1 pièce(s) jointe(s)
Le conducteur d'une voiture autonome Tesla semble endormi au volant sur près de 50 km
Elon Musk a déclaré que les voitures autonomes de Tesla rouleront probablement sans assistance humaine
d'ici la fin de 2019
Le mercredi dernier lors d'une conférence téléphonique sur les résultats du quatrième trimestre de Tesla, Elon Musk, PDG du constructeur automobile, a déclaré qu'il s'attendait à ce que les véhicules autonomes de la marque Tesla puissent rouler en toute sécurité sans assistance humaine d'ici fin 2019. « Quand penserons-nous que la conduite entièrement autonome est sécuritaire ? C'est probablement vers la fin de l'année, et c'est ensuite aux organismes de réglementation de décider quand ils veulent l'approuver*», a-t-il déclaré.
À ce propos, rappelons que le mois dernier, la Model 3 de Tesla a reçu le feu vert de la part du RDW (l’autorité chargée de l’immatriculation des véhicules et des permis de conduire aux Pays-Bas) pour être commercialisée et utilisée en Europe. L’autorité a confirmé que la Model 3 est apte à rouler en Europe. Le RDW est l’organisme néerlandais utilisé par Tesla pour homologuer ses véhicules à destination des routes de l'Union européenne. Un pari gagné donc pour Elon Musk qui tente depuis un bon moment de pénétrer le marché européen avec ce modèle. La Model 3 de Tesla est la dernière gamme de véhicules électriques et autonomes conçue par l’américain Tesla.
Lors de la conférence téléphonique, Musk a également caractérisé le système semi-autonome d'aide à la conduite du pilote automatique de Tesla comme ayant une pleine capacité d'autopilotage sur une autoroute. « Nous avons déjà une pleine capacité d'auto-conduite sur les autoroutes. Ainsi, de la bretelle d'accès à la sortie d'autoroute, y compris le passage de voitures et le passage d'un échangeur d'autoroute à un autre, la pleine capacité d'auto-conduite est là », dit-il.
Ces propos de Musk vont en contradiction avec le manuel de la Tesla Model 3 par exemple. La description que fait Musk des capacités du pilote automatique contraste avec le manuel de la Tesla modèle 3, qui demande au propriétaire de garder le contrôle de son véhicule lorsqu'il utilise le pilote automatique. « Ne comptez jamais sur ces composants pour votre sécurité. [...] Il est de la responsabilité du conducteur de rester vigilant, de conduire prudemment et d'avoir le contrôle du véhicule à tout moment », dit le manuel à propos des fonctions d'Autopilot. La dernière mise à jour en date de juin 2018 de l'Autopilot de Tesla obligeait à garder les mains sur le volant.
Tesla a été critiqué pour la façon dont il a fait la promotion du pilote automatique, et des accidents mortels impliquant ce dispositif ont soulevé des questions quant à savoir si les conducteurs lui accordent trop de confiance et ne prêtent pas attention à la route. Musk indique que le pilote automatique est destiné à être utilisé avec un conducteur attentif dont les mains sont sur le volant, mais que les accidents les plus visibles impliquant le pilote automatique ont été signalés par des conducteurs distraits. Rappelons qu'en août 2018, après avoir commandé une enquête au HLDI (Highway Loss Data Institute), l’IIHS (Insurance Institute for Highway Safety) est parvenue à la conclusion selon laquelle la fonctionnalité Autopilot de Tesla, qui est censée permettre au conducteur d’éviter des accidents, se traduit par « moins de dommages matériels et moins de dommages corporels » qu’une conduite en mode manuelle (c’est-à-dire sans l’assistance du pilote automatique).
Le HLDI a étudié les allégations faites sur tous les véhicules de la série S entre 2012 et 2014, avant que Tesla n’introduise le pilote automatique et toutes les caractéristiques de sécurité actives telles que l’alerte de collision, le freinage d’urgence automatique et les avertissements sur l’angle mort, et les a comparées aux modèles de véhicules S sortis entre 2014 et 2016. Par conséquent, l’étude n’a couvert que la première génération de pilote automatique depuis que Tesla a introduit l'Autopilot 2.0 en 2016. En outre, il est important de noter que Tesla a progressivement lancé et amélioré les fonctionnalités de sécurité apportées par Autopilot entre 2014 et 2016 et que toutes les fonctionnalités n'étaient pas disponibles pendant toute la période.
