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Orange choisit les européens Nokia et Ericsson pour déployer son réseau 5G en France
Orange choisit les Européens Nokia et Ericsson pour déployer son réseau 5G en France,
au détriment du Chinois Huawei
En novembre, l’administration Macron a souligné qu'elle n’envisageait pas de retirer Huawei de la liste des fabricants / fournisseurs d’équipements éligibles pour le déploiement de la 5G dans le pays, malgré les avertissements de l'administration Trump. À ce propos, Agnes Pannier-Runacher, la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, a expliqué : « trois équipementiers sont actifs en France. Huawei détient une part de marché de 25 %, il y a aussi Nokia et Ericsson. Samsung n’est pas encore actif en France, mais s’intéresse à la 5G ». Assurant que l’État ne compte pas cibler un équipementier en particulier, elle a insisté sur le fait qu’il n’y aura pas d’exclusion et que le gouvernement procèdera « au cas par cas ».
Il faut dire que certains acteurs comme Vodafone, par le biais de son président Nick Read, a déclaré qu'interdire à Huawei de fournir une infrastructure 5G en Europe entraverait la concurrence dans la chaîne d'approvisionnement. Les sociétés chinoises Huawei, Finlandaise Nokia et Suédoise Ericsson sont les trois plus grands fournisseurs d'équipements de télécommunication au monde, représentant plus de la moitié des revenus du marché, selon le cabinet d'études Dell'Oro.
« Si nous concentrons nos efforts sur deux acteurs, je pense que c'est une position malsaine, non seulement pour nous en tant qu'industrie, mais également pour l'infrastructure nationale du pays », a déclaré Read. Il a estimé qu'il serait « extrêmement coûteux » pour les opérateurs et les consommateurs si les entreprises étaient obligées d'échanger leurs équipements Huawei pour se tourner vers les offres concurrentes, ajoutant que cela retarderait le déploiement de la 5G en Europe « de probablement deux ans ».
« Cela désavantage structurellement l'Europe », a-t-il souligné. « Bien sûr, les États-Unis ne rencontrent pas ce problème, car ils ne se servent pas d'équipement Huawei »
Il faut noter que, lors de la présentation de ses vœux à la presse le 23 janvier à Paris, Stéphane Richard, PDG d'Orange,a fait écho à ces propos. « Je suis contre l'exclusion de Huawei », a fermement affirmé Stéphane Richard. Cette déclaration semble être une réponse à Thierry Breton, Commissaire européen au Marché intérieur, qui avait dit que le déploiement de la 5G ne serait pas retardé si les équipementiers européens sont privilégiés. « J'espère que nous n'irons pas vers une exclusion de fait, qui ne serait pas dans l'intérêt de l'Europe. Je peux parfaitement admettre que l'on fasse jouer une préférence européenne [Ericsson et Nokia], d'autres privilégient leurs entreprises. Mais doit-on écarter Huawei ? C'est un pas que je ne franchis pas », réagit alors Stéphane Richard.
Mais cela n'a pas empêché Orange, la plus grande entreprise de télécommunications de France, de choisir Nokia et Ericsson pour déployer son réseau 5G en France métropolitaine.
La décision du champion plaira probablement aux autorités américaines, qui cherchent depuis des mois à convaincre ses alliés européens de bannir Huawei de leurs réseaux de télécommunications, craignant que l'entreprise chinoise ne soit utilisée par la Chine à des fins d'espionnage, affirmations qu'Huawei nie fermement.
Orange, considéré comme un actif stratégique par le gouvernement français utilise le finlandais Nokia et le suédois Ericsson pour ses réseaux mobiles actuels, sur lesquels une partie de la prochaine technologie mobile sera construite.
« Pour Orange France, c'était la solution la plus simple », a expliqué une source proche de l'opérateur, ajoutant qu'elle avait suivi des négociations et des expériences avec les produits Nokia, Ericsson et Huawei.
Des alliés qui n'ont pas tous cédé
Notons que certains partenaires des États-Unis, comme le Japon, l’Australie, et la Nouvelle-Zélande, ont déjà cédé à la pression américaine et ont déjà écarté le géant chinois de la 5G. Mais d'autres comme l'Allemagne et la Grande-Bretagne ont refusé de céder à la pression.
