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À son tour, Sony Interactive Entertainment retire PlayStation de Russie
À son tour, Sony Interactive Entertainment retire PlayStation de Russie,
l'Ukraine estime que mener ces actions va conduire les citoyens russes à être plus proactifs pour forcer l'arrêt de la guerre
Sony Interactive Entertainment a suspendu toutes les expéditions de logiciels et de matériel vers la Russie et fermé le magasin PlayStation local.
Le Vice-Premier Ministre ukrainien et ministre de la transformation numérique, Mykhailo Fedorov, a suggéré cette décision le 2 mars. Dans un tweet à l'intention de XBox de Microsoft et Playstation de Sony, il a déclaré : « Vous êtes certainement au courant de ce qui se passe en Ukraine en ce moment. La Russie déclare la guerre non pas à l'Ukraine , mais à tout le monde civilisé. Si vous soutenez les valeurs humaines, vous devriez quitter le marché russe ! ».
Au tweet en question était joint une lettre signée par son nom et adressée à « toutes les sociétés de développement de jeux et les plateformes d'e-sport » :
« La Fédération de Russie a mené une attaque militaire scandaleuse dans mon pays ! Imaginez, en 2022, des missiles de croisière attaquent des quartiers résidentiels, des garderies et des hôpitaux au cœur de l'Europe.
« Les forces armées et les citoyens défendent l'Ukraine jusqu'au bout ! Le monde entier repousse l'agresseur par l'imposition de sanctions - l'ennemi doit subir des pertes importantes. Mais nous avons besoin de votre assistance - en 2022, les technologies modernes sont probablement la meilleure réponse aux chars d'assaut, lance-roquettes multiples et missiles.
« Je suis sûr que vous n'allez pas vous contenter d'entendre, mais vous allez faire tout ce qui est en votre pouvoir pour protéger l'Ukraine, l'Europe et, enfin, le monde démocratique dans son ensemble d'une agression sanglante autoritaire. À cet effet, j'en appelle à un blocage temporaire des comptes russes et biélorusses, un blocage temporaire des participations des équipes russes et biélorusses dans tous les évènements internationaux d'e-sport et une annulation des évènements ayant lieu sur les territoires russes et biélorusses.
« Nous sommes persuadés que de telles actions vont motiver les citoyens de la Russie à proactivement arrêter cette agression militaire honteuse ».
Sony a répondu quelques jours plus tard en ces termes :
« Sony Interactive Entertainement (SIE) se joint à la communauté mondiale pour appeler à la paix en Ukraine. Nous avons suspendu la livraison de tout hardware et software, le lancement de Gran Turismo 7 et les opérations sur le Playstation Store en Russie.
« Pour apporter son soutien à l'aide humanitaire, Sony Group Corporation annonce un don de 2 millions de dollars à l'Agence des Nations unies pour les réfugiés et l'ONG internationale Save the Children afin de supporter les victimes de ces tragédies »
La décision ne bloquera pas les PlayStation en Russie, mais signifiera que les habitants ne pourront pas acheter de nouveaux jeux ou kits.
Microsoft a fait de même lorsqu'il a annoncé la suspension de toutes les nouvelles ventes en Russie la semaine dernière, et les principaux éditeurs de jeux ont également quitté la Russie.
La suggestion du ministre Fedorov selon laquelle il pourrait être possible d'entraîner les Russes dans une action qui les verrait prendre des mesures pour arrêter la guerre a également vu Netflix quitter le pays.
Amazon a fait de même, annonçant qu'il suspendrait Prime Video en Russie et arrêterait les livraisons de produits, suite à une décision antérieure de ne plus signer de clients Amazon Web Services dans le pays.
Mais le ministre a continué d'écrire à davantage d'entreprises technologiques dans l'espoir qu'elles quittent la Russie ou travaillent plus dur pour aider l'Ukraine – ou même les deux. Ces derniers jours, il a demandé à Union Pay, Intel et Hitachi de déconnecter Poutine.
Fedorov a également remercié PayPal d'avoir apporté ses services en Ukraine et a salué Elon Musk pour avoir livré les émetteurs-récepteurs Internet par satellite Starlink promis : « Nous avons reçu le deuxième envoi de stations Starlink ! Elon Musk a tenu parole ! Merci d'avoir soutenu l'Ukraine et la paix dans le monde entier ».
Le 5 mars, dans une série de tweets, le fondateur de SpaceX, Elon Musk, a déclaré que la société se concentrait sur la cyberdéfense et surmontait le brouillage des signaux dans le cadre de l’invasion en cours de l’Ukraine par la Russie : « Certains terminaux Starlink à proximité des zones de conflit étaient bloqués pendant plusieurs heures d’affilée », a déclaré Musk.
Musk a également affirmé que Starlink « est le seul système de communication non russe qui fonctionne encore dans certaines parties de l'Ukraine, donc la probabilité d'être ciblé est élevée ». Aussi, Musk a demandé aux utilisateurs « d’activer Starlink uniquement lorsque cela est nécessaire et de placer l’antenne aussi loin que possible des personnes » et de « placer un camouflage léger sur l’antenne pour éviter la détection visuelle ».
En réponse aux utilisateurs de Twitter soulignant que les médias russes sont de la propagande, Musk a répondu qu’il pensait que toutes les sources d’information faisaient de la propagande dans une certaine mesure, et certaines le faisaient plus que d’autres. Aussi, Musk a déclaré que Starlink ne bloquerait pas les sources d'information russes de son réseau « sauf sous la menace d'une arme », en ajoutant : « Désolé d'être un absolutiste de la liberté d'expression ». L'Union européenne a cherché à empêcher les radiodiffuseurs contrôlés par l'État russe, tels que Russia Today et Sputnik, d'opérer dans ses pays. Cette interdiction s'étend aux fournisseurs de services Internet ainsi qu'aux sociétés de télévision par câble et par satellite.
Sources : Sony, Vice-Premier ministre ukrainien et ministre de la transformation numérique
Et vous ?
:fleche: « Nous sommes persuadés que de telles actions vont motiver les citoyens de la Russie à proactivement arrêter cette agression militaire honteuse ». Que pensez-vous d'une telle stratégie visant à bloquer l'utilisation de biens et services étrangers afin de pousser les citoyens russes à être plus proactif pour forcer la Russie à arrêter la guerre ? Est-elle, selon vous, justifiée ? Dans quelle mesure ?
