enregistrée aucune déclaration sera considérée comme ayant une politique de sécurité malsaine.

  20. #20
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    Citation Envoyé par totozor Voir le message
    Non mais la réglementation évolue vite depuis la crise du 737MAX et ces dysfonctionnements devraient être de plus en plus difficiles.
    Purée j'y croyais pas, mais apparemment la Federal Aviation Administration commence à faire son job

    Boeing : l'audit du régulateur américain accable la fabrication des 737 MAX
    L'audit de la Federal Aviation Administration, après l'incident du vol d'Alaska Airlines du 5 janvier, révèle des dizaines de défaillances de l'avionneur et de son fournisseur Spirit AeroSystems, selon le « New York Times ».
    Quelque part ce qui affaiblit Boeing renforce Airbus et ça doit bien faire chier le gouvernement US.
    Si la FAA avait son job dès le départ, il n'y aurait jamais eu d'accident avec le 737 Max.

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Quelle est votre réaction initiale aux allégations du lanceur d’alerte de Boeing concernant les “raccourcis” dans la production ?
    Ma réaction fut "il risque de se faire assassiner et que ce soit déguisé en suicide".
    C'est dangereux de dire la vérité à propos de Boeing.

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  1. Réponses: 2
    Dernier message: 22/04/2012, 13h23

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