Allemagne
L’Allemagne a exprimé son scepticisme concernant cette affaire, affirmant n'avoir trouvé aucune preuve que la société pourrait utiliser son équipement pour l’espionnage. Spiegel Arne Schoenbohm, chef de l'Office fédéral allemand de la sécurité de l'information (BSI) a déclaré que pour des décisions aussi sérieuses qu'une interdiction, il faut des preuves, ajoutant que son agence ne disposait pas de telles preuves. Il fait également savoir que les experts du BSI avaient examiné les produits et composants Huawei du monde entier avant de se prononcer.
Cette décision du BSI n’a pas enchanté tout le monde et certains se sont exprimés. C’est le cas de Ronja Kniep, experte en sécurité dans le secteur des télécommunications qui a déclaré à l’AFP ceci : « Je pense qu'il est faux de laisser entendre que les préoccupations relatives à l'espionnage chinois sont infondées et faciles à détecter. Même si Huawei n’a aucune relation officielle avec le gouvernement chinois, cela ne signifie pas pour autant que les services chinois n’utilisent pas la société et sa technologie comme vecteurs d’espionnage ».
Grande-Bretagne
Par la voix de Ciaran Martin, directeur du National Cyber Security Centre (NCSC), la Grande-Bretagne a affirmé qu’aucun élément de preuve susceptible de confirmer une quelconque activité malveillante de la part de l’entreprise technologique Huawei n’existe et qu’elle est en mesure de gérer les risques de sécurité liés à l’utilisation des équipements de télécommunications fournis par ladite entreprise.
Précisons que le NCSC fait partie de l’agence de renseignement britannique du GCHQ et que Huawei est considéré à l’heure actuelle comme le plus grand fabricant mondial d’équipements de télécommunications. Mais le géant chinois traverserait une période trouble en Grande-Bretagne depuis qu’un rapport du gouvernement de juillet 2018 a constaté que des problèmes techniques et affectant la chaîne d’approvisionnement de ses équipements avaient exposé les réseaux de télécoms nationaux à de nouveaux risques de sécurité.
Toutefois, si Huawei n’est encore banni par aucun pays européen, la Commission européenne a déjà lancé un plan pour sécuriser la 5G qui ne mentionne pas Huawei.
« La meilleure façon d’y répondre, ce n’est pas de désigner un acteur parce qu’il aurait telle ou telle nationalité. Sans être ni naïf ni paranoïaque, il faut conduire une proposition de loi qui est de nature à rassembler tous les éléments qui permettent de sécuriser les réseaux, et qui s’appliquent à tous. C’est la meilleure façon de ne pas succomber à des logiques géopolitiques », a estimé le député Bothorel. Le rapporteur de la loi a également réfuté l’appellation « loi Huawei » que la presse française a adoptée, et parle plutôt d’une « réponse technique et technologique à un problème technique et technologique ».
Source : Reuters
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous de cette décision ?
problème de brouillard électromagnétique
le problème des ondes électromagnétiques supplémentaires de la 5G, c’est qu’ elles se rajoutent à toutes celles déjà émises à la maison (wi-fi, multiplications des objets connectés, …) , avec des risques potentiels donc majorés par ces effets cumulatifs de « brouillard électromagnétique » pernicieux : La prévention des risques des champs électromagnétiques est prise en compte par les professionnels exposés : http://www.officiel-prevention.com/p...126&dossid=338
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France : des députés LR réclament une commission d’enquête pour évaluer les risques sanitaires de la 5G
France : des députés LR réclament une commission d’enquête pour évaluer les risques sanitaires de la 5G
Et « s’assurer que l’ensemble des conditions nécessaires à son déploiement soit rempli »
La cinquième génération (5G) de la téléphonie mobile présentée comme une véritable rupture technologique est attendue pour combler les limites de la précédente génération, la 4G. Mais selon un groupe de député LR, « Si pour ces raisons, il faut accueillir avec enthousiasme l’arrivée à maturité technologique de ce nouveau standard, il n’en est pas moins indispensable de s’assurer que l’ensemble des conditions nécessaires à son déploiement soit rempli ». Pour s’assurer que ces conditions seront étudiées avant le déploiement à grande échelle de la 5G en France, ces députés ont déposé une proposition de résolution « tendant à la création d’une commission d’enquête sur le déploiement de la 5G ».
