2 pièce(s) jointe(s)
Elon Musk présente ses trois dernières exigences avant sa prise de contrôle de Twitter
Elon Musk présente ses trois dernières exigences avant sa prise de contrôle de Twitter
pendant le Forum économique qui s'est tenu au Qatar
Le milliardaire et PDG de Tesla a communiqué ses trois dernières exigences qui doivent être remplies avant de devenir le commandant en chef de Twitter. Elon Musk a récemment abordé le sujet très discutable en public lors d'un entretien au Forum économique qui s'est tenu au Qatar cette semaine. Et c'est à ce moment-là qu'il a fait la lumière sur ce qu'étaient réellement les deux derniers éléments, car Twitter a déjà fourni l'accès à ses données sur les faux comptes et les spams.
Plus tôt ce mois-ci, Elon Musk a prévenu qu'il pourrait renoncer à son offre de 44 milliards de dollars pour acquérir Twitter Inc si le réseau de médias sociaux ne fournissait pas de données sur les spams et les faux comptes. Dans une lettre adressée à Twitter, le milliardaire a réitéré sa demande de détails sur les comptes de robots et a déclaré qu'il se réservait tous les droits de mettre fin à la fusion, car la société était en « violation substantielle manifeste » de ses obligations en ne lui fournissant pas les informations :
« M. Musk n'est pas d'accord avec les caractérisations de la lettre du 1er juin de Twitter. Twitter a, en effet, refusé de fournir les informations que M. Musk a demandées à plusieurs reprises depuis le 9 mai 2022 pour faciliter son évaluation des spams et des faux comptes sur la plateforme de l'entreprise. La dernière offre de Twitter de simplement fournir des détails supplémentaires concernant les propres méthodologies de test de l'entreprise, que ce soit par le biais de documents écrits ou d'explications verbales, équivaut à refuser les demandes de données de M. Musk. L'effort de Twitter pour le caractériser autrement n'est qu'une tentative d'obscurcir et de confondre le problème. M. Musk a clairement indiqué qu'il ne pensait pas que les méthodologies de test laxistes de l'entreprise étaient adéquates, il devait donc mener sa propre analyse. Les données qu'il a demandées sont nécessaires pour ce faire.
« Comme indiqué, en vertu de divers termes de l'accord de fusion, Twitter est tenu de fournir les données et informations demandées par M. Musk dans le cadre de la réalisation de la transaction. L'obligation de Twitter de fournir des informations à M. Musk n'est pas, comme le suggère la lettre de la société du 1er juin, limitée à un "objectif très précis : faciliter la clôture de la transaction". Au contraire, M. Musk a le droit de rechercher, et Twitter est tenu de fournir, des informations et des données pour, entre autres, "toute fin commerciale raisonnable liée à la réalisation de la transaction" (section 6.4). Twitter doit également fournir une coopération raisonnable dans le cadre des efforts de M. Musk pour obtenir le financement par emprunt nécessaire à la réalisation de la transaction, notamment en fournissant les informations "raisonnablement demandées" par M. Musk (section 6.11). Les demandes de données des utilisateurs de M. Musk satisfont non seulement aux deux critères, mais répondent également à l'interprétation étroite de Twitter de l'accord de fusion, car ces informations sont nécessaires pour faciliter la clôture de la transaction ».
Après une impasse de plusieurs semaines, le conseil d'administration de Twitter prévoit de se conformer aux demandes d'Elon Musk en matière de données internes en offrant l'accès à son « firehose » complet.
Le Firehose Twitter est un accès technique aux plus de 500 millions de tweets publiés quotidiennement sur Twitter. Cet accès technique était initialement réservé à quelques très rares acteurs qui revendaient les données aux prestataires et plateformes de social media intelligence sous un accord de licence avec Twitter. Ces acteurs bénéficiant du Firehose pouvaient se connecter directement et sans restrictions de volumes aux bases de données de Twitter. Le Firehose était la seule façon de se connecter à l'intégralité des Tweets publiés. Twitter a mis fin à ces accords et a coupé le Firehose ou tout au moins en a réservé l'accès à GNIP qu'il a racheté. L'accès aux données nécessaires pour des dispositifs de veille et d'analyse d'envergure sur Twitter se fait maintenant directement auprès de Twitter via ses offres d'API ou par GNIP lorsque les volumes sont plus importants.
Cette décision vise à mettre fin à une impasse avec le milliardaire, qui a menacé de se retirer de son accord de 44 milliards de dollars pour acheter Twitter à moins que la société ne donne accès aux données qui, selon lui, sont nécessaires pour évaluer le nombre de faux utilisateurs sur la plateforme.
Mais cela signifie-t-il que Musk est dos au mur ?
Les autres exigences d'Elon Musk
Lors d'un discours au Forum économique qui s'est tenu au Qatar cette semaine, Elon Musk a rappelé que les données sur les faux comptes et les spams vont influencer sa prise de décision dans le rachat de Twitter. Oui, Twitter lui a donné toute une série de Tweets qui soutiennent les affirmations de l'entreprise selon lesquelles les chiffres sont de 5 %, mais est-ce que cela est suffisant ou non pour le milliardaire très exigeant, nous ne sommes pas tout à fait sûrs.
Vient ensuite le sujet du financement par emprunt. Elon Musk est à la recherche d'accords qui, selon lui, sécuriseraient son financement de 44 milliards de dollars pour le rachat de Twitter. Les prêts qu'il envisage de contracter et la manière dont il effectuera le paiement final n'ont pas encore été révélés.
Enfin, il y a tout un accord sur l'obtention de l'approbation des actionnaires; si cela venait à ne pas se produire, cela signifierait qu'il n'y aura pas d'accord de rachat.
Pendant ce temps, Twitter, d'autre part, est très désireux d'aller de l'avant et a même déposé un dossier selon lequel il n'ira de l'avant qu'avec le prix mentionné le premier jour sans aucun compromis.
