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Le déploiement de la 5G ne représente « pas de risques nouveaux pour la santé »
Le déploiement de la 5G ne représente « pas de risques nouveaux pour la santé »,
selon des conclusions intermédiaires de l’Agence nationale de sécurité sanitaire
Dans la continuité de ses travaux d’expertise sur radiofréquences et santé, et sur la base des données scientifiques disponibles à ce jour, l'Anses (l'Agence nationale de sécurité sanitaire) estime peu probable que le déploiement de la 5G dans la bande de fréquences 3,5 GHz présente de nouveaux risques pour la santé. Pour la bande de fréquences 26 GHz, les données ne sont, à l’heure actuelle, pas suffisantes pour conclure à l’existence ou non d’effets sanitaires. Les connaissances sur les liens entre expositions et effets sanitaires devant être renforcées, l’Anses souligne la nécessité de poursuivre les recherches et de suivre en particulier l’évolution de l’exposition des populations à mesure de l’évolution du parc d’antennes et de l’augmentation de l’utilisation des réseaux.
Les services 5G sont opérationnels depuis 2019 dans des pays comme la Chine, la Corée du Sud, les États-Unis, l'Allemagne et le Royaume-Uni, bien que ces services ne soient que lentement mis en œuvre. En 2019, l'une des préoccupations à ce sujet était de savoir si la technologie est dangereuse pour la santé. Avec le coronavirus, la question est vite revenue sur la table en 2020, alimentée par des rumeurs.
Deux idées de base étaient véhiculées sur la façon dont les signaux 5G sont liés au coronavirus. La première, bien qu'elle ne repose sur aucune preuve et aucun mécanisme, la 5G peut supprimer d'une manière ou d'une autre le système immunitaire, augmentant la fréquence ou la gravité des infections. La seconde, complètement déconnectée de la réalité, est que les signaux de radiofréquence des services cellulaires produisent d'une manière ou d'une autre le virus lui-même.
En septembre 2020, ans une pétition adressée au Premier ministre Jean Castex, c'est une soixantaine d'élus parmi lesquels Jean-Luc Mélenchon (député des Bouches-du-Rhône (FI)), Manon Aubry (députée européenne (FI)) ou Michèle Rubirola (maire de Marseille) qui ont exhorté le gouvernement à décider d'un moratoire sur le déploiement de la 5G. Ils demandent à ce que se tienne un « débat démocratique décentralisé »
« L'histoire récente nous a largement démontré qu'une vigilance citoyenne est toujours nécessaire en matière de santé publique. Dans son rapport d’octobre 2019 sur la 5G, l’ANSES affirme d’ailleurs avoir “mis en évidence un manque important, voire une absence de données, relatives aux effets biologiques et sanitaires potentiels” de cette technologie. L'étude est actuellement en cours, il nous semble indispensable d’attendre ses conclusions avant de déployer la 5G dans nos villes et dans nos campagnes. Ce temps d’analyse redonne à l’État son rôle souverain sur les questions sanitaires au regard de l’intérêt collectif plutôt que d'intérêts économiques industriels ».
Dans le cadre du projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique, les députés de la France Insoumise réclament « un moratoire sur le déploiement du réseau 5G » :
« Par cet amendement, nous demandons l’instauration d’un moratoire sur le déploiement de la 5G. En juin 2020, la convention citoyenne pour le climat révélait ses 149 propositions, parmi lesquelles un moratoire sur la 5G. Emmanuel Macron s’était engagé à toutes les reprendre sans filtre. Pourtant, à peine 5 mois plus tard, le 18 novembre 2020, les premières fréquences de la 5G ont été activées en France. Le président « ne croit pas au modèle amish » et souhaite se lancer dans la fameuse « Course à la 5G », au mépris de la CCC et des associations environnementales.
« Mais à qui donc profite la 5G ? Le débat manque sur le sujet et les conflits d’intérêts sur les perspectives économiques colossales de la 5G pour les opérateurs ne sont pas dissimulés ».
