Le ministre de la défense a été contraint à la démission. Des dizaines de députés sont visés par des accusations, et la parole se libère sur la culture misogyne au Parlement.
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Les raisons exactes de son départ restent floues. Ténor du Parti conservateur, âgé de 65 ans, Michael Fallon avait certes fait la veille la « une » du Sun, qui révélait une histoire qui remonte à 2002. A l’époque, lors d’une rencontre en marge d’une conférence des tories,
il avait, sous la table, posé la main à plusieurs reprises sur le genou d’une journaliste politique, Julia Hartley-Brewer, qui lui avait répliqué : «
Si vous n’arrêtez pas, je vous mets mon poing dans la figure. »
L’histoire s’était arrêtée là, et la journaliste est la première à penser que cela ne constitue pas un scandale : « Cet incident a eu lieu en 2002. Absolument personne n’était bouleversé ou en détresse. Mes genoux sont intacts. » Le rédacteur en chef politique du Sun, rarement tendre, dit lui-même qu’il ne pensait pas que la révélation méritait une démission.
Ce qui a probablement emporté M. Fallon est une série d’autres accusations similaires, qui pourraient être rendues publiques dans les jours qui viennent. Selon la BBC, Theresa May aurait été informée d’autres inquiétudes concernant son ministre. « Je suppose qu’il y a d’autres accusations, poursuit Julia Hartley-Brewer. Je ne dois pas être le seul genou qui ait été touché. » «
En se concentrant sur mon genou, on oublie les femmes qui ont subi de vrais harcèlements », ajoute-t-elle.
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