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Google veut à nouveau travailler avec le Pentagone, malgré les inquiétudes des employés
Google refuse un contrat de 10 milliards de dollars sur le cloud avec le Pentagone,
évoquant des conflits avec ses valeurs
Google a décidé de ne pas faire de proposition pour décrocher un contrat portant sur le Cloud avec le Pentagone d’une valeur pouvant aller jusqu’à 10 milliards de dollars. L’entreprise a fait valoir que le projet pourrait entrer en conflit avec ses valeurs.
Baptisé JEDI cloud (Joint Enterprise Defense Infrastructure), le projet implique la transition de quantités énormes de données du ministère de la Défense vers un système sur le cloud. L’entreprise devait soumettre une offre pour ce projet, qui pourrait s’étendre sur 10 ans, au plus tard le 12 octobre.
L’annonce de Google a été faite quelques mois à peine après que la société eut décidé de ne pas renouveler son contrat avec un programme d’intelligence artificielle du Pentagone, suite à de nombreuses protestations des employés du numéro un de la recherche qui ne souhaitaient pas travailler avec l’armée. La société a ensuite publié un ensemble de principes visant à évaluer le type de projets d’intelligence artificielle qu’elle poursuivrait.
Google a publié une déclaration à propos de sa décision :
« Bien que nous travaillions pour aider le gouvernement américain avec notre cloud dans de nombreux domaines, nous n’allons pas soumettre d’offre pour obtenir le contrat JEDI car, tout d’abord, nous n’avons aucune assurance que cela correspondrait à nos principes concernant l’utilisation de l'IA, ensuite, nous avons déterminé qu'il y avait des portions du contrat qui étaient hors de portée avec nos certifications gouvernementales actuelles. Si le contrat de JEDI avait été ouvert à plusieurs fournisseurs, nous aurions présenté une solution convaincante pour certaines parties.
« Google Cloud estime qu'une approche multi-cloud est dans l'intérêt des agences gouvernementales, car elle leur permet de choisir le bon cloud pour la bonne charge de travail. À l'heure où de nouvelles technologies deviennent de plus en plus disponibles, les clients devraient pouvoir tirer parti de cette innovation. Nous poursuivrons nos travaux stratégiques pour aider les clients des États, locaux et fédéraux, à moderniser leur infrastructure et à répondre à leurs exigences essentielles ».
En juin, Google s’est retiré du projet Maven, un projet du DoD utilisant l’intelligence artificielle pour analyser les images de drones, après que des critiques internes soutenues de techniciens aient incité le PDG, Sundar Pichai, à énoncer les principes de l’intelligence artificielle de la société.
La Tech Workers Coalition, qui défend le droit des employés à donner leur avis dans les décisions des entreprises technologiques, a déclaré dans un communiqué que la décision de Google de se retirer de la concurrence du cloud computing découlait de pressions soutenues exercées par des travailleurs techniques qui « disposent d'un pouvoir important et sont de plus en plus disposés à l’utiliser ».
Le groupe a tweeté : « Google avait l’intention de miser sur le contrat JEDI, voire de le remporter. Ils ont consacré des ressources et des heures considérables à la haute direction à courtiser des responsables militaires pour faire exactement cela. Ils ne se sont retirés que sous la pression soutenue des employés ».
La coalition ne croit pas en la version de Google qui dit être motivé par ses valeurs : « Dans sa déclaration, Google fait référence à ses principes d'intelligence artificielle comme raison de cette décision (des principes qui sont eux-mêmes une réponse à une dissidence interne). La vérité est que le projet a été arrêté suite à la manifestation du mécontentement de milliers de travailleurs qui ont exigé d’avoir un mot à dire dans ce qu'ils développaient ».
Sources : Bloomberg, Tech Workers Coalition
Et vous ?
:fleche: Partagez-vous l'opinion de la Tech Workers Coalition qui pense que la décision de Google provient des pressions exercées par ses employés et non d'un conflit avec ses valeurs ?
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:fleche: Firefox 64 va marquer le début du support du centre de notifications et d'actions de Windows 10, et va emboîter le pas à Google Chrome
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Des employés Microsoft exhortent l'entreprise à ne pas soumissionner de proposition pour JEDI
Des employés Microsoft exhortent l'entreprise à ne pas soumissionner de proposition pour JEDI,
qui ambitionne de créer une force militaire « plus meurtrière »
Au début du mois, Google a décidé de ne pas faire de proposition pour décrocher un contrat portant sur le Cloud avec le Pentagone d’une valeur pouvant aller jusqu’à 10 milliards de dollars. L’entreprise a fait valoir que le projet pourrait entrer en conflit avec ses valeurs.
Baptisé JEDI cloud (Joint Enterprise Defense Infrastructure), le projet implique la transition de quantités énormes de données du ministère de la Défense vers un système sur le cloud. L’entreprise devait soumettre une offre pour ce projet, qui pourrait s’étendre sur 10 ans, au plus tard le 12 octobre.
L’annonce de Google a été faite quelques mois à peine après que la société eut décidé de ne pas renouveler son contrat avec un programme d’intelligence artificielle du Pentagone, suite à de nombreuses protestations des employés du numéro un de la recherche qui ne souhaitaient pas travailler avec l’armée. La société a ensuite publié un ensemble de principes visant à évaluer le type de projets d’intelligence artificielle qu’elle poursuivrait.
Google a publié une déclaration à propos de sa décision :
« Bien que nous travaillions pour aider le gouvernement américain avec notre cloud dans de nombreux domaines, nous n’allons pas soumettre d’offre pour obtenir le contrat JEDI car, tout d’abord, nous n’avons aucune assurance que cela correspondrait à nos principes concernant l’utilisation de l'IA, ensuite, nous avons déterminé qu'il y avait des portions du contrat qui étaient hors de portée avec nos certifications gouvernementales actuelles. Si le contrat de JEDI avait été ouvert à plusieurs fournisseurs, nous aurions présenté une solution convaincante pour certaines parties.
« Google Cloud estime qu'une approche multi-cloud est dans l'intérêt des agences gouvernementales, car elle leur permet de choisir le bon cloud pour la bonne charge de travail. À l'heure où de nouvelles technologies deviennent de plus en plus disponibles, les clients devraient pouvoir tirer parti de cette innovation. Nous poursuivrons nos travaux stratégiques pour aider les clients des États, locaux et fédéraux, à moderniser leur infrastructure et à répondre à leurs exigences essentielles ».
Mais pour la Tech Workers Coalition, qui défend le droit des employés à donner leur avis dans les décisions des entreprises technologiques, la décision de Google de se retirer de la concurrence du cloud computing découlait de pressions soutenues exercées par des travailleurs techniques qui « disposent d'un pouvoir important et sont de plus en plus disposés à l’utiliser ».
Le groupe a tweeté : « Google avait l’intention de miser sur le contrat JEDI, voire de le remporter. Ils ont consacré des ressources et des heures considérables à la haute direction à courtiser des responsables militaires pour faire exactement cela. Ils ne se sont retirés que sous la pression soutenue des employés ».
