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PayPal, Visa et Mastercard pourraient reconsidérer leur soutien au projet Libra de Facebook
PayPal, Visa et Mastercard pourraient reconsidérer leur soutien au projet Libra de Facebook
Pour éviter d’attirer vers eux l’attention des régulateurs financiers
PayPal, Visa, MasterCard et d’autres partenaires financiers clés de Facebook dans le cadre du projet Libra pourraient reconsidérer leur implication dans cette initiative au vu de l’hostilité des régulateurs, gouvernements et institutions financières à l’échelle mondiale à l’égard de cette cryptomonnaie, ont récemment signalé le Wall Street Journal (WSJ), le Financial Times et Bloomberg, citant des proches de ce dossier.
Il semblerait que le Trésor américain ait envoyé des requêtes aux partenaires financiers de Facebook dans le cadre du projet Libra afin d’obtenir une revue complète de leurs programmes de lutte contre le blanchiment d’argent, alors que les services de paiements comme PayPal, Visa et MasterCard ne souhaitaient pas « voir l’attention des régulateurs déborder sur leurs affaires ».
Les responsables de la Libra Association et les sponsors de Libra qui, apparemment, avaient pris un engagement « non contraignant » dans le cadre de ce projet en apportant leur soutien à l’entreprise de Mark Zuckerberg n’ont pas voulu attirer l’attention des régulateurs et ont refusé les demandes de Facebook de soutenir publiquement le projet, selon le rapport du WSJ.
Il faut rappeler qu’aux États-Unis, le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin et le président de la Réserve fédérale (FED) Jerome Powell n’ont pas caché qu’ils avaient de « nombreuses et sérieuses préoccupations » concernant Libra en matière de blanchiment d’argent, de réglementation, de protection de la vie privée, de protection des consommateurs et de stabilité financière. Powell a appelé Facebook à suspendre le projet Libra jusqu’à ce que les inquiétudes des régulateurs du marché financier soient complètement dissipées.
Donald Trump qui partage le point de vue des « cryptosceptiques » a écrit sur son compte Twitter : « Si Facebook et d’autres entreprises veulent devenir une banque, elles doivent rechercher une nouvelle charte bancaire et être soumises à toutes les réglementations bancaires, comme les autres banques, nationales et internationales. Je ne suis pas un fan du Bitcoin et d’autres cryptomonnaies, qui ne sont pas de l’argent, et dont la valeur est très volatile et basée sur de l’air ».
La France avait annoncé son intention de veiller à ce que la communauté internationale fixe un cadre pour que la future monnaie cryptographique de Facebook ne reste qu’un instrument de transaction sans devenir une monnaie souveraine, soulignant toutefois qu’elle est contre le développement de Libra sur le sol européen. Paris et Berlin se sont par la suite engagés à bloquer le lancement de Libra en Europe et à soutenir le développement d’une monnaie virtuelle publique aux côtés de la Banque centrale européenne.
Reuters a rapporté la semaine dernière que Facebook pourrait repousser le lancement de Libra pour répondre aux préoccupations réglementaires qui ont été soulevées dans le monde entier, alors que la société avait annoncé son intention de lancer la monnaie numérique en juin 2020.
David Marcus de Facebook qui supervise le projet Calibra a assuré dans un tweet qu’il n’était pas au courant des désistements susmentionnés. À ce propos, il a déclaré : « Je peux vous dire que nous travaillons très calmement, et avec confiance, à résoudre les préoccupations légitimes que Libra a soulevées en mettant au premier plan les conversations sur la valeur des monnaies numériques ».
En Suisse, un responsable de la FINMA, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers que Facebook a présenté comme le principal régulateur financier de Libra, s’est dit plus préoccupé par les projets de cryptomonnaies développés en dehors de tout contrôle officiel « et qui seront un jour trop grands pour être arrêtés » que par le projet Libra qui, d’après lui, « se fait en toute transparence », a rapporté Bloomberg. Le même responsable a réitéré que Libra sera soumise à des règles strictes qui s’appliquent généralement aux banques en plus des lois strictes contre le blanchiment d’argent, mais que la Suisse ne dressera pas d’obstacles supplémentaires devant le projet. À ce propos, il a déclaré : « Nous ne sommes pas là pour rendre contrecarrer de tels projets. Nous les traiterons avec un esprit ouvert, en gardant à l’esprit que les mêmes risques exigent les mêmes règles ».
