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Sécurité Discussion :

Les entreprises recherchent désespérément des professionnels qualifiés pour lutter contre la cybercriminalité


Sujet :

Sécurité

  1. #1
    Communiqués de presse

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    Par défaut Les entreprises recherchent désespérément des professionnels qualifiés pour lutter contre la cybercriminalité
    Le secteur de la cybersécurité doit recruter 3,4 millions de professionnels supplémentaires pour neutraliser la menace cybercriminelle dans le monde, selon DXC Technology

    DXC Technology, une entreprise mondiale de services technologiques figurant au classement Fortune 500, antyicipe cinq façons dont le paysage de la sécurité numérique façonnera la vie quotidienne au cours des cinq prochaines années.

    1 . La course aux armements en matière de cybersécurité va s'accélérer

    Les cybercriminels et les professionnels de la cybersécurité vont tous deux utiliser l'intelligence artificielle (IA) dans une bataille de plus en plus sophistiquée. Dans le cas de la cybersécurité, l'IA a été principalement utilisée pour identifier des modèles de comportements suspects. En raison du volume d'activités suspectes et du nombre de faux positifs, le personnel de cybersécurité est souvent débordé.

    La bonne nouvelle est qu'en 2023 et au-delà, nous devrions être en mesure de commencer à automatiser les contrôles de sécurité et les mécanismes de réponse basés sur l'IA - ce qui aidera à réagir plus rapidement et plus précisément aux cyberattaques, à réduire les éventuels temps d'arrêt et à protéger les données critiques des particuliers et des entreprises.

    «*Toutefois, si l'IA peut automatiser la détection et l'élimination des menaces, les processus sous-jacents reposent sur la compréhension des activités passées, ce qui incitera les cybercriminels à rêver de nouveaux types d'attaques*»,*déclare Mark Hughes, President of Security, chez DXC.*«*Suivre le rythme sera un défi, surtout si l'informatique quantique entre dans la mêlée, ce qui pourrait voir les défenses d'aujourd'hui violées en quelques secondes.*»

    2 . Nous devrons être prudents quant aux personnes à qui nous pensons parler dans le métavers (tout en gardant la main sur nos portefeuilles numériques).

    2023 devrait être une année importante pour le métavers avec Meta, Microsoft, Virbela et d'autres qui comptent sur les mondes virtuels pour se déployer. Cependant, l'activité dans le métavers peut soulever des questions de légitimité. Comment savoir si la personne à laquelle vous pensez parler est bien celle qu'elle prétend être ? Des certificats numériques reposants sur la blockchain pourraient aider. Ces certificats pourraient également être utilisés pour sécuriser les transactions virtuelles dans le métavers. Ce qui est clair, c'est qu'à mesure que le métavers se développe, les risques augmentent également.

    3 . Les attaques géopolitiques de cybersécurité vont se multiplier, mais elles conduiront aussi à l'innovation dans le domaine de la défense.

    L'agression de la Russie contre l'Ukraine nous a rappelé de la manière la plus brutale qui soit que la guerre est désormais hybride et que les risques de cyberattaques à motivation géopolitique sont réels. En conséquence, de nombreuses polices d'assurance cybernétique sont désormais rédigées de manière à exclure les actes de cyberguerre, ce qui crée des difficultés pour l'atténuation des cyber risques.

    Avec des tensions géopolitiques persistantes, cette menace devrait se poursuivre en 2023. Avec plus de 70 pays devant organiser des élections gouvernementales en 2023 (événements fréquemment ciblés par des acteurs soutenus par des états), ce sera une année difficile pour les défenses de cybersécurité. Cependant, nous pouvons tirer des enseignements d'études de cas comme la défense réussie de l'Ukraine contre les attaques russes.

    4 . Les attaques de cybersécurité viseront les infrastructures nationales essentielles qui alimentent nos foyers.

    Lorsque les lumières s'éteignent ou que le gaz est coupé, il est peu probable que la plupart des gens pensent que c'est le résultat d'une violation de la cybersécurité industrielle. Mais l’infrastructure opérationnelle est un nouveau champ de bataille pour les cyberattaques, les systèmes qui contrôlent et automatisent les usines et les infrastructures civiles, notamment les centrales électriques et les barrages, devenant une cible.