L’avis de l’Anses, en charge d’évaluer les éventuels effets sanitaires que présente l’exposition de la population aux champs électromagnétiques de la controversée 5G, était donc très attendu aussi bien par le gouvernement que par les opposants. La publication de son rapport définitif, accompagné de recommandations, est prévue à la prochaine rentrée de septembre.
L'Anses estime que le déploiement de la 5G ne présente « pas de risques nouveaux » pour la santé. En fait, avec le déploiement de la 5G, de nouvelles bandes de fréquence sont (bande 3,5 GHz) ou seront prochainement exploitées (bande 26 GHz). Pour l’heure, l’agence souligne le manque d’études scientifiques sur les effets sanitaires éventuels des nouvelles fréquences.
« Le réseau de téléphonie mobile 5G dans la bande de fréquences autour de 3,5 GHz est ouvert commercialement depuis peu en France. L’exposition aux champs électromagnétiques qui en résulte n’est aujourd’hui pas représentative de ce qu’elle sera dans le futur.
« Du fait du manque de données scientifiques concernant d’éventuels effets à cette fréquence, l’Anses a mené des investigations supplémentaires afin d’identifier si l’exposition à différentes fréquences de rayonnements électromagnétiques provoque l’apparition d’effets biologiques différents ou en module l’intensité. Une extrapolation rigoureuse des résultats des études scientifiques menées à des fréquences différentes pour en tirer des conclusions sur les effets éventuels dans la bande de fréquences autour de 3,5 GHz n’a pas été jugée faisable par les experts.
« Par ailleurs, les données disponibles relatives à l’exposition, notamment à l’étranger et dans les études menées par l’ANFR en lien avec les expérimentations, ne laissent pas présager, en l’état des connaissances, d’augmentation importante de l’exposition de la population.
« Au vu de ces éléments, l’Agence considère comme peu probable que le déploiement de la 5G dans la bande de fréquences autour de 3,5 GHz constitue à l’heure actuelle de nouveaux risques pour la santé. »
Le déploiement d’applications 5G dans la bande de fréquences autour de 26 GHz étant encore à l’état de projet, aucune donnée d’exposition n’est aujourd’hui disponible. Pour autant, à l’heure actuelle, l'Anses a estimé que les données ne sont pas suffisantes pour conclure à l’existence ou non d’effets sanitaires liés à l’exposition aux champs électromagnétiques dans la bande 26 GHz :
« L’Anses a considéré une bande de fréquences élargie, de 18 à 100 GHz, pour laquelle la profondeur de pénétration des ondes est similaire, pour rechercher les effets éventuels sur la santé décrits dans la littérature scientifique disponible. Celle-ci a principalement étudié les effets sur la peau, l’œil, les membranes, le système nerveux central et les cellules issues de divers tissus humains ou animaux (peau, neurones, cornée…).
« L’Anses a cherché à apprécier l’exposition probable dans la bande 26 GHz : elle se différencie des autres bandes de fréquences par une profondeur de pénétration des ondes dans le corps beaucoup plus faible, de l’ordre du millimètre, exposant des couches superficielles de la peau ou de l'œil. Les simulations disponibles laissent présager des niveaux d’exposition faibles. »
Nicolas Guérin, président de la Fédération Française des Télécoms a indiqué que « les conclusions de l’ANSES sont nécessaires et rassurantes, elles doivent désormais être largement et rapidement relayées auprès des élus et citoyens pour un déploiement, dans un climat apaisé, de cette technologie au service du développement de notre pays ». Et d’ajouter : « La 5G n’est pas un danger ! »
Mais les conclusions publiées ce jour ne sont qu’un aperçu du rapport attendu à la rentrée et sont soumises aux commentaires et critiques des associations.
Pour l’ONG PRIARTEM et l’association Agir pour l’Environnement , ce rapport « met en évidence la stupéfiante incertitude accompagnant le déploiement de ce nouveau standard de téléphonie mobile. Les experts de l’ANSES posent plus de questions qu’ils n’apportent de réponses concrètes ».
