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Mark Zuckerberg est invité à se présenter devant le parlement européen pour s'expliquer
Mark Zuckerberg est invité à se présenter devant le parlement européen pour s'expliquer
suite au scandale Cambridge Analytica
Les parlementaires européens ont appelé ce mercredi, Mark Zuckerberg à venir en personne s’expliquer sur le scandale de Cambridge Analytica. Après avoir été auditionné pendant 48h par des commissions du Congrès des États Unis, le CEO de Facebook est invité à participer à une session plénière consacrée au scandale de détournement de données qui concernent près de trois millions d’Européens. Antonio Tajani, président du parlement Européen écrit dans une lettre adressée au jeune milliardaire que : « tous les groupes politiques insistent sur l'absolue nécessité de votre présence personnelle, comme ce fut le cas devant le Congrès des États-Unis. »
Facebook étant accusée d’avoir permis l’utilisation abusive des données de ses utilisateurs en marge de la campagne de TRUMP, le parlement européen serait naturellement alarmé au moment où se profilent à l'horizon les prochaines élections législatives européennes en mai 2019. Sachant que les parlementaires participent grandement à la mise en œuvre des textes qui régulent le secteur numérique, Mark gagnerait beaucoup à répondre à cette invitation. En atteste la déclaration de Andrus Ansip, vice-président de la Commission en charge du marché numérique unique, qui « considère cette invitation comme le moyen de rétablir la confiance ».
En effet, cette confiance a été éprouvée dans ledit scandale avec une baisse de la capitalisation boursière de Facebook passant de 538 milliards à 445 milliards de dollars entre le 19 et le 28 mars. Bien que la valorisation des actions de la firme soit remontée après les excuses de Mark devant le Congrès américain, sa crédibilité demeure en jeu sur le plan européen. Eva Joly, l'euro députée Verte et ancienne candidate à la présidence française à déclaré mercredi à Strasbourg: « notre vie privée n'est pas à vendre », un sentiment de frustration croissant partagé par les citoyens européens et américains.
Cet appel survient alors que Facebook annonçait la mise à jour de ses politiques de confidentialité en marge de la mise en œuvre du GDPR, dont l’entrée en vigueur est attendue pour le 25 mai. La firme de Palo Alto entend à travers cette action redorer son blason sur le plan européen et même sur le plan mondial en utilisant le GDPR comme standard. En effet, la firme s’engage à envoyer une demande explicite à tous ses utilisateurs pour qu’ils puissent redéfinir les informations personnelles qu’ils souhaitent exposer. Cette mise à jour de ses politiques inclut également la mise en œuvre de son projet de reconnaissance faciale déjà rejetée en 2012 par la législation européenne et qui lui vaut des amendes en Europe. Comme quoi, cette convocation est un couteau à double tranchant pour Facebook déjà dans la tourmente.
Source : Reuters
Et vous ?
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Une ex-employée de Cambridge Analytica écrit au parlement britannique
Une ex-employée de Cambridge Analytica écrit au parlement britannique
Et accable Facebook et son ancien employeur
Brittany Kaiser est une ancienne employée du cabinet britannique Cambridge Analytica, une société spécialisée dans la communication stratégique et l’analyse de données. Elle y a occupé le poste de directrice du développement des affaires.
Dans une déclaration écrite adressée récemment au parlement britannique, elle affirme « qu’il est presque certain que le nombre d’utilisateurs de Facebook dont les données ont été compromises par des moyens similaires […] est beaucoup plus grand que 87 millions. »
Ses déclarations pointent d’un doigt accusateur les méthodes de collecte de données discutables mises en place par son ex-employeur britannique et soulignent indirectement le rôle clé joué par l’entreprise Facebook dans ce système. Elle corrobore d’une certaine manière les propos tenus par Christopher Wylie, le lanceur d’alerte (et ex-employé du même cabinet britannique) à l’origine des révélations qui ont débouché sur le scandale Cambridge Analytica, une affaire qui tient depuis plusieurs semaines déjà l’industrie technologique en haleine.
« Je tiens à souligner que les ensembles de données et les questionnaires [en cause] n’étaient pas les seuls à être reliés à Facebook et utilisés par Cambridge Analytica. Je suis au courant, de façon générale, qu’un large éventail d’enquêtes ont été faites par Cambridge Analytica ou ses partenaires, généralement avec une liaison Facebook », a-t-elle attesté.
Brittany Kaiser a pris l’exemple d’un quiz sur la sexualité lancé par Cambridge Analityca au moment où elle y travaillait encore. Bien qu’elle ait déclaré ne pas connaître « les spécificités de ces enquêtes ni la manière dont les données ont été acquises ou traitées », elle assure que les personnes affectées ne seraient pas « seulement » 87 millions comme cela a été admis, mais bien plus nombreuses. Il serait toutefois impossible de fournir à l’heure actuelle des données chiffrées plus précises, faute de pouvoir identifier les applications en cause et l'usage qui en a été fait par les utilisateurs de Facebook.
Rappelons que dans le cadre de cette affaire, la société de Mark Zuckerberg a été accusée de ne pas protéger suffisamment les données de ses utilisateurs et d’être instrumentalisée par des entités liées à des gouvernements souhaitant manipuler l’opinion publique dans d’autres pays. Le PDG du géant des réseaux sociaux, Mark Zuckerberg, a été invité à se présenter devant le parlement de l’UE afin de fournir de plus amples explications aux élus européens. Cette rencontre si elle devait avoir lieu se tiendrait quelques jours après l’audition de Zuckerberg par des comités d’investigation désignés par le Congrès US.
Un porte-parole de Cambridge Analytica a déclaré au média Business Insider qu'il collectait des données par des moyens légitimes et à une échelle beaucoup plus petite que celle suggérée par Kaiser dans son témoignage.
Source : Business Insider
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