C'est pas étonnant quand on pense à la vitesse ou ils doivent arriver à faire passer les candidats.
Compter 5 minutes en moyenne, le temps que le candidat arrive au point où Achier explique qu'ils ne prennent pas de stagiaires parce que c'est interdit par leurs contrats avec leurs clients.
Quelques minutes de plus si le candidat finit poliment et garde son sang froid (malgré qu'il se soit fait entuber et ait fait le déplacement de 4h pour rien).
Pour le coup, un entretien RH chez Alten prend son temps, de même que commercial. Il faut bien qu'ils justifient leur temps !
Par contre, l'entubage qui m'a fait marrer, c'est que j'avais demandé de faire au moins deux des trois entretiens d'affilée le même jour et que la RH, hyper mignonne de surcroît (une spécialité chez Alten apparemment, en mettre plein les yeux aux candidats !) me dit qu'il en fait annulé...
Au deuxième entretien, commercial, j'ai fait un QCM technique. Bon j'avoue, my bad, je me suis pas préparé, je me suis planté lamentablement.
J'ai appelé la veille du troisième entretien, pris d'un doute. "ha bon, monsieur XXXX ne vous a pas rappelé ? Ca a été annulé".
Je rappelle début de semaine d'après, pour refixer un entretien "on a vu votre QCM, il n'est pas bon, nous ne pouvons pas continuer avec vous". Bref, c'est la vie, en toute honnêteté je m'étais planté.
Finalement je passe un entretien dans une autre grosse SSII, j'y rentre.
Deux semaines après, Alten me rappelle :
- On a une mission à vous proposer.
- Ha, mais je suis chez YYYY maintenant.
- Ho, mais vous pouvez rompre votre période d'essai ! venez !
- Je croyais que le score de l'entretien technique n'était pas bon !
- Ho ! mais c'est du passé... et puis nous on croit au potentiel et aux têtes bien faites !
On est morts de faim ! Viendez !
Le pire c'est que j'y ai repostulé un an et demi après... le process fut plus rapide (RH + commercial et QCM technique, cette fois-ci SQL, parce qu'ils avaient pas BI haha ^^)
Et j'ai failli y aller, c'est pour dire combien j'étais mal dans ma mission…
Mais bon j'ai résisté… peur de la crise, pour gagner +1K€… un ami a quitté Alten et m'a supplié de pas y aller… il m'a envoyé une annexe de sa lettre de démission qui comportait toutes ses doléances, ça faisait froid au dos… quand je vois les REX aujourd'hui je regrette pas
J'ai fait une mission d'enfer de deux ans chez YYYY juste après, avec entre temps un petit intercontrat reposant (j'ai pu finir plusieurs jeux XBOX et en plus ou m'a donné deux formations pour solder le budget mieux que ce que j'avais demandé quand j'étais en mission).
J'aurai dû ne pas y aller, mais bon rdv était pris, je me suis dis que j'allais y aller par politesse. finalement la politesse aurait été de ne pas y aller, mais au moins ça fait une petite histoire. Pour compléter l'info, je venais d'être diplomé, j'ai posté un cv sur cadremploi et 5 minutes après Alten m'avais déjà appelé 3 fois ( 3 personnes différentes) ça en disait déjà long sur leur méthode de recrutement, et je connaissais déjà leur réputation.
Ha oui, j'ai oublié ce point...
Les commerciaux et les RH ne se synchronisent pas et on peut recevoir des appels de partout.
Ou des mails.
La première fois, j'avais mis mon numéro de téléphone, et je me suis fait harceler pendant deux semaines par toutes les SSII.
La seconde fois, j'avais retiré mon numéro de téléphone de mon CV. Mais évidemment Alten avait gardé mon dossier... et ils m'ont rappelé. Je me souviens encore, j'attendais une pote au parc du Luxembourg, il était 18h et là je vois 10 appels masqués en absence... seul Alten appelaient en masqué.