Le président du conseil d'administration (PCA) de la société a déclaré la même chose, ajoutant qu'ils tenaient beaucoup à faire pression sur Musk pour qu'il finalise l'accord dès que possible. Par conséquent, si Musk pense qu'il peut revoir le prix à la baisse ou annuler l'accord sur un petit détail technique, il se trompe clairement, selon le PCA de Twitter.
Selon les experts et les spéculations du marché, Elon Musk semble chercher des moyens de faire baisser les prix. Sa tactique consistant à signaler de faux profils ne semblait pas tout à fait fonctionner.
La SEC a déclaré qu'elle acceptait les chiffres de Twitter pour les faux profils dans une récente mise à jour officielle, ce qui signifie que Musk sera contraint de payer au prix convenu, même s'il trouve en fait plus de bots et de comptes de spam que ce qui est défini.
Un contexte assez tendu pour Elon Musk
Un investisseur de Dogecoin a poursuivi Elon Musk, l'accusant d'avoir dirigé un système pyramidal pour soutenir la cryptomonnaie
Keith Johnson se décrit comme un « citoyen américain s’étant fait escroquer par une fraude pyramidale autour du dogecoin montée par les accusés ». Il demande à ce que sa plainte, déposée auprès d’un tribunal new-yorkais, soit classifiée en recours collectif au nom d’investisseurs ayant encaissé des pertes en pariant sur le dogecoin depuis 2019.
« Les accusés savaient depuis 2019 que Dogecoin n'avait aucune valeur, mais ont promu Dogecoin pour tirer profit de ses échanges », indique la plainte. « Musk a utilisé son piédestal en tant qu'homme le plus riche du monde pour exploiter et manipuler le système pyramidal Dogecoin à des fins de profit, d'exposition et d'amusement ».
La plainte regroupe également les commentaires de Warren Buffett, Bill Gates et d'autres remettant en question la valeur de la cryptomonnaie.
Johnson réclame 86 milliards de dollars de dommages et intérêts, ce qui représente la baisse de la valeur marchande de Dogecoin depuis mai 2021, et veut que ce montant soit triplé.
Il inclut aussi deux entreprises dirigées par l’entrepreneur : le fabricant de véhicules électriques Tesla pour avoir accepté le dogecoin comme moyen de paiement pour certains produits dérivés, et la société spatiale SpaceX pour avoir baptisé un de ses satellites d’après le dogecoin.
En effet, Elon Musk a annoncé en décembre 2021 que l’on pourrait acheter des véhicules Tesla en Dogecoin. Un mois plus tard, on pouvait effectivement acheter un quad pour enfant – électrique et signé Tesla – grâce au DOGE. Ou encore une boucle de ceinture, un sifflet et autres petits objets de merchandising. Le 27 mai 2022, Elon Musk en a remis une couche avec son entreprise aérospatiale; il a annoncé sur son compte Twitter que la boutique de SpaceX serait bientôt, elle aussi, ouverte aux paiements en Dogecoin en déclarant : « Les produits de merchandising de Tesla peuvent être achetés avec du DOGE, ce sera aussi bientôt le cas de ceux de SpaceX. »
D'ailleurs, il est allé plus loin. Lorsqu'il lui a été demandé si l’on pouvait payer les abonnements de son réseau Internet satellitaire Starlink en Dogecoin, Elon Musk répond (presque) par la positive : « peut-être un jour ».
Keith Johnson assimile le dogecoin à une fraude pyramidale, dans la mesure où, selon la plainte, la devise virtuelle n’a aucune valeur intrinsèque, ne produit rien, ne repose sur aucun actif tangible, et que le nombre de « pièces » en circulation est illimité.
Un actionnaire de Twitter poursuit Elon Musk pour avoir fait plonger les actions de la société
Elon Musk est poursuivi par un investisseur de Twitter qui allègue qu'il a enfreint la loi dans le cadre d'un stratagème visant à faire baisser le cours de l'action de Twitter. La plainte a été déposée mercredi contre Musk et Twitter devant le tribunal de district américain du district nord de Californie. Elle raconte une grande partie du comportement de Musk depuis qu'il a commencé à investir dans Twitter et depuis qu'il a accepté d'acheter la société pour 44 milliards de dollars.
La plainte a noté que « les actions de Tesla valent beaucoup moins maintenant que lorsque Musk a accepté d'acheter Twitter », car « les actions de Tesla ont diminué de plus de 37% depuis l'annonce du rachat ». Musk, le PDG de Tesla, « a mis en gage ses actions Tesla en garantie d'un prêt de 12,5 milliards de dollars pour financer le rachat de Twitter » et « risque donc un appel de marge ou une exigence de mise de fonds supplémentaire ».
« Musk a rapidement agi pour tenter d'atténuer ces risques personnels en se livrant à une conduite illégale qui a fait baisser le prix des actions de Twitter », indique la plainte. « Musk a continué à faire des déclarations, à envoyer des tweets et à adopter une conduite visant à créer un doute sur l'accord et à faire baisser considérablement les actions de Twitter afin de créer un effet de levier que Musk espérait utiliser pour renoncer à l'achat ou renégocier le prix de rachat jusqu'à 25% en deçà de l'accord initial, ce qui, s'il y parvenait, aurait entraîné une réduction de 11 milliards de dollars de la contrepartie du rachat. Comme détaillé dans le présent document, la conduite de Musk était et continue d'être illégale, en violation du California Corporations Code et contraire aux conditions contractuelles qu'il convenu dans l'accord ».
La plainte est un projet de recours collectif intenté à l'initiative de l'actionnaire de Twitter William Heresniak, un résident de Virginie, au nom des actionnaires Twitter. Il a demandé le statut de recours collectif au nom de tous les actionnaires de Twitter. « La manipulation du marché par Musk a fonctionné - Twitter a perdu 8 milliards de dollars de valorisation depuis l'annonce du rachat », indique la plainte. La plainte demande « des dommages-intérêts punitifs au montant maximum autorisé par la loi », des dommages-intérêts compensatoires pour les actionnaires et « une mesure déclaratoire et injonctive de Twitter et Musk ».
