1 pièce(s) jointe(s)
GPT-4 prédit l'évolution des bénéfices d'une entreprise mieux que les analystes financiers humains
Secteur bancaire américain : 70 % des emplois en front office seront dévolus à l’intelligence artificielle,
mais quelles pourraient être ses limites dans ce secteur ?
L’avenir, ce sera de parler à des robots animés de l’intelligence artificielle plutôt qu’à des vendeurs, des téléopérateurs de centres d’appels ou encore des conseillers clientèle ? Peut-être. C’est en tout cas la vision portée par plusieurs géants de la technologie tels que Blue Prism, EnableSoft, UiPath, WorkFusion, Facebook, menaçant ainsi certains emplois. À titre d’exemple, Facebook propose aux entreprises de créer des systèmes interactifs robotisés, des « bots », dans son application Messenger pour tchatter avec les utilisateurs de la messagerie.
Le système bancaire américain n’est pas à l’abri de ce changement au point où leurs employés pensent qu’ils verront, un jour ou l’autre, leur poste occupé par un robot intelligent.
En effet, certains banquiers et observateurs ont suggéré que certaines tâches ennuyeuses et répétitives telles que la saisie des données, le remplissage des formulaires, etc. devraient disparaître afin que les humains puissent se concentrer sur des tâches plus intéressantes. Étant donné que ces tâches sont exécutées par des personnes dans des banques, la conséquence de leur suppression sera la perte des emplois.
Par ailleurs, un rapport d’Autonomous qui a été publié la semaine dernière estime que : « rien qu'aux États-Unis, 2,5 millions d'employés des services financiers seront exposés aux technologies IA, tout type de poste confondu : 1,2 million dans les banques et autres établissements financiers, 460 000 dans le domaine des investissements, et 865 000 dans les assurances. »
Dans le secteur bancaire, selon les chercheurs d’Autonomous, 70 % des emplois en front office seront dévolus à IA et cela dans les proportions suivantes : 485 000 caissiers, 219 000 conseillers à la clientèle et 174 000 chargés de prêts. Ils seront remplacés par des robots logiciels « chatbots », des assistants vocaux, l’authentification automatique et des technologies biométriques.
En outre, un rapport de sondage du cabinet Accenture publié également la semaine dernière conforte cette thèse. Selon ce rapport, sur 1300 employés non exécutifs de banque, 67 % ont déclaré qu'ils croyaient que l'IA améliorerait leur équilibre travail-vie et 57 % s'attendent à ce que cela élargisse leurs perspectives de carrière.
Mais quelles pourraient être les limites de l’intelligence artificielle dans les emplois bancaires qui pourraient exiger le maintien des employés à certains postes?
Il y a tout de même une controverse soulevée par l’utilisation de l’IA aux services à la clientèle, précisément, comme réceptionniste en contact avec les clients. En effet, un robot ne pourra pas gérer les différents sentiments des interlocuteurs à l’autre bout du fils.
Bart Green, vice-président de la First National Bank of Wynne, a hésité à déployer un chatbot comme interface réceptionniste pour échanger avec les clients. Il pouvait dire à ce sujet : « vous pouvez toujours obtenir les résultats dont vous avez besoin, mais la question sera, dans quelle mesure l'IA différenciera-t-elle les sentiments émotionnels des interlocuteurs par rapport à leurs problèmes ? ». « Si le client est contrarié, heureux ou excité, comment l'IA pourra-t-elle s'adapter à cette situation ? C'est impressionnant de voir Amazon Echo comprendre différents dialectes, mais sera-t-il capable de comprendre les aspects émotionnels de cette conversation ? », a-t-il ajouté.
Green a également une autre objection en ce qui concerne les fautes professionnelles. Lorsqu’un employé commet une erreur, il peut être renvoyé pour sauvegarder la réputation de l’entreprise, mais qu’en sera-t-il de l’IA ? En réponse à cette interrogation, il déclare :
« Si une personne fait une erreur, vous pouvez la renvoyer, mais si l'IA continue à faire des erreurs, vous avez un énorme risque de réputation qui est difficile à surmonter. Allez-vous virer votre IA ? ? »
Pour ces raisons, les banques devraient, plutôt, maintenir, l’homme à certains postes et mettre l’IA à sa disposition pour l’aider à être meilleur. C’est le cas, par exemple chez Morgan Stanley qui a équipé ses conseillers financiers d'un logiciel d'IA qui analyse les données et les dossiers des clients afin d’aider dans la suggestion des recommandations.
Aussi, faut-il que les employés soient recyclés pour s’adapter à l’utilisation de l’IA.
Source : americanbanker
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous de l’IA qui pourrait mettre des travailleurs au chômage dans le secteur bancaire ?
