C'est marqué sur l'annonce : Californie
C'est marqué sur l'annonce : Californie
Tesla prend des mesures pour lancer un service de covoiturage qui pourrait concurrencer directement Uber, Lyft et Waymo, mais Elon Musk a l'intention de posséder et d'exploiter l'ensemble de la flotte
Tesla aurait l'intention de lancer son propre service de covoiturage en Californie, ce qui pourrait constituer une concurrence majeure pour les services de covoiturage Uber et Lyft. Toutefois, contrairement aux entreprises établies, Tesla a apparemment l'intention de posséder et d'exploiter l'ensemble de la flotte.
Le projet de Tesla de lancer un service de covoiturage en Californie s'appuie sur le développement continu de sa technologie de conduite autonome. En octobre 2024, Elon Musk a enfin dévoilé le Cybercab, le prototype de robotaxi de Tesla, après des années de fausses promesses et de délais non respectés. Le véhicule électrique est entièrement autonome, sans volant ni pédales, et s'appuie sur le système Full Self-Driving (FSD) de la société. Elon Musk a déclaré que le service de robotaxi de Tesla a été testé sur les routes de San Francisco pendant près d'un an. Le PDG a promis un FSD « non-supervisé » pour le Cybercab en 2025, même si l'approbation réglementaire reste un obstacle.
Bien que Tesla ait l'intention de lancer des services de taxis autonomes à travers les États-Unis à un moment donné, l'entreprise prévoit d'utiliser des véhicules conduits par des humains pour sa prochaine initiative, du moins dans un premier temps. Les documents soumis par Tesla aux autorités californiennes mentionneraient des informations sur les permis de conduire et la coordination des tests de dépistage de drogues, ce qui suggère que l'entreprise devra attendre un peu plus longtemps avant que son logiciel FSD non supervisé soit prêt pour les tâches de robotaxi.
Selon Bloomberg, le géant des véhicules électriques a demandé en 2024 à la California Public Utilities Commission (CPUC) un « permis de transporteur par affrètement ». S'il est accordé, ce permis permettrait à l'entreprise d'exploiter une flotte de voitures électriques avec des passagers payants à travers le Golden State.
Dans une déclaration à Reuters, la Commission a confirmé que Tesla avait demandé ce permis en novembre 2024. Un porte-parole de l'agence a expliqué que le permis de transporteur de charte-partie est une « condition préalable » à l'autorisation d'exploiter un service de covoiturage autonome, mais a ajouté que la demande actuelle ne permettrait pas à l'entreprise d'offrir un service commercial de robotaxi « à quelque titre que ce soit ».
Elon Musk a récemment annoncé que Tesla prévoyait de lancer le covoiturage sans chauffeur à Austin en juin 2025 et en Californie d'ici la fin de l'année, sans toutefois donner plus de détails.
En janvier 2025, Elon Musk a également déclaré aux investisseurs qu'il était convaincu que le logiciel de conduite autonome non supervisée serait lancé en Californie d'ici la fin de l'année, affirmant que le nouveau mode offrirait des niveaux de sécurité « nettement supérieurs » à ceux d'un conducteur humain moyen.
Toutefois, les ambitieux projets de covoiturage de Tesla pourraient se heurter à des difficultés, notamment en ce qui concerne son système de conduite autonome. Un test sur une distance de 1 600 kilomètres réalisé par le cabinet de recherche automobile indépendant AMCI a en effet révélé que le FSD de Tesla commet des erreurs occasionnelles dangereuses, obligeant les conducteurs à intervenir plus de 75 fois alors que le FSD était actif. Ce résultat soulève des inquiétudes quant à la fiabilité du système pour une flotte autonome.
Sources : Bloomberg, Reuters
Et vous ?
Quel est votre avis sur le sujet ?
Trouvez-vous cette initiative de Tesla crédible ou pertinente ?