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Le marché russe des jeux sur console n'existe plus : Nintendo, Sony et Microsoft arrêtent les ventes en Russie
Le marché russe des jeux sur console n'existe plus : Nintendo, Sony et Microsoft arrêtent les ventes en Russie.
Mais Nintendo précise qu'il ne s'agit pas d'une décision en soutien à l'Ukraine
Nintendo a annoncé l’arrêt des ventes de ses produits en Russie, imitant ainsi nombre d’entreprises du secteur. Cependant, la grande enseigne japonaise a précisé qu’il ne s’agit pas d’une décision en soutien à l’Ukraine, mais qu'elle est la résultante de grosses difficultés logistiques. À la liste des abonnés absents sur le marché russe figurent également les poids lourds de consoles que sont Sony (Playstation) et Microsoft (Xbox). D'autres éditeurs comme Electronic Arts, Activision Blizzard, Epic Games ou encore Take-Two Interactive ont eux aussi claqué la porte russe.
Les consommateurs russes ne font plus partie du marché des jeux sur console, car Nintendo et Sony ont officiellement suivi Microsoft en coupant les ventes de nouvelles consoles et de jeux dans le pays en réponse à l'invasion continue de l'Ukraine. Dans une déclaration fournie à la presse, Nintendo a déclaré du jour au lendemain qu'elle avait « décidé de suspendre l'expédition de tous les produits Nintendo vers la Russie dans un avenir prévisible » en raison de « la volatilité considérable entourant la logistique d'expédition et de distribution de biens physiques ».
Nintendo Russie avait précédemment annoncé que son eShop en ligne avait été mise en « mode maintenance » inaccessible en Russie « en raison du fait que le service de paiement utilisé dans Nintendo eShop a suspendu le traitement des paiements en roubles ».
Le fabricant de consoles Switch a également décidé de reporter la sortie d'Advance Wars 1+2: Re-Boot Camp, un jeu de stratégie sur le thème militaire, « à la lumière des récents évènements mondiaux ».
Le 2 mars, le Vice-Premier Ministre ukrainien et ministre de la transformation numérique, Mykhailo Fedorov, a suggéré aux sociétés de développement de jeux et aux plateformes d'e-sport de se retirer du marché russe. Dans un tweet à l'intention de XBox de Microsoft et Playstation de Sony, il a déclaré : « Vous êtes certainement au courant de ce qui se passe en Ukraine en ce moment. La Russie déclare la guerre non pas à l'Ukraine, mais à tout le monde civilisé. Si vous soutenez les valeurs humaines, vous devriez quitter le marché russe ! ».
Au tweet en question était joint une lettre dans laquelle il indiquait :
« La Fédération de Russie a mené une attaque militaire scandaleuse dans mon pays ! Imaginez, en 2022, des missiles de croisière attaquent des quartiers résidentiels, des garderies et des hôpitaux au cœur de l'Europe.
« Les forces armées et les citoyens défendent l'Ukraine jusqu'au bout ! Le monde entier repousse l'agresseur par l'imposition de sanctions - l'ennemi doit subir des pertes importantes. Mais nous avons besoin de votre assistance - en 2022, les technologies modernes sont probablement la meilleure réponse aux chars d'assaut, lance-roquettes multiples et missiles.
« Je suis sûr que vous n'allez pas vous contenter d'entendre, mais vous allez faire tout ce qui est en votre pouvoir pour protéger l'Ukraine, l'Europe et, enfin, le monde démocratique dans son ensemble d'une agression sanglante autoritaire. À cet effet, j'en appelle à un blocage temporaire des comptes russes et biélorusses, un blocage temporaire des participations des équipes russes et biélorusses dans tous les évènements internationaux d'e-sport et une annulation des évènements ayant lieu sur les territoires russes et biélorusses.
« Nous sommes persuadés que de telles actions vont motiver les citoyens de la Russie à proactivement arrêter cette agression militaire honteuse ».
Réponses des détenteurs de plateformes
Sony a répondu quelques jours plus tard en ces termes :
« Sony Interactive Entertainement (SIE) se joint à la communauté mondiale pour appeler à la paix en Ukraine. Nous avons suspendu la livraison de tout hardware et software, le lancement de Gran Turismo 7 et les opérations sur le Playstation Store en Russie.
« Pour apporter son soutien à l'aide humanitaire, Sony Group Corporation annonce un don de 2 millions de dollars à l'Agence des Nations unies pour les réfugiés et l'ONG internationale Save the Children afin de supporter les victimes de ces tragédies »
L'annonce de Nintendo est intervenue peu de temps après celle de Sony.
Le français Ubisoft a déclaré lundi qu'il « suspend ses ventes physiques et numériques » sur le marché russe.
Take-Two a annoncé une stratégie similaire, indiquant qu'il arrête « les nouvelles ventes, installations et assistance marketing » en Russie et en Biélorussie, y compris les achats effectués via le Rockstar Game Launcher. Le président et chef de l'exploitation Daniel Alegre a partagé le message suivant les employés Take-Two :
« Tout au long de la semaine dernière, nous avons suivi les nouvelles en provenance d'Ukraine et l'aggravation de la crise humanitaire qui se déroule. L'engagement de notre entreprise est d'aider les personnes touchées par cette violence terrifiante et de fournir une assistance de toutes les manières possibles.
« Aujourd'hui, nous annonçons qu'Activision Blizzard suspendra les nouvelles ventes de et dans nos jeux en Russie tant que ce conflit se poursuivra. Nous continuerons à chercher des moyens de soutenir le peuple ukrainien. Je tiens à vous assurer que la sécurité de nos employés est la priorité absolue de notre équipe de direction. Nous faisons tout notre possible pour aider les employés et leurs familles qui sont directement touchés par cette tragédie. Si vous ou un collègue avez besoin d'aide, n'hésitez pas à contacter votre responsable ou les responsables RH locaux. J'aimerais également vous rappeler que notre programme d'aide aux employés est disponible pour ceux qui ont besoin d'un soutien émotionnel pendant cette période difficile.