Dans la proposition qui date du 4 mai, les députés ont rappelé trois défis principaux que doit relever la 5G à savoir : l’engorgement des réseaux de communications électroniques face à la massification des usages mobiles ; la capacité à fournir un accès aux réseaux et un débit suffisant à une grande quantité d’objets connectés (individuels, domotiques ou industriels) ; et enfin, pallier les trop longs délais de latence pour des services innovants qui requerront des temps de réaction à l’échelle de la milliseconde. Toutefois, le développement de la 5G n’est pas exempt de risques. C’est ce qu’ils tentent de prévenir en proposant la mise en place d’une commission chargée d’étudier d’éventuels impacts préalablement au déploiement de a technologie.
Les préoccupations des députés LR
Dans leur proposition de résolution, les députés ont évoqué les enjeux sécuritaires qui ont déjà fait l’objet d’une proposition de loi. Ils ont également touché la question des impacts sanitaires du déploiement massif de la 5G. « Dans son rapport préliminaire publié en janvier 2020, l’Agence nationale de sécurité sanitaire note un manque de données statistiques sur les effets sanitaires de l’exposition à certaines fréquences utilisées par la 5G », ont-ils rappelé.
« Le travail d’identification des publications a mis en évidence un manque important, voire une absence de données relatives aux effets biologiques et sanitaires potentiels dans les bandes de fréquences considérées », disent-ils. S’il y a des travaux sur les fréquences déjà exploitées et qui seront encore utilisées pour la 5G, il n’y en a pas sur les nouvelles fréquences, 3,5 Ghz ou 26 Ghz, qui seront aussi utilisées.
« Ces risques accrus font peser des exigences nouvelles de sécurité sanitaire sur les équipements qui supporteront les futurs réseaux 5G, relatives tant à leurs caractéristiques techniques intrinsèques, qu’aux obligations morales de devoir connaître les impacts sur la santé de leur utilisation », lit-on dans la proposition de résolution. Cette préoccupation avait déjà été soulignée dans le rapport préliminaire de l’ANSES.
Les députés souhaitent aussi que le déploiement de la 5G tienne compte des zones où l’accès à Internet est encore difficile jusqu’à présent. « La couverture numérique et l’accès au très haut débit constituent le deuxième élément le plus important pour les Français pour apprécier l’endroit où ils vivent après l’accès aux services publics ». Ils s’interrogent également sur l’impact environnemental à cause de la multiplication des installations d’antennes qui accompagneront la 5G ; sur l’impact de la consommation énergétique de la 5G et sur l’empreinte carbone induite par les émissions comme autant d’enjeux qui doivent être soulevés en amont de son déploiement.
La procédure d'attribution et de délivrance les autorisations d’utilisation de fréquences aux lauréats est prévue pour être achevée au cours du premier semestre 2020. Mais dès janvier 2020, des associations ont contesté l’arrêté du 30 décembre 2019 concernant les modalités et les conditions d’attribution des autorisations pour utiliser les fréquences dans la bande 3,5 GHz, en métropole. Les associations ont, non seulement, dénoncé un lancement trop précipité ainsi qu’un potentiel impact sanitaire et environnemental de la 5G, mais également, une augmentation de la consommation électrique et une multiplication de l’exposition aux ondes de la population.
Le 10 avril dernier, les craintes sur le déploiement des infrastructures étaient jugées « légitimes » par Sébastien Soriano, président de l’Arcep, qui dégommait dans le même temps la profusion d’infox sur le sujet, notamment dans le contexte pandémique. Maintenant, les députés LR proposent que ces craintes soient levées à travers une enquête préalable avant tout déploiement de la 5G.
La proposition de résolution des députés
La proposition des députés tient en un article unique : « En application des articles 137 et suivants du Règlement de l’Assemblée nationale, est créée une commission d’enquête de trente membres, chargée d’évaluer les risques sanitaires du déploiement de la 5G, d’estimer au mieux les scénarii d’exposition et d’anticiper les éventuels impacts sur la santé de la population. Elle sera chargée d’étudier les perspectives de déploiement sur nos territoires, notamment en vue de réduire la fracture du numérique et d’en mesurer son futur impact environnemental ».
