Discussion :

[Lung]

Pour Lung, "le crime de l'orient express", l'autre oeuvre phare d'Agatha Christie, mais il faut pas connaitre la fin ...

Je ne savais pas lequel lire ensuite. Tu me le conseilles, alors ... ?
Bon, bin dès que je le trouve ...

[Médiat]

J'ai tenté, sur un conseil, de lire "L'apprenti assassin" Tome 1 du cycle de l'assassin royal de Robin Hobb.

Ce livre m'est tombé des mains à la page 74 tellement il est mal écrit. Je sais que ceci peut être plus dû au traducteur qu'à l'auteur, mais n’ayant que la version française, j'y suis assujetti.

Je ne donnerais que deux exemple pour illustrer ces défauts (que je ne crois pas imputable au traducteur, mais il faudrait vérifier) :
Le chapitre 2 commence par :

Mais la rumeur familiale affirme que c’était un piètre marin que rendaient malade les mouvements de la mer […]

Déjà qu’une phrase qui commence par « Mais » m’énerve un peu, mais un chapitre ! Quel peut être le sens de ce mais, à quoi réfère-t-il ?
Le « c’ » qui est, apprend-on, un piètre marin, mais qui est-ce donc ?
Quant à l’inversion du sujet de la subordonnée, elle rend le texte ampoulé au lieu du rêve que l’on attend.

A la deuxième page de ce même chapitre on trouve :

Mais c’était sans compter sur les pirates : ils infiltrèrent ses fortifications par traîtrise. Les tours et les murailles devinrent leur pied-à-terre ; ils déplacèrent leurs saccages et leur domination en amont du fleuve, dont ils rebâtirent le fort de bois en donjons et enceintes de pierre taillée […]

Qui est le propriétaire des fortifications (il faut remonter au début (même pas la fin) de la phrase précédente pour trouver à quoi réfère le « ses »), et le « dont » de la deuxième phrase il réfère au fleuve ?

Je sais que certain me reprocheront cette absence d'ouverture d'esprit, mais j'ai la faiblesse de penser que la littérature est constituée de fond et de forme, et qu’un ouvrage amputé de l’un de ses deux aspects est très handicapé ; la seule différence que je fais, entre ces deux handicaps, c’est que je peux lire un livre à la forme impeccable, même si le fond est sans intérêt (voir absent), quitte à le refermer avec un sentiment de frustration, alors que je ne peux pas finir un livre trop mal écrit (cf. « L’apprenti assassin »).

[Katyucha]

pour les remises en question, il y a "le parfum" (de je ne sait plus qio)

Le parfum a été écrit par Patrick Süskind ...

J'ai vu qu'il allait être adapter au cinéma courant 2006, je suis curieux de voir ce que ca va donner...

J'ai surtout peur qu'il soit bien décevant...
Retranscrire un tel chef d'oeuvre risque d'etre compliqué, tant au niveau descriptions olfactif qu'au niveau émotionnel....
Dire que ce livre m'a valu un 18 en Francais (ma meilleure note en Francais de toute ma scolarité) parce que j'ai dis dans une composition sur ce livre que le dernier mot est "amour", alors que tout le reste du livre est dépourvu de cette émotion...

Je sais que certain me reprocheront cette absence d'ouverture d'esprit, mais j'ai la faiblesse de penser que la littérature est constituée de fond et de forme, et qu’un ouvrage amputé de l’un de ses deux aspects est très handicapé ; la seule différence que je fais, entre ces deux handicaps, c’est que je peux lire un livre à la forme impeccable, même si le fond est sans intérêt (voir absent), quitte à le refermer avec un sentiment de frustration, alors que je ne peux pas finir un livre trop mal écrit (cf. « L’apprenti assassin »).

Dommage pour toi parce que le fond est bien entrainant.
Ne lis pas Le Seigneur des Anneaux alors, le livre le plus mal écrit que j'ai jamais lu après Le pendule de Foucault de Umberto Eco

[Erwy]

Je sais que certain me reprocheront cette absence d'ouverture d'esprit, mais j'ai la faiblesse de penser que la littérature est constituée de fond et de forme, et qu’un ouvrage amputé de l’un de ses deux aspects est très handicapé ; la seule différence que je fais, entre ces deux handicaps, c’est que je peux lire un livre à la forme impeccable, même si le fond est sans intérêt (voir absent), quitte à le refermer avec un sentiment de frustration, alors que je ne peux pas finir un livre trop mal écrit (cf. « L’apprenti assassin »).

