Tesla fait face à une enquête criminelle américaine sur les déclarations de Musk
Il a reconnu la demande de documents de la DOJ

La zone de turbulence dans laquelle Elon Musk a jeté son entreprise risque de s’étendre. En effet, le PDG de Tesla ne devrait pas faire ce tweet selon lequel un accord visant à privatiser Tesla était quasi certain. Certes, cette annonce sur Twitter avait initialement envoyé les actions de la société plus haut, selon Bloomberg, mais elle a également servi à attirer davantage l’attention de la SEC (Securities and Exchange Commission) qui avait, précédemment au tweet sur la privatisation de la société, ouvert une enquête civile sur Tesla.

Cependant, le vendredi 7 août dernier, le cours de l’action de Tesla enregistrait une baisse de plus de 6 % à la suite de deux événements : la démission plus qu’inattendue de deux membres dirigeants de l’entreprise et une vidéo de diffusion du podcast de « The Joe Rogan Experience » présenté par l’humoriste américain Joe Rogan où on peut voir Elon Musk fumer un joint et déclarer que fumer du cannabis n’allait pas nécessairement contre les règles de son entreprise.

Bloomberg a rapporté dans un article hier qu’actuellement, Tesla fait l’objet d’une seconde enquête, mais cette fois de la part du ministère de la Justice à propos des déclarations publiques faites par le PDG Elon Musk et sa société, selon deux personnes qui connaissent le dossier. Pendant ce temps, la première enquête continue son cours.

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Selon les informateurs de Bloomberg qui ont une bonne connaissance du dossier, l’enquête de la SEC cherche actuellement à savoir si le fabricant de voiture électrique avait fait des déclarations trompeuses sur ses objectifs de fabrication et ses objectifs de vente et les procureurs pourraient passer à autre chose maintenant que parallèlement à l’enquête civile, une enquête criminelle est ouverte à l’encontre de Tesla. Les procureurs dans les enquêtes sur la fraude de valeurs mobilières pourraient demander des preuves sur certaines questions, y compris si les dirigeants de l'entreprise avaient intentionnellement menti aux investisseurs au sujet de la santé de l'entreprise, selon Bloomberg.

Cela ne serait pas étonnant, car par son tweet du 7 août, le PDG de Tesla a exposé son entreprise sous les projecteurs de la justice américaine même si, environ une semaine après sa déclaration, il ait tenté de justifié sa déclaration de rendre privée Tesla. En effet, Musk a déclaré que le Fonds d’investissement public de l’Arabie saoudite avait exprimé son intérêt à aider la société à devenir privée au début de 2017, a rapporté Bloomberg.

Revenons à l’enquête criminelle ouverte par le ministère de la justice. Selon les informateurs anonymes de Bloomberg, l’enquête ouverte porte sur la fraude après que le PDG de Tesla ait déclaré dans un tweet qu'il envisageait de privatiser Tesla et qu’il avait obtenu des « fonds garantis » à cet effet. Le bureau du procureur des Etats-Unis dans le district nord de la Californie a ouvert cette enquête suite à une assignation délivrée par la Securities and Exchange Commission pour obtenir des informations de la société concernant la déclaration de son PDG Elon Musk de privatiser Tesla.

Tesla a confirmé avoir été contacté par le ministère de la Justice. « Le mois dernier, suite à l’annonce d’Elon selon laquelle il envisageait de prendre la société en privé, Tesla a reçu une demande volontaire de documents du DOJ et a coopéré pour y répondre. », a déclaré Tesla dans un communiqué publié mardi après le rapport de l’enquête de Bloomberg. « Nous n'avons reçu aucune assignation, demande de témoignage ou autre procédure formelle. Nous respectons le désir du DOJ d’obtenir des informations à ce sujet et nous pensons que la question devrait être résolue rapidement lorsqu’ils examinent les informations qu’ils ont reçues. » a-t-il continué.

Bloomberg a rapporté que le conseil de Tesla, dans ses efforts de défense, a ensuite déclaré que le PDG ne lui avait pas fait de proposition formelle concernant la déclaration sur Twitter, et lui, non plus, n’a pas conclu si le projet de privatisation serait souhaitable ou réalisable. Musk a, par ailleurs, abandonnée l’idée moins de trois semaines après ses premiers tweets, selon Bloomberg.

Néanmoins, les enquêtes se poursuivent sur les déclarations par tweets du PDG de Tesla et pourraient s’étendre à d’autres déclarations publiques faites concernant la santé de l’entreprise, selon l’une des personnes familières à l’affaire. Mieux encore, la démission inattendue des deux membres dirigeants de la société en l’occurrence celle de Dave Morton, le chef comptable de Tesla, pourraient être passée au peigne fin par les autorités, selon l’un des informateurs de Bloomberg. En effet, Dave Morton, arrivé à Tesla à la veille du tweet à problème de Musk qui envisageait de racheter les parts des investisseurs à 420 dollars par action avant de privatiser la société, a démissionné moins d’un mois après.

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Les enquêtes du ministère de la Justice, comme les enquêtes civiles menées par la SEC, ne sont qu’à leur début et peuvent prendre des mois et déjà le titre de Tesla a chuté de 2,5 % à 287,60 dollars et est en baisse d'environ 7,7 % cette année.

Source : Bloomberg

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