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27 % des emplois sont fortement menacés par la révolution de l’IA, selon une étude de l’OCDE
Stressés par le boulot et inquiets pour leur avenir face à l'IA, la moitié des dirigeants de la tech s'adonne à la consommation abusive d'alcool
et à la prise de substances, selon une nouvelle étude
Une étude de santé au travail réalisée auprès de 501 dirigeants de la tech aux États-Unis travaillant dans des entreprises d'au moins 1 000 employés a révélé des résultants assez troublants s'ils reflètent la réalité. La moitié des dirigeants de la tech de niveau directeur ou supérieur disent consommer beaucoup d'alcool et 45 % disent utiliser des substances comme des analgésiques. La cause ? Pouvoir tenir le coup dans un contexte de licenciements, d’incertitude face à la montée de l’IA, de longues heures de travail et de stress important.
La fin de l’El Dorado pour les dirigeants dans le secteur de la tech ?
Travailler dans le secteur de la technologie peut-être attrayant pour de multiples raison. Tout d'abord, la tech est perçue comme un secteur innovant et dynamique, où de nouvelles idées et technologies peuvent être développées pour résoudre des problèmes et améliorer la vie quotidienne. Les personnes en quête d'innovation et de créativité y voient donc l'endroit idéal où travailler. Travailler dans la tech peut donner l'opportunité de contribuer à des projets ayant un impact à grande échelle, que ce soit en développant de nouvelles technologies, en créant des produits innovants ou en résolvant des problèmes sociétaux grâce à la technologie.
En plus, la tech est souvent associée à opportunités de croissance et de carrière. Que cela soit avéré ou pas, les médias et les entreprises n'arrêtent pas de dire qu'il y a une demande croissante de professionnels qualifiés dans ce domaine ; ce qui peut conduire à des promotions, à une augmentation de salaire et à de nouvelles responsabilités.
En parlant de salaires, le secteur de la tech est généralement réputé pour offrir des salaires attractifs et des avantages concurrentiels ; les entreprises de la tech étant souvent prêtes à rémunérer généreusement les employés talentueux pour attirer et fidéliser les meilleurs talents.
Il y a en outre les possibilité d'apprentissage continu. La nature évolutive de la tech signifie en effet que les professionnels du secteur doivent constamment se tenir à jour et apprendre de nouvelles compétences. Cela peut être attrayant pour ceux qui aiment l'apprentissage continu et le développement professionnel.
Bref, le secteur de la technologie a tout pour attirer. Alors, y occuper un poste de direction ou un poste de haut niveau peut sembler être une position enviable. Toutefois, ce n'est pas ce qu'indique cette nouvelle étude réalisée par APN (All Points North), une entreprise de santé globale.
Citation:
Envoyé par APN
Depuis des décennies, de nouveaux employés pleins d'espoir recherchaient des emplois dans l'industrie de la tech pour le prestige, les salaires lucratifs, les nouveaux bureaux étincelants dans des quartiers branchés et les avantages extravagants. Cette image éclatante s'est brisée en 2022 lorsque les entreprises de tech, confrontées à une économie changeante, ont commencé à licencier des employés à un rythme alarmant. Les anciennes angoisses de l'éclatement de la bulle Internet ont resurgi, et les dirigeants et employés de la tech se démènent pour faire face aux dures réalités de l'insécurité de l'emploi. Les impacts ne sont pas seulement économiques : la montée de l'IA générative, en particulier le lancement grand public de ChatGPT, devrait créer de nouveaux emplois tout en éliminant d'autres, provoquant un bouleversement drastique de la main-d'œuvre sans précédent depuis la révolution industrielle.
Chez APN, nous avons vécu en direct comment ces pressions ont affecté la santé mentale des employés des entreprises technologiques. Nous examinons de plus près les facteurs de stress des dirigeants de la tech et les comportements qui en découlent dans notre rapport sur la santé mentale dans la tech en 2023 afin de mieux comprendre la crise imminente de la santé mentale et comment l'industrie de la santé comportementale peut répondre à une demande croissante. Les conclusions sont sombres.
Notre rapport indique que les dirigeants de la tech (niveau directeur ou supérieur) sont de plus en plus déprimés et anxieux quant à leur avenir, et qu'ils se tournent vers des mécanismes dangereux pour fuir leurs problèmes. La recherche révèle des niveaux élevés d'abus de substances et d'utilisation de médicaments sur ordonnance, exacerbés par la crainte de la stigmatisation au sein de l'industrie. Si cette tendance persiste, le secteur de la technologie pourrait perdre sa main-d'œuvre volontaire et qualifiée, même avec l’assistance de l'IA.
Les dirigeants de la tech sont inquiets pour leur avenir
L'étude d'APN a été menée par un cabinet indépendant du 27 avril 2023 au 15 mai 2023 sur un échantillon de 501 dirigeants de la tech (niveau directeur et supérieur) aux États-Unis, âgés de 18 ans et plus, travaillant dans des entreprises de tech comptant plus de 1000 employés.
