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Atos et plusieurs partenaires européens lancent Structura-X pour construire une infrastructure cloud souverain
Cloud souverain : Amazon choisi par la SNCF et promu par Orange, l’Etat-actionnaire ferait le jeu des américains,
la SNCF a décidé de transférer 7000 serveurs et 250 applications chez AWS
Est-il normal que des entreprises dans lesquelles l'Etat a des participations choisissent de soutenir des acteurs américains du cloud, en l'occurrence Amazon Web Services ? Le député vendéen Philippe Latombe du Modem s'en est ému jeudi à l'Assemblée nationale, via la procédure de question écrite au gouvernement. « De grandes entreprises, dans lesquelles l'Etat a de très importantes participations et possède pourtant une minorité de blocage, continuent de confier l'hébergement de leurs applications et de leurs données à des hyperscalers non européens », s'est-il indigné.
En guise de rappel, le ministre des Finances Bruno Lemaire avait annoncé à l’occasion de la conférence Criteo IA Labs ténue à Paris le 3 octobre que la France a engagé les sociétés Dassault Systemes et OVH pour élaborer des plans visant à briser la domination des entreprises américaines en matière de cloud computing. « … nous voulons construire un cloud digne de confiance pour stocker les données les plus sensibles de nos entreprises », avait-il déclaré, ajoutant que le projet serait réalisé au niveau franco-allemand dans un premier temps et éventuellement au niveau européen ultérieurement.
Début décembre, Scaleway, acteur majeur dans la fourniture des services cloud en France, déclare que le cloud souverain n'est pas crédible et abandonne le projet GAIA-X. Un projet de développement d'une infrastructure de données compétitive, sécurisée et fiable pour l'Union européenne. « Nous n'avons pas de temps à perdre à jouer aux échecs... ni l’envie de prolonger le statu quo. Les premiers mois du projet GAIA-X ont été caractérisés par une importante incompréhension quant à sa portée et ses objectifs : certains l'ont décrit comme un "Airbus du cloud", d'autres ont pensé qu'il opérerait un "cloud souverain", d'autres encore parlaient d'une ''fédération d'offres de cloud'' », indique le PDG de Scaleway, Yann Léchelle, PDG de Scaleway.
En octobre, le géant Français de la défense, Thales, et Google ont annoncé la création d'une nouvelle entreprise commune pour offrir un service de cloud souverain en France. « En adressant à la fois les aspects techniques et juridiques du label “cloud de confiance'' du gouvernement français, cette approche illustre notre compréhension commune des enjeux et bénéfices du cloud pour les entreprises et institutions françaises, et la volonté de collaborer étroitement et concrètement, en France, pour créer des conditions favorables à l’innovation, de façon ouverte et autonome », avait déclaré Samuel Bonamigo, Vice President EMEA South, pour Google Cloud.
Thales a annoncé cette nouvelle collaboration avec Google Cloud indiquant qu’elle accélérera la capacité des entreprises à migrer en toute sécurité des données sensibles entre des infrastructures informatiques à base de clouds publics, hybrides et privés. « Ensemble, les deux sociétés offriront de nouvelles fonctionnalités permettant aux équipes de sécurité des entreprises de posséder et de contrôler leurs clés de chiffrement tout en contribuant à répondre aux exigences réglementaires accrues, le tout en supportant des environnements de travail de plus en plus répartis », a indiqué l’entreprise française sur son Site officiel.
Alors que certaines personnes voient en cet acte l’idée de vouloir favoriser les entreprises Françaises en plus d'avoir un cloud souverain à terme, pour d’autres par contre, on assiste simplement à une autre théorie du complot. « … au bout du compte on va encore se faire avoir, comme à chaque fois avec le ‘’ricains’’. On n’a pas besoin d'eux, on peut tout faire nous même !!! », déclare un membre du club DVP, visiblement pas content des accords avec les entreprises américaines. « Franchement sur ces histoires de cloud il faut arrêter avec les théories du complot de "faire le jeu des acteurs américains", si vous faites un appel d'offres dans les règles il y a juste 0 % de chances que ce soit OVH ou Scaleway qui décroche le contrat »
Et vous ?