Voir aussi :
Tesla cherche à recruter une équipe pour contrôler à distance ses robotaxis, les voitures « entièrement autonomes » d'Elon Musk, comme d'autres robotaxis, s'appuieront sur des pilotes humains à distance
Dès l'an prochain, les propriétaires de Tesla pourront faire de leur voiture des taxis autonomes, selon Elon Musk
Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités
Voies à contresens, freinages fantômes, excès de vitesse : la liste des ratés des robotaxis Tesla ne cesse de s’allonger,
et relance le débat sur la sécurité routière avec des véhicules autonomes
L'ambition de Tesla de révolutionner le transport avec des robotaxis autonomes se heurte à une réalité plus complexe que prévu. Si la promesse d'une conduite sûre et efficace sans intervention humaine captive l'imagination, une liste croissante d'incidents met en lumière les défis considérables que l'entreprise d'Elon Musk doit encore surmonter. À peine lancée, l’expérimentation accumule les faux pas techniques. Freinages soudains, erreurs de trajectoire, confusion dans les intersections… La liste des incidents s’allonge, et elle inquiète.
Après des années de promesses ambitieuses, Tesla a finalement déployé une flotte limitée de Model Y équipés de sa technologie de conduite autonome intégrale (FSD) à Austin. Ce programme pilote, payant et accessible sur invitation, vise à tester la capacité des véhicules à naviguer de manière autonome dans un environnement urbain. Elon Musk, PDG de Tesla, a salué ce déploiement comme une « culmination de dix ans de travail acharné », soulignant le développement interne des équipes logicielles et de conception de puces.
L’événement a été présenté comme une démonstration éclatante des capacités de l’intelligence artificielle embarquée dans les voitures Tesla. Les robotaxis, déployés dans certaines zones d’Austin, circulent sans chauffeur humain, entièrement pilotés par le système Full Self-Driving (FSD). La promesse est alléchante : réduire les accidents, fluidifier le trafic et révolutionner la mobilité urbaine.
Une révolution qui tourne court dès les premiers tours de roue
L’expérimentation des robotaxis Tesla ne devait concerner qu’un nombre réduit de véhicules, sur un périmètre contrôlé. Pourtant, ces conditions supposément sécurisées n’ont pas empêché une cascade de dysfonctionnements :
- Le passager appuie sur « pull over », le robotaxi s'arrête au milieu d'une intersection, le passager descend pendant que le Robotaxi bloque l'intersection pendant quelques instants.
Rendez-vous à 37:57- Le passager appuie sur « pull over » et la voiture s'arrête au milieu de la route. Le moniteur de sécurité doit appeler le service d'assistance aux passagers pour faire repartir la voiture.
Rendez-vous à 9:07- Conduite à contresens dans une rue à sens unique : plusieurs vidéos virales montrent un robotaxi Tesla s'engager à contresens dans une rue texane, mettant en danger les autres usagers.
- Franchissement illégal de lignes continues et confusion dans les carrefours : d’autres incidents rapportent des trajectoires erratiques à l’approche d’intersections, parfois avec franchissement de la ligne jaune et positionnement dans la mauvaise voie.
- Excès de vitesse dans des zones limitées : des utilisateurs ont filmé des robotaxis roulant bien au-dessus de la limite autorisée, ce qui pose la question du calibrage des algorithmes en contexte urbain réel.
- Freinages fantômes : hérités du mode Full Self-Driving classique, le véhicule s'arrête soudainement sans raison apparente. Le système de perception de Tesla, basé uniquement sur une caméra, a longtemps eu des problèmes avec le freinage fantôme, semblant mal interpréter les ombres, le marquage de la route ou d'autres facteurs environnementaux, ce qui déclenche le freinage d'urgence automatique du véhicule sans obstacle visible, ce qui pourrait provoquer des collisions en chaîne.
Ici par exemple, le robotaxi coupe la route à une autre voiture et freine pour éviter l'ombre d'un arbre.
Rendez-vous à 19:32
Ici, le robotaxi freine inopinément, faisant tomber le téléphone du passager
Rendez-vous à 10:19
Ici, le robotaxi freine inopinément, peut-être à cause de la présence de la police à proximité.
Enquête fédérale et doute institutionnel
La multiplication des vidéos amateurs documentant ces incidents n’a pas tardé à attirer l’attention des autorités. La NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration) a ouvert une enquête officielle. En parallèle, des voix s’élèvent au Texas pour demander un moratoire sur le déploiement de ces véhicules, en attendant que leur fiabilité soit démontrée.
Le 17 octobre 2024, la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) a ouvert une nouvelle enquête de sécurité concernant les systèmes de "Full Self-Driving" (FSD) de Tesla impliquant 2,4 millions de véhicules. Cette enquête fait suite à quatre accidents impliquant des véhicules Tesla utilisant le système FSD dans des conditions de visibilité réduite, telles que le brouillard, la lumière du soleil et la poussière en suspension. L'un de ces accidents a conduit à la mort d'un piéton en 2023. Les enquêteurs de la NHTSA vont examiner la capacité du système FSD à détecter et à réagir de manière appropriée à ces conditions de visibilité réduite. Ils chercheront également à comprendre les circonstances contribuant à ces accidents.