Elle révèle que de nombreux responsables connaissent une détérioration de leur santé mentale par crainte des licenciements. 38 % ont connu une augmentation de l'anxiété ou de la dépression en raison des récents licenciements. 77 % affirment que les licenciements ont eu un impact négatif sur leur santé. 74 % déclarent que les améliorations de l'IA et la pensée d'être remplacés par un ordinateur ont un impact négatif sur leur santé. L'étude révèle encore que 31 % des dirigeants craignent que l'IA ne leur prenne leur emploi. C'est un problème qui remonte jusqu'au sommet : 1/3 des dirigeants de la tech au niveau directeur ou supérieur recherchent de nouveaux emplois.
Recours à des substances et consommation excessive d'alcool
L'étude d'APN révèle que la dépendance et l'abus de substances contrôlées sont en augmentation. Près de 80 % des répondants prennent des médicaments, que ce soit sous la supervision d'un médecin ou non. 32 % consomment des substances contrôlées pour performer davantage et faire face aux longues heures de travail et au stress élevé.
Les dirigeants de la tech luttent aussi contre une consommation excessive d'alcool ou un trouble de la consommation d'alcool. L'étude révèle en effet que 50 % sont de gros buveurs (consommant de 3 à 7 boissons alcoolisées par jour) et que 34 % ont déjà consommé de l'alcool ou des substances contrôlées moins d'une heure avant le travail au moins une fois au cours des trois derniers mois. D'autres (28 %) ont consommé de l'alcool ou des substances contrôlées pendant le travail.
Notons que parmi les répondants, 31 % ont augmenté leur consommation d'alcool en raison du stress lié aux licenciements, et 28 % ont augmenté leur consommation d'alcool en raison du stress lié à l'IA. Selon l'enquête, les dirigeants de la tech utilisent également la nicotine à des taux alarmants.
Source : Rapport de l’étude d’APN
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous des résultats de cette étude ?
:fleche: Cette étude est-elle utile et pertinente ?
:fleche: En France ou dans votre pays, avez-vous constaté une crise de la santé mentale chez les dirigeants de la tech ?
Voir aussi
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27 % des emplois sont fortement menacés par la révolution de l’IA, selon une étude de l’OCDE
27 % des emplois sont fortement menacés par la révolution de l’IA,
selon une étude de l’OCDE
Selon un rapport de l’OCDE, les emplois les plus qualifiés sont les plus menacés par l’essor de l’intelligence artificielle, qui pourrait transformer le marché du travail et accroître les inégalités. Les travailleurs ayant des compétences cognitives élevées, comme les avocats, les ingénieurs ou les médecins, sont plus susceptibles de voir leurs tâches automatisées ou externalisées que ceux ayant des compétences sociales ou créatives, comme les enseignants, les artistes ou les infirmiers.
L’OCDE appelle les gouvernements à investir dans l’éducation, la formation et la protection sociale pour aider les travailleurs à s’adapter à la révolution numérique. L’intelligence artificielle (IA) est en train de bouleverser le monde du travail, avec des conséquences potentiellement importantes pour les emplois les plus qualifiés, selon un rapport publié par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Le rapport, intitulé The Future of Work : How does artificial intelligence affect jobs and skills?, analyse l’impact de l’IA sur les compétences requises pour différents types d’emplois dans 32 pays membres de l’OCDE. Le développement et l'adoption de l'intelligence artificielle (IA) auront probablement un impact profond sur les marchés du travail, non seulement en termes de niveaux d'emploi et de qualité des emplois, mais aussi sur la manière dont le travail est organisé, sur le type de tâches que les travailleurs accomplissent et, par conséquent, sur les compétences qui seront nécessaires.
L’OCDE alerte sur le risque d’automatisation des emplois cognitifs par l’IA
Selon le rapport de l’OCDE, les emplois qui exigent des compétences cognitives élevées, comme l’analyse, la résolution de problèmes ou la prise de décision, sont les plus exposés au risque d’automatisation ou d’externalisation, car l’IA peut effectuer ces tâches plus efficacement ou à moindre coût que les humains. Ces emplois représentent environ 27 % de l'emploi dans ses 38 pays membres, dont le Royaume-Uni, le Japon, l'Allemagne, les États-Unis, l'Australie et le Canada.
Réponses des employeurs à l'évolution des besoins due à l'IA
Les métiers de la finance, de la médecine et du droit, qui requièrent souvent de nombreuses années d'études et dont les fonctions essentielles reposent sur l'expérience accumulée pour prendre des décisions, pourraient soudain se trouver exposés au risque d'automatisation par l'IA. L'organisme a déclaré qu'il était « clair que le potentiel de substitution [des emplois induits par l'IA] reste important, suscitant des craintes de baisse des salaires et de pertes d'emplois ».
À l’inverse, les emplois qui nécessitent des compétences sociales ou créatives, comme la communication, la collaboration, l’empathie ou l’innovation, sont moins menacés par l’IA, car ces compétences sont plus difficiles à reproduire par les machines. Le rapport souligne que l’IA pourrait avoir des effets positifs sur la productivité, la croissance et le bien-être, mais aussi des effets négatifs sur l’emploi, les salaires et les inégalités.