    Avec les tensions géopolitiques actuelles, la cybermenace liée à l’infrastructure opérationnelle augmentera en 2023, ce qui mettra la pression sur les industries pour qu'elles gardent une longueur d'avance en mettant en place une protection de cybersécurité dans toutes leurs opérations.

    Nom : DXC-Technology.png
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    5. Les possibilités de carrière dans le domaine de la cybersécurité vont augmenter

    On estime qu'il manque environ*3,4 millions de travailleurs en cybersécurité*dans le monde. Avec les menaces croissantes que représentent les technologies avancées, ce nombre est susceptible d'augmenter.

    Le déficit de compétences cybers crée des opportunités de carrière pour les personnes de tous âges et de tous horizons. Les postes offerts dépassent le nombre des diplômés. Mais les diplômés ne sont pas les seuls à pouvoir en profiter. De nombreuses entreprises offrent la possibilité de se recycler dans le secteur de la cybersécurité.

    «*L'inclusivité de l'espace de cybersécurité s'étend à la neurodiversité*»,*déclare Mark Hughes, président de la sécurité.*«*Par exemple, le programme Dandelion de DXC aide les personnes atteintes du trouble du spectre autistique, de TDAH, de dyslexie et d'autres troubles neurologiques à faire carrière dans l'informatique, y compris la cybersécurité. La croissance de la cybermenace crée des opportunités de carrière pour les personnes de tous horizons.*»

    Les cybermenaces continueront de gagner en vitesse et en complexité en 2023 et au-delà. Mais il en sera de même pour la capacité à appliquer les dernières technologies, approches et talents pour y faire face. «*La course aux armements en matière de cybersécurité est une analogie pertinente : la force du bien doit gagner*»,*ajoute Mark Hughes, President of Security chez DXC Technology.

    À propos de DXC*Technology

    DXC*Technology accompagne les entreprises dans la gestion de leurs systèmes critiques et de leurs opérations en modernisant leurs infrastructures IT, en optimisant leurs architectures de données tout en garantissant la sécurité et l’évolutivités de ceux-ci sur les clouds publics, privés ou hybrides.

    Source : DXC Technology

    Et vous ?

    Que pensez-vous de ces prévisions ? les trouvez-vous pertinentes ?

    Voir aussi :

    Les principales prédictions en cybersécurité pour 2022-23*: évaluation des performances des cadres, règlementation de la réponse aux ransomwares, consolidation des plateformes de sécurité, par Gartner

    Emploi*: quelles raisons à la pénurie globale de talents en cybersécurité ? La France métropolitaine concentre plus de 5000 postes à pourvoir et les USA près de 470*000, d'après de récents rapports

    Le marché de la cybersécurité progresse de 16 % malgré la détérioration des conditions économiques, et s'évalue à 17,8 milliards de dollars au troisième trimestre 2022

  2. #2
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    «*La course aux armements en matière de cybersécurité est une analogie pertinente : la force du bien doit gagner*»,*ajoute Mark Hughes, President of Security chez DXC Technology.
    Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est mal embarqué avec 50% des experts en cybersécurité (la première grosse génération) devant prendre leur retraite d'ici 5 ans.
    Et maintenant, la jeunesse se tourne plus facilement vers la cyberattaque, plus lucrative, que la cyberdéfense.


    Avec les tensions géopolitiques actuelles, la cybermenace liée à l’infrastructure opérationnelle augmentera en 2023, ce qui mettra la pression sur les industries pour qu'elles gardent une longueur d'avance en mettant en place une protection de cybersécurité dans toutes leurs opérations.
    Déjà hier, ce risque était sur le devant de la scène en Ukraine bien avant la guerre avec cyberdestroyer.


    A la lumière du conflit Ouest contre reste du monde dont le point névralgique en ce moment est l'Ukraine, nul doute que tous les groupes plus ou moins criminels vont sortir de la cyberguerre avec quantité de nouveaux gadgets pour s'attaquer à de grosses entités : comme un cancer, ça va métastaser.

  3. #3
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    Citation Envoyé par marsupial Voir le message
    Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est mal embarqué avec 50% des experts en cybersécurité (la première grosse génération) devant prendre leur retraite d'ici 5 ans.
    La moitié des experts en sécurité informatique seraient sortis d'école au début des années 80? A l'époque ou le minitel et transpac étaient les seuls réseaux à échelle nationale de télématique... mondialement
    Vous avez une source pour ce chiffre? Sachant que la plupart des DEA, IUP et diplômes d'ingénieurs sécurité ont été crées à la fin des années 90 ça me semble hautement improbable.

