USA : Oracle serait traduit en justice pour favoritisme dans sa politique de recrutement et de rémunération
USA : Oracle serait traduit en justice pour favoritisme dans sa politique de recrutement et de rémunération
les blancs auraient été privilégiés
La société Oracle America Inc., qui est une filiale d'Oracle Corp., serait traduite en justice par le Département du Travail des États-Unis qui l'accuse de favoritisme dans sa politique de recrutement et de rémunération. L'information est donnée par l'éditeur en ligne Reuters qui nous informe que l'entreprise technologique est principalement poursuivie pour deux chefs d'accusation à savoir sa préférence pour les candidats d'origine asiatique (particulièrement de l'Inde) dans le cadre de ses recrutements et le privilège accordé aux employés blancs de sexe masculin en matière de traitement salarial. Pour ce dernier point, le quotidien Reuters, en s'appuyant sur la plainte du Département du Travail des États-Unis, nous informe qu'au sein d'Oracle America Inc., les travailleurs blancs qui sont de sexe masculin sont nettement mieux payés que tous les autres employés de la société.
Reuters affirme que « dans la plainte, il est clairement indiqué que chez Oracle, les rémunérations versées aux travailleurs blancs de sexe masculin sont de loin supérieures à celles des employés de la gent féminine ainsi qu'à celles des travailleurs non blancs. Cette répartition disproportionnée des salaires tient compte de l'expérience et de l'ancienneté et est également observée chez les agents ayant le même titre. ».
Pour rappel, le département du Travail des États-Unis est la structure de l’administration fédérale américaine responsable des normes du salaire et du temps de travail, des services de réemploi, de l'assurance chômage, ainsi que de quelques statistiques économiques. Il est dirigé par le secrétaire au Travail.
« Dans la plainte déposée auprès d'un juge administratif à Washington, le Département du Travail affirme qu'il a été interdit à Oracle America de se livrer à des pratiques qualifiées de discrimination raciale, d'autant plus qu'elle reçoit, en tant qu'entrepreneur, des centaines de millions de dollars de la part du gouvernement fédéral. », rapporte Reuters. L'éditeur en ligne ajoute que la société Oracle a refusé de fournir des informations pertinentes au sujet des pratiques de rémunération dont elle est accusée. Deborah Hellinger, la porte-parole de la firme aurait soutenu dans une déclaration que les accusations portées sur Oracle étaient sans fondement et « [I]politiquement motivées. « Les décisions de l'entreprise en matière de recrutement et de rémunération sont basées sur l'expérience et le mérite. », a-t-elle ajouté.
Source : Reuters
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H-1B : Oracle aurait favorisé l'embauche de diplômés étrangers issus des universités américaines
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Par rapport aux diplômés nationaux, selon le DoL
En 2017, la société technologique américaine Oracle a été traduite en justice par le Département du Travail (DoL) des États-Unis qui l’accusait de favoritisme dans sa politique de recrutement et de rémunération. Le DoL alléguait que la firme Redwood Shores avait l’habitude de payer les hommes de race blanche davantage que leurs homologues de couleur, ce qui entraînait une discrimination salariale à l’égard des femmes et des employés noirs et asiatiques. Mais à l’époque, Oracle affirmait que ces allégations étaient sans fondement et que ses décisions en matière de rémunération étaient « non discriminatoires et fondées sur des facteurs commerciaux légitimes, y compris l’expérience et le mérite ».
Le DoL est récemment revenu à la charge en accusant cette fois Oracle de favoriser non seulement l’embauche d’Asiatiques dans des départements clefs, mais également de favoriser le recrutement de diplômés étrangers originaires d’Asie issus des universités américaines par rapport aux diplômés américains. Sur les 500 nouveaux diplômés embauchés dans trois catégories d’emplois chez Oracle entre 2013 et 2016, environ 90 % d’entre eux étaient asiatiques, atteste le DoL.