Puis vient Microsoft
Dans un billet daté du 9 octobre et intitulé « activation du cloud intelligent et des solutions de pointes intelligentes pour le gouvernement », Julia White Corporate Vice President, Microsoft Azure, a expliqué que :
« Nous assistons à une transformation de la technologie qui ouvre de nouveaux scénarios de mission pour les agences gouvernementales, ce qui n’était tout simplement pas possible auparavant. Les capteurs intelligents et les appareils connectés modifient la façon dont les agences abordent les problèmes, de la maintenance des équipements à la mesure de la qualité de l'air, des villes intelligentes aux postes militaires, tandis que les nouveaux appareils sont de plus en plus connectés au cloud, qu'il s'agisse d'un feu de signalisation ou d'un véhicule de secours.
« En parallèle, le cloud hybride passe de l’intégration d’un datacenter au cloud public pour devenir des unités d’informatique disponibles même dans les destinations les plus éloignées du monde, fonctionnant de concert avec le cloud public. Maintenant, plus que jamais, le gouvernement peut apporter le pouvoir du cloud aux missions du monde entier.
« En associant ces deux tendances technologiques et en intégrant l'intelligence artificielle sur tous les systèmes, nous entrons dans l'ère du cloud intelligent et de l’intelligence de pointe. Et même si nous nous attendons à ce que chaque secteur profite de l'évolution de ces technologies, le travail du gouvernement, en particulier, sera modifié par la capacité de planifier plus loin, de collecter des informations plus efficacement et de fournir des informations là où elles sont le plus nécessaires ».
Des employés Microsoft manifestent leur désaccord
Même si dans le billet il n’est pas fait une mention explicite de JEDI, certains employés n’ont pas manqué de faire le lien et d’exprimer leur mécontentement. Dans une lettre ouverte, nous pouvons lire :
« Nous avons rejoint Microsoft pour créer un impact positif sur les personnes et la société, dans l’espoir que les technologies que nous construisons ne causeront pas de préjudice ni de souffrance humaine. L’article de billet de mardi constitue une déclaration publique de l’intention de Microsoft de soumissionner pour le contrat JEDI (Joint Enterprise Infrastructure Infrastructure), un contrat d’un montant de 10 milliards de dollars visant à créer des services de cloud computing pour le ministère de la Défense. Le contrat a une portée massive et est entouré de secret, ce qui rend presque impossible de savoir ce que nous construirions en tant que travailleurs. Lors d’une journée de travail pour JEDI, le directeur général du DoD, John H. Gibson II, a expliqué l’impact du programme : “Nous ne devons pas y aller par quatre chemins : ce programme vise réellement à accroître la létalité de notre département«.
« Microsoft ne doit pas soumissionner sur JEDI.
« De nombreux employés de Microsoft ne croient pas que ce que nous construisons devrait être utilisé pour faire la guerre. Lorsque nous avons décidé de travailler chez Microsoft, nous le faisions dans l'espoir de “donner à chaque personne sur la planète le pouvoir d'accomplir davantage”, et non dans le but de mettre fin à des vies et d'accroître la létalité. Pour ceux qui disent qu'une autre entreprise va simplement reprendre JEDI là où Microsoft la laisse, nous demanderions aux travailleurs de cette entreprise de faire de même. Une course vers le bas n'est pas une position éthique. Comme ceux qui ont pris des mesures chez Google, Salesforce et Amazon, nous demandons à tous les employés des entreprises de technologie de vous demander comment votre travail sera utilisé, où iil sera appliqué et si vous agissez conformément à vos principes ».
Plus loin ils continuent en disant
« Nous devons mettre JEDI en perspective. Il s’agit d’un projet secret de 10 milliards de dollars dont l’ambition est de créer une force militaire "plus meurtrière" supervisée par le gouvernement Trump. Les travailleurs de Google qui ont protesté contre ces collaborations et ont forcé l'entreprise à agir ont constaté cela. Nous aussi
« Nous demandons donc quels sont les principes IA de Microsoft, en particulier en ce qui concerne l’application violente d’une technologie IA puissante ? Comment les travailleurs, qui construisent et maintiennent ces services au départ, savent-ils si notre travail est utilisé pour faciliter le profilage, la surveillance ou la mise à mort?
« Plus tôt cette année, Microsoft a publié “The Future Computed”, qui examine les applications et les dangers potentiels de l’IA. Il soutient que de solides principes éthiques sont nécessaires au développement de l'IA qui bénéficiera aux gens, et définit six principes fondamentaux : “juste, fiable et sûr, privé et sécurisé, inclusif, transparent et responsable”.
« Avec JEDI, les dirigeants de Microsoft sont en voie de trahir ces principes en échange de bénéfices à court terme. Si Microsoft veut être responsable des produits et des services proposés, nous avons besoin de directives éthiques claires et d’une responsabilité réelle qui vont contribuer à nous aider dans la manière dont nous déterminons quelles utilisations de notre technologie sont acceptables et lesquelles ne le sont pas. Microsoft a déjà reconnu les dangers de la technologie mise au point et a même demandé au gouvernement fédéral de réglementer les technologies IA. Mais aucune loi n'empêche la société d'exercer son propre contrôle interne et de s'en tenir à sa propre éthique ».
Source : billet Julia White, billet des employés Microsoft
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Jeff Bezos confirme qu’il prendra le contrat JEDI Cloud avec le DoD
Jeff Bezos confirme qu’il prendra le contrat JEDI Cloud avec le DoD
Et défend sa coopération technologique avec le Pentagone
Jeff Bezos, PDG d’Amazon a déclaré hier, lors du 25e anniversaire de la conférence Wired, que son entreprise continuera à travailler avec enthousiasme avec l'armée américaine. Malgré l’opposition des employés et des critiques externes, Amazon a l’intention d’exécuter le contrat JEDI Cloud auquel ont renoncé plusieurs autres géants de la technologie. Le contrat en question concerne le programme JEDI (Joint Enterprise Defense Infrastructure) qui couvrira toutes les branches de l’Armée US créant un environnement de cloud standard au sein du département de la Défense. Le contrat devrait s’étendre sur une période de 10 ans.
« Si les grandes entreprises de technologie tournent le dos au DoD, notre pays va avoir des problèmes », a déclaré Bezos, lundi dernier, lors de la conférence Wired25 à San Francisco. « Nous allons continuer à soutenir le DoD, et je pense que nous devrions le faire », a-t-il ajouté. « L'une des tâches de la haute direction est de prendre la bonne décision, même lorsque c'est impopulaire. », a rapporté CNN. Amazon prendra bel et bien les 10 milliards de dollars avec le ministère de la Défense et hébergera les données du Pentagone sur le cloud, selon CNN.
En effet, la coopération d’Amazon avec le gouvernement américain rencontre non seulement une opposition interne des employés, mais également fait l’objet de sévères critiques de la part les organisations de défense des libertés civiles. Amazon a déjà collaboré avec le DoD ainsi qu’avec de nombreux organismes chargés de l'application de la loi dans le cadre de Rekognition, son système de reconnaissance faciale. Ceux qui s’opposaient à Rekognition craignaient qu’il soit utilisé en violation des droits humains.
Si Amazon confirme qu’il continuera sa collaboration avec le gouvernement américain, plusieurs autres entreprises des technologies ont affirmé leur intention de ne plus travailler pour lui. En juin dernier, Google a dû renoncer à poursuivre son contrat avec le DoD dans le cadre du projet Maven, un projet d’intelligence artificielle qui viserait à rendre les frappes de drones plus favorables aux civils en réduisant les dommages collatéraux. Bien que le but du contrat de Google n’étant pas très bien défini, ses employés étaient opposés à quelque utilisation de l’IA pour aider le gouvernement à renforcer son arsenal militaire et contribuer à tuer des personnes. Google a également refusé de concourir dans l’appel d’offre du DoD pour le contrat de 10 milliards de dollars sur le cloud, évoquant des conflits avec ses valeurs. Dans une lettre ouverte, les employés de Microsoft l’ont, également, exhorté, la semaine dernière, à ne pas soumissionner de proposition pour JEDI afin de ne pas contribuer à créer une force militaire « plus meurtrière ».