L'enquête vise à déterminer la capacité de la FSD à « détecter les conditions de visibilité réduite sur la route et à y répondre de manière appropriée ». Contrairement à presque tous les autres systèmes déployés sur la route, Tesla choisit de s'appuyer uniquement sur des caméras et ne dispose pas d'une configuration stéréoscopique, mais plutôt d'un capteur grand angle, d'un capteur principal et d'un capteur à angle étroit orienté vers l'avant. Par ailleurs, des centaines de milliers de Teslas plus anciennes disposent d'un matériel moins performant, mais sont toujours en mesure d'utiliser la FSD.
La demande d'informations de la NHTSA à Tesla concernant le programme de robotaxis d'Austin s'inscrit dans cette surveillance continue. Tesla a d'ailleurs classé ses réponses comme des informations commerciales confidentielles, ce qui a suffit pour alimenter le débat sur la transparence nécessaire dans le développement de ces technologies.
Le contraste avec Waymo est frappant. L’entreprise d’Alphabet opère avec prudence, multiplie les tests, fournit des rapports détaillés. Tesla, elle, continue de s’appuyer sur une philosophie : « il faut tester en situation réelle pour progresser ». Mais à quel prix ?
Elon Musk, entre visionnaire et kamikaze technologique
La stratégie d’Elon Musk repose sur un pari risqué : prendre de vitesse les régulateurs et la concurrence, quitte à essuyer les plâtres en public. Certains voix ont par exemple évoqué FSD (Full Self-Driving), le système de Tesla encore au stade bêta qui était déployé comme s’il était finalisé. D’autres ont pointé le décalage entre la technologie disponible et les promesses marketing. En vendant dès aujourd’hui des voitures avec des noms comme Full Self-Driving ou Autopilot, Tesla entretient une confusion entre ce que le système peut faire et ce que les clients pensent qu’il peut faire.
Les incidents d'Austin ravivent le débat sur l'approche technologique de Tesla. Contrairement à de nombreux concurrents comme Waymo (Google) ou Zoox (Amazon) qui intègrent des lidars (détection par laser) et des radars en plus des caméras, Tesla s'appuie presque exclusivement sur une architecture "vision-only". Musk défend cette approche en affirmant qu'elle est plus proche de la vision humaine et à terme plus évolutive (scalable). Cependant, pour les détracteurs, cette dépendance unique aux caméras pourrait limiter la capacité du système à percevoir son environnement de manière redondante et robuste, en particulier dans des conditions météorologiques difficiles ou de faible luminosité.
Ces incidents soulèvent des questions fondamentales sur la responsabilité en cas d'accident impliquant un véhicule autonome
Qui est responsable lorsque le système commet une erreur ? Le constructeur, le propriétaire du véhicule, ou l'algorithme lui-même ? Le cadre juridique et assurantiel doit évoluer pour prendre en compte cette nouvelle réalité et définir clairement les responsabilités.
Par ailleurs, la confiance du public est un facteur crucial pour l'adoption des robotaxis. Chaque incident médiatisé alimente les doutes et les craintes quant à la sécurité de ces véhicules sans conducteur. Tesla devra redoubler d'efforts en matière de transparence et de communication pour rassurer les utilisateurs potentiels et prouver la fiabilité de sa technologie.
En conclusion, si la vision de Tesla de déployer des robotaxis autonomes est séduisante, les incidents recensés rappellent que la route vers une autonomie totale est semée d'embûches. Les défis techniques, réglementaires et sociétaux sont considérables et nécessitent des avancées significatives en matière de sécurité et de fiabilité avant que cette promesse puisse devenir une réalité largement acceptée. La liste des mésaventures continue de s'allonger, soulignant l'importance d'une surveillance rigoureuse et d'une évaluation approfondie des risques avant de confier entièrement nos déplacements à des machines.
Des investisseurs séduits, malgré tout
Fait surprenant : alors que ces vidéos circulaient, l’action Tesla a bondi de plus de 10 %, portée par les annonces enthousiastes de Musk et l’effet de nouveauté. Selon Bloomberg, cette hausse témoigne de la confiance persistante des investisseurs dans le projet robotaxi, perçu comme un levier de croissance majeur pour les années à venir.