Source : Entretien avec Elon Musk (vidéo dans le texte)
Voir aussi :
:fleche: Un ancien travailleur de Tesla rejette le paiement de 15 millions de dollars dans le cadre d'un procès pour racisme, un jury lui avait accordé 137 millions de dollars
:fleche: Les employés de SpaceX rédigent une lettre ouverte aux dirigeants de l'entreprise dénonçant le comportement d'Elon Musk. L'entreprise a licencié certains des auteurs de la lettre
:fleche: Tesla est poursuivi pour avoir illégalement licencié des employés et refusé de leur verser leur salaire, ces licenciements auraient impacté ses programmes de diversité et d'inclusion
2 pièce(s) jointe(s)
L'accord de rachat de Twitter par Elon Musk semble en péril
L'accord de rachat de Twitter par Elon Musk semble en péril,
le camp du milliardaire pense qu'il ne peut pas confirmer les affirmations de Twitter concernant les comptes de spam
Le Washington Post rapporte que l'accord de 44 milliards de dollars d'Elon Musk pour acheter Twitter est « en péril », selon trois sources anonymes qui ont déclaré au journal que le camp du milliardaire avait « cessé de s'engager dans certaines discussions sur le financement » de l'accord. Musk ne fait pas cavalier seul dans sa tentative d'acheter Twitter, avec d'autres comme Larry Ellison, la société de capital-risque Andreessen Horowitz, Fidelity, l'échange de crypto Binance et la société d'investissement d'État du Qatar font partie de ceux qui lancent quelques milliards en tant que partie de l'effort.
L'idée qu'un changement de direction « drastique » sur l'accord est sur le point de se produire est censée être due aux inquiétudes que les données de Twitter concernant le spam et les bots sur la plateforme ne sont pas vérifiables. Le rapport intervient quelques heures seulement après que Twitter a eu une conférence téléphonique avec les médias pour expliquer que les données de son compte de spam et sa technologie de blocage des bots fonctionnent très bien, mettant en place une confrontation entre l'entreprise et son nouveau propriétaire potentiel.
Musk a secoué le monde des médias sociaux plus tôt cette année avec son offre sans précédent de privatiser l'entreprise, arguant qu'il serait en mesure de développer Twitter et de le rendre plus ouvert et, dans son esprit, politiquement neutre. Il a déclaré qu'il laisserait l'ancien président Donald Trump revenir sur la plateforme et a fait valoir que les pratiques de modération de contenu de Twitter enfreignaient la liberté d'expression. Musk a renoncé à son droit d'examiner de plus près les finances de l'entreprise lorsqu'il a signé l'accord.
Mais peu de temps après, des questions se sont posées quant à savoir s'il irait jusqu'au bout. Une vente mondiale d'actions technologiques a profondément réduit sa valeur nette personnelle, dont il avait tiré parti pour obtenir des engagements pour l'emprunt dont il avait besoin pour acheter Twitter.
L'enthousiasme de Musk pour donner suite à l'accord est remis en question depuis au moins le mois de mai, lorsqu'il a déclaré que l'accord était « suspendu » jusqu'à ce qu'il puisse vérifier si l'affirmation de Twitter selon laquelle moins de 5% des comptes sont des robots ou des spams était exacte. Il a accusé Twitter de dissimuler des informations, tandis que la société a déclaré qu'elle agissait de bonne foi et fournissait tout ce que les conditions de l'accord l'exigeaient.
« Twitter n'a pas été coopératif », a déclaré une personne proche des discussions, s'exprimant sous couvert d'anonymat en raison de la nature sensible des discussions.
En multipliant les allégations sur le pourcentage de robots et de spams sur la plateforme, Musk a fait baisser le cours de l'action de Twitter et tentait de s'en servir pour potentiellement forcer Twitter à renégocier l'accord à un prix inférieur.
La pression augmente et Twitter courbe l'échine
Début juin, Elon Musk a averti qu'il pourrait renoncer à son offre de 44 milliards de dollars pour acquérir Twitter Inc si le réseau de médias sociaux ne fournissait pas de données sur les spams et les faux comptes. Dans une lettre adressée à Twitter, le milliardaire a réitéré sa demande de détails sur les comptes de robots et a déclaré qu'il se réservait tous les droits de mettre fin à la fusion, car la société était en « violation substantielle manifeste » de ses obligations en ne lui fournissant pas les informations :
« M. Musk n'est pas d'accord avec les caractérisations de la lettre du 1er juin de Twitter. Twitter a, en effet, refusé de fournir les informations que M. Musk a demandées à plusieurs reprises depuis le 9 mai 2022 pour faciliter son évaluation des spams et des faux comptes sur la plateforme de l'entreprise. La dernière offre de Twitter de simplement fournir des détails supplémentaires concernant les propres méthodologies de test de l'entreprise, que ce soit par le biais de documents écrits ou d'explications verbales, équivaut à refuser les demandes de données de M. Musk. L'effort de Twitter pour le caractériser autrement n'est qu'une tentative d'obscurcir et de confondre le problème. M. Musk a clairement indiqué qu'il ne pensait pas que les méthodologies de test laxistes de l'entreprise étaient adéquates, il devait donc mener sa propre analyse. Les données qu'il a demandées sont nécessaires pour ce faire.
« Comme indiqué, en vertu de divers termes de l'accord de fusion, Twitter est tenu de fournir les données et informations demandées par M. Musk dans le cadre de la réalisation de la transaction. L'obligation de Twitter de fournir des informations à M. Musk n'est pas, comme le suggère la lettre de la société du 1er juin, limitée à un "objectif très précis : faciliter la clôture de la transaction". Au contraire, M. Musk a le droit de rechercher, et Twitter est tenu de fournir, des informations et des données pour, entre autres, "toute fin commerciale raisonnable liée à la réalisation de la transaction" (section 6.4). Twitter doit également fournir une coopération raisonnable dans le cadre des efforts de M. Musk pour obtenir le financement par emprunt nécessaire à la réalisation de la transaction, notamment en fournissant les informations "raisonnablement demandées" par M. Musk (section 6.11). Les demandes de données des utilisateurs de M. Musk satisfont non seulement aux deux critères, mais répondent également à l'interprétation étroite de Twitter de l'accord de fusion, car ces informations sont nécessaires pour faciliter la clôture de la transaction.
