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La vérification en ligne accroît la crédibilité des fausses nouvelles
La perspicacité peut jouer un rôle important dans l'évaluation des fake news, selon une étude publiée dans la revue Thinking and Reasoning
Une nouvelle étude met en lumière le fait que de plus en plus de personnes sont moins susceptibles de se laisser prendre à de fausses informations si elles font preuve de perspicacité dans la résolution de problèmes.
Cette étude, publiée récemment dans une revue intitulée Thinking and Reasoning, montre à quel point la perspicacité est un facteur essentiel et combien elle est souvent négligée.
N'oubliez pas qu'à notre époque, avec l'essor des médias sociaux et d'Internet, vous êtes plus susceptible d'être victime de désinformation et que cela devient une préoccupation majeure. Les auteurs de nouvelles recherches se sont lancés dans l'exploration du mécanisme cognitif du cerveau lié au fait de croire tout ce que l'on voit et lit. Et comme la désinformation atteint des sommets, vous devez être capable de distinguer le vrai du faux. Dans cette recherche, les auteurs veulent différencier le bien du mal, et ce par la résolution de problèmes.
Cette étude sur le thème des neurones a montré que l'esprit est une belle invention et qu'il produit des idées si spécifiques, accompagnées de quelques grands Aha ! Moments. Les auteurs avaient pour mission d'établir un lien entre la perspicacité et le raisonnement social, par exemple en ce qui concerne la manière de gérer les affirmations excessives, les conneries et même la croyance aux fausses nouvelles.
De plus, les chercheurs ont utilisé des problèmes des associations à distance composés qui ont permis de comprendre comment nous relions trois termes sans rapport entre eux pour trouver un thème particulier. Ce problème oblige certains à penser de manière plus créative, tandis que d'autres se contentent de se fier à leur intuition.
Ainsi, ce genre de problème finit par forcer les gens à penser de manière plus créative et à s'en remettre à des perspectives. Vous voyez, lorsque vous êtes confronté à d'énormes problèmes, vous devez recadrer vos pensées et modifier la représentation initiale d'un problème pour le voir sous un jour nouveau.
Résoudre des problèmes par le biais d'idées nouvelles change la façon dont un problème est représenté. Et cela produit de nouvelles idées en explorant des voies uniques de raisonnement. Au final, vous avez la possibilité de mieux filtrer les distractions et de vous concentrer uniquement sur la solution du problème. Cela présente de grands avantages, et cela vient d'environnements surpeuplés.
En conclusion, il existe un lien positif entre la perspicacité et le discernement. Et ceux qui ont obtenu un score plus élevé sur leur perspicacité faisaient un meilleur travail pour mettre en évidence les fake news et différencier les déclarations qui avaient une grande signification.
Source : Revue Thinking and Reasoning
Et vous ?
:fleche: Quel est votre avis sur le sujet ?
:fleche: Selon vous, la perspicacité est-elle suffisante pour discerner une fake news d'une information crédible ?
Voir aussi :
:fleche: Près de deux tiers de la population pensent que les médias leur mentent
:fleche: Fake news : un décret oblige les sites d'au moins 5 millions de visiteurs/mois à révéler l'identité des annonceurs
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Qui se laisse séduire par les fake news ? Profilage psychologique et clinique des consommateurs d'infox
Qui se laisse séduire par les infox (fake news) ? Profilage psychologique et clinique des consommateurs de fake news.
Les infox, fausses nouvelles, fausses informations, informations fallacieuses, canards, en anglais fake news, sont des nouvelles mensongères diffusées dans le but de manipuler ou de tromper le public. Les articles contenant de fausses nouvelles emploient souvent des titres accrocheurs ou des informations entièrement fabriquées en vue d'augmenter le nombre de lecteurs et de partages en ligne. Elles peuvent émaner de blogueurs ou de réseaux sociaux, de médias, de personnalités politiques ou d'un gouvernement.