Moi c'est tout a fait l'inverse, si je n'aime pas les livres mals ecrits, j'arriverais toujours a les finir si le fond rattrappe cette absence.
Je dirais que j'arrive a suppler au style par l'image que je me fais du livre mais il est vrai que je "plonge" vraiment dans un livre.J'evite ainsi parfois de commencer un(des) livre(s) suivant les circonstances j'ai deja eu quelques mauvaises surprises (mauvais de partir au boulot à 7h du mat quand on vient de terminer le cycle que l'on a commencer la veille ), alors qu'un livre sans fond ne m'apporte rien, cela me fait toujours penser à une beauté "sterile".

[Pouic]

Sinon, je viens de terminer le livre suivant :
Chroniques de l'oiseau à ressort, de l'auteur nippon Haruki MURAKAMI.

C'est un livre réellement prenant, voire même envoutant.
D'ailleurs, les quelques autres livres que j'ai pu lire écrits par cet auteur sont de très bonne facture (et la traduction est correcte, et d'un style agréable ). Je pense en particulier aux "Amants du Spoutnik", et "Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil".

Bref, très bonne expérience avec cet auteur

[Médiat]

Ne lis pas Le Seigneur des Anneaux alors, le livre le plus mal écrit que j'ai jamais lu après Le pendule de Foucault de Umberto Eco

J'ai lu le seigneur des anneaux il y a bien longtemps mais je n'en garde pas un si mauvais souvenir, par contre pour Umberto Eco, j'ai lu Le nom de la rose, je ne crois pas être aller au bout et je n'ai pas eu envie de lire autre chose de lui depuis...

[GrandFather]

Ne lis pas Le Seigneur des Anneaux alors, le livre le plus mal écrit que j'ai jamais lu après Le pendule de Foucault de Umberto Eco

J'ai lu le seigneur des anneaux il y a bien longtemps mais je n'en garde pas un si mauvais souvenir, par contre pour Umberto Eco, j'ai lu Le nom de la rose, je ne crois pas être aller au bout et je n'ai pas eu envie de lire autre chose de lui depuis...

Cela m'a fait la même chose avec Le pendule de Foucault. Quant au Nom de la Rose, ce doit être un des très rares cas où l'adaptation cinématographique d'un livre présente plus d'intérêt que le livre lui-même.

[nako]

C'est amusant, l'autre jour, un vendeur de livre (france loisir) qui faisait du porte à porte me demandais combien je lisais de livres par an.
Quand je lui ai dit "une dizaine" il m'a demandé "vous êtes informaticien ?"
D'après les statistiques, les informaticiens sont les hommes qui lisent le plus, essentiellement des bouquins de science-fiction ou fantastique. C'est là que ne rentrait plus dans les stats mais ça m'a bien bluffé quand même.

[Médiat]

Cela m'a fait la même chose avec Le pendule de Foucault. Quant au Nom de la Rose, ce doit être un des très rares cas où l'adaptation cinématographique d'un livre présente plus d'intérêt que le livre lui-même.

L'adaptation cinématographique est exceptionnelle que ce soit les acteurs (tous), la mise en scène, les décors ...

[neguib]

Je vous rejoins Mediat et GrandFather dans vos analyses.
J'ajouterai que les oeuvres d'Umberto Ecco, bien que critiquables par le choix du mode de narration, possèdent une réelle puissance évocatrice. Il est en effet conséquent que par ailleurs des cinéastes puissent s'en inspirer pour notre plus grand bien. Un autre exemple serait ce qu'à réalisé Stanley Kubrick à partir de l'écriture d'Arthur C. Clarck.

Il y a, vous en conviendrez, une différence essentielle entre l'écriture d'un Robin Hobb, analysée au scalpel par Médiat (je dois concédé que mon opinion aurait été bien plus celle d'un boucher), et celle d' Umberto Ecco. Tout ce que tu as évoqué très justement Mediat sur le geste d'écrire, est une étape essentielle de la construction d'une oeuvre (excepté dans le cas de l'ecriture automatique). Il peut bien evidemment coexister plusieurs couches de cohérence dans un récit, cependant il y a cohérence. Celle-ci est livrée au lecteur afin de propositions. Une forme défaillante révèlera le vide du sens, l'usurpation et l'irrespect de l'auditeur/lecteur.
Pardon r0d pour cette digression au vu du thème abordé en ce lieu. Il m'importait d'exprimer un avis coinjoint et je l'espère suscitant intérêt.

