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Un juge fédéral décèle une mine de documents internes de Facebook sur la façon dont il gagnait de l'argent
Un juge fédéral décèle une mine de documents internes de Facebook détaillant la façon dont il gagnait de l'argent sur les enfants
Selon un rapport
Qu’est-ce que Facebook cache encore soigneusement dans son placard ? Il a fallu la révélation du scandale Cambridge Analytica en mars 2018, l’affaire qui a affecté les données personnelles de 87 millions d’utilisateurs de Facebook à travers le monde, suscitant la méfiance des régulateurs, utilisateurs et organisations de protection de vie privée et plaçant le réseau social sous haute surveillance, pour que certains dossiers cachés qui condamnent Facebook fassent surface.
En effet, The Guardian avait rapporté en novembre dernier que le Parlement britannique avait profité d’un voyage d’affaire à Londres du patron de Six4Three, une startup de développement de logiciels, pour saisir une importante mémoire cache contenant des documents préjudiciables au géant des réseaux sociaux qui comprendraient des révélations sur les décisions de Facebook concernant le contrôle de confidentialité et de vie privée ayant conduit au scandale Cambridge Analytica.
La publication progressive de ces documents a permis de comprendre que Facebook avait joué un rôle crucial dans le processus qui a conduit au partage des données utilisateur de Facebook avec plusieurs entreprises tierces, y compris les développeurs, et qui par conséquent a conduit à la violation massive de données clients dans le cadre du scandale Cambridge Analytica. En effet, certains de ces documents de la mémoire cache saisie par les députés ont révélé que le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a soutenu le partage des données de ses clients malgré des doutes.
Selon un rapport de Reveal publié le jeudi, un juge fédéral américain a déclaré le lundi qu’une mine de documents cachés détaillant comment Facebook a fait de l'argent avec les enfants sera rendue publique. La décision du juge fait suite à une demande d’information de Reveal, le site Web de l’organisation de journalisme d'investigation à but non lucratif basé en Californie aux États-Unis, dénommé « The Center for Investigative Reporting ».
D’après le rapport de Reveal, les employés de Facebook seraient inquiets à cause de la décision de publication des documents du fait que, selon les documents qui seront publiés bientôt, ils ont embobiné des enfants qui ont cumulé des centaines, voire même des milliers de dollars en frais de jeu sans que l’entreprise ne fournisse un moyen efficace aux parents peu méfiants de faire opposition au paiement automatique de jeu engagé par leurs enfants, sans le savoir, sur la plateforme de Facebook. Les documents compromettants en question proviennent d’un recours collectif intenté contre Facebook en 2012. Le recours alléguait que Facebook avait profité de façon inappropriée de transactions commerciales avec des enfants.
Selon Reveal, le demandeur principal du recours collectif intenté en 2012 a été un enfant qui a utilisé la carte de crédit de sa mère pour payer 20 $ tout en jouant à un jeu sur Facebook. L'enfant ignorait que Facebook avait stocké les informations de paiement de sa mère et continuait à débiter sa carte de crédit pendant que lui continuait à jouer au jeu, Ninja Saga, accumulant plusieurs centaines de dollars de dépenses en quelques semaines seulement. Selon les documents, l’enfant « croyait que ces achats étaient effectués avec de la monnaie virtuelle et que la carte de crédit de sa mère n'était pas débitée pour ces achats », d’après une décision antérieure de la juge Beth Freeman de la Cour de district américaine.
La mère qui n’était évidement pas d’accord avec la facture des paiements reçue plus tard, a demandé à Facebook un remboursement de la part du montant qu’elle n’a pas autorisé ; elle n’avait autorisé que 20 dollars. Mais l'entreprise n'a jamais remboursé d'argent, forçant la famille à intenter une action en justice pour obtenir un remboursement.
Dans un contexte où Facebook fait l’objet de nombreuses poursuites et enquêtes à cause de ses pratiques commerciales douteuses, Reveal a introduit l’an dernier une demande de levée de scellé qui a conduit à l’ordonnance du juge fédéral selon laquelle le géant des réseaux sociaux devrait, sous dix jours, mettre à la disposition du public la majeure partie des documents de plus d'une centaine de pages.