Pour rappel, l’Agence nationale des fréquences a déjà publié mi-2019 plusieurs études sur la 5G dans la bande des 3,5 GHz (qui n’existe pas pour les 2G, 3G et 4G) : « Trente-six sites ont déjà fait l’objet de mesures qui ont montré qu’avant allumage des sites 5G, il n’y avait pas d’émission dans cette bande de fréquence et qu’après allumage des sites 5G, en l’absence de trafic, le niveau moyen d’exposition dans la bande 5G s’établit à 0,06 V/m avec un niveau maximal de 0,36 V/m. Ces niveaux se situent très au-dessous de la valeur limite réglementaire qui est fixée à 61 V/m dans cette bande de fréquences ». L’ANFR expliquait également en avril qu’elle travaillait sur les expérimentations de la 5G afin de « caractériser les réseaux 5G en termes d’exposition du public aux ondes électromagnétiques ».
Les députés veulent en savoir plus sur les impacts de la 5G alors que le mouvement anti-5G reste actif un peu partout dans le monde. Par exemple, sur les réseaux sociaux, les forums et les blogs en ligne, les activistes anti-5G attribuent à la 5G un large éventail de maladies notamment le cancer, la stérilité, l'autisme, l’hypersensibilité et la maladie d'Alzheimer. Vers la fin de l’année 2018, un message viral sur Facebook attribuait à un mât de test 5G la mort mystérieuse de 300 oiseaux aux Pays-Bas (le test avait pourtant eu lieu plusieurs mois auparavant).
Un autre appel qui a exprimé des craintes à propos de la technologie 5G est une analyse scientifique baptisée « Le déploiement de la 5G entraînera une augmentation massive de l’exposition involontaire et incontournable au rayonnement du sans-fil » qui a été publiée par 5G Space Appeal en 2019. Les nouvelles accusations vont un peu plus loin en attribuant le nouveau coronavirus à la 5G. Les principaux arguments avancés par les détracteurs de la 5G manquent de preuves à ce jour pour être pris au sérieux, mais dans le même temps, les développeurs de la technologie 5G n’ont pas non plus apporté de preuves du contraire de ce qu'annoncent les groupes anti-5G. Qui a raison et qui a tort à propos de la technologie 5G ?
Si la proposition de résolution est adoptée, de nouvelles études devront être conduites, modifiant davantage le calendrier de déploiement de la 5G en France.
Un commentateur, qui ne voit pas l’utilité de la création d’une commission d’enquête sur le déploiement de la 5G, a écrit : « S'ils y tiennent vraiment, qu'ils commencent par le faire sur la 4G puisqu'on a du recul ». Par contre un autre a écrit : « Je suis contre la 5G, c'est inutile, consommateur de ressources et d'électricités, augmentation de la pollution, etc. ». Il a ajouté en disant : « Mais pour les risques sanitaires, je pense que ce n'est pas plus dangereux que la 4G et le Wi-Fi ». Et vous, qu’en pensez-vous ?
Source : Assemblée nationale
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous de cette proposition de résolution ?
:fleche: Faut-il mener une étude exhaustive des éventuels impacts avant le déploiement de la 5G, selon vous ?
:fleche: Pensez-vous que la proposition des députés sera adoptée ?
Lire aussi
:fleche: L'Anses publie son rapport intermédiaire relatif à l'exposition de la population aux champs électromagnétiques liée au déploiement de la 5G et aux effets sanitaires associés
:fleche: 5G : la France dévoile son ambitieuse feuille de route pour un déploiement sur le territoire, l'Arcep prévient qu'être en retard n'est pas une option
:fleche: 5G en France : un recours contre la technologie a été déposé au Conseil d'État, soulignant un lancement précipité ainsi que des risques pour la santé, la consommation énergétique et autre
:fleche: Un collectif scientifique lance un appel international demandant l'arrêt du déploiement de la 5G pour une planète viable
brouillard électromagnétique !