Des chercheurs ont fait le profilage psychologique et clinique des consommateurs de fake news. Voici le résultat de leurs études :
Citation:
La prise de conscience de l'importance psychologique potentielle des fausses nouvelles s'est accrue au cours de la pandémie de coronavirus, mais son impact sur la psychopathologie et les différences individuelles reste flou. C'est pourquoi les auteurs ont étudié les profils psychologiques et psychopathologiques qui caractérisent la consommation de fausses nouvelles. Au total, 1452 volontaires issus de la population générale et sans antécédents psychiatriques ont participé à l'étude. Ils ont répondu à des tests d'évaluation de la psychopathologie clinique. Les répondants ont résolu un test de dépistage des fake news, ce qui leur a permis d'être affectés à une condition quasi-expérimentale : groupe 1 (non-consommateurs de fake news) ou groupe 2 (consommateurs de fake news).
Des analyses de comparaison des moyennes, d'inférence bayésienne et de régression multiple ont été appliquées. Les participants ayant une personnalité schizotypique, paranoïaque et histrionique étaient inefficaces pour détecter les fausses nouvelles. Ils étaient également plus susceptibles d'en subir les effets négatifs. Plus précisément, ils affichaient des niveaux d'anxiété plus élevés et commettaient davantage de biais cognitifs basés sur la suggestibilité et l'effet Barnum. Aucun effet significatif n'a été observé sur la symptomatologie psychotique ou les états d'humeur affectifs. En fonction de ces résultats, deux recommandations cliniques et thérapeutiques relatives à la réduction de l'effet Barnum et à la réinterprétation du sensationnalisme des médias numériques ont été formulées. L'impact des "fake news" et les moyens de prévention possibles sont discutés.
Conclusion
Les conclusions de cette recherche peuvent être résumées comme suit :
- Les données obtenues indiquent que les profils présentant des scores élevés de schizotypie, de paranoïa et d'histrionisme sont plus vulnérables aux effets négatifs des "fake news". Dans la pratique clinique, une prudence particulière est recommandée pour les patients qui présentent les caractéristiques symptomatiques de ces traits de personnalité.
- En psychiatrie et en psychologie clinique, il est proposé de lutter contre les fake news en réduisant ou en recodant l'effet Barnum, en réinterprétant le sensationnalisme dans les médias et en promouvant l'esprit critique chez les utilisateurs des réseaux sociaux. Ces suggestions peuvent être appliquées à partir de programmes d'intervention, mais peuvent également être mises en œuvre sous forme de programmes psychoéducatifs pour les utilisateurs massifs de réseaux sociaux.
- Les personnes qui ne parviennent pas à détecter efficacement les "fake news" ont tendance à présenter des niveaux d'anxiété plus élevés, qu'il s'agisse d'anxiété d'état ou d'anxiété de trait. Ces personnes sont également très influençables et ont tendance à rechercher des émotions fortes. Les profils de ce type peuvent avoir recours de manière inappropriée à la pensée intuitive, qui pourrait être le mécanisme psychologique à l'origine de la détection des fake news.
- La symptomatologie psychotique positive, les états d'humeur affectifs et la consommation de substances (risques de dépendance) n'ont pas été affectés par les "fake news". Dans le domaine de la psychose, il conviendrait d'analyser si les "fake news" influencent la symptomatologie psychotique négative.
- Les résultats de cette recherche ne sont pas expérimentaux, mais ils contribuent à la génération de nouvelles hypothèses et offrent des recommandations pratiques pour la clinique psychiatrique et/ou psychologique.
Source : Who falls for fake news? Psychological and clinical profiling evidence of fake news consumers
Et vous ?
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:fleche: Quel est votre avis sur le sujet ?
Voir aussi :
:fleche: La perspicacité peut jouer un rôle important dans l'évaluation des fake news selon une étude publiée dans la revue Thinking and Reasoning
:fleche: Voici les trois types de traits de personnalité qui pourraient rendre les gens plus sensibles aux fake news d'après une étude publiée dans la revue Personality and Individual Differences
:fleche: La pensée critique serait plus efficace que la censure pour lutter contre la désinformation, selon une étude d'experts de l'université de l'État du Michigan
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La vérification en ligne accroît la crédibilité des fausses nouvelles
La vérification en ligne augmenterait la crédibilité des fausses nouvelles, Google ne garantit pas une meilleure compréhension ou discernement des informations
selon une étude
L'étude récente souligne qu'en encourageant les individus à effectuer des recherches en ligne pour vérifier la véracité des fausses nouvelles, ils deviennent davantage susceptibles de croire à ces informations erronées. Contrairement à la croyance populaire, l'utilisation de moteurs de recherche comme Google ne conduit pas nécessairement à une meilleure compréhension ou discernement des informations.
