Discussion :

[Jipété]

Bonjour,

coucou c'est moi, le vilain petit canard !

Attention aux blagues cachées sous le tapis et qui n'attendent qu'un geste pour te sauter à la figure, exemple avec un programme de test développé avec Lazarus :
à gauche Linux Debian, à droite Windows Seven (dans une machine virtuelle), comparez les 3^es blocs :


On a ça, aussi (trouvable sur le web), où l'on remarque que des valeurs numériques évoluent selon la plateforme :


Allez, bon courage, tu as raison d'appréhender !
Et bon week-end,

[Jipété]

En conclusion

méfiance, donc !

Vous conservez votre Windows 10 fonctionnel pour les rares cas où vous en avez absolument besoin (vos macros Excel)

jusqu'au jour où il ne démarrera plus, ce qui m'est arrivé il y a quelques mois avec une mise à jour de XP (en machine virtuelle, que du bonheur) qui n'est pas passée (problème de dépendances, de pilotes trop vieux, etc.), résultat, impossible d’accéder à ma messagerie qui fonctionnait parfaitement bien depuis des années et m'a obligé à basculer sur Thunderbird.

Il faut le savoir ! Tout n'est pas merveilleux dans le monde de l'informatique (allez, je sens que je vais encore gagner un mais balek, il n'y a que la vérité qui fâche).

[fred1599]

• Sur Windows, le "moteur" qui dessine le texte à l'écran fait partie du système. Il s'appelle GDI ou DirectWrite.
• Sur Linux, le "moteur" qui fait le même travail s'appelle généralement FreeType.

Ce sont deux "moteurs" différents, créés par des équipes différentes, avec des algorithmes légèrement différents. C'est donc parfaitement normal qu'ils ne donnent pas un résultat au pixel près identique. Ce n'est pas un "bug", c'est une différence fondamentale d'architecture.

Est-ce que c'est un problème pour Marc ?

Et c'est là que se trouve toute la nuance.

• Pour un développeur de logiciels: OUI, c'est un énorme problème ! C'est son travail de se battre avec ces petites différences pour que son application ait une apparence cohérente partout. C'est un véritable casse-tête qui demande beaucoup de travail.
• Pour un utilisateur final (comme Marc) : NON, absolument pas. Pourquoi ? Parce que Marc ne va pas développer de logiciels. Il va utiliser des applications très matures et très connues comme Firefox, Thunderbird, LibreOffice (l'équivalent de Microsoft Office), etc.

Les développeurs de ces grosses applications ont déjà fait tout le travail difficile. Ils ont passé des années à gérer ces différences entre plateformes pour que, au final, l'utilisateur ne voie aucune différence notable. Une page web s'affichera de la même manière, un document texte aura la même mise en page.

Conclusion

Votre avertissement est un excellent rappel, sous le capot, les choses sont complexes et différentes. Mais pour l'usage que Marc souhaite en faire – naviguer, gérer ses emails, ses photos, ses documents (sauf les macros Excel !) – ces différences techniques seront totalement invisibles et n'auront aucun impact sur son expérience.

Il a donc raison d'appréhender, car c'est nouveau. Mais il ne doit pas avoir peur de ces "blagues cachées sous le tapis", car les applications qu'il utilisera au quotidien ont déjà fait le ménage pour lui.

P.S.1 je ne mets jamais de pouce vers le bas, car je considère que la responsabilité va à celui qui exécute sans vérifier, c'est déjà très bien que des personnes partagent leurs expériences même si elles ne vont pas toujours dans le sens de certains.
P.S.2 tu mérites ton pouce vers le haut car ta remarque est très pertinente à mon sens et qu'elle mérite un débat sain

[Jipété]

Bonjour,

... ces différences techniques seront totalement invisibles et n'auront aucun impact sur son expérience.

Faut voir... Ça dépend de ce qu'il y a à faire.
Par exemple, moi qui suis passionné de typographie, il y a des jours où je m'arrache les cheveux, après avoir perdu un temps dément à essayer de comprendre pourquoi "ça ne marche pas", exemple rapide avec deux fonts (oui je sais, il aurait fallu que j'installe LO dans Seven pour vraiment bien comparer mais je n'ai pas le temps et ça va m'installer les milliers de fontes de LO que je n'utiliserai jamais et dont je ne veux pas -- mais on ne me demande pas mon avis).
Bref,

À gauche Linux Debian 12 et LibreOffice Writer, à droite Windows Seven et WordPad.
Interligne à 1,15 ligne pour les deux rendus.
Je vous laisse cogiter.

Vais être absent aujourd'hui.

[fred1599]

L'analyse des trois niveaux — fichier de police, moteur de rendu du système d'exploitation et logique de l'application — révèle une chaîne de causalité claire. Le résultat final n'est pas le fruit d'une seule erreur ou d'un seul bug, mais l'aboutissement logique d'une série de choix divergents effectués à chaque maillon de la chaîne.