un des problèmes sanitaires des ondes électromagnétiques supplémentaires de la 5G, c’est qu’ elles vont voir multiplier fortement ses usages et se rajouter à toutes celles déjà émises à la maison (wi-fi, multiplications des objets connectés, …) , avec des risques potentiels donc majorés par ces effets cumulatifs de « brouillard électromagnétique » pernicieux : La prévention des risques des champs électromagnétiques est prise en compte par les professionnels exposés : https://www.officiel-prevention.com/...tromagnetiques
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« Il n’y aura pas d’interdiction globale de Huawei en France », déclare Bruno Le Maire
« Il n’y aura pas d’interdiction globale de Huawei en France », déclare Bruno Le Maire,
mais la France protégera les secteurs comme la sécurité nationale et les sites sensibles, précise le ministre des Finances
Depuis que les États-Unis et l’Australie ont ouvertement décidé de bannir Huawei dans le choix de leurs fournisseurs télécoms pour le déploiement de la 5G, le géant chinois des réseaux télécoms a les regards rivés sur l’Europe afin de ne pas perdre ses marchés les plus importants. Pour rassurer l’Europe et principalement la France, eu égard aux risques d’espionnage décriés par l’administration Trump contre Huawei, l’entreprise chinoise a annoncé en février dernier son intention d’installer un site de production d’équipements en France pour le déploiement de la 4G et 5G. Depuis donc que la guerre commerciale a été déclarée entre les États-Unis et la Chine, l’entreprise chinoise redouble d’efforts pour conserver et même agrandir ses parts de marché sur le vieux continent.
Pour rassurer l’entreprise chinoise, l’administration Macron a déclaré en novembre 2019 par la voix d’Agnes Pannier-Runacher, la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, que Huawei qui détient quasiment 30 % du marché de la 4G dans le pays ne serait pas particulièrement ciblé. « Il n’y aura pas d’exclusion et le gouvernement procèdera au cas par cas dans le choix des équipementiers pour le déploiement de la 5G ». De quoi donc rassurer l’entreprise ? Quelque peu, car depuis 2019 beaucoup de choses ont changé.
La Grande-Bretagne qui avait refusé depuis longtemps de céder à la pression américaine en acceptant d’accueillir les infrastructures réseau de l’entreprise sur son sol, car elle jugeait qu’il n’y avait pas de preuve que Huawei pouvait se servir de son infrastructure réseau pour mener des activités d’espionnage, a annoncé en milieu de ce mois qu’elle a décidé d’éliminer les équipements de l’entreprise chinoise de son réseau 5G. L’achat de nouveaux équipements Huawei sera interdit après le 31 décembre 2020 et les équipements existants devront être retirés d’ici 2027, ont déclaré les autorités britanniques.
Pour ce qui concerne la France, les choses ont également évolué. Mardi dernier, le ministre des Finances français a déclaré au micro de la radio Franceinfo « qu’il n’y a pas en France de discrimination à l’encontre de quel qu’opérateur que ce soit ». « Il n’y aura pas d’interdiction globale de Huawei en France ». Par contre, « nous protégeons nos intérêts de sécurité nationale, a soutenu Bruno Le Maire. J’ai eu longuement hier [lundi] le vice-premier ministre chinois au téléphone et j’ai eu l’occasion de lui rappeler la position qu’a définie le président de la République et qui est la position française ». Et d’ajouter que « nous protégeons nos intérêts stratégiques, c’est-à-dire que nous regardons les sites qui sont sensibles, nous les protégeons, nous veillons au respect de la sécurité nationale et je pense que nos partenaires chinois peuvent comprendre la position française qui est claire et équilibrée ».
Après cette déclaration, il reste peu de marge à Huawei en France. Même s’il n’y a pas d’interdiction formelle, ce sont déjà plusieurs offres de service auxquelles l’entreprise ne pourra pas souscrire en raison de la protection de sécurité nationale. Et pour les autres secteurs qui ne sont pas stratégiques, Huawei devra avoir de solides arguments pour convaincre les entreprises d’opter pour ses équipements face à ceux de Nokia et Ericsson. Mais là encore, les choses semblent mal parties, car en février dernier, nous avons tous appris qu’Orange, la plus grande entreprise de télécommunications en France avait porté son dévolu sur Nokia et Ericsson pour déployer son réseau 5G dans les métropoles du pays. Huawei sera-t-il finalement écarté de la course au déploiement de la 5G ?
Source : Reuters, Franceinfo
Et vous ?
:fleche: Selon vous, Huawei devrait-il être écarté dans le déploiement de la 5G en France en particulier et en Europe en général pour éviter des risques de sécurité ?