Le PDG d’Amazon, dans son propos, ne défend pas seulement que l’aspect commercial du contrat, mais présente sa collaboration avec le Pentagone comme une décision patriotique. « J'aime ce pays », a-t-il déclaré. « Je sais que tout le monde est en conflit sur la politique actuelle de ce pays - ce pays est un joyau. C'est étonnant, c'est toujours le meilleur endroit au monde, c'est l'endroit où les gens veulent venir, il n'y a pas d'autres pays où tout le monde essaie d’y entrer. Je les laisserais si cela dépendait de moi. Je les aime. Je les veux tous ici. C'est un grand pays et il faut le défendre. »
Pour rappel, Amazon était pressenti comme le favori dans la course à l’obtention du contrat JEDI Cloud qui devrait être accordé à un seul fournisseur.
Par ailleurs, Amazon n’est pas la seule société de Bezos à collaborer avec le gouvernement américain. Selon CNN, la semaine dernière, Blue Origin, la société de voyages dans l'espace de Bezos, a signé un contrat de 500 millions de dollars avec le gouvernement fédéral pour la mise au point d'un système de lancement.
Pendant que Google justifie son refus de participer au contrat JEDI comme une position de principe contre l'utilisation abusive de la technologie par le gouvernement, M. Bezos soutient que toute technologie peut être utilisée à titre bénéfique ou non. « Les technologies sont toujours bilatérales. Vous savez qu'elles peuvent être mal utilisées tout comme être bien utilisées, mais ce n'est pas nouveau », a déclaré Bezos.
Amazon ne voudrait laisser aucune occasion qui lui permette de contribuer au progrès des nouvelles technologies. « La dernière chose que nous voudrions jamais faire est d'arrêter les progrès des nouvelles technologies », a-t-il déclaré.
M. Bezos prévoit même, à l’avenir, de développer, une « réponse immunitaire » contre les mauvais usages de la technologie. « Je pense que les médias sociaux sont en train de prendre de l'ampleur, malheureusement, dans les politiques identitaires, le tribalisme. Je pense qu'Internet, dans son incarnation actuelle, est une machine à biais de confirmation », a déclaré Bezos. « Je crains que certaines de ces technologies ne soient très utiles aux régimes autocratiques pour renforcer leur rôle ... Mais ce n'est pas nouveau, ça a toujours été le cas. »
Source : CNN
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Au grand regret d'Oracle, le ministère américain de la défense a choisi Microsoft et Amazon
Au grand regret d'Oracle, le ministère américain de la défense a choisi Microsoft et Amazon
comme finaliste dans le projet militaire JEDI Cloud d'un milliard de dollars
Le 15 octobre 2018, Jeff Bezos, PDG d’Amazon, a déclaré que son entreprise va continuer de travailler avec enthousiasme avec l'armée américaine. Malgré l’opposition des employés et des critiques externes, Amazon a affiché son intention de décrocher le contrat JEDI Cloud auquel ont renoncé plusieurs autres géants de la technologie. Le contrat en question concerne le programme JEDI (Joint Enterprise Defense Infrastructure) qui couvrira toutes les branches de l’Armée US créant un environnement de cloud standard au sein du département de la Défense. Le contrat devrait s’étendre sur une période de 10 ans.
« Si les grandes entreprises de technologie tournent le dos au DoD, notre pays va avoir des problèmes », a déclaré Bezos. « Nous allons continuer à soutenir le DoD, et je pense que nous devrions le faire », a-t-il ajouté. « L'une des tâches de la haute direction est de prendre la bonne décision, même lorsque c'est impopulaire. », a rapporté CNN. Amazon avait donc bel et bien l’intention de décrocher ce contrat de 10 milliards de dollars avec le ministère de la Défense et d’héberger les données du Pentagone sur le cloud, selon CNN.
Google
Début octobre, Google a décidé de se retirer de la course, faisant valoir que le projet pourrait entrer en conflit avec ses valeurs. L’entreprise devait soumettre une offre pour ce projet, qui pourrait s’étendre sur 10 ans, au plus tard le 12 octobre 2018.
Google a publié une déclaration à propos de sa décision :
« Bien que nous travaillions pour aider le gouvernement américain avec notre cloud dans de nombreux domaines, nous n’allons pas soumettre d’offre pour obtenir le contrat JEDI car, tout d’abord, nous n’avons aucune assurance que cela correspondrait à nos principes concernant l’utilisation de l'IA, ensuite, nous avons déterminé qu'il y avait des portions du contrat qui étaient hors de portée avec nos certifications gouvernementales actuelles. Si le contrat de JEDI avait été ouvert à plusieurs fournisseurs, nous aurions présenté une solution convaincante pour certaines parties.
« Google Cloud estime qu'une approche multi-cloud est dans l'intérêt des agences gouvernementales, car elle leur permet de choisir le bon cloud pour la bonne charge de travail. À l'heure où de nouvelles technologies deviennent de plus en plus disponibles, les clients devraient pouvoir tirer parti de cette innovation. Nous poursuivrons nos travaux stratégiques pour aider les clients des États, locaux et fédéraux, à moderniser leur infrastructure et à répondre à leurs exigences essentielles ».
Microsoft
Dans un billet daté du 9 octobre 2018 et intitulé « activation du cloud intelligent et des solutions de pointes intelligentes pour le gouvernement », Julia White Corporate Vice President, Microsoft Azure, a expliqué que :
« Nous assistons à une transformation de la technologie qui ouvre de nouveaux scénarios de mission pour les agences gouvernementales, ce qui n’était tout simplement pas possible auparavant. Les capteurs intelligents et les appareils connectés modifient la façon dont les agences abordent les problèmes, de la maintenance des équipements à la mesure de la qualité de l'air, des villes intelligentes aux postes militaires, tandis que les nouveaux appareils sont de plus en plus connectés au cloud, qu'il s'agisse d'un feu de signalisation ou d'un véhicule de secours.
« En parallèle, le cloud hybride passe de l’intégration d’un datacenter au cloud public pour devenir des unités d’informatique disponibles même dans les destinations les plus éloignées du monde, fonctionnant de concert avec le cloud public. Maintenant, plus que jamais, le gouvernement peut apporter le pouvoir du cloud aux missions du monde entier.
« En associant ces deux tendances technologiques et en intégrant l'intelligence artificielle sur tous les systèmes, nous entrons dans l'ère du cloud intelligent et de l’intelligence de pointe. Et même si nous nous attendons à ce que chaque secteur profite de l'évolution de ces technologies, le travail du gouvernement, en particulier, sera modifié par la capacité de planifier plus loin, de collecter des informations plus efficacement et de fournir des informations là où elles sont le plus nécessaires ».
Même si dans le billet il n’est pas fait une mention explicite de JEDI, certains employés n’ont pas manqué de faire le lien et d’exprimer leur mécontentement dans une lettre ouverte. Néanmoins, cela n’a pas freiné les ardeurs de l’éditeur de Windows qui a proposé une offre au gouvernement.
