Clarté d'esprit et extraction d'informations supplémentaires
Bonjour,
pour moi l'expert est celui qui, au delà de connaissances de base solidement implantées, dispose d'une clarté d'esprit lui permettant de simplifier les problèmes et d'extraire de nouvelles connaissances à partir des données existantes.
L'expert est ainsi la personne qui possède à la fois un esprit de synthèse et un esprit de détail, des facultés de raisonnement inductif (le créatif) et déductif (le bon élève qui applique la théorie).
Voici un exemple extrait d'un de mes livres, décrivant l'optimisation des errements créatifs. Pourquoi faut-il errer (un peu) avant de parvenir à l'optimisation ?
La raison en est que l’esprit humain par nature vagabonde, ce qui le rend créatif, et réalise également de nombreuses erreurs, souvent incompréhensibles. La nature de l’erreur et celle de la créativité seraient-elles si proches ? Le grand maître d’échecs Daniel Naroditsky ne disait-il pas dans un article de 2014 : « if tactics are so straightforward and painless to study, why do we blunder so much? ». La réponse suggère que la créativité fonctionne en oubliant ce qui est impossible, c'est-à-dire en ignorant tous les paramètres sauf un. Il en découle que l’ignorance délibérée des paramètres, si elle peut parfois conduire à la découverte, peut également s’avérer catastrophique.
Le problème que nous traitons ici, sur un sujet de loisir, la course à pied, facilement transposable à la gestion, à savoir données d’un côté, extraction d’informations supplémentaires de l’autre, est celui de l’organisation optimale du travail. Quelles sont les données que l’on peut qualifier d’indispensables ? Ce sont les données brutes :
• Date
• Poids
• Temps
• Remarques détaillées sous forme de notes
Quelles sont les données cachées à extraire en traitant les données de base, à travers des modules annexes ? Considérant que de nouveaux besoins s’expriment au fur et à mesure de
L’apport de nouvelles informations, voici une liste provisoire :
• Création d’un indice de performance tenant compte du temps de course et du poids. Par exemple je courrais mieux à trente ans alors que je faisais soixante-cinq kilos qu’aujourd’hui où je m’exprime joyeusement au dessus des cent kilos. Cela permet de valoriser des performances faibles en temps mais méritantes du fait du poids. Ce traitement donne de l’importance à des courses médiocres en termes de chronomètres et encourage à progresser.
• Découpage de la course en tronçons analysés dans l’absolu (meilleures performances à travers le temps (analyse diachronique) sur un tronçon) et relativement à la course elle-même (en pourcentage du temps total (analyse synchronique)). Les informations supplémentaires obtenues définissent, de par leurs conclusions, des règles de stratégie. Par exemple forcer sur un tronçon provoque ou favorise un effondrement potentiel sur les suivants. Reste à définir dans un second temps s’il existe des indicateurs pour différencier la surperformance (on force) de la bonne forme (on court décontracté à un rythme soutenu).
• Ecart entre deux courses. Par exemple en période de progression, les progrès sont plus notables si on court tous les trois jours. En deça on brûle ses réserves et on se blesse (déchirures, élongations).
• Influence de la température.
• Influence du moment de la journée (Court-on mieux tôt le matin ?).
• Mesure du pouls à l’arrivée afin de savoir si on s’est donné à fond (pouls en dessous de 110 = course décontractée, pouls au dessus de 120 = tentative de performance).
• Temps de récupération. Constatation d’arythmie.
• Régularité des courses par graphique en termes de performances relatives et absolues. Existe-t-il une corrélation entre les deux ?
• Influence des compléments alimentaires (magnésium, vitamines) et hormonaux (mélatonine, DHEA).
• Une bonne course est-elle suivie de contre-performances ?
• Une baisse de poids est-elle précédée par un effet de yoyo (on grossit d’un coup avant de maigrir de façon mesurable).
• Comparatif du nombre de courses par année, peut-être un indicateur de forme globale (mentale et physique) ?
Encore faut-il maintenant rendre cela humain, c'est à dire pratique, afin de ne pas crouler sous l'excès de données, ce qui hypothèquerait le travail précédent.
Quelles sont les métriques ?
Donc quels sont les instruments de mesure ?
Le QI ne garantit pas la possession de son mode d'emploi.
Le diplôme et le certificat font 'débutant'.
L'autoproclamation fait sourire.
Je reste perplexe...
Cordialement
Expert or not expert, that is the question ;-)
A la question à quel stade peut-on commencer à se déclarer expert dans une compétence ?
Je répondrais que l'on peut se nommer expert lorsque l'on sait répondre à n'importe quelle demande dans le domaine de la compétence en question. Même si parfois la réponse sera une réponse négative. Cela dépend plus de la personnalité de la personne : certain se diront expert PHP alors qu'ils ne savent faire que certain élément bien particulier, alors que d’autres vraiment expert dans une matière diront eux qu’ils ne le sont pas car il existe meilleur qu’eux
Pour moi, à l'heure actuelle, vu la complexité des différents domaines, il n'est plus possible de connaître un domaine complètement. On peut donc être expert dans tel compétence lors de tel cas de figure ... sans plus.
Ceci n'est évidemment que mon avis. La question reste ouverte.
Par contre, du côté employeur, je nommerai quelqu’un expert quand, (après plusieurs missions réussit dans le domaine et après les formations/certifications adéquates), quelqu’un disposant des connaissances évidemment de très bons niveaux mais possèdant également un niveau élevé de confiance en soi.
Dans le cadre juridique, mais cela dépend bien sûr du pays et de la compétence en question, il existe une liste nationale d’expert dressée par la Cour de cassation. L’expérience dans le domaine technique a fait l’objet d’une vérification parfois très poussée (et parfois pas ?!?)