Il existe trois types de mémoire flash :
1.la SLC NAND (Single Level Cell), dans laquelle chaque cellule élémentaire peut stocker un seul bit (deux niveaux de charge),
2.la MLC NAND (Multi Level Cell), dans laquelle les cellules peuvent stocker plusieurs bits (le plus souvent, 2 bits), soit quatre niveaux de charge, et référencés comme DLC NAND (Dual Level Cell).
3.La TLC NAND (Triple Level Cell), variante de MLC comportant 3 bits, soit huit niveaux de charge, également appelé MLC « X3 » (introduites en 2009) et qui augmente encore le nombre de bits stockés par cellule.
• SLC, pour Single Layer Cell, 1 bit par cellule. Les SSD qui en sont équipés sont les plus rapides, les plus fiables... et les plus chers. Ils se destinent avant tout à des serveurs. On aura couramment plus de 10 000 cycles d'écriture assurés.
• MLC, pour Multi Level Cell, 2 bits par cellule. C'est le gros du marché, une mémoire adaptée aux usages courants et intensifs ; à privilégier sur une machine de bureau ou domestique. Les cycles d'écriture garantis varient de 3 000 à 5 000, mais des utilisateurs — sur des forums anglais — ont plusieurs fois poussé de tels SSD à plus de 20 000 cycles d'écriture sans souci ! Passé ce volume, des erreurs d'écriture peuvent survenir...
• TLC, pour Triple Level Cell, 3 bits par cellule. Cette mémoire économique a été introduite par Samsung sur ses propres disques ; elle arriverait aussi chez les concurrents. Il n'y a plus que 1 000 cycles d'écriture garantis ; soit 3 à 5 fois moins qu'avec de la mémoire MLC.
Prenons toutefois le "pire" des cas, la mémoire TLC, sur un disque de 256 Go par exemple, qu'on utilisera pendant 5 ans (c'est déjà long 5 ans pour un PC portable !). 256 Go x 1 000 cycles = 256 000 Go écrits et effacés ; soit 140 Go de données par jour. Il faut en fait réviser cette valeur, idéalisée, car les SSD écrivent souvent plus de 1 Mo en mémoire quand on demande ce Mo sur le SSD. En fonction du type de donnée, de la place disponible, de la qualité de flash libre... il écrira en réalité plutôt 1,5 à 2 Mo pour chaque méga demandé. On en revient à 70 Go de données par jour à écrire sur le SSD sur 5 ans, ce qui est énorme ! Sauf à passer sa vie à télécharger, on dépasse rarement 20 Go par jour en usage intensif. En usage courant, quotidien, on sera plutôt à 10 Go par jour, et 5 Go sur un usage le soir uniquement. On voit donc que même avec de la mémoire TLC, il reste une marge confortable quand un tel SSD est monté sur une machine personnelle.
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