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Facebook revient sur la question de la collecte de données
Facebook revient sur la question de la collecte de données
Et admet traquer les internautes non utilisateurs du réseau social
Une semaine après l’audition de Mark Zuckerberg devant le Sénat et le Congrès américains, Facebook a publié sur son blog lundi un texte donnant plus de clarifications aux questions auxquels le patron de la société a été incapable de répondre.
Parmi ces questions qui fâchent, la tendance de Facebook à traquer les internautes, même ceux qui ne sont pas inscrits sur le réseau social. En réalité, cette question a pendant des années fait couler beaucoup d’encre, à tel point que le réseau social a été contraint de mettre un terme à cette pratique en Belgique. Ça a été donc une surprise de voir le PDG de Facebook incapable de donner des détails sur cette question.
Sans surprise, David Baser, un responsable « produit » du groupe, a en quelque sorte confirmé ce que le public savait déjà : Facebook traque les visiteurs de sites web ou les applications qui utilisent certains de ses outils « marketing », même quand ils ne sont pas connectés ou n’ont pas de compte Facebook, le réseau social collecte certaines de leurs informations : l’adresse IP, le type de navigateur utilisé, le système d’exploitation et le site visité.
Baser a expliqué que ce tracking des non-utilisateurs de Facebook ne sert qu'à améliorer la fonctionnalité et les services de Facebook. Pour les plugins sociaux de la plateforme et Facebook Login, la collecte des adresses IP, les informations sur le navigateur et système d’exploitation, ainsi que le site visité permettent de s’assurer que ces services fonctionnent de façon optimale : « savoir votre adresse IP nous permet d’envoyer le bouton j’aime à votre navigateur et nous aide à l’afficher dans votre langue, » a écrit Baser. Toutefois, les sites web et les applications doivent informer les internautes « qu'ils collectent des informations et qu'ils les partagent avec nous, et qu'ils vous en demandent l'autorisation », explique également David Baser.
Mais qu’en est-il des informations collectées pour la publicité ? Quand des annonceurs choisissent d’ajouter le code Facebook Pixel à leurs sites web, ils pourront recevoir des statistiques sur le nombre de personnes qui ont vu leurs publicités, même s’ils les ont affichées sur un appareil différent. Autrement dit, Facebook collecte des données pour le compte des annonceurs, qui pourront par la suite recibler certains visiteurs avec une audience personnalisée.
Les annonceurs peuvent diffuser les publicités en dehors de Facebook, grâce à son propre outil marketing. Là encore, quand un internaute clique sur une pub, Facebook récolte certaines informations.
Les autres outils de Facebook incluent Facebook Analytics et Facebook Audience Network :
« Facebook Analytics fournit aux sites web et applications des données sur comment ils sont utilisés. Les adresses IP nous aident à lister les pays où les gens utilisent une application. Le navigateur et système d’exploitation nous permettent de donner aux développeurs des informations sur les plateformes utilisées pour accéder à leurs applications. Les cookies nous aident à compter le nombre de visiteurs uniques. Les cookies nous permettent aussi de reconnaître les visiteurs qui utilisent Facebook pour que nous puissions fournir des informations démographiques comme l’âge et le genre des gens utilisant l’application. »
Quant à Facebook Audience Network, cet outil permet de lier les sites non Facebook et les applications avec les annonceurs du réseau social. Là encore, Facebook informe que les données sont collectées pour des raisons techniques, pour savoir quels s et systèmes d’exploitation vont afficher une publicité. Facebook cherche aussi à savoir si un internaute utilise Facebook, sinon il aura droit à une annonce l'encourageant à s’inscrire sur le réseau social.
Facebook n’est pas forcément la seule entreprise qui récolte des données, comme l’a tenu à mentionner David Baser, d’autres sociétés comme Google et Twitter ont bâti leur empire et business model sur cette pratique. C’est que maintenant après le scandale de Cambridge Analytica que le public commence à se rendre compte de l’ampleur du phénomène. Pour le moment, ceux qui désirent préserver leur confidentialité n’ont qu’à bloquer les cookies de Facebook.
Source : blog Facebook
Et vous ?
:fleche: Pensez-vous que Facebook s'en va loin avec le tracking des internautes ?
:fleche: Pensez-vous qu'il faudra adopter plus de régulations pour mettre un terme à cette pratique ?
Voir aussi :
:fleche: L'application imminente du RGPD pourra-t-elle mettre à mal le service WHOIS ? Oui, selon l'ICANN, qui demande un moratoire pour mieux se préparer
:fleche: Hastag #deleteFacebook : quel impact depuis l'éclatement du scandale Cambridge Analytica ? De récentes statistiques donnent des pistes
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Mark Zuckerberg est invité à se présenter devant le parlement européen pour s'expliquer
Mark Zuckerberg est invité à se présenter devant le parlement européen pour s'expliquer
suite au scandale Cambridge Analytica
Les parlementaires européens ont appelé ce mercredi, Mark Zuckerberg à venir en personne s’expliquer sur le scandale de Cambridge Analytica. Après avoir été auditionné pendant 48h par des commissions du Congrès des États Unis, le CEO de Facebook est invité à participer à une session plénière consacrée au scandale de détournement de données qui concernent près de trois millions d’Européens. Antonio Tajani, président du parlement Européen écrit dans une lettre adressée au jeune milliardaire que : « tous les groupes politiques insistent sur l'absolue nécessité de votre présence personnelle, comme ce fut le cas devant le Congrès des États-Unis. »
Facebook étant accusée d’avoir permis l’utilisation abusive des données de ses utilisateurs en marge de la campagne de TRUMP, le parlement européen serait naturellement alarmé au moment où se profilent à l'horizon les prochaines élections législatives européennes en mai 2019. Sachant que les parlementaires participent grandement à la mise en œuvre des textes qui régulent le secteur numérique, Mark gagnerait beaucoup à répondre à cette invitation. En atteste la déclaration de Andrus Ansip, vice-président de la Commission en charge du marché numérique unique, qui « considère cette invitation comme le moyen de rétablir la confiance ».
