Aujourd'hui c'est dimanche
02-04-2006
Samedi 11 juin 1994, à l'issue du journal de 20 heures de France 2, un communiqué des laboratoires Bellon indique qu'une fillette est morte par empoisonnement après avoir absorbé l'antibiotique le plus prescrit aux enfants, la Josacine. Il s'agit de la petite Emilie Tanay, 9 ans.
Ce week-end de juin 1994 a un avant goût de vacance pour les enfants de Gruchet-le-Valasse en Seine-Maritime. L'école du village organise la traditionnelle kermesse de fin d'année scolaire. A cette occasion, Corinne Tanay confie sa fille Emilie aux Tocqueville pour le week-end. Leurs enfants sont dans la même classe. Depuis quelques jours la petite Emilie souffre d'un rhume tenace et sa mère, prévoyante lui laisse un flacon de sirop pour enfants.
Toute fière de son déguisement de bouffon médiéval, la petite fille passe une excellente journée avec ses camarades de classe. En rentrant chez elle en fin d'après-midi avec les enfants, Sylvie Tocqueville donne une cuillérée de Josacine à Emilie. Soudain l'enfant est prise de malaise et s'effondre, foudroyée en quelques minutes. Les secours ne pouvant que constater son décès.
Immédiatement, les soupçons se posent sur le flacon d'antibiotique. Par précaution, un communiqué est diffusé à la télévision et le médicament est interdit à la vente. Des milliers de mères inquiètes se débarrassent de leurs flacons.
L'enquête disculpe très vite le laboratoire puisque, les analyses sont formelles, le poison a été introduit au tout dernier moment, soit dans l'après-midi du 11 juin. L'autopsie du corps de l'enfant révélant des traces de cyanure, l'affaire prend une toute autre tournure.
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