L'OCDE a également souligné les risques associés à la probabilité d'une influence croissante de l'IA sur le lieu de travail. En 2022, il a recueilli des données sur l'impact de l'IA sur les personnes et leur lieu de travail, dans les secteurs manufacturier et financier de sept pays. Les résultats montrent que l'utilisation de l'IA au travail peut avoir des conséquences positives pour les travailleurs en termes de satisfaction au travail, de santé et de salaires.
Cependant, il existe aussi des risques liés à la protection de la vie privée, à l'intensité du travail et aux préjugés. L'enquête a révélé un fossé évident entre ce que les travailleurs pensent de l'utilisation de l'IA dans leur travail aujourd'hui et leurs craintes pour l'avenir. Les résultats soulignent l'urgence d'une action politique immédiate, afin que personne ne soit laissé pour compte.
La capacité des entreprises et des travailleurs à s'adapter à l'IA dépendra en grande partie de la garantie que les travailleurs disposent des compétences nécessaires. L'IA pose des défis aux systèmes d'éducation des adultes, mais peut aussi représenter une opportunité d'améliorer la conception, le ciblage et l'offre de formation. Les technologies de l'IA pourraient être utilisées pour mieux planifier et dispenser les formations, ainsi que pour accroître la participation et l'inclusivité, et le chapitre examine quelques exemples de ce qui se passe déjà.
Cependant, l'utilisation de l'IA dans la formation présente également certains risques et défis : les coûts liés à l'adoption de l'IA peuvent exacerber les inégalités entre les petits et les grands acteurs ; le fait que l'interaction avec l'IA nécessite un niveau de compétences numériques de base peut limiter la participation des personnes peu qualifiées ; et la tendance de certains algorithmes à accentuer les préjugés humains peut réduire l'inclusivité. Un autre défi est que l'utilisation de l'IA dans la formation entraînera probablement des changements importants dans les besoins en compétences des enseignants et des formateurs.
Les politiques publiques existantes soutenant la formation à l'IA ne sont pas suffisantes
Même si l'IA permet d'automatiser certaines compétences de haut niveau, les travailleurs peu qualifiés continuent d'être employés de manière disproportionnée dans les professions les plus exposées au risque d'automatisation, parce que les anciennes technologies d'automatisation subsistent et sont dans de nombreux cas améliorées par l'IA, et parce que ces professions ne requièrent généralement pas de compétences et d'aptitudes qui ne peuvent être reproduites par les technologies d'automatisation.
Toutefois, et malgré les efforts déployés par les gouvernements au cours de la dernière décennie, dans plusieurs pays, les personnes peu qualifiées ont toujours des taux de participation aux activités d'éducation et de formation inférieurs à ceux des personnes moyennement ou hautement qualifiées. L'écart de participation varie entre 2 points de pourcentage (Hongrie) et 19 points de pourcentage (Suisse) et est égal à 8 points de pourcentage en moyenne dans l'Union européenne.
Le rôle des gouvernements dans le développement des compétences liées à l'IA se justifie principalement par le fait qu'une part importante des activités de formation pour le développement et l'adoption de l'IA devrait avoir lieu dans l'enseignement initial. Les connaissances de base en matière d'IA devraient être enseignées et encouragées dans l'enseignement secondaire, tandis que les compétences spécialisées en matière d'IA nécessitent un enseignement professionnel et supérieur. Les autres compétences cognitives nécessaires au développement et à l'utilisation de l'IA devraient également être développées au cours de la formation initiale.
En ce qui concerne la formation continue, la justification de l'intervention publique et du financement public des programmes de formation est moins claire. Le financement public des programmes de formation destinés aux travailleurs peu qualifiés exposés à un risque élevé d'automatisation se justifie pour des raisons d'équité, mais la nécessité d'une intervention politique est, à première vue, moins évidente pour les employés hautement qualifiés. Toutefois, le fait que les compétences restent un obstacle majeur à l'adoption de l'IA suggère que la quantité de formation dispensée en général n'est pas suffisante.
Il s'agit notamment des outils d'IA qui prennent des décisions d'embauche, le risque d'être victime de décisions biaisées prises par l'IA étant « plus élevé pour certains groupes sociodémographiques qui sont souvent déjà désavantagés sur le marché du travail. » Il recommande aux gouvernements de prendre des mesures pour accompagner la transition vers une économie numérique, en investissant dans l’éducation, la formation et la protection sociale, en favorisant la mobilité et la reconversion des travailleurs, et en renforçant le dialogue social et la régulation du marché du travail.
Il s'agit notamment des outils d'IA qui prennent des décisions d'embauche, le risque d'être victime de décisions biaisées prises par l'IA étant « plus élevé pour certains groupes sociodémographiques qui sont souvent déjà désavantagés sur le marché du travail. » Il recommande aux gouvernements de prendre des mesures pour accompagner la transition vers une économie numérique, en investissant dans l’éducation, la formation et la protection sociale, en privilégiant la mobilité et la reconversion des travailleurs, et en renforçant le dialogue social et la régulation du marché du travail.