    Citation Envoyé par marsupial Voir le message
    Et maintenant, la jeunesse se tourne plus facilement vers la cyberattaque, plus lucrative, que la cyberdéfense.
    Voilà aussi qui me semble hautement improbable. L'adrénaline et le gout du secret a toujours fait partie des motivations des hackers, quelle qu'en soit la génération.
    L'aspect lucratif ne date pas d'aujourd'hui.
    Quelle est votre source pour affirmer qu'une génération entière de black hat cupides est actuellement en formation?
    Sachant, de surcroi, que la plupart des attaques problématiques sont pilotées par des agences gouvernementales qui sont les seules à pouvoir coordonner les profils très divers nécessaires pour une attaque moderne, à financer la longue période de recherche et développement et à pouvoir fournir l'infrastructure pour déployer à une échelle douloureuse les programmes produits je doute que quelques script kiddies pèsent très lourd dans la sécurité mondiale. L'époque de "back orifice" est révolue...

    Citation Envoyé par marsupial Voir le message
    Déjà hier, ce risque était sur le devant de la scène en Ukraine bien avant la guerre avec cyberdestroyer.
    La Russie est en guerre contre l'Ukraine depuis quasiment 10 ans désormais... la seule chose qui a changé est leur implication militaire directe qui fait augmenter le niveau de danger mondial mais sinon depuis les premières campagnes séparatistes de désinformation et l'intervention de leurs forces spéciales aux côté des séparatistes du donbass ils n'ont jamais cessé la cyberguerre (et la guerre tout court).
    Le général de la cyberdéfense française en parle tout à fait ouvertement, et de la guerre russe contre la géorgie aussi.

    Citation Envoyé par marsupial Voir le message
    A la lumière du conflit Ouest contre reste du monde dont le point névralgique en ce moment est l'Ukraine, nul doute que tous les groupes plus ou moins criminels vont sortir de la cyberguerre avec quantité de nouveaux gadgets pour s'attaquer à de grosses entités : comme un cancer, ça va métastaser.
    Actuellement il y a la guerre des russes contre tout ce qui s'oppose aux vues panrusses et nationalistes du 19e dans ce qu'ils considèrent leur zone d'influence principalement.
    Je pense au contraire que l'ouest va sortir bien plus fort en termes de sécurité de ce conflit qui est étudié à la loupe par toutes les armées du monde et dans lequel l'intervention américaine a été décisive via Microsoft/Starlink et les experts en sécurité dépêchés sur place par l'état US.

  4. #4
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    Les premiers hackers datent des années 60 au MIT pour avoir de la puissance de calcul. La sortie des premiers ordinateurs personnels dans les années 70 a été le coup de foudre pour beaucoup de jeunes comme moi. Avec eux est arrivé la première grosse génération de hackers qui a cracké toutes les sécurités de logiciels qu'ils pouvaient surtout les jeux mais aussi les premiers logiciels pros. Il n'y avait pas d'école du hack juste les autodidactes. Ils ont suivi des chemins différents certains partant dans l'activisme, d'autres entrant au service d'entreprises ou d'organisations gouvernementales. La source c'est developpez.com. Ces hackers du dimanche sont devenus les experts en cybersécurité d'hier. Aujourd'hui comme l'info de dvp disait 10 ans mais date d'il y a quelques années je réactualise.

    Vous connaissez beaucoup d'activités professionnelles qui rapportent 100 millions de dollars par an ? Moi pas. A part le piratage. A l'échelle mondiale, le piratage représente plus de 6 000 milliards de dégâts. source lefigaro.fr

    Je ne répondrai pas au reste mais sur ma liste d'abattis, j'ai les clouds de google microsoft et amazon pour les entreprises et je ne suis pas un gouvernement.

    Cyberdestroyer date d'avant la guerre en Ukraine. Bien avant la crimée. Piratage du SCADA d'une centrale nucléaire par les russes 2012 ou 2013.

    Les experts US ? Me faîtes pas rire. A l'exercice de l'OTAN les tchèques sont régulièrement premiers et les USA dans les limbes du classement. Seule la France a battu les tchèques depuis la création de l'exercice. Russes comme américains sont nuls en défense.