Les deux finalistes
Le Pentagone a annoncé deux finalistes dans le processus de contrat de cloud JEDI d'un montant de 10 milliards de dollars et Oracle n'en faisait pas partie. En dépit de poursuites judiciaires, de manifestations officielles et même de reproches adressés au président, les deux finalistes sont Microsoft et Amazon.
« Après avoir évalué toutes les propositions reçues, le ministère de la Défense a déterminé la portée de la demande de propositions relative au Joint Enterprise Defense Infrastructure Cloud, conformément à toutes les lois et réglementations en vigueur. Les deux entreprises du groupe concurrentiel vont participer davantage au processus d’achat », a déclaré Elissa Smith, porte-parole du Département de la défense pour le Département des affaires publiques. Elle a ajouté que ces deux finalistes étaient en fait Microsoft et Amazon Web Services (AWS, la branche de cloud computing d'Amazon).
Certains pensent que le gagnant pourrait avoir la mainmise sur d’autres contrats du gouvernement. Après tout, si vous développez une infrastructure cloud pour le ministère de la Défense et que vous le préparez pour une approche moderne de l’informatique de manière hautement sécurisée, vous seriez très bien placé pour défendre d’autres contrats aux exigences similaires.
Le Pentagone a estimé que les deux finalistes ont été les plus qualifiés pour répondre aux exigences du contrat. Ils sont les deux principaux fournisseurs d’infrastructure cloud sur le marché, bien que Microsoft soit loin derrière avec une part de marché d’environ 13 ou 14%. Amazon est loin en tête, avec environ 33%, selon certains baromètres.
En occultant les parts de marché, il faut reconnaître que les deux entreprises ont une expérience des contrats gouvernementaux, et les deux apportent des forces et des faiblesses sur la table. Ce sera sans aucun doute une décision difficile.
Source : BI
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Microsoft remporte le contrat JEDI de 10 milliards de $ du Pentagone pour le cloud computing
Microsoft remporte le contrat JEDI de 10 milliards de $ du Pentagone pour le cloud computing,
En battant Amazon, le leader du marché
C’est enfin l’aboutissement d’une bataille qui a duré plus d’un an. Le Pentagone a désigné, vendredi, Microsoft comme le vainqueur d'une compétition spectaculaire pour les ressources du cloud public pour le ministère américain de la Défense, battant le leader du marché Amazon Web Services. Le contrat de 10 ans pour l'infrastructure conjointe de défense d'entreprise, connue sous le nom de JEDI, avait déclenché un affrontement entre Amazon, Microsoft, IBM, Oracle et Google afin de remporter le prix et aider le Pentagone à créer un environnement de cloud standard au sein de son département de la Défense qui couvrira toutes les branches de l’Armée US. La Défense avait lancé un appel d’offres en juillet 2018.
Ce contrat est d'une importance capitale, car il est au cœur des efforts du Pentagone pour moderniser sa technologie. Une grande partie de l'armée utilise des systèmes informatiques des années 1980 et 1990, et le ministère de la Défense a dépensé des milliards de dollars pour essayer de les moderniser, a rapporté Reuters. Selon Reuters, les fonctionnaires se sont plaints d'avoir des systèmes informatiques désuets et d'être incapables d'accéder aux dossiers ou de partager l'information aussi rapidement que cela se fait dans le secteur privé.
L'unification de l'information dans le nuage présente, par conséquent, des avantages évidents pour le Pentagone à mesure que les militaires utilisent davantage les capteurs à distance, les armes semi-autonomes et l'intelligence artificielle. Selon Reuters, le Pentagone a déclaré qu'il avait accordé plus de 11 milliards de dollars dans le cadre de 10 contrats de cloud distincts au cours des deux dernières années. « Alors que nous poursuivons l'exécution de la stratégie cloud du DoD, d'autres contrats sont prévus pour les services cloud et les solutions complémentaires de migration et d'intégration nécessaires à une adoption efficace du Cloud », a déclaré le Pentagone.
Mais la décision d’attribution de JEDI à Microsoft devant Amazon a surpris plus d’un. Car, d’une part, AWS avait été considérée comme le chef de file pour avoir construit des services de cloud computing pour la Central Intelligence Agency, et d’autre part, parce qu’Amazon avait été certifiée au plus haut niveau d'habilitation de sécurité existant, tandis que Microsoft s'efforçait de rattraper son retard dans le cloud computing, selon le News York Times. Il faut noter également que le processus d’attribution, qui a duré longtemps que prévu, a aussi été émaillé par des intrusions de la Maison-Blanche, le président Trump devenant parfois publiquement hostile à Jeff Bezos, PDG d’Amazon. M. Bezos possède également le Washington Post qui n’hésite pas à critiquer l’administration Trump. JEDI a aussi fait l’objet de critiques dès le départ par les employés de certains fournisseurs.
JEDI a suscité de la controverse dès le début de la période soumission
Dès début octobre 2018, Google avait décidé de se retirer de la course à JEDI, faisant valoir que le projet pourrait entrer en conflit avec ses valeurs. Dans une déclaration, Google avait dit : « Bien que nous travaillions pour aider le gouvernement américain avec notre cloud dans de nombreux domaines, nous n’allons pas soumettre d’offre pour obtenir le contrat JEDI car, tout d’abord, nous n’avons aucune assurance que cela correspondrait à nos principes concernant l’utilisation de l'IA, ensuite, nous avons déterminé qu'il y avait des portions du contrat qui étaient hors de portée avec nos certifications gouvernementales actuelles ».
En juin, Google s’est retiré du projet Maven, un autre projet du DoD utilisant l’intelligence artificielle pour analyser les images de drones, après des critiques internes de milliers de travailleurs, soutenus par des associations de droits de l’homme. Ces critiques ont incité le PDG, Sundar Pichai, à énoncer les principes de l’intelligence artificielle de la société, qui s’opposent à l’utilisation d’IA de Google dans les armes.
Après la publication en octobre 2018 d’un billet intitulé « activation du cloud intelligent et des solutions de pointes intelligentes pour le gouvernement », dans lequel Julia White, Corporate Vice President de Microsoft Azure, s’est largement étendue sur « la transformation de la technologie qui ouvre de nouveaux scénarios de mission pour les agences gouvernementales », certains employés de Microsoft ont fait un lien avec JEDI et ont exprimé leur mécontentement. Dans une lettre ouverte, ces employés ont demandé à leur employeur de ne pas participer à la compétition : « Microsoft ne doit pas soumissionner sur JEDI ».
Dès le lancement de l’appel d’offres, les plans pour le contrat JEDI suscitaient déjà la controverse de la part de certains fournisseurs. Pour sa part, Oracle Corporation avait choisi de déposer une plainte auprès du gouvernement américain pour protester contre l'idée d’attribuer le contrat de cloud du Pentagone à un seul fournisseur. Pour Oracle, cela pourrait nuire à l'innovation, à la concurrence et à la sécurité.
L'action en justice d’Oracle affirmait également que le processus d’attribution a été entaché par de nombreux conflits d'intérêts, y compris des liens entre d'anciens fonctionnaires du ministère de la Défense et Amazon. A l’époque, certaines personnes pensaient qu’Oracle, qui faisait partie des derniers arrivants sur le marché du cloud, craignait que l’un de ses concurrents se procure à lui seul tout le contrat, alors que l'entreprise essaie de rattraper son retard sur le marché du cloud. Mais en juillet, un juge a définitivement écarté Oracle de la compétition en rejetant sa poursuite. Bien plus tôt en avril 2018, le ministère américain de la Défense l’avait écarté en choisissant Microsoft et Amazon comme finalistes dans le projet militaire JEDI Cloud.
