Osmo, la start-up d'un ancien chercheur de Google, espère enseigner à l'IA comment sentir et pense que cela pourrait s'avérer utile : une IA "surhumaine dans sa capacité à prédire l'odeur des choses"

Osmo, la start-up d'un ancien chercheur de Google, espère enseigner à l'IA comment sentir les odeurs. La tâche est considérée comme un défi monumental : "il suffit de déplacer une toute petite chose dans cette molécule pour que l'odeur de la molécule passe de la rose à l'œuf pourri." Mais ils pensent que cette technologie pourrait s'avérer utile et permettrait de détecter des maladies telles que le cancer.

L'intelligence artificielle (IA) est un domaine de recherche en informatique qui développe et étudie des méthodes et des logiciels permettant aux machines de percevoir leur environnement. Les objectifs traditionnels de la recherche en IA comprennent le raisonnement, la représentation des connaissances, la planification, l'apprentissage, le traitement du langage naturel, la perception et le soutien à la robotique. Pour atteindre ces objectifs, les chercheurs en IA ont adapté et intégré un large éventail de techniques, notamment la recherche et l'optimisation mathématique, la logique formelle, les réseaux neuronaux artificiels, entre autres.

L'entreprise d'intelligence artificielle Osmo travaille avec diligence pour ramener le futur qui avait été promis en 1960 lorsque Hans Laube a présenté au monde la "Smell-O-Vision". Cette fois-ci, l'objectif est d'améliorer la vie de tous les êtres humains en apprenant aux ordinateurs à interpréter les odeurs.

La technologie d'Osmo est un amalgame complexe et multidisciplinaire de science et d'ingénierie de pointe, mais son objectif est simple. L'entreprise veut construire une IA générative capable de faire pour les odeurs ce que ChatGPT d'OpenAI et Gemini de Google font pour les sons et les images. Selon le site web de l'entreprise : "Dans cette nouvelle ère, les ordinateurs généreront des odeurs comme nous générons aujourd'hui des images et des sons".


Enseigner à l'IA à sentir des odeurs : est-ce possible ?

Apprendre à un ordinateur à sentir des odeurs vivantes n'est pas aussi simple que de lui donner la vue ou le son. Les microphones et les caméras existent depuis des décennies et les données qu'ils produisent peuvent être interprétées par un ordinateur comme n'importe quelle autre entrée. Mais il n'existe pas d'instrument analogue au microphone pour l'oreille humaine.

Il y a quand même des technologies telles que les éthylotests qui peuvent analyser le contenu chimique de certains gaz. Ils sont utilisés à des fins telles que l'analyse de l'haleine d'une personne pour détecter la présence d'éthanol afin de déterminer son taux d'alcoolémie. Mais ces dispositifs sensoriels doivent être réglés avec précision pour détecter un ensemble spécifique de molécules. Même si un capteur pouvait détecter un spectre de molécules ambiantes, un ordinateur ne serait pas capable de les classer et de les identifier.

Selon Osmo, c'est là que l'intelligence artificielle entre en jeu. Pour qu'un ordinateur puisse sentir, il faut identifier les molécules associées à chaque type d'arôme, puis entraîner une IA à reconnaître et à identifier des schémas spécifiques. Cela semble assez facile, mais il s'avère qu'il n'existe pas de "carte des odeurs" qu'une IA puisse étudier. Et inventer de toutes pièces un ensemble de données contenant des exemples étiquetés d'associations de liaisons moléculaires s'est avéré être une tâche monumentale.

Le PDG et cofondateur d'Osmo, Alex Wiltschko, un ancien ingénieur de Google, a déclaré que l'ensemble du processus de détection et d'identification nécessitait une précision incroyable. "La raison pour laquelle c'est un tel défi est qu'il suffit de déplacer une toute petite chose dans cette molécule, comme une liaison, pour que l'odeur de la molécule passe de la rose à l'œuf pourri."

Une IA capable de détecter les odeurs : utile à l'humanité ?

À première vue, la réapparition de Smell-O-Vision ne semble pas importante. Mais l'entreprise espère construire un système capable de réaliser des prouesses olfactives surhumaines. Il s'agirait notamment de sentir la présence de certaines maladies, comme le cancer, ou de symptômes associés au diabète, comme l'hypoglycémie.

L'équipe espère également mettre au point une méthode permettant de recréer des odeurs à l'aide de la synthèse moléculaire. Cela permettrait, par exemple, à un ordinateur situé à un endroit donné de "sentir" quelque chose, puis d'envoyer cette information à un autre ordinateur pour qu'il la re-synthétise, ce qui reviendrait à téléporter des odeurs sur l'internet.

Cela signifie également que l'odeur pourrait rejoindre la vue et le son dans le monde du marketing et de l'image de marque. Les organisations et les entreprises pourraient un jour avoir à se préoccuper des odeurs qui représentent le mieux leurs marques.

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