Facebook est soupçonné de manque de neutralité dans le traitement des informations politiques aux États-Unis
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la société parle de fausses allégations
Le réseau social Facebook est au centre d’une affaire liée au traitement des sujets les plus populaires appelés « trending topics », affaire dans laquelle la société est soupçonnée de manque de neutralité dans le traitement des actualités politiques américaines. L’inquiétude vient du comité au commerce, aux sciences et aux transports du Sénat américain qui a adressé une correspondance au PDG de la société. Cela intervient suite à la parution d’un article dans lequel un ancien employé de Facebook affirme que les employés de la société ont souvent supprimé sciemment des sujets qui concernent les conservateurs. Selon cet article, d’anciens employés de Facebook ont également affirmé avoir reçu des ordres pour injecter des sujets sélectionnés dans le nouveau module des « trending topics », même si ces sujets n’étaient pas très populaires.
La fonctionnalité « trending topics » a été lancée par le réseau social Facebook en janvier 2014 pour sa version anglaise et est censée se baser sur un algorithme permettant de déterminer les sujets les plus populaires. Le procédé utilisé par l’algorithme consisterait à considérer le nombre de mentions d’une publication ainsi que le taux d’augmentation de ces mentions sur un temps assez court pour déterminer si la publication en question peut être considérée comme populaire ou pas. Mais d’après les témoignages recueillis dans l’article de Gizmodo, Facebook intervient dans le processus pour filtrer certaines informations relatives notamment à des conservateurs tels que les républicains Mitt Romney, Ted Cruz, Scott Walker pour ne citer que ceux-là.
Si ces faits sont avérés, cela constituerait un abus de confiance vis-à-vis des utilisateurs du réseau social. En effet, selon le sénateur républicain John Trune, président de la commission qui a adressé une correspondance au PDG de Facebook dans le cadre de cette affaire, « toute tentative, de la part d’un média social qui se dit neutre, de censurer ou de manipuler des contenus en fonction d’une sensibilité politique, constitue un abus de confiance et est en contradiction avec les valeurs d’un Internet ouvert ». Cependant, Facebook a totalement nié ces soupçons qui pèsent contre lui et parle d’allégations non avérées. Le vice-président à la recherche de la société affirme que la seule intervention humaine qui est effectuée dans le traitement des « trending topics » se fait pour éviter les doublons et éliminer les fausses informations qui peuvent être véhiculées par certains utilisateurs.
Source : Gizmodo
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mais annonce des changements pour plus d’impartialité
Facebook a démenti toute manipulation quant au choix de ses sujets populaires, plus connus sous le nom de trending topics. Pour plus de transparence, le géant des réseaux sociaux a publié la procédure de sélection des sujets populaires.
Aucune couleur politique pour le choix des sujets tendance
Le 9 mai dernier, le blog Gizmodo a publié un article qui pointait du doigt Facebook pour son penchant pour les actualités sur le parti démocrate. À l’approche des élections présidentielles, cela a bien évidemment provoqué un scandale auprès du camp des conservateurs. Une série de questions a dès lors été envoyée à Facebook par John Thune, un sénateur républicain. La réponse n’a pas tardé, Mark Zuckerberg a nié formellement toute influence politique dans le choix de ses sujets phares. Il s’est par ailleurs entretenu avec quelques conservateurs pour affirmer la position de Facebook : un réseau social neutre et ouvert à toutes les tendances politiques.
Pour renforcer encore son impartialité dans le traitement des sujets tendance, Facebook a publié un document d’une vingtaine de pages qui montre comment les trending topics sont sélectionnés. Le géant des réseaux sociaux insiste également sur le fait qu’il ne fait aucune pression sur ses éditeurs lors du choix des sujets phares. Par contre, Facebook rejette les sujets qui ne présentent pas suffisamment de sources ou qui ont déjà été traités. En parlant justement de sources, une liste de sites fiables utilisés pour le choix des trending topics a été publiée et par The Guardian et par Facebook. Toutes les couleurs politiques y sont représentées, notamment le Breitbart et le Fox news. Cela dit ce sont surtout les sites du centre qui servent de référence pour le choix des actualités tendance.
Facebook promet des changements pour le guide d'utilisation des trending topics
Pour couper court aux rumeurs concernant ses choix de sujets phares, le conseiller juridique de Facebook s’est entretenu avec le sénateur Thune le 18 mai dernier. Au cours de cette rencontre, il a affirmé qu’une enquête interne a été effectuée. Selon lui, il n’y a pas de préférence politique lors de l’approbation des sujets. Cependant, il n’exclut pas des écarts involontaires, étant donné qu’il y a sélection manuelle après le tri automatique fait par un algorithme. Quoi qu’il en soit, Facebook affirme que censurer certains sujets pour sa couleur politique est contraire à sa ligne directrice. Pour confirmer sa neutralité, vis-à-vis des sujets politiques, Facebook a promis de renforcer la formation de l’équipe éditoriale afin qu’aucun journaliste ne supprime un sujet, par inadvertance ou à cause de son opinion politique ou idéologique.
Il a aussi promis plus de transparence pour le fonctionnement des trending topics. Pour information, les trending topics sont choisis en se basant sur leur pertinence et sur les sujets discutés sur Facebook. Par la suite, il y a validation manuelle des sujets qui seront considérés comme populaires. S’il y a doublon ou s’il n’y a pas suffisamment de sources, certains sujets sont rejetés. Pour éviter tout parti pris, le géant des réseaux sociaux a ainsi décidé de ne plus faire de choix éditoriaux en fonction du flux RSS et de la liste de sites web. Il va aussi assigner plus de journalistes pour le tri des sujets. Mark Zuckerberg espère que ces mesures vont faire taire la polémique sur la couleur politique de Facebook. De son côté, le sénateur Thune a remercié le réseau social pour les mesures prises.
Il faut savoir que Facebook n’est pas à sa première implication sur la scène politique américaine. Selon une étude publiée en 2012, environ 340 000 utilisateurs de Facebook sont allés aux urnes grâce aux « call-to-action ». Toutes ces études montrent que le pouvoir médiatique des réseaux sociaux devient de plus en plus important.
Source : The Guardian
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