« En tant que propriétaire potentiel de Twitter, M. Musk a clairement droit aux données demandées pour lui permettre de préparer la transition de l'activité de Twitter vers sa propriété et de faciliter le financement de sa transaction. Pour faire les deux, il doit avoir une compréhension complète et précise du cœur même du modèle commercial de Twitter : sa base d'utilisateurs actifs. En tout état de cause, M. Musk n'est pas tenu d'expliquer pourquoi il a demandé les données ni de se soumettre aux nouvelles conditions que la société a tenté d'imposer à son droit contractuel sur les données demandées. À ce stade, M. Musk pense que Twitter refuse de manière transparente de se conformer à ses obligations en vertu de l'accord de fusion, ce qui suscite de nouveaux soupçons selon lesquels la société retient les données demandées en raison de l'inquiétude de ce que la propre analyse de M. Musk de ces données permettra de découvrir.
« Si Twitter est confiant dans ses estimations de spam publiées, M. Musk ne comprend pas la réticence de l'entreprise à permettre à M. Musk d'évaluer ces estimations de manière indépendante. Comme indiqué dans notre correspondance précédente, M. Musk se conformera bien sûr aux restrictions prévues à la section 6.4, notamment en s'assurant que toute personne examinant les données est liée par un accord de non-divulgation, et M. Musk ne conservera ni n'utilisera autrement aucune information sensible sur le plan de la concurrence si la transaction n'est pas réalisée.
Après une impasse de plusieurs semaines, le conseil d'administration de Twitter a décidé de se conformer aux demandes d'Elon Musk en matière de données internes en offrant l'accès à son « firehose » complet.
Le Firehose Twitter est un accès technique aux plus de 500 millions de tweets publiés quotidiennement sur Twitter. Cet accès technique était initialement réservé à quelques très rares acteurs qui revendaient les données aux prestataires et plateformes de social media intelligence sous un accord de licence avec Twitter. Ces acteurs bénéficiant du Firehose pouvaient se connecter directement et sans restrictions de volumes aux bases de données de Twitter. Le Firehose était la seule façon de se connecter à l'intégralité des Tweets publiés. Twitter a mis fin à ces accords et a coupé le Firehose ou tout au moins en a réservé l'accès à GNIP qu'il a racheté. L'accès aux données nécessaires pour des dispositifs de veille et d'analyse d'envergure sur Twitter se fait maintenant directement auprès de Twitter via ses offres d'API ou par GNIP lorsque les volumes sont plus importants.
Malgré cet accès, Elon Musk envisage de mettre un terme à l'accord avec Twitter
L'équipe de Musk a cessé de s'engager dans certaines discussions sur le financement de l'accord de 44 milliards de dollars, y compris avec une partie désignée comme un soutien probable, ont déclaré trois personnes au Washington Post. Les personnes ont parlé sous couvert d'anonymat en raison de la sensibilité des discussions en cours.
Les pourparlers avec les investisseurs se sont refroidis ces dernières semaines alors que le camp de Musk a émis des doutes sur les récentes données « Fire hose » qu'ils ont reçues de Twitter. Les doutes de l'équipe de Musk sur les chiffres du spam indiquent qu'ils pensent ne pas disposer de suffisamment d'informations pour évaluer les perspectives de Twitter en tant qu'entreprise, ont déclaré les sources du Post.
Maintenant que l'équipe de Musk a conclu qu'elle ne peut pas vérifier les chiffres de Twitter sur les comptes de spam, a déclaré l'une des personnes, elle devrait prendre des mesures potentiellement drastiques. La personne a dit qu'il était probable qu'un changement de direction de la part de l'équipe de Musk viendrait bientôt, bien qu'elle n'ait pas dit exactement ce qu'elle pensait que ce changement serait.
Les comptes de spam ne sont pas la seule raison pour laquelle Musk pourrait essayer de se soustraire à l'accord. Le cours de l'action Twitter a chuté de façon spectaculaire depuis son offre publique d'achat en avril, ce qui donne l'impression qu'il paie trop cher. Et Musk dirige également deux autres grandes entreprises, Tesla et SpaceX, ainsi que quelques start-up.
Mais les termes de l'accord signifient qu'il ne serait pas facile pour Musk de mettre fin à cet accord. Musk a accepté de conclure l'accord à moins que quelque chose d'important n'arrive à l'activité de Twitter, et les experts juridiques doutent que le problème du bot soit admissible. Twitter, qui a initialement combattu l'offre publique d'achat de Musk, s'en sortirait affaiblie si l'accord venait à être annulé et les experts s'attendent à ce que Twitter se batte pour y parvenir. Twitter lui-même a déclaré qu'il avait l'intention de conclure l'accord. Même si Musk convainc un juge de lui permettre de mettre un terme à l'accord, il pourrait toujours être responsable des frais de rupture de 1 milliard de dollars de l'accord.
Les querelles juridiques pour savoir qui est en faute et si Musk sera autorisé ou non à se retirer pourraient prendre beaucoup de temps à être résolues.
Citation:
Envoyé par accord entre Elon Musk et Twitter
Twitter ou la société mère peut résilier l'accord de fusion si, parmi certaines autres circonstances, (1) la fusion n'a pas été réalisée au plus tard le 24 octobre 2022, date qui sera prolongée de six mois si les conditions de clôture liées aux lois antitrust et les autorisations d'investissement étranger et l'absence de toute loi ou ordonnance applicables rendant illégale ou interdisant la Fusion n'ont pas été satisfaites à cette date*; ou (2) les actionnaires de Twitter n'adoptent pas l'accord de fusion. Twitter peut résilier l'accord de fusion dans certaines circonstances limitées supplémentaires, notamment pour permettre à Twitter de conclure un accord définitif pour une proposition d'acquisition concurrente qui constitue une proposition supérieure (telle que définie dans l'accord de fusion). La société mère peut résilier l'accord de fusion dans certaines circonstances limitées supplémentaires, y compris avant l'adoption de l'accord de fusion par les actionnaires de Twitter si le conseil d'administration recommande aux actionnaires de Twitter de voter contre l'adoption de l'accord de fusion ou en faveur de toute proposition d'acquisition concurrente.
