Sauf que la loi dit autrement, notamment dans les pays appliquant la common law. Et qu'écrire en gras ne va pas changer ce état de fait.
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Google vs Oracle : quelles seront les conséquences sur les pratiques des développeurs ?
Si Google est reconnu coupable d’avoir utilisé abusivement les API Java d’Oracle
Après six années de bataille juridique, Google et Oracle sont encore loin de mettre fin à leur différend qui pourrait avoir un impact sérieux sur l’activité des développeurs et des entreprises de haute technologie.
À titre de rappel, à l’origine de ce conflit, Oracle a accusé Google d’avoir utilisé des éléments de base de Java dans son système d’exploitation mobile Android sans autorisation. Le géant de Mountain View est accusé d’avoir copié dans Android « la structure, la séquence et l’organisation » de 37 API Java. La firme de Larry Ellison dénonce surtout l’opportunisme de Google, qui en voulant positionner Android comme leader du marché des OS mobiles, a choisi une voie plutôt facile. Pour prendre l’avantage sur les plateformes concurrentes, Google a construit son OS sur Java pour profiter des millions de développeurs qui étaient déjà familiers au langage, affirme Oracle.
De son côté, Google a rejeté toute infraction, expliquant que les API ne devraient pas être protégées par le droit d’auteur parce qu'elles sont nécessaires pour écrire des programmes compatibles. La société estime par ailleurs que si les premières entreprises de technologie revendiquaient de tels droits, cela aurait certainement bloqué le développement de nombreuses technologies dont nous disposons aujourd’hui. C’est ce qu’a également décidé un juge du district US, estimant que les API ne pouvaient être soumises à des droits d’auteur, avant que la Cour d’appel des États-Unis pour le circuit fédéral ne donne un avis contraire. Le verdict rendu par cette dernière suggère en effet que les API sont des œuvres de créativité et ne pouvaient être exclues de la protection par des droits d’auteur. Qu’est-ce que cela signifie donc pour les développeurs et les entreprises de haute technologie ?
Si Oracle obtient gain de cause, cela sous-entend qu’un développeur pourrait être poursuivi pour avoir fait appel à l’API d’un autre. De manière générale, les développeurs et entreprises de la technologie pourraient ne plus pouvoir profiter des gains de temps importants apportés par l’utilisation de programmes d’autrui de peur d’être traduits en justice. Nombreux seront donc obligés de partir de zéro par prudence. Autrement, ces derniers passeront plus de temps à prendre conseil auprès de leurs avocats qu’à développer. Certaines entreprises pourraient également s’appuyer sur les droits d’auteur pour bloquer la concurrence, comme Google et certaines entreprises de haute technologie ont déjà averti. Cela pourrait donc introduire une série de procès qui pourraient bouleverser les habitudes de développement dans l’industrie.
Google a été reconnu coupable d’avoir copié les API Java d’Oracle, mais la société brandit le fair use qui devrait lui permettre de copier ces API de manière légale. Dans le cas de Google, les API copiées ne sont qu’une petite fraction d’Android et la copie a permis de produire quelque chose de nouveau.
Oracle estime à 9,3 milliards de dollars US, les dommages et intérêts que Google doit payer pour avoir copié sans autorisation ses API Java. Après mésentente entre les deux parties, le procès reprend cette semaine, et une interprétation du fair use favorable à Oracle pourrait avoir un impact considérable sur l’industrie du logiciel. C’est ce que pense d’ailleurs Mitch Stoltz, un avocat pour l’Electronic Frontier Foundation (EFF). « Cela va vraiment créer un changement radical dans la façon dont le logiciel est développé dans le monde entier, » a-t-il déclaré dans une interview. Stoltz ajoute que s’il faut une autorisation chaque fois que les API sont utilisées et qu’un code appelle un autre code, alors cela va bouleverser l’économie du logiciel.
L’EFF remet également en cause la décision de la Cour d’appel pour le circuit fédéral, estimant qu’elle est en contradiction avec d’autres décisions rendues par la Cour d’appel des États-Unis pour le neuvième circuit. Lesquels verdicts suggèrent en effet l’interopérabilité entre les systèmes, avec ou sans autorisation du propriétaire d’un droit d’auteur.
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Et vous ?
:fleche: Qu’en pensez-vous ?
Les modèles, méthodes et autres normes n'auraient pas permis d'éviter cela?
Je pense qu'Oracle fou de la merde dans l'industrie du développement avec ce procès à la c** et en plus sans même le savoir. Bien que je sois un jeune développeur Java, je pense bien que si Oracle gagne ce procès à la c** c'est toute l'industrie du développement qui sera dans la merde. En plus tous les mecs qui détestent Java auront un argument de taille pour dénigrer le langage Java, des commentaires du genre " c'est cette société de Mer** propriétaire du langage Java qui à bouleverser notre belle industrie".Citation:
Qu’en pensez-vous ?
Bref je serai vraiment heureux lorsque Oracle perdra ce procès.
Industries? c'est principalement la production, tu n'es donc pas dans le faux. Mais le cas présent est encore très éloigné de celui d'Intel qui proposerait un C.P.U. sur Socket AM3 pour que je puisse rafraîchir le bon vieux AMD Phenom II X4 945 de mon PC Gamer. (hyperthreading [youpi 8 cores], SSSE3, etc..., et cela sans update de B.I.O.S.)
Je t'assure qu'il n'y aurait jamais eu se problème.
Tu connais surement https://ami.com/products/android-sol...t-for-android/.
Compatibilité PCI-Express 2.0 et 4.0 est surement se qui va ennuyer la rentabilité mais pas les moins polluants.