En attendant de connaître le contenu des plus de cent pages que Facebook devrait mettre à la disposition du public plus tard, Reveal avait pu obtenir partiellement quatre documents initialement scellés.
Le contenu des documents mis partiellement à la disposition de Reveal
A l’époque, les employés de Facebook ont commencé à exprimer leur préoccupation selon laquelle les comptes des gens seraient débités à leur insu. Pour comprendre les plaintes, Facebook avait décidé d'analyser l'un des jeux les plus populaires de l'époque, Angry Birds, et a découvert que l'âge moyen des joueurs sur Facebook était de 5 ans, selon de nouvelles informations obtenues par Reveal à partir des documents.
« Dans presque tous les cas, les parents savaient que leur enfant jouait à Angry Birds, mais ils ne pensaient pas que l'enfant serait autorisé à acheter quoi que ce soit sans son mot de passe ou son autorisation au préalable », pouvait-on lire dans une note interne sur Facebook contenue dans les documents partiels en possession de Reveal. La note indiquait que sur d'autres plateformes, comme l'iPhone d'Apple, les gens étaient tenus de ré-autoriser des achats supplémentaires, par exemple en entrant de nouveau un mot de passe.
Selon un employé de Facebook, les enfants étaient susceptibles d'être trompés par les achats de jeu parce qu'il « ne ressemble pas nécessairement à de l'argent réel pour un mineur ». Toutefois, l'entreprise a continué à refuser les remboursements aux enfants, profitant de leur confusion, a appris Reveal des documents obtenus. Selon un extrait de messages contenus dans les documents, deux employés de Facebook avaient refusé une demande de remboursement de l’un des enfants qui avait utilisé une carte de crédit pour jouer à un jeu. En deux semaines environ, il avait accumulé des milliers de dollars en frais, selon les échanges entre les deux employés.
« Ces renseignements seraient d'un grand intérêt public...»
En levant les scellés sur certains documents de l'affaire, « ces renseignements seraient d'un grand intérêt public, d'autant plus qu'ils se rapportent précisément aux transactions de Facebook avec des mineurs. », a écrit le juge. « Je suis heureux d'apprendre que le public aura l'occasion d'en apprendre davantage à ce sujet », a déclaré l'avocat Ben Edelman, qui représentait les enfants et les parents. Cependant, Edelman a refusé d'en dire plus, à cause d’une clause de confidentialité dans le règlement, qui a été effectué par les parties en 2016.
Le juge a accepté la demande de Facebook de garder certains des dossiers scellés, affirmant que certains d'entre eux contenaient des renseignements qui causeraient du tort au géant des médias sociaux, l'emportant sur l'intérêt public.
Un utilisateur de Reddit, pour étayer l’histoire de Reveal, a posté deux liens de deux articles de The New York Times et de The Guardian publiés respectivement en 2012 et en 2017 qui titraient respectivement « Facebook bricole avec les émotions des utilisateurs dans une expérience de fil d'actualité, suscitant un vif émoi » et « Facebook a déclaré aux annonceurs qu'il pouvait identifier les adolescents « insécurisés » et « sans estime de soi ».
« En manipulant intentionnellement les enfants pour qu'ils aient des problèmes émotionnels, vous pouvez avoir des consommateurs plus vulnérables pour que vos annonceurs puissent mieux les cibler », a commenté l’utilisateur de Reddit à la suite des liens.
Source : Reveal News, The New York Times, The Guardian
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Quand Zuckerberg a-t-il appris que Facebook s'en prenait aux enfants ? Les sénateurs veulent savoir
Les sénateurs veulent savoir quand Zuckerberg a appris que Facebook piégeait les enfants
Pour les faire dépenser l'argent de leurs parents
Il y a du nouveau dans l’affaire publiée par Reveal le Jeudi 14 janvier dernier, selon laquelle Facebook gagnait de façon frauduleuse de l'argent en piégeant les enfants qui payaient des parties de jeux sur sa plateforme de réseau social. En effet, un juge fédéral américain avait déclaré le lundi d’avant qu’une mine de documents cachés, détaillant comment Facebook avait fait de l'argent avec les enfants, serait rendue publique. La décision du juge faisait suite à une demande de divulgation d’information de Reveal, le site Web de l’organisation de journalisme d'investigation à but non lucratif basé en Californie aux États-Unis.