D’après le DoL, « l’immense majorité » des personnes recrutées par l’entreprise dans le cadre de son programme de recrutement universitaire étaient des titulaires de titre de séjour originaires de l’Asie, précisant que « ces étudiants avaient besoin d’une autorisation de travail pour rester aux États-Unis après l’obtention de leur diplôme ». Dans le dossier qu’il a remis au tribunal, le DoL assure que cette société embauche massivement des travailleurs qui dépendent d’elle pour rester parrainés aux États-Unis, soulignant que « cette préférence pour une main-d’œuvre dépendant d’Oracle pour l’obtention d’une autorisation de travail aux États-Unis se prête bien à la compression des salaires de cette main-d’œuvre ».
Le DoL affirme par ailleurs que, dans le même temps, les Asiatiques, les Noirs et les femmes étaient « systématiquement sous-payés dans la masse salariale de l’entreprise », ce qui tend à corroborer les accusations récentes portées contre la société faisant état d’un laisser-aller total dans la politique du groupe en matière d’équité salariale. Selon le DoL, le cas le plus grave serait celui des employées de sexe féminin originaires d’Asie : plus elles restent longtemps en poste chez Oracle, moins bien elles sont payées par rapport aux autres employés. Ce comportement inacceptable aurait déjà coûté aux travailleurs victimes de ce système environ 400 millions USD en termes de salaire perdu.
Le procès a attiré l’attention de Ron Hira, professeur à l’Université Howard et critique de l’utilisation de visas par des travailleurs étrangers. Les ressortissants étrangers ayant récemment décroché leur diplôme au sein d’une institution d’enseignement agréée aux États-Unis et les demandeurs d’emploi qualifiés étrangers vivant hors du territoire étasunien peuvent travailler aux États-Unis de manière temporaire, mais suffisamment longtemps pour pouvoir y faire carrière grâce au visa H-1B. Signalons au passage que l’OPT (Optional Practical Training) est une extension du visa étudiant qui permet de travailler légalement aux États-Unis pendant 1 an (voir 17 mois dans le domaine informatique) après ses études.
Hira a expliqué qu’Oracle n’était pas la seule entreprise technologique américaine à privilégier les travailleurs étrangers qui peuvent être moins bien payés parce qu’ils sont liés à une entreprise par leur visa ou leur permis de travail. D'après lui, « le principal argument de l’industrie en faveur d’un plus grand nombre de travailleurs bon marché bénéficiant du H-1B et de l’OPT est qu’il existe une pénurie de talents américains », alors qu’en fait, c’est l’exploitation de travailleurs étrangers invités et moins chers qui endommage le réservoir de talents local des USA et exacerbe son bilan déplorable en matière de diversité de la main-d’œuvre.
Compete America, un groupe de pression représentant Oracle, d’autres géants de l’industrie technologique et diverses entreprises et organisations, a qualifié en 2017 les programmes d’immigration hautement qualifiés mis en œuvre aux USA de « composants nécessaires pour maintenir le leadership et la compétitivité » du pays. Le groupe a déclaré qu’il soutenait « des réformes équilibrées du programme H-1B, garantissant que tous les employeurs utilisent ces visas dans l’esprit voulu par le Congrès — pour occuper des postes exigeant des professionnels hautement qualifiés dans des domaines où les travailleurs américains qualifiés sont plus difficiles à trouver ».
Source : Mercury News
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C'est pareil en France...
Pour pouvoir rester en France les étudiants étrangers doivent rapidement justifier d'un travail (ie. marché de l'emploi sous tension) pour espérer obtenir un visa de travail de plus longue durée auprès des autorités françaises. Durant cette période, ils sont évidemment prêt à faire de grosses concessions salariales... Dernièrement, j'ai eu l'exemple d'un développeur d'origine marocaine qui a quasiment multiplié son salaire par 2 en quittant la boite qui l'avait embauché après son diplôme. Il y était resté 3 ans. C'est clair que les patrons des ESN aiment beaucoup ce genre de travailleur immigré qualifié, travailleur et pas cher...