En octobre dernier, Consumer Reports a publié son classement de quatre systèmes semi-autonomes d'aide à la conduite. Le pilote automatique s'est classé deuxième, derrière la Super Cruise de Cadillac, avec la meilleure note parmi les quatre pour la capacité, la performance et la facilité d'utilisation, mais la plus faible pour garder les conducteurs engagés. Tesla a annoncé mercredi ses résultats à partir du quatrième trimestre de 2018. Le constructeur automobile a affiché un bénéfice ajusté de 1,93 $ par action sur des revenus de 7,23 milliards de dollars. Les analystes de Wall Street s'attendaient à un bénéfice ajusté de 2,10 $ par action sur un revenu de 7,1 milliards de dollars.
Source : Business Insider
Et vous ?
:fleche: Qu'en pensez-vous ?
Voir aussi
:fleche: Autopilot : la dernière mise à jour de Tesla oblige à garder les mains sur le volant par un renforcement du harcèlement des conducteurs
:fleche: L'Autopilote des Tesla plus sûr que la conduite manuelle d'après une enquête commandée par une société d'assurances
:fleche: La Model 3 de Tesla peut désormais rouler sur les routes européennes elle obtient le feu vert de la part des autorités de l'UE
Même si Elon Musk l’a promis, il n’y aura pas de voitures autonomes cette année
Même si Elon Musk l’a promis, il n’y aura pas de voitures autonomes cette année, ni avant plusieurs années,
selon Mark Stephens
La prochaine révolution dans l’industrie automobile sera sans doute celle des voitures autonomes. C’est du moins ce qu’ont promis Elon Musk avec sa marque Tesla et quelques autres entreprises qui travaillent à rendre la conduite des voitures indépendante de l’intervention humaine. Le patron de Tesla a promis en février dernier que ces voitures Tesla seront capables de se conduire toutes seules d’ici la fin de l’année 2019 et vous amener où vous voulez pendant que vous regardez la télévision ou lisez. Cependant, pour le journaliste Mark Stephens, cela sonne faux, car, dit-il, les gens ne sont pas encore prêts à accueillir ce changement.
Le nombre de brevets déposés autour des voitures autonomes a augmenté très fortement en Europe et aux États-Unis. Pour les entreprises telles que Uber et Tesla, la mobilité de demain sera centrée sur les concepts de villes intelligentes, l’IoT, la gestion et la planification du transport seront principalement basées sur des données des flux de circulation. La mise au point d’infrastructures capables de piloter ces mécanismes nécessitera certainement des réseaux hauts débits pour offrir une connectivité mobile sur un espace très étendu, et ces entreprises semblent disposer des ressources qu’il faut. Elles prévoient que dès le début de la prochaine décennie, la flotte des voitures conventionnelles va commencer à disparaître au profit des voitures totalement autonomes.
Cela dit, beaucoup semblent voir la chose autrement. C’est le cas de Mark Stephens plus connu sous son nom de plume Robert X. Cringely. Il estime que l’humanité n’est pas encore prête à accueillir le changement que va induire l’avènement des voitures autonomes et qu’il faudra attendre longtemps pour espérer que les hommes ressentent le réel besoin de se tourner vers les voitures connectées. « Nous ne sommes tout simplement pas prêts et ne le serons probablement pas avant des années », a-t-il déclaré dans un récent billet de blog. Selon lui, les constructeurs de ces voitures mettront du temps pour venir à bout d’un système capable de prendre en main toute la complexité du déplacement sur les autoroutes et encore plus de temps pour avoir l’autorisation d’un gouvernement pour déployer cette conduite à grande échelle. Ainsi, dit-il, peu importe ce que dit ou promet Elon Musk, cela n’est pas près d’arriver en 2019.
D’après lui, on assistera seulement à plus de procédures de mise à jour et de bêta tests des systèmes de voitures autonomes ou du moins des systèmes d’assistance à la conduite humaine. Il contredit donc Musk qui a indiqué en février que Tesla sera prêt a présenté dès la fin de l’année 2020 une voiture totalement autonome et capable de vous amener où vous voulez pendant que vous lisez, regardez la télé ou dormez. En effet, début février 2019, Musk a indiqué que les voitures autonomes de Tesla pourront rouler sans assistance humaine d’ici la fin de cette année. Des propos jugés contradictoires dans le temps par beaucoup au vue des indications de la firme dans le manuel utilisateur de la Tesla Model 3.