À la résiliation de l'accord de fusion dans des circonstances limitées spécifiées, Twitter devra payer à la société mère des frais de résiliation de 1,0 milliard de dollars. Plus précisément, cette indemnité de résiliation est due par Twitter à la société mère parce que (1) Twitter résilie l'accord de fusion pour permettre à Twitter de conclure un accord définitif pour une proposition d'acquisition concurrente qui constitue une proposition supérieure*; ou (2) la société mère résilie l'accord de fusion parce que le conseil d'administration recommande aux actionnaires de Twitter de voter contre l'adoption de l'accord de fusion ou en faveur de toute proposition d'acquisition concurrente. Cette indemnité de résiliation sera également due par Twitter à la société mère dans le cas où, généralement, (1) une proposition d'acquisition concurrente pour 50*% ou plus des actions ou des actifs consolidés de Twitter a été annoncée publiquement et n'a pas été retirée, (2) l'accord de fusion est résilié parce que les actionnaires de Twitter n'adoptent pas l'accord de fusion ou parce que Twitter enfreint substantiellement l'accord de fusion, et (3) dans les douze mois suivant cette résiliation de l'accord de fusion, Twitter conclut un accord définitif prévoyant une proposition d'acquisition concurrente pour 50*% ou plus des actions ou des actifs consolidés de Twitter et cette acquisition est par la suite consommée.
À la résiliation de l'accord de fusion dans d'autres circonstances limitées spécifiées, la société mère sera tenue de payer à Twitter des frais de résiliation de 1,0 milliard de dollars. Plus précisément, cette indemnité de résiliation est payable par la société mère à Twitter si l'accord de fusion est résilié par Twitter parce que (1) les conditions des obligations de la société mère et du sous-traitant d'acquisition pour réaliser la fusion sont remplies et la société mère ne parvient pas à réaliser la fusion comme requis en vertu de, et dans les circonstances spécifiées dans l'accord de fusion*; ou (2) les manquements de la société mère ou de la filiale d'acquisition à ses déclarations, garanties ou engagements d'une manière qui entraînerait le non-respect des conditions de clôture correspondantes. M. Musk a fourni à Twitter une garantie limitée en faveur de Twitter (la «*Garantie limitée*»). La Garantie Limitée garantit, entre autres, le paiement des frais de résiliation payables par la société mère à Twitter, sous réserve des conditions énoncées dans la Garantie Limitée.
« Twitter a et continuera de partager en coopération des informations avec M. Musk pour réaliser la transaction conformément aux termes de l'accord de fusion », a déclaré Twitter dans le communiqué de juin. « Nous pensons que cet accord est dans le meilleur intérêt de tous les actionnaires. Nous avons l'intention de conclure la transaction et d'appliquer l'accord de fusion au prix et aux conditions convenus ».
Sources : Washington Post, accord initial entre Elon Musk et Twitter
Et vous ?
:fleche: Êtes-vous surpris de voir Elon Musk envisager une porte de sortie ? Dans quelle mesure ?
Voir aussi :
:fleche: Elon Musk présente ses trois dernières exigences avant sa prise de contrôle de Twitter pendant le Forum économique qui s'est tenu au Qatar
:fleche: Un ancien travailleur de Tesla rejette le paiement de 15 millions de dollars dans le cadre d'un procès pour racisme, un jury lui avait accordé 137 millions de dollars
:fleche: Les employés de SpaceX rédigent une lettre ouverte aux dirigeants de l'entreprise dénonçant le comportement d'Elon Musk. L'entreprise a licencié certains des auteurs de la lettre
:fleche: Tesla est poursuivi pour avoir illégalement licencié des employés et refusé de leur verser leur salaire, ces licenciements auraient impacté ses programmes de diversité et d'inclusion
3 pièce(s) jointe(s)
Musk renonce à acheter Twitter, estimant que la plateforme n'a pas respecté ses obligations contractuelles
Elon Musk renonce à acheter Twitter, estimant que la plateforme n'a pas respecté ses obligations contractuelles
notamment en ne fournissant pas toutes les informations demandées sur le nombre de comptes spams
Elon Musk, le patron de Tesla et SpaceX, a mis fin vendredi à l’accord passé pour racheter le réseau social Twitter pour 44 milliards de dollars. Dans une lettre publiée par la SEC, le gendarme boursier américain, ses avocats assurent que Twitter n’a pas respecté ses engagements pris dans l’accord, notamment en ne fournissant pas toutes les informations demandées sur le nombre de comptes inauthentiques et de spams. Par le biais de Bret Taylor, président du conseil d'administration de la plateforme de microblogging, Twitter indique être « déterminé à conclure la transaction au prix et aux termes convenus » et prévoit d'intenter une action en justice pour faire respecter l'accord de fusion. « Nous sommes convaincus que nous l'emporterons devant la Cour de chancellerie du Delaware », martèle Twitter.
Musk a secoué le monde des médias sociaux plus tôt cette année avec son offre sans précédent de privatiser l'entreprise, arguant qu'il serait en mesure de développer Twitter et de le rendre plus ouvert et, dans son esprit, politiquement neutre. Il a déclaré qu'il laisserait l'ancien président Donald Trump revenir sur la plateforme et a fait valoir que les pratiques de modération de contenu de Twitter enfreignaient la liberté d'expression. Musk a renoncé à son droit d'examiner de plus près les finances de l'entreprise lorsqu'il a signé l'accord.
Mais peu de temps après, des questions se sont posées quant à savoir s'il irait jusqu'au bout. Une vente mondiale d'actions technologiques a profondément réduit sa valeur nette personnelle, dont il avait tiré parti pour obtenir des engagements pour l'emprunt dont il avait besoin pour acheter Twitter.
