1 pièce(s) jointe(s)
Tesla licencie 229 employés de l'Autopilote, ferme son bureau de San Mateo et dépose une plainte
Tesla licencie 229 employés de l'Autopilote, ferme son bureau de San Mateo et dépose une plainte,
d'abord Argo, maintenant Tesla. La conduite autonome se heurte-t-elle à un autre mur ?
Tesla licencie 229 employés chargés de l'annotation des données qui font partie de la grande équipe Autopilot de l'entreprise et ferme le bureau de San Mateo, en Californie, où ils travaillaient, selon un dépôt réglementaire californien. L’entreprise de technologie de conduite autonome dont le siège social est situé à Pittsburgh.
Dans un article publié en début de ce mois, nous avons précédemment rapporté que près de 200 employés étaient licenciés. La loi WARN ACT oblige les employeurs qui procèdent à des licenciements massifs à publier un avis de 60 jours pour les travailleurs concernés. La plupart des travailleurs concernés par ce licenciement occupaient des emplois moyennement peu qualifiés et faiblement rémunérés, comme l'étiquetage des données de l'Autopilot, qui consiste à déterminer si l'algorithme de Tesla a bien ou mal identifié un objet, selon une source.
Ces licenciements s'inscrivent dans le cadre de la réduction de 10 % des effectifs annoncée le mois dernier par Elon Musk, PDG de Tesla. Dans ses offres d'emploi, Tesla a déclaré que les données étiquetées étaient « un élément essentiel pour la formation de puissants réseaux neuronaux profonds, qui aident à conduire les véhicules Tesla de manière autonome ». Les employés de Buffalo (New York) et de San Mateo ont passé des heures à étiqueter les images des voitures et de l'environnement dans lequel elles circulent, comme les panneaux de signalisation et les voies de circulation.
Il convient de noter que les licenciements massifs ne sont pas une pratique inhabituelle pour Musk et Tesla. L'entreprise a supprimé des centaines de travailleurs en octobre 2017, 9 % du personnel en juin 2018 et environ 7 % en janvier 2019, puis a réduit les salaires et mis les employés au chômage technique en avril 2020. Musk a récemment envoyé un courriel à l'échelle de l'entreprise affirmant que, pour les travailleurs qui ne se sont pas présentés au bureau (sauf s'il a la permission de continuer à travailler à domicile), « nous considérerons que vous avez démissionné. »
La semaine dernière, les avocats des plaignants ont déposé une motion d'urgence demandant à un juge d'interdire au constructeur de véhicules électriques de forcer les travailleurs à signer des décharges en échange d'une indemnité de départ inférieure à celle prévue par la loi fédérale.
Deux anciens employés ont cependant intenté un procès contre l'entreprise, affirmant que Tesla a violé la loi fédérale en ne donnant pas de préavis de 60 jours avant de procéder à un licenciement collectif dans son usine Gigafactory au Nevada. Dans le rapport sur les licenciements de San Mateo, auraient mentionné que la plupart des travailleurs ont été licenciés en fonction de leurs performances - ce qui signifie que Tesla ne serait pas tenu de donner un préavis des licenciements.
Le mois dernier, des factures et d'autres documents ont laissé voir que Tesla a payé MWW PR pour surveiller un groupe Facebook d'employés de Tesla et pour mener des recherches spécifiquement sur les organisateurs sur les réseaux sociaux en 2017 et 2018. Deux choses que MWW PR surveillait de près pour Tesla étaient des discussions sur les réseaux sociaux alléguant des pratiques de travail déloyales chez Tesla, et des discussions relatives à un procès pour harcèlement sexuel, selon les documents décrivant leur travail. Les employés actuels et anciens de Tesla ont déclaré qu'ils pensaient que l'entreprise surveillait toujours les travailleurs sur les réseaux sociaux et ont partagé des copies de la politique de communication actuelle de l'entreprise.
En 2017 et 2018, alors que certains travailleurs cherchaient à former un syndicat à l'usine Tesla de Fremont, en Californie, la société de véhicules électriques d'Elon Musk payait un cabinet de conseil, MWW PR, pour surveiller les employés d'un groupe Facebook et plus largement sur les réseaux sociaux, selon des factures et autres documents examinés par les médias. Deux choses que MWW PR a surveillées de près étaient des discussions alléguant des pratiques de travail déloyales chez Tesla et une poursuite pour harcèlement sexuel, selon les documents décrivant leur travail.