Il est par exemple dit dans le manuel que l’autopilote ne fait qu’assister votre conduite et qu’il vous faudra rester vigilant pendant toute la conduite et garder votre main sur le volant. « Ne comptez jamais sur ces composants pour votre sécurité. [...] Il est de la responsabilité du conducteur de rester vigilant, de conduire prudemment et d'avoir le contrôle du véhicule à tout moment », dit le manuel à propos des fonctions d'Autopilot. Il revient un peu plus tard dans le même mois pour préciser que la voiture Tesla sera vraiment autonome fin 2020. À le lire, on pourrait être amené à dire que le pilotage automatique n’existe pas et que tout le battage médiatique autour n’est qu’une stratégie de marketing et d’influence psychologique.
De plus, le bruit court depuis le début de ce mois où l’entreprise a redéfini ses objectifs autour de la mobilité du futur sur son site Web que la conduite autonome restera encore longtemps une vision futuriste chez Tesla Motors. Cringely souligne aussi le fait que même si Tesla parvenait à achever la conduite autonome au sens propre du terme, il sera désormais confronté à un problème d'hésitation ou de refus temporaire de la part des gouvernements pour autoriser un déploiement à grande échelle de ces voitures. Il évoque comme justificatifs les multiples cas de dommages dans lesquels sont impliquées les versions tests de ces types de voitures.
« Ils vendent une technologie qui n’existe pas afin de trouver de l’argent pour financer leurs recherches sur cette dernière », a déclaré un internaute sur le sujet. Cette déclaration rappelle sans doute l’affaire Uber qui s’est soldée cette année par une déclaration de non-responsabilité de l’entreprise dans un accident mortel de la route qui a impliqué l’une de ses voitures dites autonomes. En mars 2018, une voiture autonome de la firme a heurté mortellement une femme dans la ville de Tempe dans l'Arizona alors qu’elle traversait la route. Bien qu’il y avait un conducteur humain au volant de la voiture, elle était sur contrôle autonome au moment de l’impact. Dans une lettre adressée au comté de Maricopa, son homologue du comté de Yavapai a souligné qu’après toute investigation, la responsabilité pénale d'Uber n'est pas engagée dans la mort de la femme impliquée dans l’accident.
Toujours dans les avis d’internautes, un autre a fait l’analyse selon laquelle la conduite autonome n’existerait pas. Pour lui, ce que font les entreprises aujourd’hui ne fera que donner une mauvaise image de la conduite autonome. « Les entreprises qui préparent la mobilité de demain devraient être en mesure de faire preuve d’honnêteté. Le tout ne suffit pas de faire du marketing et vendre tout et n’importe quoi. Il faut se rappeler que des vies humaines sont en jeu. À l’heure actuelle, les entreprises ne disposent que de systèmes d’assistance à la conduite et uniquement cela. Elles sont encore loin d’obtenir une autonomie totale ne serait-ce que sur le kilomètre. Leur technologie actuelle ne le permet tout simplement pas et il leur reste probablement des années de travail », a-t-il déclaré comme justificatif à ses propos.
Ce dernier a d’ailleurs dit presque la même chose que Luc Julia qui dit d’un côté que l’IA n’existe pas et d’un autre côté que la voiture autonome n’existera jamais. Luc Julia disait en janvier ce qui suit : « je suis un peu fatigué par toutes les bêtises que l’on entend depuis quelques années sur l’intelligence artificielle et j’ai voulu rétablir la vérité. On ne sait pas ce que c’est que l’intelligence donc on ne peut pas construire de l’intelligence artificielle. Ce que l’on appelle "intelligence artificielle" depuis 1956 ce sont des techniques mathématiques qui n’ont rien à voir avec l’intelligence. Il n’en reste pas moins que ces techniques (deep learning, machine learning, etc.) sont très intéressantes. Mais la machine ne crée pas, ne réfléchit pas, et les humains conservent pleinement la main sur ces techniques ».