Source : Reuters
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Paypal décide de se retirer du projet Libra de Facebook et devient le premier membre du consortium à le faire
Paypal décide de se retirer du projet Libra de Facebook et devient le premier membre du consortium à l’avoir fait
s’acheminerait-on vers la mort du projet ?
Décidément, le projet Libra de Facebook n’est pas au bout de ses peines. Ce projet devrait à terme permettre à ses deux milliards d’utilisateurs d’acheter des biens ou d’envoyer de l’argent aussi facilement qu’un message instantané. Depuis l’annonce de ce projet, Facebook s’est mis à la recherche de partenaires financiers tels que PayPal, Visa, MasterCard et d’autres. Mais les difficultés rencontrées avec les régulateurs sceptiques du monde entier, ont récemment poussé certains de ses partenaires à reconsidérer leur soutien à ce projet. C’est ainsi que vendredi dernier, Paypal, la société américaine de traitement de paiements, a décidé de se retirer de la liste des entreprises qui soutenaient ce projet.
Ce retrait de Paypal, fait donc de la société, le premier membre ayant quitté l’association Libra de Facebook. La société n’a pas donné de raisons particulières pouvant expliquer son retrait de ce projet. Mais d’après certains médias, Paypal avait déjà commencé à prendre ses distances avec ce projet à cause de certains points d’ordre règlementaire sur lesquels la société avait des inquiétudes. Notamment la manière dont la plateforme luttera contre le blanchiment d’argent, et la requête qu’elle a reçue du Trésor américain à ce sujet, a sans doute précipité sa décision.
Toutefois, la société Paypal a fait savoir que Facebook reste pour elle un partenaire stratégique et qu’à ce titre, elle continuera à le soutenir à divers titres. En réponse à tout ceci, Dante Disparte, responsable des politiques et des communications de l’Association Libra, a tout simplement fait savoir que l’association était consciente des défis qui l’attendent dans son projet de reconfiguration du système financier : « Le voyage sera long et difficile. Le type de changement qui reconfigurera le système financier en fonction des personnes, et non des institutions qui les servent, sera difficile. L'engagement dans cette mission est plus important pour nous que toute autre chose. Il vaut mieux connaître ce manque d'engagement maintenant plutôt que plus tard ».
Parmi les opposants au projet Libra, on peut citer Tim Cook, le PDG d’Apple. Au cours d’une récente interview, il a clairement affiché son désaccord en ces termes : « Je pense vraiment qu'une monnaie devrait rester entre les mains des pays. Je ne suis pas à l'aise avec l'idée d'un groupe privé créant une devise concurrente. Une entreprise privée ne devrait pas chercher à gagner du pouvoir de cette façon ». Il parle du pouvoir que gagnerait Facebook et c’est compréhensible. Surtout quand on sait qu’en cas de succès, cette monnaie permettra à Facebook d’exercer une force influente dans la vie quotidienne de milliards d’utilisateurs dans le monde.
La perte de Paypal comme partenaire, est quoiqu’on dise un grand coup que vient de subir le projet Libra, car il s’agissait d’un acteur financier majeur au même titre que Mastercard et Visa. Cette perte ne signifie pas nécessairement la fin du projet, mais il est clair que cela ne présage rien de bon pour l’avenir. Il ne reste plus pour Facebook qu’à espérer que les autres partenaires ne fassent pas pareil.
Source : Reuters
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:fleche: PayPal, Visa et Mastercard pourraient reconsidérer leur soutien au projet Libra de Facebook Pour éviter d'attirer vers eux l'attention des régulateurs financiers
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:fleche: Seulement 5 % des Américains font confiance à Libra, la cryptomonnaie de Facebook, Selon une enquête de CivicScience
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Visa, Mastercard, Stripe et eBay quittent le projet Libra de Facebook
Visa, Mastercard, Stripe et eBay quittent le projet Libra de Facebook,
Laissant le projet naissant sans les sociétés de paiement majeures
La Libra Association de Facebook censée garantir l’évolution de la monnaie du géant des réseaux sociaux va-t-elle s’effondrer ? Visa, Mastercard, eBay, Stripe et Mercado Pago, membres fondateurs de l’association, ont annoncé vendredi qu’ils abandonnent le projet de cryptomonnaie, a rapporté Reuters. Cette nouvelle survient une semaine après l'annonce du retrait de PayPal, alors que les organismes de réglementation gouvernementaux continuent d'examiner minutieusement les plans de la nouvelle monnaie électronique.