:fleche: Les arguments de protection des intérêts stratégiques utilisés pour interdire Huawei sur certains marchés vous semblent-ils justifiés ?
:fleche: Pensez-vous que Huawei pourrait effectivement espionner les différents pays où ses réseaux 5G seront installés, quand on sait que la 4G a été largement installée par Huawei dans de nombreux pays ?
Voir aussi :
:fleche: Très critiquée, la loi « anti-Huawei » pour sécuriser la 5G est désormais une réalité, mais elle ne discrimine pas un équipementier en particulier
:fleche: Technologie 5G : la France dégaine la « loi Huawei », ou plutôt une « réponse technique et technologique à un problème technique et technologique. »
:fleche: Huawei annonce son intention d’investir 200 millions d’euros à la construction d’une usine en France, la première hors Asie qui produira des équipements réseau 4G et 5G
:fleche: La France n’exclura pas Huawei de la liste des fabricants d’équipements éligibles pour le déploiement de la 5G, d’après une source ministérielle
:fleche: Orange choisit les Européens Nokia et Ericsson pour déployer son réseau 5G en France au détriment du Chinois Huawei
:fleche: Eric Schmidt, ex-PDG de Google, avertit que Huawei est une menace pour la sécurité nationale : les informations provenant de ses routeurs « ont fini » entre les mains du gouvernement chinois
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Les limites françaises qui seraient imposées aux équipements Huawei 5G équivalent à un bannissement en 2028
La France aurait imposé des limites aux équipements Huawei 5G,
qui reviendraient de facto à bannir la société chinoise de ses réseaux d'ici 2028
Les autorités françaises ont déclaré aux opérateurs de télécommunications prévoyant d'acheter des équipements Huawei 5G qu'ils ne seraient pas en mesure de renouveler les licences une fois expirées, ce qui a pour effet d'éliminer progressivement la société chinoise des réseaux mobiles, selon des déclarations de trois sources proches du dossier à Reuters.
Comme d'autres pays d'Europe, la France prépare le terrain pour son marché mobile 5G de nouvelle génération au milieu d'une tempête géopolitique croissante entre deux superpuissances mondiales. Les États-Unis affirment que l'équipement de la société pourrait être utilisé par le gouvernement chinois à des fins d'espionnage (une déclaration tout de suite contestée par Huawei et Pékin) et ont fait pression sur leurs alliés pour qu'ils l'interdisent à leur tour.
L'agence française de cybersécurité, l'ANSSI, a déclaré ce mois-ci qu'elle permettrait aux opérateurs d'utiliser des équipements, y compris ceux de Huawei, sous des licences de trois à huit ans. Mais elle a ajouté qu'elle exhortait les opérateurs télécoms n'utilisant pas actuellement l'équipement de la société chinoise à éviter de se tourner vers celui-ci.
Les exploitants doivent chacun demander des dizaines de licences pour des équipements couvrant différentes parties du pays. Les sources ont déclaré à Reuters que l'ANSSI avait informé les opérateurs de la plupart des décisions de licence pour les grandes villes. Elles ont déclaré que la plupart des autorisations pour les équipements Huawei étaient de trois à cinq ans, tandis que la plupart de celles pour les équipements des rivaux européens Ericsson ou Nokia étaient des licences de huit ans. Les décisions de l’ANSSI n’ont été rendues publiques ni par l’agence ni par les entreprises.
Les sources ont ajouté que les autorités françaises avaient également dit aux opérateurs lors de conversations informelles ces derniers mois que les licences accordées pour les équipements Huawei ne seraient pas renouvelées par la suite. Un porte-parole du bureau du Premier ministre, qui supervise les autorisations sur les équipements 5G, a déclaré que l'ANSSI travaillait avec des opérateurs dans le cadre juridique, ajoutant que toute autorisation accordée à l'heure actuelle n'empêchait pas de les renouveler ou de les interrompre ultérieurement.
De telles restrictions, cependant, équivaudraient à une élimination de facto de Huawei dans les réseaux 5G français d'ici 2028, compte tenu du court laps de temps des licences, selon les sources, qui ont refusé d'être nommées en raison de la sensibilité de la question. Les opérateurs français pourraient encore réussir à obtenir une autorisation de huit ans pour les équipements Huawei dans certains cas, et pourraient encore décider d'utiliser ses équipements pendant cette période, ont déclaré les sources. Mais même cela signifiait reviendrait à se priver progressivement d'Huawei, ont ajouté les sources.