:fleche: Quel est votre avis sur le sujet ?
:fleche: Selon vous, peut-on affirmer sans risque de se tromper, que le cloud souverain n'est pas un projet crédible ?
:fleche: Peut-on parler de cloud souverain dans la perspective d'une collaboration avec des fournisseurs de cloud ameraicain ?
Voir aussi :
:fleche: Cloud Act : la loi américaine qui donne aux USA un accès aux données stockées en UE inquiète l'Europe, la France prépare des mesures pour se protéger
:fleche: France : Thales et Google créent une coentreprise française de cloud souverain, une offre conçue en France et pour la France
:fleche: Le cloud souverain n'est pas crédible ? Scaleway abandonne GAIA-X, un projet de développement d'une infrastructure de données compétitive, sécurisée et fiable pour l'Union européenne
:fleche: La France choisit Google et Microsoft pour la protection des données sensibles, Bruno Le Maire, Amélie de Montchalin et Cédric O ont présenté la stratégie nationale pour le cloud
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Souveraineté numérique de l'UE : les acteurs du secteur du cloud ne sont pas convaincus
Souveraineté numérique de l'UE : les acteurs du secteur du cloud ne sont pas convaincus
les hyperscaleurs américains et asiatiques mènent toujours la danse en Europe
L'Europe continue-t-elle d'ignorer les acteurs locaux du cloud computing malgré les revendications de souveraineté numérique ? Eh bien, c'est le constat "amer" que fait le groupe EUCLIDIA (European Cloud Industrial Alliance - l'Alliance industrielle européenne du cloud). Dans une lettre ouverte publiée la semaine passée, les membres de l'alliance s'indignent du fait que "malgré leurs efforts pour proposer des services de cloud computing compétitifs et plus sûrs, les autorités européennes continuent de dérouler le tapis rouge aux acteurs non européens qui ont abusé à plusieurs reprises de leur position dominante".
Le dernier effort en date des législateurs européens pour affirmer la résilience et le leadership technologique de l'UE aux yeux du monde est l'"EU Chips Act". Le projet de loi vise à accroitre la production de puces de l'UE d'ici 2030, en produisant jusqu'à 20 % des semiconducteurs nécessaires pour les besoins des entreprises locales. Il est vital que l'UE réduise sa dépendance à l'égard des importations en provenance d'Asie et d'ailleurs, et atténue les risques géopolitiques. Les futures industries européennes devraient pouvoir bénéficier de capacités de fabrication de puces basées en Europe et à la pointe de la technologie.
Un sommet sur "le sujet brûlant de la souveraineté numérique" a eu lieu la semaine dernière. Accueilli par la France, actuelle présidente du Conseil des ministres européens, le sujet revêt une importance particulière pour les eurocrates inquiets pour la vie privée de leurs citoyens. Selon l'ordre du jour de la conférence, "sécurité, innovation, réglementation et valeurs, et ouverture" sont les quatre piliers sur lesquels repose la souveraineté numérique européenne. L'on pourrait supposer que les "valeurs" signifient qu'il faut éviter de se plier à l'interprétation des autorités américaines en faveur de la position de l'Europe sur la question.
Cependant, il semble que les actes ne suivent pas les promesses, et les acteurs locaux du cloud semblent totalement frustrés par cet état de choses. L'on accuse en effet la France de ne pas donner le bon exemple. Alors que l'Hexagone possède OVHcloud, considéré comme le leader européen du cloud computing, il a demandé néanmoins en 2021 l'appui de Google et de Microsoft dans le cadre de sa stratégie dite de "cloud de confiance". Ce n'est pas tout à fait l'alternative locale rêvée par eurocrates, car cela démontre que malgré l'enjeu, la France n'est pas opposée à un certain flirt avec les grandes entreprises américaines de l'informatique dématérialisée.
