L'addiction à l'iPhone peut entraîner des troubles émotionnels, cognitifs et physiologiques
L'addiction à l'iPhone peut entraîner des troubles émotionnels, cognitifs et physiologiques , d'après les résultats d'une recherche.
Une étude publiée ce mois-ci par le Journal of Computer-mediated Communication s'est intéressé à savoir ce que devient un individu lorsqu'on le sépare de son iPhone. La recherche a été réalisée par un trio de chercheurs respectivement spécialisés dans l’étude des effets psychologiques de réseaux sociaux et mobiles, le journalisme ; et la communication de masse et les sciences cognitives.
La problématique de l'étude est de savoir « quelles réponses physiologiques se produisent lorsque les élèves font un test et sont incapables de répondre à leur iPhone qui sonne ? Est-ce que l'anxiété de ne pas être en mesure de répondre à son iPhone affecte les performances pour le test ? » Ou encore, lorsque vous siégez à une conférence, et que vous n'êtes pas autorisé à répondre à un appel sur votre iPhone, quelles réponses physiologiques sont induites?
L'étude concernait 208 étudiants en journalisme dans une grande université des États-Unis. Ils ont invité à remplir un questionnaire en ligne sur leur utilisation des réseaux sociaux, avec l'objectif inavoué d'identifier les propriétaires d'iPhone. L'iPhone, parce que sur les 136 étudiants qui se sont inscrits, 117 avaient un iPhone.
Parmi les inscrits, seulement 41 ont accepté d'aller à l'étape suivante qui consistait à jouer à des puzzles de recherche de mots, et chacun a signé un formulaire de consentement qui comprenait la remise de leur numéro de téléphone mobile.
Les élèves ont été subdivisés en 2 groupes A et B, et chaque groupe devait passer 2 tests, un avec iPhone et l'autre sans iPhone. Le groupe A a pris son premier test avec iPhone et le 2e test sans iPhone, tandis que pour le 2e groupe, c'était l'inverse.
La règle du jeu était que les sujets n'avaient pas le droit de répondre aux appels téléphoniques pendant le test. Un gadget sans fil a aussi été attaché au poignet de chaque élève pendant les essais, le gadget permettait de mesurer les niveaux de pression artérielle et la fréquence cardiaque. Les mesures ont été prises au début, une autre série après que les universitaires aient secrètement appelé sur l'iPhone des sujets, qui ne pouvaient pas décrocher leurs téléphones.
Pour éviter tout soupçon chez les sujets, les chercheurs ont fait croire au groupe A, après leur premier test, que l'iPhone a interféré avec le gadget, donc ils devaient faire le 2e test sans leurs téléphones. L'iPhone a ensuite été éloigné de quelques mètres des élèves. Ils n’ont cependant pas manqué de vérifier que leurs téléphones n'étaient pas en mode silencieux avant de s'en éloigner.
Quant au groupe B, qui a passé le premier test sans iPhone, on leur a fait d'abord croire que l'iPhone interférait avec le gadget pour qu'ils prennent le premier test avec leurs iPhones loin d'eux. Après le test, on leur a annoncé que l'iPhone ne présentait aucun danger s'il était sur vibreur seul, donc ils pouvaient faire le test 2 avec leurs smartphones.
Après l’expérience, on note que lorsque les utilisateurs d'iPhone ont été incapables de répondre à leur iPhone qui sonnait pendant le test, la fréquence cardiaque et la pression artérielle ont augmenté, par conséquent, ils ont ressenti de l’anxiété et un désagrément accru qui a eu des effets négatifs sur leur physiologie et sur leur cognition.
Ces résultats suggèrent que les effets psychologiques et physiologiques négatifs sont associés à la séparation de l'iPhone et de l'incapacité de répondre à votre iPhone lors de tâches cognitives.
Source : Wiley Online Library
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous des résultats de l’étude ?
Si je peux me permettre un peu d'ethnographie...
Dans le patelin où je suis, le Paraguay, c'est un désastre au niveau humain : la culture c'est zéro, la curiosité c'est zéro, le désir d'apprendre c'est zéro, le désir de travailler et, même, tout simplement de gagner de l'argent (j'ai bien dit gagner, pas voler ou trafiquer) c'est zéro itou. Et qu'on ne vienne pas me dire "t'exagèèèèère", ça fait trois ans que j'y vis je prétend commencer à connaître.
Ceci étant posé voyons la question des smartphones (pas seulement la marque à la pomme de Turing). C'est une calamité ! Ils ont ce truc vissé dans la main en permanence, il le regarde même en conduisant leur moto (sans casque et n'importe comment) ! C'est dire l'addiction délirante ! Avec une proportion plus forte pour l'élément féminin. Les d'jeun'z se réunissent parfois et on les voit "ensembles" mais chacun le nez dans son smartphone. Pourquoi se sont ils réunis vu qu'ils n'ont absolument rien à se dire et ne décollent pas de leur joujou, mystère (j'ai dit ethnographie, pour l'ethnologie c'est plus costaud). De plus ils n'achètent même pas un étui de protection à leur joujou fétiche, donc il le font tomber assez souvent et il se casse. Devant aller à Asunción (56 km depuis mon patelin) j'ai trimballé avec moi le fils d'un voisin. 23 ans environ. C'était loupé pour le papotage ! Tout le long du trajet (long, vu que ça circule mal) il ne m'a pas adressé une seule fois la parole et a passé tout son temps le nez sur son smartphone (par observation c'est Facebook à 95 % du temps). Arrivé à Asunción il bousculait même les passants toujours le nez dans son smartphone. Y a-t-il un psychiatre dans la salle ? C'est grave, docteur ?
En Argentine le niveau est nettement plus élevé et donc on voit nettement moins de smartphones dans les pattes des gens.
Au Chili le niveau est encore plus élevé et les smartphones se voient rarement (ils attendent sagement, dans une poche, qu'on les appelle).