C'est une très mauvaise vision du problème. Le fait que l'API d'une bibliothèque soit soumise au copyright n’empêcherait aucunement de l'utiliser, du moins, pas plus qu'aujourd'hui.Citation:
Envoyé par Michael Guilloux
Les bibliothèques sont soumises au copyright et suivant les choix de leur auteur elle peuvent être gratuites, payantes, libres, ...
Ce qui changerait, c'est qu'un tiers pourrait être interdit de faire une bibliothèque directement compatible. Le nom des éléments (structures, classes, fonctions, méthodes, ...) devraient être changés même s'il servent exactement à la même chose. Du coup migrer d'une bibliothèque à une autre deviendrait plus complexe étant donné qu'il faudrait également faire des modifications sur les programmes qui l'utilisent.
Quitte a relancer un énième fois un sujet à trolls sans apporter d’éléments nouveaux, autant ne pas en profiter pour ajouter de la désinformation.Citation:
Envoyé par Michael Guilloux
Je ne sais pas à quoi joue Oracle mais c'est un combat dépassé quand on voit apple et sap faire alliance,
De plus Google est un acteur majeur qui fait la promo de java gratos pour oracle
cette attitude d'Oracle n'est gagnante pour personne
Oracle ne produit plus rien, c'est une boite à licence....
Google a prévu de toute manière une migration vers OpenJdk.
Java finira comme OpenOffice. Quand la communauté désertera Jdk pour OpenJdk, ils lâcheront l'affaire...
IBM est vraiment exceptionnel alors, Lotus Symphony a eu le même sort que OpenOffice (je sais que c'est faux, mais tu es très convaincant).
Surement une histoire de popularité et de support sur le long terme...
Malgré sa, il faut Apple, Intel et bien d'autres pour une telle diversité professionnelle.
Ce que tu dis est un peu extrême et tu risques de t'attirer les foudres des développeurs Java.
La communauté Java est vraiment solide, même si Oracle venait abandonné Java la communauté à elle seule suffira à la faire évoluer et à la maintenir à flot, sans parler de Google et autres.
Et je pense bien qu'il aura une multitude de développeurs qui seront heureux de voir Oracle céder Java.
Bref chacun son avis.
Wooooow. J'ai choisi de développer en java pour quatre raisons :
- La possibilité de n'avoir qu'à compiler une fois les sources pour pouvoir déployer un programme sur différents systèmes.
- La syntaxe du langage fortement inspirée du C/C++.
- La doc qui a été et est toujours un modèle de clarté/efficacité ayant inspiré toutes les docs des langages et bibliothèques de fonctions qui ont suivi.
- Le système de licences de Sun Microsystems était clair, l'utilisation de java était libre et gratuite pour les programmes libres et gratuits, seul le programmes commerciaux devaient acquitter une licence.
De là, je trouve tous les arguments d'Oracle fallatieux, et particulièrement celui qui prétend que Google profite des développeurs qui sont déjà familiers au langage dans la mesure ou le langage java est par conception une version simplifiée de C++ .
PhysX SDK et Glide API ont bien bien compris. Surtout le coté un seul binaire exécutable.
Il y a vraiment aucun projet abandonné qui est très utilisé?
C'est vrai qu'a relire se que tu as écris encore et encore me donne des idées et des points d'observations.
Modèle objets donc pas étonnent pour la clarté.
Rational Rose si je devais faire de la pub.
Je n'avais jamais vu le conflit entre Google et Oracle sous cet angle, et en effet les conséquences sur notre métier de développeur risque d'être bouleversé. Si une décision favorable devait être prise en faveur d'Oracle, l'industrie informatique exigera de plus en plus l'ouverture des API sous licence open source.
Dans mon cas si une réponse favorable était donner je ne m'inquieterais pas trop, je code en python...
Python est fournie avec une licence très intéressante la "python software foundation" (on peut tous faire, même recompiler le code et juste changer le nom par monproduit si sa vous chante).
Si Oracle veut fermer ces api/JVM, les développeurs soit abandonnerons la JVM, soient abandonnerons carrément le java au profit d'un langage plus permissif (au niveau judiciaire) comme python par exemple.
Dans tous les cas, Oracle sera perdant.
Procès API Java : Oracle reproche à Google d’avoir détourné sa propriété
pour saisir son opportunité et percevoir ses revenus
Après la sélection des membres du jury ce lundi, Google et Oracle se sont présentés devant le tribunal dans une nouvelle tentative de trancher définitivement leur conflit au sujet des API Java utilisés dans Android sans paiement de licence. Mountain View semble mal parti dans la mesure où la firme a été reconnue coupable d’avoir copié les API Java d’Oracle. Sa seule échappatoire, c’est que le tribunal reconnaisse que cette copie, qu’Oracle estime illégale, est couverte par les règles de fair use ou d’usage loyal. Oracle estime à 9,3 milliards de dollars US, la somme que Google doit payer pour dommages et intérêts dans cette affaire, et la firme de Larry Ellison espère bien obtenir gain de cause dans ce nouveau procès.
Dans sa tentative de convaincre les membres du jury, l’avocat d’Oracle a sorti un grand jeu, affichant la plus grande éloquence verbale possible pour être plus persuasif. Mettant de côté les termes techniques, monsieur Peter Bicks a essayé non seulement de montrer la gravité de l’acte de Google vis-à-vis de la propriété intellectuelle, mais encore de persuader les membres du jury qu’Android n’aurait connu aucun succès si Google n’avait pas utilisé les API Java. « Si ce code n'avait pas été dans leurs trois milliards de téléphones, pas un seul n’aurait pu fonctionner », soutient Peter Bicks, l’avocat d’Oracle, en s’adressant au jury.