Mais certains analystes commencent à tempérer cet optimisme. Selon Dan Ives de Wedbush Securities : « Tesla ouvre une voie prometteuse, mais elle est parsemée d’obstacles techniques, éthiques et réglementaires. Le marché ne doit pas ignorer les réalités. »
Au-delà de la spéculation boursière, le principal défi est celui de la confiance des usagers. Si un véhicule sans conducteur peut se tromper de voie ou ignorer une limite de vitesse, comment convaincre un parent de faire monter son enfant à bord ? Pour l’instant, les vidéos de lancement ont suscité plus de craintes que d’adhésion dans l’opinion publique.
L’un des passants interrogés par CNBC résume bien le sentiment ambivalent : « C’est impressionnant, mais aussi effrayant. Je ne suis pas prêt à monter là-dedans. »
Source : vidéos dans le texte
Et vous ?
Faut-il suspendre les tests de robotaxis tant que la sécurité n’est pas prouvée de façon indépendante ?
Qui doit être juridiquement responsable en cas d’accident : Tesla, l’utilisateur passager ou l’IA elle-même ?
Les régulateurs sont-ils trop laxistes face à des géants technologiques comme Tesla ?
Le public est-il correctement informé des limites de la conduite autonome aujourd’hui ?
Le choix de Tesla de se passer de lidar et de radar est-il visionnaire ou irresponsable ?
Une IA entraînée "sur le terrain" doit-elle être confrontée à des vies humaines pour progresser ?
La conduite autonome est-elle technologiquement prête pour les environnements urbains complexes ?
L’approche “vision-only” de Tesla est-elle un raccourci dangereux comparé à l’approche multi-capteurs de Waymo ?
Contribuez au club : Corrections, suggestions, critiques, ... : Contactez le service news et Rédigez des actualités
La justice américaine restera à jamais un mystère...
Si une entreprise en Europe était responsable ne serait-ce que d'un dixième des fautes de Tesla (dont les produits ont été directement responsables de plusieurs morts), la société serait fermée et ses fondateurs en prison.
Je crois que ce qui me choque le plus, c'est cette partie :
Plus proche de la vision humaine et donc mieux !
Donc si l'humain n'y vois pas à 20 mètres, la voiture non plus.
Mais ce n'est pas si grave après tout.
La réalité que je vois derrière ça, c'est que Musk veut faire du fric, mais ne surtout pas en dépenser pour renforcer la sécurité.
Il préfère risquer la vie des usagers plutôt que de perdre un centime.
Ce type est un assassin et sa place est en prison (ou à l'asile).
Mes tutoriels
Avant de poster :
- F1
- FAQ
- Tutoriels
- Guide du développeur Delphi devant un problème
Le PDG de Ford, Jim Farley, estime que l'approche de Waymo basée sur le LiDAR en matière de conduite autonome est plus fiable que celle de Tesla qui s'appuie uniquement sur des caméras
Jim Farley, PDG de Ford, exprime son scepticisme à l'égard de l'approche de Tesla en matière de conduite autonome. Tesla s'appuie uniquement sur des caméras pour ses fonctions de conduite autonome, tandis que Waymo utilise une combinaison de caméras, de radars et de LiDAR. Invité à comparer les deux systèmes, Jim Farley a souligné les limites du modèle de Tesla et a déclaré que l'approche de Waymo est « plus logique », car elle offre une meilleure sécurité aux consommateurs Tesla vient de lancer ses premiers robotaxis à Austin, au Texas, et plusieurs incidents ont déjà été signalés. Les défaillances techniques de l'Autopilot sont un problème persistant.
Elon Musk, PDG de Tesla, tente de construire des véhicules à conduite autonome moins coûteux qui n'utilisent que des caméras vidéo et l'IA. Le milliardaire reste convaincu que ce pari finira par payer et incitera d'autres constructeurs automobiles à demander des licences pour la technologie de conduite autonome de Tesla. Mais sa vision est très peu populaire, les commentaires de Jim Farley étant le dernier exemple en date de la résistance de l'industrie.