Pour synthétiser l'ensemble du processus, il est utile de suivre le parcours des données pour chaque plateforme, côte à côte.

• Parcours A (Debian 12 / LibreOffice Writer) :
  
  1. Police : Le fichier de police contient des métriques sTypo compactes, conçues pour un rendu esthétique, et un indicateur "Use Typo Metrics" activé.
  2. Moteur de rendu (FreeType) : Fidèle à sa philosophie de respect de l'intention du designer, FreeType honore l'indicateur et utilise les métriques sTypo pour calculer la hauteur de ligne de base.
  3. Transmission à l'application : Une hauteur de ligne de base compacte est transmise à LibreOffice Writer.
  4. Application (LibreOffice Writer) : Le logiciel applique le multiplicateur demandé, calculant (Hauteur de base compacte) ×1,15.
  5. Résultat : Un texte verticalement compressé, dont l'interlignage est insuffisant pour être lisible.
  
  
• Parcours B (Windows 7 / WordPad) :
  
  1. Police : Le même fichier de police contient des métriques usWin très larges, conçues pour englober les glyphes les plus extrêmes et éviter tout écrêtage.
  2. Moteur de rendu (ClearType) : Fidèle à sa philosophie de maximisation de la clarté et de prévention de l'écrêtage, le moteur de rendu de Windows ignore l'indicateur "Use Typo Metrics" et privilégie les métriques usWin plus sûres.
  3. Transmission à l'application : Une hauteur de ligne de base large est transmise au contrôle RichEdit de WordPad.
  4. Application (WordPad) : Le logiciel applique le multiplicateur demandé, calculant (Hauteur de base large) ×1,15.
  5. Résultat : Un texte généreusement espacé, aéré et facile à lire.
  
  

On pourrait mettre cela sous forme de tableau comparatif,

Caractéristique	Debian 12 (LibreOffice Writer)	Windows 7 (WordPad)	Explication Principale des Divergences
Moteur de Rendu de Police	FreeType	ClearType	Différences fondamentales entre les approches open-source et propriétaires, avec des histoires de développement et des objectifs distincts.
Philosophie de Rendu	Fidélité au contour du designer	Netteté sur la grille de pixels et clarté	Priorisation de l'esthétique vs. la lisibilité à l'écran, en particulier à basse résolution.
Métriques de Police Priorisées	Métriques sTypo (hypothèse)	Métriques usWin (hypothèse)	sTypo reflète l'intention du designer, tandis qu'usWin se concentre sur les limites physiques maximales pour éviter l'écrêtage.
Hauteur de Ligne de Base	Compacte (basée sur le design typographique)	Large (basée sur les extensions maximales des glyphes)	L'unité fondamentale d'une "ligne" diffère significativement entre les deux systèmes.
Logique de l'Application (1,15x)	(Hauteur de base compacte) * 1,15	(Hauteur de base large) * 1,15	Bien que les deux applications appliquent correctement le multiplicateur, elles le font à partir de valeurs de base très différentes.
Apparence Visuelle Finale	Verticalement compressé, souvent inutilisable	Généreusement espacé, lisible	L'effet cumulatif de ces choix de conception divergents se manifeste tout au long de la chaîne de rendu.

Voici mes sources :

Parcours A

https://silnrsi.github.io/FDBP/en-US/Line_Metrics.html
https://simoncozens.github.io/fonts-.../opentype.html
https://ask.libreoffice.org/t/fixed-...-a-page/118996

Parcours B

https://glyphsapp.com/learn/vertical-metrics
https://en.wikipedia.org/wiki/ClearType
https://stackoverflow.com/questions/...t-line-spacing

Parcours A et B

https://www.quora.com/Why-does-Micro...ype-technology

Pour un meilleur contrôle sur LibreOffice Writer

Le comportement par défaut de LibreOffice Writer, bien que typographiquement "correct" dans sa logique, produit un résultat indésirable dans ce cas précis. Heureusement, le logiciel offre des outils plus précis pour contrôler l'interlignage, accessibles via le menu Format > Paragraphe > Retraits et espacement. Plutôt que d'utiliser le mode "Proportionnel", deux autres options offrent une maîtrise supérieure :

"Fixe" : Cette option permet de spécifier une valeur absolue pour la hauteur de ligne (en points, centimètres, etc.). Elle ignore complètement les métriques de la police et impose une grille rigide. C'est la solution la plus radicale, offrant un contrôle total, mais elle n'est pas réactive aux changements de taille de corps. Si la taille de la police change, l'interlignage fixe devra être ajusté manuellement.