L’implication critiquée de la Maison-Blanche dans le processus d’appel d’offres
Selon The New York Times, l'attribution à Microsoft est susceptible d'alimenter les soupçons que M. Trump aurait pu jouer un rôle important en privé aussi bien qu'en public pour éliminer Amazon. Les experts en passation de marchés fédéraux ont dit qu'il serait tout à fait inapproprié qu'un président intervienne dans l'attribution d'un marché, a rapporté le journal. Pour rappel, en août dernier, M. Trump a déclaré que son administration examinait l'offre d'Amazon à la suite de plaintes déposées par d'autres entreprises.
Selon Reuters, dans un livre dont la publication est prévue pour le 29 octobre, Guy Snodgrass, un commandant de la marine à la retraite, qui a été rédacteur de discours pour l'ancien ministre de la Défense Jim Mattis, a déclaré que Trump avait appelé Mattis et lui avait demandé de « mettre la pression sur Amazon » en lui interdisant de soumissionner pour le contrat JEDI, selon un extrait du livre lu par Reuters avant sa sortie. Mais l’extrait du livre montre que Mattis n’a pas exécuté cette demande. « Nous n'allons pas faire cela », a déclaré plus tard Mattis à d'autres responsables du Pentagone, selon la lecture de Reuters. « Cela se fera dans les règles de l'art, tant du point de vue légal qu'éthique ». M. Snodgrass n’a pas commenté la nouvelle en attendant que son livre sorte.
Il y a quelques jours, le ministre américain de la Défense, Mark Esper, s'est retiré de l'examen du dossier en raison de l'emploi de son fils adulte chez IBM Corp, l'un des premiers demandeurs de contrat, alors qu'il avait dit plus tôt qu’il voulait prendre plusieurs mois pour examiner la question. Ce retrait, sur lequel Reuters n’a pas donné plus de détails, est intervenu alors que le ministère américain de la Défense avait éliminé IBM du challenge depuis le mois d’avril.
Dans un communiqué attribuant le contrat à Microsoft vendredi, le ministère de la Défense a déclaré : « Le processus d'acquisition s'est déroulé conformément aux lois et règlements en vigueur ». « Toutes les (offres) ont été traitées équitablement et évaluées conformément aux critères d'évaluation énoncés dans la demande de soumissions. Avant l'attribution du prix, le ministère s'est entretenu avec l'inspecteur général du ministère de la Défense, qui a éclairé la décision d'aller de l'avant », a ajouté le ministère.
Selon le New York Times, Price Floyd, un ancien chef des affaires publiques du Pentagone qui a brièvement consulté Amazon, a déclaré qu'il pensait que les critiques virulentes de M. Trump à l'égard d'Amazon lui donneraient de bonnes raisons de protester contre le choix de Microsoft. « C'est le commandant en chef, et il n'a pas été subtil au sujet de son hostilité envers Amazon », a dit M. Floyd.
Le sénateur démocrate Mark Warner a déclaré sur Twitter qu'il était « important que nous maintenions un processus équitable et compétitif » et que « le fait que le président utilise le pouvoir de son bureau pour punir les critiques dans les médias serait un abus de pouvoir total ».
Repositionnement sur le marché de cloud pour Microsoft, mais victoire surprise pour plusieurs
Selon le New York Times, pas plus tard que ce mois-ci, d’aucuns auraient parié que Microsoft n'obtiendrait tout au plus qu'une partie du contrat et que le Pentagone ferait appel à plusieurs fournisseurs pour ses services cloud. En effet, Amazon a longtemps été l'acteur dominant, avec environ 45 % du marché de cloud computing, suivi par Microsoft avec environ 25 %, a déclaré Daniel Ives, un analyste pour Wedbush Securities qui a suivi de près la saga JEDI. M. Yves a aussi déclaré que les revenus d'Amazon provenant des contrats du gouvernement fédéral, environ 200 millions de dollars en 2014, avaient atteint 2 milliards de dollars cette année, en grande partie grâce à la C.I.A. et à d'autres agences de renseignement.
Selon le New York Times, ce n'est que récemment que Microsoft a ouvert suffisamment d'installations de serveurs classifiés pour être en mesure de traiter des données à l'échelle du contrat avec le Pentagone. Toutefois, Microsoft a été considéré comme le chef de file d'autres programmes cloud gouvernementaux, y compris un contrat de renseignement. Microsoft honore en ce moment un contrat HoloLens US Army de 480 millions de dollars pour fournir à l'armée américaine plus de 100.000 casques de réalité augmentée destinés à être utilisés sur les champs de bataille et à servir pour la formation dans l'armée.
Selon le New York Times, l'obtention du contrat JEDI place Microsoft, qui lutte contre Amazon pour la domination du cloud, dans une position privilégiée pour gagner les quelque 40 milliards de dollars que le gouvernement fédéral devrait dépenser en informatique dans les nuages au cours des prochaines années. Tandis que le fait qu’Amazon n’ait pas été choisi est un coup dur pour la réputation d'Amazon, qui a décidé l'année dernière d'ouvrir un grand avant-poste en Virginie du Nord qui emploiera au moins 25.000 personnes à terme.
Dans un communiqué, Drew Herdener, porte-parole d'Amazon, a déclaré : « AWS est le leader incontesté de l'informatique dans les nuages, et une évaluation détaillée portant uniquement sur les offres comparatives a clairement conduit à une conclusion différente ». « Nous restons profondément engagés à continuer d'innover pour le nouveau champ de bataille numérique où la sécurité, l'efficacité, la résilience et l'évolutivité des ressources peuvent faire la différence entre succès et échec », a-t-il ajouté.
Selon Reuters, les actions de Microsoft ont augmenté de 3 % à 144,98 dollars après les heures de négociation qui ont suivi les nouvelles. Tandis que les actions d'Amazon ont baissé de 0,92 % pour s'établir à 1 745,12 dollars.
Sources : DoD
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Contrat JEDI : Amazon veut porter plainte contre le gouvernement US suite à son attribution à Microsoft
Contrat JEDI avec le Pentagone : Amazon veut porter plainte contre le gouvernement US suite à son attribution à Microsoft,
et dénonce un « parti pris incontestable »
Le 25 octobre dernier, le Pentagone a accordé à Microsoft le contrat sur le programme JEDI (Joint Enterprise Defense Infrastructure) qui couvrira toutes les branches de l’Armée US créant un environnement de cloud standard au sein du département de la Défense. Le contrat de 10 milliards de dollars devrait s’étendre sur une période de 10 ans.
Dans un communiqué attribuant le contrat à Microsoft, le ministère de la Défense a déclaré : « le processus d'acquisition s'est déroulé conformément aux lois et règlements en vigueur ». « Toutes les (offres) ont été traitées équitablement et évaluées conformément aux critères d'évaluation énoncés dans la demande de soumissions. Avant l'attribution du prix, le ministère s'est entretenu avec l'inspecteur général du ministère de la Défense, qui a éclairé la décision d'aller de l'avant », a ajouté le ministère.