Il pense que l’IA est devenue aujourd'hui un argument marketing. « Aujourd’hui, on promet beaucoup de choses. Mais, par exemple, la voiture autonome n’existera jamais. La charge cognitive de la conduite est, en effet, beaucoup trop importante pour la confier à une machine. Cela fonctionnera à 98 %, mais il restera toujours 2 % que seul l'humain pourra accomplir ». Pour finir, Cringely a cependant reconnu que la conduite autonome viendra, mais pas de sitôt.
« Nous le verrons d’abord sur les autoroutes, où l’interaction entre les différentes espèces de voitures devrait être plus facile à gérer. Toutefois, quelques cas de malchance pourraient bien faire penser à cela. Dans ce cas, ce sera en 2030 lorsque nous semblons soudainement avoir des voitures autonomes au lendemain, basées uniquement sur la capacité de la flotte. Tesla est en partie à la mode, une autre en marketing, car les constructeurs automobiles essaient de nous amener à acheter des voitures qui finiront par être autonomes, mais probablement pas avant leur deuxième propriétaire », a-t-il déclaré.
Source : Billet de blog
Et vous ?
:fleche: Qu'en pensez-vous ?
:fleche: La voiture autonome serait-elle pour bientôt selon vous ? Pourquoi ?
:fleche: Selon vous, la voiture autonome existera-t-elle un jour ? Pourquoi ?
Voir aussi
:fleche: Elon Musk a declaré que les voitures autonomes de Tesla rouleront probablement sans assistance humaine d'ici la fin de 2019
:fleche: La conduite autonome serait-elle à ce jour qu'une vision futuriste chez Tesla Motors ? L'entreprise vient de changer les objectifs de son Autopilot
:fleche: L'Autopilote des Tesla plus sûr que la conduite manuelle d'après une enquête commandée par une société d'assurances
:fleche: La responsabilité pénale d'Uber n'est pas engagée dans la mort de la femme fauchée par l'un de ses véhicules autonomes selon une décision de justice
:fleche: « L'intelligence artificielle n'existe pas et la voiture autonome n'existera jamais », selon un expert en IA
1 pièce(s) jointe(s)
Des chercheurs ont réussi à inciter le pilote automatique de Tesla à s'engager dans le trafic opposé
Des chercheurs ont réussi à inciter le pilote automatique de Tesla à s'engager dans le trafic opposé
en utilisant des autocollants
Les voitures de la marque Tesla semblent être l’intérêt de plusieurs études ou expérimentations ces derniers temps, que ce soit de la part des pirates ou des groupes de chercheurs professionnels. Pour sa part, Tencent Keen Security Lab, une équipe de chercheurs en sécurité, a publié la semaine dernière un rapport qui présente les résultats d’une série de tests qu’ils ont mené sur la fonctionnalité Autopilot de Tesla. Selon le rapport d’étude, ils ont réussi à prendre le contrôle d’une voiture Tesla à distance et à le tromper à plusieurs reprises où une fois grâce simplement à des autocollants. Tencent Keen Security Lab un est cabinet de recherche qui se concentre sur la recherche de pointe en matière de sécurité des systèmes d'exploitation PC/mobile grand public, des applications, des technologies de cloud computing, l’IoT (appareils et objets connectés), etc.
Les chercheurs du groupe expliquent dans le rapport avoir réussi plusieurs attaques sur le firmware de Tesla notamment une prise de contrôle à distance de la direction de la voiture lorsque cette dernière roule, des attaques contradictoires sur le pilote automatique qui confond des objets réels et des autocollants et quelques autres attaques. « Dans nos recherches, nous pensons avoir apporté trois contributions créatives : nous avons prouvé premièrement que nous pouvions obtenir à distance le privilège racine de Tesla APE (Tesla Autopilot ECU software version 18.6.1) et contrôler le système de pilotage, puis nous avons prouvé que nous pouvions perturber le fonctionnement des racleurs automatiques en utilisant des exemples contradictoires dans le monde physique et pour finir, nous avons prouvé que nous pouvions induire en erreur la voiture Tesla dans la voie du revers avec des modifications mineures sur la route », a écrit Tencent Kenn Security Lab comme conclusion aux différentes expériences qu’il a réalisées.