Citant les propres emails de Google, monsieur Bicks montre que Google a délibérément décidé de violer la propriété d’Oracle pour se faire rapidement du profit. Ce que monsieur Bicks considère comme un « raccourci » illégal. « Google, l’une des entreprises les plus importantes et les plus sophistiquées du monde, a pris une décision d’affaires délibérée de ne pas prendre une licence et de copier et utiliser le précieux logiciel d’Oracle illégalement », a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « Pourquoi ? D’énormes profits. »
L’avocat d’Oracle a expliqué comment Google a détourné la propriété de son client pour saisir son opportunité et percevoir ses revenus. « Trois milliards de téléphones mobiles ont été activés avec la propriété d’Oracle », a-t-il dit. Il explique qu’il y a 100 000 téléphones Android étant activés chaque heure. Google se serait donc fait « 42 milliards de dollars US en revenus grâce à l'ensemble de ces activations », estime l’avocat. Monsieur Peter Bricks rappelle que chacune de ces activations s’est faite avec la propriété de son client qu’il appelle « le précieux code informatique. »
Les 37 API Java copiées par la firme de Mountain View représentent 11 000 lignes de codes. Si Google estime que cela ne correspond qu’à une fraction du système Android, l’avocat d’Oracle montre que cela représente beaucoup en informatique. Pour illustrer cela, il a montré une diapositive qui explique qu’il a fallu 10 000 lignes de code pour programmer le module informatique de l’atterrisseur lunaire Apollo, là où des vies étaient en jeu. Il revient alors pour dire que cela représente 1000 lignes en moins par rapport au code que Google a copié. Et donc le fair use brandi par Google n’est qu’une excuse.
Comme Oracle l’a plusieurs fois souligné, monsieur Bricks estime qu’Android a gâché l’affaire d’Oracle. Il note que Google s’est enrichi sur le marché des mobiles au détriment d’Oracle. Son client « a vu de l’argent sortir par la porte » pour aller chez Google, a-t-il soutenu.
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Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous des arguments de l’avocat d’Oracle ? Pensez-vous qu’Oracle a été convaincant pour obtenir les dommages et intérêts souhaités ?
L'avocat a utilisé des bons arguments pour convaincre le jury, c'est un fait.
Je ne savais pas que le code d'Apollo était en Java :aie:Citation:
il a montré une slide qui explique qu’il a fallu 10 000 lignes de code pour programmer le module informatique de l’atterrisseur lunaire Apollo
Une solution pour Google serait d'avoir un support polyglot officiel pour Android (cf: pouvoir écrire dans d'autres langages pour arriver au même but), un peu comme Google App Engine, on peut faire du Java (premier a être supporté), Python, PHP, et Go. Ils auraient ainsi plus de cartes en main.
Leur avocat est quand même assez bon
Procès API Java : le PDG d’Oracle aurait applaudi l’utilisation de Java dans Android en 2009
d'après une vidéo présentée par l’avocat de Google
Après le passage de Peter Bricks, l’avocat d’Oracle, le président exécutif d’Alphabet, Eric Schmidt est passé à la barre des témoins pour donner sa version des faits, en ce qui concerne l’utilisation des API Java dans Android. Lors de son intervention, monsieur Bricks a essayé de persuader les jurés que la firme de Mountain View a délibérément violé la propriété d’Oracle, et par cet acte, a détourné l’opportunité et les revenus de son client.
Interrogé par l’avocat de Google avant celui de la partie adverse, l’ancien PDG de Google, Eric Schmidt a relaté la genèse d’Android. Il montre surtout que Jonathan Schwartz, le PDG d’alors de Sun Microsystems, était favorable à l’utilisation de Java dans Android. Ayant lui-même travaillé à Sun Microsystems au moment où la société développait le langage Java, l’ancien PDG de Google explique qu’il n’y avait pas de frais à payer pour utiliser le langage. Eric Schmidt met en avant de très bonnes relations avec Schwartz et affirme que ce dernier était informé du développement d’Android, mais n’a exprimé aucune désapprobation, que ce soit par email, dans une discussion, lors d’une rencontre ni d'aucune autre manière. Il ajoute encore que Jonathan Schwartz ne lui a jamais dit qu’il devait avoir une licence de Sun Microsystems pour utiliser les API Java, ou qu’il était en infraction en le faisant. D’ailleurs, l’ancien PDG de Sun Microsystems avait félicité Google pour le choix de Java pour Android. Sun voulait en effet voir Java gagner davantage en popularité, et l’action de Google allait tout simplement y contribuer.
La stratégie de l’avocat de Google s’appuyait sur le fait que Java est un langage ouvert et libre d’utilisation. Robert Van Nest a également rappelé que l’utilisation des API Java dans Android a été transformatrice. Autrement dit, cela a permis de produire quelque chose de nouveau et complètement différent de ce qui existe déjà. Mountain View « a passé plusieurs années et dépensé des centaines de millions de dollars pour créer Android en utilisant le savoir-faire de Google, » explique Van Nest. « Ils ont créé une nouvelle plateforme d’innovation de marque pour les smartphones et tablettes », laquelle plateforme « est allée au-delà de tout ce qu’aucun d’entre nous n’avait jamais vu auparavant », a-t-il précisé.
Il montre encore que la version de Java sur laquelle reposent les API qui ont été utilisées pour construire Android (Java 2 Standard Edition) était trop précoce pour supporter les smartphones. Google a donc abattu un travail énorme en combinant des API qui étaient conçues pour des plateformes de bureau avec 130 packages d’API Android pour mettre en place un système d’exploitation mobile robuste. Ce qu’Oracle et Sun Microsystems n’ont pas réussi à faire.