Ce contrat est d'une importance capitale, car il est au cœur des efforts du Pentagone pour moderniser sa technologie. Une grande partie de l'armée utilise des systèmes informatiques des années 1980 et 1990, et le ministère de la Défense a dépensé des milliards de dollars pour essayer de les moderniser, a rapporté Reuters. Selon le quotidien, les fonctionnaires se sont plaints d'avoir des systèmes informatiques désuets et d'être incapables d'accéder aux dossiers ou de partager l'information aussi rapidement que cela se fait dans le secteur privé.
L'unification de l'information dans le cloud présente, par conséquent, des avantages évidents pour le Pentagone à mesure que les militaires utilisent davantage les capteurs à distance, les armes semi-autonomes et l'intelligence artificielle. Selon Reuters, le Pentagone a déclaré qu'il avait accordé plus de 11 milliards de dollars dans le cadre de 10 contrats de cloud distincts au cours des deux dernières années. « Alors que nous poursuivons l'exécution de la stratégie cloud du DoD, d'autres contrats sont prévus pour les services cloud et les solutions complémentaires de migration et d'intégration nécessaires à une adoption efficace du Cloud », a déclaré le Pentagone.
La Défense avait lancé un appel d’offres en juillet 2018 et les finalistes désignés par le ministère américain de la Défense étaient Microsoft et Amazon.
Mais la décision d’attribution de JEDI à Microsoft devant Amazon a surpris plus d’un. Car, d’une part, AWS avait été considérée comme le chef de file pour avoir construit des services de cloud computing pour la Central Intelligence Agency, et d’autre part, parce qu’Amazon avait été certifiée au plus haut niveau d'habilitation de sécurité existant, tandis que Microsoft s'efforçait de rattraper son retard dans le cloud computing, selon le News York Times. Il faut noter également que le processus d’attribution, qui a duré longtemps que prévu, a aussi été émaillé par des intrusions de la Maison-Blanche, le président Trump devenant parfois publiquement hostile à Jeff Bezos, PDG d’Amazon. Bezos possède également le Washington Post qui n’hésite pas à critiquer l’administration Trump. JEDI a aussi fait l’objet de critiques dès le départ par les employés de certains fournisseurs.
Selon le NYT, l'attribution à Microsoft est susceptible d'alimenter les soupçons que Trump aurait pu jouer un rôle important en privé aussi bien qu'en public pour éliminer Amazon. Rapportant les déclarations d'experts en passation de marchés fédéraux, le quotidien a souligné qu'il serait tout à fait inapproprié qu'un président intervienne dans l'attribution d'un marché. Pour rappel, en août dernier, Trump a déclaré que son administration examinait l'offre d'Amazon à la suite de plaintes déposées par d'autres entreprises.
Amazon veut faire appel de cette décision
Amazon a décidé de poursuivre le Pentagone en justice. La société allègue un « parti pris incontestable » de la part du gouvernement lors de l'attribution d'un contrat de grande envergure dans le domaine de la technologie militaire à Microsoft.
Dans une déclaration publiée jeudi, l'unité cloud d'Amazon a déclaré que « de nombreux aspects du processus d'évaluation de JEDI comportaient des lacunes, des erreurs et des préjugés évidents - et qu'il était important que ces problèmes soient examinés et corrigés ». La société a déclaré qu'elle ferait appel de l'attribution du contrat devant la Cour américaine des réclamations fédérales.
Le porte-parole d'Amazon Web Services a déclaré que la société était « particulièrement expérimentée et qualifiée » pour le poste, ajoutant : « Nous pensons également qu'il est essentiel pour notre pays que le gouvernement et ses dirigeants élus gèrent les achats de manière objective et sans influence politique ».
Lors de l'appel d'offres lancé sur JEDI en 2018, Amazon était considéré comme la seule société à posséder les qualifications requises. Son rival, Oracle, a mené une campagne de lobbying qui accusait le Pentagone et Amazon de s’établir dans une relation intime, en montrant les employés du Département de la Défense qui avaient travaillé pour AWS. L'entreprise a également choisi de déposer une plainte auprès du gouvernement américain pour protester contre l'idée d’attribuer le contrat JEDI du Pentagone à un seul fournisseur. Pour Oracle, cela pourrait nuire à l'innovation, à la concurrence et à la sécurité. Mais en juillet, un juge a définitivement écarté Oracle de la compétition en rejetant sa plainte.
Source : Reuters
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Contrat JEDI avec le Pentagone : Amazon porte plainte contre le gouvernement US
Contrat JEDI avec le Pentagone : Amazon porte officiellement plainte pour contester
la décision d'attribuer le contrat sur le cloud de 10 milliards de dollars à Microsoft
Le 25 octobre dernier, le Pentagone a accordé à Microsoft le contrat sur le programme JEDI (Joint Enterprise Defense Infrastructure) qui couvrira toutes les branches de l’Armée US créant un environnement de cloud standard au sein du département de la Défense. Le contrat de 10 milliards de dollars devrait s’étendre sur une période de 10 ans.
Dans un communiqué attribuant le contrat à Microsoft, le ministère de la Défense a déclaré : « le processus d'acquisition s'est déroulé conformément aux lois et règlements en vigueur ». « Toutes les (offres) ont été traitées équitablement et évaluées conformément aux critères d'évaluation énoncés dans la demande de soumissions. Avant l'attribution du prix, le ministère s'est entretenu avec l'inspecteur général du ministère de la Défense, qui a éclairé la décision d'aller de l'avant », a ajouté le ministère.
Ce contrat est d'une importance capitale, car il est au cœur des efforts du Pentagone pour moderniser sa technologie. Une grande partie de l'armée utilise des systèmes informatiques des années 1980 et 1990, et le ministère de la Défense a dépensé des milliards de dollars pour essayer de les moderniser, a rapporté Reuters. Selon le quotidien, les fonctionnaires se sont plaints d'avoir des systèmes informatiques désuets et d'être incapables d'accéder aux dossiers ou de partager l'information aussi rapidement que cela se fait dans le secteur privé.
L'unification de l'information dans le cloud présente, par conséquent, des avantages évidents pour le Pentagone à mesure que les militaires utilisent davantage les capteurs à distance, les armes semi-autonomes et l'intelligence artificielle. Selon Reuters, le Pentagone a déclaré qu'il avait accordé plus de 11 milliards de dollars dans le cadre de 10 contrats de cloud distincts au cours des deux dernières années. « Alors que nous poursuivons l'exécution de la stratégie cloud du DoD, d'autres contrats sont prévus pour les services cloud et les solutions complémentaires de migration et d'intégration nécessaires à une adoption efficace du Cloud », a déclaré le Pentagone.
La Défense avait lancé un appel d’offres en juillet 2018 et les finalistes désignés par le ministère américain de la Défense étaient Microsoft et Amazon.
Mais la décision d’attribution de JEDI à Microsoft devant Amazon a surpris plus d’un. Car, d’une part, AWS avait été considérée comme le chef de file pour avoir construit des services de cloud computing pour la Central Intelligence Agency, et d’autre part, parce qu’Amazon avait été certifiée au plus haut niveau d'habilitation de sécurité existant, tandis que Microsoft s'efforçait de rattraper son retard dans le cloud computing, selon le News York Times. Il faut noter également que le processus d’attribution, qui a duré longtemps que prévu, a aussi été émaillé par des intrusions de la Maison-Blanche, le président Trump devenant parfois publiquement hostile à Jeff Bezos, PDG d’Amazon. Bezos possède également le Washington Post qui n’hésite pas à critiquer l’administration Trump. JEDI a aussi fait l’objet de critiques dès le départ par les employés de certains fournisseurs.
