Android s'attaque au développement embarqué
Google prévoit de nouvelles API, un Framework et un SDK pour la domotique
La première journée de la traditionnelle conférence de Google dédiée aux développeurs (le Google I/O) était placée sous le signe d'Android.
Beaucoup d'annonces n'ont concerné que les Etats-Unis, comme l'ouverture d'une librairie ou la location de vidéos sur l'Android Market, mais d'autres ont réservé leur lot de surprises aux développeurs du monde entier.
Google a tout d'abord confirmé que la prochaine version d'Android s'appellera bien “Ice Cream Sandwich”, mettant ainsi fin aux spéculations sur les différents noms possibles qui étaient apparus sur Internet. On n'en sait en revanche pas beaucoup plus sur cette future version sur laquelle aucun autre détail n'a été donné aujourd'hui. A part cette image :
En attendant Ice Cream Sandwich, une mise à jour de Honeycomb (Android 3.1) va être diffusée dans les jours qui viennent. Elle corrige les « problèmes de jeunesses d’Android 3.0 » explique le porte-parole de Google France lors de cette présentation diffusée cette année en direct au salon Solutions Linux de Paris.
La mise à jour apportera le support du host USB pour ajouter par exemple un clavier ou une souris sur une tablette. Une nouvelle API, inspirée de la détection d'objet, permettra de capter les mouvements de la tête et des yeux de l’utilisateur pour créer des effets 3D mélangés à de la réalité augmentée.
La grosse annonce coté utilisateur a été sans conteste la confirmation de Google Music, qui sort en beta. Il s'agit d'un nouveau service de streaming qui permet d'héberger de la musique dans le Cloud puis de la diffuser sur n'importe quel appareil. Des listes de lectures intelligentes sont alors proposées à l'utilisateur... américain ( « ou trouvez-vous un proxy US », plaisante le présentateur de Google France). Le service n'est en effet pas (encore) accessible dans le reste du monde.
Autre avancée notable, mais une fois encore cantonnée à l’Amérique du Nord, Google a passé des accords avec les fournisseurs (opérateurs et constructeurs) pour améliorer la vitesse de mise à jour des appareils, désormais quasiment fixée contractuellement. Un bon moyen de lutter contre la fragmentation.
Coté développeur, la grosse surprise est venue du nouveau champs d'application d'Android imaginé par Google : l'embarqué.
Les terminaux sous Android pourront dans un futur proche se connecter avec d'autres types d'appareils grâce à de nouvelles API (Open Accessory API), un nouveau framework (Android Home Framework) et des modules hardware, tous les trois entièrement libres.
« De quoi séduire les développeurs hardwares », se félicite-t-on chez Google France.
Une des applications est bien évidemment la domotique (Android devient alors un « OS for Home »). Dans plusieurs démonstrations, la maison devient « comme un gros accessoire où Android Home Framework permet de se connecter à tout », que ce soit les lumières, les réveils, la machine à laver, une chaîne hi-fi ou le réfrigérateur. Une véritable « intégration des appareils communiquant dans l'écosystème de la maison », pilotable depuis depuis une simple tablette.
La première ampoule « Android friendly » devrait même être commercialisée à la fin de l'année.
Pas sûre que cette évolution permette d'atténuer les différences entre les versions de l'OS, mais elle ouvre en tout cas de nombreuses possibilités.
Tellement nombreuses que Google en appelle à l'imagination fertile des développeurs.
La prochaine journées de ce Google I/O devrait être consacrée à l'Android Market. Et aussi, certainement, à Chrome.
Mais on ne vous a rien dit.
Plus d'informations sur le Android Open Accessory Development Kit (ADK)
Partager