« Je veux aussi prendre un moment pour souligner le travail incroyable de nos équipes pour soutenir le peuple ukrainien. L'entreprise fait correspondre les dons des employés 2:1 (ndlr. le ratio 2:1 signifie que pour chaque dollar donné par un employé, l'entreprise contribue de 2 $) aux organisations fournissant une aide immédiate dans la région. Ensemble, nous avons amassé plus de 300 000 $ dans cet effort. La semaine prochaine, nous prévoyons d'ajouter d'autres organismes de bienfaisance parmi lesquels choisir et augmenterons également la limite de contrepartie de l'entreprise de 1 000 $ à 10 000 $.
« Je voudrais également saluer les formidables contributions de nos collègues en Pologne, où des personnes ont donné de leur temps pour aider les réfugiés ukrainiens et d'autres personnes dans le besoin. Nous continuons de travailler avec eux pour trouver des moyens de contribuer davantage à cet effort. Nous sommes aux côtés du peuple ukrainien et fournirons des mises à jour sur toutes les nouvelles mesures que nous prendrons alors que cette crise continue de se dérouler ».
Take-Two est derrière le studio Rockstar, lui-même à l’origine de GTA V, le troisième jeu le plus apprécié en Russie. Une édition de GTA V sur console nouvelle génération doit être lancée dans le courant du mois.
Electronic Arts a également annoncé qu'il interrompait les ventes de jeux russes « pendant que ce conflit se poursuit » :
« Nous sommes toujours sous le choc du conflit qui se déroule en Ukraine actuellement et nous joignons notre voix à toutes celles qui appellent à la paix et à la fin de l’invasion. Nous sommes solidaires du peuple ukrainien. Notre principale préoccupation est la sécurité des personnes vivant dans la région, en particulier nos collaborateurs et nos partenaires, et nous cherchons à comprendre comment les aider au mieux au-delà des programmes que nous avons déjà mis en place.
« Nous avons pris la décision d’arrêter la vente de nos jeux et de nos contenus, notamment les packs de monnaie virtuelle, en Russie et en Biélorussie, pendant toute la durée du conflit. En conséquence, nos jeux et nos contenus ne seront plus disponibles à l’achat dans notre boutique régionale russe sur Origin ou sur EA app, ainsi que dans les boutiques en jeu. Nous travaillons également avec nos partenaires pour supprimer nos titres de leurs boutiques et empêcher la vente de nouveaux contenus de jeu dans la région.
« Nous continuerons de prendre les mesures qui nous semblent appropriées en fonction de l’évolution de la situation. En plus des modifications apportées à nos jeux EA SPORTS FIFA et NHL, nous évaluons activement d’autres aspects de nos jeux et de nos activités et nous vous informerons de nos prochaines décisions ».
Le polonais CD Projekt Red a été parmi les premières grandes sociétés de jeux à bloquer le marché russe, le coupant des achats sur la boutique en ligne GOG la semaine dernière. « Nous savons que des joueurs en Russie et en Biélorussie, des individus qui n'ont rien à voir avec l'invasion de l'Ukraine, seront touchés par cette décision, mais avec cette action, nous souhaitons galvaniser davantage la communauté mondiale pour parler de ce qui se passe dans le cœur de l'Europe », a écrit la société.
Microsoft s'est jointe au mouvement en interdisant les ventes russes de tous les produits, y compris le matériel Xbox, les logiciels et les abonnements Game Pass. Epic s'est joint au chœur en disant qu'il « arrêtait le commerce avec la Russie dans nos jeux ». On ne sait pas si cette interdiction s'étend à Epic Games Store ou à des centres de développement comme Unreal Marketplace. Quoi qu'il en soit, Epic dit qu'il continuera à autoriser les joueurs russes à accéder à ses jeux, citant « la même raison pour laquelle d'autres outils de communication restent en ligne : le monde libre devrait garder toutes les lignes de dialogue ouvertes » (la plupart des autres sociétés mentionnées ici ont également autorisé les comptes russes à continuer d'accéder aux achats antérieurs).
Alors que d'autres plateformes de jeux restent techniquement en ligne et font des affaires en Russie, les sanctions des principaux processeurs de paiement semblent affecter l'accès aux achats de jeux sur certaines vitrines en ligne.
Un marché relativement mineur
Le front uni des principaux fabricants de consoles sur le marché russe vient du fait que de nombreux grands éditeurs de jeux, dont Take-Two, Ubisoft, Electronic Arts, Activision Blizzard, Epic Games et CD Projekt Red, se sont également retirés du pays.
Alors que la Russie est un marché en croissance pour l'industrie du jeu, le pays n'a toujours pas atteint le top 10 des nations en termes de revenus totaux de l'industrie du jeu dans un rapport NewZoo 2021. Dans une note d'investisseur publiée le 3 mars 2022, CD Projekt Red a noté que les clients russes et biélorusses représentaient respectivement 5,4 % et 3,7 % des ventes de la société au cours des 12 derniers mois.
Le jeu sur console a traditionnellement été la plus petite partie du marché russe du jeu, qui est davantage axé sur les jeux mobiles et PC, y compris les titres gratuits. L'analyste de PriceWaterhouseCooper, Kirill Tikhonov, a attribué ce fait aux fonds limités que la plupart des consommateurs russes doivent dépenser pour des consoles coûteuses.
Les jeux sur console russes connaissent également depuis longtemps des taux de piratage extrêmement élevés, limitant les revenus des fabricants de consoles du pays. Le gouvernement russe envisagerait de légaliser le piratage de logiciels pour contourner les sanctions des gouvernements et des entreprises technologiques.
Mis à part le principe et la taille du marché, les fabricants de consoles peuvent avoir du mal à faire des affaires en Russie, même s'ils le voulaient. Visa, MasterCard et PayPal font partie des principaux processeurs de paiement qui ont cessé leurs activités dans le pays, et l'effondrement rapide du prix du rouble russe sur le marché libre rend la perspective de vendre dans le pays plus difficile que par le passé.
Bien que Valve n'ait pas encore fait d'annonce concernant sa célèbre vitrine de jeux PC en Russie, des problèmes de paiement tiers signifient que les utilisateurs du pays ne peuvent utiliser que les fonds de portefeuille Steam existants pour acheter des jeux. Google a apparemment interrompu les paiements dans le Google Play Store en raison de « perturbations du système de paiement ». Apple n'a pas encore officiellement emboîté le pas avec l'App Store iOS, bien que la société ait interrompu les ventes de nouveaux appareils dans le pays la semaine dernière.