Cet argument vient pour renforcer le fair use défendu par Google. D’ailleurs, la société revient sur les 11 000 lignes de code Java en faisant remarquer qu’elles représentent « moins d’un dixième d’un pour cent » des 15 millions de lignes de code Android.
En parlant de ceux qui ont félicité Google pour Android, Van Nest fait passer une vidéo datant de 2009, dans laquelle le PDG d’Oracle, Larry Ellison avait également applaudi l’utilisation de Java dans Android. « Nous allons voir beaucoup de dispositifs Java, certains d'entre eux venant de nos amis de Google, » s’est-il réjoui à l’époque. Ainsi, pourquoi Oracle essaie-t-il aujourd’hui d’obtenir des dommages et intérêts de Google ? La réponse se trouve peut-être dans les autres preuves présentées par l’avocat de Google.
Comme Peter Bricks, Van Nest a sorti des documents internes d’Oracle dans lesquels la société reconnait avoir échoué dans le mobile avec Java. « Notre stratégie mobile Java est un échec », peut-on le lire dans un document qui a été projeté lors de l’audience. Dans un autre, Oracle se plaint de « l'expertise interne très limitée pour prendre des décisions intelligentes » en ce qui concerne le domaine du mobile.
Pour Van Nest, cela prouve que « M. Ellison a compris qu'il ne pouvait pas utiliser Java pour construire un smartphone, et c'était trop tard pour un partenariat avec Google ». Ce serait donc ce qui a donné naissance aux accusations d’Oracle.
Sources : Témoignage d’Eric Schmidt, Intervention de l’avocat de Google
Et vous ?
:fleche: Qu’en pensez-vous ?
Ce n'est pas bien grave. Il est dans son pouvoir de demander l'argent qu'il n'a pas perçu.
Un peu comme le gouvernement de Hollande qui utilise le 49.3. Tout ça c'est de la politique.
Si je comprend bien:
97% of Enterprise Desktops Run Java seraient dans l’illégalités
89% of Desktops (or Computers) in the U.S. Run Java seraient dans l’illégalités
9 Million Java Developers Worldwide seraient dans l’illégalités
3 Billion Mobile Phones Run Java seraient dans l’illégalités
100% of Blu-ray Disc Players Ship with Java seraient dans l’illégalités
5 Billion Java Cards in Use seraient dans l’illégalités
125 million TV devices run Java seraient dans l’illégalités
sources
Pourquoi oracle attaque en justicle les "3 Billion Mobile Phones Run", et pas les "100% of Blu-ray Disc Players" ou les "5 Billion Java Cards" par exemple ?
Je serais à la place de Larry Ellison, j’attaquerais toutes les entreprises qui utilisent java, sa permettrais de faire rentrer un peu d'argent dans ma boite qui produit plus grand chose...
Je ne souviens très bien des videos de cette première JavaOne juste après l’acquisition de Sun par Oracle ou Oracle faisait des gros clins d’œil à peine dissimulés à Google durant la keynote d'ouverture. Et l’année suivante paf ! procès... :weird:
Sinon le Tweeter de @sarahjeong qui est dans la salle en train d'assister au procès est également assez intéressant à suivre, ne serait-ce que pour le compte rendu du témoignage de l'ex-CEO de Sun qui a ete oblige d'expliquer ce qu'est l'OpenSource au jury.
Google vs Oracle : l’ancien PDG de l’entreprise créatrice du langage Java témoigne
et explique que les API Java sont libres d’utilisation
Après le passage à la barre des témoins d’Eric Schmidt, le président exécutif d’Alphabet et l’ex-PDG de Google, c’est au tour de l’ancien PDG de Sun Microsystems de donner sa version des faits, dans le procès opposant Google à Oracle. Jonathan Schwartz était à la tête de Sun, l’entreprise qui a développé le langage Java, au moment où Google construisait son OS mobile et même après qu’Android soit dévoilé.
Ayant déjà témoigné en faveur de Mountain View lors du premier procès en 2012, Jonathan Schwartz reste sur sa position et soutient qu’Android n’a aucun problème de licence avec Java. Cela vient encore conforter la position de Google, après que l’avocat du géant de la recherche en ligne ait montré une vidéo datant de 2009, où le PDG d’Oracle lui-même avait applaudi le choix de Java par Android.
Interrogé par l’avocat de Google, Schwartz explique que le langage Java a toujours été ouvert et libre d’utilisation, et ce, depuis sa conception et bien avant qu’il arrive à Sun Microsystems. « Si vous utilisez Java, alors Sun peut vous vendre tous ses autres produits. Mais, si vous utilisez Microsoft Windows, le système dominant, Sun ne peut rien vous vendre », ajoute l’ancien PDG de Sun, pour montrer que c’était dans l’intérêt de l’entreprise de voir Java gagner en popularité. Et l’action de Google allait certainement y contribuer. Jonathan explique encore que cette liberté d’utilisation s’étendait également aux API Java, et que la concurrence ne se situait plus donc qu’au niveau de l’implémentation de ces API.
Van Nest, l’avocat de Google a demandé à Jonathan Schwartz, l’opinion que lui et Sun avaient de GNU Classpath, une implémentation libre de la bibliothèque de classe standard du langage Java. S’il s’agit d’une implémentation concurrente, Jonathan Schwartz explique qu’aucune licence n’a été exigée pour ce projet. « J’étais contrarié », avoue l’ancien PDG de Sun Microsystems. « Mais c’était tout à fait conforme à nos pratiques. Lorsque vous dites que les API sont ouvertes, il existe des implémentations concurrentes », a-t-il ajouté.