D'abord Argo, maintenant Tesla. La conduite autonome se heurte-t-elle à un autre mur ?
Argo AI est une entreprise de technologie de conduite autonome dont le siège social est situé à Pittsburgh, en Pennsylvanie. L'entreprise a été cofondée en 2016 par Bryan Salesky et Peter Rander, des vétérans des programmes de conduite automatisée de Google et d'Uber. Elle est aujourd’hui soutenue par Ford et Volkswagen. Argo AI a licencié environ 150 employés, comme l'ont rapporté Bloomberg et le Wall Street Journal. Le mouvement est censé compenser une période de croissance rapide, au cours de laquelle la société a embauché plus d'employés que nécessaire.
« Avec une croissance incroyable et des progrès réalisés dans notre mission de déploiement de véhicules sans conducteur, nous apportons des ajustements prudents à notre plan d'affaires pour mieux continuer sur la voie du succès », a déclaré Argo AI. Comme l'a noté le WSJ, les licenciements représentent environ 6 % de l'équipe de 2 000 personnes de l'entreprise basée à Pittsburgh.
Argo AI a été fondée en 2016 par Bryan Salesky, l'ancien responsable du développement du matériel pour les véhicules autonomes (VA) de Google, et Peter Rander, qui était auparavant responsable de l'ingénierie pour la branche de conduite autonome d'Uber. Ford a injecté un milliard de dollars dans l'entreprise en 2017, et Volkswagen a suivi avec un investissement de 2,6 milliards de dollars en 2020. « Argo est un partenaire essentiel de notre service de conduite autonome, et nous continuerons à les soutenir et à travailler ensemble sur le développement de la technologie de conduite autonome qui alimentera notre service de conduite autonome », a déclaré Bradley Carroll, porte-parole de Ford, dans une déclaration.
Ce financement a permis à l'entreprise de développer son activité AV dans plusieurs villes américaines ainsi qu'à l'étranger. Argo AI est actuellement en train de tester des véhicules entièrement autonomes à Miami et à Austin et prévoit de s'associer à Lyft dans ces deux villes. Elle s'associe également à Walmart pour déployer un service de livraison sans chauffeur à Miami, Austin et Washington, D.C., et travaille à la réalisation de son objectif de lancer un service de covoiturage automatisé avec Volkswagen en Allemagne d'ici 2025.
Et vous ?
:fleche: Êtes-vous surpris par ces licenciements chez Tesla ?
:fleche: À votre avis, comment l'autopilot de Tesla va-t-il s'améliorer si Musk vire l'équipe ?
:fleche: En avez-vous déjà été témoin ou connaissez-vous des travailleurs qui ont subi un licenciement ?
:fleche: À votre avis, pensez-vous de la concurrence dans ce secteur pourra en profiter ?
Voir aussi :
:fleche: Tesla licencie des centaines de travailleurs de l'Autopilot dans le cadre d'une réduction de personnel, le PDG Musk a déclaré que 10 % des employés salariés perdraient leur emploi
:fleche: Tesla a surveillé ses employés sur Facebook avec l'aide d'une entreprise de relations publiques lors de la poussée syndicale de 2017
:fleche: Mercedes-Benz annonce que l'option de conduite autonome de niveau 3 est prête à être mise en œuvre, Drive Pilot coûtera 5 000 euros sur la Classe S et 7 430 euros sur l'EQS en Allemagne
:fleche: Un propriétaire de Tesla fait exploser sa Model S plutôt que de payer une facture de réparation de 22 600 dollars, pour changer uniquement la batterie
2 pièce(s) jointe(s)
Andrej Karpathy, responsable de l'IA chez Tesla, annonce qu'il quitte l'entreprise
Andrej Karpathy, responsable de l'IA chez Tesla, annonce qu'il quitte l'entreprise,
après un licenciement de 229 employés de l'Autopilote par Elon Musk
Le responsable de l'IA et de l'Autopilot de Tesla, Andrej Karpathy, a annoncé le 13 juillet qu'il ne travaillait plus pour le constructeur de véhicules électriques. « Cela a été un grand plaisir d'aider Tesla à atteindre ses objectifs au cours des 5 dernières années et une décision difficile de se séparer », a écrit Karpathy sur Twitter. « Au cours de cette période, Autopilot est passé du maintien de la voie aux rues de la ville et je suis impatient de voir l'équipe exceptionnellement forte d'Autopilot continuer sur cette lancée. »
Le départ de Karpathy fait suite à la fermeture d'un bureau de Tesla à San Mateo, en Californie, où des équipes chargées de l'annotation des données contribuaient à améliorer la technologie d'aide à la conduite de l'entreprise. « Je n'ai pas de plans concrets pour la suite, mais je cherche à passer plus de temps à revisiter mes passions à long terme autour du travail technique en IA, de l'open source et de l'éducation. »
En réponse à Karpathy, le PDG Elon Musk l’a remercié pour son travail.« Merci pour tout ce que vous avez fait pour Tesla ! Ce fut un honneur de travailler avec vous », a écrit Must sur son compte Twitter. Une équipe de scientifiques et d'ingénieurs chevronnés en apprentissage automatique repondait directement de Karpathy, qui avait récemment pris un congé sabbatique de plusieurs mois chez Tesla. Les véhicules Tesla sont responsables de près de 70 % des accidents signalés impliquant des systèmes avancés d'aide à la conduite depuis juin 2021, selon des chiffres fédéraux publiés le mois dernier.