Les recherches montrent que ceux qui effectuent des recherches en ligne sont souvent confrontés à des informations de moindre qualité, ce qui les conduit à accorder plus de crédibilité aux fausses nouvelles. Les études, menées avec plusieurs groupes de participants, révèlent que la probabilité de croire à la désinformation augmente après avoir effectué des recherches en ligne. Cette tendance est particulièrement prononcée lorsque les résultats de recherche proviennent de sources de faible qualité. Par conséquent, la simple recommandation de « faire ses propres recherches » ne garantit pas une meilleure compréhension ou une plus grande exactitude.
Aujourd'hui, les gens sont exposés à de vastes flux d'informations lorsqu'ils sont en ligne ou sur les médias sociaux. Cette abondance a conduit certaines personnes à penser qu'elles n'ont plus besoin de rechercher activement les actualités pour être bien informées des affaires publiques et que les nouvelles importantes les trouveront par le biais des médias sociaux ou d'autres canaux en ligne. Récemment, des chercheurs ont formulé un premier exposé théorique décrivant cette perception comme la news-finds-me (NFM). Des études préliminaires menées aux États-Unis et en Autriche ont signalé des effets néfastes entre la NFM et l'utilisation traditionnelle de l'information, ainsi que des prédispositions et des comportements politiques.
Dernièrement, des universitaires ont proposé un premier compte rendu théorique, décrivant cette croyance comme la perception « l'actualité me trouve » (NFM). Des études initiales ont été menées aux États-Unis et en Autriche, indiquant des effets délétères entre la NFM et l'utilisation traditionnelle des informations, ainsi que les prédispositions et les comportements politiques. Les résultats obtenus fournissent un aperçu de la propagation de la NFM dans divers contextes. Dans toutes les sociétés étudiées, la NFM est associée à des variables telles que l'âge, l'utilisation des médias sociaux, et d'autres aspects démocratiques importants comme l'intérêt pour la politique, les connaissances politiques et le comportement électoral.
En relation avec ce dernier aspect, les chercheurs Gil de Zúñiga et ses collaborateurs ont revelé que la NFM suggère que les individus estiment pouvoir rester informés sur les affaires publiques grâce à leur utilisation générale d'Internet, aux informations de leurs pairs et aux connexions dans les réseaux sociaux en ligne. De manière plus spécifique, ce concept comporte trois dimensions. Tout d'abord, il englobe une dépendance excessive aux pairs et aux réseaux pour recevoir des nouvelles importantes en matière d'affaires publiques.
Deuxièmement, il suppose que les informations cruciales en matière d'affaires publiques « les trouvent de toute façon » grâce à leur utilisation générale des médias, de leurs pairs et de leurs relations sociales. Troisièmement, la NFM implique que les individus se sentent bien informés sur les événements actuels et les informations politiques, même s'ils ne suivent pas délibérément l'actualité.
Dans l'ensemble, les individus caractérisés par un style passif de consommation de l'information sont moins enclins à investir des ressources telles que le temps, l'effort ou l'argent pour rester informés de l'actualité et des affaires politiques, par rapport aux consommateurs actifs. Les médias sociaux brouillent de plus en plus la frontière entre la lecture et la conversation sur l'actualité, rendant les sources et la qualité de l'information plus difficiles à distinguer. Ainsi, l'intérêt politique semble être un facteur clé influençant le comportement de recherche d'informations sur les affaires publiques et les habitudes de consommation proactive de l'information.
Comment les jeunes générations accèdent à l'information par les médias sociaux
Des investigations antérieures ont révélé que, bien que la NFM soit en corrélation négative avec l'utilisation traditionnelle de l'information (par exemple, journaux télévisés, presse écrite), elle entretient une relation circulaire positive, quoique asymétrique, avec l'utilisation des médias sociaux. Par conséquent, la NFM semble être un phénomène en ligne plus répandu chez les individus qui consacrent davantage de temps en ligne, en particulier parmi les jeunes. En fait, le pourcentage de personnes déclarant s'informer par le biais des médias sociaux a connu une augmentation constante ces dernières années.