L'utilisation de l'IA semble être associée à une plus grande satisfaction au travail
Les travailleurs qui utilisent l'IA déclarent éprouver plus de plaisir dans leur travail. Les enquêtes de l'OCDE sur l'IA révèlent que plus de la moitié (63 %) des utilisateurs de l'IA dans les secteurs de la finance et de l'industrie manufacturière ont déclaré que l'IA avait amélioré leur satisfaction, soit un peu, soit beaucoup. Bien qu'ils soient positifs quant à l'impact de l'IA sur leurs propres performances, les résultats varient en fonction de la manière dont les travailleurs interagissent avec l'IA.
Les travailleurs qui ont fait état de l'effet le plus positif sur leur plaisir sont ceux qui développent ou entretiennent l'IA et ceux qui gèrent des travailleurs utilisant l'IA. Les travailleurs qui utilisent l'IA ou qui sont soumis à une gestion algorithmique étaient les moins susceptibles de déclarer une plus grande satisfaction après l'introduction de l'IA, bien que la plupart des travailleurs de chaque groupe aient déclaré que l'IA avait amélioré leur satisfaction au travail.
Les travailleurs qui utilisent l'IA
D'autres enquêtes menées auprès des travailleurs observent également que l'adoption de l'IA est associée à une plus grande satisfaction des travailleurs. Ipsos a interrogé plus de 6 000 travailleurs dans six pays de l'OCDE (France, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, États-Unis et Canada) en juin 2018 sur leurs sentiments à l'égard de l'IA et sur les effets de l'IA sur le lieu de travail après son adoption. Dans tous les pays concernés, au moins 59 % des travailleurs interrogés ont déclaré que l'IA avait des effets positifs pour leur bien-être au travail. La plupart des travailleurs ont également déclaré que l'IA avait eu des répercussions positives sur l'attrait de leur travail.
La plupart des travailleurs ont également déclaré que l'IA avait eu des implications positives sur la qualité de leur travail. Une enquête auprès de plus de 10 000 travailleurs japonais montre que l’IA a des effets contrastés sur le travail. Ceux qui utilisent ou prévoient d’utiliser l’IA sont plus satisfaits de leur travail, mais aussi plus stressés. L’IA réduit les tâches routinières, mais augmente les tâches non routinières et complexes.
L’IA présente des opportunités et des défis pour le travail, selon le rapport de l’OCDE. Il affirme que l’IA peut améliorer la satisfaction, la productivité et le bien-être des travailleurs, mais aussi nuire à l’emploi, aux salaires et aux inégalités. Certains analystes critiquent le rapport de l’OCDE, qui minimise les dangers de l’IA pour les emplois, le marché du travail et les conditions de travail. Il oublie aussi les enjeux éthiques, sociaux et environnementaux de l’IA, tels que la vie privée, la responsabilité des algorithmes ou l’impact écologique.
Source : OCDE
Et vous ?
:fleche: Les conclusions du rapport de l’OCDE sont-elles pertinentes ?
:fleche: À votre avis, le rapport de l’OCDE reflète-t-il la diversité des contextes nationaux, sectoriels et organisationnels dans son analyse de l’IA ?
:fleche: Des acteurs et des intérêts pourraient-ils avoir orienté la rédaction du rapport de l’OCDE sur l’IA ?
Voir aussi :
:fleche: Plus de 80 % des employés ne considèrent pas que l'IA puisse les remplacer sur le lieu de travail et 94 % ne font rien pour se préparer à cette éventualité, selon une étude de ID Crypt Global
:fleche: Stressés par le boulot et inquiets pour leur avenir face à l'IA, la moitié des dirigeants de la tech s'adonne à la consommation abusive d'alcool et à la prise de substances, selon une étude US
:fleche: C'est en train de se passer : un chatbot d'IA remplacera les préposés aux commandes dans les drive-in de Wendy's, Wendy's travaille à l'intégration avec Google
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La part des emplois présentant un risque élevé d'automatisation et d'IA générative a augmenté, selon l'OCDE
La part des emplois présentant un risque élevé d'automatisation et d'IA générative a augmenté, d'après le dernier rapport de l'OCDE
Selon un rapport de l'OCDE, l'IA générative présente un risque plus élevé pour les emplois hautement qualifiés et affecte davantage les régions métropolitaines. L'automatisation stimule la productivité mais a des effets inégaux sur l'emploi, certaines régions perdant des rôles. L'IA pourrait remédier aux pénuries de main-d'œuvre et soutenir les travailleurs peu qualifiés ou handicapés grâce à des outils d'accès.