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Et vous ?
:fleche: Qu’en pensez-vous ?
Il faudrait savoir si cette ouverture des API a été actée quelque part. Est-ce qu'il y a eu une déclaration officielle de Sun sur le sujet, à l'époque ?
A priori ce n'est pas acté, mais c'était le principe même de Java. Sun laissait des tiers implémenter l'API Java a des tiers et les faisait payer pour valider l'implémentation et pour avoir accès à son implémentation de référence. Si il se sont mis a distribuer leur propre JVM c'est avant tout parce que Microsoft avait délibérément sabordé la sienne et que ça menaçait l'avenir de Java en tant que système portable.
Sun n'a pas attaqué Apache Harmony et GNU Classpath pour usage de l'API Java, il s'est juste contenté de refuser leur certification.
Google vs Oracle : l’ancien patron d’Android témoigne en faveur de Google
mais des emails indiquent qu’il était conscient des questions juridiques liées aux API Java
Après Eric Schimdt, l’ancien PDG de Google, et Jonathan Schwartz de Sun Microsystems, Andy Rubin, l’un des créateurs d’Android a également été appelé à la barre des témoins. Andy Rubin a été l’un des fondateurs d’Android en 2003 avant que la société ne devienne la propriété de Google. Il était également le chef d’Android après l’acquisition de sa société par la firme de Mountain View.
Interrogé par l’avocat d’Oracle, l’ancien patron d’Android a livré un récit de décisions importantes qui ont été prises, alors que l’entreprise voulait se lancer le plus tôt possible sur un marché où Apple venait d’être accueilli en fanfare avec le lancement de l’iPhone en 2007. La problématique était donc de savoir quels choix techniques opérer afin de bâtir, dans les délais les plus brefs, un Android robuste capable de connaître du succès sur le marché des mobiles.
Pendant plus de quatre heures d’interrogatoire, Annette Hurst, l’avocate d’Oracle a essayé d’obtenir des aveux d’Andy Rubin. La stratégie de cette dernière consistait à montrer, comme Oracle l’a toujours soutenu, que Google a utilisé une voie plutôt facile pour se lancer sur le marché des mobiles, et le tout, en faisant fi du respect des droits d’auteur.
Andy Rubin a reconnu qu’il était sous une pression incroyable de livrer un OS mobile le plus tôt possible, mais cette pression n’a en aucun cas été exercée par Google, mais plutôt par sa propre ambition de relever ce si grand défi.
Présentant ensuite le contrat d’Andy Rubin avec Google, Annette Hurst fait ressortir quatre jalons dont le respect aurait permis à Andy et son équipe d’obtenir 60 millions de dollars US comme bonus. La première étape était de livrer Android avant une échéance déterminée dans le contrat, ce qui aurait permis à Andy et son équipe d’obtenir un bonus de 8 millions USD. Selon le contrat, ces derniers devaient également avoir droit à des bonus de 10, 15 et 27 millions USD, respectivement après la vente de 5, 10 et 50 millions de smartphones Android. Un autre point mis en avant par l’avocate d’Oracle est que, d’après le contrat, Andy et son équipe auraient perdu la totalité des 60 millions de dollars US, si la première étape du contrat n’était pas respectée, c’est-à-dire si le premier smartphone Android n’était pas expédié dans le délai fixé ; ce que l’ancien patron d’Android a d’ailleurs reconnu. L’objectif d’Annette Hurst était de montrer que les développeurs d’Android étaient prêts à violer les droits de propriété intellectuelle, pourvu que l’OS soit livré dans le temps. Ce qui leur permettrait de toucher le bonus de 60 millions de dollars US.
Assailli par les questions de l’avocate d’Oracle, Andy répond que construire les bibliothèques de base d’Android était une tâche énorme, et qu’il était constamment à la recherche de moyens pour accélérer cette étape, que ça soit en trouvant des bibliothèques ailleurs ou en faisant contribuer la communauté open source. Toutefois, en ce qui concerne le choix des API Java, Andy Rubin estime qu’ils ne peuvent pas être soumis à des droits d’auteur, ce qu’Annette Hurst a essayé de démonter par la suite, en faisant ressortir des anciens emails dans lesquels Andy et Google s’étaient exprimés au sujet de l’utilisation des API Java.
Dans un email de 2010, l’ingénieur Tim Lindholm de Google a informé Rubin que les fondateurs de Google Larry Page et Sergey Brin lui ont demandé des « alternatives techniques à Java ». En réponse à ces derniers, Tim Lindholm a répondu que les autres alternatives n’étaient pas assez intéressantes. « Nous concluons que nous devons négocier une licence pour Java sous les termes dont nous avons besoin », a-t-il ajouté. Dès lors, peut-on dire qu’Andy et Google ignoraient que les API Java étaient protégées par les droits d’auteur ? Mis en face de cet email, Andy Rubin reconnait qu’il avait bel et bien lu le courriel de Tim Lindholm.
Annette Hurst enfonce davantage Andy Rubin avec un email où ce dernier a été interrogé au sujet du plan d’une autre entreprise d’utiliser Java. « Je leur souhaite bonne chance, » a écrit Rubin. Avant d’ajouter : « les Java.lang.apis sont sous copyright ».