Ce rapport apparaît dans la même semaine qu’un autre publié par CNBC qui avait critiqué la façon dont les voitures Tesla conservaient les données des utilisateurs même quand ces dernières sont hors d’usage. Selon le rapport de CNBC, deux chercheurs en sécurité, qui se sont décrit comme étant des hackers white hat, ont découvert que les ordinateurs des véhicules Tesla conservent tout ce que les conducteurs ont volontairement stocké dans leur voiture, ainsi que des tonnes d’autres informations générées par les véhicules, notamment des données vidéo, de localisation et de navigation montrant exactement ce qui s’est passé avant un accident. Les données stockées sur un véhicule Tesla Model S, Model X ou Model 3 ne sont pas automatiquement effacées lorsque le véhicule est sorti du lieu de l'accident ou vendu aux enchères. Selon les recherches de GreenTheOnly, cela signifie que des informations personnelles restent sur la voiture et peuvent être apprises par les personnes qui entrent en possession de la voiture ou de certains de ses composants. Une chose jugée en violation à la vie privée.
Tencent Keen Security Lab a expliqué que lors de la conférence sur la sécurité de Black Hat USA 2018, il avait déjà présenté une démonstration visant à compromettre à distance le système de pilote automatique sur une Tesla Model S (la chaîne d'attaque a été corrigée immédiatement après le signalement à Tesla). Dans ses recherches ultérieures sur la sécurité des technologies ADAS, Keen Lab a indiqué s’être concentré sur les domaines tels que la sécurité du système de perception visuelle du modèle d'intelligence artificielle et la sécurité de l'architecture du système de pilote automatique. Tencent Keen Security a présenté successivement sur trois volets les résultats qu’il a obtenus avec les commentaires de Tesla à propos.
Dans un premier temps, lit-on dans le rapport, les résultats de l’étude ont révélé un défaut de reconnaissance visuelle des essuie-glaces. Tesla Autopilot peut identifier le temps pluvieux grâce à la technologie de reconnaissance d’image, puis activer les essuie-glaces si nécessaire. Sur la base de quelques manipulations et avec un exemple contradictoire astucieusement généré dans le monde physique, le système a été perturbé pour retourner un résultat « incorrect » et activer les essuie-glaces. « Notre objectif est de vérifier la robustesse de la fonction de vidage automatique. Nous avons essayé de créer des conditions propices à l'activation automatique des essuie-glaces lorsqu'il n'y avait pas d'eau sur le pare-brise. C'est une idée très simple de créer des exemples contradictoires pour attaquer le système, car tout le système est totalement basé sur le système, un réseau de deep learning », a déclaré Tencent Keen Security Lab.
Lorsque cette démonstration a été présentée à Tesla, la firme a répondu ce qui suit : « cette recherche a été démontrée en affichant une image sur un téléviseur placé directement devant le pare-brise d’une voiture. Ce n'est pas une situation réelle à laquelle les conducteurs seraient confrontés ni une question de sécurité ou de sûreté. De plus, comme nous l'indiquons dans notre manuel d’utilisation, le réglage automatique (pour nos essuie-glaces) est actuellement en version bêta. Un client peut également choisir d’utiliser le réglage manuel des essuie-glaces à tout moment ». Ensuite, les tests ont révélé un défaut dans le système de reconnaissance de voie utilisé par Tesla dans ses voitures. Le pilote automatique Tesla reconnaît les voies et facilite le contrôle en identifiant les marques de circulation. Sur la base de leurs tests, ils ont prouvé qu'en plaçant des autocollants d'interférence sur la route, le système de pilote automatique capture ces informations et émet un jugement anormal, ce qui amène le véhicule à se diriger vers la voie opposée.
Pour répondre à cela, Tesla a écrit ceci : « dans cette démonstration, les chercheurs ont ajusté l'environnement physique (par exemple en plaçant du ruban adhésif sur la route ou en modifiant les lignes d'une voie) autour du véhicule pour que la voiture se comporte différemment lorsque le pilote automatique est utilisé. Ce n’est pas une préoccupation du monde réel, étant donné qu’un pilote peut facilement passer outre le pilote automatique à tout moment en utilisant le volant ou les freins et qu’il doit être prêt à le faire à tout moment ». Enfin, ils ont aussi réussi à prendre le contrôle à distance du système de direction d’une voiture Tesla et à la manipuler avec une manette de jeu sans fil.