L’ordonnance a été exécutée la semaine dernière, selon Reveal, les documents on été rendus publics et ont montré, de tout évidence, que le géant des réseaux sociaux avait sciemment dupé des enfants pour qu'ils dépensent des centaines voire des milliers de dollars pour certains en jouant, puis avait refusé ensuite des remboursements réclamés par les parents et enfants contrariés.
A la suite de ces révélations, deux sénateurs démocrates américains et une coalition de groupes de défense de la santé et de la vie privée des enfants ont envoyé hier des lettres à Mark Zuckerberg, PDG de Facebook. Dans leurs courriers, ils ont exprimé leur indignation vis-à-vis de la situation et ont réclamé des réponses à une série de questions, y compris à quel moment M. Zuckerberg s'est rendu compte que « les enfants dépensaient probablement sans le savoir l'argent de leurs parents en jouant ».
« Ces constatations mettent en évidence une culture problématique de faire passer les profits avant le bien-être financier de vos utilisateurs et soulèvent de sérieuses inquiétudes quant à la volonté de l'entreprise de s'engager de façon responsable dans ses interactions avec les enfants », ont écrit les sénateurs américains Edward Markey et Richard Blumenthal dans leur lettre conjointe à Zuckerberg.
Les documents mis à la disposition du public la semaine dernière sont relatif à un recours collectif intenté contre Facebook en 2012 devant la Cour du district des États-Unis pour le district nord de la Californie. L'affaire a été réglée en 2016, les documents scellés et Facebook a été obligé d’apporter des changements à ses pratiques et politiques de remboursement pour les mineurs. Dans le contexte de crise de confidentialité impliquant Facebook, Reveal du Centre de journalisme d'investigation a déposé une requête pour desceller des documents de l'affaire en septembre 2018, et cette requête a été partiellement accordée ce mois-ci.
La cache de documents de plus de 135 pages comprenait des notes de service internes sur Facebook, des stratégies secrètes et des courriels d'employés qui mettaient en lumière les plans de Facebook pour cibler les enfants alors qu'il cherchait à accroître les revenus de jeux comme Angry Birds, PetVille et Ninja Saga, selon Reveal.
« Ces résultats sont alarmants et soulèvent de sérieuses inquiétudes quant à savoir si votre entreprise et ses employés ont sciemment fait du mal aux familles », ont écrit les sénateurs à Zuckerberg.
Ce qu'ont demandé les sénateurs et des groupes de défense de la santé et de la vie privée des enfants à Zuckerberg
« Un nouveau rapport du Centre de journalisme d'investigation montre que votre entreprise avait une politique d'aveuglement délibérée à l'égard des cartes de crédit utilisées par des enfants – appellée en interne « fraude amicale » – afin d'augmenter les revenus au détriment des parents, » a expliqué les sénateurs. « Beaucoup de jeunes utilisateurs ont dépensé plusieurs milliers de dollars en frais en jouant à des jeux comme Angry Birds, Petville, Wild Ones et Barn Buddy », sans que les parents ne soupçonnent que les enfants pourraient faire des achats sans vérification supplémentaire, ont écrit les sénateurs.
Les Sénateurs ont rappelé aussi le refus du réseau social de la demande de remboursement de l’argent que Facebook a fait frauduleusement sur les enfants. Selon les sénateurs, Facebook a rejeté la proposition d'un employé de régler le problème et a plutôt « conçu un mécanisme pour contester automatiquement les demandes de remboursement de ses utilisateurs, sans procéder à un examen des demandes elles-mêmes », ont-ils écrit, sur la base des documents rendus publics.
