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La Chine considère Starlink comme une menace militaire et lance un réseau rival de 15 000 satellites
La Chine va commencer à construire un réseau satellitaire 5G pour défier Starlink d'Elon Musk
le réseau pourrait offrir des vitesses allant jusqu'à 500 Mb/s
Les médias d'État ont rapporté fin janvier que la Chine allait commencer à fabriquer des satellites Internet pour faire front au projet Starlink d'Elon Musk. Ils prévoient de construire et de lancer en orbite terrestre basse environ mille satellites dans les trois prochains mois afin de fournir une couverture 5G qui pourrait offrir des vitesses allant jusqu'à 500 Mb/s dans tout le pays. Le projet, dirigé par la startup GalaxySpace basée à Pékin, vise à desservir en premier lieu les zones les plus reculées du pays. Ces efforts suggèrent que Starlink pourrait ne pas être autorisé à offrir des services de connectivité par satellites dans l'Empire du Milieu.
Comme dans le cas des voitures électriques, mais également d'autres technologies grand public, de récents rapports indiquent que la Chine entend concevoir ses propres satellites Internet pour offrir une connectivité haut débit à tout le pays. Selon l'agence de presse étatique Xinhua, le premier lot de six satellites de communication à faible coût et à haute performance a déjà été produit, testé et est arrivé sur un site de lancement non non divulgué. GalaxySpace, un développeur de microsatellites commerciaux, a ajouté que les satellites du premier lot devraient être déployés par la fusée porteuse "Long March-2C" dans les trois prochains mois.
Ils seront déployés pour construire un réseau de test d'Internet par satellite, dont le nom de code est "Mini-spider Constellation". Dans le cadre du développement de la 5G, le ministère chinois de l'Industrie et des Technologies de l'information (MIIT) avait prévu 654 000 stations de base en 2021. Plus de 98 % des zones urbaines de type comté et 80 % des zones urbaines de type canton à travers le pays ont ainsi été couvertes. Le réseau chinois est petit par rapport à la constellation Starlink, qui compte déjà environ 2 000 satellites en orbite et prévoit de porter ce nombre à 42 000 lorsque le réseau sera complet.
Malgré sa taille réduite, la constellation chinoise de 1 000 satellites sera le premier de son genre à utiliser la technologie 5G. Les scientifiques impliqués dans le projet affirment que cela garantira des vitesses de téléchargement de plus de 500 mégabits par seconde avec une faible latence qui sera un avantage critique dans certaines applications exigeantes telles que les échanges financiers. En comparaison, Starlink de SpaceX offre actuellement une vitesse de téléchargement d'environ 110 Mb/s pour un usage civil et, bien qu'il utilise une technologie différente de la 5G, il a le potentiel pour offrir des services 6G à l'avenir.
Toutefois, au-delà de la rivalité commerciale, Pékin a identifié Starlink, qui a signé des contrats de plusieurs millions de dollars avec l'armée américaine, comme une menace pour la sécurité nationale de la Chine. En 2020, des chercheurs de l'Université nationale chinoise des technologies de défense ont estimé que le réseau Starlink pourrait faire passer la bande passante moyenne mondiale de communication par satellite dont dispose l'armée américaine de 5 à 500 Mb/s. Les chercheurs ont également averti que la technologie actuelle des armes antisatellites serait pratiquement incapable de détruire une constellation de la taille de Starlink.
Cela dit, Zhu Kaiding, un ingénieur spatial de l'Académie chinoise des technologies spatiales, qui travaille avec GalaxySpace sur le projet, a déclaré que le projet chinois avait du mal à suivre le rythme de Starlink, qui, selon Musk, produit six satellites par jour. Zhu n'a pas révélé à quel rythme la Chine produisait des satellites, mais dans un article publié dans la revue nationale Aerospace Industry Management en octobre de l'année dernière, il a déclaré que le programme Starlink avait obligé une chaîne de montage de satellites en Chine à augmenter sa productivité de plus d'un tiers.