    NB : j'ai envoyé un de mes élèves former les experts sécurité de l'OTAN pendant une semaine en 2017. Moralité de l'histoire non seulement une semaine n'a pas suffit mais ils n'ont pas tout bien compris.

  5. #5
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    Citation Envoyé par marsupial Voir le message
    Vous connaissez beaucoup d'activités professionnelles qui rapportent 100 millions de dollars par an ? Moi pas. A part le piratage. A l'échelle mondiale, le piratage représente plus de 6 000 milliards de dégâts. source lefigaro.fr
    Fonder apple ou Oracle?
    Le montant des dégâts n'est pas le montant des profits que se partagent les pirates mais ce que ça coûte de réparer et durcir les SI ensuite.
    Il y a possiblement quelques pontes qui rentrent 100 millions par an, je pense qu'on peu tous les connaitre nominativement. Le pirate moyen DOS ou deface des sites et se fait chopper à l'étape de la monétisation ensuite.

    Citation Envoyé par marsupial Voir le message
    Les experts US ? Me faîtes pas rire. A l'exercice de l'OTAN les tchèques sont régulièrement premiers et les USA dans les limbes du classement. Seule la France a battu les tchèques depuis la création de l'exercice. Russes comme américains sont nuls en défense.
    Ce n'était pas un concours de hack mais la fourniture de moyens de communication durcis. A priori ça a tenu, tout "nuls" qu'ils sont...
    Je n'ai pas d'avis plus étayé sur comment et pourquoi ça a tenu n'étant pas de la branche.

  6. #6
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    Les moyens de communication durcis sont l'œuvre de starlink. Les experts envoyés par le gouvernement us n'y sont pour rien. Ils sont doués pour attaquer mais pour défendre, je fais plus confiance aux experts en cybersécurité des entreprises privées. Logique : à compétences égales, le salaire passe au moins du simple au double entre privé et public (source arstechnica). Donc les meilleurs partent dans le privé.

  7. #7
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    Par défaut Les entreprises recherchent désespérément des professionnels qualifiés pour lutter contre la cybercriminalité
    Les entreprises recherchent désespérément des professionnels qualifiés pour lutter contre la montée de la cybercriminalité
    elles se plaignent aussi que les travailleurs actuels sont peu qualifiés

    La pénurie de main-d'œuvre secouant le secteur de la cybersécurité persiste. De nouveaux rapports sur le sujet indiquent que les entreprises et les gouvernements continuent à rechercher désespérément des professionnels qualifiés pour lutter contre la montée de la cybercriminalité. Selon un rapport, le nombre de professionnels de la cybersécurité dans le monde s'élevait à 4,7 millions de personnes en 2022, mais 3,4 millions de postes restent encore à pourvoir. Le besoin de nouveaux talents qualifiés est d'autant plus pressant pour les organisations, car elles se plaignent du fait qu'une partie importante de leurs employés actuels en cybersécurité sont sous-qualifiés.

    Pénurie de talents en cybersécurité : le nombre de postes à pouvoir en hausse

    Les organisations publiques comme privées sont aujourd'hui confrontées à une hausse sans précédent des violations de données, conséquence directe du manque de professionnels qualifiés pouvant assurer la sécurité des données. Mais quelles sont les raisons à l'origine de cette pénurie ? Selon les experts, les pratiques héritées du passé, les budgets serrés, l'étroitesse d'esprit, le manque de diversité et le fait de considérer la cybersécurité comme un pis-aller sont autant de facteurs qui contribuent au problème. D'autres experts estiment que les entreprises ignorent quelle approche adopter en matière de cybersécurité, ouvrant ainsi la porte aux violations.


    « C'est le marché lui-même qui est en cause, les entreprises étant déconnectées et irréalistes », explique Jeremy Ventura, directeur de la stratégie de sécurité et RSSI (responsable de la sécurité des systèmes d'information) de terrain pour la société de protection automatisée contre les menaces ThreatX. La pénurie de talents dans la cybersécurité se fait davantage sentir dans des pays tels que l'Inde, où la numérisation est rapide. Mais même aux États-Unis, seuls 69 % des postes dans le domaine de la cybersécurité sont pourvus. Ces statistiques proviennent de Cyberseek, un site Web qui fournit des données sur le marché de l'emploi dans ce domaine.