Avant cela, le président Emmanuel Macron avait déclaré lors d'un événement au palais de l'Élysée en juin 2021 qu'il souhaitait favoriser l'émergence de 10 géants technologiques européens évalués à au moins 100 milliards d'euros d'ici 2030. La déclaration de Macron avait été applaudie par certains et décriée par d'autres qui le considèrent comme étant modeste. « En France, nous avons un bilan qui nous permet de dire que c'est crédible », a ajouté Macron. Au total, la France compte 15 licornes en 2021 – c'est-à-dire des startups valorisées à plus d'un milliard de dollars – contre seulement trois en 2017.
Toutefois, les acteurs locaux du cloud, tels que le français Scaleway (anciennement Online SAS), ont été quelque peu mécontents au fil du temps. En octobre, Yann Lechelle, PDG de Scaleway, s'est plaint de "messages contradictoires". Scaleway a ensuite quitté le projet de souveraineté des données de l'UE, Gaia-X, en novembre. Lechelle s'est inquiété du fait que le projet ne faisait que "renforcer le statu quo" et a noté que certaines nations préféraient continuer à travailler avec les entreprises technologiques américaines. Scaleway est également membre de l'EUCLIDIA, qui regroupe des entreprises européennes à participation majoritaire.
Dans une déclaration en date du 3 février, les membres de l'alliance ont déclaré qu'ils étaient d'avis qu'il n'était pas nécessaire de reconstruire la souveraineté numérique à partir de zéro, que l'Europe "possède un solide héritage technologique". Ils citent les technologies du cloud (conteneurs, services cloud, etc.) qui auraient été inventées dans la région. Ils ajoutent qu'"il y a un écosystème dynamique de PME qui se battent, avec intelligence et détermination, depuis deux décennies pour rester compétitives sur des marchés majoritairement dominés par une poignée d'acteurs américains, dans le cadre d'une concurrence contestée et contestable".
L'autre chose décriée par les membres de l'EUCLIDIA est la volonté de l'UE d'assouplir ses propres règles en matière d'aides d'État. Ces règles ont en effet été conçues pour empêcher les subventions déloyales des pays de l'UE de nuire à la concurrence. Cependant, alors qu'elle fait face à des difficultés pour financer le projet de loi "EU Chips Act", elle envisage d'assouplir les aides d'État afin de faciliter la création de nouvelles installations de fabrication de puces. Les analystes pensent que l'UE ne devrait pas faire recours à une telle mesure, mais qu'il est possible d'aller dans le sens du soutien de certains secteurs stratégiques.
C'est ce que semble demander le groupe EUCLIDIA. Selon lui, un projet de loi "Buy European Tech Act" l'aiderait à bénéficier du même "soutien public américain généreux - et enviable - et du même financement du ministère américain de la Défense" que celui dont bénéficient les acteurs américains dans le secteur public américain. Le groupe a appelé les décideurs à prêter attention aux entreprises locales. «Sans ce soutien proactif pour conquérir de nouveaux marchés, et sans une démonstration claire de la confiance, il sera impossible pour l'industrie européenne du cloud de lutter à armes égales avec ses concurrents », a-t-il déclaré.
« L'Europe numérique sera impuissante, dépendante et témoin de la désindustrialisation », prévient-il. Plus tôt cette semaine, le Conseil européen de la protection des données a pris sa première mesure d'application coordonnée avec une enquête sur l'utilisation des services basés sur le cloud par le secteur public. À propos de cette action spécifique, le PDG de Scaleway, Lechelle, a déclaré à l'époque : « le cloud computing moderne perturbe l'ancien modèle en termes de distribution et d'accélération [et] prive les clients de la propriété et de la souveraineté dont ils bénéficiaient dans l'ancien modèle de licence ».
EUCLIDIA compte également des personnalités telles que Frank Karlitschek, PDG de Nextcloud. La plateforme de productivité autohébergée est connue pour avoir déposé une plainte antitrust auprès de l'UE contre Microsoft concernant l'offre groupée de OneDrive avec Windows. Enfin, les réglementations européennes sont également pointées du doigt comme un obstacle à l'atteinte des objectifs de souveraineté numérique. Selon un certain Bert Hubert, entrepreneur et développeur de logiciels, les réglementations en Europe pèseraient sur les entreprises IT du continent et ne lui permettent pas d'atteindre la souveraineté numérique.