Sources : Activision Blizzard, Electronic Arts, rapport NewZoo, CD Projekt Red (note pour les investisseurs)
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« Le Kremlin ment » : ces SMS sont envoyés à des millions de numéros de téléphone portables russes
« Le Kremlin ment » : ces SMS d'avertissement sont envoyés à des millions de numéros de téléphone portables russes,
grâce à un outil en ligne créé par des pirates informatiques
Le mois dernier, le gouvernement ukrainien a fait la demande aux volontaires de l'aider à se défendre contre la Russie. Suite à cette demande, des pirates informatiques ont créé un outil en ligne qui permet aux utilisateurs d'envoyer des messages automatiques à des numéros de téléphone russes choisis au hasard, avec des informations sur la guerre en Ukraine. Créé par le groupe de pirates connu sous le nom de Squad303, l'outil, hébergé sur le domaine 1920.in charge un message pré-écrit dans l'application SMS native d'un utilisateur qui tente d'informer les Russes sur le conflit en cours.
La Russie est sous le coup de sanctions de Paris et de la communauté internationale concernant un certain nombre de hautes technologies, parallèlement à cela, d'autres entités non étatiques ont également décidé d'affronter la Russie sur un autre angle. « Chers Russes, vos médias sont censurés. Le Kremlin ment, découvrez la vérité sur l'Ukraine sur l'internet libre et dans l'application Telegram. Il est temps de renverser le dictateur Poutine », peut-on lire dans la déclaration. Un membre de Squad303 a décrit l'effort comme un « projet de communication non violente » visant à contourner la répression de la Russie sur les sources d'information indépendantes. Le nom de domaine de l'outil fait référence à la victoire surprise de la Pologne contre les forces russes en 1920.
« Nous savons que les gens voulaient s'engager pour aider les Ukrainiens. Nous voulions leur fournir un outil pour entamer un dialogue avec les Russes, a déclaré le groupe. Nous ne nous attendions pas à ce que la Russie construise le mur de la censure numérique aussi rapidement ». En plus des hommes qui se battent sur le terrain, la guerre en Ukraine se déroule également sur deux autres fronts : la guerre cybernétique et la guerre de communication.
Alors que l'outil de texto semble gagner en popularité, Squad303 affirme qu'il prévoit de publier un outil entièrement nouveau dans les 24 prochaines heures. « Demain, nous publierons un tout nouvel outil pour inonder les Russes de preuves de crimes depuis le champ de bataille encore plus facilement que par SMS », a écrit le groupe. « Et cela ne coûtera rien. »
Le gouvernement ukrainien a fait la demande aux volontaires de l'aider à protéger les infrastructures essentielles et à espionner les troupes russes. Des demandes de volontaires ont commencé à apparaître sur des forums de hackers la semaine dernière, « Cybercommunauté ukrainienne ! Il est temps de s'impliquer dans la cyberdéfense de notre pays », pouvait-on lire dans l'un des messages.
La demande comprenait des instructions pour les hackers et les experts en cybersécurité sur la façon de soumettre une candidature avec Google Docs. Les volontaires devaient fournir des références professionnelles et leurs domaines d'expertise, tels que le développement de logiciels malveillants.
Le 25 février, le collectif de pirates informatiques Anonymous a déclaré une cyberguerre contre la Russie. Ils ont annoncé avoir lancé des cyberopérations qui ont brièvement mis hors service le site Web RT.com du service d'information Russia Today (RT), contrôlé par l'État. Anonymous a également annoncé jeudi s'en être pris à de nombreux sites Web du Kremlin, du gouvernement russe et du ministère russe de la Défense. L'agence de presse RT.com a confirmé que l'attaque a eu lieu, précisant qu'elle a ralenti certains sites Web et en a mis d'autres hors ligne pendant « de longues périodes ».
L'un d'eux, qui a pour pseudonyme @LiteMods, a déclaré dans un tweet : « Nous sommes Anonymous. Nous avons mis hors service le site Web du Kremlin en soutien à OpRussia. Faites-moi savoir s'il réapparaît ! F**k #Putin. Nous soutenons le peuple ukrainien. Nous sommes légion ». Il a ajouté : « nous n'oublierons pas les vies qui ont été perdues sous le régime de Poutine ».
« Depuis plusieurs jours, je tiens à jour les informations sur les activités du collectif d'hacktivistes Anonymous. Le groupe n'a pas chômé et a rendu le gouvernement russe encore plus occupé, en piratant ses différents services d'information d'État, tels que RT (Russia Today). Aujourd'hui, plus tôt dans la matinée, nous avons appris que quelqu'un chez Google se montrait particulièrement inutile à la cause ukrainienne, travaillant en fait activement contre ceux qui tentent de faire connaître la vérité aux Russes qui vivent au milieu d'une campagne de désinformation écrasante orchestrée sous les ordres de Poutine. Cette annonce a été faite peu de temps après que MSN a souligné que Google Maps et les avis étaient utilisés pour aider à transmettre des informations aux gens » a écrit l’un des membres du groupe Anonymous.
Le Parlement russe a voté à l'unanimité vendredi pour approuver un projet de loi criminalisant la diffusion intentionnelle de ce que la Russie considère comme des informations « fausses ». Le règlement prévoit des amendes ou des peines de prison pour la diffusion de fausses informations sur l'armée, ainsi que des amendes pour les personnes qui appellent publiquement à des sanctions contre la Russie. Les tribunaux prononceront les peines les plus sévères pour les fausses nouvelles qui pourraient entraîner des conséquences graves.
La Russie a déjà sévi contre les organes d'information et les plateformes sociales dans le cadre de son invasion de l'Ukraine, contestant les rapports de décès externes qui dépassent de loin son propre décompte et s'opposant aux descriptions de l'invasion comme une guerre plutôt qu'une « opération militaire spéciale. »
À défaut de pouvoir marcher sur Kiev pour le moment, analyse Jane Wakefield de la BBC, les Russes semblent obsédés par l'idée de maîtriser ce qui se dit et surtout ce qui ne doit pas se dire sur cette guerre. « Si les "fakes news" entraînent des conséquences graves, une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 15 ans menace », a déclaré la chambre basse du Parlement, appelée Douma en russe, dans un communiqué.