À mesure que la technologie progresse, les emplois que l'on croyait peu menacés par l'automatisation et l'IA générative sont aujourd'hui les plus exposés. En 2023, l'OCDE a rapporté que les emplois les plus qualifiés sont les plus menacés par l’essor de l’intelligence artificielle (IA), qui pourrait transformer le marché du travail et accroître les inégalités. Les travailleurs ayant des compétences cognitives élevées, comme les avocats, les ingénieurs ou les médecins, sont plus susceptibles de voir leurs tâches automatisées ou externalisées que ceux ayant des compétences sociales ou créatives, comme les enseignants, les artistes ou les infirmiers.
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui collabore avec plus de 100 pays pour servir de forum politique mondial, a publié une nouvelle étude sur la géographie de l'IA générative. Les conclusions de cette étude suggèrent que "l'IA générative a le potentiel de modifier une part nettement plus importante des emplois dans les régions métropolitaines", tandis que l'automatisation induite par la technologie a particulièrement affecté les régions non métropolitaines et les régions manufacturières.
"[I]L'exposition à l'IA générative est plus importante pour les travailleurs hautement qualifiés et les femmes, alors que l'automatisation technologique précédente a principalement touché les travailleurs peu qualifiés et les hommes", selon le rapport. Les fonctions réelles ne sont pas indiquées, mais l'OCDE explique que "l'IA générative excelle dans l'exécution de tâches cognitives et non routinières, ce qui modifie l'exposition du marché du travail régional, les régions concentrant des industries telles que l'éducation, les TIC ou la finance devenant les plus exposées à l'IA générative."
La part des emplois exposés à un risque élevé d'automatisation, y compris par des formes d'IA antérieures à l'IA générative, varie d'environ 1 % à 29 % dans les régions de l'OCDE. Bien que cela semble alarmant, l'organisation précise que "les risques régionaux plus élevés d'automatisation n'ont pas conduit à des réductions globales de l'emploi au cours de la dernière décennie".
"Au contraire, une augmentation de 10 % de la part des emplois exposés à un risque élevé d'automatisation est liée à une augmentation de 5,6 % de la productivité du travail sur cinq ans. Pourtant, dans certaines régions, l'automatisation semble avoir contribué directement à une perte d'emploi globale. En outre, même si la création de nouveaux emplois a dépassé les pertes d'emplois dans la plupart des régions, les emplois nouvellement créés n'ont peut-être pas bénéficié aux travailleurs qui ont perdu leur emploi en raison de l'automatisation", indique le rapport.
On pense que l'évolution de la technologie pourrait en fait contribuer à remédier aux pénuries de main-d'œuvre et à stimuler la croissance anémique de la productivité, que l'OCDE décrit comme un "catalyseur de la productivité dont les économies régionales ont grand besoin." "L'accès aux outils d'IA et à la formation peut aider les régions à accéder aux talents inexploités des travailleurs peu qualifiés ou handicapés pour lesquels de nombreux emplois étaient auparavant hors de portée." ajoute le rapport.
Ces technologies d'IA sont également considérées comme bénéfiques lorsqu'elles sont utilisées pour compléter directement les travailleurs lorsque cela est possible, car cela pourrait atténuer les pénuries de main-d'œuvre et les effets d'une main-d'œuvre vieillissante.
Si le rapport semble nuancer l'impact de l'IA sur l'emploi, d'autres rapports évoquent une apocalypse due à l’adoption de l’IA, notamment aux Royaume-Uni. Les prévisions font état de 8 millions d’emplois qui pourraient faire l’objet de suppression en raison de la montée en puissance de cette technologie. La publication du rapport fait suite à celle d’une enquête mondiale de l’Organisation Internationale du Travail qui annonce la perte de 21 millions de postes occupés par des humains. Ce dernier précise pour ce qui est de la filière des technologies de l’information les programmeurs d’applications font partie des professions menacées par l’automatisation.
L'OCDE résume son rapport :
Citation:
Les régions de l'OCDE sont confrontées à une série de défis sur le marché du travail et sont en pleine transformation. Le vieillissement de la population active, la faible croissance de la productivité du travail, les disparités régionales persistantes, les pénuries de main-d'œuvre omniprésentes et les nouvelles technologies nécessiteront des transitions à la fois pour les personnes et pour les lieux.
Ce rapport, intitulé Job Creation and Local Economic Development 2024 : The Geography of Generative AI, examine la santé des marchés du travail régionaux et locaux, notamment au moyen de nouvelles estimations sur les pénuries de main-d'œuvre régionales et leurs causes. De nouveaux outils et technologies, tels que l'IA générative, pourraient aider les décideurs politiques à relever ces défis et à saisir de nouvelles opportunités de création d'emplois et de croissance économique locale. Ce rapport fournit des preuves inédites de la géographie de l'impact de l'IA générative sur l'emploi au sein de l'OCDE.
Il examine quels lieux au sein des pays et quels types de travailleurs sont les plus exposés à l'IA générative et les compare à l'impact sur le marché du travail des vagues antérieures de technologies qui ont favorisé l'automatisation. Enfin, il examine les actions et les politiques locales et localisées permettant de tirer parti des avantages de l'IA générative, tels que la stimulation de la productivité, l'atténuation des pénuries de main-d'œuvre et des changements démographiques, ainsi que l'atténuation des risques de déplacement d'emplois.