Source : Lettre ouverte de l'Alliance EUCLIDIA
Et vous ?
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:fleche: En l'état actuel des choses, l'Europe parviendra-t-elle à une souveraineté numérique dans 10 ans ?
:fleche: Quelles sont les approches de solution que vous proposez pour atteindre les objectifs de souveraineté numérique dans l'UE ?
Voir aussi
:fleche: L'UE pourrait avoir des difficultés à financer la loi sur les puces de 48 milliards de dollars, car les fonds disponibles seraient déjà alloués à d'autres projets
:fleche: La France choisit Google et Microsoft pour la protection des données sensibles, Bruno Le Maire, Amélie de Montchalin et Cédric O ont présenté la stratégie nationale pour le cloud
:fleche: L'UE se fixe pour objectif 2030 de produire des semiconducteurs de pointe, tandis que le Sénat US envisage un financement de 30 milliards $ pour stimuler le secteur de la fabrication de puces
:fleche: Le cloud souverain n'est pas crédible ? Scaleway abandonne GAIA-X, un projet de développement d'une infrastructure de données compétitive, sécurisée et fiable pour l'Union européenne
:fleche: Les réglementations en Europe pèseraient sur les entreprises IT du continent et ne lui permettent pas d'atteindre la souveraineté numérique, selon Bert Hubert, entrepreneur et développeur de logiciels
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Atos et plusieurs partenaires européens lancent Structura-X pour construire une infrastructure cloud souverain
Atos et plusieurs partenaires européens lancent Structura-X pour construire une infrastructure cloud souveraine
qui répond aux exigences du projet Gaia-X de l'UE
Certaines entreprises technologiques européennes continuent de déployer des efforts pour accompagner la vision de l'UE d'atteindre la souveraineté numérique d'ici dix ans. Ainsi, le français Atos et plusieurs dizaines de ses partenaires européens viennent de lancer une initiative appelée Structura-X (Lighthouse) pour construire une infrastructure compatible avec Gaia-X en Europe. L'objectif de Gaia-X est de créer une infrastructure de données de nouvelle génération, efficace, compétitive, fédérée et sécurisée. Structura-X vise à ce que les offres initiales de services cloud compatibles avec Gaia-X soient prêtes d'ici le milieu de l'année prochaine.
Le projet Lighthouse "Structura-X" vient compléter les initiatives sectorielles pour le secteur automobile (Catena-X), l'agriculture (AgriGaia) et la finance (EuroDat). Il vise à permettre l'échelle nécessaire à une nouvelle collaboration intersectorielle et transnationale dans le cloud, à favoriser une infrastructure européenne fédérée de cloud et de périphérie, et à surmonter la fragmentation antérieure du marché européen du cloud. Structura-X a vu le jour en marge du sommet Gaia-X qui a eu lieu à Milan, en Allemagne, en novembre dernier et a été initialement lancé par sept fournisseurs européens de services de cloud computing.
En effet, lors du sommet, Peter Altmaier, alors ministre allemand de l'Économie, avait appelé à la mise en place en Europe d'une infrastructure cloud compatible avec Gaia-X, parallèlement aux services industriels. En coordination avec la fondation Gaia-X AISBL, sept fournisseurs européens se sont initialement mis d'accord sur cet objectif commun : Atos, Aruba.it, DE-CIX, Deutsche Telekom, Engineering, Noovle et TOP-IX. Entre-temps, d'autres entreprises européennes ont également adhéré à l'initiative. À ce jour, 28 entreprises européennes technologiques de dix pays différents sont membres du projet Lighthouse.
On distingue : AssoSoftware, City Network, Cloud&Heat Technologies, CS Group, CSI, EBRC, Elmec, Fabasoft, International Dataspaces, IONOS SE, KPN, Luxinnovation, Mainstream, next layer, OpenNebula Systems, OSISM, ThreeFold Tech, Tietoevry, United Group, Vivacom. Les membres ne se contentent pas d'apporter des services d'infrastructure cloud. Ils acceptent également d'utiliser une technologie (open source) pour rendre les services cloud fédérés viables. Cela inclut l'interopérabilité en respectant la sécurité et la confidentialité dès la conception. D'autres fournisseurs de services cloud sont invités à les rejoindre.
