En 1452 les hospices de Beaune donnent gratuitement des soins aux plus pauvre
Citation:
On dirait qu'il va se fondre dans le moule de ses prédecesseurs s'il est réélu ...
Citation:
Euh sur les mesures a appliquer, la Grèce n'a pas vraiment le choix.
Part contre sur la manière de les appliquer et reformer l'administrations il sera peut-être plus ethique que ses prédecesseurs.
Il ne sera pas réélu. Peu de temps après son élection il y avait déjà des figures éminemment respectées par le peuple Grecs, ayant combattu la dictature de 67, qui demandaient déjà pardon au peuple Grecs pour les trahisons et les illusions que Syriza allait faire.
Yanis Varoufakis, lui-même, vient d’annoncer qu’ils ont trahis également la grande majorité du peuple grec. (nouvelobs)
Le peuple Grec va donc se tourner logiquement vers Aube Dorée qui, comme le FN, est enclin à cracher sur l’UE mais sera également enclin à collaborer avec cette dernière et surtout les lobbies qui tirent les ficelles.
Le peuple Grec ferait mieux de se rapprocher de l’EPAM au même titre que le peuple Français ferait bien de se rapprocher des mouvements comme le PRCF, le M’PEP, le POI sans parler évidement de l’UPR plutôt que de se réfugier dans les bras des extrémistes et des abstentionnistes.
Tout le reste, de l’extrême gauche à l’extrême droite, tout pendant qu’on continuera à donner du crédit à l’UE on continuera inexorablement notre descente aux enfers puisque nous devons suivre la politique intransigeante de l'UE.
Pour ce qui nous concerne, par exemple, c’est actuellement un plan d’économie de plus de 3 milliards pour les hôpitaux qui nous attend. N’importe qui, qui discute avec du personnel hospitalier comprend que c’est déjà la misère avec un système de soins qui ne fait que se dégrader.
Le seul objectif que poursuit l’UE, c’est de privatiser ce qui ne l’est pas à savoir, la santé, les retraites, etc.
En gros, cette partie de salaire que vous percevez en tant que brut et qui repart directement sous forme de cotisations sociales pour les retraites où les soins. Et bien ce salaire ne profite pas au tenant du capital puisqu’il est directement redistribué. L’idée est donc de mettre la main dessus dans le seul but de générer des dividendes.
Il est illusoire de croire que la baisse des cotisations sociales va relancer quoi que ce soit dans notre pays. A un moment donné, il va bien falloir que nous sortions l’argent pour se payer une assurance maladie puisque tout doucement l’état va faire défaut.
C’est cela dont il s’agit, les riches s’en sortiront, les pauvres devront se débrouiller comme ils pourront.
Qu’est devenue cette France où en 1452, les hospices de Beaune accueillent ses premiers patients : vieillards, infirmes, orphelins, malades, parturientes, indigents, fréquentent l'institution gratuitement du Moyen Âge au XXe siècle ?
Quand on parle que quitter l’UE, on nous assène l’argument du retour en arrière. Mais qui veut revenir à des temps plus que moyenâgeux ?
Il est où le progrès tant vanté par la construction Européenne ?
en 4 ans, les pauvres grecs ont perdu 86% de leurs revenus
Citation:
Selon une étude commandée par l'Institut allemand de recherche macroéconomique (IMK) affiliée à la Fondation Hans Böckler, les ménages les plus pauvres en Grèce ont perdu près de 86% de leurs revenus, tandis que les plus riches ont perdu entre 17 et 20%.
(source).
A noter que cette étude est effectué entre 2008 et 2012, et que depuis, les mêmes politiques engendrant les mêmes résultats, ces chiffres doivent être bien pire.
On apprend également que, je cite, "les impôts directs ont augmenté de près de 53% quand les impôts indirects ont eux augmenté de 22%". La doxa néolibérale* prétend que le socialisme implique l'augmentation des impôts, mais la réalité nous montre une fois de plus que le néolibéralisme* est pire, même sur ce point.
Et j'en profite pour glisser une considération qui me turlupine en ce moment, et qui est un thème récurrent sur ce forum: comment définir la droite/la gauche?
Je suis tombé sur des écrits d'un philosophe français contemporain, un certain Jean-Claude Michéa, qui semble être très populaire sur internet depuis quelques années, mais que je découvre tout juste.