Source : Anses
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous de ces conclusions préliminaires ? Les trouvez-vous rassurantes, pleines d'incertitudes ou autres ?
:fleche: Êtes-vous pour ou contre le déploiement de la 5G ? Dans quelles mesures ?
prises isolément, les ondes de la 5G ...
prises isolément, les ondes de la 5G concernent en effet de faibles émissions, mais le problème des ondes électromagnétiques supplémentaires de la 5G, c’est qu’ elles se rajoutent à toutes celles déjà émises à la maison (wi-fi, multiplications des objets connectés, … ) : , avec des risques potentiels donc majorés par ces effets cumulatifs de « brouillard électromagnétique » pernicieux : La prévention des risques des champs électromagnétiques est prise en compte par les professionnels exposés : http://www.officiel-prevention.com/p...126&dossid=338
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France : les « anti-Linky » élargissent leurs craintes et deviennent désormais des « anti-Linky-5G »
France : les « anti-Linky » élargissent leurs craintes et deviennent désormais des « anti-Linky-5G »,
d'après le nouveau rapport de l'ANSES
Depuis 2015, la campagne nationale de pose du compteur Linky a suscité de nombreuses interrogations et protestations chez une partie de la population qui s’est donc organisée en conséquence. Les anti-Linky se sont donc fédérés autour de certaines personnes, certaines associations anti-ondes et surtout sur certaines pages et sites internet pour en faire un mouvement. La crainte qui caractérise ce mouvement semble s’étendre désormais aux anti-5G pour devenir « anti-Linky-5G ».
L'arrivée de la 5G en France inquiète alors que l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) veut rassurer. Le Gouvernement a présenté sa feuille de route nationale le 16 juillet 2018. La couverture 5G des principales zones urbaines et des axes de transport est prévue à l'horizon 2025. Depuis fin 2018, des opérateurs mobiles effectuent des expérimentations dans plusieurs villes afin de tester le fonctionnement des nouvelles infrastructures ; certains de ces essais sont déjà terminés. La Figure ci-dessous présente le programme de déploiement tel que prévu par l’Arcep.
Les technologies du domaine des télécommunications, qui se sont largement développées depuis les dernières décennies, constituent la principale source d’exposition aux radiofréquences de la population générale ou en milieu de travail via des émetteurs fixes (antennes radio, télé, stations de base de téléphonie mobile, bornes Wi-Fi…) ou via des équipements mobiles (téléphones mobiles, tablettes...) associés à des évolutions des comportements des utilisateurs. De nombreux efforts de recherche ont été effectués pour caractériser l’exposition des populations aux technologies sans fil et étudier les éventuels effets associés.
Au-delà de 20 GHz et jusqu’à 300 GHz, les rayonnements radiofréquences appartiennent à la bande des ondes dites « millimétriques », par référence à l’ordre de grandeur des longueurs d’onde associées. Selon ANSES, les dispositifs utilisant ces fréquences les plus élevées des radiofréquences et qui pouvant occasionner aujourd’hui une exposition des personnes sont, pour l’essentiel, les portiques à ondes millimétriques (détecteurs de sûreté utilisés dans les aéroports notamment), qui utilisent des fréquences variant de 24 à 30 GHz (proches de la bande de fréquence autour de 26 GHz dans laquelle la 5G sera déployée) et certains faisceaux hertziens et radars dont les fréquences se situent aux alentours de 50 GHz.
L’ANSES a mené des travaux sur les effets des expositions à des fréquences supérieures à 20 GHz dans le cadre de deux expertises. La première portait sur l’exposition au scanner corporel à ondes millimétriques ProVision 100 utilisé dans les aéroports et émettant dans la bande de fréquence 24 – 30 GHz (Afsset 2010). La seconde portait sur l’exposition au scanner corporel à ondes millimétriques Eqo utilisé également dans les aéroports et qui repose sur l’utilisation de fréquences autour de 24 GHz (Anses 2012).
