La Bourse est-elle prise d'exubérance irrationnelle actuellement ? La question mérite d'être posée, en vu de l'envolée époustouflante de certains indices actions, certains secteurs d'activité, la quête de rendement effrénée des intervenants, l'extrême volatilité de certaines valeurs... et des aberrations criantes, à l'instar de la récente affaire Signal.
Des situations souvent absurdes, liées au déversement de montants astronomiques de liquidités par les banques centrales face à la crise du Covid-19.
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S'il y a un compteur que le constructeur automobile a affolé ces derniers mois c'est bien celui de la Bourse. La poussée de 743% du titre l'an dernier a fait monter la valeur de l'entreprise à plus de 800 milliards de dollars, faisant d'Elon Musk l'homme virtuellement le plus riche du monde.
Problème : Tesla n'a vendu que 499.550 voitures l'an dernier là où Volkswagen, qui ne vaut "que" 81 milliards d'euros en a écoulé 9,3 millions. Mais Tesla, qui a intégré le prestigieux indice S&P 500 l'an dernier, a été alimentée par une armée d'investisseurs professionnels et des particuliers qui se sont rués sur la Bourse à travers le monde l'an dernier, voyant parfois en Elon Musk -- et ses 42,3 millions d'abonnés sur Twitter --, la figure d'un gourou visionnaire. L'entreprise "commence à sortir de l'ornière mais cela ne légitime pas une telle appréciation du titre" commente Christopher Dembik.
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