Le retrait du projet des principales sociétés de paiement, dont Mastercard et Visa Inc., est un problème sérieux pour le projet naissant et les efforts ambitieux de Facebook Inc. pour établir une monnaie numérique d’envergure mondiale. Ces retraits signifient que La Libra Association ne peut pas compter sur ces processeurs de paiement américain majeurs pour aider les consommateurs à convertir leur monnaie en Libra et faciliter leurs transactions. Les autres membres de l'association, dont Lyft et Vodafone, sont principalement des sociétés de capital-risque, de télécommunications, de blockchain et de technologie, ainsi que des groupes sans but lucratif, a rapporté Reuters.
Dans un communiqué, un porte-parole de Visa a déclaré vendredi que la société « continuera à évaluer et notre décision finale sera déterminée par un certain nombre de facteurs, y compris la capacité de l'association à satisfaire pleinement toutes les attentes réglementaires requises. L'intérêt soutenu de Visa pour la Libra découle de notre conviction que des réseaux bien réglementés basés sur une blockchain pourraient étendre la valeur des paiements numériques sécurisés à un plus grand nombre de personnes et d'endroits, en particulier dans les marchés émergents et en développement ».
La société de paiement par internet pour les professionnels Stripe a donné une explication similaire pour son retrait. « Stripe soutient des projets qui visent à rendre le commerce en ligne plus accessible pour les gens du monde entier », a déclaré le porte-parole de la société. « La Libra a ce potentiel. Nous suivrons ses progrès de près et resterons ouverts à travailler avec La Libra Association à un stade ultérieur ».
eBay a abordé dans le même sens que les deux premières sociétés. « Nous respectons hautement la vision de la Libra Association », a déclaré la compagnie dans un communiqué. « Toutefois, eBay a pris la décision de ne pas aller de l'avant en tant que membre fondateur. En ce moment, nous nous concentrons sur le déploiement de l'expérience de paiement géré d'eBay pour nos clients », a-t-elle ajouté.
Ces décisions arrivent avant la réunion du Conseil d'association de la Libra prévue pour le 14 octobre. Cette réunion qui se tiendra à Genève aboutira probablement à des engagements plus spécifiques et définitifs de la part de tous les membres impliqués, ce qui pourrait avoir inspiré la récente série de défections de certains membres fondateurs. Néanmoins, les départs laissent le projet dans une situation précaire, alors que Facebook fait des efforts pour aller au-delà des critiques initiales du projet.
En réponse à ces retraits, Dante Disparte, responsable de la politique de la Libra Association, a, dans un communiqué, remercié les entreprises pour leur soutien continu à la mission de l'organisation.
« Nous sommes déterminés à aller de l'avant et à continuer de bâtir une association solide avec certaines des plus grandes entreprises, organisations d'impact social et autres parties prenantes du monde », a-t-il déclaré. « Bien que la composition des membres de l'Association puisse croître et changer au fil du temps, le principe de conception de la gouvernance et de la technologie de la Libra, ainsi que la nature ouverte de ce projet garantissent que le réseau de paiement de la Libra restera résilient ». « Nous attendons avec impatience la réunion inaugurale du Conseil d'Association de la Libra dans seulement 3 jours et l'annonce des premiers membres de l'association de la Libra », a ajouté Disparte.
Alors que la coalition originale de 28 entreprises soutenant la cryptomonnaie de Facebook semble s'amenuiser, Mark Zuckerberg, directeur général de la société, doit discuter du projet lorsqu'il témoignera devant le House Financial Services Committee des États-Unis le 23 octobre, d’après Reuters. Cette étape mettra davantage le projet Libra au centre de l'attention des législateurs américains.
David Marcus, qui dirige le projet Libra et qui était auparavant le président de PayPal, est intervenu sur Twitter quelques heures après les annonces. En réponse à la nouvelle, il a concédé que la nouvelle n'était pas « une bonne nouvelle à court terme », mais « libératrice » de « savoir que l'on est sur quelque chose quand tant de pression monte ». Marcus a également mis en garde « contre la lecture du sort de la Libra dans cette mise à jour ».