Pareil, je fus pris de pitié... pris RDV pour m'entrainer, mais c'est les seuls qui m'avaient fait une offre en plus après ^^
Je me souviens avoir été de nouveau contacté, j'ai renvoyé un mail pour leur demander de me supprimer de leur BDD. Ils m'ont plus jamais rappelé. Mais peut-être parce que je ne rentre plus dans leur scope (jeune, malléable, pur et innocent...)
Surement que comme toute SS2I, ça dépends pas mal des agences. Dans l'ouest, ça n'a pas une super réputation, mais pas une super mauvaise réputation non plus. Du moins à Brest et Rennes. Nantes, je saurais pas dire.
Ce qui est significatif, c'est qu'ils t'aient appelé 5 minutes après, pas forcément qu'il y ait eu 3 coups de fils.
Si ils sont si rapides, c'est qu'ils ont l'espoir de pouvoir te faire signer vite, avant que tu ait eu le temps de voir ailleurs. Ce qui est généralement signe que c'est nettement moins bien chez eux.
Le fait que tu ait été appelé trois fois par différents interlocuteurs d'une même société n'est en soit pas si choquant. Les grands groupes sont souvent découpés en plusieurs entités généralement assez autonomes sur leurs politiques RH. Donc ça pouvait très bien être trois appels de trois interlocuteurs dans trois entités différentes, avec des besoins différents. Ce qui est plus choquant, c'est qu'ils ne soient pas capable dans ces cas là de mutualiser les entretiens. Mais c'est un autre débat
La rapidité n'est pas bon signe, effectivement.
Une autre grosse boite a essayé de me faire signer très vite, alors que j'étais dans un contexte de recrutement qui me semblait juste. C'est-à-dire, rencontrer plusieurs societies, pour me faire un avis. Elle était outrée que j'hésite devant leur offre, qui selon elle, est en or. Pour information, reduction de ma pretention pour la mettre sur un variable, qui pour moi est irréalisable.
Quand je leur ai dit que je n'étais plus intéressé elle n'a meme pas daignée me répondre, et m'a oubliée.
De toutes les interactions que j'ai eu avec des SSII, Achier à systématiquement fait pire que toutes les autres réunies. Y'a un moment ou y'a des limites.
Maintenant dès qu'ils annoncent le nom au téléphone, je dis au revoir poliment et je raccroche. (A supposer qu'on m'ait pas déjà raccroché au nez). Y'a rien a espérer venant d'eux.
Mouai, encore une fois il faut viser ce qui est plus important, et en début de carrière, si on n'arrive pas à décrocher un job ailleurs, Alten peut faire dans l'alimentaire, s'ils te trouvent une bonne mission.
Maintenant, dans une mission à SSII classique, dans 90% du temps ça se résume à une ou deux missions de 1 à 3 ans, au cours de laquelle la SSII n'a aucun contact avec le prestataire si ce n'est un rendez-vous annuel au cours du quel elle indique qu'elle ne peut pas l'augmenter. Celui-ci exaspéré parce qu'il n'a pas été augmenté / la mission lui convient plus et il veut se barrer / n'a pas l'évolution ou la formation demandée, finit par démissionner pour aller dans une autre SSII, la première se met à pleurer toutes les larmes de son cours pour le persuader de rester, puis une fois le presta parti, va recruter quelqu'un d'autre.
Alt*n a quand même le don et le talent d'aller enquiquiner le presta même durant une période où tout se passe pour le mieux. C'est quand même magique.
Mis à part ça, ça doit être un dernier recours, ou alors la mission doit être ultra-intéressante pour contre-balancer tous les tracas qu'ils vont causer.
Et Altran ? Ca pue aussi ?
A peu de choses près oui.
Maintenant, je plussoie Glutinus, les SS2I, en général, ne sont pas très employé(e)s-friendly. Dans les meilleures (ou les moins pires, selon comment on voit les choses) la direction à la décence de ne pas trop venir importuner les petites mains et seront réglos avec les RTT, les vacances et les interco. Dans les moins bonnes... tu n'auras même pas ce luxe.
