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Boeing prévoyait d'attendre trois ans avant de résoudre son problème d'alerte de sécurité sur le 737 Max
Boeing prévoyait d'attendre trois ans avant de résoudre son problème d'alerte de sécurité sur le 737 Max
selon des législateurs américains
Deux législateurs américains à savoir Peter DeFazio (Oregon) et Rick Larsen (Washington), ont déclaré vendredi dernier que Boeing Co. avait prévu de retarder de trois ans la résolution d'une alerte de non-fonctionnement de son appareil 737 Max et que la société avait finalement décidé d'accélérer le processus uniquement après le premier des deux accidents mortels impliquant des avions Max. Il faut peut-être préciser que les 2 législateurs dirigent un comité de la Chambre qui enquête sur les collisions et sur la réglementation de Boeing par la Federal Aviation Administration (FAA).
En 2017, Boeing a découvert de manière inattendue que l'un des indicateurs d'avertissement de son plus récent avion à réaction 737 Max ne fonctionnait pas. La société avait réalisé que cet indicateur était lié aux écrans AOA, qui affichent des lectures de capteurs individuels. Après avoir découvert ce problème de sécurité, l’entreprise aurait dû accorder la priorité à la résolution du dysfonctionnement de l’alerte le plus rapidement possible, mais ce n’était pas le cas. Au lieu de cela, Boeing a procédé à un examen interne et a jugé l’alerte de désaccord AOA non-cruciale. Ce n'est qu'après les déclarations des législateurs, qu'un porte-parole de la société a avoué que la compagnie avait initialement prévu de corriger ce dysfonctionnement lorsqu'elle commencerait à proposer un nouveau modèle plus grand du Max aux compagnies aériennes en 2020.
Il faut préciser qu'il s'agit d'une fonction appelée angle d’attaque ou alerte AoA, conçue pour avertir les pilotes lorsque des capteurs fournissent des informations incorrectes sur la hauteur du nez de l'avion. Il semblerait donc que cette fonctionnalité ait mal fonctionné lors des vols Lion Air et Ethiopian Airlines. Les 2 avions se sont écrasés, faisant 346 morts. Pour l'heure, on ne sait pas si les crashs auraient pu être évité si l'alerte AoA avait bien fonctionné, mais toujours est-il que ce n'est qu'après le premier de ces crashs survenu en octobre dernier, que la société Boeing s'est rendu compte de l'importance de régler au plus vite ce dysfonctionnement dont elle connaissait l'existence depuis un an déjà.
Boeing n'a informé la FAA au sujet de ce dysfonctionnement qu'un mois après le premier crash c'est-à-dire en novembre 2018 et l'affaire avait ensuite été transmise à un comité d'examen de la FAA, qui l'avait alors considérée comme étant un faible risque. DeFazio et Larsen ont écrit à Boeing et à la FAA, pour demander pourquoi il avait fallu plus d'un an à la compagnie pour dire à l'agence de sécurité et aux compagnies aériennes que la fonctionnalité présentait un dysfonctionnement Max.
Gordon Johndroe, le porte-parole de la société a déclaré : « Nous avons échoué dans la mise en œuvre de l'alerte AoA Disagree et prenons des mesures pour remédier à ces problèmes afin qu'ils ne se reproduisent plus. Tous les jets Max actuels seront dotés de l’alerte comme équipement standard et les avions nouvellement construits l’auront aussi. »
Boeing est entrain d'optimiser son logiciel appelé MCAS, de manière à ce qu'il se fie aux lectures de deux capteurs au lieu d'un, et qu'il soit plus facile pour les pilotes de gérer la situation en cas de dysfonctionnement. On ne sait pas encore combien de temps mettra la FAA pour approuver ces modifications, mais jusqu'à ce que cela soit fait, les avions Max de Boeing sont cloués au sol depuis déjà le mois de mars de cette année.
Source : Los Angeles Times
Et vous ?
:fleche: Quel commentaire faites-vous de ces nouvelles révélations ?
:fleche: Pensez-vous que Boeing sera poursuivi en justice pour ces crashs ?