L’avocate d’Oracle confronte encore l’ancien patron d’Android à ses propres déclarations. En 2007, alors qu’un ingénieur britannique annonçait Android comme « une meilleure saveur de Java », Andy Rubin a écrit dans un email que le nécessaire devrait être fait afin que seules les personnes autorisées parlent à la presse au sujet d’Android, en précisant : « ceci est très important, il s’agit d’une question juridique ». La firme de Mountain View a-t-elle donc fait fi des questions juridiques pour sortir rapidement son OS mobile ? Là est la question que l’on pourrait se poser après le témoignage de l’ancien patron d’Android ?
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Et vous ?
:fleche: Quelle est votre opinion après le témoignage d’Andy Rubin ?
Procès Oracle vs Google : la PDG d’Oracle, Safra Catz explique les raisons
de la poursuite de Google en justice par son entreprise
La PDG d’Oracle Safra Catz prenait la parole dans l’affaire qui oppose son entreprise à Google, affaire dans laquelle Oracle estime que Google devrait lui verser plusieurs milliards de dollars pour avoir utilisé de manière illégale 37 API Java dans son système d’exploitation Android. Cette poursuite en justice contre Google avait été lancée par Oracle depuis 2010 alors que la boite venait de racheter Sun et faisait par la même occasion l’acquisition de Java. En 2012, un juge avait statué dans cette affaire estimant que les API ne pouvaient pas être sujettes à des droits d’auteurs, ce qui a été rejeté en cours d’appel. Oracle pourrait donc bénéficier jusqu’à 9 milliards de dommages et intérêt s’il remporte cette bataille judiciaire, alors que Google continue de clamer que son utilisation des 37 API en question constitue un usage légal.
Questionnée par l’avocate d’Oracle Annette Hurst, Safra Catz explique notamment que « Java est l’atout le plus important qu’Oracle n’ait jamais acquis » et que son entreprise avait « l’intention de rassembler la communauté Java » dans le processus de développement des nouvelles versions de Java. À la question de l’avocate : « avez-vous racheté Sun en vue de pouvoir poursuivre Google en justice » pour son utilisation de Java dans son système d’exploitation Android ? », Safra Catz a répondu que son entreprise « n’a pas racheté Sun pour pouvoir attaquer Google en justice ».
L’ancien PDG de Sun Jonathan Schwartz qui témoignait dans cette affaire affirmait dans son témoignage qu’il avait omis de faire un accord avec Google, même si, précise-t-il, il souhaitait le faire. Cependant, la PDG d’Oracle n’est pas du même avis que Schwartz et affirme que ce dernier leur avait dit qu’ils avaient « parlé avec Google pour essayer de l’amener à acquérir la licence Java ». Ceci n’ayant pas été fait, elle considère que « Android est une copie illégale de Java ». Elle ajoute également que Schwartz ne lui a jamais fait savoir, par quelque moyen que ce soit que l’utilisation de la plateforme Java par Google se faisait en accord avec Sun.
Safra Catz a rejoint Oracle en 1999 et a gravi les échelons pour en devenir la présidente au début du procès contre Google en 2012. Elle qui est née en Israël, a rejoint les États-Unis en 1967 avant d’y acquérir la citoyenneté américaine en 1972. Elle a occupé plusieurs postes au sein d’Oracle depuis qu’elle y a fait son entrée. Avant de devenir la PDG de la boite, elle avait occupé conjointement la tête de la structure avec Mark Hurd.
Source : Business Insider
Et vous ?
:fleche: Qu'en pensez-vous ?
Voir aussi
:fleche: le forum Android
Google vs Oracle : Android a occasionné une chute drastique des revenus de licences Java
estiment deux anciens responsables de Sun Microsystems
Oracle aurait eu du succès avec les téléphones utilisant Java, si Google n’avait pas lancé son système d’exploitation mobile Android. C’est en ces quelques mots que l’on pourrait résumer les témoignages de deux anciens responsables de Sun Microsystems, l'entreprise créatrice du langage Java.
C’est la deuxième semaine du nouveau procès opposant Google à Oracle sur la copie des API Java dans Android. Après un premier procès en 2012 où la Cour a jugé que les API ne pouvaient être soumises à des droits d’auteur, une Cour d’appel a statué en faveur d’Oracle estimant que les API étaient des œuvres de créativité, et sur cette base, ne pouvaient être exclues de la protection par des droits d’auteur.
Plusieurs personnalités sont passées à la barre des témoins avec notamment, Eric Schimdt et Andy Rubin qui sont respectivement l’ancien PDG de Google et l’ancien patron d’Android. Si ces derniers se sont sans surprise rangés du côté de Google, comme Safra Catz, l’actuelle PDG d’Oracle l’a fait pour son entreprise, les témoignages des parties tierces (supposées être impartiales dans l’affaire) pourraient avoir un grand poids dans la prise de décision du jury. C’est en ce sens que Sun Microsystems est un témoin majeur dans l’affaire entre les deux géants de la technologie.
Le premier témoignage venant de la société qui a développé le langage Java a été livré par Jonathan Schwartz, son ancien PDG, et a été en faveur de Google. Également appelés à la barre des témoins, deux autres anciens responsables de Sun Microsystems ont expliqué comment Android a entraîné la chute des téléphones utilisant la technologie Java.
Neil Civjan, responsable des ventes de Sun à l’époque estime qu’Android a eu un impact « dévastateur » sur Java. Avec le lancement d’Android, les revenus de licences Java ont chuté de manière drastique, explique Neil ; Sun étant en effet contraint de réduire les prix de licence pour éviter de perdre des contrats. Dans une présentation peu après le lancement d’Android, Neil Civjan avait même prédit une perte de 45 millions USD sur trois ans, à cause de la concurrence de l’OS mobile de Google.
