Envoyé par
ddoumeche
Les économistes monétaristes comprennent bien la monnaie :
L'inflation correspond à une mise en circulation de l'argent supérieur à la croissance : les acteurs économiques vont donc augmenter leurs prix puisque la valeur réelle de l'argent diminue.
En conséquence, sa circulation augmente puisqu'elle se déprécie, le placement de liquidités est moins rentable et & le cout du travail diminue:
Les investisseurs (rentiers) ne vont donc plus investir leur épargne dans leur obligations, mais vont acheter des actions ou se transformer en entrepreneur dans l'espoir d'avoir un retour sur investissement (ce qui n'a rien de sur...)
Irving Fischer: MV=PQ, Masse monétaire multipliée par la vitesse de circulation de la monnaie est égale à PQ, c’est-à-dire le PIB nominal (valeur de la production dans un pays)
Pour compenser la précarisation, l'état va donc indexer les revenus minimaux (smic, retraites...) sur l'inflation.
Dans une période de désinflation comme celle que nous avons connu depuis 1981, tout change : Les obligations deviennent le placement privilégié, puisque leur pouvoir d’achat monte au travers du temps tandis que les affaires normales, surtout si elles sont endettées se retrouvent avec des coûts fixes qui ne baissent pas et des chiffres d’affaire qui baissent (d'où compression des marges, licenciements). Ce qui va correspondre à des chutes de la bourse es obligations retrouvent un attrait, et il faut les acheter quand les taux sur les obligations longues sont très supérieurs au taux de croissance du PIB nominal.
Cela a marché à chaque fois depuis 30 ans, du moins pour les pays qui ne menaçaient pas de connaître la faillite.
Les marches obligataires et les marchés des actions se mettent à avoir une corrélation négative, ce qui veut dire que quand les obligations montent parce que la déflation s’aggrave, les actions baissent et que quand les obligations baissent suite au ralentissement de la chute des prix, les actions montent…
Bref, il n'y a pas d'inflation l'INSEE a raison, mais il y a déflation ce qui n'est guère mieux pour les gens qui travaillent.