La population russe s'informe aussi sur Internet et n'a jamais été complètement dupe de la propagande des chaînes officielles. Alors que le Kremlin s'en prend aux moyens de communication ukrainiens, l’Ukraine pour sa part appelle à une coupure totale d’Internet avec la Russie.
Squad303 affirme que son outil a déjà été utilisé pour envoyer plus de 6,3 millions de SMS. Le groupe de pirates a également affirmé que son service avait été visé par des attaques par déni de service distribué (DDoS) peu après son lancement. Le site Web de Squad303 a depuis activé la protection DDoS de Cloudflare pour maintenir son serveur en ligne.
Les utilisateurs de nombreuses plateformes de réseaux sociaux ont partagé leur expérience avec l'outil. Si de nombreux textes se heurtent au silence, certains disent avoir pu converser avec des citoyens russes. « Je veux que le peuple russe sache la vérité sur ce que son gouvernement fait au peuple ukrainien », a déclaré l'utilisateur.
Alors que l'outil de texto semble gagner en popularité, Squad303 affirme qu'il prévoit de publier un outil entièrement nouveau dans les prochaines 24 heures. « Demain, nous publierons un tout nouvel outil pour inonder les Russes de preuves de crimes depuis le champ de bataille encore plus facilement que par SMS », a écrit le groupe. « Et cela ne coûtera rien. »
Le gouvernement ukrainien a fait la demande aux volontaires de l'aider à protéger les infrastructures essentielles et à espionner les troupes russes. Des demandes de volontaires ont commencé à apparaître sur des forums de hackers, « Cybercommunauté ukrainienne ! Il est temps de s'impliquer dans la cyberdéfense de notre pays », pouvait-on lire dans l'un des messages. La demande comprenait des instructions pour les hackers et les experts en cybersécurité sur la façon de soumettre une candidature via Google Docs. Les volontaires devaient fournir des références professionnelles et leurs domaines d'expertise, tels que le développement de logiciels malveillants.
Le 25 février, le collectif de pirates informatiques Anonymous a déclaré une cyberguerre contre la Russie. Ils ont annoncé avoir lancé des cyberopérations qui ont brièvement mis hors service le site Web RT.com du service d'information Russia Today (RT), contrôlé par l'État. Anonymous a également annoncé jeudi s'en être pris à de nombreux sites Web du Kremlin, du gouvernement russe et du ministère russe de la Défense. L'agence de presse RT.com a confirmé que l'attaque a eu lieu, précisant qu'elle a ralenti certains sites Web et en a mis d'autres hors ligne pendant « de longues périodes ».
L'un d'eux, qui a pour pseudonyme @LiteMods, a déclaré dans un tweet : « Nous sommes Anonymous. Nous avons mis hors service le site Web du Kremlin en soutien à OpRussia. Faites-moi savoir s'il réapparaît ! F**k #Putin. Nous soutenons le peuple ukrainien. Nous sommes légion ». Il a ajouté : « nous n'oublierons pas les vies qui ont été perdues sous le régime de Poutine ».
« Depuis plusieurs jours, je tiens à jour les informations sur les activités du collectif d'hacktivistes Anonymous. Le groupe n'a pas chômé et a rendu le gouvernement russe encore plus occupé, en piratant ses différents services d'information d'État, tels que RT (Russia Today). Aujourd'hui, plus tôt dans la matinée, nous avons appris que quelqu'un chez Google se montrait particulièrement inutile à la cause ukrainienne, travaillant en fait activement contre ceux qui tentent de faire connaître la vérité aux Russes qui vivent au milieu d'une campagne de désinformation écrasante orchestrée sous les ordres de Poutine. Cette annonce a été faite peu de temps après que MSN ait souligné que Google Maps et les avis étaient utilisés pour aider à transmettre des informations aux gens », a écrit un autre membre du groupe Anonymous.
Les efforts de Squad303 ont déjà reçu une large attention en ligne grâce à l'amplification par de grands comptes Twitter liés au collectif de pirates Anonymous. La campagne n'est qu'une petite partie d'une vague croissante d'hacktivisme visant l'État russe. L'Ukraine a même pris l'initiative sans précédent de recruter des hackers du monde entier pour rejoindre son « armée informatique » afin de mener des attaques DDoS et de rechercher les failles des systèmes russes.
Source : Dailydot
Et vous ?
:fleche: Quel est votre avis sur le sujet ?
Voir aussi :
:fleche: Le gouvernement ukrainien demande aux hackers de l'aider à se défendre contre la Russie, après que des cyberattaques ont touché les principaux sites Web du pays
:fleche: Le collectif de pirates informatiques Anonymous déclare une "cyberguerre" contre la Russie, et désactive le site d'information de l'État
:fleche: Le groupe de cybercriminels, Anonymous, agirait plus rapidement que la bureaucratie gouvernementale, dans le conflit russo-ukrainien
:fleche: Le gouvernement russe interdit les chaînes d'information et les applications de médias sociaux : les citoyens se tournent vers les VPN, passant de 16 000 téléchargements par jour à 700 000
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Instagram bloqué en Russie pour « appels à la violence »
Instagram bloqué en Russie pour « appels à la violence »
le régulateur des communications de l'État recommande aux utilisateurs de passer aux « plateformes Internet compétitives » de la Russie
Les utilisateurs d'Instagram en Russie ont été informés que le service allait cesser lundi 14 mars à minuit heure de Russie après que son propriétaire Meta Platforms a déclaré la semaine dernière qu'il permettrait aux utilisateurs de médias sociaux en Ukraine de publier des messages tels que « Mort aux envahisseurs russes ».
La Russie a déjà sévi contre les organes d'information et les plateformes sociales dans le cadre de son invasion de l'Ukraine, contestant les rapports de décès externes qui dépassent de loin son propre décompte et s'opposant aux descriptions de l'invasion comme une guerre plutôt qu'une « opération militaire spéciale. »
L'agence de régulation des technologies et des communications Roskomnadzor a partiellement bloqué Facebook pour avoir prétendument restreint les comptes des médias d'État, puis a bloqué Twitter peu après. Elle a exigé que Wikipédia supprime des rapports prétendument faux sur les pertes parmi les troupes militaires russes et les civils ukrainiens, y compris les enfants.