Dans leur courrier, les sénateurs ont exigé du PDG de Facebook de répondre par écrit à leurs questions jusqu’au 19 février prochain : « Quand le personnel de Facebook s'est-il rendu compte que les enfants dépensaient sans le savoir l'argent de leurs parents alors qu'ils jouaient à des jeux sur votre plateforme », ont-ils demandé. « Quand, en tant que PDG, avez-vous pris conscience de ce problème ? »
Les sénateurs veulent également que M. Zuckerberg leur donne des précisions sur les changements qui ont été apportés à la politique de Facebook pour mettre fin à la pratique selon laquelle les enfants font des achats en ligne à l'insu des parents. Ils ont également demandé à Zuckerberg si Facebook rembourserait les utilisateurs « en totalité pour l'argent qui a été dépensé par les enfants en raison des politiques passées de Facebook ».
« Afin d'atténuer le risque supplémentaire de manipuler les enfants sur Facebook, vous engagerez-vous à exiger que tous les contenus et services destinés aux jeunes sur votre plateforme soient gratuits et sans publicité », ont également demandé les sénateurs.
Quant aux défenseurs de la protection de la vie privée sur Internet et de la santé des enfants, l’un des groupes a exigé la fermeture du nouveau service de l'entreprise, Messenger Kids, destiné aux enfants de moins de 13 ans.
« Les documents semblent démontrer que Facebook est prêt à causer un préjudice réel aux enfants et aux familles dans sa quête de profit. En tant que tel, Facebook n'est pas en mesure de créer une plateforme ou un produit pour les enfants, en particulier un produit comme Messenger Kids, qui donne à Facebook un accès illimité aux relations des enfants, aux conversations et aux moments privés avec leurs amis et leur famille », a exigé ce groupe de protection des droits d’enfants.
Les groupes ont en général appelé à une meilleure réglementation pour protéger les enfants en ligne. « Nous faisons pression pour l'adoption d'une nouvelle loi importante en Californie et au Congrès », a dit Jim Steyer, fondateur de Common Sense Media. « Et c'est un problème pour les enfants du monde entier, pas seulement en Amérique. »
Source : Reveal
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Les sénateurs démocrates exhortent la FTC à agir contre les « pratiques frauduleuses amicales » de Facebook
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En donnant suite à la nouvelle plainte
Les deux sénateurs démocrates américains, qui avaient écrit à Zuckerberg en fin janvier à propos de l’affaire, selon laquelle Facebook gagnait de façon frauduleuse de l'argent en piégeant les enfants qui payaient des parties de jeux sur sa plateforme de réseau social, ont demandé hier à la FTC (Federal Trade Commission) de donner suite à une plainte déposée ce même jour par des groupes de consommateurs contre Facebook Inc. La plainte demande à l’agence indépendante du gouvernement des États-Unis de vérifier si le réseau social avait effectivement escroqué des enfants pour qu'ils dépensent de l'argent pour son programme.
En effet, une coalition de groupes de consommateurs a demandé le jeudi à la FTC, dans une plainte, d'enquêter pour savoir si Facebook s'était livré à des pratiques trompeuses, affirmant que l'entreprise avait incité les enfants à faire des achats importants dans le jeu sans le consentement parental.
L’affaire dont il s’agit remonte en 2012 où un recours collectif avait été intenté contre Facebook par des parents et leurs enfants, qui avaient utilisé la carte de crédit de leur parents pour dépenser des milliers de dollars, sans le savoir, en jouant sur Facebook. L'entreprise de médias sociaux a réglé un recours collectif sur la question en 2016 et les documents avaient été scellés. Mais certains détails de l’affaire ont été révélés le mois dernier à la suite d'une demande d’information du Center for Investigative Reporting qui a abouti à la levée des scellés sur les documents judiciaires. En fait, Facebook faisait opposition lorsque les parents demandaient le remboursement des sommes dépensées par les enfants qui n’ont pas été autorisées.