L'enthousiasme de Musk pour donner suite à l'accord est remis en question depuis au moins le mois de mai, lorsqu'il a déclaré que l'accord était « suspendu » jusqu'à ce qu'il puisse vérifier si l'affirmation de Twitter selon laquelle moins de 5% des comptes sont des robots ou des spams était exacte. Il a accusé Twitter de dissimuler des informations, tandis que la société a déclaré qu'elle agissait de bonne foi et fournissait tout ce que les conditions de l'accord l'exigeaient.
« Twitter n'a pas été coopératif », a déclaré une personne proche des discussions, s'exprimant sous couvert d'anonymat en raison de la nature sensible des discussions.
En multipliant les allégations sur le pourcentage de robots et de spams sur la plateforme, Musk a fait baisser le cours de l'action de Twitter et tentait de s'en servir pour potentiellement forcer Twitter à renégocier l'accord à un prix inférieur.
La pression augmente et Twitter courbe l'échine
Début juin, Elon Musk a averti qu'il pourrait renoncer à son offre de 44 milliards de dollars pour acquérir Twitter Inc si le réseau de médias sociaux ne fournissait pas de données sur les spams et les faux comptes. Dans une lettre adressée à Twitter, le milliardaire a réitéré sa demande de détails sur les comptes de robots et a déclaré qu'il se réservait tous les droits de mettre fin à la fusion, car la société était en « violation substantielle manifeste » de ses obligations en ne lui fournissant pas les informations :
« M. Musk n'est pas d'accord avec les caractérisations de la lettre du 1er juin de Twitter. Twitter a, en effet, refusé de fournir les informations que M. Musk a demandées à plusieurs reprises depuis le 9 mai 2022 pour faciliter son évaluation des spams et des faux comptes sur la plateforme de l'entreprise. La dernière offre de Twitter de simplement fournir des détails supplémentaires concernant les propres méthodologies de test de l'entreprise, que ce soit par le biais de documents écrits ou d'explications verbales, équivaut à refuser les demandes de données de M. Musk. L'effort de Twitter pour le caractériser autrement n'est qu'une tentative d'obscurcir et de confondre le problème. M. Musk a clairement indiqué qu'il ne pensait pas que les méthodologies de test laxistes de l'entreprise étaient adéquates, il devait donc mener sa propre analyse. Les données qu'il a demandées sont nécessaires pour ce faire.
« Comme indiqué, en vertu de divers termes de l'accord de fusion, Twitter est tenu de fournir les données et informations demandées par M. Musk dans le cadre de la réalisation de la transaction. L'obligation de Twitter de fournir des informations à M. Musk n'est pas, comme le suggère la lettre de la société du 1er juin, limitée à un "objectif très précis : faciliter la clôture de la transaction". Au contraire, M. Musk a le droit de rechercher, et Twitter est tenu de fournir, des informations et des données pour, entre autres, "toute fin commerciale raisonnable liée à la réalisation de la transaction" (section 6.4). Twitter doit également fournir une coopération raisonnable dans le cadre des efforts de M. Musk pour obtenir le financement par emprunt nécessaire à la réalisation de la transaction, notamment en fournissant les informations "raisonnablement demandées" par M. Musk (section 6.11). Les demandes de données des utilisateurs de M. Musk satisfont non seulement aux deux critères, mais répondent également à l'interprétation étroite de Twitter de l'accord de fusion, car ces informations sont nécessaires pour faciliter la clôture de la transaction.
« En tant que propriétaire potentiel de Twitter, M. Musk a clairement droit aux données demandées pour lui permettre de préparer la transition de l'activité de Twitter vers sa propriété et de faciliter le financement de sa transaction. Pour faire les deux, il doit avoir une compréhension complète et précise du cœur même du modèle commercial de Twitter : sa base d'utilisateurs actifs. En tout état de cause, M. Musk n'est pas tenu d'expliquer pourquoi il a demandé les données ni de se soumettre aux nouvelles conditions que la société a tenté d'imposer à son droit contractuel sur les données demandées. À ce stade, M. Musk pense que Twitter refuse de manière transparente de se conformer à ses obligations en vertu de l'accord de fusion, ce qui suscite de nouveaux soupçons selon lesquels la société retient les données demandées en raison de l'inquiétude de ce que la propre analyse de M. Musk de ces données permettra de découvrir.
« Si Twitter est confiant dans ses estimations de spam publiées, M. Musk ne comprend pas la réticence de l'entreprise à permettre à M. Musk d'évaluer ces estimations de manière indépendante. Comme indiqué dans notre correspondance précédente, M. Musk se conformera bien sûr aux restrictions prévues à la section 6.4, notamment en s'assurant que toute personne examinant les données est liée par un accord de non-divulgation, et M. Musk ne conservera ni n'utilisera autrement aucune information sensible sur le plan de la concurrence si la transaction n'est pas réalisée.
Après une impasse de plusieurs semaines, le conseil d'administration de Twitter a décidé de se conformer aux demandes d'Elon Musk en matière de données internes en offrant l'accès à son « firehose » complet.
Le Firehose Twitter est un accès technique aux plus de 500 millions de tweets publiés quotidiennement sur Twitter. Cet accès technique était initialement réservé à quelques très rares acteurs qui revendaient les données aux prestataires et plateformes de social media intelligence sous un accord de licence avec Twitter. Ces acteurs bénéficiant du Firehose pouvaient se connecter directement et sans restrictions de volumes aux bases de données de Twitter. Le Firehose était la seule façon de se connecter à l'intégralité des Tweets publiés. Twitter a mis fin à ces accords et a coupé le Firehose ou tout au moins en a réservé l'accès à GNIP qu'il a racheté. L'accès aux données nécessaires pour des dispositifs de veille et d'analyse d'envergure sur Twitter se fait maintenant directement auprès de Twitter via ses offres d'API ou par GNIP lorsque les volumes sont plus importants.
Pas suffisant, estime Elon Musk qui a décidé de mettre un terme au contrat
Dans une lettre publiée par le gendarme boursier américain, les avocats d'Elon Musk ont assuré que Twitter n'a pas respecté ses engagements pris dans l'accord, notamment en ne fournissant pas toutes les informations demandées sur le nombre de comptes inauthentiques et de spams.