Août 2021, les régulateurs du département américain de la sécurité routière, la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), ouvrent une enquête sur la fonctionnalité Autopilot de Tesla après que 11 Tesla se soient écrasées contre des véhicules d'urgence. Fin 2016, Musk a promis aux fans de Tesla une voiture autonome capable de conduire de Los Angeles à New York sans « la nécessité d'une seule touche » d'ici la fin de 2017. Une promesse qu’il réitère en janvier de cette année.
Un analyste exprime son scepticisme à l’endroit des déclarations d’Elon Musk en ces termes : « Je regardais une émission de télé qui avait un milliardaire parodique comme Elon. Il travaillait sur un produit impossible à développer, et n'arrêtait pas de dire qu'il serait bientôt prêt. Finalement, le personnage principal a découvert que le milliardaire n'avait même pas commencé à le développer, déclare l’un d’entre eux, ironisant sur celle de Musk. Je suis toujours prudent quant à ce que dit Elon Musk. »
En 2019, Musk a levé des milliards de dollars pour Tesla en promettant aux investisseurs que l'entreprise aurait 1 million de voitures « prêtes pour le robotaxi » sur la route d'ici la fin de 2020. Il a également averti les investisseurs en 2019 : « Parfois, je ne suis pas à l'heure, mais j'y arrive. » À ce jour, l'entreprise n'a pas réussi à faire une démonstration de véhicule autonome d'un point à l'autre.
Tesla propose plutôt des fonctions d'aide à la conduite comme un régulateur de vitesse tenant compte du trafic, une assistance au maintien dans la voie et une navigation automatisée. Toutefois, même l'ensemble expérimental le plus avancé de Tesla, qui est commercialisé aux États-Unis sous le nom de système Beta d'auto-conduite intégrale, exige qu'un conducteur humain reste attentif à la route, les mains sur le volant et prêt à reprendre la conduite à tout moment.
L'annonce de Karpathy intervient alors que Tesla a déclaré dans un dépôt réglementaire californien qu'il licenciait 229 employés chargés de l'annotation des données qui font partie de la grande équipe Autopilot de la société et qu'il fermait le bureau de San Mateo, en Californie, où ils travaillaient.
La plupart des travailleurs concernés par ce licenciement occupaient des emplois moyennement peu qualifiés et faiblement rémunérés, comme l'étiquetage des données de l'Autopilot, qui consiste à déterminer si l'algorithme de Tesla a bien ou mal identifié un objet, selon une source. Karpathy, dont le titre était directeur principal de l'IA, travaillait depuis l'ancien siège de Tesla à Palo Alto, en Californie, et relevait directement d'Elon Musk.
Et vous ?
:fleche: Quel est votre avis sur le sujet ?
Voir aussi :
:fleche: Tesla licencie des centaines de travailleurs de l'Autopilot dans le cadre d'une réduction de personnel, le PDG Musk a déclaré que 10 % des employés salariés perdraient leur emploi
:fleche: Tesla a surveillé ses employés sur Facebook avec l'aide d'une entreprise de relations publiques lors de la poussée syndicale de 2017
:fleche: Mercedes-Benz annonce que l'option de conduite autonome de niveau 3 est prête à être mise en œuvre, Drive Pilot coûtera 5 000 euros sur la Classe S et 7 430 euros sur l'EQS en Allemagne
:fleche: Un propriétaire de Tesla fait exploser sa Model S plutôt que de payer une facture de réparation de 22 600 dollars, pour changer uniquement la batterie
2 pièce(s) jointe(s)
Le tribunal de Munich ordonne à Tesla de rembourser un client suite à ses problèmes avec Autopilot
Le tribunal de Munich ordonne à Tesla de rembourser un client suite à ses problèmes avec Autopilot,
après avoir constaté des lacunes en matière de sécurité dans la technologie du constructeur automobile
Une conductrice de Tesla a gagné son procès contre le constructeur automobile à Munich. Le tribunal a qualifié le système Autopilot de son véhicule de peu fiable et il a estimé qu'il posait un « risque énorme » dans la circulation urbaine.