Zhu et ses collègues ont ajouté que plus de la moitié des contrôles de routine effectués sur le site de lancement des opérations à haute fréquence ont été annulés pour gagner du temps. Les nouveaux satellites utilisent également de nombreux composants produits par des entreprises privées qui n'étaient pas impliquées auparavant dans les projets spatiaux chinois - une démarche qui a permis de réduire de plus de 80 % le prix total du matériel d'un satellite Internet à haut débit. Zhu a déclaré que la course contre Starlink avait exercé une pression énorme sur l'industrie spatiale chinoise.
Selon lui, cela est dû au fait que "la technologie est complexe, la concurrence féroce, les délais serrés et la charge de travail lourde". Au début de 2020, GalaxySpace a lancé un satellite expérimental pour voir si ces mesures sans précédent affecteraient les performances du satellite. De plus, il est probable que le nombre d'utilisateurs civils du service Internet par satellite en Chine sera limité - la plupart des résidents urbains peuvent accéder à la 5G avec leur téléphone et les services haut débit sont disponibles dans la plupart des zones rurales. Ce qui signifie que les clients les plus probables sont donc les entreprises étrangères ou le gouvernement et l'armée chinois.
En outre, selon Li Jiancheng, de GalaxySpace, l'une des principales préoccupations était le mauvais temps. Bien que Starlink ait averti ses utilisateurs que la pluie ou les nuages pouvaient affecter les vitesses d'accès à Internet, voire couper complètement les communications, Jiancheng et ses collègues ont déclaré dans un article publié dans Digital Communication World l'année dernière que le satellite expérimental qu'ils ont lancé pouvait maintenir des vitesses de téléchargement de 80 Mb/s dans les pires conditions météorologiques.
Deux entreprises spatiales publiques chinoises - la China Aerospace Science and Technology Corporation et la China Aerospace Science and Industry Corporation - ont également lancé leurs propres programmes de services Internet mondiaux, appelés Hongyan et Hongyun. Bien qu'ils soient de moindre envergure que Starlink - la constellation Hongyan comprendra 324 satellites et Hongyun 156 - certains scientifiques informés de ces projets ont rapporté qu'ils fonctionneront à des altitudes et des fréquences orbitales différentes pour aider la Chine à s'approprier une plus grande partie des ressources décroissantes de l'espace.
Selon eux, il est peu probable que la Chine lance un programme aussi important que Starlink, car deux constellations géantes en orbite basse pourraient augmenter considérablement le risque d'accident. L'année dernière, la Chine s'est plainte auprès des Nations unies que sa station spatiale avait été impliquée dans deux quasi-accidents avec des satellites Starlink. La NASA a fait également part de ses inquiétudes quant au projet Starlink. Elle craint qu'il entrave l'observation des astres et d'autres galaxies. Cependant, Musk a nié bloquer l'espace, affirmant qu'il y a de la place en orbite proche de la terre pour des "milliards" de satellites.
La semaine dernière, SpaceX a annoncé qu'il avait perdu 40 satellites Starlink récemment lancés en raison d'une tempête géomagnétique. Cela représente près de 80 % des 49 satellites que l'entreprise a lancés début février. Les satellites devraient se désorbiter et brûler dans l'atmosphère en raison de la méthode que SpaceX utilise pour déployer ses satellites. La société déploie ses satellites sur des orbites basses (à environ 210 kilomètres au-dessus de la Terre) afin que, dans le cas très rare où un satellite ne passerait pas les contrôles initiaux du système, il se désorbite rapidement avant de s'"autodétruire".