Il fait une analyse absolument passionnante sur cette question du signifiant gauche/droite. Selon lui, la gauche (en tant que signifiant, c'est à dire repère normatif) est apparue pendant l'affaire Dreyfus (fin du XIXème). Car effectivement - et cela recoupe ce que je dis souvent, mais personne ne me croit - avant cela, les libéraux* étaient "de gauche" (selon le signifiant contemporain).
Cela remet en question la vision généralement acceptée que ce signifiant droite/gauche est né lors de la révolution française (1789), et en particulier pendant la courte mais foisonnante première république. Or, il se trouve qu'à l'époque, les deux camps qui s'opposaient étaient les républicains contre les monarchistes. Les libéraux* étaient des républicains, donc ils étaient assis à gauche à l'assemblée. Il est intéressant de noter par exemple que Benjamin Constant, un des libéraux* les plus dogmatiques de l'époque (mais également un des plus intéressants), était assis aux côtés des plus féroces montagnards (Danton, Robespierre, ...), et votait généralement comme eux.
Je vous donne un autre exemple pour illustrer mon propos: la commune de Paris, 1870-71. Version mode télégraphique, pour situer le contexte: Nous sommes sous le second Empire (Napoléon III), qui est un régime hybride entre un empire et une sorte d'aristocratie parlementaire. Suite à divers événements, les parisiens s'insurgent et décrètent que Paris est désormais républicaine. Mai 1871, en une semaine, sous la direction d’Adolphe Thiers, les communards sont impitoyablement massacrés par l'armée française (les estimations du nombre de parisiens tués vont de 6.000 à 30.000 selon les sources).
Quel rapport avec mon propos me demanderez-vous? Le rapport c'est que Thiers, alors "chef du pouvoir exécutif de la république française" (titre étrange puisque la France n'était alors pas une république), était un homme de gauche, dans le sens où il était libéral* et progressiste (républicain). Pourtant, bien que républicain, il était la marionnette consentante des monarchistes de l'époque (qui avaient le pouvoir de l'argent) et n'a pas hésité à massacrer d'autres républicains.
Ces deux exemples montrent qu'avant l'affaire Dreyfus, le signifiant droite/gauche n'était pas du tout évident. J'ai choisi ces deux-là, mais les exemples sont nombreux, et je vous épargne notamment d'autres considérations concernant certains philosophes des lumières, parce que c'était encore plus nébuleux.
Ok, me direz-vous, c'est bien beau tout ça, mais en quoi est-ce important? Et bien c'est important parce que cela montre très bien que la distinction entre la droite et la gauche, d'un point de vue historiographique, ne doit pas être considéré selon un rapport à la république ou à la démocratie, mais selon les prises de positions de qui ont eu lieu pendant l'affaire Dreyfus. Et alors, quelles sont ces prises de position? Basiquement, et de façon syncrétique, il s'agit du pouvoir discrétionnaire de l'état. L'aspect raciste de l'événement était un arbre qui cachait une forêt; c'est la raison pour laquelle un cas banal de racisme d'état ordinaire est devenu un marqueur important de l'épopée nationale. Et telle est ma thèse que je viens vous proposer ici: la différence ontologique entre la droite et la gauche concerne l'application du pouvoir discrétionnaire de l'état. Dit autrement, à gauche on refuse l'arbitraire, alors qu'à droite, on pense que c'est un mal nécessaire. Et c'est important parce que cette question est très distincte de la question de la démocratie.
Et puis il y a eu convergence. Au cours du XXième, lentement mais sûrement, la gauche et la droite se sont ralliées aux libéralismes* (libéralisme politique et économique), et ont donc fini par converger sur cette question du pouvoir discrétionnaire de l'état. Ils ont convergé sur bien d'autres points, mais étant donné que c'est ce point là qui, d'un point de vue historiographique, faisait la différence, cette thèse me permet de consolider mon affirmation: il n'y a plus de différence politique (je parle ici d'ontologie politique) entre la droite et la gauche. Et du coup, comme l'avait parfaitement analysé Guy Debord en 1982 - je cite de mémoire - "Bientôt, il ne restera à la gauche que les questions de racisme, l’anti-modernisme et l'homophobie". Et je rajouterai, touche personnelle, qu'il ne reste à la droite plus que les questions d'intendance.
* Je fais personnellement la distinction entre les libéralismes (économique, politique et philosophique) et le néolibéralisme, qui est une invention de Foucault, et qui désigne la doxa politique dominante actuellement, qui est un mélange absurde de libéralisme économique, de socialisme mutualiste, et de ploutocratie héréditaire.