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Les robots prendront les emplois encore plus vite, environ 50 millions d'emplois pourraient être automatisés
Pendant la pandémie du covid-19, les robots prendront-ils en charge plus d'emplois humains ?
Oui, selon un rapport
C’est une question que se posent déjà beaucoup d’analystes : à quoi ressemblera le paysage de l’emploi après la crise sanitaire déclenchée par le Covid-19 ? En très peu de temps, la pandémie a rendu le télétravail plus populaire que jamais, obligeant les entreprises à trouver des moyens pour adopter ce mode de travail. À présent, de nouveaux rapports montrent que la pandémie du Covid-19 pourrait être un accélérateur de l’automatisation dans les entreprises, car il encourage la distanciation entre les hommes, une mesure que les robots ne sont pas tenus d’observer.
À l’allure où vont les choses, l’automatisation pourrait bien être plus justifiée aujourd’hui que jamais. D’après un nouveau rapport publié par le journaliste Michael Corkery et l’auteur David Gelles, la pandémie accélère l’automatisation. Selon le rapport, depuis que l’épidémie s’est déclenchée aux États-Unis il y a un peu plus d’un mois, plusieurs entreprises spécialisées dans le recyclage ont commencé à faire des commandes de robots destinés à la tâche. Le Covid-19, avec la règle de distanciation sociale, a joué un grand rôle dans cet engouement.
En effet, l’automatisation avançait à petits pas, mais maintenant, de plus en plus d’entreprises parmi celles qui ne peuvent pas pratiquer le télétravail cherchent des solutions pour survivre. L'automatisation remplaçait progressivement le travail humain dans certains emplois comme les centres d'appel, les entrepôts, les épiceries... À présent, la survie vient s’ajouter aux objectifs d’accroissement du profit et de réduction des coûts de main-d'œuvre. Cela créera de nouvelles mutations dans les entreprises qui sont susceptibles de rester après la pandémie.
Dans leur rapport, les auteurs ont annoncé qu’AMP Robotics, une société qui conçoit des robots dotés d’une intelligence artificielle destinés à améliorer le recyclage, a constaté une augmentation “significative” de ses commandes de robots qui utilisent l'intelligence artificielle pour trier les matériaux recyclés et éliminer les déchets. « Certaines installations qui cherchaient à obtenir un ou deux robots se disent maintenant qu'il nous en faut beaucoup plus », a déclaré le directeur général de la société du Colorado, Matanya Horowitz. « Tout va très vite », selon l'entreprise.
Les mesures de distanciation sociale accélèrent l'automatisation des entreprises
Selon certains experts du travail et de la robotique, les mesures de distanciation sociale, qui continueront probablement sous une forme ou une autre après la fin de la crise, pourraient inciter davantage d'industries à accélérer automatisation. Cela contribue à accentuer les inquiétudes de longue date concernant les pertes d'emplois ou le fait laisser des machines contrôler des aspects vitaux de la vie quotidienne. Cependant, selon le rapport, il est fort probable que ces inquiétudes se dissipent petit à petit dans les prochaines années.
Selon Michael Corkery et David Gelles, ces inquiétudes pourraient se dissiper à mesure que la société verra les avantages d'une restructuration des lieux de travail de manière à réduire au minimum les contacts humains étroits. « Avant le déclenchement de la pandémie, les gens auraient pu penser que nous automatisons trop », a déclaré Richard Pak, professeur à l'université de Clemson, qui étudie les facteurs psychologiques liés à l'automatisation. « Cet événement va pousser les gens à réfléchir à ce qui devrait être automatisé en plus », a-t-il ajouté.
Les auteurs du rapport ont observé que l’industrie du recyclage n’est pas le seul concerné. L'industrie alimentaire s'appuie également davantage sur l'automatisation pour libérer les employés afin qu'ils puissent faire face à l'écrasement de la demande pendant la crise. Brain Corp, une société qui fabrique des logiciels utilisés dans les nettoyeurs de sols automatisés, a déclaré que les détaillants utilisaient ces nettoyeurs 13 % de plus qu'il y a deux mois à peine. L’entreprise présente cela comme une révolution qui, selon elle, ne risque pas de s’arrêter de sitôt.