L'approche de Tesla échoue très souvent aux tests. Lors du récent festival Aspen Ideas, Jim Farley a été invité par Walter Isaacson, biographe d'Elon Musk, à comparer les systèmes de conduite autonome actuels de Tesla et de Waymo, et à indiquer quelle approche lui semble la plus pertinente. Il a répondu :
« Nous avons des problèmes de confiance avec le robotaxi de Tesla. Pour nous, c'est Waymo. La combinaison du LiDAR, des caméras et du radar est beaucoup plus fiable que l'approche de Tesla qui repose uniquement sur des caméras ». Il a cité la confiance des consommateurs et la nécessité d'être vraiment prudent comme les raisons pour lesquelles Ford voit plus de potentiel dans les systèmes basés sur des capteurs comme ceux des véhicules Waymo.
Pour mémoire, Ford a investi environ 1 milliard de dollars dans Argo AI, une startup qui était spécialisée dans la conduite autonome en partenariat avec Volkswagen. Ford a cessé de financer la startup en 2022, et Argo AI a été dissoute, les deux constructeurs automobiles intégrant leur technologie. Après cet échec, Ford a déclaré qu'il s'associerait à des entreprises spécialisées dans la conduite autonome une fois que la technologie serait plus avancée.
Waymo, une filiale du groupe Alphabet, la société mère de Google, s'est d'abord concentrée sur le développement de ses propres véhicules pour le transport autonome, tandis que Tesla a tenté sans succès de transformer ses véhicules grand public en robotaxis autonomes. Mais Elon Musk a finalement changé de cap, Tesla ayant récemment lancé un programme pilote de robotaxis à Austin avec sa propre flotte de véhicules « autonomes ».
Jim Farley : Ford n'envisage pas d'adopter la technologie de Tesla
Jim Farley a aussi mis fin aux rumeurs selon lesquelles Ford serait en pourparlers avec Tesla pour obtenir une licence pour sa technologie de conduite entièrement autonome (Full Self-Driving ou FSD). En 2021, Elon Musk avait déclaré avoir eu des discussions préliminaires avec d'autres constructeurs automobiles au sujet de l'octroi de licences pour la technologie de conduite autonome de Tesla, mais ces discussions n'ont abouti à aucun accord à ce jour.
Jim Farley, PDG de Ford
Jim Farley a confirmé que Ford a discuté avec Tesla, mais il estime que Waymo offre une meilleure solution. « Lorsque vous avez une marque comme Ford, lorsqu'il y a une nouvelle technologie, vous devez être très prudent. Nous croyons vraiment que le LiDAR est essentiel à la mission ».
En 2023, Elon Musk a déclaré que Tesla est disposé à concéder sous licence l'Autopilot et le Full Sel-Driving à d'autres constructeurs automobiles. Peu après, il a déclaré que « les constructeurs ne croient pas que le Full Self-Driving de Tesla soit réel », mais il a affirmé qu'ils y croiraient bientôt. En 2024, il a déclaré que Tesla était en pourparlers avec « un grand constructeur au sujet de la concession sous licence de la technologie Full Self-Driving ».
Ford était perçu comme le constructeur automobile auquel Elon Musk faisait allusion, notamment en raison de ses efforts limités dans le domaine de la conduite autonome et du fait qu'il ait été le premier constructeur automobile à adopter le connecteur de recharge Tesla comme nouvelle norme nord-américaine. Lors de son allocution, le PDG de Ford a admis que Waymo et Tesla ont tous deux fait d'énormes progrès en matière de conduite autonome.
Mais Jim Farley considère que le LIDAR, utilisé par Waymo, mais pas par Tesla, comme un élément essentiel de la conduite autonome. Elon Musk estime que l'IA s'est tellement améliorée qu'il n'est plus nécessaire de recourir au Lidar et des technologies ultrasoniques encombrantes et coûteuses pour atteindre les plus hauts niveaux de conduite autonome. Toutefois, les performances de l'Autopiot et du Full Self-Driving tendent à démontrer le contraire.
Un test illustre les avantages du LiDAR par rapport aux caméras
Dans la vidéo du test, intitulée « Can You Fool A Self Driving Car ? », le YouTubeur Mark Rober oppose deux systèmes de véhicules autonomes différents, l'Autopilot de Tesla (qui utilise uniquement la vision par ordinateur) et une Lexus RX qui utilise des capteurs LiDAR, dans une série de tests. Le point culminant est une tentative d'arrêter une voiture en utilisant la même technique que Wile E. Coyote a essayé d'utiliser pour arrêter Road Runner, mais sans succès.