Alan Brenner, Vice-président Consumer and Mobile Systems Group à Sun Microsystems jusqu’en 2007, partage le même avis que l’ancien responsable des ventes de Sun. Il impute en effet la chute des téléphones utilisant la technologie Java mobile au lancement d’Android et estime qu’un an avant son départ de Sun, Java était utilisé dans environ 80 % des téléphones vendus.
Il va plus loin pour montrer que Google a violé les droits de propriété intellectuelle relatifs aux API Java. Essayant de réfuter le témoignage de Jonathan Schwartz, Alan Brenner explique que Sun Microsystems « était très exigeant à propos du respect des droits de propriété intellectuelle ». Pour illustrer cela, il raconte le cas d’un institut de recherche coréen qui voulait sortir sa propre implémentation de Java en utilisant l’implémentation open source GNU Classpath. Pour ce cas, Sun Microsystems a envoyé des lettres d’interdiction au représentant américain du commerce qui a demandé à l’institut coréen de prendre une licence Java. La question qui se pose est donc de savoir pourquoi Sun n’a pas également demandé à Google de prendre une licence Java.
Quoi qu’il en soit, l’avocat de Google estime qu’avec ou sans Android, le déclin de Java était déjà amorcé et Sun Microsystems en avait conscience. Il le montre en faisant référence à une présentation interne d’Alan Brenner sur les prévisions de revenus de licences Java de 2007 à 2010. Ces estimations ont donc été faites bien avant le lancement d’Android. Dans cette présentation, Alan Brenner montre deux scénarios « agressif » et « conservateur ». Le premier prévoyait une baisse des revenus de licences Java ; ceux-ci devant passer de 140 millions USD par an à 105 millions, alors que le second prévoyait une chute plus forte de 140 millions à 50 millions de dollars US.
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Et vous ?
:fleche: Qu’en pensez-vous ?
Procès API Java : en fin de compte, de quoi Google est-il accusé par Oracle ?
De violation de droits d’auteur ou de vol d’opportunité ?
Après la sélection des jurés le 9 mai, tous les témoignages ont été entendus dans le nouveau procès entre Google et Oracle autour de la copie « illégale » de 37 API Java dans Android. Les deux parties et les membres du jury se présenteront à nouveau devant le tribunal le lundi prochain. Ce sera alors l’occasion pour les avocats de chaque partie de faire leur plaidoirie, un exposé verbal au cours duquel ils essaieront de convaincre le jury.
Les délibérations pourront dès lors être faites, afin que nous soyons situés sur le sort de Google. Étant donné que Google est déjà reconnu coupable d’avoir copié les API Java, le verdict consistera à dire s’il s’agit d’une violation de la propriété intellectuelle ou d’un usage loyal. Dans le dernier cas, ce sera une grande victoire pour Google, mais dans l’autre, il faudra encore décider des dommages et intérêts à payer.
Mais après tous les témoignages, on peut s’interroger à nouveau sur les motifs réels du conflit. Dans les témoignages en faveur d’Oracle et les arguments présentés par les avocats de la firme de Larry Ellison, deux chefs d’accusation se démarquent clairement. Si le procès concerne la violation d’API Java, il semble qu’Oracle en veut surtout à Google à cause du succès d’Android. Il convient alors de se demander de quoi Google est-il accusé en fin de compte ? De violation de droits d’auteur ou de vol d’opportunité ? Oracle aurait-il poursuivi Google si Android était un échec ?
Ces interrogations trouvent leurs fondements dans les différentes prétentions et revendications d’Oracle et des personnes qui ont témoigné en faveur de la société ; lesquelles prétentions et revendications laissent croire que le procès n’aurait peut-être pas eu lieu si Android était un échec. L’éditeur de SGBD et ses témoins n’ont en effet pas manqué de rappeler avant et pendant le procès que Google a volé l’opportunité d’Oracle. À l’ouverture, l’intervention de l’avocat d’Oracle consistait à prouver un seul fait, que Google a détourné la propriété de son client pour saisir son opportunité et percevoir ses revenus.
Alors que les témoins se succédaient, Neil Civjan, responsable des ventes de Sun à l’époque a joué la même carte, estimant que le lancement d’Android a eu un impact « dévastateur » sur les revenus de licences Java, entraînant ainsi le déclin du business des licences Java pour les constructeurs mobiles.
Également appelé à la barre des témoins, Alan Brenner, Vice-président Consumer and Mobile Systems Group à Sun Microsystems jusqu’en 2007, s’est aligné sur le témoignage de l’ancien responsable des ventes de Sun. Il impute aussi la chute des téléphones utilisant la technologie Java mobile au lancement d’Android. Son témoignage contredit toutefois ses propres estimations qu’il avait faites à Sun bien avant le dévoilement d’Android. Dans une présentation sur les prévisions de revenus de licences Java entre 2007 et 2010, Alan Brenner montre deux scénarios « agressif » et « conservateur ». Le premier prévoyait une baisse des revenus de licences Java ; ceux-ci devant passer de 140 millions USD par an à 105 millions, alors que le second prévoyait une chute plus forte de 140 millions à 50 millions de dollars US. Pourquoi impute-t-il donc la chute des revenus de licences Java à Android ?
Intervenant en tant que dernier témoin pour la partie plaignante dans ce procès, un économiste embauché par Oracle a également livré le même témoignage. Adam Jaffe soutient que Java aurait eu un succès continu dans l’espace mobile et Android n’aurait certainement pas eu autant de succès si Google n’avait pas copié les 37 API Java en question. Monsieur Jaffe affirme que « la fenêtre d’opportunité » de Java a commencé à se fermer avec l’arrivée d’Android.