L'objectif commun est de transformer leurs services d'infrastructure existants en un écosystème pour la souveraineté des données européennes. Une infrastructure européenne globale d'informatique dématérialisée est en cours de création. Les utilisateurs pourront tester et déployer leurs services et leurs salles de données (data rooms) dans une infrastructure approuvée par Gaia-X. Structura-X travaillera en étroite collaboration avec Gaia-X, qui, entre autres activités, définit le cadre technique de la souveraineté des données. Atos a déclaré qu'il investira beaucoup d'efforts pour accompagner l'UE dans sa quête de souveraineté numérique.
« Nous sommes fiers de lancer Structura-X, en collaboration avec les principaux fournisseurs de cloud et entreprises numériques européens. Structura-X permettra l'échelle nécessaire à une nouvelle collaboration intersectorielle et transnationale dans le cloud, afin de favoriser une infrastructure européenne fédérée de cloud et de périphérie. Dans le cadre de cette initiative, Atos apportera ses solutions et produits de sécurité numérique, en tant que leader du marché européen, afin de garantir la souveraineté et la sécurité totales des solutions d'infrastructure cloud », a déclaré Santi Ribas, responsable des solutions d'entreprise cloud chez Atos.
Par ailleurs, rappelons qu'Atos est déjà impliqué dans plusieurs projets qui, selon les analystes, ont répondu aux demandes de souveraineté numérique des clients. Il s'agit notamment du bouclier souverain Atos OneCloud, lancé en novembre de l'année dernière, et qui fait partie de l'initiative Atos OneCloud. Selon les explications d'Atos, cet ensemble de solutions, de méthodologies et de services de cloud computing opérationnels offre aux organisations la possibilité de relever les défis de la gestion de leurs données conformément aux "exigences les plus élevées en matière de gouvernance des données".
Gaia-X côtoie d'autres codes similaires tels que le code de conduite du cloud de l'UE (CoC) et le code des fournisseurs de services d'infrastructure du cloud en Europe (CISPE) (CISPE est également un membre fondateur de Gaia-X), qui visent tous à simplifier la tâche des utilisateurs de services de cloud computing afin qu'ils puissent déterminer si un service de cloud computing est conforme au RGPD. L'objectif est d'instaurer la confiance dans les services en ligne parmi les organisations et les citoyens de l'UE et d'élever le niveau par défaut de la protection des données sur le marché européen du cloud computing.
Enfin, il faut noter que tous les acteurs européens du cloud computing ne semblent pas enthousiasmés par le projet Gaia-X. Le français Scaleway (anciennement Online SAS) a été quelque peu mécontent au fil du temps. En octobre, Yann Lechelle, PDG de Scaleway, s'est plaint de "messages contradictoires". Scaleway a ensuite quitté le projet de souveraineté des données de l'UE, Gaia-X, en novembre. Lechelle s'est inquiété du fait que le projet ne faisait que "renforcer le statu quo" et a noté que certaines nations préféraient continuer à travailler avec les entreprises technologiques américaines.
Scaleway est également membre de l'alliance EUCLIDIA (European Cloud Industrial Alliance - l'Alliance industrielle européenne du cloud), qui regroupe des entreprises européennes à participation majoritaire. Les membres de l'alliance EUCLIDIA ont déclaré récemment que l'UE continuait d'ignorer les acteurs locaux du cloud computing malgré les revendications de souveraineté numérique.
Dans une lettre ouverte publiée la semaine dernière, les membres de l'alliance s'indignent du fait que "malgré leurs efforts pour proposer des services de cloud computing compétitifs et plus sûrs, les autorités européennes continuent de dérouler le tapis rouge aux acteurs non européens qui ont abusé à plusieurs reprises de leur position dominante". Ils fustigent notamment les initiatives telles que le "cloud de confiance" de la France qui implique Google et Microsoft.
Source : Atos
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