Après avoir compromis le système de pilote automatique sur une Tesla Model S (version 2018.6.1), Keen Lab a également montré qu’il était possible de contrôler le système de direction de la voiture via le système de pilote automatique avec une manette de jeu sans fil, même lorsque le système de pilote automatique n'était pas activé par le conducteur. Tesla s’est défendu devant cette expérience en disant que « la principale vulnérabilité abordée dans ce dernier test a été corrigée par Tesla au moyen d'une mise à jour de sécurité robuste en 2017, suivie d'une autre mise à jour de sécurité complète en 2018, que nous avons publiées avant que ce groupe nous rende compte de cette recherche. Au cours des nombreuses années où nous avons eu des voitures sur la route, nous n'avons jamais vu un seul client affecté par les recherches présentées dans ce rapport ».
La plupart des internautes sont plutôt septiques en ce qui concerne les voitures autonomes et surtout celles de Tesla. L'un d'entre eux dit qu'il avait travaillé chez Waymo pendant un an sur le module de perception de la voiture autonome. Et d'après son expérience, dit-il, les voitures actuelles de la marque Tesla ne seront jamais autonomes. Cela représente probablement un risque énorme pour les investisseurs de Tesla, car à l'heure actuelle, Tesla vend une option totalement autonome sur sa voiture, ce qui ne se produira jamais avec le matériel actuel, précise-t-il. « Nous avons besoin de plusieurs avancées dans la vision par ordinateur pour la détection d'objet basée sur des images sans faille. Vous aurez également besoin de caméras à résolution supérieure et d'une puissance de calcul bien supérieure pour pouvoir traiter toutes les images », explique-t-il.
Il continue en disant qu'il est difficile d'estimer le moment où nous atteindrons ce niveau d'avancement en vision par ordinateur, peut-être d'ici 10 à 20 ans, selon lui. Pour lui, Tesla devra mettre à niveau toutes ces caméras et installer un TPU dédié qui devrait être au moins 10 fois plus rapide ou probablement plus rapide que la puce nVidia installée sur leurs voitures. Et ils devront le faire pour un prix nul, car ils ont déjà vendu l'option. C'est un peu étonnant qu'Elon Musk vende des voitures basées sur de futures percées technologiques spéculatives, dit-il pour conclure.
Un autre donne un exemple basé sur son expérience de conduite. « Je conduisais l’autre jour et je me suis arrêté derrière un panneau-stop à une intersection à quatre voies. Une voiture de police était déjà arrêtée au même carrefour, à ma gauche. Comme il avait la priorité, j'attendais qu'il continue. Mais après quelques secondes sans bouger, il fit clignoter ses feux de croisement, ce qui, selon moi, signifiait qu'il attendait quelque chose et cédait à moi. Maintenant, ce n'est pas un signal standard pour céder dans le code de véhicule de Californie, mais la plupart des humains peuvent le comprendre. Ce sont le genre de petites situations étranges qui se produisent tout le temps dans la conduite réelle. Je ne comprends pas comment on pourrait s'attendre à ce que la conduite autonome de niveau 4+ fonctionne à grande échelle sans des avancées considérables », dit-il.
Source : Rapport de l’étude
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous des conclusions de cette recherche ?
:fleche: Croyez-vous que la voiture autonome puisse exister un jour ? Si oui, à quand estimez-vous son existence ?
Voir aussi
:fleche: Les épaves de Tesla Model 3 gardent beaucoup plus d'informations que vous ne le pensez comme des données vidéo et de localisation avant un accident
:fleche: Même si Elon Musk l'a promis, il n'y aura pas de voitures autonomes cette année, ni avant plusieurs années, selon Mark Stephens
:fleche: Elon Musk a declaré que les voitures autonomes de Tesla rouleront probablement sans assistance humaine d'ici la fin de 2019
:fleche: La conduite autonome serait-elle à ce jour qu'une vision futuriste chez Tesla Motors ? L'entreprise vient de changer les objectifs de son Autopilot
:fleche: L'Autopilote des Tesla plus sûr que la conduite manuelle d'après une enquête commandée par une société d'assurances
1 pièce(s) jointe(s)
Tesla annonce que le nouvel ordinateur pour une conduite autonome de ses véhicules est en production
Tesla annonce que le nouvel ordinateur pour une conduite entièrement autonome de ses véhicules est en production
et fera ses preuves ce mois-ci
Elon Musk et les siens ont annoncé cette semaine que le logiciel Autopilot pourra offrir dès ce mois une capacité totale d'autoconduite. La firme a indiqué que les nombreux travaux de mise à niveau du pilote automatique des voitures Tesla avancent dans le bon sens et proposent déjà de nouvelles fonctionnalités. La prochaine version du pilote automatique va ainsi intégrer une nouvelle puce d’intelligence artificielle pouvant permettre une véritable conduite autonome. Tesla avait annoncé en 2017 qu’il travaillait à mettre au point des puces dédiées à l’intelligence artificielle. L’idée était de réduire la dépendance de la firme du fournisseur de semiconducteurs d’IA Nvidia et propulser les avancées sur la conduite autonome des voitures Tesla.