    « Le fossé est énorme », déclare Clar Rosso, directrice générale de l'ISC2 (International Information Systems Security Certification Consortium). Selon la dernière étude d'IBM sur le sujet, les professionnels de la cybersécurité se font rares à une époque où le coût moyen d'une violation de données aux États-Unis s'élève à 4,5 millions de dollars. En outre, Fortinet, une entreprise américaine qui développe et vend des logiciels et services de cybersécurité, indique que 80 % des organisations ont subi une ou plusieurs violations qu'elles peuvent attribuer à un manque de compétences ou de sensibilisation en matière de cybersécurité. Mais ce n'est pas tout.

    Le manque de talents en cybersécurité n'est pas le seul problème des organisations : les travailleurs actuels seraient peu qualifiés. Un rapport publié cette année par le gouvernement britannique a révélé que 50 % des entreprises britanniques - soit 739 000 au total - manquent de compétences de base en cybersécurité, ce qui signifie que les responsables de la cybersécurité n'ont pas la confiance nécessaire pour mettre en œuvre les mesures techniques qui protègent contre les attaques numériques les plus courantes. D'autres rapports font le même constat et ajoutent que les travailleurs peu qualifiés sont souvent des portes d'entrée pour les cybercriminels.

    Par ailleurs, selon les analystes du secteur, la pénurie de talents qualifiés dans le domaine de la cybersécurité se poursuit et a commencé à avoir un impact sur la capacité des entreprises à se mettre en conformité. Les entreprises doivent respecter ou maintenir la conformité, et les données des consommateurs doivent être sécurisées. Les entreprises qui ne disposent pas de ressources suffisantes pour se mettre en conformité et garantir la sécurité des données de leurs clients risquent de rencontrer des difficultés dans la commercialisation de leurs produits et services, ce qui aura un impact sur leurs aspirations à la croissance et à l'expansion.

    Les causes de la pénurie de main-d'œuvre dans le secteur de la cybersécurité

    Roy Zur, PDG du fournisseur de compétences numériques et de cybersécurité ThriveDX, affirme qu'à certains égards, la pénurie de compétence est un problème "auto-infligé", car les entreprises recherchent des candidats ayant un niveau d'expérience minimum strict. « On ne peut pas résoudre le problème en ne s'occupant que des personnes en place. Les entreprises doivent changer d'état d'esprit et comprendre que pour résoudre ce problème, elles doivent ouvrir les portes », explique-t-il. Les analystes indiquent qu'un problème particulier est le manque de programmes de formation spécialisée et accélérée, malgré la forte demande des employeurs.


    Selon un rapport publié cette année par Fortinet sur le déficit de compétences dans le secteur, 90 % des responsables de la cybersécurité recherchent des certifications axées sur la technologie lorsqu'ils recrutent du personnel. Selon Zur, les diplômes universitaires et collégiaux ne constituent pas un moyen efficace de former des gens dans le secteur de la cybersécurité. Zur estime que ces cursus prennent trop de temps et sont souvent trop généraux - en informatique ou en ingénierie, par exemple. En revanche, il n'a pas hésité à souligner le succès de l'unité israélienne de cyberguerre 8200, qui forme en six à huit mois des jeunes qui ont quitté l'école.

    « Il faut que davantage d'entreprises du secteur privé se lancent dans ce domaine et forment les gens », déclare-t-il. De même, Rosso estime que les jeunes employés devraient rapidement être en mesure de prendre en charge le gros du travail cybernétique de base, à condition qu'ils reçoivent la formation adéquate. Elle conseille donc aux entreprises de recruter pour les compétences non techniques et l'état d'esprit, c'est-à-dire de recruter des personnes capables de résoudre des problèmes et d'avoir un esprit analytique et critique, puis de les former pour les compétences techniques. Certaines organisations ont lancé de nouveaux types de formation.

    L'ISC2 a créé une nouvelle certification appelée "Certified in Cyber Security", qui vise à former les candidats aux principes fondamentaux de la cybersécurité, tels que la réponse aux incidents et la sécurité des réseaux. Au cours de la première année, plus de 250 000 personnes se sont inscrites, un chiffre que l'ISC2 souhaite porter à 1 million au fil du temps. Les gouvernements prennent aussi des mesures. Aux États-Unis, l'administration Biden a annoncé en juillet la création d'une entité conçue pour augmenter le nombre de travailleurs qualifiés en rendant l'enseignement et la formation en cybernétique plus accessibles et plus abordables.