L'une des sources a déclaré qu'il serait difficile pour un opérateur de télécommunications de prendre le risque d'investir dans des équipements Huawei, étant donné qu'une nouvelle technologie mobile comme la 5G prend au moins huit ans pour générer un retour sur investissement : « N'accorder que trois ans équivaut à un refus catégorique », a ajouté la personne.
Même son de cloche en Angleterre
Une interdiction effective serait particulièrement gênante pour Bouygues Telecom et Altice Europe SFR, les deux opérateurs télécoms français qui utilisent déjà les équipements de Huawei dans leur réseau mobile actuel. Les nouvelles autorisations pour les équipements de réseau 5G sont liées aux équipements 4G existants, ce qui signifie que si un opérateur choisit un fournisseur différent pour la 5G, il devra également remplacer son infrastructure 4G existante.
Les entreprises ont déjà dit à plusieurs reprises cette année qu'un tel scénario, dans lequel elles pourraient être contraintes de remplacer une partie de leur réseau à un coût élevé, les conduirait à demander une compensation à l'État.
Bouygues et Altice ont refusé de dire s'ils avaient demandé des licences Huawei ou s'ils avaient eu des conversations informelles avec l'ANSSI. Ils ont également refusé de dire s'ils abandonneraient désormais tout projet d'achat d'équipement Huawei.
Quant aux opérateurs Orange et Iliad, ils s'appuient principalement sur Nokia, Ericsson ou les deux pour leurs réseaux mobiles.
Du côté de l'Angleterre, les équipements de réseau de Huawei vont être retirés de ses réseaux 5G. Les opérateurs de télécommunications ne seront pas autorisés à acheter de nouveaux équipements de télécommunications 5G à la société chinoise à partir de janvier prochain. Ils disposent de sept ans pour retirer la technologie existante du constructeur chinois de leur infrastructure 5G. Le gouvernement britannique a annoncé il y a quelques jours le retrait total des équipements de Huawei de son réseau 5G d’ici à 2027.
« La position de la France est similaire à celle de la Grande-Bretagne, mais la communication du gouvernement est différente », a déclaré l’une des sources. « Huawei ne peut pas faire grand-chose à ce sujet. »
Source : Reuters
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Bouygues Telecom va retirer environ 3000 antennes mobiles Huawei en France d'ici 2028
Bouygues Telecom va retirer environ 3000 antennes mobiles fabriquées par Huawei d'ici 2028
des zones très peuplées en France
Comme d'autres pays d'Europe, la France prépare le terrain pour son marché mobile 5G de nouvelle génération au milieu d'une tempête géopolitique croissante entre deux superpuissances mondiales. Les États-Unis affirment que les équipements de Huawei pourraient être utilisés par le gouvernement chinois à des fins d'espionnage (une déclaration tout de suite contestée par Huawei et Pékin) et ont fait pression sur leurs alliés pour qu'ils l'interdisent à leur tour.
Comme pour rassurer l’entreprise chinoise, l’administration Macron a déclaré en novembre 2019 par la voix d’Agnes Pannier-Runacher, la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, que Huawei qui détient quasiment 30 % du marché de la 4G dans le pays ne serait pas particulièrement ciblé. « Il n’y aura pas d’exclusion et le gouvernement procédera au cas par cas dans le choix des équipementiers pour le déploiement de la 5G ».
Pour rassurer l’Europe et principalement la France, eu égard aux risques d’espionnage décriés par l’administration Trump contre Huawei, l’entreprise chinoise a annoncé en février dernier un investissement de 200 millions d’euros pour la construction d’une usine de production d’équipements réseau 4G et 5G en France. Une fois achevée, il s’agira de la plus grande usine du constructeur hors de Chine. En effet, en dehors de la Chine, Huawei détient jusqu’à présent seulement une usine de production en Inde où sont conçus des smartphones. Ailleurs dans le monde, il s’agit de sites d’assemblage. Le projet devrait créer 500 emplois directs.