La profondeur de pénétration des ondes dans les tissus humains dépend des propriétés diélectriques de ces derniers, à savoir leur conductivité et leur permittivité relative, qui toutes deux varient en fonction de la fréquence des rayonnements impliqués. La profondeur de pénétration est plus importante dans les tissus ayant une faible teneur en eau tels que la graisse et l’os que dans ceux ayant une forte teneur en eau tels que le muscle ou la peau (Health Protection Agency 2012). Par ailleurs, les propriétés diélectriques varient en fonction de la fréquence des champs électromagnétiques auxquels les tissus sont exposés : la permittivité relative diminue lorsque la fréquence augmente, tandis que la conductivité augmente.
Rappelons que la conductivité d’un tissu biologique correspond à son aptitude à laisser les charges électriques se déplacer sous l’action d’un champ électrique. Elle est variable en fonction de la fréquence du champ. La permittivité d’un tissu biologique est une propriété physique qui décrit sa réponse à un champ électrique appliqué. D’une manière générale, la permittivité n’est pas une constante : elle varie suivant la fréquence du champ appliqué, la teneur en eau du tissu, sa température, et d’autres paramètres.
Étant donné les considérations biophysiques sur la pénétration des rayonnements électromagnétiques dans les tissus humains, et les travaux déjà réalisés par l’Anses dans le domaine de l’évaluation des risques liés à l’exposition aux radiofréquences, il paraît pertinent de considérer deux domaines d’études séparément : les risques liés aux fréquences utilisées dans le cadre des premiers déploiements de la technologie 5G en France, autour de 3,5 GHz d’une part, et les fréquences qui seront utilisées ultérieurement, autour de 26 GHz d’autre part.
Après le compteur Linky, l’inquiétude monte face à la 5G
Méfiance, hostilité, complotisme… tout y passe dans le mouvement Linky. Depuis 2015, le déploiement sur tout le territoire du compteur Linky a engendré un phénomène de contestation aux motivations quelques fois controversées. Arguments antiondes, anticapitalistes ou anti-État s'agrègent et se propagent.
Si pour certains analystes, Linky est devenu le bouc émissaire d'un mécontentement général, le mouvement quant à lui semble aujourd’hui s’étendre à la 5G. Les manifestations et pétitions se multiplient contre l'arrivée de la 5G. À l'image du compteur Linky, les inquiétudes concernent les conséquences qu'elle pourrait avoir sur la santé ou encore sur l'environnement.
On peut ainsi observer des gens qui se réunissent pour interpeller les maires et leur demander de refuser l'installation d'antennes-relais sur le territoire. L’année dernière par exemple, à l'appel des collectifs Liberté Bretagne environnement et Stop Linky du Poher, une quinzaine de protestataires se sont réunies devant la mairie À Carhaix pour demander le refus de la mairie à aux installations d’antennes-relais.
Même son de cloche du côté du Havre (Seine-Maritime) où une trentaine de manifestants se sont regroupés samedi, sur le parvis du centre commercial Coty. Ici, la multiplication inutile d'objets connectés exaspère. « Je souhaite que ma petite-fille vive dans une ville humaine. Pour le moment, on la déshumanise complètement », dénonce une manifestante.
Dans leur viseur les ondes émises par la 5G. « Les ondes de cette nouvelle technologie ont une très courte portée, alors on va mettre des antennes partout, jusque dans le mobilier urbain », craint Marie-Claude Maréchal, membre d'un collectif. Outre l'impact sanitaire, les anti- Linky-5G craignent aussi son impact environnemental avec l'abattage d'arbres. Tous s'accordent à demander l'arrêt du développement de la 5G sur le territoire tant que son réel impact n'aura pas été mesuré. « Nous ne sommes pas des cobayes, il faut faire le choix de la sécurité », estime un anti- Linky-5G.
Source : ANSES
Et vous ?
:fleche: Quel est votre avis sur l'élargissement du mouvement anti-Linky à la 5G ?
:fleche: Êtes-vous pour ou contre le déploiement de la 5G ? Dans quelles mesures ?
:fleche: Que pensez-vous de la position de l’ANSES, qui semble rassurer la population sur les effets du déploiement ?
Voir aussi :
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