"Interligne" (Leading) : Cette option est souvent la plus élégante et la plus flexible. Elle ne définit pas la hauteur totale de la ligne, mais plutôt l'espace blanc ajouté entre les lignes de texte.L'application calcule d'abord la hauteur naturelle du glyphe (probablement à partir des métriques sTypo), puis y ajoute la valeur d'interligne spécifiée. Cela permet d' "aérer" le texte de manière contrôlée tout en respectant le rythme vertical intrinsèque de la police.

Voir cette page -> https://ask.libreoffice.org/t/fixed-...-a-page/118996

Pour obtenir un résultat similaire à celui de WordPad, @Jipété, vous devriez cesser d'utiliser le mode "Proportionnel" dans LibreOffice Writer et expérimenter avec les options "Fixe" ou "Interligne". Un bon point de départ serait de régler un interlignage fixe légèrement supérieur à la taille de corps de la police, ou d'ajouter un "Leading" de quelques points jusqu'à ce que l'espacement visuel soit satisfaisant.

Au-delà de la résolution de ce problème spécifique, quelques principes généraux peuvent aider à minimiser les incohérences typographiques à l'avenir.

• Choisir des polices de qualité : Privilégier les polices provenant de fonderies réputées qui accordent une attention méticuleuse à la cohérence de leurs métriques (hhea, sTypo, usWin) et qui activent correctement l'indicateur "Use Typo Metrics". Les polices gratuites, bien que nombreuses, peuvent parfois avoir des tables de métriques incomplètes ou incohérentes.
• Viser un interlignage confortable : Les directives d'accessibilité et de lisibilité recommandent généralement un interlignage (line-height) situé entre 1,2 et 1,5 fois la taille du corps du texte (parfois jusqu'à 1,7). Votre préférence pour le rendu de Windows n'est pas un hasard : cet espacement plus "généreux" s'aligne sur les meilleures pratiques établies pour le confort de lecture, même s'il est obtenu par une méthode techniquement moins "pure" que celle de FreeType. Lors de la conception de documents, viser cette fourchette est un bon moyen d'assurer la lisibilité sur la plupart des plateformes.

Meilleures pratiques Typo -> https://www.adoc-studio.app/blog/typography-guide

[Christophe]

Par rapport au problème évoqué, je le verrais viens venir de Lazarus ne gérant pas complètement correctement les polices, l'outil n'étant pas spécialisé dans l'affichage précis de police. Ce n'est qu'une hypothèse. Ca fait sens aussi par rapport aux remarques de multiplicateurs/intermignages devant être géré par le soft.

LibreOffice pourrait avoir un meilleur résultat, vu qu'il est déjà plus spécialisé dans l'affichage de texte.

Pour Freetype, c'est un moteur de rendu pour avoir un rendu bitmap de polices vectorielles, donc une approximation plus ou moins bonne et avec un rendu visuel dépendant beaucoup de la police. Je suppose que cleartype fait le même job. De ce que j'ai vu il favorise la luminance par rapport à la chrominance, ce qui donne un meilleur visuel à l’œil. C'est utilisé aussi par la compression jpeg. Mais rien ne dit que freetype n'utilise pas cette technique.

Si on a besoin d'un rendu très précis, déjà il faut utiliser des polices vectorielles, et des logiciels qui gère cela au pus proche des règles de PAO : un soft de PAO type Indesign.

Sous Linux, le moteur d'affichage peut jouer aussi je pense, notamment si on utilise un environnement léger comme lxde.


Mais cela est il réellement un problème pour un affichage au quotidien hors usage PAO ?

[Jipété]

Pour obtenir un résultat similaire à celui de WordPad, @Jipété, vous devriez cesser d'utiliser le mode "Proportionnel" dans LibreOffice Writer et expérimenter avec les options "Fixe" ou "Interligne". Un bon point de départ serait de régler un interlignage fixe légèrement supérieur à la taille de corps de la police, ou d'ajouter un "Leading" de quelques points jusqu'à ce que l'espacement visuel soit satisfaisant.

J'en prends bonne note.

Choisir des polices de qualité : Privilégier les polices provenant de fonderies réputées qui accordent une attention méticuleuse à la cohérence de leurs métriques (hhea, sTypo, usWin) et qui activent correctement l'indicateur "Use Typo Metrics". Les polices gratuites, bien que nombreuses, peuvent parfois avoir des tables de métriques incomplètes ou incohérentes.

Rien trouvé sur le web concernant sTypo, usWin et la typographie, mais ce n'est pas bien grave, vue la quantité de livres que j'ai à la maison sur ce sujet (dont les Perrousseaux, qu'on ne présente plus).

Si on a besoin d'un rendu très précis, déjà il faut utiliser des polices vectorielles,

ce qui est le cas des .ttf/.otf, non ? Les seules que j'utilise.

et des logiciels qui gèrent cela au plus proche des règles de PAO : un soft de PAO type Indesign.