:fleche: L’avènement de l’IA, dans la plupart des secteurs d’activités, ne devrait-il pas commencer à influencer la formation dans les lycées afin d’adapter les jeunes aux nouveaux emplois ?
:fleche: Connaissez-vous des limites de l'IA dans certains secteurs d'activité ?
Voir aussi
:fleche: Des experts prédisent que l'IA va dominer les humains dans moins de 50 ans, selon une étude menée par les deux universités Harvard et Yale
:fleche: Les dépenses mondiales des entreprises en IA vont franchir la barre des 19 milliards de dollars en 2018, d'après les estimations d'IDC
Que pensez-vous de l’IA qui pourrait mettre des travailleurs au chômage dans le secteur bancaire ?
Absolument! L’IA va mettre des travailleurs au chômage dans le secteur bancaire, et bien d'autres.
Cependant, pas de panique, les choses devraient se faire progressivement.
D'abord avec les assistants permettant d'améliorer la qualité du travail des agents humains de banque. Cela pour une période allant jusqu'à autour de 10 ans avant de passer à l'automatisation complète de toutes les tâches répétitives.
Entre temps, la meilleure stratégie est de se former aux nouveaux métiers générés par l'IA. Il existe pour cela des MOOCs (developpez.com, etc.) qui seront sensés permettre la prise en main facile de ces nouveaux métiers. Pas de soucis à ce niveau non plus, pour la masse ce sera des tâches accessibles faisant appel à la créativité humaine (difficiles encore pour le robot).
Cependant, d'ici 50 ans le robot en sera capable, et on parle en ce moment d'assurer un revenu de base pour cette période, mais les choses ne sont pas encore très claires (affaire à suivre) ...
L'IA arrive à Wall Street : les banques envisageraient de réduire de deux tiers l'embauche d'analystes
L'IA arrive à Wall Street : les banques envisageraient de réduire de deux tiers l'embauche d'analystes, alors que Wall Street s'appuie de plus en plus sur l'IA
Les nouveaux analystes juniors de Wall Street pourraient être menacés de perdre leur emploi au profit de l'IA, ont déclaré des sources au sein des banques au New York Times.
Les grandes entreprises seraient en train de réfléchir à la possibilité de réduire l'embauche de nouveaux analystes alors que Wall Street s'appuie de plus en plus sur l'IA, ont déclaré cette semaine au New York Times plusieurs personnes au fait de la question chez Goldman Sachs, Morgan Stanley et d'autres banques.
Certaines personnes ont suggéré que les nouvelles classes d'analystes juniors en banque d'investissement pourraient être réduites de deux tiers, tandis que ceux qui seront recrutés pourraient toucher des salaires moins élevés, leur travail étant assisté par l'intelligence artificielle.
"L'idée la plus simple est de remplacer les jeunes analystes par un outil d'intelligence artificielle", a déclaré au Times Christoph Rabenseifner, directeur de la stratégie pour la technologie, les données et l'innovation à la Deutsche Bank, tout en soulignant qu'il serait toujours nécessaire de conserver du personnel humain.
Les banques ont déjà testé des logiciels d'IA, les employant sous des noms tels que "Socrates", selon le rapport.
Un représentant de Goldman Sachs a déclaré que la banque n'en était qu'aux "premiers stades" de l'exploration de la technologie de l'IA, ajoutant qu'elle était "satisfaite" des résultats obtenus jusqu'à présent. Mais pour l'instant, il n'est pas question de réduire les embauches :
"Nous n'avons pas l'intention de modifier nos classes d'analystes à la suite de ces efforts", a déclaré le porte-parole.
La Deutsche Bank a déclaré qu'il était trop tôt pour commenter d'éventuelles suppressions d'emplois.
Certains dirigeants du secteur financier ont publiquement fait allusion à une évolution future du lieu de travail. Jamie Dimon, le patron de JPMorgan, a déclaré que l'intelligence artificielle pourrait "réduire certaines catégories d'emplois ou de rôles" dans sa lettre annuelle aux actionnaires.
L'année dernière, le directeur de BlackRock, Larry Fink, a déclaré au Financial Times que l'IA avait un "énorme potentiel" pour accroître la productivité des travailleurs, ajoutant par la suite que le gestionnaire d'actifs consacrait "énormément de temps" à l'intelligence artificielle.
Par ailleurs, Goldman Sachs a estimé qu'environ 300 millions de travailleurs pourraient être touchés de manière significative par l'IA, tandis qu'un rapport de McKinsey a révélé que 12 millions de travailleurs pourraient être complètement déplacés par l'IA d'ici à 2030.
Le cabinet de conseil Accenture a une vision encore plus extrême de la perturbation du secteur, prévoyant que l'IA pourrait finir par remplacer ou compléter près de 75 % de toutes les heures de travail dans le secteur bancaire.