À l’issue de ce procès, Oracle espère s’en tirer avec plusieurs milliards de dollars en dommages et intérêts, après que Google soit reconnu coupable par le tribunal de violation de droits d’auteur. L’expert en dommages et intérêts d’Oracle a en effet donné une estimation de 9,3 milliards USD qui se décline en deux composantes. La première d’un montant de 475 millions de dollars US correspond à l’argent que la société aurait pu se faire en attribuant une licence Java aux constructeurs de dispositifs mobiles, si Google n'avait pas développé Android. La deuxième composante d’une valeur de 8,829 milliards de dollars US, quant à elle, représente les bénéfices réalisés par Google grâce à Android.
Mais la copie illégale des API Java est-elle vraiment ce qu’Oracle reproche à Google ? Si oui, pourquoi Larry Ellison, ancien PDG d’Oracle et actuel PCA de la société s’est-il félicité de l’utilisation de Java dans Android en 2009 ? Pourquoi Oracle et ses témoins insistent-ils donc sur la chute des revenus de licences Java, basées sur Java ME (Mobile Edition) alors que les API copiées par Google sont basées sur Java SE (Standard Edition) ?
Et vous ?
:fleche: Qu'en pensez-vous ?
Sur ce coup là, le site me déçoit. C'est quoi cet article orienté et à charge ?
Ce que reproche Oracle à Google est très clair : la copie des 37 API. La raison l'est aussi, et elle est présentée en conséquence de la cause : le "blocage de Java" dans le monde mobile (je mets des guillemets car c'est une synthèse très minimaliste).
L'axe d'attaque : les droits d'auteur doivent-ils s'appliquer aux API ?
Ces derniers temps, il a été démontré que Google a agit en connaissance de cause, à savoir qu'ils auraient du prendre un licence. C'est ce que dit la loi actuelle.
Pour apporter le point de vue opposé à l'article, si Google gagne, ce sera la loi de la jungle, tout le monde pourra piller n'importe quelle API, bref on fait sauter le système de licence.
Si c'est Oracle, par contre ... faites attention à ce que vous utilisez, car les risques de poursuites vont être bien plus importantes.
Sauf que justement, c'est bien le cœur du problème: on ne peut pas vraiment dire que Google ait pillé Oracle. Il a fourni une toute nouvelle implémentation de Java. Il a juste repris le minimum nécessaire pour être compatible : ce qu'on appelle l'API de la bibliothèque standard, a savoir le nom des classes, méthodes,...
Si reprendre l'API d'une bibliothèque peut être considéré comme une infraction au copyright, ça veut dire qu'une societe peux interdire de faire des bibliothèque directement compatibles et par extension que l'on peux interdire de faire une implémentation tierce d'un langage de programmation.
Et bien justement, ce qui est reproché, c'est la reprise des API elles-mêmes, précisément, sans ré-implémentation, dans l'équivalent de la JVM (je n'ai pas son nom en tête) des premières versions d'Android. Sinon, une initiative du style OpenJDK n'aurait jamais pu voir le jour.
Et c'est aussi là où la défense (l'attaque) d'Oracle est faible : que viennent faire dans ce cas les droits d'auteur ? La licence ne suffit-elle pas pour conclure l'affaire ? N'y a-t-il pas contradiction avec l'exemple précédent ? Mais là, ce n'est que mon avis.
Et oui ... d'où l'enjeu de ce procès : comme je l'ai dit, si Google gagne, c'est la jungle, et il n'y aura plus moyen de protéger son code pour en tirer bénfice. Si c'est Oracle qui gagne ... tu viens exactement de décrire ce qu'il se passera. Donc les juges vont choisir entre la peste et le choléra.Citation:
Si reprendre l'API d'une bibliothèque peut être considéré comme une infraction au copyright, ça veut dire qu'une societe peux interdire de faire des bibliothèque directement compatibles et par extension que l'on peux interdire de faire une implémentation tierce d'un langage de programmation.
La personne relate les faits, et les différents avis, dans un procès tu as forcément des témoignages contradictoires sinon c'est trop facile, après à toi de penser ce que tu veux et de donner ton avis je ne comprends pas ton problème...
A ma connaissance le "site" comme tu dis est le seul site francophone à avoir relaté cet évènement d'importance avec autant de détails ce qui à créé un énorme débat très intéressant au demeurant...
Justement non. Tu as mal compris ce que signifie API dans le contexte de ce procès. Comme je l'ai déjà expliqué précédemment dans le sujet.
Dans le cadre de ce procès, le terme API fait uniquement référence au nom et à l'organisation des éléments publics de la bibliothèques standard Java (pakages, classes, méthodes, constantes, ...) , pas de leur implémentation. Et tout ce qui fait l'importance de son enjeu pour le reste de l'industrie informatique est de savoir si l'on peut réclamer des droits d'auteur là dessus.
Google reconnaît que le nom des classes et méthodes de l'API Android est bien tiré de ceux de la bibliothèque Java, mais il considère, comme c'était habituellement admis dans le monde de l'informatique avant ce procès, que ça ne fait pas partie de la valeur réelle de la bibliothèque. Il s'estime dans son bon droit de les reprendre, car l'implémentation derrière est différente. Il s’appuie pour cela sur la notion de "fair-use" qui donne par exemple le droit de citer un livre sans avoir à craindre un procès pour plagiat.
Oracle, quant à lui, défend que le nom des éléments de la bibliothèque est tout aussi créatif que leur implémentation et constitue donc une infraction au copyright.
Les deux sont des voleurs, Oracle se base sur le flou et Google qui n'a, mais vraiment, n'a rien à ficher des accusations d'Oracle.