    De son côté, le Royaume-Uni a mis en place un programme "Upskill in Cyber", en partenariat avec l'institut de formation à la cybersécurité SANS, qui a enregistré un nombre record de demandes d'inscription. Rosso estime qu'il devrait y avoir davantage de partenariats public-privé et de collaborations intersectorielles, et souligne également la nécessité d'atteindre des objectifs à plus long terme, tels que "l'amélioration des connaissances des écoliers dans le domaine de la cybersécurité, des cadres et des membres du conseil d'administration". Certains analystes critiquent également le comportement des entreprises en cas de violation de données.

    « Alors que l'économie mondiale semble ralentir de jour en jour, supprimant de plus en plus d'opportunités d'emplois moralement sains, le risque de cybercriminalité va considérablement augmenter. Nous l'avons déjà vu. Étant donné que de nombreux cybercriminels attaquent à partir de juridictions non légales, les entreprises cherchent-elles à embaucher de véritables employés pour lutter contre la cybercriminalité, ou cherchent-elles à embaucher un bouc émissaire qui portera le chapeau lorsque l'inévitable se produira ? », peut-on lire dans les commentaires. Selon ces critiques, cela pousse certains travailleurs à fuir ce type de travail.

    Les domaines faisant le plus appel aux professionnels qualifiés en cybersécurité

    Selon Rosso, il existe des domaines particuliers dans lesquels la demande de compétences augmente. Il s'agit notamment de la sécurité dans le cloud, les entreprises s'orientant de plus en plus vers le cloud depuis que la pandémie a catalysé la croissance du travail à distance et hybride. En mars 2022, plus de 60 % des données des entreprises étaient déjà stockées dans le nuage. Ce pourcentage ne cesse d'augmenter à mesure que les entreprises transfèrent leurs opérations numériques dans des environnements de cloud computing. Mais en l'absence de professionnels qualifiés pour protéger l'accès aux données, les violations se multiplient également.

    Un autre domaine est l'automatisation, à l'heure où l'IA évolue rapidement et peut fournir des outils sophistiqués aux pirates informatiques comme aux défenseurs. Un rapport publié en janvier indique que des chercheurs de l'entreprise américaine de cybersécurité CyberArk sont parvenus à créer un logiciel malveillant polymorphe à l'aide de ChatGPT, le chatbot d'IA d'OpenAI. Les chercheurs affirment que le logiciel malveillant généré par ChatGPT peut facilement échapper aux meilleurs produits de sécurité et rendre les mesures d'atténuation fastidieuses ; tout ceci avec très peu d'efforts ou d'investissements de la part de l'adversaire.

    Ils ont mis en garde contre ce qu'ils appellent "une nouvelle vague de logiciels malveillants polymorphes faciles et bon marché capables d'échapper à certains produits de sécurité". Dans leur rapport d'étude, les chercheurs expliquent : « en utilisant la capacité de ChatGPT à générer des techniques de persistance, des modules Anti-VM [Anti Virtual Machine] et d'autres charges utiles malveillantes, les possibilités de développement de logiciels malveillants sont vastes. Bien que nous n'ayons pas approfondi les détails de la communication avec le serveur C&C, il existe plusieurs façons de le faire discrètement sans éveiller les soupçons ».

    Un rapport de CheckPoint indique que ChatGPT peut générer le code d’un logiciel malveillant capable de voler des fichiers précis sur un PC, de les compresser et de les envoyer sur un ordinateur distant. Il peut aussi générer du code pour un outil qui installe une porte dérobée sur un ordinateur et ensuite télécharge d’autres logiciels malveillants à partir de cette dernière. L'entreprise rapporte en sus que les cybercriminels peuvent s’en servir pour la mise sur pied de logiciels capables de chiffrer les fichiers du PC d’une cible. CheckPoint estime que ChatGPT ouvre ces possibilités à des individus avec de très faibles connaissances techniques.