"L'IA nous permettra de réaliser des tâches qui prennent 10 heures en 10 secondes", a déclaré Jay Horine, directeur de la banque d'investissement de JPMorgan, au Times, en parlant des analystes de Wall Street. "Mon espoir et ma conviction sont que cela permettra au travail d'être plus intéressant".
Source : Le New York Times
:fleche: Plus de 20 000 offres d'emploi de Développeur ou en Informatique
Et vous ?
:fleche: Quel est votre avis sur le sujet ?
:fleche: Comment entrevoyez-vous l'impact de l'IA sur les activités de Wall Street ?
Voir aussi
:fleche: Il est "presque inévitable" que l'IA provoquera un krach financier d'ici dix ans, déclare Gary Gensler, président de la SEC
:fleche: L'intelligence artificielle (IA) pourrait ajouter jusqu'à 340 milliards de dollars par an aux bénéfices de Wall Street, d'après le cabinet de conseil McKinsey
2 pièce(s) jointe(s)
GPT-4 prédit l'évolution des bénéfices d'une entreprise mieux que les analystes financiers humains
GPT-4 surpasse Wall Street et prédit l'évolution des bénéfices d'une entreprise avec une précision de 60 % contre 57 % pour les analystes financiers humains
mais l'étude suscite quelques controverses
Des chercheurs de l'université de Chicago ont évalué la capacité de GPT-4 d'OpneAI à analyser des états financiers aussi efficacement que des analystes humains. Le rapport indique que GPT-4 a été capable de prédire l'évolution des bénéfices des entreprises avec plus de précision que les analystes humains. Il a égalé les performances des modèles avancés d'apprentissage automatique, même lorsqu'il ne disposait que de données financières brutes sans contexte supplémentaire. Il s'est surtout montré performant dans des scénarios où les analystes humains ont généralement des difficultés, comme dans le cas des entreprises dont les bénéfices sont volatils.
De nombreux experts prévoient que l'IA continuera à révolutionner le secteur financier dans les années à venir. L'IA devrait être utilisée de nombreuses manières complexes pour analyser les données, identifier des modèles et des idées, automatiser les processus, faire des recommandations, et biens plus encore. Les experts s'attendent à ce que l'IA transforme de nombreux aspects du secteur financier, de la banque aux investissements en passant par l'assurance. Ensemble, l'IA et l'apprentissage automatique promettent de rendre la finance plus efficace, plus accessible et moins sujette à l'erreur humaine ou à "la partialité".
Une nouvelle étude menée par trois chercheurs (Alex Kim, Maximilian Muhn et Valeri Nikolaev) de la Booth School of Business de l'université de Chicago s'est intéressée à l'utilisation de l'IA dans l'analyse financière. L'étude a été réalisée pour déterminer si GPT-4 est capable d'analyser des états financiers uniquement à l'aide de chiffres, ce qui signifie que les chercheurs n'ont pas fourni de contexte textuel au grand modèle de langage (LLM) d'OpenAI. Les résultats indiquent que GPT-4 est capable d'analyser les états financiers et, dans certains cas, de prédire les performances futures d'une entreprise mieux qu'un analyste humain.
Les chercheurs ont utilisé une technique, connue sous le nom de "chaîne de pensée", qui permet à GPT-4 d'imiter les schémas de raisonnement humains. Cela a permis au modèle d'analyser les données financières, d'identifier les tendances et de calculer les ratios, pour finalement atteindre un taux de précision de plus de 60 % dans la prédiction de l'orientation future des bénéfices. Ce résultat est supérieur à la fourchette de précision habituelle de 53 à 57 % observée chez les analystes financiers humains. L'étude révèle que les modèles d'IA peuvent l'analyse financière aussi bien que les analystes financiers humains, voire mieux.
Dans le cadre de leur étude, les chercheurs se sont appuyés sur l'ensemble de données Compustat, une base de données d'informations financières, statistiques et de marché sur les entreprises mondiales actives et inactives à travers le monde. Le service a débuté en 1962, mais l'étude a couvert la période allant de 1968 à 2021. Les chercheurs ont comparé les performances de GPT-4 aux prédictions des analystes financiers humains de la base de données IBES. Le rapport indique aussi que le score F1 de GPT-4, qui met en balance la précision et la pertinence des prédictions, a aussi dépassé celui des analystes financiers humains.
L'un des aspects essentiels de cette étude consistait à tester les capacités de GPT-4 en l'absence de toute information textuelle, telle que le rapport de gestion qui accompagne généralement les états financiers. L'équipe a ainsi pu déterminer si le modèle d'OpenAI pouvait analyser et synthétiser uniquement les données numériques tout en faisant des prédictions précises. Les chercheurs ont constaté que c'était le cas. Le rapport indique que les invites étape par étape jouaient un rôle clé en guidant GPT-4 dans l'analyse des tendances, le calcul des ratios financiers et la synthèse des informations, comme le ferait un analyste humain.