Les robots augmentent plutôt la charge de travail des humains, ils ne les remplacent pas, selon certains
« Les robots autonomes d'entretien des sols effectuent environ 8 000 heures de travail quotidien qui autrement auraient été effectuées par un travailleur essentiel », a déclaré Brain Corp. De même, les auteurs du rapport ont observé que dans le supermarché Giant Eagle par exemple, les robots ont remplacé les employés qui passaient auparavant du temps à faire l'inventaire. Ces derniers s’emploient désormais à la désinfection et l'assainissement des surfaces et le traitement des livraisons. Les détaillants estiment que les robots augmentent le travail des humains.
Ils réfutent ainsi l’affirmation selon laquelle les robots remplacent le travail. Par ailleurs, des stands de ferme aux boucheries, les commerçants incitent les clients à utiliser autant que possible des services de paiement mobile comme PayPal ou Venmo. Selon les auteurs du rapport, « si les magasins entièrement automatisés, tels qu'Amazon Go, pouvaient sembler être une curiosité technologique il y a quelques mois, ils sont susceptibles de devenir une option plus viable pour les détaillants ». Les entreprises qui ont du mal à obtenir de l'argent ont une pression plus grande.
D’après Mark Muro, chercheur à la Brookings Institution qui étudie les marchés du travail, avec les entreprises qui ont du mal à obtenir de l'argent, la pression pour remplacer les humains par des machines devient encore plus intense. YouTube a déclaré dans un billet de blog qu'avec moins de personnes dans ses bureaux à travers le monde, les machines font plus de modération de contenu. « Nous allons provisoirement nous appuyer davantage sur la technologie pour aider à effectuer une partie du travail normalement effectué par les examinateurs », a déclaré l’entreprise. YouTube n’est pas le seul dans ce cas.
« Cela veut dire que les systèmes automatisés vont être en mesure de supprimer certains contenus sans examen humain », a-t-il expliqué. À côté, le recyclage pourrait être modifié de façon permanente par la pandémie. Les autorités sanitaires fédérales ont assuré que les risques d’être infecté à partir des ordures ménagères sont faibles. Toutefois, les travailleurs des installations de recyclage travaillent souvent côte à côte pour trier les matériaux, ce qui rend difficile la distanciation sociale. Cette mesure est inutile lorsqu’on utilise des robots, un robot ne peut pas attraper une maladie.
Source : Baltimore Sun
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Les robots prendront les emplois encore plus vite, environ 50 millions d'emplois pourraient être automatisés
Les robots prendront les emplois encore plus rapidement, environ 50 millions d'emplois pourraient être automatisés,
à cause de la pandémie du covid-19
La crise sanitaire déclenchée par le Covid-19 frappe de plein fouet les entreprises et empiète également sur le fonctionnement des chaînes d'approvisionnement. Les contacts humains sont déconseillés et l’industrie en souffre déjà. Soucieuses d’immuniser ces pans de l’économie contre les impacts négatifs de la maladie, de plus en plus d’entreprises commencent à substituer certains travailleurs par des robots. Selon un nouveau rapport cette semaine, le rythme d’automatisation pourrait être plus rapide que ce qui a été prévu par les études précédentes en raison du coronavirus.
Les contraintes qu’impose le Covid-19 ne permettent plus au salarié de se rendre sur leurs lieux de travail ou bien de travailler comme auparavant. Les contacts sociaux et les chaînes d'approvisionnement sont perturbés par le coronavirus. Si la situation persiste, les industries essentielles pourraient être durement touchées. Selon un rapport de MarketWatch, les entreprises américaines se lancent par milliers dans l’acquisition de robots pour tenter de limiter les dégâts. Ainsi, environ 50 millions d'emplois pourraient être automatisés dans les seuls secteurs essentiels.
D’après le rapport, une automatisation plus poussée, avec des robots et des ordinateurs toujours plus puissants, peut contribuer à immuniser l'économie contre de futures pandémies. Cette action est justifiée en particulier pour deux groupes d'industries qui sont récemment apparus sur le devant de la scène : les industries essentielles, qui comprennent de grandes parties de la chaîne d'approvisionnement manufacturière, et les industries en contact direct avec la clientèle, également connues sous le nom d’industries à forte intensité de main-d'œuvre.