« Le site va fournir toute l’Europe, pas seulement la France », a indiqué le président de Huawei, Liang Hua, lors d’une conférence de presse, ajoutant que les activités de Huawei étaient mondiales et que le groupe se devait à ce titre d’avoir une empreinte industrielle globale. « Le site commencera à fabriquer des équipements radio et se développera ensuite vers d'autres produits à l'avenir, en fonction des besoins du marché européen », a-t-il expliqué. Il n'a pas précisé où l'usine, qui produira environ un milliard d'euros d'équipement par an, serait située ni quand elle commencerait sa production.
Néanmoins, en juillet 2020, les autorités françaises ont déclaré aux opérateurs de télécommunications prévoyant d'acheter des équipements Huawei 5G qu'ils ne seraient pas en mesure de renouveler les licences une fois expirées, ce qui a pour effet d'éliminer progressivement la société chinoise des réseaux mobiles. Durant le même mois, l'agence française de cybersécurité, l'ANSSI, a déclaré qu'elle permettrait aux opérateurs d'utiliser des équipements, y compris ceux de Huawei, sous des licences de trois à huit ans. Mais elle a ajouté qu'elle exhortait les opérateurs télécoms n'utilisant pas actuellement l'équipement de la société chinoise à éviter de se tourner vers celui-ci.
Officiellement, l’équipementier ne fait l’objet d’aucune mesure ciblée pour l'évincer de notre territoire comme c'est le cas aux États-Unis ou dans d'autres pays d'Europe. Officieusement, un décret a été pris pour limiter l’emprise de ses futures antennes 5G sans jamais le nommer.
Une situation qui est donc particulièrement gênante pour Bouygues Telecom et Altice Europe SFR, les deux opérateurs télécoms français qui utilisent déjà les équipements de Huawei dans leur réseau mobile actuel. Les nouvelles autorisations pour les équipements de réseau 5G sont liées aux équipements 4G existants, ce qui signifie que si un opérateur choisit un fournisseur différent pour la 5G, il devra également remplacer son infrastructure 4G existante. Les entreprises ont déjà déclaré à plusieurs reprises cette année qu'un tel scénario, dans lequel elles pourraient être contraintes de remplacer une partie de leur réseau à un coût élevé, les conduirait à demander une compensation à l'État.
Des sources annonçaient déjà que de telles restrictions équivaudraient à une élimination de facto de Huawei dans les réseaux 5G français d'ici 2028, compte tenu du court laps de temps des licences. Et les illustrations n'ont pas tardé à se dessiner.
En effet, lors d’une conférence sur les résultats financiers du groupe Bouygues qui a eu lieu jeudi, Olivier Roussat, le directeur général adjoint de Bouygues, a annoncé que Bouygues va remplacer 3000 antennes mobiles fabriquées par Huawei en France d’ici 2028 à la suite d’une décision des autorités du pays de retirer les équipements fabriqués par la société chinoise des zones très peuplées.
« Un certain nombre de sites devront progressivement être démantelés », a déclaré à la presse le directeur général adjoint de Bouygues Olivier Roussat lors d'un appel, ajoutant qu'il y avait 3000 sites équipés d'équipements Huawei.
« Le démantèlement sera réalisé sur une période de huit ans, avec un impact limité sur nos résultats d'exploitation », a déclaré Roussat.
Bouygues, qui a également publié jeudi des résultats du premier semestre supérieurs aux prévisions, n’a pas précisé quel équipement de la société il utiliserait à la place de celui de Huawei.
Roussat a déclaré que l'équipement mobile de Huawei était déjà interdit dans les villes de Brest, Strasbourg, Toulouse et Rennes. Les équipements mobiles fabriqués par la firme chinoise ne peuvent pas non plus être utilisés à Paris.
Bouygues, dont les activités couvrent les médias, la construction et les télécoms, a déclaré à plusieurs reprises qu'il demanderait une compensation à l'État français s'il devait remplacer les équipements Huawei. Le directeur général adjoint a déclaré que le groupe a lancé plusieurs procédures judiciaires en parallèle contre l'État français. Le PDG adjoint n'a pas hésité à rappeler que les interdictions ne visaient jusqu'à présent que les zones très peuplées.
Source : Reuters
Et vous ?
:fleche: Qu'en pensez-vous ?