Dans tous les cas, on ne peut pas dire que ce soit souvent des relations constructives. Il y a bien sur des gens qui arrivent à faire leur trou dans les SS2I, mais sur le nombre, ils sont très rares.
D'une part, parce que maintenant, tous les managers sont d'anciens commerciaux. Il est devenu quasi impossible pour un développeur de devenir manager. C'était possible il y a 15 ans, plus maintenant. Cela dit, c'est tout aussi vrai chez les clients finaux. De ce fait, tu es jugé par des gens qui ne connaissent rien à ton métier. Pour ma part, je pense que c'est voulu par les décideurs pour éviter qu'ils aient trop d'empathie pour leurs subordonnés.
D'autre part, parce que les intérêts de l'entreprise priment sur tout le reste, dont ta carrière ou tes souhaits. Si tu es au bon endroit au bon moment, tant mieux, si tu es au mauvais endroit au mauvais moment... tant pis. C'est moins vrai de ce que j'en vois chez les clients finaux. Mais il faut dire que le taux de démission n'est pas le même, donc qu'ils leur faudra gérer leurs employés sur 15 ou 20 ans là ou dans une SS2I, tu resteras en moyenne 4 ou 5 ans max.
Maintenant, la SS2I est une très bonne école de la vie de développeur. A condition de savoir où l'on mets les pieds!
Je ne suis même pas sur que ça soit voulu. Mais les décideurs étant des commerciaux, ils font plus confiance à des commerciaux. Enfin, pas toujours, dans la SSII que j'ai quitté il y a deux ans, un de mes collègues est passé manager. Un gars qui encapsulait de l'assembleur dans du C pour passer le temps(et ça marchait, et il faisait des tests de perf avec ça). Donc non, pas impossible. Mais ce que tu décris est quand même une tendance lourde.
Je dirais plus "les interêts de la personne qui prend la décision". Qui est de moins en moins une personne technique, comme tu l'as souligné. Et qui ne verra pas l'intérêt de développer tes talents pour te rendre vendable à un prix supérieur.
Tout à fait. Du moment ou on est conscient qu'on est un mercenaire, qu'on reste pro, et qu'on ne s'offusque pas de certaines bizarreries, ça se passe très bien, et on apprend beaucoup. L'erreur que beaucoup commettent, c'est de s'investir émotionellement dans son employeur(ou dans sa mission). Il ne faut pas. Du jour au lendemain, on est remplaçable. N'avoir rien à se reprocher, oui, s'investir trop, non.
Ah mais on est d'accord. Je parlais coté SSII. J'aurais du préciser.
Coté client, le preneur de décision n'étant généralement pas le chef de projet, on est exactement dans la situation que tu décris. Les gens dont la prime réelle dépend de ta performance ne sont pas ceux qui tiennent les cordons de la bourse.
Ce n'est pas propre à l'informatique, d'ailleurs. En 1996, quand j'ai fait un stage dans une usine de câbles, un de mes camarades de promo était dans une autre usine à coté, qui avait un service achat flambant neuf. Qui, pour gagner trois francs six sous, a remplacer le petit sous-traitant d'en face par un usineur de grande taille, sis à 50 kilomètres. Résultat, là ou le petit d'en face était réactif et pouvait faire la pièce qui réparait la machine de production en deux heures, et la livrer en quelques minutes, le gros usineur ne livrait pas en moins de deux jours(et il a présenté des problèmes de qualité, une fois, en plus). Usine arrêtée. A chaque fois. Pour gagner trois francs six sous.
Déjà, on avait des services achats qui ne voyaient que l'aspect financier direct(le coût du produit/service/prestataire), sans voir l'aspect financier indirect(le cout de la mauvaise qualité du produit/service/prestataire). Les mêmes sont arrivé dix ans plus tard chez les grands comptes pour acheter non plus de la pièce usinée pour faire tourner la boutique, mais de la viande tamponnée BAC+5 pour faire tourner la boutique. Et ils y ont provoqué les mêmes dégâts.
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