Tesla est à nouveau en difficulté à cause de sa fonction d'aide à la conduite Autopilot. Le tribunal de district de Munich I a condamné le groupe californien à rembourser à un client la majeure partie du prix d'achat de 112 000 euros pour un SUV Model X. Mi-juin, le tribunal a suivi un rapport technique dans le jugement qui n'a pas encore été rendu public, selon lequel le système d'assistance ne reconnaît pas de manière fiable les obstacles - comme le rétrécissement d'un chantier de construction. De plus, la voiture freine encore et encore inutilement. Cela pourrait signifier un « risque massif » dans les centres-villes en particulier et entraîner des collisions par l'arrière.
L'argument des avocats de Tesla, selon lequel Autopilot n'était pas destiné au trafic urbain, n'a pas été retenu par le tribunal : si les utilisateurs devaient allumer et éteindre Autopilot manuellement entre l'autoroute, le trafic périurbain et le trafic urbain, cela pourrait détourner l'attention de la situation de la circulation. « Une fois de plus, cela montre que Tesla ne tient pas ses promesses en matière d'Autopilot », a déclaré l'avocat des plaignants Christoph Lindner.
Elon Musk a déclaré en mars que Tesla lancerait probablement une version test de son nouveau logiciel « Full Self-Driving » en Europe plus tard cette année, en fonction de l'approbation réglementaire. « Il est assez difficile de faire de l'auto-conduite complète en Europe », avait-il déclaré aux travailleurs de l'usine de Berlin à l'époque, affirmant qu'il restait beaucoup de travail à faire pour gérer les situations de conduite délicates en Europe où les routes varient beaucoup d'un pays à l'autre.
Elon Musk a déclaré que la percée de la voiture autonome était une question vitale pour son entreprise. Résoudre ce problème est « crucial », a déclaré Musk dans une interview avec des membres d'un club Tesla dans la Silicon Valley en juin. C'est là que réside la différence entre « le fait que Tesla vaut beaucoup d'argent ou fondamentalement rien du tout ».
Un tribunal allemand avait déjà interdit les déclarations publicitaires de Tesla relatives à Autopilot
Dans un jugement rendu en juillet 2020, un tribunal de Munich a interdit à Tesla Allemagne de répéter des « déclarations trompeuses » concernant les capacités de sa technologie Autopilot et de ses systèmes d'assistance à la conduite. Selon le jugement, Tesla ne pourra plus inclure les expressions « plein potentiel de conduite autonome » ou « pilote automatique inclus » dans ses supports publicitaires allemands.
L'affaire a été portée par le Wettbewerbszentrale, centre de protection contre la concurrence déloyale, qui a accusé Tesla de promettre à ses clients plus que ce qu'il pouvait réellement leur offrir. L'organisme a fait valoir que les affirmations de Tesla constituaient des pratiques commerciales trompeuses et que le téléspectateur moyen de ses publicités pouvait être amené à croire que non seulement les véhicules de Tesla sont capables de rouler de manière totalement autonome, mais aussi que cette technologie est considérée comme étant légale en Allemagne.
« Un cadre juridique pour la conduite autonome en ville n'existe même pas encore en Allemagne. Et d'autres fonctionnalités ne sont pas encore opérationnelles comme annoncé », a déclaré le Dr Andreas Ottofülling, un avocat du groupe Wettbewerbszentrale.
Tesla a affirmé avoir informé ses clients que ses systèmes automatisés d'aide à la conduite n'équivalent pas à un système de conduite totalement autonome, et a déjà rebaptisé "Autopilot" en "Autodrive" dans ses documents allemands. Le Dr Andreas Ottofülling a salué cette décision comme une première victoire.