Citation:
Envoyé par Avocats d'Elon Musk
Twitter n'a pas fourni les informations demandées par M. Musk depuis près de deux mois malgré ses clarifications répétées et détaillées destinées à simplifier l'identification, la collecte et la divulgation par Twitter des informations les plus pertinentes recherchées dans les demandes initiales de M. Musk.
Bien que Twitter ait fourni certaines informations, ces informations sont accompagnées de chaînes, de limitations d'utilisation ou d'autres fonctionnalités de formatage artificielles, ce qui a rendu certaines des informations peu utiles à M. Musk et à ses conseillers. Par exemple, lorsque Twitter a finalement fourni l'accès aux huit «*API*» de développeur explicitement demandées pour la première fois par M. Musk dans la lettre du 25 mai, ces API contenaient une limite de débit inférieure à celle que Twitter fournit à ses plus grandes entreprises clientes. Twitter n'a proposé de fournir à M. Musk le même niveau d'accès qu'à certains de ses clients après que nous ayons expliqué que la limitation de la limite de débit empêchait M. Musk et ses conseillers d'effectuer l'analyse qu'il souhaitait effectuer dans un délai raisonnable.
De plus, ces API contenaient un « plafond » artificiel sur le nombre de requêtes que M. Musk et son équipe peuvent exécuter, quelle que soit la limite de débit, un problème qui empêchait initialement M. Musk et ses conseillers d'effectuer une analyse des données dans n'importe quel délai raisonnable. M. Musk a soulevé cette question dès qu'il en a eu connaissance, dans le premier paragraphe de la lettre du 29 juin : « nous venons d'être informés par nos experts en données que Twitter a placé un plafond artificiel sur le nombre de recherches que nos experts peuvent effectuer avec ces données », ce qui empêche maintenant M. Musk et son équipe de faire leur analyse. Ce plafond n'a été supprimé que le 6 juillet, après que M. Musk a demandé sa suppression pour la deuxième fois.
Sur la base du refus susmentionné de fournir les informations demandées par M. Musk depuis le 9 mai 2022, Twitter enfreint les sections 6.4 et 6.11 de l'accord de fusion.
Malgré les spéculations publiques sur ce point, M. Musk n'a pas renoncé à son droit d'examiner les données et informations de Twitter simplement parce qu'il a choisi de ne pas rechercher ces données et informations avant de conclure l'accord de fusion. En fait, il a négocié les droits d'accès et d'information dans le cadre de l'accord de fusion précisément pour pouvoir examiner les données et les informations importantes pour les activités de Twitter avant de financer et de conclure la transaction.
En mettant fin à son engagement de racheter Twitter, l'homme d'affaires s'expose à des poursuites juridiques conséquentes. Les deux parties se sont engagées à verser une indemnité de rupture pouvant aller jusqu'à un milliard de dollars dans certaines circonstances.
Le président du conseil d'administration de la plateforme, Bret Taylor, a d'ailleurs tweeté que le conseil d'administration était « déterminé à conclure la transaction au prix et aux termes convenus » et entendait bien l'emporter devant les tribunaux : « Le conseil d'administration de Twitter s'est engagé à conclure la transaction au prix et aux conditions convenus avec M. Musk et prévoit d'intenter une action en justice pour faire respecter l'accord de fusion. Nous sommes convaincus que nous l'emporterons devant la Cour de chancellerie du Delaware ».
La décision affichée d'Elon Musk ne garantit pas que l'acquisition n'aura pas lieu. « Il a signé un accord qu'il est légalement obligé de respecter », a tweeté Ann Lipton, professeure de droit à l'université de Tulane. « C'est un scénario désastreux pour Twitter et son CA, car l'entreprise va maintenant devoir affronter Musk dans une longue bataille judiciaire pour sauver la transaction et/ou récupérer au moins un milliard de dollars », a réagi l'analyste Dan Ives.
Dans la lettre, les avocats d'Elon Musk évoquent aussi des licenciements récents d'employés de Twitter et le gel des recrutements. Ils ont clairement « listé le plus de motifs possible pour éviter d'avoir à payer » l'amende prévue, a commenté l'analyste Carolina Milanesi.
Source : lettre des avocats de Musk auprès de la SEC, Bret Taylor
Et vous ?
:fleche: Êtes-vous surpris de voir Elon Musk abandonner son projet de rachat de Twitter ?
:fleche: Que pensez-vous des raisons évoquées pour le faire ?
:fleche: De Twitter et d'Elon Musk, quelle entité, selon vous, a plus de chance devant un tribunal ?
Voir aussi :
:fleche: Elon Musk présente ses trois dernières exigences avant sa prise de contrôle de Twitter pendant le Forum économique qui s'est tenu au Qatar
:fleche: Un ancien travailleur de Tesla rejette le paiement de 15 millions de dollars dans le cadre d'un procès pour racisme, un jury lui avait accordé 137 millions de dollars
:fleche: Les employés de SpaceX rédigent une lettre ouverte aux dirigeants de l'entreprise dénonçant le comportement d'Elon Musk. L'entreprise a licencié certains des auteurs de la lettre
:fleche: Tesla est poursuivi pour avoir illégalement licencié des employés et refusé de leur verser leur salaire, ces licenciements auraient impacté ses programmes de diversité et d'inclusion
2 pièce(s) jointe(s)
Twitter va poursuivre Elon Musk en justice pour avoir essayé de se retirer de l'accord
Twitter va poursuivre Elon Musk en justice pour avoir essayé de se retirer de l'accord,
Musk a signé un accord de fusion contraignant, mais il veut maintenant s'en retirer
Le message de Twitter à Elon Musk après sa tentative de renoncer à son accord de rachat de l'entreprise pour 44 milliards de dollars : on se verra au tribunal. « Le conseil d'administration de Twitter s'est engagé à conclure la transaction au prix et aux conditions convenus avec Musk et prévoit d'engager une action en justice pour faire respecter l'accord de fusion », a tweeté le président de Twitter, Bret Taylor, moins d'une heure après que l'équipe juridique de Musk a déclaré vouloir se retirer de l'accord dans un document déposé auprès de la Securities and Exchange Commission.