« Je tenais à clarifier la position de Tesla vis-à-vis de l’IA et à confirmer notre engagement dans ce domaine, tant sur le plan matériel que logiciel. Nous sommes en train de mettre au point des puces personnalisées dédiées à l’IA », avait déclaré Musk lors de la conférence NIPS en décembre 2017 à Long Beach, en Californie. Une étape importante dans la vision de l’entreprise de livrer dès cette année des voitures entièrement autonomes. Ces nouvelles puces d’IA développées par la structure Autopilot Hardware Engineering de Tesla dirigé par un ancien d’Apple, Pete Bannon, sont destinées à être utilisées dans les nouvelles mises à jour de l’ordinateur de bord des voitures Tesla. L’une de ces puces baptisée « Hardware 3 » devrait être intégrée dans les véhicules Tesla (sur les modèles S, X et 3 notamment) et gérer les calculs en rapport avec les capacités de pilotage autonome des voitures.
D’après Tesla, ce nouveau processeur Hardware 3 est jusqu’à dix fois plus performant que la puce NVIDIA Drive dédiée à l’IA qui équipait les produits Tesla. La puce de NVIDIA ne pourrait traiter que 200 images par seconde, contre 2000 pour la Hardware 3 de Tesla. En tant que responsable du projet Hardware 3 chez Tesla, Pete Bannon est confiant sur le potentiel du nouveau processeur. Le Hardware 3 était prévu pour faire son apparition officielle à la fin du premier trimestre de cette année. En août 2018, il parlait du fait que cette initiative de posséder des puces d’IA construites par Tesla lui-même permettait à la firme de plus contrôler son travail. « Nous avons l’avantage de savoir à quoi ressemblent nos réseaux neuronaux, et comment ils vont évoluer à l’avenir », avait-il déclaré. Ainsi, pour sa promesse, la firme semble avoir tenu parole en annonçant cette semaine que la mise à jour d’Autopilot Hardware 3 est maintenant en production et qu’une démonstration sur ses nouvelles fonctionnalités sera faite d’ici le 19 avril. Selon les indications de Tesla, cette nouvelle mise à jour qui intègre les dernières technologies en matière d’intelligence artificielle devrait permettre à la firme d’offrir à ses véhicules électriques une capacité d’autoconduite complète.
« Tesla fait des progrès significatifs dans le développement de son logiciel et de son matériel de conduite autonome, y compris notre ordinateur FSD, actuellement en production et qui permettra une conduite autonome grâce à de futures mises à jour logicielles en direct », a été la déclaration de la firme quelques jours après que le premier trimestre de l’année a pris fin. D’après les indications de Tesla, les propriétaires de Tesla qui ont acheté le progiciel Full Self-Driving (FSD) recevront gratuitement la nouvelle mise à jour lorsque la firme aura commencé à la déployer. Cependant, pourrait-on vraiment s’attendre à une autoconduite totale ?
En rappelle, le mode FSD de Tesla jusque-là très controversé a été remis sur le marché par la firme cette année. C’est à la fin du mois de février que Tesla a annoncé le retour son option Full Self-driving pour le système de pilotage automatique de ses véhicules autonomes connu aussi comme le logiciel Autopilot. Tesla avait scindé son offre Autopilot en deux et proposait désormais une option « standard » moins avancée du point de vue du nombre de fonctionnalités incluses ainsi qu’une version Full Self-Driving qui se veut plus complète. Ainsi, Tesla compte exposer les nouvelles fonctionnalités qu’il a apportées à son système de pilotage autonome le 19 avril et s’attirer plus d’investisseurs.