Des véhicules Teslas exécutant Autopilot étaient impliqués dans 273 accidents signalés depuis l'année dernière
Le mois dernier, la National Highway Traffic Safety Administration a publié des données sur la sécurité, ou son absence, des systèmes avancés d'aide à la conduite. Depuis juin 2021, les constructeurs automobiles sont tenus d'informer la NHTSA si l'un de leurs véhicules est impliqué dans un accident alors qu'ils utilisent des systèmes de conduite partiellement automatisés, également appelés systèmes SAE de niveau 2. Comme beaucoup le soupçonnaient, le système Autopilot de Tesla était à l'origine de la majorité des accidents depuis le début de la période de référence. En fait, Tesla représentait les trois quarts de tous les accidents ADAS, soit 273 accidents sur 367 signalés entre juillet 2021 et le 15 mai 2022. La nouvelle fournit encore plus de données sapant les affirmations de sécurité de Tesla concernant son système Autopilot.
Les véhicules Tesla exécutant son logiciel Autopilot ont été impliqués dans 273 accidents signalés au cours de l'année écoulée environ, selon les régulateurs, bien plus que ce que l'on savait auparavant. Un rapport qui fournit des preuves concrètes concernant les performances réelles des fonctionnalités futuristes de Tesla.
Les chiffres, qui ont été publiés par la National Highway Traffic Safety Administration pour la première fois, montrent que les véhicules Tesla représentaient près de 70% des 392 accidents impliquant des systèmes avancés d'assistance à la conduite signalés depuis juillet dernier, et la majorité des décès et blessures graves, dont certaines remontent à plus d'un an. Huit des accidents de Tesla ont eu lieu avant juin 2021, selon les données publiées par la NHTSA mercredi.
Certains experts émettent des réserves quant à la sécurité du mode Full Self-Driving de Tesla
Tesla Autopilot est une suite de systèmes qui permet aux conducteurs de céder le contrôle physique de leurs véhicules électriques, bien qu'ils doivent faire attention à tout moment. Les voitures peuvent maintenir la vitesse et la distance de sécurité derrière les autres voitures, rester dans leurs lignes de voie et effectuer des changements de voie sur les autoroutes. Un ensemble étendu de fonctionnalités encore en version bêta, le "Full Self-Driving", ajoute la possibilité de manœuvrer dans les rues urbaines et résidentielles, de s'arrêter aux panneaux d'arrêt et aux feux de circulation, et de faire des virages tout en naviguant d'un point à un autre.
Mais certains experts en sécurité des transports ont exprimé des inquiétudes quant à la sécurité de la technologie, car elle est testée et formée sur les routes publiques avec d'autres conducteurs. Les autorités fédérales ont ciblé Tesla ces derniers mois avec un nombre croissant d'enquêtes, de rappels et même d'avertissements publics dirigés contre l'entreprise.
Le nouvel ensemble de données découle d'une ordonnance fédérale de l'été dernier obligeant les constructeurs automobiles à signaler les accidents impliquant l'assistance à la conduite afin d'évaluer si la technologie présentait des risques pour la sécurité. Il a été constaté que les véhicules de Tesla éteignaient le système avancé d'assistance à la conduite, Autopilot, environ une seconde avant l'impact, selon les régulateurs.
L'ordonnance de la NHTSA obligeait les fabricants à divulguer les plantages où le logiciel était utilisé dans les 30 secondes suivant le crash, en partie pour atténuer la crainte que les fabricants cachent les plantages en affirmant que le logiciel n'était pas utilisé au moment de l'impact.
« Ces technologies sont très prometteuses pour améliorer la sécurité, mais nous devons comprendre comment ces véhicules fonctionnent dans des situations réelles », a déclaré l'administrateur de la NHTSA, Steven Cliff, lors d'un appel aux médias concernant l'ensemble complet de données des fabricants.
Tesla a déclaré qu'Autopilot est plus sûr que la conduite normale lorsque les données d'accident sont comparées. La société a également souligné le grand nombre de décès par accident de la circulation sur les routes américaines chaque année, estimé par la NHTSA à 42 915 en 2021, saluant la promesse de technologies comme Autopilot à « réduire la fréquence et la gravité des accidents de la circulation et sauver des milliers de vies chaque année ».
Les données opposant la conduite normale à une conduite avec le mode Autopilot activée ne sont pas directement comparables, car Autopilot fonctionne en grande partie sur les autoroutes. Le PDG de Tesla, Elon Musk, avait cependant décrit Autopilot comme « sans équivoque plus sûr ».