    Ces nouveaux outils et la pénurie de talents en cybersécurité font craindre le pire aux entreprises pour les années à venir. Les statistiques montrent que 52 millions de violations de données ont eu lieu dans le monde au cours du deuxième trimestre de l'année précédente. Ce problème stimule la demande de talents en cybersécurité dans tous les secteurs. Cependant, avec plus de 700 000 postes non pourvus dans ce domaine rien qu'aux États-Unis, les entreprises pourraient subir de graves pertes si elles ne trouvent pas rapidement une solution satisfaisante. Le coût d'une violation de données pourrait également augmenter à l'avenir.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de la pénurie de talents qualifiés dans le secteur de la cybersécurité ?
    Selon vous, qu'est-ce qui explique cette pénurie de talents ? L'industrie peut-elle y remédier ?
    Comment l'industrie peut-elle former des talents qualifiés ? Quelles sont les politiques à mettre en place ?
    Pensez-vous que les travailleurs fuient les postes dans la cybersécurité en raison des politiques des entreprises ?

    Voir aussi

    Emploi : quelles raisons à la pénurie globale de talents en cybersécurité ? La France métropolitaine concentre plus de 5000 postes à pourvoir et les USA près de 470 000, d'après de récents rapports

    Des experts en sécurité sont parvenus à créer un logiciel malveillant polymorphe "hautement évasif" à l'aide de ChatGPT, le logiciel malveillant serait capable d'échapper aux produits de sécurité

    Des cybercriminels testent le chatbot ChatGPT pour créer des logiciels malveillants et ravivent des craintes sur un futur où l'intelligence artificielle pourra surpasser l'humanité

    Le montant total payé par les victimes de ransomware a augmenté de 311 % en 2020 pour atteindre l'équivalent de près de 350 millions de dollars en cryptomonnaies selon Chainalysis

  8. #8
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    Quel est votre avis sur le sujet ?
    L'industrie a attendu la catastrophe pour se préoccuper de la formation des jeunes générations. De ce fait, la situation est telle que pallier à la pénurie semble impossible. Au printemps une recherche sur indeed donnait la moitié des offres en alternance. A la rentrée, la même recherche retourne quasiment que des CDI et des offres de plus de 30 jours dans une grande majorité des cas. La pénurie est là pour durer.

    Lorsqu'une vraie politique de partenariat de formation sera mise en place par les entreprises en acceptant de rémunérer une période éducative école/centre de formation/entreprise à des débutants, peut-être verra-t-on le bout du tunnel. Chercher à recruter des expérimentés, c'est à coup sûr se casser le nez.

  9. #9
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    Les entreprises recherchent désespérément des professionnels qualifiés pour lutter contre la montée de la cybercriminalité,
    Elles se plaignent aussi que les travailleurs actuels sont peu qualifiés
    Si les entreprises se plaignent aussi que les travailleurs actuels sont peu qualifiés ...
    Comme le dis l'actuelle locataire de l' Elysée ...
    Ils n'ont cas traverser la rue !!!!

  10. #10
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    bien souvent, problème de cout uniquement à cause de l'ignorance.

    salaire du RSSI ?

    périmètre d'intervention ?

    moyens mis à sa disposition ?

    la charge mentale d'un RSSI est énorme avec à la clé bien peu de considération : c'est un "mal" nécessaire.

    il suffit de discuter avec des dirigeants ou DAF : poser la question "que représente l'informatique dans votre entreprise"

    le DAF = fonction support = couts
    le dirigeant = je ne sais pas trop = couts (vision DAF) = mal nécessaire

    bien peu vous diront que l'informatique est un actif stratégique vital qu'il faut protéger.

    En cela les managers DSI et RSSI ont également une part de responsabilité, càd ils ne savent pas parler "direction"

    exemple simple : si les SI sont atteints, combien coute une demie journée de chomage technique ?
    si les SI sont durablement atteints, combien coute 5 jours de chomage technique ?
    etc.

    Avec des SI bancals, quel seraient les impacts sur la chaine de valeur ? (encore faut-il que le-la DSI la connaisse...)

    Et la, on voit poindre une lueur d'intérêt...

    Et ce qui concerne la sécurité, le problème est presque sans fin tant l'ingéniosité des attaquants est grande et le besoin en formation continue indispensable.

    Donc on reboucle sur le DAF / dirigeant : quels sont les enjeux de la sécurité ? quels sont les moyens, etc. etc.

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