Les difficultés de Libra n’ont pas commencé avec ces derniers retraits annoncés vendredi
Libra est la nouvelle cryptomonnaie de Facebook basée sur la technologie de la blockchain et disposant de son propre portefeuille numérique. Elle est censée permettre d'acheter des biens ou d'envoyer de l'argent aussi facilement qu'un message instantané. Facebook l’a présentée en juin 2019, avec la participation de 28 autres sociétés des secteurs de la finance, du commerce électronique, des technologies et des télécommunications, y compris celles qui se sont retirées du projet. Ensemble, elles forment de la Libra Association, qui doit garantir l’évolution de la monnaie.
En partenariat avec les membres de l’association, Facebook a annoncé son intention de lancer la monnaie numérique en juin 2020. Mais des organismes de réglementation à l’échelle mondiale, qui ont déclaré que le projet soulevait une foule de questions graves auxquelles le groupe n'avait pas encore répondu, n’ont pas tardé à le soumettre à un examen minutieux continu.
En juillet dernier, Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale des États-Unis (FED), a déclaré que la « Libra soulève de nombreuses et sérieuses préoccupations en ce qui concerne la protection de la vie privée, le blanchiment d’argent, la protection des consommateurs et la stabilité financière » et ces inquiétudes doivent être traitées « en profondeur et publiquement avant d’aller de l’avant ». Au cours du même mois, le président Donald Trump s'en est également pris à Facebook et d’autres cryptomonnaies en demandant aux entreprises de rechercher une charte bancaire et de se soumettre à la réglementation américaine et mondiale si elles souhaitaient « devenir une banque ».
En septembre, la France et l'Allemagne, qui n’ont pas été convaincues par le projet de cryptomonnaie de Facebook, se sont engagées à empêcher la Libra d'opérer en Europe et ont plutôt soutenu le développement d'une cryptomonnaie publique.
La semaine dernière, PayPal, Visa et Mastercard avaient commencé à reconsidérer leur soutien au projet Libra de Facebook, afin d’éviter d'attirer vers eux l'attention des régulateurs financiers. Ce qui a conduit au retrait de PayPal, le premier membre de l’association à quitter le projet. Mercredi dernier, deux sénateurs démocrates de haut rang ont écrit à Visa, Mastercard et Stripe pour leur dire de se méfier d'un « projet qui alimentera vraisemblablement la croissance des activités criminelles mondiales », a rapporté Reuters.
« Si vous vous y attelez, vous pouvez vous attendre à un niveau élevé d'examen de la part des régulateurs non seulement sur les activités de paiement liées à la Libra, mais sur toutes les activités de paiement », ont écrit la sénatrice Sherrod Brown et son collègue démocrate Brian Schatz dans ces lettres.
Brown a aussi dit dans une déclaration après les annonces de vendredi que les entreprises avaient été « sages pour éviter de légitimer la monnaie privée et mondiale de Facebook ».
Suite aux nouvelles des retraits, un utilisateur de Twitter s’est posé la question de savoir si « tout le monde s'est soudainement rendu compte que la Libra est une astuce pour enfermer le commerce dans un système économique contrôlé par Facebook ? »
Quel sort sera réservé à la monnaie électronique Libra si d’autres entreprises venaient à suivre celles qui se sont déjà retirées. Selon un commentaire du sujet, l'une des principales conditions de la confiance en cette monnaie est que la gouvernance et le fonctionnement seront assurés par un groupe d'entreprises puissantes et dignes de confiance. Mais plus les entreprises quittent l'initiative, plus elle devient centralisée et moins son modèle de confiance est valide, a écrit le commentateur. S'il ne reste que Facebook, ce n'est pas différent d'une simple monnaie virtuelle (comme les crédits Facebook abandonnés), a-t-il ajouté.
Sources : Reuters, Tweet
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous de ces nouveaux retraits du projet Libra ?
:fleche: Selon David Marcus, le retrait de vendredi « n’est pas une bonne nouvelle à court terme, mais dans un sens, c'est libérateur… ». Qu’en pensez-vous ?
:fleche: Pensez-vous que d’autres sociétés vont suivre ce mouvement de retrait ?
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