Des centaines d'employés licenciés
Dans ce qui pourrait passer pour l'une des plus importantes réductions connues dans le cadre d'une vaste réduction des effectifs, Tesla a licencié près de 200 travailleurs, dont la plupart étaient chargés d'étiqueter les données pour aider à former le système d'IA Autopilot de l'entreprise. Ces licenciements sont les dernières pertes d'emplois chez Tesla après que le PDG Elon Musk ait déclaré aux dirigeants de l'entreprise que celle-ci devait réduire ses effectifs d'environ 10 %.
Ces suppressions s'inscrivent dans le cadre d'un effort visant à réduire le nombre d'employés salariés. L'entreprise, dont le siège social se trouve désormais à Austin, au Texas, avait atteint un effectif d'environ 100 000 employés à l'échelle mondiale grâce à la construction de nouvelles usines à Austin et à Berlin.
Le responsable de l'IA et de l'Autopilot de Tesla, Andrej Karpathy, a annoncé le 13 juillet qu'il ne travaillait plus pour le constructeur de véhicules électriques. « Cela a été un grand plaisir d'aider Tesla à atteindre ses objectifs au cours des 5 dernières années et une décision difficile de se séparer », a écrit Karpathy sur Twitter. « Au cours de cette période, Autopilot est passé du maintien de la voie aux rues de la ville et je suis impatient de voir l'équipe exceptionnellement forte d'Autopilot continuer sur cette lancée. »
« Je n'ai pas de plans concrets pour la suite, mais je cherche à passer plus de temps à revisiter mes passions à long terme autour du travail technique en IA, de l'open source et de l'éducation. »
En réponse à Karpathy, le PDG Elon Musk l’a remercié pour son travail.« Merci pour tout ce que vous avez fait pour Tesla ! Ce fut un honneur de travailler avec vous », a écrit Must sur son compte Twitter. Une équipe de scientifiques et d'ingénieurs chevronnés en apprentissage automatique repondait directement de Karpathy, qui avait récemment pris un congé sabbatique de plusieurs mois chez Tesla. Les véhicules Tesla sont responsables de près de 70 % des accidents signalés impliquant des systèmes avancés d'aide à la conduite depuis juin 2021, selon des chiffres fédéraux publiés le mois dernier.
Source : Der Spiegel
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous de la décision du tribunal ?
Voir aussi :
:fleche: Elon Musk annonce que Tesla a suspendu toutes les embauches dans le monde et doit réduire le personnel de 10%, ce qui représente près de mille employés
:fleche: Un tribunal allemand interdit les déclarations publicitaires de Tesla relatives à la conduite autonome et accuse le constructeur automobile de relayer dans ses publicités des allégations trompeuses
:fleche: Andrej Karpathy, responsable de l'IA chez Tesla, annonce qu'il quitte l'entreprise, après un licenciement de 229 employés de l'Autopilote par Elon Musk
Un véhicule Tesla avec l'Autopilot activé percute une moto sur l'autoroute et tue le conducteur
Un véhicule Tesla avec l'Autopilot activé percute une moto sur l'autoroute et tue le conducteur
l'accident remet à nouveau en cause la fiabilité du système d'aide à la conduite de Tesla
L'Autopilot, le système avancé d'aide à la conduite, de Tesla est de nouveau impliqué dans un accident mortel. Une voiture Tesla avec l'Autopilot activé a mortellement percuté un motocycliste par l'arrière à Draper, dans l'Utah, aux États-Unis. Le conducteur de la Tesla a déclaré aux enquêteurs qu'il n'avait pas vu le motocycliste, ce qui suggère qu'il était distrait et avait placé toute sa confiance dans l'Autopilot. Les incidents mortels impliquant des véhicules Tesla s'accumulent et les autorités américaines enquêtent sur ces événements afin de déterminer le niveau d'implication de l'Autopilot, mais également si le logiciel est aussi sécurisé que Tesla le prétend.
Les accidents mortels impliquant l'Autopilot de Tesla se sont multipliés au cours de ces dernières années. Le dernier en date a eu lieu à Draper où un conducteur de Tesla a percuté par l'arrière un motocycliste dimanche matin, tuant le motocycliste sur le coup. La patrouille routière de l'Utah a indiqué que la fonction Autopilot de la voiture était activée au moment de la collision. Cet accident intervient quelques jours après que La National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) a ouvert une enquête spéciale sur un accident mortel, dans lequel une Tesla Model Y de 2021 a tué un motocycliste en Californie au début du mois.