À titre d'exemple, l'Institut Reuters de 2018 indique que dans tous les pays étudiés, plus de la moitié (53 %) a affirmé préférer obtenir leurs informations via des moteurs de recherche, des médias sociaux ou des agrégateurs d'informations, des passerelles qui ne sont accessibles qu'en ligne. De plus, en 2017, 47 % des personnes dans le monde ont indiqué utiliser Facebook comme source d'information. Les individus qui utilisent plus fréquemment les médias sociaux pour s'informer déclareront des niveaux plus élevés de NFM que ceux qui utilisent moins souvent les médias sociaux pour s'informer, et ce, dans toutes les sociétés.
Les résultats indiquent que les personnes qui effectuent des recherches en ligne pour évaluer des informations erronées risquent de tomber dans des vides de données, ou des espaces informationnels dans lesquels il existe des preuves corroborantes provenant de sources de faible qualité.
L'utilisation de l'information en ligne et la consommation d'informations via les médias sociaux semblent être plus répandues parmi la jeune génération, bien que l'écart entre les âges ait diminué au fil des années. Par exemple, en 2017, 64 % des personnes âgées de 18 à 24 ans ont indiqué consommer des informations via des sources en ligne ou des médias sociaux, tandis que seulement 28 % des personnes âgées de plus de 55 ans l'ont indiqué.
En 2018, bien que la méthodologie distinguant les passerelles était différente, l'écart entre les âges était très similaire : 53 % des 18-24 ans ont indiqué utiliser les médias sociaux comme porte d'entrée pour obtenir des informations, tandis que seuls 34 % des personnes âgées de plus de 55 ans ont signalé le faire. Par conséquent, il est logique de supposer que ces différences d'âge s'appliquent également à la NFM, les individus plus jeunes manifestant probablement un développement plus marqué de la perception que leurs homologues plus âgés.
La recherche en ligne et la crédibilité des fausses nouvelles
La qualité des informations en ligne peut varier considérablement en fonction de la source, de la méthodologie de recherche et de la capacité des individus à évaluer la fiabilité des informations.
Il est vrai que l'Internet regorge d'informations de diverses qualités, allant des sources fiables aux canulars et aux fausses nouvelles. Cependant, il serait trop simpliste d'affirmer que la simple recherche en ligne conduit inévitablement à accorder plus de crédibilité aux fausses informations. La manière dont les utilisateurs évaluent, sélectionnent et interprètent les informations joue un rôle crucial.
Certaines personnes peuvent effectivement être plus vulnérables à la désinformation en ligne en raison de divers facteurs tels que le manque de compétences en littératie numérique, les biais cognitifs, ou même la rapidité de la consultation d'informations sans une analyse approfondie. Cependant, cela ne s'applique pas nécessairement à tous les individus ou à toutes les situations.
Des initiatives éducatives visant à améliorer la littératie numérique et la capacité critique des utilisateurs peuvent jouer un rôle important dans la réduction de la propagation de fausses informations en ligne. Les plateformes en ligne elles-mêmes ont également la responsabilité de mettre en œuvre des mesures pour limiter la diffusion de fausses informations.
Source : University of Southern California
Et vous ?
:fleche: Les conclusions de cette recherche sont-elles pertinentes ?
:fleche: Dans quelle mesure les conclusions de cette étude remettent-elles en question la croyance populaire selon laquelle l'utilisation de moteurs de recherche améliore la compréhension et le discernement des informations ?
:fleche: À votre avis, pourquoi les recherches en ligne conduisent à une augmentation de la crédibilité des fausses nouvelles ?
Voir aussi :
:fleche: Les fausses informations en ligne représentent une menace existentielle corrosive pour la démocratie, selon une étude
:fleche: La génération Z est plus encline à vérifier les informations en ligne, mais elle semble aussi plus encline à croire les fausses informations, selon The News Movement
:fleche: Qui se laisse séduire par les infox (fake news) ? Profilage psychologique et clinique des consommateurs de fake news