Au vu des rebondissements de cette transaction, il n'est pas surprenant que Twitter ait l'intention de se battre. Peu après que Musk a déclaré qu'il achèterait Twitter et le rendrait privé, il a commencé à préparer le terrain pour expliquer pourquoi il pourrait se retirer, en affirmant que Twitter n'était pas honnête sur le nombre de robots présents sur la plateforme. Twitter a insisté auprès de Musk et du public sur le fait que les robots sont sous contrôle et qu'il a l'intention d'appliquer l'accord de fusion.
Elon Musk a renoncé vendredi à l’accord passé pour racheter le réseau social Twitter pour 44 milliards de dollars. Dans une lettre publiée par la SEC, le gendarme boursier américain, ses avocats assurent que Twitter n’a pas respecté ses engagements pris dans l’accord, notamment en ne fournissant pas toutes les informations demandées sur le nombre de comptes inauthentiques et de spams. Par le biais de Bret Taylor, président du conseil d'administration de la plateforme de microblogging, Twitter indique prévoit d'intenter une action en justice pour faire respecter l'accord de fusion. « Nous sommes convaincus que nous l'emporterons devant la Cour de chancellerie du Delaware », martèle Twitter.
Lorsque Musk et Twitter ont signé l'accord, les deux parties ont accepté de payer une indemnité de rupture d'un milliard de dollars au cas où l'une ou l'autre se retirerait pour des raisons spécifiques. Musk a accepté de payer ces frais s'il n'était pas en mesure d'obtenir les fonds nécessaires pour mener à bien le rachat, ce qui n'a pas été le cas jusqu'à présent. Et Twitter a accepté de payer les frais s'il trouvait un autre acheteur ou si son conseil d'administration recommandait aux actionnaires de voter contre l'offre de Musk.
Étant donné que Musk prétend que Twitter a violé les conditions de l'accord en ne communiquant pas les informations commerciales essentielles relatives aux robots, il est clair qu'il essaie de se retirer sans rien payer. L'indemnité de rupture n'est pas mentionnée dans le document déposé vendredi auprès de la SEC, qui expose les raisons de son retrait de l'accord.
La décision affichée d'Elon Musk ne garantit pas que l'acquisition n'aura pas lieu. « Il a signé un accord qu'il est légalement obligé de respecter », a tweeté Ann Lipton, professeure de droit à l'université de Tulane. « C'est un scénario désastreux pour Twitter et son CA, car l'entreprise va maintenant devoir affronter Musk dans une longue bataille judiciaire pour sauver la transaction et/ou récupérer au moins un milliard de dollars », a réagi l'analyste Dan Ives.
Dans la lettre, les avocats d'Elon Musk évoquent aussi des licenciements récents d'employés de Twitter et le gel des recrutements. Ils ont clairement « listé le plus de motifs possible pour éviter d'avoir à payer » l'amende prévue, a commenté l'analyste Carolina Milanesi.
Twitter ayant déclaré qu'il allait se battre pour faire payer Musk, cet accord déjà fou pourrait bientôt se transformer en une bataille juridique longue et désordonnée. Dans un mémo interne aux employés de Twitter, l'avocat général de la société, Sean Edgett, a dit aux employés de « s'abstenir de tweeter, de slacker ou de partager tout commentaire sur la fusion », et que la direction serait « très limitée sur ce que nous pouvons partager ». « Je sais qu'il s'agit d'une période incertaine et nous apprécions votre patience et votre engagement continu dans le travail important que nous avons en cours », a écrit Edgett.
Musk et Twitter pourraient également parvenir à un accord
Twitter pourrait accepter une modification mineure du prix de la transaction, à savoir 54,20 dollars par action, afin d'éviter tout litige, selon Ann Lipton, professeure de gouvernance d'entreprise à la Tulane Law School. Cela pourrait ne pas plaire aux actionnaires de Twitter qui ont apprécié la première offre. Le prix d'achat représente une prime de 38 % par rapport au cours de clôture de 39,31 dollars de l'action de la société le 1er avril 2022, qui était le dernier jour de bourse avant que Musk ne divulgue sa participation d'environ 9 % dans l'entreprise. Les actions de Twitter ont clôturé à 30,04 dollars vendredi.
On ne sait pas exactement ce que Musk accepterait, a dit Lipton. « Je ne sais pas si Musk veut simplement faire baisser d'un ou deux dollars le prix de l'action, a-t-elle dit. Je pense que Musk veut ne pas avoir l'accord ou une réévaluation assez dramatique. Je ne pense donc pas que les parties soient près de conclure un accord à l'heure actuelle. »
Sterling a déclaré que le tribunal de la chancellerie du Delaware est « conçu pour traiter des questions de ce genre, donc, il pourrait obliger Musk à suivre l'accord, mais que cela pourrait se compliquer dans le processus. Twitter semble avoir un argument juridique très solide ».
Et vous ?
:fleche: Quel est votre avis sur le sujet ?
:fleche: Quelle serait selon vous la meilleure solution pour Twitter : se battre en justice contre Musk ou accepter une éventuelle réévaluation de Twitter ?
Voir aussi :
:fleche: Elon Musk renonce à acheter Twitter, évoquant la violation des obligations contractuelles. Twitter ne lui aurait pas fourni toutes les informations demandées sur le nombre de comptes spam
:fleche: Un ancien travailleur de Tesla rejette le paiement de 15 millions de dollars dans le cadre d'un procès pour racisme, un jury lui avait accordé 137 millions de dollars
:fleche: Les employés de SpaceX rédigent une lettre ouverte aux dirigeants de l'entreprise dénonçant le comportement d'Elon Musk. L'entreprise a licencié certains des auteurs de la lettre
:fleche: Tesla est poursuivi pour avoir illégalement licencié des employés et refusé de leur verser leur salaire, ces licenciements auraient impacté ses programmes de diversité et d'inclusion