Citation:
Le problème est qu’en 2021, les prix de marché ont considérablement augmenté à cause de la flambée du tarif du gaz. Avec l’ancien système de tarification d’EDF, au temps du véritable service public, cela n’aurait pas posé de problème insurmontable en France car les coûts du nucléaire et de l’hydraulique, eux, restent stables. Mais comme l’Union européenne a créé un marché européen de l’électricité sur lequel tous les producteurs des État membres vendent et tous les fournisseurs achètent, le prix se forme au niveau européen, où le gaz tient une place beaucoup plus importante qu’en France. Et il explose aujourd’hui, ce qui renchérit les approvisionnements des fournisseurs privés, qui perdent donc des parts de marché.
Pour sauver les opérateurs privés, le gouvernement n’a rien trouvé de mieux que d’augmenter le volume d’Arenh, c’est-à-dire d’obliger EDF à vendre encore plus d’électricité à bas prix à ses concurrents. Il s’agit même d’une vente à perte, qui menace fortement l’entreprise.
Il faut aussi se rappeler que ce même gouvernement a voulu faire passer en 2019-2020 un plan de démantèlement d’EDF, qui aurait été scindé en trois : une entité pour le nucléaire, une entité pour les énergies renouvelables, thermiques et les services, et une entité pour l’hydraulique. Ce plan avait pour nom Hercule, et il a pu être provisoirement stoppé par la mobilisation des agents. Alors oui, les salariés ont mille fois raison de faire grève contre cette énième attaque qui vise l’énergie publique.
EDF est obligé de vendre à perte des GWh à des concurrents qui ne font que d'acheter de l'énergie sur les marchés pour la revendre (ce sont des parasites).
Citation:
Un quart de siècle après sa libéralisation, le marché européen de l’électricité, « aberrant », obéit à des règles « obsolètes ». Du moins selon les mots, fin septembre, d’un observateur aussi critique qu’inattendu : Bruno Le Maire, le ministre français de l’économie, des finances et de la relance.