[yiannis]

je ne suis pas amateur de science fiction, ce n'est pas ma tasse de bourbon.
J'ai essaye van vogt, azimov (excusez moi si il y a des erreurs dans leur nom), k. dick (que j'aime bien, les neuf princes d'ambre (bof) de je ne me rappelle plus de son nom.

J'ai une amie, qui elle est folle de sf, qui vient de m'envoyer les 5 tomes du "guide du voyageur galactique" de Douglas Adams, et la, je peux dire que je m'eclate. Je ne pensais pas que l'on pouvait faire de la sf comme cela (je m'en excuse au pres des connaisseurs). J'aime ce non-sens anglais, j'ai des fois l'impression de lire du Tom Sharpe. Je conseille la lecture de ces livres.

[Médiat]

Dans le genre sf humoristique il y a aussi :
Pardon, vous n'auriez pas vu ma planète de Bob Ottum
"Crésudi dernier" et "Caroline Oh ! Caroline" de Paul Van Herck

Voici le premier paragraphe de Crésudi Dernier, pour donner le ton :

« Sam griffait désespérément les bords friables de l’abîme. Terrifié, il sentit la crampe gagner lentement mais sûrement, l’extrémité de ses doigt.
Il tomba.
Et…
Pour être tout à fait franc, Sam n’était nullement suspendu au-dessus d’un abîme, et il n’avait pas la moindre crampe au bout des doigt. A des lieues à la ronde, pas de trace d’un abîme dont on pourrait désespérément griffer les bords. Mais un éditeur rencontré récemment m’a confié qu’en jugeant un manuscrit il ne se fiait qu’à la première phrase. Il doit donc être sur des chardons ardent ! »

[yiannis]

Merci Mediat.

si c'est de la meme veine que Douglas Adams, je vais demander a mon amie si elle peut trouver ces livres pour me les envoyer.

Mediat connais tu Tom Sharpe?

[xave]

Merci Médiat, je cherchais justement quelque chose à lire!

[Médiat]

Mediat connais tu Tom Sharpe?

Non, pas du tout, mais ce qu'on en dit sur Wikipedia est très stimulant :

Son style est percutant, iconoclaste. Du Monty Python mâtiné de Bertrand Blier. Une critique violente de la société sud-africaine de l'apartheid (Mélée ouverte au Zoulouland, Outrage public à la pudeur), ou de l'Angleterre thatcherienne.

Pour info le Bob Ottum est paru en "J'ai lu" et les Van Herck dans la collection "Le masque SF"

[yiannis]

Au sujet de Tom Sharpe je conseille:
Wilt 1, ou, Comment se sortir d'une poupée gonflable et de beaucoup d'autres ennuis encore
Fumiers & compagnie
melee ouverte au zoulouland

Ca se lit tres vite, et c'est hilarant.

[xave]

Ah ouais les gars, c'est bien sympa mais ce sont tous des livres rares et anciens dont les collections sont épuisés et qu'on ne peut espérer trouver que dans les boutiques d'occasions...

[yiannis]

Ah ouais les gars, c'est bien sympa mais ce sont tous des livres rares et anciens dont les collections sont épuisés et qu'on ne peut espérer trouver que dans les boutiques d'occasions...

Je sais que je suis vieux, mais enfin.....
non, non, non. Les Tom Sharpe se trouvent en 10/18 domaine etranger

[xave]

Mais non yiannis, j'oserai pas voyons!

Ben écoute après une brève recherche chez mes libraires préférés, ils ne les ont pas et sont classés en catégorie rares et ancien (date de parution 1977, etc...)

Les Tom Sharpe se trouvent en 10/18 domaine etranger

Euh... elle dit qu'elle comprend pas ce que tu as voulu dire là...?

[Médiat]

Ah ouais les gars, c'est bien sympa mais ce sont tous des livres rares et anciens dont les collections sont épuisés et qu'on ne peut espérer trouver que dans les boutiques d'occasions...

Moi je suis vieux :
http://www.priceminister.com/navigat...04770/kw/herck