Près de 70 % des écoles en Angleterre utilisent des tablettes
Près de 70 % des écoles en Angleterre utilisent des tablettes,
l'outil permettrait de motiver certains élèves
Un rapport de la BBC à la demande de Tablets for School, une association caritative qui fait de la technologie en milieu scolaire son leitmotiv, affirme que près de 70 % des écoles primaires et secondaires au Royaume-Uni font usage de tablettes dans une partie des activités académiques.
Pour constituer l’univers recherche, la BBC s’est intéressée à 671 écoles privées et publiques en Angleterre et a avancé que 68 % des écoles primaires et 69 % des écoles secondaires utilisaient des tablettes, dans une certaine mesure, dans leurs programmes scolaires. Dans pratiquement une école sur dix, chaque élève a sa propre tablette.
L'étude a également révélé que la plus grande utilisation de la tablette a été enregistrée dans les écoles privées. D’ailleurs, la tendance est à la croissance puisque 45 % des écoles qui ne le font pas encore ont déclaré vouloir introduire bientôt l’utilisation de la tablette en milieu scolaire. Aussi, entre 2014 et 2016, le nombre de tablettes dans les écoles devrait passer de 430 000 à 900 000, un volume qui aurait donc doublé en deux ans.
Mais qu’en est-il de l’impact sur les notes des élèves ? Le Dr Clarke, qui a fait partie du département de l’éducation à l’Université de Cambridge, estime qu’il n’est pas possible d’établir un lien définitif entre l’utilisation des tablettes en milieu scolaire et l’amélioration des résultats. Même si les chercheurs ne peuvent isoler l’impact de la technologie comme cause spécifique d’une hausse de niveau scolaire, le Dr Clarke avance que les professeurs ont fait des retours positifs, en particulier pour lorsqu’il s’agissait d’aider les élèves les moins motivés et les moins disposés à étudier à la maison ; quand les élèves rentraient chez eux avec leurs tablettes, l’implication de la famille en devenait plus grande.
Pour le Dr Clarke, il est indéniable que le rôle joué par la technologie est appelé à grandir dans les écoles : « le type de dispositif pourrait changer mais elle (la technologie) n’est pas appelée à disparaître. Ça semblera presque ridicule que certaines d’entre elles (les écoles) n’utilisent pas la technologie », a-t-elle avancé.
En complément d’informations, une étude menée par le National Literacy Trust et le groupe médias Pearson suggère que les écrans tactiles sont particulièrement efficaces pour aider les enfants âgés entre 3 et 5 ans à lire. Elle a également révélé que la technologie est particulièrement bénéfique au sein des groupes d'enfants où l'alphabétisation est un sujet de préoccupation : les enfants pauvres et les garçons.
Sources : BBC, étude Litteracy Trust et Pearson
Et vous ?
:fleche: Qu'en pensez-vous ?
tablettes, oui, mais en chocolat
"Il n'y a pas de recherche de savoir sans désir" dit, en substance, Sigmund Freud. Or il se trouve que cette démotivation se rencontre partout dans le monde chez la jeunitude. J'oserais même dire que c'est une tiers-mondisation des esprits car ce sont toujours les plus nuls intellectuellement et qui ne s'intéressent à rien que l'on voit, en permanence, avec le gros smartphone à la main. Observé ici (au Paraguay) alors que c'est nettement moindre dans des pays plus évolués culturellement comme le Chili.
La grande interrogation, pour moi, est "Qu'est ce qui fait que les jeunes n'ont plus envie d'apprendre quoi que ce soit ?". C'est la seule question qui compte et elle est fondamentale ! Il n'y a rien dans le BIOS humain et, à la naissance, le petit d'homme ne sait rien faire contrairement à beaucoup d'animaux. On ne répond pas à cette importante question par l'utilisation d'un gadget électronique. Si, comme on l'observe aujourd'hui, les jeunes sont passés d'une catégorie psychologique à une catégorie sociologique, c'est par une manipulation du psychisme par tous les instruments du conditionnement, la télévision en premier lieu et ce avant le stade du langage (on colle des nourrissons devant la téloche). L'hypertrophie de l'imaginaire (au sens de Jacques Lacan) se fait toujours au détriment du symbolique. Le jeune évolue dans une totalité, un bloc qui ne peut se modifier ou même se moduler et qui fonctionne de façon booléenne : tout ou rien.
Je n'apprendrais rien aux informaticiens que vous êtes (et bien plus chevronnés que moi) que, si j'utilise un calque texte dans Photoshop, je peux modifier le texte selon mon envie. On appellera ça le mode symbolique. Par contre si vous "aplatissez" le calque pour en faire une image classique, il n'est plus possible de modifier quoi que ce soit, soit vous gardez l'image, soit vous l'effacez. C'est ce qu'on observe aussi dans le monde des "jeunes", cette totalité, cette incapacité à faire "la part des choses". Bien évidemment c'est manipulé à l'envie par les médias selon, le vieil aphorisme "diviser pour régner". Ce fonctionnement en totalité n'est pas loin du totalitaire et conduit souvent à des faits-divers sanglants (tué pour un "mauvais regard" ou d'avoir "refuser de donner une cigarette"). L'Autre n'étant plus perçu que comme un obstacle à supprimer.
Enfermé devant la télévision familiale et n'ayant aucune approche de la vie en société comme le sont encore les gamins qui vivent en groupes dans des pays plus "exotiques" ces jeunes sont devenus asociables . Même les parents ne comprennent plus et, quand on leur demande ce qui provoque ce comportement, ils répondent invariablement "ils sont jeunes !" comme si c'était la réponse à tout. Ils ne se supportent qu'entre eux, dans leur sous-culture, en ayant rigoureusement rien à transmettre et à discuter. J'ai observé plusieurs fois de pseudo copains se rencontrant et, assis chacun sur une chaise, ne faisant rien d'autre que des facebookeries sur leur smartphone. Pourquoi, alors, s'étaient-ils rencontrés ? Mystère !
Je me souviens de l'un d'eux qui ne pouvait pas échapper aux questions du vieux Socrate que je m'efforce d'être. Et pour cause : on était sur le catamaran des parents avec une absence de vent totale. Je voulais discuter de ses choix musicaux, mais c'était impossible, la réponse définitive étant "les vieux écoutent de la musique de vieux et les jeunes de la musique de jeunes". Stravinski est-il de la musique de jeunes ou de vieux ? "De jeunes !" m'a répondu Camille Saint-Saëns quand j'ai invoqué son esprit.
Tout ceci pour conclure que le gadget tablette ne fera qu'aggraver cet état d'esprit. L'apprentissage du savoir ne se fait donc pas sans désir mais ne se fait pas non plus sans souffrance (2 heures qu'il m'a fallu, en suant à grosses gouttes, sur comment gérer une BDD bibliothèque quand les ouvrages peuvent avoir plusieurs auteurs). Qu'est-ce qui fait donc que certains aiment à "se prendre la tête" (comme disent les d'jeun'z) ? Henri Laborit développe le sujet expliquant que si on est régi par "le principe de plaisir" il y a une variante de celui là qu'on appelle "gratification", quelque peu masochiste, et qui vous console, une fois le but atteint, de vos souffrances pour y accéder.