Voir aussi :
:fleche: Boeing 737 MAX, pourquoi une mise à jour logicielle ne peut pas compenser son défaut de conception, Gregory Travis suggère une révision du design
:fleche: Boeing croyait que le voyant d'alerte de désaccord AOA était une caractéristique standard sur le 737 Max alors qu'il était facturé en option
:fleche: Un bogue informatique avait contraint le Boeing 787 à être redémarré tous les 248 jours pour éviter une interruption totale du système électrique
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Le chef de la division commerciale de Boeing présente ses excuses à l'endroit de sa clientèle
Le chef de la division commerciale de Boeing présente ses excuses à l'endroit de sa clientèle
pour les décès survenus lors des crashs des 737 Max
Depuis quelque temps déjà, Boeing traverse une période assez difficile surtout depuis que ses avions 737 Max sont cloués au sol à cause d'un dysfonctionnement qui aurait été à l'origine de 2 crashs entraînant la mort de 346 personnes. Pour la petite histoire, lorsque Boeing sort ses avions 737 MAX, il s'agissait d'une riposte à son concurrent Airbus, qui venait de sortir une version améliorée de l’A320 baptisée A320neo. C'est à la sortie des 737 MAX qu'est apparu le MCAS (Maneuvering Characteristics Augmentation System), un système automatisé conçu pour empêcher l’avion de décrocher.
En 2017, Boeing a découvert de manière inattendue que l'un des indicateurs d'avertissement du 737 Max ne fonctionnait pas. La société avait réalisé que cet indicateur était lié aux écrans AOA, qui affichent des lectures de capteurs individuels. A ce moment, l'entreprise n'avait pas jugé urgent de rapidement résoudre ce dysfonctionnement et ne prévoyait de le faire qu'en 2020, lorsqu'elle proposera un nouveau modèle plus grand du Max aux compagnies aériennes. Cette négligence, si on peut l'appeler ainsi, aurait donc été à l'origine de 2 crashs pour un total de 346 morts : le premier était celui du Lion Air 737 Max en octobre 2018 et le second celui d'Ethiopian Air 737 Max, en mars 2019.
Les critiques accusent Boeing de ne pas avoir testé suffisamment un système utilisant un seul capteur pour déterminer si le 737 risquait de décrocher et d'avoir omis d'informer et de former de manière adéquate les pilotes. Ce n'est qu'après le premier crash que la société Boeing s'est rendue compte de l'importance de régler au plus vite ce dysfonctionnement dont elle connaissait l'existence depuis un an déjà. Depuis le mois de mars de cette année, les autorités responsables des transports aériens aux États-Unis, dans l'Union européenne et en Chine, ont décidé d'interdire de vol les 737 MAX de Boeing jusqu'à ce que la société résolve le problème. Et ce n'est que lundi dernier qu'un dirigeant de Boeing présente enfin ses excuses.
C'est lors d'une conférence de presse donnée lundi dernier que Kevin McAllister, chef de la division commerciale de Boeing, a présenté ses excuses pour les crashs des avions 737 MAX ayant coûté la vie à 346 personnes. Il a fait savoir que la société déplore les pertes en vies humaines et qu'elle ferait tout afin que les avions 737 MAX soient remis en service en toute sécurité. Une sortie qui ressemblait plus à une manœuvre pour regagner la confiance des passagers, des pilotes et des régulateurs. McAllister a déclaré qu'un correctif prévu pour le logiciel anti-décrochage utiliserait deux capteurs, mais il n'a pas encore soumis sa proposition aux régulateurs, qui ont cloué l'avion à la terre indéfiniment.
Voici la déclaration de McAllister : « Nous sommes vraiment désolés des pertes en vies humaines résultant de ces accidents tragiques. Nos pensées et nos prières vont à leurs familles. Notre priorité est de tout faire pour que cet avion soit remis en service en toute sécurité. C'est un moment crucial pour nous tous. Nous sommes très confiants que les trois couches de protection que nous prévoyons avec la mise à jour logicielle empêcheront qu'une telle situation ne se reproduise ».
Source : Le chef de la division commerciale de Boeing
Et vous ?
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:fleche: Qu'est-ce qui explique qu'il ait fallu attendre si longtemps pour s'excuser ?