L'Autopilot réussit les deux premiers tests, consistant à s'arrêter pour un mannequin debout sur la route et à s'arrêter pour un mannequin qui se jette sur la route, mais il ne détecte pas le mannequin dans le brouillard et sous la pluie. Le LiDAR voit le mannequin de la taille d'un enfant, quelles que soient les conditions.
Dans le cadre du test « Wile E. Coyote », le mur s'étend sur toute la largeur de la route et se fond étonnamment bien dans le paysage qui l'entoure. Cependant, le mur ne peut pas tromper un conducteur humain, et il ne trompe pas non plus la Lexus RX équipée de capteurs LiDAR. Cette dernière détecte qu'il roule à grande vitesse vers un mur et s'arrête sans aucun problème. Mais la Model Y commence à rouler vers le mur à environ 15:00 dans la vidéo.
Le test s'est déroulé en plein jour, sans pluie ni brouillard, de sorte que la Tesla n'a pas vu qu'elle se dirigeait vers un mur. Toutefois, l'une des principales différences entre les deux technologies réside dans le fait que le LiDAR balaie la route et détecte le mur. Ce qui est imprimé sur le mur n'est pas pris en compte par l'ordinateur de la voiture. Les caméras de l'Autopilot, quant à elles, s'appuient sur ce qu'elles voient, et dans ce cas, il s'agit d'une route.
L'Autopilot de Tesla échoue à ce test. La Tesla Model Y de Mark Rober a laissé un trou d'une taille caricaturale dans le mur après que l'Autopilot l'a traversé à une vitesse d'environ 64 kilomètres par heure. Ce qui suggère que le LiDAR pourrait présenter certains avantages par rapport à la vision par ordinateur.
L'Autopilot ne détecte pas toujours les obstacles sur la route
Notons que la vidéo est en quelque sorte une publicité pour le LiDAR. Au début de la vidéo, Mark Rober utilise un capteur LiDAR portable pour cartographier le manège Space Mountain à Disney World et elle comporte une publicité pour un fabricant de LiDAR, de sorte que l'on sait d'emblée à quoi s'en tenir. Ainsi, bien que la vidéo puisse montrer les limites de la vision par ordinateur de l'Autopilot, de nombreux critiques appellent à des tests plus approfondis.
Seules deux voitures ont été testées ici, mais des experts estiment que de nombreux autres systèmes ADAS basés sur des caméras auraient également échoué ; l'erreur n'est en aucun cas spécifique à Tesla. Il est vrai que les chances de rencontrer un mur ressemblant presque exactement à une route pendant vos trajets quotidiens sont assez faibles, mais le test permet de mettre en évidence les capacités (et surtout les lacunes) de chaque technologie.
Par ailleurs, le test « Wile E. Coyote » montre que l'Autopilot ne rend pas une voiture autonome (en lui permettant de se conduire toute seule), loin de là. Il s'agit d'un système de niveau 2, ce qui signifie que le conducteur doit garder constamment les deux yeux sur la route et les deux mains sur le volant.
Le PDG de Tesla, Elon Musk, a qualifié le LiDAR de « béquille », mais ce n'est pas la première fois que des vidéos mettent en évidence les limites des aides électroniques à la conduite basées sur des caméras. En 2022, une Tesla Model Y n'a pas détecté un mannequin qui se tenait au milieu d'une route de nuit.
Tesla a renoncé à la technologie LiDAR au profit des caméras
Tesla a décidé de renoncer au LiDAR et de s'appuyer entièrement sur la vision par ordinateur. L'argumentaire varie selon les personnes interrogées et le moment, mais il se résume généralement au fait que le LiDAR coûte trop cher, qu'il nécessite plus de traitement de données et qu'il sert finalement de béquille pour ralentir le développement de la vision par ordinateur. Elon Musk est allé jusqu'à déclarer que le LiDAR est une « aventure insensée ».
C'est peut-être vrai, mais il ne traverse pas non plus les murs, alors il faut peser le pour et le contre. Il est difficile d'imaginer que l'on puisse laisser sa voiture percuter un enfant alors qu'elle aurait pu l'éviter grâce à d'autres technologies et de se dire : « au moins, cela n'a pas ralenti le développement d'une technologie qui, à terme, pourrait ne pas aboutir à ce qui vient de se produire ». Quoi qu'il en soit, la vidéo du test est intéressante à regarder.