Voici les principales conclusions du rapport selon l'OCDE :
Si la plupart des régions ont bénéficié d'un boom de l'emploi, cela ne s'est pas traduit par une réduction des écarts régionaux
- Les taux d'emploi dans les régions de l'OCDE ont atteint des niveaux record, mais de grandes disparités subsistent. En 2023, environ 3 régions de l'OCDE sur 5 (59 %) auront des taux d'emploi supérieurs à 70 %. Au sein des pays, l'emploi est particulièrement élevé dans les régions métropolitaines où la part de l'emploi dans les secteurs échangeables est importante et où les marchés du travail sont « jeunes ». Si la majorité des régions se sont remises de la pandémie de COVID-19, la reprise a été plus rapide et plus importante dans les régions métropolitaines.
Dans l'ensemble, d'importantes disparités persistent, avec peu de convergence entre les régions les plus performantes et les moins performantes dans des mesures essentielles telles que l'emploi, la participation de la main-d'œuvre et la productivité du travail. En moyenne, les taux d'emploi régionaux diffèrent de 10,5 points de pourcentage dans les pays de l'OCDE.
- Au cours de ce boom de l'emploi, les inégalités entre les hommes et les femmes sur les marchés du travail régionaux se sont réduites, mais les disparités liées à l'âge se sont creusées dans la plupart des régions, au détriment des jeunes travailleurs. L'écart entre les hommes et les femmes en matière de participation à la population active a diminué dans plus de quatre régions de l'OCDE sur cinq (83 %), les deux tiers des régions de l'OCDE enregistrant une baisse de plus de 1,5 point de pourcentage.
En revanche, les disparités par groupe d'âge ont augmenté dans la majorité des régions. L'écart de participation au marché du travail entre les jeunes (15-24 ans) et la population active dans la force de l'âge (25-64 ans) s'est creusé dans trois régions sur cinq (près de 60 %), augmentant de manière significative de plus de 1,5 point de pourcentage dans la moitié des régions de l'OCDE. Les jeunes ont plus de mal à s'intégrer au marché du travail, en particulier dans les régions métropolitaines.
- Un ralentissement inquiétant de la croissance de la productivité du travail et des différences marquées entre les régions persistent. La croissance de la productivité du travail est restée faible au cours de la dernière décennie, la moitié des régions de l'OCDE ayant enregistré une croissance inférieure à 0,8 % par an. Si les régions les moins productives ont progressé plus rapidement que les plus productives au cours des dix dernières années, cela n'a pas été suffisant pour entraîner une convergence régionale significative.
En 2022, les 20 % de régions les plus productives enregistraient encore des niveaux de productivité du travail 50 % plus élevés que les 20 % de régions les moins productives du même pays. Dans l'ensemble, la productivité du travail reste considérablement plus élevée dans les régions capitales (un tiers de plus) et dans les régions spécialisées dans les secteurs marchands (un cinquième de plus) que dans le reste du pays.
- Une base de compétences diversifiée et alignée sur les besoins du marché du travail renforce la résilience ; cependant, les régions de l'OCDE ont enregistré une augmentation notable de la polarisation des compétences et sont confrontées à d'importantes inadéquations de compétences. En moyenne, la part des emplois moyennement qualifiés a diminué dans quatre des cinq régions de l'OCDE au cours de la dernière décennie, remplacés dans de nombreux cas par des emplois hautement qualifiés, mais aussi dans certains cas par des emplois peu qualifiés.
L'inadéquation des compétences (travailleurs sous-qualifiés ou surqualifiés pour leur emploi) persiste et varie considérablement d'une région à l'autre, un tiers des pays présentant des différences régionales d'inadéquation des compétences de plus de 10 points de pourcentage entre les régions où l'inadéquation des compétences est la plus forte et celles où elle est la plus faible.
La plupart des régions de l'OCDE sont confrontées à des pénuries de main-d'œuvre
- Les pénuries de main-d'œuvre et de compétences sont devenues l'une des préoccupations politiques les plus pressantes dans la plupart des régions de l'OCDE, et pas seulement sur les marchés du travail urbains dynamiques. Sous l'effet d'une combinaison de facteurs cycliques et structurels, les marchés du travail sont devenus extrêmement « tendus », les entreprises s'efforçant de trouver des travailleurs adéquats pour pourvoir les postes vacants à différents niveaux de compétences.
Les conséquences pour les entreprises et les économies locales peuvent être considérables, freinant les opérations et les investissements des entreprises, inhibant la croissance économique locale et créant des obstacles pour saisir les nouvelles opportunités économiques offertes par la technologie ou pour atteindre les objectifs environnementaux.
- Les pénuries régionales de main-d'œuvre ont considérablement augmenté depuis 2019 et touchent de plus en plus des régions où les pénuries de main-d'œuvre étaient auparavant peu importantes. Les tensions sur le marché du travail (définies comme les postes vacants par personne employée) ont augmenté de manière significative (par exemple, 50 % en Allemagne, 80 % aux États-Unis) par rapport à la période pré-COVID (2019-2022).