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:fleche: Boeing 737 MAX, pourquoi une mise à jour logicielle ne peut pas compenser son défaut de conception, Gregory Travis suggère une révision du design
:fleche: Boeing croyait que le voyant d'alerte de désaccord AOA était une caractéristique standard sur le 737 Max alors qu'il était facturé en option
:fleche: Boeing prévoyait d'attendre trois ans avant de résoudre son problème d'alerte de sécurité sur le 737 Max selon des législateurs américains
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Un employé de Boeing : je ne mettrais pas ma famille dans un avion Max
Un employé de Boeing : je ne mettrais pas ma famille dans un avion Max
A un moment où le 737 Max a une mauvaise presse
Pendant que les avions 737 Max de l’avionneur américain Boeing restent cloués au sol après leur interdiction de vol suite aux deux accidents mortels qui ont entrainé la mort de 346 personnes, un employé de la compagnie dépeint l’ambiance qui prévaut en ce moment dans l’entreprise. En s’adressant sous couvert d’anonymat à The Candy, Mike & Todd Show, l’employé que le groupe d’opinion a surnommé Stuart et qui travaille plus avec le modèle 777X, qu’avec le 737 Max qui fait l’objet de controverse depuis plusieurs mois, a déclaré qu’il ne laisserait pas sa famille monter dans un avion Max en ce moment. Voici ce qu’il a déclaré :
« Je pense à mes enfants, à ma femme et à ce qu'ils représentent pour moi, mais ma carrière compte aussi beaucoup pour moi ». « Si je devais aller à ces vols d'essai, je le ferais. Est-ce que j'enverrais ma famille sur un vol maintenant ? Non. Pas dans un million d'années », a-t-il ajouté.
Pour rappel, Boeing continue de chercher une solution aux problèmes logiciels qui sont à l'origine de deux accidents mortels en l’espace de moins d’un an. Les critiques accusent Boeing de ne pas avoir testé suffisamment son système utilisant un seul capteur pour déterminer si le 737 risquait de décrocher et d'avoir omis d'informer et de former de manière adéquate les pilotes. L’avionneur avait même cru que les pilotes de ses clients n’avaient pas besoin de formation supplémentaire à celle qu’ils avaient eue sur le 737 initial puisque le Boeing 737 Max est une mise à jour du 737 de départ. Par ailleurs, les responsables de Boeing ne croyaient pas également que les pilotes avaient besoin de connaître l’existence de leur nouveau logiciel incorporé au 737 Max. Ce n'est qu'après le premier crash que la société Boeing s'est rendue compte de l'importance de régler au plus vite ce dysfonctionnement dont elle connaissait l'existence depuis un an déjà.
A l’origine du problème actuel de Boeing, il y a un indicateur d'avertissement qui a été depuis défaillant. En effet, en 2017, Boeing a découvert que l'un des indicateurs d'avertissement du 737 Max ne fonctionnait pas. La société avait réalisé que cet indicateur était lié aux écrans AOA, qui affichent des lectures de capteurs individuels. A ce moment, l'entreprise n'avait pas jugé urgent de rapidement résoudre ce dysfonctionnement et ne prévoyait de le faire qu'en 2020, lorsqu'elle proposera un nouveau modèle de son Max à ces clients. Cette négligence, si on peut l'appeler ainsi, aurait donc été à l'origine de 2 crashs pour un total de 346 morts : le premier était celui du Lion Air 737 Max en octobre 2018 et le second celui d'Ethiopian Air 737 Max, en mars 2019.
Pendant que l'entreprise s'efforce de trouver une solution aux problèmes logiciels qui sont à l'origine de deux accidents mortels, Kevin McAllister, chef de la division commerciale de Boeing, a présenté ses excuses pour les crashs des avions 737 MAX, lors d’une conférence de presse donnée lundi dernier. Il a également promis qu'un correctif prévu pour le logiciel anti-décrochage utiliserait deux capteurs, même s’il n'avait pas encore soumis cette proposition aux régulateurs.
Selon Stuart, l’actuel PDG de Boeing, Dennis Muilenburg, aurait hérité d'une série de problèmes de la direction précédente, y compris des mauvaises relations avec les fournisseurs. L’employé de Boeing a dit également que les anciens dirigeants « méprisaient les ingénieurs ». Stuart n’est pas très enthousiaste de son environnement de travail actuel, mais pas au point d’approuver un éventuel départ de l’actuel PDG.
Il a déclaré au groupe d’opinion : « La façon dont la direction fonctionne, c'est que nous ne savons jamais vraiment qui sont nos responsables parfois ». « Nous sommes tellement mêlés que nos codes de travail, nos titres de poste, tout change. Parce qu'ils essaient de faire des progrès. Avec le Max au sol, ils font renvoyer d'autres personnes, en essayant de corriger les problèmes afin d'en faire un endroit meilleur », a-t-il ajouté. Stuart décrit un moral à la baisse de façon générale dans toute l’unité de production. « ....et le moral dans toute l'usine est à la baisse », dit-il. « On dirait que la plupart des gens avec qui je travaille ne se soucient plus de leur travail, ils sont juste là pour toucher leur salaire ».
