Je ne sais pas si cela vous interesse, mais moi c'est une question qui me taraude tout les jours un peu plus.
En effet, j'ai l'interminable sensation de vivre dans un monde a la fois choyé / protégé et à la fois extrèmement violent. Je m'explique:
. Je n'ai jamais connu la guerre, ni de prêt ni de loin. Seules quelques paroles de mes "ancêtres", qui ne m'ont d'ailleurs jamais désigné untel ou untel comme
responsable / bouc émissaire / ou énemi éréditaire (je pense que je peux les remercier mille fois pour cela).
La guerre commence pour moi peut être - car les souvenirs d'enfance commencent a être lointains, j'ai des cheveux blancs qui pointent leur nez - avec une image de quelque
part au Vietnam, ou equivalent. C'était en noir et blanc - mes parents avaient pas trop d'argent, la tv couleur, c'était une techno assez neuve a cette époque, donc chère - je crois
me souvenir d'un homme qui courrait dans une végétation dense, rattrapé rapidemment par la rage d'un lance-flamme qui l'a transformé en charbon.
Aussi des vieux reportages sur Hiroshima, mais aussi ce pauvre homme montré a l'époque aux infos (c'etait "chaud" tout de même, comme on dit maintenant) et qui s'était
fait attacher bras et jambes chacuns a un véhicule, puis écartelé, démanbré, achevé a la AK47.
C'était quoi? C'était ou ?
Iran / Irak ? Afghanistan ?
Je ne sais pas ...
Je ne sais pas si cela compte vraiment en fait. Ce qui est inquiètant, c'est plutôt - selon moi, donc très suggestif, je vous laisse le loisir de contredire - que l'histoire de l'Homme semble n'être aujoud'hui
qu'une interminable guerre. Et nous, ici, nous ne profitons que d'une petite bulle de répit.
Alors, je tente la une transition difficile vers un truc qui me passionne depuis quelques temps maintenant: la "préhistoire".
Paléolithique, Néolithique ... pas la moindre trace de cette abjecte violence qui semble caractériser bien avant tout autre chose notre société d'aujourd'hui.
Un monde ou il faut lutter chaque instant pour la survie, et en même temps, pas la moindre trace d'un petit massacre, d'une scène de torture, etc ... rien. Ni dans les ossements, ni dans les gravures, etc.
Certes, vous allez bien me dire que notre bon vieux Neanderthal a quelques casserolles au cul, et qu'on le soupconne de cannibalisme.
Bon, je vous retournerais bien volontiers qu'il s'agissait d'épiphènomèmes liés à un "culte", et surement plutôt de cannibalisme de survie; certains se sacrifiant pour la survie d'autres* (Neanderthal n'ayant pas eu une vie facile, a faire du surf du côté de Hawai par exemple).
Néanmoins, pas la moindre trace chez nos rugueux ancêtres de volonté d'extermination, d'épuration éthnique, etc, etc ... qui font partie du bel apannage de nos sociétés modernes.
Alors, ou cela commence-t-il ?
Ma première pensée va tout droit vers un des marqueurs du Néolithique: sédentarisation.
Qui semble aller de pair avec: début des premières cultures, des premiers élevages, etc ... ce qui résulterait alors dans la notion de "propriété" / "possession".
C'est "à moi", et donc tu - "toi", l'autre, "l'étranger" - tu ne peux pas en disposer.
Il en résulterait toutes les tares de nos sociétés actuelles, du type "envie", "jalousie", "besoin de domination, de controle", etc...
Ou bien le problème n'est-il pas plus profond et plus impalpable ?
Sapiens, après être emergé de je-ne-sais-ou, après avoir cohabité avec d'autres espèces d'humains, dont Néanderthal, est le seul aujourd'hui a être sur ses 2 pattes et au "sommet" de tout.
(sommet de la connerie y compris)
Il semble avoir éffacé, supplanté tout le reste.
Et depuis, la guerre.
Sapiens, on pourrait croire qu'en plus d'un bel esprit créatif, c'est aussi un dangereux psychopathe. Il n'a plus rien a détruire, alors aujourd'hui il s'obstine et détruit son prochain.
J'avoue que j'hésite, entre mes deux hypothèses - peut être farfelues - car l'une (la première) permettrait une issue positive: une "prise de conscience", un changement de mode de pensée (et donc de société) et on retomberait sur nos pieds; remit "dans le droit chemin", disons sur une "bonne voie", qui nous permettrait de sortir de l'ornière.
L'autre, ne laisse aucun espoir. Quel que soit le niveau de perfection technique que l'on puisse atteindre, on finirait par continuer a se détruire, inlassablement.
Je ne sais pas de quel côté il faut pencher (et j'ai peut être tout faux, d'ailleurs), Sapiens c'est peut être un peu des deux; capable de tout surmonter et de tout détruire a la fois.
Faut juste espérer qu'il se reveille et fasse le bon choix.
Je suis trop pessimiste ?
* Pure spéculation de ma part, je n'ai aucun moyen de prouver ce que je viens d'écrire ... ;-)
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