Et on retombe dans le monde Windows,
Pour des travaux délicats, j'ai conservé une vieille machine virtuelle équipée d'un XP sp2 avec un Publisher 3 amplement suffisant pour ce que j'ai à faire (oui je sais, il existe des outils plus puissants dont j'ai même oublié le nom, n'en ayant pas l'utilité) -- et Scribus m'a trop fait souffrir, au début de sa carrière.

Sous Linux, le moteur d'affichage peut jouer aussi je pense, notamment si on utilise un environnement léger comme lxde.

Ce qui est mon cas.

Mais cela est-il réellement un problème pour un affichage au quotidien hors usage PAO ?

Non bien sûr, c'est juste pour le plaisir et pour ne pas perdre la main.

Merci pour toutes ces précisions.

[Jipété]

J'ai cliqué trop vite sur , il me reste une question de newbie : comment configurer mon Writer pour avoir un interlignage de 1,5 par défaut ?
J'avoue n'avoir rien compris aux options de LO qui parfois affichent une petite aide incompréhensible et parfois n'affichent rien...
Et comme on ne peut pas avoir en même temps sur l'écran la petite aide et l'objet auquel elle s'applique, c'est laborieux.

Merci pour le retour,

[fred1599]

Hello

Rien trouvé sur le web concernant sTypo, usWin et la typographie, mais ce n'est pas bien grave, vue la quantité de livres que j'ai à la maison sur ce sujet (dont les Perrousseaux, qu'on ne présente plus).

Pas de soucis,

sTypo défini par les paramètres sTypoAscender, sTypoDescender (valeur négative) et sTypoLineGap.

Cet ensemble a été conçu pour être le standard typographique multiplateforme. Il est destiné à refléter l'intention du designer pour un interlignage confortable et esthétique. Les navigateurs modernes sur Windows utilisent ces valeurs lorsque le fichier de police le leur demande explicitement.

J'ai déjà donné la source dans mes précédents messages : https://glyphsapp.com/learn/vertical-metrics
Il y a ce lien aussi : https://googlefonts.github.io/gf-guide/metrics.html

usWin défini par usWinAscent et usWinDescent.

Historiquement, Windows utilisait ces valeurs pour calculer l'interlignage. Cependant, leur rôle a évolué. La meilleure pratique moderne, préconisée par des entités comme Google Fonts, consiste à utiliser les métriques usWin pour définir la boîte englobante (bounding box) verticale absolue de tous les glyphes de la police. Cela inclut les accents les plus hauts et les symboles les plus bas. Leur but est d'empêcher le rognage des caractères dans des environnements logiciels plus anciens ou moins conformes, notamment certaines applications Microsoft Office.

Toujours la même source : https://glyphsapp.com/learn/vertical-metrics et https://googlefonts.github.io/gf-guide/metrics.html

Pour l'interlignage de 1,5

Étape 1 : Accéder au volet des Styles
Pour commencer, ouvrez le panneau de gestion des styles. Plusieurs méthodes s'offrent à vous pour plus de flexibilité :

Par le clavier : Appuyez sur la touche F11 (ou ⌘+T sur macOS). C'est la méthode la plus rapide.

Par le menu : Naviguez vers Styles > Gérer les styles dans la barre de menu principale.

Par le volet latéral : Si le volet latéral est visible (Affichage > Volet latéral), cliquez sur l'icône Styles (souvent représentée par un 'A' stylisé).

Étape 2 : Localiser le style de paragraphe par défaut
Une fois le volet des Styles ouvert, assurez-vous d'être dans la bonne catégorie :

En haut du volet, cliquez sur l'icône Styles de paragraphe.

Dans la liste qui s'affiche, localisez l'entrée nommée Style de paragraphe par défaut.

Étape 3 : Ouvrir les options de modification
Pour configurer le style, faites un clic droit sur Style de paragraphe par défaut et sélectionnez Modifier... dans le menu contextuel. Cette action ouvre une fenêtre de dialogue avec tous les paramètres de mise en forme.

Étape 4 : Configurer l'interligne
Dans la fenêtre qui s'est ouverte :

Naviguez jusqu'à l'onglet Retraits et espacements.

Repérez la section intitulée Interligne.

Cliquez sur le menu déroulant et sélectionnez l'option 1,5 ligne.

Étape 5 : Appliquer les modifications
Pour finaliser, cliquez sur le bouton OK. Tous les paragraphes du document utilisant le Style de paragraphe par défaut seront instantanément mis à jour.

Astuce : Le bouton Appliquer vous permet de visualiser les changements en direct sans fermer la fenêtre, ce qui est idéal pour tester différents réglages.

[Jipété]

--snip--

Un Énorme merci pour tout ça, qui va me changer la vie.

Bon week-end,