Amazon se saisit de la justice
Amazon a décidé de poursuivre le Pentagone en justice. La société allègue un « parti pris incontestable » de la part du gouvernement lors de l'attribution d'un contrat de grande envergure dans le domaine de la technologie militaire à Microsoft.
Dans une déclaration publiée le 14 novembre, l'unité cloud d'Amazon a déclaré que « de nombreux aspects du processus d'évaluation de JEDI comportaient des lacunes, des erreurs et des préjugés évidents - et qu'il était important que ces problèmes soient examinés et corrigés ». La société a fait appel de l'attribution du contrat devant la Cour américaine des réclamations fédérales.
Le porte-parole d'Amazon Web Services a déclaré que la société était « particulièrement expérimentée et qualifiée » pour le poste, ajoutant : « Nous pensons également qu'il est essentiel pour notre pays que le gouvernement et ses dirigeants élus gèrent les achats de manière objective et sans influence politique ».
Vendredi, la société a fait appel de cette attribution de contrat devant une cour fédérale, la United States Court of Federal Claims. Cette Cour a une compétence particulière : elle entend les plaintes pour dommages pécuniaires qui découlent de la Constitution des États-Unis, des lois fédérales, des règlements exécutifs ou des contrats (explicites ou implicites dans les faits) avec le gouvernement des États-Unis. La juridiction principale de la cour se situe au 28 U.S.C. § 1491, connu sous le nom de loi Tucker. En vertu de cette loi et d’autres lois adoptées par le Congrès, elle peut connaître de nombreuses demandes spéciales à l’encontre du gouvernement fédéral, notamment des réclamations relatives à des contrats, des réclamations d’offres, des réclamations de salaires militaires, des réclamations de salaires civils, des réclamations fiscales, des réclamations pour dommages causés par des vaccins, et revendications de brevets et de droits d'auteur.
La plainte est encore sous scellé, car elle contient « des informations confidentielles, des secrets commerciaux et des informations financières confidentielles » qui pourraient « causer un préjudice concurrentiel grave à l'une ou l'autre des parties », selon les déclarations d'Amazon dans un document judiciaire demandant une ordonnance de protection.
« Le dossier de cette contestation de candidature contiendra probablement des informations aussi sensibles », a ajouté le spécialiste.
La semaine dernière, le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, a rejeté toute suggestion de parti pris dans la décision du Pentagone d’attribuer le contrat à Microsoft après que Amazon eut annoncé son intention de contester cette décision devant la justice.
« Nous pensons que les faits montreront qu'ils (le ministère de la Défense) ont mis en place un processus détaillé, complet et équitable pour déterminer si les besoins du combattant étaient mieux satisfaits par Microsoft », a déclaré Microsoft dans un communiqué.
Source : Reuters
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Jeff Bezos estime que les employés activistes de la Tech ont tort
Jeff Bezos estime que les employés activistes de la Tech ont tort
Et que les entreprises de la Silicon Valley devraient continuer à faire affaire avec l'armée US pour l'intérêt national
Le PDG d’Amazon, Jeff Bezos a récemment participé à la conférence Reagan National Defense Forum organisée chaque année en Californie. Au cours de cet évènement, il a été interviewé et a discuté des actions initiées par les employés opérant au sein des grandes entreprises technologiques américaines pour bloquer les contrats avec l’armée américaine (ou DoD pour département US de la Défense). En substance, il en ressort que le patron du géant américain du e-commerce soutient cette assertion : « Il est difficile d’amener une personne à comprendre quelque chose, quand son salaire dépend de son incompréhension vis-à-vis de cette même chose ».
Le patron d’Amazon a expliqué à ce propos : « L’une des choses qui se passe au sein des entreprises technologiques, c’est qu’il y a des groupes d’employés qui pensent, par exemple, que les entreprises technologiques ne devraient pas travailler avec le département de la Défense. Je pense que c’est une question très importante et les gens ont le droit d’avoir leurs opinions, mais c’est à l’équipe de haute direction qu’il revient de dire non ».
Il faisait de toute évidence allusion aux cas de désistement d’entreprises technologiques américaines observés depuis plusieurs mois dans le cadre d’appels d’offres lancés par le DoD ou d’autres organes du gouvernement pour des projets qui touchent aux nouvelles technologies (Infrastructure Cloud, IA…).
L’un des exemples les plus probants en la matière est sans doute celui de Google, la filiale d’Alphabet ayant refusé un contrat de 10 milliards de dollars sur le Cloud avec le Pentagone en 2018 et un autre contrat dans le cadre du Project Maven prévoyant la fourniture de drones militaires au Pentagone à cause des prises de position de ses employés. Le géant du e-commerce a connu lui aussi des déboires similaires lorsque certains de ses employés ont demandé aux dirigeants de l’entreprise de mettre fin à ses relations avec les services de l’immigration et des douanes US.
Bezos a également parlé, lors de sa récente interview, du soutien apporté par la Big Tech à certaines initiatives de l’armée US, le présentant comme un enjeu clé lié à la sécurité nationale : « À mon avis, si les grandes entreprises technologiques veulent tourner le dos au département de la Défense, le pays est en difficulté. Ça ne peut pas arriver, c’est tout ». Aux plus sceptiques, il a rappelé que : « Nous sommes les gentils. Je le crois vraiment. Et je sais que c’est compliqué, mais voulez-vous une défense nationale forte ou pas ? Je pense que oui ».
« C’est à l’équipe de la haute direction de dire aux gens : Écoutez, je comprends que ce sont des questions émotionnelles, ce n’est pas grave et nous n’avons pas à être d’accord sur tout, mais c’est comme ça que nous allons faire. Nous allons soutenir le Département de la Défense », car « ce pays est important », a-t-il ajouté.
Ce n’est pas la première fois que Bezos défend la coopération technologique entre les entreprises technologiques américaines de premier plan comme les GAFAM et le Pentagone. En octobre 2018, par exemple, il était monté aux créneaux pour confirmer qu’il prendra le contrat JEDI Cloud avec le DoD s’il lui était attribué en mettant en avant l’aspect commercial du partenariat et en présentant sa collaboration avec le Pentagone comme une décision patriotique.
Malheureusement, de l’eau a coulé sous les ponts depuis et quelques tensions se sont installées dans les relations entre l’administration Trump et Amazon depuis que le Pentagone a accordé à Microsoft le contrat sur le programme JEDI (Joint Enterprise Defense Infrastructure) qui couvrira toutes les branches de l’armée US créant un environnement de cloud standard au sein du département de la Défense. Le mois dernier, Amazon qui conteste toujours cette attribution de marché a officiellement porté plainte contre le Pentagone, alléguant un parti pris incontestable de la part du gouvernement - et du président américain Donald Trump en particulier - dans le cadre de la procédure d’attribution de ce marché de grande envergure.
Source : Youtube
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Amazone : Trump a utilisé une « pression abusive » pour bloquer AWS du contrat cloud DoD
Amazon : Trump a utilisé une « pression abusive » pour bloquer AWS du contrat cloud DoD,
En empêchant Pentagone de juger un vainqueur « de manière juste et équitable »
Le Pentagone avait lancé un appel d’offres en juillet 2018 pour l’octroi du contrat sur le programme JEDI (Joint Enterprise Defense Infrastructure) et les finalistes désignés par le ministère américain de la Défense étaient Microsoft et Amazon. Le contrat de 10 milliards de dollars qui devrait s’étendre sur une période de 10 ans, couvrira toutes les branches de l’Armée US créant un environnement de cloud standard au sein du département de la Défense.