Plus récemment, elle a bloqué l'accès à la BBC et à d'autres sites d'information pour « atteinte à la stabilité et à la sécurité de la Russie », ce qui a conduit le média britannique à diffuser ses émissions sur ondes courtes. La BBC a ensuite annoncé qu'elle suspendait le travail de ses journalistes et de son personnel de soutien en réponse à l'adoption de la loi.
« Cette législation semble criminaliser le processus de journalisme indépendant, a déclaré le directeur général de la BBC, Tim Davie, dans un communiqué. Notre service d'information BBC News en russe continuera à fonctionner depuis l'extérieur de la Russie. La sécurité de notre personnel est primordiale et nous ne sommes pas prêts à les exposer au risque de poursuites pénales simplement pour avoir fait leur travail. »
C'est dans ce contexte que Meta a fait une annonce vendredi dernier : ses plateformes Facebook et Instagram vont autoriser les publications qui appellent à la mort du président russe Vladimir Poutine et du président biélorusse Alexandre Loukachenko. Deux catégories additionnelles d’expressions politiques qui violent en principe la politique desdites plateformes en matière de discours haineux, mais qu’elles vont autoriser sont : les appels à la violence contre les soldats russes lancés sur le terrain de l’opération militaire en Russie et de façon générale ceux contre les citoyens russes. Les courriels indiquent que les appels à la violence contre les Russes sont autorisés lorsque la publication parle sans détour de l'invasion de l'Ukraine avec des mentions comme « mort aux envahisseurs russes ».
La manœuvre a donc fait suite au blocage de Facebook par le régulateur des communications russe. Motif : recensement d’au moins 26 cas de discrimination contre les médias et les ressources d'information russes depuis octobre 2020. En réponse, le président de Meta chargé des affaires mondiales, Nick Clegg, avait tweeté : « Bientôt, des millions de Russes ordinaires se retrouveront coupés d'informations fiables, privés de leurs moyens quotidiens de se connecter avec leur famille et leurs amis et privés de leur liberté d’expression. Nous continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour restaurer nos services afin qu'ils restent disponibles pour que les gens puissent s'exprimer et s'organiser pour agir en toute sécurité. »
« Les cas de blocage d’accès à Facebook doivent être traités par les Nations Unies comme des crimes de guerre. C’est aussi dangereux que les menaces nucléaires : la liberté d’expression qui est un droit de l’Homme est menacée. Il est temps d'apprendre à nos enfants comment survivre en cas de telles catastrophes sur Internet », avait commenté un internaute. La décision russe de bloquer Facebook et Twitter est elle aussi fondée sur « la violation des droits fondamentaux des citoyens russes et la violation des principes clefs de la libre circulation de l’information. »
La décision a été accueillie avec indignation en Russie, où les autorités ont ouvert une enquête pénale contre Meta et les procureurs ont demandé vendredi à un tribunal de désigner le géant américain de la technologie comme étant une « organisation extrémiste ».
Aussi, un courriel du régulateur des communications de l'État a annoncé qu'Instagram allait être bloqué ce lundi 14 mars à minuit heure de Russie et a demandé aux utilisateurs de déplacer leurs photos et vidéos d'Instagram avant sa fermeture, les encourageant à passer aux « plateformes Internet compétitives » de la Russie.
Adam Mosseri, le responsable d'Instagram a déclaré que le blocage affecterait 80 millions d'utilisateurs : « Lundi, Instagram sera bloqué en Russie. Cette décision coupera 80 millions de personnes en Russie les unes des autres et du reste du monde, car environ 80 % des personnes en Russie suivent un compte Instagram en dehors de leur pays. Ceci est mal ».
Ce à quoi un utilisateur a répondu : « Le mal était d'autoriser les discours de haine à propos de la guerre. Malheureusement, cela a provoqué le blocage du gouvernement. Allez, un média indépendant de moins pour la Russie ». Un autre de lui faire écho en disant : « Instagram et Facebook font la promotion de la haine contre les Russes ordinaires qui partent dans le monde entier, nous devrions boycotter Facebook et Instagram à cause de cette décision de ne pas condamner la mère Russie de protéger ses propres intérêts, les États-Unis le font aussi ». Et un autre : « Il n'est pas acceptable que Meta permette "temporairement" à ses utilisateurs d'appeler à la haine et à la mort contre n'importe quel groupe de personnes ».
« Sommet de l'hypocrisie. Qu'en est-il des plateformes qui bloquent les Russes ? Microsoft, Coke, McDonald's, KFC, H&M, Oracle, Disney et autres. Cela n'a-t-il PAS privé des millions de Russes des services auxquels ils sont habitués ? Qu'en est-il des interdictions en Syrie, en Iran ou en Corée du Nord ? Veuillez faire une introspection »
Le message aux utilisateurs d'Instagram du régulateur des médias d'État, Roskomnadzor, décrit la décision d'autoriser les appels à la violence contre les Russes comme une violation du droit international. « Nous devons assurer la santé psychologique des citoyens, en particulier des enfants et des adolescents, pour les protéger du harcèlement et des insultes en ligne », a-t-il déclaré, expliquant la décision de fermer la plateforme.
En début de mois, des responsables ukrainiens ont demandé à l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), organisation clef dans le fonctionnement de l'internet, de déconnecter tous les sites russes du réseau informatique mondial. « Cher Monsieur le Président et Directeur général, en tant que représentant de l'Ukraine au GAC ICANN, je vous envoie cette lettre au nom du peuple ukrainien, vous demandant de répondre à un besoin urgent d'introduire des sanctions strictes contre la Fédération de Russie dans le domaine de la régulation des DNS, en réponse à ses actes d'agression envers l'Ukraine et ses citoyens », a écrit Nabok, Andriy, représentant de l'Ukraine à ICANN.