L'équipe précise dans son rapport que l'analyse financière et les prévisions sont des tâches très complexes qui requièrent du jugement, du bon sens et de l'intuition, ce qui peut déconcerter les humains et les machines. Cela peut expliquer pourquoi aucun des deux groupes n'atteint une précision proche de 100 % dans ses analyses. Toutefois, les chercheurs pensent que les LLM ont un avantage significatif sur les humains en raison de leur vaste base de connaissances et de leur capacité à reconnaître des modèles. Selon eux, les résultats de l'étude suggèrent que les LLM ont le potentiel de changer l'analyse financière à l'avenir.
L'étude a également mis en évidence les situations dans lesquelles GPT-4 excellait. Il s'est montré particulièrement performant dans des scénarios où les analystes humains éprouvent généralement des difficultés, comme dans le cas des petites entreprises ou de celles dont les bénéfices sont volatils. Cela suggère que les connaissances générales et les capacités de raisonnement de GPT-4 lui donnent un avantage dans les situations complexes. Malgré cela, les chercheurs ont noté que les analystes humains continuent d'apporter une valeur ajoutée, en particulier lorsqu'ils disposent de plus de temps pour traiter les informations.
Toutefois, les conclusions de l'étude font l'objet de controverses. L'une des principales préoccupations concerne la référence utilisée pour la comparaison. Les critiques soutiennent que l'équipe a utilisé un modèle de réseau neuronal artificiel obsolète datant de 1989, ce qui risque de fausser les capacités des outils d'analyse financière actuels utilisés par les humains. La capacité de l'IA à reproduire l'intuition et l'expérience humaines est aussi controversée. Holger Mueller, de Constellation Research, souligne qu'il lui manque encore l'étincelle de la créativité humaine et la capacité de tirer parti de l'expérience dans la prise de décision.
L'étude reconnaît les limites des modèles actuels, en particulier dans des domaines tels que le raisonnement numérique et les décisions complexes. Toutefois, elle suggère que les LLM tels que GPT-4 peuvent devenir des outils précieux pour aider les analystes financiers humains, au lieu de les remplacer entièrement. Les chercheurs proposent une application Web interactive présentant les capacités de GPT-4, tout en soulignant la nécessité de vérifier sa précision de manière indépendante.
Cette étude suscite également un débat crucial sur l'évolution du paysage de l'analyse financière. Si l'IA progresse de manière impressionnante, l'expertise humaine, la créativité et l'expérience restent des atouts irremplaçables pour naviguer dans les méandres des marchés financiers. L'avenir pourrait être marqué par une approche collaborative, où l'IA viendrait renforcer les capacités humaines, ce qui permettrait de prendre des décisions financières plus éclairées et potentiellement plus fructueuses.
Maximilian Muhn, professeur adjoint de comptabilité à Chicago Booth et coauteur de l'étude, affirme que GPT-4 semble mieux analyser les données des grandes entreprises. Il a déclaré : « pour les grandes entreprises comme Apple, par exemple, il semble faire relativement mieux, ce qui pourrait être lié au fait que généralement - et cela est démontré dans la littérature antérieure - les grandes entreprises ou les entreprises plus matures sont essentiellement moins idiosyncrasiques ».
Alex Kim, un autre coauteur de l'étude, a déclaré : « les domaines numériques sont l'un des domaines les plus difficiles pour les LLM. Dans ce domaine, les LLM doivent effectuer des calculs, interpréter comme des humains et porter des jugements complexes. Les LLM sont connus pour leur efficacité dans les tâches textuelles. Cependant, l'on pense qu'ils n'ont pas le raisonnement numérique profond et la flexibilité de l'esprit humain lorsqu'il s'agit de comprendre les nombres ».
Source : rapport de l'étude (PDF)
Et vous ?
:fleche: Quel est votre avis sur le sujet ?
:fleche: Que pensez-vous des conclusions de l'étude ?
:fleche: Les modèles d'IA pourront-ils remplacer les analystes financiers humains ?
Voir aussi
:fleche: L'IA arrive à Wall Street : les banques envisageraient de réduire de deux tiers l'embauche d'analystes, alors que Wall Street s'appuie de plus en plus sur l'IA
:fleche: L'intelligence artificielle (IA) pourrait ajouter jusqu'à 340 milliards de dollars par an aux bénéfices de Wall Street, d'après le cabinet de conseil McKinsey
:fleche: USA : l'IA pourrait remplacer la moitié des employés du secteur bancaire la prochaine décennie, selon des experts de l'industrie