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Voir aussi
:fleche: SpaceX affirme avoir perdu 40 satellites Starlink à cause d'une tempête géomagnétique, les satellites sont programmés pour se désintégrer en cas d'échec de la mise sur orbite
:fleche: La NASA a fait part de ses inquiétudes quant au projet de SpaceX de déployer environ 30 000 satellites de plus pour son programme Starlink, tout comme certaines grandes entreprises
:fleche: SpaceX : la pénurie de puces a un impact sur « notre capacité à honorer » les commandes Starlink, Starlink quitte la version bêta, mais « les pénuries de silicium ont retardé la production »
:fleche: La station spatiale chinoise a apparemment dû éviter deux fois les satellites Starlink d'Elon Musk, selon une plainte de la Chine auprès du Bureau des affaires spatiales de l'ONU
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La Chine considère Starlink comme une menace militaire et va lancer un réseau rival de 13 000 satellites
La Chine considère Starlink comme une menace militaire et prévoit de lancer un réseau rival de 13 000 satellites en orbite basse pour le contrer
L’UE est sur un projet similaire
Des chercheurs chinois envisagent de lancer leur propre flotte de satellites. L’objectif : contrer le projet Starlink d'Elon Musk. La méga constellation proposée n'a pas de date de lancement fixée. Néanmoins, elle devrait être composée de 12 992 satellites équipés de technologies permettant de surveiller Starlink, entre autres. L’initiative intervient dans un contexte où l’UE est lancée sur un projet similaire dans le même but : mettre à mal l’offre US via Starlink.
La constellation porte le nom de code "GW" pour "Guowang". Le China Satellite Network Group sera propriétaire de la constellation décrite dans un article publié dans la revue Command and Control Simulation. L’objectif de l’équipe de recherche chinoise sur ce projet est de déployer le réseau GW avant que la constellation Starlink ne soit terminée. La manœuvre vise à empêcher Starlink de monopoliser l’orbite terrestre. En plus de fournir des services Internet, la flotte de satellites proposée par la Chine est prévue pour espionner son rival et même désactiver certains satellites Starlink.
L’initiative intervient dans un contexte de ruée de différents pays vers l’orbite terrestre basse. En effet, les 27 membres de l’UE ont donné leur feu vert politique au projet défendu par le commissaire Thierry Breton pour le lancement d'une constellation de satellites de connectivité européenne et souveraine. La manœuvre vise à mettre à mal l’offre américaine au travers de Starlink d’Elon Musk.
La Commission européenne a fini par approuver un projet à six milliards d'euros après de vives discussions en interne. L’initiative est destinée à muscler les capacités en apport de connexion Internet et téléphonique en Europe. En sus, il est question de proposer des services à l’Afrique, dont la connectivité repose davantage sur des réseaux mobiles que sur des liaisons filaires terrestres. Les premiers services offerts au travers de la constellation européenne de satellites devraient être disponibles en 2024.
Les Américains pour leur part ont déjà de l’avance en Europe avec le projet Starlink d’Elon Musk. Starlink est le programme de SpaceX projetant de fournir une connexion Internet à haut débit depuis l’espace. Avec Starlink, Musk a pour objectif de déployer une couverture Internet très rapide à l'échelle mondiale afin de connecter les utilisateurs au-delà de la portée des réseaux à large bande existants en envoyant des milliers de satellites en orbite terrestre basse. Starlink a déjà lancé des centaines de satellites (plus de 800) et a commencé à tester un service bêta en Amérique du Nord.
Les tests du réseau Starlink ont commencé depuis l’année dernière, en commençant par les employés de l'entreprise. Le service Internet par satellite américain a été approuvé au Royaume-Uni depuis le début de l’année précédente et les utilisateurs reçoivent déjà leurs kits. En France, c’est depuis la mi-parcours de l’année 2021 que le service est disponible pour un coût de 99 dollars par mois, et ce, malgré les oppositions de la France Insoumise. Kuiper d’Amazon est un autre projet d’Internet satellitaire en cours de gestation et dont les objectifs sont les mêmes que ceux de Starlink en matière d’expansion à l’échelle mondiale.
La Chine ne veut pas être en reste. L’initiative de l’équipe de recherche chinoise vient après celle de la startup GalaxySpace basée à Pékin. Cette dernière prévoit de construire et de lancer en orbite terrestre basse environ mille satellites afin de fournir une couverture 5G qui pourrait offrir des vitesses allant jusqu'à 500 Mb/s dans tout le pays. Ces efforts suggèrent que Starlink pourrait ne pas être autorisé à offrir des services de connectivité par satellites dans l'Empire du Milieu.