L’ordonnance du juge fédéral faisait obligation au géant des réseaux sociaux de divulguer, sous dix jours, la majeure partie des documents de plus d'une centaine de pages. Les documents publiés par la suite par Facebook faisait plus de 135 pages comprenait des notes de service internes sur Facebook, des stratégies secrètes et des courriels d'employés qui mettaient en lumière les plans de Facebook pour cibler les enfants alors qu'il cherchait à accroître les revenus de certains jeux comme Angry Birds, PetVille et Ninja Saga, selon le rapport de Reveal publié en fin janvier.
Les documents ont révélé également que les employés de Facebook qualifiaient cette pratique de « fraude amicale » et qualifiaient de « baleines » les enfants qui accumulaient des milliers de dollars en frais, un terme couramment utilisé dans les casinos pour décrire les joueurs qui dépensent beaucoup.
« Nous exhortons la FTC à examiner en détail la plainte qui a été déposée aujourd'hui sur cette question. Facebook ne devrait pas avoir besoin d'un autre règlement pour remplir son obligation éthique de protéger les enfants et les familles sur sa plateforme », ont déclaré les sénateurs Edward Markey et Richard Blumenthal dans un communiqué.
Bien avant cette plainte, les deux sénateurs américains et une coalition de groupes de défense de la santé et de la vie privée des enfants avaient écrire au PDG de Facebook pour avoir certains éclaircissements, y quand est ce que, en tant que PDG, M. Zuckerberg a pris conscience du problème. Mais, selon les sénateurs, le PDG de Facebook a esquivé leurs questions concernant le problème. « Les réponses de Facebook à nos questions raisonnables étaient inadéquates et n'inspirent pas confiance », ont-ils dit.
En effet, dans sa réponse aux législateurs, Facebook a déclaré qu'il n'avait jamais encouragé personne à s'engager dans une fraude amicale et qu'il avait des incitations à résoudre les plaintes directement avec les utilisateurs pour éviter les frais de rétrofacturation des sociétés de cartes de crédit.
Dans un communiqué Facebook est revenu sur l’affaire pour déclarer qu'il avait des mécanismes en place pour prévenir la fraude et qu'il fournissait des ressources spécialisées pour les demandes de remboursement liées aux achats effectués par des enfants. « Nous voulons que les gens aient des expériences de jeu sûres et agréables sur Facebook, donc fournir des ressources pour demander des remboursements pour les achats non autorisés effectués dans les jeux est une partie importante de la plateforme, » a déclaré la société.
Toutefois, les sénateurs ont déclaré que Facebook n'avait pas expliqué pourquoi elle n'avait pas donné suite à de nombreuses plaintes avant que l'affaire ne soit portée devant les tribunaux et qu'elle avait refusé de répondre précisément lorsque M. Zuckerberg a pris connaissance de la question.
Pour rappel, dans leur lettre ouverte à Facebook, les sénateurs ont demandé à Facebook de prendre des engagements : « Afin d'atténuer le risque supplémentaire de manipuler les enfants sur Facebook, vous engagerez-vous à exiger que tous les contenus et services destinés aux jeunes sur votre plateforme soient gratuits et sans publicité », ont demandé les sénateurs. Les défenseurs de la protection de la vie privée sur Internet et de la santé des enfants, quant à eux, ont exigé la fermeture du nouveau service de l'entreprise, Messenger Kids, destiné aux enfants de moins de 13 ans.
Cette demande d’enquête intervient dans un contexte où Facebook fait déjà l’objet de plusieurs poursuites judiciaires. La FTC enquête déjà sur des révélations selon lesquelles Facebook aurait partagé de manière inappropriée des informations appartenant à 87 millions d'utilisateurs avec l'ancienne société de conseil politique britannique Cambridge Analytica. Washington DC poursuit également Facebook pour la même affaire de violation des données utilisateur. Selon Washington, environ 340 000 résidents de l'Etat ont été affectés par l'affaire et Facebook pourrait encourir une amende pouvant atteindre 1,7 milliard de dollars si les 340 000 cas sont considérés comme des « violations » en vertu de la loi.
Source : Reuters
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