Selon The Candy, Mike & Todd Show, pendant que Boeing s’efforce à trouver des solutions pour faire redécoller son 737 Max, l’employé a entendu également des rumeurs de changements ou de mises à pied dans l'entreprise. Stuart dit que les employés reçoivent des courriels tous les jours ou toutes les semaines sur les problèmes auxquels Boeing fait face, certains avec des vidéos de Muilenburg leur disant de garder la tête haute en parlant des accidents et d'autres problèmes.
« J'essaie de voir la lumière au bout du tunnel, mais je ne pense pas que nous y parviendrons », a dit l’employé, inquiet de l’issue de la tempête que traverse l’entreprise actuellement. « .... punir ces avions fait du mal à tout le monde ». « Quand vous allez à un programme, tout le monde court comme un poulet sans savoir quoi faire, où aller et comment réparer toute sorte d’erreurs avant qu'elle n'arrive », a-t-il ajouté.
Depuis le mois de mars de cette année, les autorités responsables des transports aériens aux États-Unis, dans l'Union européenne et en Chine, ont décidé d'interdire de vol les 737 MAX de Boeing jusqu'à ce que la société résolve le problème. Une réunion organisée en mai dernier à Fort Worth au Texas à l’initiative de la Federal Aviation Administration (FAA) et de plusieurs autres régulateurs mondiaux de l’aviation civile n’avait pas changé la situation. En effet, aucun calendrier fixant la date effective de retour en service des 737 MAX du groupe n’avait été arrêté. Les régulateurs qui ont participé à ce sommet ne se sont accordés que sur un point : la nécessité de prolonger l’interdiction de vol. La FAA a même renouvelé sa promesse lors de la réunion de procéder à un examen rigoureux de toutes les solutions proposées par Boeing pour attester du respect draconien des critères de sécurité et de fiabilité exigés.
Stuart a également évoqué un problème de leadership à Boeing. En ce qui concerne les nouveaux systèmes ajoutés au 737 Max comme le MCAS, l’employé a déclaré au groupe d’opinion que les dirigeants de Boeing leur ont déjà dit qu'il incombait aux compagnies qui avaient acheté l'avion d’informer leurs pilotes de leur existence. Alors que les responsables de Boeing leur avaient tenu auparavant un premier discours différent de ce dernier.
Voici ce que Stuart a dit à ce propos : « Tout ce que je sais, c'est que la façon dont les choses se passent en ce moment, d'après ce que j'ai dit à mes collègues, à beaucoup de mes responsables, c'est qu'on nous a menti ». « Nous avons reçu des courriels, nous avons vu les vidéos, on nous a dit certaines choses comme les compagnies qui ont acheté ces avions, beaucoup d'entre elles, leurs pays n'exigeaient pas qu'elles passent par le processus de vol d'essai qui devait avoir lieu », a-t-il ajouté.
Toutefois, Stuart veut continuer à faire confiance au PDG de Boeing et à d'autres dirigeants. Il a dit : « J'en ai envie ». « Je veux penser que je travaille pour l'une des meilleures entreprises au monde. Je veux penser que lorsque je rentre d'un quart de travail de 10 à 12 heures, j'ai fait quelque chose de bien. Mais je ne sais pas parce que je vois les mensonges. Ils reviennent sur tout ce qu'ils nous ont dit. C'est donc très difficile pour moi de me sentir bien dans tout ça ».
Stuart garde également confiance en ses collègues avec qui il travaille tous les jours. Mais il reste nerveux à propos des 737 Max de Boeing. « Je vais être honnête, je fais confiance à mon entreprise, je fais confiance à mes collègues, je n'aurais aucun problème à monter dans cet avion moi-même », a-t-il dit à The Candy, Mike & Todd Show. Il a ajouté : « Je ne sais pas si j'y mettrais ma famille. Mais je n'aurais jamais de problème à le faire parce que j'ai confiance en ceux avec qui je travaille ».
Quant à la société Boeing, elle est en train de mettre à jour son logiciel pour faire voler à nouveau son 737 Max, après que la FAA aura fini de passer au peigne fin toutes les solutions que proposera Boeing pour résoudre la crise actuelle.
Source : The Candy, Mike et Todd Show
Et vous ?
:fleche: Qu’en pensez-vous ?
:fleche: Et vous, monteriez-vous volontiers dans un 737 Max dès son redécollage ? Pourquoi ?
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