Ces deux catégories se chevauchent. Par exemple, environ la moitié des industries à contact direct avec la clientèle sont considérées comme essentielles. De toutes les façons, il s’agit là d'un changement irréversible et des millions de gens devront se réorienter dans les prochaines années. S’il faut faire appel à l'automatisation pour empêcher ses industries dites essentielles de souffrir des effets nocifs d’une pandémie future ou d’être complètement mises à l’arrêt, les données du rapport montrent qu’un grand nombre d'Américains pourraient perdre leurs emplois d’ici les quinze prochaines années.
Environ 54 % de tous les emplois aux États-Unis se trouvent dans des industries classées comme essentielles par le ministère de la Sécurité intérieure, et 67 % de ces emplois correspondant à 52 % des salaires sont susceptibles d'être automatisés. En fait, ce sont les emplois à bas salaire, comme les emplois dans le commerce de détail et les entrepôts, qui sont les plus menacés. En comparaison, les industries de haute technologie représentent 46 % des emplois (avec un certain chevauchement avec les industries essentielles), et 57 % de ces emplois sont vulnérables.
La mesure de distanciation sociale affecte les industries de contact comme les restaurants et bars, le commerce de détail et les loisirs. Selon une étude d'Oxford citée par le rapport, le monde devrait disposer de la technologie idoine pour automatiser presque 86 % des emplois dans les restaurants, 76 % des emplois dans le commerce de détail et environ 59 % des emplois dans les loisirs d'ici 2035. Le contact social est apprécié des clients, mais certains analystes estiment qu’après le passage du Covid-19, ces derniers changeront forcément de comportement.
Cela signifie que certains clients à tout moment et presque tous les clients à certains moments apprécieront d'éviter d’entrer en contact avec le personnel. Cela modifie considérablement le mélange des préférences et des offres des restaurants. Par ailleurs, les grandes entreprises, en particulier celles qui envisagent de réembaucher, réfléchiront à deux fois avant de décider si un travail particulier peut être effectué par une machine. Les robots deviennent de plus en plus performants à l'heure pour accomplir les tâches et de moins en moins cher à la minute.
Selon le rapport, les avantages en matière de coûts vont être renforcés par la perception des risques. Il cite aussi le fait que certains magasins comme Amazon Go sont déjà entièrement automatisés et qu’Amazon est sur le point de démarrer la commercialisation de sa technologie. Dans ce cas, la vente au détail telle que nous la connaissons aujourd'hui pourrait être limitée aux petits magasins, s'ils peuvent survivre. À côté, le prototype de camionnette de livraison de Ford Motor comprend un robot qui amène les colis du véhicule à la porte.
Ford Motor vise un marché de plusieurs milliards de dollars. Selon certaines estimations, ABB, une entreprise helvético suédoise, aurait déjà installé plus de 400 000 robots industriels, remplaçant plus de 2 millions de travailleurs. Selon le rapport, l'environnement de l'automatisation n'a jamais été aussi favorable. Des taux d'intérêt très bas, de grands secteurs à faible valeur ajoutée par salarié avec des tâches répétitives, une croissance exponentielle des brevets impliquant l'intelligence artificielle sont autant d'éléments montrant une automatisation accélérée.
Selon Johannes Moenius, l’auteur du rapport, il est évident que les entreprises voient dans cette automatisation une mesure pour protéger les industries essentielles et les chaînes d'approvisionnement contre la prochaine attaque de virus. Elles doivent également répondre aux besoins des clients qui préfèrent les services à distance. C'est une transformation qui s’observera peu à peu après le passage du coronavirus. Il est en train d’accélérer et de modifier un choc technologique qui se prépare depuis plus d'une décennie.
Source : MarketWatch
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Sans pétrole, ça va être difficile.
Ce type de prévision pourrait être exact si la quantité d'énergie à notre disposition, et surtout la quantité de pétrole, pouvait croître indéfiniment. Mais la croissance infinie dans un monde fini est mathématiquement impossible.
L'énergie reine de notre économie, le pétrole, a eu son pic pour le pétrole dit « conventionnel » en 2008. Pour l'instant les sables bitumineux du Canada, et surtout les pétroles de roche mère des États-Unis ont réussi à combler ce manque. Mais depuis fin 2018 la production a de nouveau cessé de croître. Donc d'ici 2022, le monde passera par un pic de « tous pétroles », conventionnels ou pas conventionnels. Avec moins de pétrole et moins d'énergie à notre disposition, cela va être difficile de fabriquer des robots et de les alimenter en énergie.
À lire : Du pétrole, ou pas ? (Jean-Marc Jancovici)