En effet, l'Autopilot est un système avancé d'aide à la conduite qui est censé améliorer la sécurité et la commodité au volant. Cependant, le nom "Autopilot" a toujours induit les conducteurs de Tesla en erreur, les amenant à être distraits au volant, voire à s'endormir parfois. Même lorsque l'Autopilot est complété par l'option "Full Self-Driving" (FSD), c'est loin d'être un système parfait, car il ne parvient pas à réussir plusieurs manœuvres simples qu'un conducteur humain peut réaliser facilement. Par exemple, au début du mois, un youtubeur a montré comment l'Autopilot de Tesla fait foncer son Model 3 sur un tramway venant en sens inverse.
Se diriger vers le train qui arrive n'est qu'un des nombreux cas graves signalés par le youtubeur. Dans une vidéo montrant des tests qu'il a réalisés, on peut voir les erreurs graves commises par l'Autopilot. Voici une liste non exhaustive :
- la Tesla a pratiquement foncé sur une barrière (qui indiquait que la route est bloquée, 07:06) ;
- la Tesla a choisi la mauvaise voie et s'embrouille visiblement (confère l'affichage sur le tableau de bord, 11:06) ;
- la Tesla a essayé de griller un feu rouge, pendant que les voitures circulaient (12:12) ;
- la Tesla s'est arrêtée au milieu d'une intersection sans raison (13:09) ;
- la Tesla a choisi la mauvaise voie pour un virage à gauche (13:25) ;
- la Tesla a activé et désactivé constamment le clignotant gauche sans raison (dans un endroit où il n'était même pas permis de tourner à gauche, 15:02) ;
- la Tesla n'a pas réussi à tourner correctement à gauche et a presque heurté des piétons (17:13).
Le mois dernier, la NHTSA a publié un rapport selon lequel des voitures Tesla exécutant l'Autopilot étaient impliquées dans 273 accidents signalés l'année dernière. Sur 367 accidents signalés entre juillet 2021 et le 15 mai 2022, les véhicules Tesla représentaient les trois quarts de tous les accidents impliquant un système d'aide à la conduite (ADAS). La nouvelle fournit encore plus de données sapant les affirmations selon lesquelles l'Autopilot est un système sécurisé. Malgré le nom de son système d'aide à la conduite, Tesla a été forcé par les autorités de rappeler aux conducteurs d'être vigilants sur la route et de maintenir leurs mains sur le volant.
« Même si votre véhicule est équipé de fonctions d'aide à la conduite ou de pilotage automatique, tous les véhicules exigent que le conducteur soit toujours attentif et regarde la route », a déclaré Michael Gordon de la patrouille routière de l'Utah, dimanche. L'enquête ouverte par la NHTSA au début du mois est la 38e enquête spéciale sur un accident impliquant un véhicule Tesla depuis 2016. Parmi ces accidents, 18 ont été mortels. Selon les autorités de la NHTSA, la dernière enquête, comme la plupart des autres, cherche à déterminer si Autopilot, le système avancé d'aide à la conduite de Tesla était utilisé ou non au moment de l'accident.
L'agence a refusé de commenter cette affaire, car elle est toujours en cours. Mais les médias locaux ont rapporté que le 7 juillet, un motocycliste de 48 ans a été tué après une collision sur la Riverside Freeway à Riverside, en Californie. Il roulait sur la voie réservée aux véhicules multioccupants et a été approché par l'arrière par la Tesla. La NHTSA a également ouvert une enquête spéciale sur un autre accident mortel de Tesla en Floride, qui a tué un conducteur de la Tesla de 66 ans et un passager de 67 ans. En mai, l'agence a commencé à enquêter sur un accident impliquant une Tesla Model S de 2022 qui a tué trois personnes.
Le mois dernier, la NHTSA a élargi son enquête sur le système Autopilot de Tesla après une série de collisions par l'arrière à travers les États-Unis. Plusieurs véhicules Tesla ont foncé dans des véhicules d'urgence stationnés. Depuis le début de l'enquête en août dernier, la NHTSA a identifié six autres accidents de ce type. L'incident le plus récent s'est produit en janvier. Le constructeur automobile américain avait installé une mise à jour logicielle sur ses véhicules en septembre, qui devrait permettre à l'Autopilot de reconnaître les véhicules d'urgence même dans des conditions d'éclairage difficiles.