En effet, cette confiance a été éprouvée dans ledit scandale avec une baisse de la capitalisation boursière de Facebook passant de 538 milliards à 445 milliards de dollars entre le 19 et le 28 mars. Bien que la valorisation des actions de la firme soit remontée après les excuses de Mark devant le Congrès américain, sa crédibilité demeure en jeu sur le plan européen. Eva Joly, l'euro députée Verte et ancienne candidate à la présidence française à déclaré mercredi à Strasbourg: « notre vie privée n'est pas à vendre », un sentiment de frustration croissant partagé par les citoyens européens et américains.
Cet appel survient alors que Facebook annonçait la mise à jour de ses politiques de confidentialité en marge de la mise en œuvre du GDPR, dont l’entrée en vigueur est attendue pour le 25 mai. La firme de Palo Alto entend à travers cette action redorer son blason sur le plan européen et même sur le plan mondial en utilisant le GDPR comme standard. En effet, la firme s’engage à envoyer une demande explicite à tous ses utilisateurs pour qu’ils puissent redéfinir les informations personnelles qu’ils souhaitent exposer. Cette mise à jour de ses politiques inclut également la mise en œuvre de son projet de reconnaissance faciale déjà rejetée en 2012 par la législation européenne et qui lui vaut des amendes en Europe. Comme quoi, cette convocation est un couteau à double tranchant pour Facebook déjà dans la tourmente.
Source : Reuters
Et vous ?
:fleche: Pensez-vous qu'inviter Marc à s'expliquer au parlement européen soit une bonne idée ?
Voir aussi
:fleche: Zuckerberg auditionné par des commissions du Congrès US sauront-ils rester impartiaux sachant qu’ils ont reçu des dons de Facebook ?
:fleche: Facebook pourrait être condamné à une amende de plusieurs milliards de dollars dans le cadre du procès sur son système de reconnaissance faciale
:fleche: Facebook décide de mettre à jour sa politique de confidentialité en prélude à la mise en place du GDPR en Europe, d'après un communiqué
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Une ex-employée de Cambridge Analytica écrit au parlement britannique
Une ex-employée de Cambridge Analytica écrit au parlement britannique
Et accable Facebook et son ancien employeur
Brittany Kaiser est une ancienne employée du cabinet britannique Cambridge Analytica, une société spécialisée dans la communication stratégique et l’analyse de données. Elle y a occupé le poste de directrice du développement des affaires.
Dans une déclaration écrite adressée récemment au parlement britannique, elle affirme « qu’il est presque certain que le nombre d’utilisateurs de Facebook dont les données ont été compromises par des moyens similaires […] est beaucoup plus grand que 87 millions. »
Ses déclarations pointent d’un doigt accusateur les méthodes de collecte de données discutables mises en place par son ex-employeur britannique et soulignent indirectement le rôle clé joué par l’entreprise Facebook dans ce système. Elle corrobore d’une certaine manière les propos tenus par Christopher Wylie, le lanceur d’alerte (et ex-employé du même cabinet britannique) à l’origine des révélations qui ont débouché sur le scandale Cambridge Analytica, une affaire qui tient depuis plusieurs semaines déjà l’industrie technologique en haleine.
« Je tiens à souligner que les ensembles de données et les questionnaires [en cause] n’étaient pas les seuls à être reliés à Facebook et utilisés par Cambridge Analytica. Je suis au courant, de façon générale, qu’un large éventail d’enquêtes ont été faites par Cambridge Analytica ou ses partenaires, généralement avec une liaison Facebook », a-t-elle attesté.
Brittany Kaiser a pris l’exemple d’un quiz sur la sexualité lancé par Cambridge Analityca au moment où elle y travaillait encore. Bien qu’elle ait déclaré ne pas connaître « les spécificités de ces enquêtes ni la manière dont les données ont été acquises ou traitées », elle assure que les personnes affectées ne seraient pas « seulement » 87 millions comme cela a été admis, mais bien plus nombreuses. Il serait toutefois impossible de fournir à l’heure actuelle des données chiffrées plus précises, faute de pouvoir identifier les applications en cause et l'usage qui en a été fait par les utilisateurs de Facebook.
Rappelons que dans le cadre de cette affaire, la société de Mark Zuckerberg a été accusée de ne pas protéger suffisamment les données de ses utilisateurs et d’être instrumentalisée par des entités liées à des gouvernements souhaitant manipuler l’opinion publique dans d’autres pays. Le PDG du géant des réseaux sociaux, Mark Zuckerberg, a été invité à se présenter devant le parlement de l’UE afin de fournir de plus amples explications aux élus européens. Cette rencontre si elle devait avoir lieu se tiendrait quelques jours après l’audition de Zuckerberg par des comités d’investigation désignés par le Congrès US.
Un porte-parole de Cambridge Analytica a déclaré au média Business Insider qu'il collectait des données par des moyens légitimes et à une échelle beaucoup plus petite que celle suggérée par Kaiser dans son témoignage.
Source : Business Insider
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