Lorsque Tesla a annoncé sa décision d'abandonner le LiDAR en 2021, il a été critiqué. « Il n'y aura jamais une conduite autonome sûre avec la seule vision. Il est évident que même nous, les humains, utilisons beaucoup plus de sens qui ne sont pas facilement remplaçables techniquement. La peur et l'adrénaline par exemple, ou l'audio. Mais la vision seule est une approche qui ne sera jamais sûre », a réagi un utilisateur de Twitter en réponse à l'annonce.
Les caméras peuvent offrir des résolutions plus élevées et un coût de production plus faible. Toutefois, elles ont des limites importantes. Elles sont moins efficaces dans de mauvaises conditions météorologiques et leur précision est moindre la nuit. En revanche, les capteurs radar sont plus fiables, car ils offrent une meilleure portée et une plus grande précision en matière de distance, quelles que soient les conditions météorologiques ou de luminosité.
Les capteurs radar ont cependant une résolution plus faible, ce qui signifie qu'ils ont besoin d'une technologie leur permettant de fonctionner à des fréquences plus élevées, ce qui est coûteux. Selon certains analystes, la réduction des coûts est probablement un autre facteur qui a motivé la décision de Tesla.
Source : Jim Farley, PDG de Ford
Et vous ?
Quel est votre avis sur le sujet ?
Quelle comparaison faites-vous entre l'approche de Waymo et celle de Tesla en matière de conduite autonome ?
Selon vous, le LiDAR est-il indispensable pour atteindre les plus hauts niveaux de la conduite entièrement autonome ? Pourquoi ?
Elon Musk considère le LiDAR est une « aventure insensée ». Qu'en pensez-vous ? Que pensez-vous des performances de l'Autopilot et du Full Sel-Driving de Tesla ?
Voir aussi
Elon Musk annonce un lancement pilote « réussi » pour les robotaxis de Tesla, mais des vidéos alarmantes montrent des dérapages : véhicules qui roulent à contre-sens, dépassent la limite de vitesse
Le logiciel Autopilot de Tesla échoue à un test visant à évaluer l'efficacité de sa vision basée sur des caméras face à des obstacles sur la route, tandis que le cours de son action et ses ventes dégringolent
Voies à contresens, freinages fantômes, excès de vitesse : la liste des ratés des robotaxis Tesla ne cesse de s'allonger et relance le débat sur la sécurité routière avec des véhicules autonomes
Un robotaxi Tesla a inexplicablement percuté une voiture en stationnement, le logiciel de conduite autonome FSD de Tesla présente des lacunes car il ne repose que sur les caméras et l'IA
L'un des robotaxis entièrement autonomes de Tesla a frôlé une voiture en stationnement après avoir effectué un trajet à Austin, au Texas. En dehors de cet incident impliquant une autre voiture, d'autres invités ont fait part de leurs expériences inattendues avec le service de robotaxi de Tesla. Il est important de noter que le logiciel de conduite autonome (FSD) de Tesla repose principalement sur des caméras et l'intelligence artificielle. Contrairement à certains de ses concurrents, comme Waymo, qui utilise une combinaison de caméras, de lidars et de radars pour son service de robotaxi.
Après des années de promesses ambitieuses, Tesla a finalement déployé une flotte limitée de Model Y équipés de sa technologie de conduite autonome intégrale (FSD) à Austin. Ce programme pilote, payant et accessible sur invitation, vise à tester la capacité des véhicules à naviguer de manière autonome dans un environnement urbain.
Cependant, l'ambition de Tesla de révolutionner le transport avec des robotaxis autonomes se heurte à une réalité plus complexe que prévu. Si la promesse d'une conduite sûre et efficace sans intervention humaine captive l'imagination, une liste croissante d'incidents met en lumière les défis considérables que l'entreprise d'Elon Musk doit encore surmonter. À peine lancée, l’expérimentation accumule les faux pas techniques. Freinages soudains, erreurs de trajectoire, confusion dans les intersections… La liste des incidents s’allonge, et elle inquiète.
Récemment, l'un des robotaxis entièrement autonomes de Tesla a frôlé une voiture en stationnement après avoir effectué un trajet à Austin, au Texas. Dans une vidéo enregistrée par le YouTubeur DirtyTesla, on voit un Model Y autopiloté avec le FSD tourner et accélérer vers une Toyota, entrant légèrement en contact avec son pneu. Comme le montre la vidéo, la Model Y a déjà déposé son passager, mais a ensuite eu du mal à sortir de l'allée sombre.