L'enquête spéciale porte désormais sur environ 830 000 véhicules des quatre séries de modèles actuels des années 2014 à 2022. Dans le cadre de l'enquête, il s'agit aussi de savoir comment l'Autopilot exacerbe les erreurs humaines. Selon Tesla, l'Autopilot n'est qu'un système d'assistance, le conducteur doit donc garder les mains sur le volant à tout moment. Il faut également être prêt à reprendre le contrôle du véhicule à tout moment. Le PDG de Tesla, Elon Musk, affirme que l'Autopilot rend la conduite plus sûre et permet d'éviter les accidents. Cependant, les rapports accablants sur l'Autopilot tendent à démontrer le contraire.
Chaque année, la NHTSA ouvre en moyenne plus de 100 enquêtes spéciales sur des accidents pour étudier les nouvelles technologies et d'autres problèmes de sécurité potentiels dans l'industrie automobile. En février dernier, Tesla a dû rappeler 53 822 véhicules équipés de l'Autopilot, qui peut permettre à certains modèles d'effectuer un "rolling stop" (arrêt roulant) et de ne pas s'arrêter complètement à certaines intersections, ce qui pose un risque pour la sécurité. La NHTSA a déclaré que le rappel concerne certains véhicules Model S et Model X 2016-2022, Model 3 2017-2022 et Model Y 2020-2022. Elle a invité Tesla à désactiver cette fonction.
Il y a quelques jours, le tribunal de district de Munich I a condamné Tesla à rembourser à un client la majeure partie du prix d'achat de 112 000 euros pour un SUV Model X. Dans le cadre du jugement, le tribunal s'est basé sur un rapport, qui n'a pas encore été rendu public, selon lequel le système d'assistance ne reconnaît pas de manière fiable les obstacles - comme le rétrécissement d'un chantier de construction. De plus, la voiture freine encore et encore inutilement. Cela pourrait signifier un « risque massif » dans les centres-villes en particulier et entraîner des collisions par l'arrière.
L'argument des avocats de Tesla, selon lequel Autopilot n'était pas destiné au trafic urbain, n'a pas été retenu par le tribunal. « Une fois de plus, cela montre que Tesla ne tient pas ses promesses en matière d'Autopilot », a déclaré l'avocat du plaignant Christoph Lindner. Dans un jugement rendu en juillet 2020, un tribunal de Munich a interdit à Tesla Allemagne de répéter des « déclarations trompeuses » concernant les capacités de sa technologie Autopilot. Selon le jugement, Tesla ne pourra plus inclure les expressions « plein potentiel de conduite autonome » ou « pilote automatique inclus » dans ses supports publicitaires allemands.
Et vous ?
:fleche: Quel est votre avis sur le sujet ?
:fleche: Que pensez-vous de l'Autopilot de Tesla ?
:fleche: Selon vous, le logiciel est-il fiable ? Améliore-t-il réellement la sécurité sur la route ?
:fleche: Selon vous, qu'est-ce qui explique la grande confiance des conducteurs de Tesla dans l'Autopilot ?
Voir aussi
:fleche: L'Autopilot de Tesla fait pratiquement foncer un Model 3 sur un tramway venant en sens inverse, l'option « Full Self-Driving » était activée
:fleche: Des véhicules Teslas exécutant Autopilot étaient impliqués dans 273 accidents signalés depuis l'année dernière, selon les données de la National Highway Traffic Safety
:fleche: Tesla rappelle près de 54 000 véhicules susceptibles de ne pas respecter les panneaux d'arrêt, les Model S et Model X 2016-2022, Model 3 2017-2022 et Model Y 2020-2022 sont concernés
:fleche: Le tribunal de Munich ordonne à Tesla de rembourser un client suite à ses problèmes avec Autopilot, après avoir constaté des lacunes en matière de sécurité dans la technologie du constructeur auto
Autopilot n'est pas au niveau
Le niveau d'exigence des logiciels pour conduite auto est bien inférieur à celui qui est requis pour l'aéronautique. Les tests sont toujours impuissants à révéler tous les bugs d'un logiciel. La fiabilité de tels logiciels ne doit pas provenir de croyances induites par la publicité mais être mathématiquement prouvée par des logiciels de preuve tels que Coq ou Isabel. La vie des usagers vaut bien qu'on la protège avec ce qu'il y a de mieux et Elon Musk se fout du monde ! C'est possible parce que l'agence est trop laxiste et n'exige pas le maximum de certitude dont est capable actuellement l'informatique. De mon point de vue, tous ces accidents mortels étaient prévisibles et il y en aura d'autres...
Salutations