L'ICANN a rejeté la demande de Mykhailo Fedorov, vice-premier ministre ukrainien, de révoquer tous les domaines web russes, de fermer les serveurs racine DNS russes et d'invalider les certificats TLS/SSL associés en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Fedorov a formulé sa demande parce que l'assaut de la Russie a été « rendu possible principalement grâce à la machinerie de propagande russe qui utilise des sites Web diffusant continuellement de la désinformation, des discours de haine, encourageant la violence et cachant la vérité sur la guerre en Ukraine. »
Göran Marby, PDG de l'ICANN, a déclaré que son organisation est un organisme technique indépendant chargé de superviser le DNS et les identifiants uniques de l'internet mondial et qu'elle doit maintenir la neutralité. « L'ICANN est un facilitateur de la sécurité, de la stabilité et de la résilience de ces identifiants dans l'objectif d'un Internet unique, mondial et interopérable », a déclaré Marby.
Source : Adam Mosseri
Et vous ?
:fleche: Que vous inspirent ces appropriations respectives des notions de modération des contenus en ligne, de liberté d’expression, de libre circulation de l’information par les parties russe et américaine ?
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300 000 hackers volontaires se réunissent pour combattre la Russie
300 000 hackers volontaires se réunissent pour combattre la Russie,
dans un groupe Telegram appelé « IT Army of Ukraine »
Le mois dernier, le gouvernement ukrainien a fait la demande aux volontaires de l'aider à se défendre contre la Russie. Aujourd’hui, beaucoup ont répondu à l'appel. 300 000 personnes se sont inscrites à un groupe appelé « IT Army of Ukraine » sur l'application Telegram, dans le cadre duquel les participants se voient confier des tâches destinées à porter le combat contre la Russie. Ce faisant, ils tentent d'uniformiser les règles du jeu entre l'une des superpuissances mondiales et l'Ukraine, qui fait face à des bombardements et à une invasion.
Un membre que nous allons appeler Kali a appris à utiliser la technologie en jouant avec le téléphone de son grand-père. Aujourd'hui, l'adolescent suisse tente de paralyser la présence numérique du gouvernement russe et des chemins de fer bélarussiens. Kali fait partie de ces quelque 300 000 personnes qui se sont inscrites dans le groupe Telegram,« IT Army of Ukraine ».
Comme beaucoup de ses pairs, Kali a été dirigé vers le groupe Telegram, qui a des versions ukrainiennes et anglaises, par Mykhailo Fedorov, vice-premier ministre ukrainien et ministre de la Transformation numérique. Fedorov a utilisé son profil Twitter, qui s'est considérablement étoffé, pour implorer les dirigeants des plus grandes entreprises technologiques du monde de couper les liens avec la Russie. Le 26 février, il a posté un lien vers le groupe Telegram, qui a été créé par son département ministériel. « Nous avons besoin de talents numériques, a-t-il déclaré. Il y aura des tâches pour tout le monde ».
Selon NetBlocks, une société qui surveille la connectivité internet mondiale, l'armée cybernétique de pirates informatiques a réussi à perturber les services web russes. Selon cette société, la disponibilité des sites Web du Kremlin et de la Douma la chambre basse du parlement russe a été « intermittente » depuis le début de l'invasion. Les sites des médias d'État, de plusieurs banques et du géant de l'énergie Gazprom ont également été visés.
« Les attaques menées par la foule ont réussi à perturber les sites Web du gouvernement russe et des médias soutenus par l'État », déclare Alp Toker, directeur de NetBlocks. Il ajoute que la Russie a tenté d'atténuer les attaques et de dissuader les pirates en filtrant l'accès à certains sites Web, ce qui a provoqué de nouvelles perturbations.
Le mois dernier, des pirates informatiques s'identifiant au collectif d'hacktivistes Anonymous ont annoncé avoir lancé des cyberopérations qui ont brièvement mis hors service le site Web RT.com du service d'information Russia Today (RT), contrôlé par l'État. Anonymous a également annoncé s'en être pris à de nombreux sites Web du Kremlin, du gouvernement russe et du ministère russe de la Défense. L'agence de presse RT.com a confirmé que l'attaque a eu lieu, précisant qu'elle a ralenti certains sites Web et en a mis d'autres hors ligne pendant « de longues périodes ».
Certains des pirates s'identifiant à Anonymous ont révélé leurs attaques. L'un d'eux, qui a pour pseudonyme @LiteMods, a déclaré dans un tweet : « nous sommes #Anonymous. Nous avons mis hors service le site Web du Kremlin en soutien à #OpRussia. Faites-moi savoir s'il réapparaît ! F**k #Putin. Nous soutenons le peuple ukrainien. Nous sommes légion ». Il a ajouté : « nous n'oublierons pas les vies qui ont été perdues sous le régime de Poutine ».
Selon les analystes, RT a subi la « colère » d'Anonymous, car la couverture par l'agence de presse de la situation en Ukraine s'est faite essentiellement d'un point de vue prorusse, montrant des feux d'artifice et des célébrations joyeuses dans les territoires nouvellement occupés. Au Royaume-Uni, des députés ont déclaré que la chaîne de télévision était « l'outil de propagande personnel » du président russe Vladimir Poutine et qu'elle devait être interdite. Les pirates informatiques auraient eu recours à des attaques par déni de service distribué (DDoS).
Selon certaines sources, Anonymous, agirait plus rapidement que la bureaucratie gouvernementale. Le groupe de cybercriminels a publié plusieurs images d'un document ayant fait l'objet d'une fuite, qui montrent que Poutine avait planifié cette opération depuis longtemps et qu'il en avait déjà donné l'ordre un mois avant le début de l'invasion. C'est à cette époque qu'il prétendait n'avoir aucun plan d'action et qu'il a entamé des discussions avec divers dirigeants mondiaux sous de faux arguments.
Plus tôt cette semaine, des pirates informatiques connus sous le nom de Squad303 ont créé un outil en ligne qui permet aux utilisateurs d'envoyer des messages automatiques à des numéros de téléphone russes choisis au hasard, avec des informations sur la guerre en Ukraine. L'outil hébergé sur le domaine 1920.in charge un message pré-écrit dans l'application SMS native d'un utilisateur qui tente d'informer les Russes sur le conflit en cours.
« Nous savons que les gens voulaient s'engager pour aider les Ukrainiens. Nous voulions leur fournir un outil pour entamer un dialogue avec les Russes, a déclaré le groupe. Nous ne nous attendions pas à ce que la Russie construise le mur de la censure numérique aussi rapidement ». En plus des hommes qui se battent sur le terrain, la guerre en Ukraine se déroule également sur deux autres fronts : la guerre cybernétique et la guerre de communication.