Dans un communiqué qui désignait Microsoft comme le vainqueur de la compétition en octobre dernier, le ministère de la Défense a déclaré : « le processus d'acquisition s'est déroulé conformément aux lois et règlements en vigueur ». « Toutes les (offres) ont été traitées équitablement et évaluées conformément aux critères d'évaluation énoncés dans la demande de soumissions. Avant l'attribution du prix, le ministère s'est entretenu avec l'inspecteur général du ministère de la Défense, qui a éclairé la décision d'aller de l'avant », a ajouté le ministère.
Mais le finaliste malheureux Amazon Web Service, considéré depuis lors comme le candidat qui a le plus d’expérience dans pareil projet, n’est pas d’accord avec cette décision de l’attribution de JEDI à Microsoft. Amazon allègue un « parti pris incontestable » de la part de la Maison-Blanche lors de l'attribution d'un contrat de grande envergure dans le domaine de la technologie militaire.
Dans une déclaration publiée le 14 novembre, l'unité cloud d'Amazon a fait savoir que « de nombreux aspects du processus d'évaluation de JEDI comportaient des lacunes, des erreurs et des préjugés évidents – et qu'il était important que ces problèmes soient examinés et corrigés ». La société a fait appel de l'attribution du contrat devant la Cour fédérale américaine qui entend les créances pécuniaires contre le gouvernement américain, le 22 novembre.
Mais la plainte était encore sous scellé, car elle contenait « des informations confidentielles, des secrets commerciaux et des informations financières confidentielles » qui pourraient « causer un préjudice concurrentiel grave à l'une ou l'autre des parties », selon les déclarations d'Amazon dans un document judiciaire demandant une ordonnance de protection au moment du dépôt. Lundi, la Cour fédérale a publié les allégations d’Amazon contenues dans un dépôt fortement expurgé.
Dans la poursuite, les avocats d'Amazon ont affirmé que la perte par Amazon Web Service du contrat JEDI en faveur de Microsoft Azure était le résultat d’une « pression abusive exercée par le président Donald J. Trump, qui a lancé plusieurs attaques publiques et en coulisses pour détourner le contrat JEDI de AWS, afin de nuire à son ennemi politique présumé, Jeffrey P. Bezos, fondateur et CEO de Amazon.com Inc., la compagnie mère de AWS, et propriétaire du Washington Post ». Il faut noter que le Washington Post n’a pas souvent hésité à critiquer l’administration Trump.
Selon Amazon, l'ingérence de Trump a empêché le Pentagone de juger un vainqueur « raisonnablement, conséquemment, de manière juste et équitable ». Les avocats d’Amazon ont déclaré dans le dépôt :
« Ces erreurs, cependant, n'étaient pas simplement le résultat d'une prise de décision arbitraire et capricieuse ». « Les erreurs substantielles et omniprésentes du DoD sont difficiles à comprendre et impossibles à évaluer séparément et en dehors de la détermination maintes fois exprimée par le président à "évincer Amazon", pour reprendre les mots du président lui-même », lit-on dans la plainte. En conséquence, les avocats d'Amazon ont affirmé que « la justice fondamentale exige une réévaluation des propositions et une nouvelle décision d'attribution ».
AWS longtemps considéré comme le candidat susceptible de remporter JEDI
JEDI est d'une importance capitale, car il est au cœur des efforts du Pentagone pour moderniser sa technologie. Le contrat porte sur un programme d'infrastructure en tant que service (IaaS) et de plateforme en tant que service (PaaS) à l'échelle du DoD, qui fournit des services de calcul et de stockage, y compris leur fourniture au programme "Tactique Edge", donnant aux troupes sur le terrain accès aux données critiques. L'unification de l'information dans le cloud présente, par conséquent, des avantages évidents pour le Pentagone à mesure que les militaires utilisent davantage les capteurs à distance, les armes semi-autonomes et l'intelligence artificielle. Le Pentagone a par ailleurs déclaré qu'il avait accordé plus de 11 milliards de dollars dans le cadre de 10 contrats de cloud distincts au cours des deux dernières années.
En raison de l'ampleur du contrat, plusieurs ont longtemps supposé qu’AWS était en tête du peloton dans la compétition. En effet, AWS fournit déjà au ministère de la Défense et à d’autres organismes gouvernementaux des services dans les nuages qui répondent à la plupart des exigences de sécurité énoncées dans le contrat JEDI, tandis que Microsoft s'efforçait de rattraper son retard dans le cloud computing, selon le News York Times. Mais la Defense Information Systems Agency, les capacités internes du DoD en matière de nuages, s’est largement appuyée sur la technologie cloud de Microsoft – Microsoft Azure.
Pendant la période de soumission, Trump a longtemps critiqué Bezos et Amazon à propos de ses faibles paiements d'impôts et a accusé le Washington Post d'agir en tant que lobbyiste pour Bezos et Amazon et de répandre de "fausses nouvelles". Dans le dépôt expurgé de 103 pages publié lundi, les avocats d'Amazon affirment qu'après que Trump s'est injecté dans la discussion sur l'octroi du contrat, le DoD « a pris de nombreuses mesures pour supprimer systématiquement les avantages de la supériorité technologique et expérientielle d'AWS et pour égaliser artificiellement les chances entre AWS et ses concurrents, dont Microsoft ».
Citant un exemple d’ingérence, le dépôt a fait référence à la décision prise par le ministère de la Défense à la mi-2018 de ne pas évaluer le rendement antérieur dans le cadre de la concurrence en violation des exigences de la Federal Acquisition Regulation (FAR), alors que « seul AWS possédait [un rendement antérieur] à l'égard d'un contrat de loin comparable à la taille et à la complexité du JEDI ».
Toutefois, lors d'un récent témoignage devant le Congrès Dana Deasy, un haut responsable de la technologie du Pentagone, a nié que Trump ou la Maison-Blanche aient influencé le processus de sélection du JEDI.
Selon Reuters, les experts juridiques, les analystes et les consultants s'attendaient à une contestation de l'attribution à Microsoft du contrat par le ministère de la Défense annoncée en octobre, en particulier après que Trump eut publiquement tourné en dérision l'offre d'Amazon pour ce contrat à enjeux élevés.
En octobre, selon le New York Times, Price Floyd, un ancien chef des affaires publiques du Pentagone, a déclaré qu'il pensait que les critiques virulentes de M. Trump à l'égard d'Amazon lui donneraient de bonnes raisons de protester contre le choix de Microsoft. « C'est le commandant en chef, et il n'a pas été subtil au sujet de son hostilité envers Amazon », a dit M. Floyd.
Amazon, qui a appelé à une réévaluation des propositions soumises au Pentagone et à une nouvelle décision d'attribution, a déclaré dans sa plainte que « La question est de savoir si le président des États-Unis devrait être autorisé à utiliser le budget du DoD pour poursuivre des fins personnelles et politiques ».
Sources : La plainte d’Amazon
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:fleche: Amazon a appelé à une réévaluation des propositions soumises au Pentagone et à une nouvelle décision d'attribution. Pensez-vous qu’il obtiendra cela ?
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