Ainsi se termine le très beau et très émouvant roman de l'écrivain Islandais Halldor Laxness: 'Gens indépendants'. L'histoire d'un amour filial entre un père et sa fille (qui n'est d'ailleurs probablement pas sa fille biologiquement). Mais aussi l'histoire d'un homme qui voulait être indépendant, et ne rien devoir qu'à lui-même. Il y parviendra au prix de nombreux sacrifices, et sa nature profonde ne saurait le faire agir autrement. Laxness brosse un tableau de l'Islande au début du XXeme siècle, dans lequel le réalisme n'a rien à envier au surréalisme.[...] Puis il prit Asta Sollilja dans ses bras, lui dit de bien le tenir pas le cou, et se mit en route. Lorsqu'ils furent parvenus en haut des pentes, elle chuchota:
"Me voici revenue auprès de toi."
Et il répondit:
"Tiens-toi bien à mon cou, ma fleur.
- Oui, chuchota-t-elle. Toujours - tant que je vivrai. Ton unique fleur. La fleur de ta vie. Et je ne vais pas mourrir tout de suite; non, pas avant longtemps."
Et ils poursuivirent leur chemin.
Partager