Si la gravité des pénuries de main-d'œuvre diffère d'un pays à l'autre, les disparités régionales sont également importantes. Au sein des pays, les marchés du travail régionaux les plus tendus enregistrent en moyenne cinq fois plus de postes vacants par personne employée que les régions les moins tendues. Les pénuries de main-d'œuvre sont particulièrement graves dans les régions axées sur les services marchands ou les industries à forte croissance.
- De nombreuses régions sont confrontées à d'importantes pénuries de main-d'œuvre dans des emplois cruciaux pour les transitions verte et numérique. Dans presque toutes les régions de l'OCDE (95 %), les pénuries de main-d'œuvre dans les technologies de l'information et de la communication (TIC) sont plus importantes que pour les autres emplois, avec un marché du travail deux fois plus tendu en moyenne. Les pénuries de main-d'œuvre sont également plus prononcées pour les emplois verts dans neuf régions sur dix (90 %). Dans les régions européennes, les pénuries de main-d'œuvre sont en moyenne plus de 40 % plus élevées pour les emplois verts que pour les autres emplois.
La rareté des « talents » verts et numériques reflète l'adaptation des économies locales à la double transition, mais pourrait également indiquer une inadéquation importante des compétences, résultant d'une transformation structurelle du marché du travail qui ne s'est pas encore accompagnée des changements nécessaires dans les systèmes d'éducation et de formation adaptés aux besoins de la main-d'œuvre régionale.
- Le vieillissement généralisé de la population risque d'exacerber les pénuries de main-d'œuvre, en particulier dans les régions où la structure d'âge est la plus élevée. Plus de quatre régions de l'OCDE sur dix ont connu une diminution de la population en âge de travailler au cours de la dernière décennie. Si les tendances démographiques actuelles se poursuivent, les pénuries régionales moyennes sur le marché du travail pourraient augmenter de près de 9 % au cours des 20 prochaines années, et de près de 16 % dans les 20 % de régions les plus âgées de l'OCDE (passant d'un poste vacant pour 21 personnes en âge de travailler à un poste vacant pour 18 personnes en âge de travailler).
Les politiques conçues pour atténuer les pénuries de main-d'œuvre doivent tenir compte des défis propres à chaque lieu, tels que le vieillissement, la rétention et l'attraction des (jeunes) talents dans les régions éloignées et la facilitation des transitions professionnelles, en tenant compte de la répartition géographique des emplois.
L'IA générative transformera de nombreux emplois, mais son impact sera plus important dans les régions qui ont été les moins exposées aux vagues d'automatisation passées
- L'IA générative pourrait avoir un impact beaucoup plus important sur le marché du travail que les technologies précédentes qui ont conduit à l'automatisation des tâches, en affectant un groupe plus large de personnes et de lieux. Dans l'ensemble de l'OCDE, environ un quart des travailleurs sont exposés à l'IA générative, ce qui signifie que 20 % (ou plus) de leurs tâches professionnelles pourraient être accomplies au moins 50 % plus rapidement avec l'aide de l'IA générative. L'exposition à l'IA continuera de croître, à mesure que de nouveaux logiciels seront développés ou intégrés aux technologies d'IA générative, la part des travailleurs qui pourraient être fortement exposés (50 % de leurs tâches pourraient être accomplies au moins 50 % plus rapidement avec l'IA générative) pouvant aller de 16 % à plus de 70 % dans les régions de l'OCDE.
Contrairement aux technologies d'automatisation précédentes, l'IA générative excelle dans l'exécution de tâches cognitives et non routinières, ce qui modifie l'exposition du marché du travail régional, les régions concentrant des industries telles que l'éducation, les TIC ou la finance devenant les plus exposées à l'IA générative.
- Les régions précédemment considérées comme présentant un risque d'automatisation relativement faible sont les plus exposées à l'IA générative. L'automatisation induite par la technologie, y compris par d'autres formes d'IA, a particulièrement affecté les régions non métropolitaines et manufacturières. En revanche, l'IA générative a le potentiel de modifier une part nettement plus importante des emplois dans les régions métropolitaines. L'exposition à l'IA générative est plus importante pour les travailleurs hautement qualifiés et les femmes, alors que l'automatisation induite par les technologies précédentes touchait principalement les travailleurs peu qualifiés et les hommes.
- Si les effets exacts de l'IA générative sur la géographie de la création et du déplacement d'emplois restent à voir, les tendances en matière d'automatisation montrent une création nette d'emplois dans l'ensemble. La part des emplois exposés à un risque élevé d'automatisation, y compris par des formes d'IA antérieures à l'IA générative, varie de 1 % à 29 % environ dans les régions de l'OCDE. Toutefois, en moyenne, les risques régionaux d'automatisation plus élevés n'ont pas entraîné de réduction globale de l'emploi au cours de la dernière décennie. Au contraire, une augmentation de 10 % de la part des emplois exposés à un risque élevé d'automatisation est liée à une augmentation de 5,6 % de la productivité du travail sur cinq ans.