« Avec plusieurs développements très prometteurs dans les semaines et les mois à venir, Tesla accueillera les investisseurs le matin du 19 avril à notre siège à Palo Alto afin de plonger de manière approfondie dans notre technologie et notre feuille de route. Les investisseurs seront en mesure de faire des essais de test pour découvrir notre logiciel Autopilot, y compris les fonctions et fonctionnalités en cours de développement. Les investisseurs seront également en contact direct avec Elon Musk, ainsi qu'avec le vice-président de l'ingénierie, Stuart Bowers, le vice-président de l'ingénierie du matériel, Pete Bannon et le directeur principal de l'intelligence artificielle, Andrej Karpathy », a annoncé la firme cette semaine.
Cela dit, nombreux sont ceux qui estiment que les voitures autonomes comme Tesla les décrit ne sont pas près de voir le jour. Ils prennent comme argument la dernière mise à jour de juin de l’année passée du logiciel de pilote autonome qui obligeait toujours les utilisateurs à tenir leurs mains sur le volant et rester attentifs lors de la conduite. Selon eux, il ne s’agira encore et encore que d’une assistance à la conduite humaine. Les propriétaires de voitures Tesla avaient indiqué en juin 2018 que Tesla a considérablement augmenté le « harcèlement » les obligeant à garder les mains sur le volant.
En effet, si les capteurs ne détectent pas de pression sur le volant pendant une longue période en mode pilotage automatique, des alertes de plus en plus importantes s'affichent progressivement jusqu'à ce qu'il détecte les mains sur le volant. « Si Tesla et les autres constructeurs de voitures électriques n’arrêtent pas le marketing mensongère sur la conduite autonome, les gens vont continuer de mourir », ont-ils déclaré. À quoi doit-on s’attendre cette fois si de la part de Tesla lors de la démonstration du 19 avril prochain ?
Néanmoins, rappelons que certains continuent de croire que l'IA n'existe pas et que même la voiture autonome ne verra jamais le jour. C'est la cas de Luc Julia, un expert en IA, qui dit d’un côté que l’IA n’existe pas et d’un autre côté que la voiture autonome n’existera jamais. Luc Julia disait en janvier ce qui suit : « je suis un peu fatigué par toutes les bêtises que l’on entend depuis quelques années sur l’intelligence artificielle et j’ai voulu rétablir la vérité. On ne sait pas ce que c’est que l’intelligence donc on ne peut pas construire de l’intelligence artificielle. Ce que l’on appelle "intelligence artificielle" depuis 1956 ce sont des techniques mathématiques qui n’ont rien à voir avec l’intelligence. Il n’en reste pas moins que ces techniques (deep learning, machine learning, etc.) sont très intéressantes. Mais la machine ne crée pas, ne réfléchit pas, et les humains conservent pleinement la main sur ces techniques ».
Il pense que l’IA est devenue aujourd'hui un argument marketing. « Aujourd’hui, on promet beaucoup de choses. Mais, par exemple, la voiture autonome n’existera jamais. La charge cognitive de la conduite est, en effet, beaucoup trop importante pour la confier à une machine. Cela fonctionnera à 98 %, mais il restera toujours 2 % que seul l'humain pourra accomplir ». Pour finir, Cringely a cependant reconnu que la conduite autonome viendra, mais pas de sitôt.
Source : Electrek
Et vous ?
:fleche: Qu'en pensez-vous ?
:fleche: Selon vous, entre Tesla qui soutient l'idée de la voiture entièrement autonome et ceux qui pensent que cela n'existera jamais, qui a raison ? Pourquoi ?
Voir aussi
:fleche: Tesla développe des puces dédiées à l'IA pour ses véhicules autonomes, Jim Keppler et d'autres anciens cadres d'AMD sont impliqués dans ce projet
:fleche: Tesla devrait abandonner les puces d'IA de NVIDIA pour ses véhicules autonomes et basculer sur ses propres puces d'IA dès l'année prochaine
:fleche: Retour du mode controversé full self-driving de l'Autopilot de Tesla et arrivée du Model 3 à 35 000 USD du constructeur attendu depuis 2016
:fleche: Autopilot : la dernière mise à jour de Tesla oblige à garder les mains sur le volant par un renforcement du harcèlement des conducteurs
:fleche: « L'intelligence artificielle n'existe pas et la voiture autonome n'existera jamais », selon un expert en IA