OVH va lever 300 millions d'euros
L’hébergeur va ouvrir son capital à des investisseurs tiers pour accélérer son développement à l’international
OVH va se tourner pour la première fois vers des investisseurs pour lever des fonds. L’hébergeur qui a jusque-là toujours eu recours à l’endettement pour se financer, va désormais ouvrir son capital à des actionnaires tiers, le but étant de favoriser son expansion à l’international. La société a retenu cinq offres d’investisseurs intéressés pour devenir actionnaires minoritaires de l’hébergeur, dans le cadre du processus organisé par BNP Paribas. Quatre sont d’origine nord-américaine (États-Unis et Canada) et émanent de Warburg Pincus, KKR allié à Towerbrook, le fonds de Goldman Sachs, ainsi que la Caisse de dépôt et placement du Québec. La cinquième offre est d’origine française, via la holding AFM qui appartient à la famille Mulliez.
OVH chercherait à lever 300 millions d’euros, ce qui va valoriser le groupe autour de 1,5 milliard d’euros. Cette levée de fonds va aider à concrétiser un plan d’investissement de un milliard de dollars échelonné sur cinq ans et qui inclut notamment la construction de 12 nouveaux datacenters aux États-Unis, à Singapour et en Australie, ainsi qu'en Europe, en plus des 17 déjà présents en France.
Jusque-là, la famille Klaba qui a fondé l’entreprise en 1999 s’est toujours montrée vigilante vis-à-vis de tout financement extérieur. En 2014, la société avait déjà contracté des crédits pour réunir 267 millions de dollars prévus aussi pour financer l’ouverture du groupe vers l’international.
Avec un million de clients présents dans 130 pays, OVH héberge aujourd'hui 18 millions d'applications Web pour un chiffre d'affaires de 254 millions d'euros, en croissance d'environ 20 % par an. La société roubaisienne chercherait à travers cette ouverture de capital à entrer en concurrence avec les géants du cloud, à savoir Amazon, Microsoft et Google. Les deux premiers vont réaliser plus de dix milliards de dollars de revenus cette année. OVH a l’ambition de dépasser le milliard d'euros au titre de l’année 2020. Néanmoins, la société n’entend pas se soumettre au Patriot Act et aux autres lois américaines jugées trop intrusives.
Source : Les Échos
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