Selon DirtyTesla, il n'y a pas eu de blessés graves ni de dégâts, et le moniteur de sécurité du robotaxi a fini par s'installer sur le siège du conducteur et a démarré. Bien que la collision latérale ait été mineure, on ne sait pas exactement ce qui a poussé la Tesla à foncer dans la voiture garée au lieu de repartir normalement après avoir terminé le trajet.
En dehors de cet incident impliquant une autre voiture, d'autres invités ont fait part de leurs expériences inattendues avec le service de robotaxi de Tesla. Jusqu'à présent, les rapports ont révélé que le service de robotaxi s'est arrêté brusquement pour des feux d'urgence qui n'étaient pas sur la route et rouler brièvement du mauvais côté d'une double ligne jaune. Pour rappel, le service de robotaxi de Tesla a été lancé à Austin il y a tout juste deux semaines, avec une petite flotte.
Les détracteurs du Full Self-Driving (FSD) de Tesla se multiplient et continuent à sensibiliser les consommateurs sur les dangers du logiciel de conduite autonome de Tesla. Jason Hughes, un pirate informatique bien connu dans le monde Tesla, a par le passé qualifié le FSD de Tesla d'"escroquerie flagrante à l'argent". Le pirate a accusé la société de prendre l'argent des propriétaires de Tesla en contrepartie d'un logiciel "défectueux" qui est en version bêta depuis sa sortie en 2016. Les clients doivent désormais débourser 15 000 dollars pour utiliser la version bêta FSD, mais le logiciel est loin d'avoir tenu les promesses faites par Tesla et le PDG Elon Musk.
Il est important de noter que le logiciel de conduite autonome (FSD) de Tesla repose principalement sur des caméras et l'intelligence artificielle. Contrairement à certains de ses concurrents, comme Waymo, qui utilise une combinaison de caméras, de lidars et de radars pour son service de robotaxi. Cependant, Waymo n'est pas exempt d'incidents, dont l'un a conduit à un rappel volontaire de sa flotte à Phoenix, en Arizona, à la suite d'une collision avec un poteau téléphonique l'année dernière. Plus récemment, Waymo a procédé à un autre rappel pour ses robotaxis, qui auraient eu tendance à heurter des barrières routières plus difficiles à voir.
Malgré ces incidents, Waymo a affirmé avoir atteint 10 millions de trajets en robotaxi en mai 2025. Il s'agit d'une progression notable alors que Waymo a annoncé en avril dernier qu'elle effectuait plus de 250 000 trajets hebdomadaires payants en robotaxi dans quatre villes américaines. Selon Waymo, les 10 millions de trajets "sont tous des trajets payants, et ils représentent des gens qui intègrent vraiment Waymo Driver dans leur vie quotidienne". Le chiffre comprend les trajets effectués à Austin, Los Angeles, San Francisco et dans la région de Phoenix.
Et vous ?
Pensez-vous que ce rapport est crédible ou pertinent ?
Quel est votre avis sur le sujet ?
Voir aussi :
Le PDG de Ford, Jim Farley, estime que l'approche de Waymo basée sur le LiDAR en matière de conduite autonome est plus fiable que celle de Tesla qui s'appuie uniquement sur des caméras
Elon Musk annonce un lancement pilote « réussi » pour les robotaxis de Tesla, mais des vidéos alarmantes montrent des dérapages : véhicules qui roulent à contre-sens, dépassent la limite de vitesse
Les trajets en robotaxis Waymo coûtent plus cher que ceux proposés par Uber ou Lyft, mais les gens sont prêts à payer plus cher pour la nouveauté, le confort et l'attrait de voyager seuls
Publication de communiqués de presse en informatique. Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités
"on ne sait pas exactement ce qui a poussé la Tesla à foncer dans la voiture garée au lieu de repartir normalement après avoir terminé le trajet"
Si le conducteur avait été humain, et si la police avait vu cela, on aurait probablement vérifié la validité de son permis de conduire, et si le conducteur était sous influence (alcool, drogues...).
Est-ce que ce robot a passé son permis de conduire ?Que risque-t-il comme sanctions s'il roule sans permis de conduire ?
Partager