Source : SCMP
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Voir aussi :
:fleche: Le bêta test public de Starlink commence à la réception des invitations et à l'apparition de l'application dans l'App Store et Google Play, respectivement pour iOS et Android
:fleche: Les utilisateurs de la version bêta de Starlink obtiennent des vitesses de téléchargements allant de 11 à 60 Mb/s, selon des tests effectués par Speedtest by Ookla
:fleche: Une tribu amérindienne obtient un accès anticipé à Starlink de SpaceX et dit que c'est rapide, « nous avons été catapultés au XXIe siècle », a déclaré la tribu Hoh
:fleche: SpaceX Starlink a maintenant son propre système autonome avec un numéro ASN (Autonomous System Number) et est présent au Seattle Internet Exchange
La Chine lance la constellation "Thousand Sails", son rival des satellites internet Starlink d'Elon Musk
La Chine lance son rival des satellites internet Starlink d'Elon Musk, la constellation, connue sous le nom de "Thousand Sails", comptera plus de 15 000 satellites pour créer une couverture internet mondiale
La Chine a lancé le mardi 6 août son premier lot de satellites internet qui feront partie d'une constellation dont elle espère qu'elle rivalisera avec Starlink de SpaceX. Connue sous le nom de "Thousand Sails", la constellation est un ensemble de plus de 15 000 satellites en orbite basse qui, selon la Chine, permettra d'assurer une couverture mondiale de l'internet.
Starlink est une constellation de satellites Internet exploitée par Starlink Services, LLC, une filiale à 100 % de la société aérospatiale américaine SpaceX, qui fournit une couverture à 102 pays. Elle vise également à fournir du haut débit mobile à l'échelle mondiale. SpaceX a commencé à lancer des satellites Starlink en 2019. Au début du mois de mars 2024, le réseau Starlink comprend plus de 6 000 petits satellites produits en série en orbite terrestre basse (LEO) qui communiquent avec des émetteurs-récepteurs terrestres désignés. La société prévoit de déployer près de 12 000 satellites, avec une extension ultérieure possible jusqu'à 34 400. SpaceX a annoncé qu'elle atteindrait plus d'un trois million d'abonnés en mai 2024.
Une fusée porteuse Longue Marche 6A a décollé du centre de lancement de Taiyuan, dans la province de Shanxi (nord de la Chine), pour envoyer les 18 premiers satellites dans l'espace, selon l'Académie chinoise des sciences, qui a qualifié la mission de succès complet.
D'ici à 2025, la Chine vise à déployer 648 satellites dans le cadre de la première phase de la constellation afin de créer un réseau internet à couverture mondiale.
La constellation chinoise est constituée d'un ensemble de satellites en orbite terrestre basse (LEO) destinés à fournir une couverture internet. Les deux noms les plus connus dans ce domaine sont Starlink, développé par SpaceX d'Elon Musk, et OneWeb, qui appartient à la société européenne Eutelsat.
Le lancement d'une constellation Internet souligne les grandes ambitions spatiales de la Chine et la tentative de Pékin de déloger la domination américaine dans ce secteur, alors que la bataille technologique entre les deux nations s'intensifie.
En 2020, la Chine a achevé le réseau BeiDou, un ensemble de satellites formant un système de navigation mondial destiné à rivaliser avec le système de positionnement mondial (GPS) du gouvernement américain, qui est largement utilisé dans le monde entier.
La sonde lunaire chinoise Chang'e-6 est revenue sur Terre ce mardi, rapportant les tout premiers échantillons de la face cachée de la Lune, encore inexplorée. Pékin a également prévu d'envoyer sa première mission avec équipage sur Mars en 2033.
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Voir aussi :
:fleche: La Chine considère Starlink comme une menace militaire et prévoit de lancer un réseau rival de 13 000 satellites en orbite basse pour le contrer, L'UE est sur un projet similaire
:fleche: Les méga-constellations de satellites telles que Starlink de SpaceX pourraient endommager la couche d'ozone protectrice de la Terre lorsqu'ils seront désorbités, selon une étude
:fleche: SpaceX a atteint 87 % du tonnage mondial mis en orbite avec 429 125 kg de charge utile au premier trimestre 2024, alors que son réseau d'Internet par satellite Starlink inquiète les astronomes
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Je vois pas trop qui ça peut intéresser.
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