Alors que l'outil de texto semble gagner en popularité, Squad303 affirme qu'il prévoit de publier un outil entièrement nouveau dans les 24 prochaines heures. « Demain, nous publierons un tout nouvel outil pour inonder les Russes de preuves de crimes depuis le champ de bataille encore plus facilement que par SMS », a écrit le groupe. « Et cela ne coûtera rien. » Kali dit que ses parents ne sont pas particulièrement enthousiastes à l'idée de ce qu'il fait, même s'il essaie de ne pas trop leur en parler. Et il n'est pas le seul.
Caroline, une jeune femme d'une vingtaine d'années de la région métropolitaine de New York, a annoncé à ses parents qu'elle s'était engagée dans l'armée informatique. « Ils commencent à s'inquiéter », dit-elle.
Après avoir regardé avec horreur les vidéos Twitter et Instagram révélant l'impact dévastateur du conflit sur les civils ukrainiens, Caroline s'est sentie obligée d'agir lorsqu'elle a vu le tweet de Fedorov. Elle avait vu à quel point la propagation de la désinformation avait été destructrice pendant la campagne présidentielle de Donald Trump. « L'élection de 2016 nous a ouvert les yeux sur les effets malheureux de ces choses, et sur la façon dont cela affecte vraiment certaines de nos relations dans le monde réel. »
Il y avait juste un problème : elle ne savait pas ce qu'était Telegram. Contrairement à Kali, l'ancienne institutrice de maternelle n'est pas une grande adepte du piratage informatique. Au début, elle craignait que l'application, fondée par les milliardaires russes en exil Pavel et Nikolai Durov, ne soit un piège. Mais, après quelques recherches, elle l'a téléchargée et a rejoint le groupe.
Elle s'est sentie dépassée lorsque les administrateurs du groupe ont demandé aux pirates de bombarder les sites web de l'État russe avec des attaques par déni de service distribué (DDoS), qui consistent à bombarder les sites web de trafic pour les rendre inaccessibles. C'est ainsi que de nombreux sites gouvernementaux russes ont été désactivés depuis le début de l'invasion.
Mais Caroline s'est rendu compte que des choses se perdaient dans le torrent d'informations. Les messages de la version ukrainienne du groupe, par exemple, peuvent accumuler des centaines de commentaires en moins d'une heure. Elle a donc aidé le groupe anglophone en rassemblant des informations pour un site web sur la manière de soutenir l'Ukraine et de lutter contre les campagnes de désinformation russes. « J'aime jouer le rôle de filtre, de vent qui pousse les voiles dans la bonne direction », explique-t-elle.
Elle passe des heures chaque jour à partager des informations dans le chat Telegram pour aider le grand nombre d'abonnés. « Je ne peux pas l'expliquer » dit-elle. « C'est juste quelque chose de si inné chez l'homme qui m'a inspirée, que de plus en plus je m'implique. Je reconnais que je n'ai rien de spécial, alors tout ce que je fais, c'est rassembler toutes ces informations pour essayer de démanteler ces campagnes de désinformation ».
Enrique est un expert informatique lituanien d'une trentaine d'années. Il a estimé que rejoindre le groupe Telegram était « la bonne chose à faire ». « Grandir avec vos parents qui vous racontent des histoires sur la façon dont ils ont été exilés en Sibérie vous accompagne toute votre vie », dit-il. « Nous avons peur d'être les prochains ».
Il avait largement négligé l'occupation russe du Donbas, une région de l'est de l'Ukraine que l'armée de Poutine a envahie en 2014 et revendiquée comme territoire russe. Mais comme les nouvelles devenaient plus urgentes à la télévision lituanienne, il ne pouvait plus ignorer la situation. Il est moins concentré sur le démantèlement de l'internet russe que sur la cooptation de Russes ordinaires pour qu'ils se soulèvent contre leur dictateur. « J'espère que le monde pourra faire pression sur les Russes au point qu'ils seront prêts à réévaluer leur éducation, à comprendre que des gens leur demandent de l'aide, à regarder ce qui se passe réellement et peut-être se soulèveront-ils de cette manière », dit-il.
Enrique a été inspiré par la bravoure du peuple ukrainien. Il s'agit de ceux qui sont descendus dans la rue pour défendre leur pays et de ceux qui ont pris place sur leur clavier. L'Ukraine compte 290 000 personnes travaillant dans le secteur des technologies de l'information et constitue le bureau d'externalisation de ces technologies dans le monde. Si beaucoup d'entre eux ont abandonné leur travail pour se battre dans l'armée, d'autres se sont engagés dans l'armée informatique.
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous de cette initiative ?
:fleche: Le piratage des chaînes de télévision russes pour qu'elles diffusent l'hymne ukrainien aide-t-il les Ukrainiens à atteindre leurs objectifs stratégiques ? S'interroge une analyste. Qu'en pensez-vous ?
:fleche: Selon vous, par quels autres moyens peut-on aider l'Ukraine ?
:fleche: Pensez-vous que les initiatives occidentales seraient efficaces ?
Voir aussi :
:fleche: Le gouvernement ukrainien demande aux hackers de l'aider à se défendre contre la Russie, après que des cyberattaques ont touché les principaux sites Web du pays
:fleche: [URL="https://securite.developpez.com/actu/331420/Le-collectif-de-pirates-informatiques-Anonymous-declare-une-cyberguerre-contre-la-Russie-et-desactive-le-site-d-information-de-l-Etat/"]Le collectif de pirates informatiques Anonymous déclare une "cyberguerre" contre la Russie et désactive le site d'information de
Oui c'est le jeu de Poutine
Oui, bien sûr qu'il faut faire ça car c'est le jeu de Poutine: Envoyer des problèmes et dire "ce n'est pas moi, ce n'est pas de ma faute". L'occident pourra même dire qu'elle combat cette armée sans le faire. Poutine ne fait pas autrement avec Wagner, ils les soutiens par derrière mais dis que ce n'est pas lui par devant. Il utilise aussi à foison des hacker payés en cachette pour attaquer l'occident en faisant comme si la Russie y était pour rien.