Pourtant, dans certaines régions, l'automatisation semble avoir contribué directement à une perte d'emploi globale. En outre, même si la création de nouveaux emplois a dépassé les pertes d'emplois dans la plupart des régions, les emplois nouvellement créés n'ont peut-être pas bénéficié aux travailleurs qui ont perdu leur emploi en raison de l'automatisation.
- Les nouvelles technologies de l'IA pourraient constituer un outil stratégique permettant aux régions de l'OCDE de relever des défis économiques et de marché du travail critiques, notamment les pénuries de main-d'œuvre, et de contribuer à stimuler la faible croissance de la productivité du travail. Favoriser l'adoption des technologies de l'IA pourrait constituer un catalyseur indispensable à la productivité des économies régionales. L'accès aux outils d'IA et à la formation peut aider les régions à exploiter les talents inexploités des travailleurs peu qualifiés ou handicapés, pour lesquels de nombreux emplois étaient auparavant hors de portée. En outre, les technologies de l'IA peuvent être exploitées pour compléter directement les travailleurs lorsque cela est possible, contribuant ainsi à atténuer les pénuries de main-d'œuvre et les effets d'une main-d'œuvre vieillissante.
Les politiques nationales et les actions locales pourraient favoriser la résilience des économies régionales et aider à tirer parti des avantages de l'IA générative.
- Les politiques nationales du marché du travail pourraient tirer des enseignements de la reprise inégale après la crise COVID-19 et des tendances récentes des performances des marchés du travail régionaux. En réfléchissant aux divers impacts et à la reprise après la pandémie, les décideurs politiques pourraient prendre en considération les différents degrés de résilience aux chocs du marché du travail dans les régions et identifier les défis et les réponses politiques appropriées à la lumière des transformations en cours telles que la double transition verte et numérique.
- En essayant d'atténuer les pénuries de main-d'œuvre, les décideurs politiques doivent s'attaquer à leurs causes exactes et sous-jacentes, qui sont souvent spécifiques à un lieu donné. Dans certaines régions, les pénuries de main-d'œuvre peuvent être principalement dues à un manque de travailleurs disponibles, un problème qui pourrait être exacerbé par le vieillissement et la diminution de la main-d'œuvre. Toutefois, dans d'autres contextes, l'inadéquation et les lacunes des compétences pourraient être le principal moteur des pénuries de main-d'œuvre.
En outre, certaines régions sont confrontées à un manque d'attractivité pour attirer et retenir une main-d'œuvre qualifiée. Enfin, certaines régions peuvent s'appuyer sur des emplois qui sont devenus moins attrayants pour les travailleurs en raison de la baisse de la qualité des emplois ou des conditions de travail, ce qui entraîne des pénuries de main-d'œuvre. Ainsi, la bonne combinaison de réponses politiques devra prendre en compte les facteurs spécifiques au lieu à l'origine des pénuries de main-d'œuvre.
- Pour saisir les opportunités offertes par les nouvelles technologies et répondre aux risques qu'elles représentent pour le marché du travail, les décideurs politiques pourraient évaluer l'exposition du marché du travail régional à différentes formes d'IA. La collaboration avec le secteur privé pourrait favoriser une meilleure compréhension des changements en matière d'emploi et de compétences qui résultent de la diffusion de nouvelles formes d'IA dans différentes régions. Cela permettrait de jeter les bases de programmes de perfectionnement et de requalification plus efficaces, adaptés aux besoins du marché du travail local, ainsi que d'un soutien sur mesure pour les travailleurs déplacés.
La collaboration entre les secteurs public et privé pourrait contribuer à stimuler l'adoption des outils d'IA, qui pourraient accroître la productivité du travail au niveau régional, atténuer les pénuries de main-d'œuvre ou offrir un nouvel outil pour atténuer le vieillissement dans les régions connaissant un déclin démographique important. Les décideurs politiques régionaux pourraient également envisager de nouvelles possibilités offertes par les outils d'IA, telles que la promotion de gains d'efficacité et l'amélioration de la qualité des services publics régionaux ou la facilitation de l'inclusion des personnes handicapées sur le marché du travail. Ces efforts devraient s'accompagner d'une collaboration avec les partenaires sociaux pour contrôler la qualité des emplois et les droits des travailleurs.
Source : "Job Creation and Local Economic Development 2024 : The Geography of Generative AI" (OCDE)
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:fleche: L'IA pourrait remplacer environ 54 % des emplois dans le secteur bancaire, car ils ont un fort potentiel d'automatisation. L'assurance serait le deuxième secteur le plus touché avec 48 %, d'après Citigroup
:fleche: Un rapport indique les emplois qui seront les plus demandés dans les 5 prochaines années, les emplois liés à l'IA devraient augmenter de 40 % d'ici 2027
:fleche: L'IA frappe les travailleurs comme un "tsunami" et est susceptible d'avoir un impact sur 40 % des emplois dans le monde au cours des deux prochaines années, selon la directrice générale du FMI