Que d'énergies perdues...
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Steinvikel
Nier l'influence qu'a la vente lié, le marketing et la résistance au changement sur la non réussite d'un concurrent est surprenant... tu es d'avis que ces techniques commerciales ne sont qu'illusoires, et non aucun impacte concurenciel réels ?
Oh, mais je ne nie absolument pas que ces éléments aient une influence, et une influence importante, je dis seulement qu'ils ne sont pas les seules causes de l'insuccès de Linux sur le desktop.
Simplement, pour avoir suivi pas mal de fils de discussion sur le sujet, je trouve que pas mal de "sectateurs de Linux" (et je ne mets vraiment pas tous les utilisateurs de Linux dans ce sac) imputent cet insuccès à ces seuls facteurs et s'aveuglent sur les problèmes propres au monde Linux qui sont également cause de cet insuccès.
Perso, je suis surtout un déçu (mais toujours utilisateurs) du mouvement du logiciel libre, qui, je trouve, pourrait faire tellement plus s'il modifiait son fonctionnement (éparpillement des ressources, manque de focus sur les utilisateurs lambda, manque d'intérêt pour le design (esthétique + ergonomie + affordance/intuitivité + convivialité + des interfaces).
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Envoyé par
Steinvikel
Je pense que tu te fourvoies sur l'usage d'une suite bureautique, d'un traitement de texte.
Office (LibreOffice comme MS Office), c'est une suite logicielle permettant de créer du contenu, qui comprend un traitement de texte, mais pas que ça. Si historiquement c'était pour produire des documents de bureau à imprimer sur du A4, l'utilité à aujourd'hui évolué peu à peu vers les différents support, type de contenu, et par conséquence, est devenu multi média. Si on appel ce type de logiciel une "suite bureautique" c'est parce que c'est le besoin principal auquel il répond, et non le seul.
Ce serait dommage de devoir faire un document texte pour la substance d'un document et un powerpoint à coté pour la seule image qu'il est censé traité.
Le son apporte une information complémentaire que le texte ne peut exprimer, pareil pour l'image, et la vidéo. Pour "parler" de certaines choses, les présenter sous forme de graphes (forme imagé) permet un document à la fois plus dense et plus clair, il en est de même pour les schémas, dessins, photos, représentations en tout genre... le son, les animation, et les vidéos peuvent également avoir la même utilité (le but c'est pas de mettre un film de 1h30 avec un bilan comptable).
Quand tu fait une conférence en amphi-théâtre, ou un court, pourquoi n'aurait-on pas le droit d'y incruster le son du signal étudié, et l'impacte sur l'oreille de la modulation qu'on lui applique. Parce que c'est bien joli de parler de richesse du spectre sonore, de cristallinité, de coloration... un moment faut placer les choses avec leur mots pour les associer et pas ce répéter 20x parce que tout le sujet est hypothétique, et que les gens ont du mal à conceptualiser sans exemple concret (sensoriel dans ce cas là).
un exemple de ce cas (bien que ce soit ici un logiciel en live) :
[...]
Et chaque fois que LibreOffice grignote des parts de marché, il s'en charge, parce que si le plus gros des utilisateurs actuels en ont un usage "classique", il lui faut présenter un minimum de maturité à d'autres usages pour être adopté pour ces autres usages ...on utilise pas une solution avant qu'elle soit utilisable, c'est logique.
Ça c'est dingue ! Quand c'est du proprio, on vitupère les usines à gaz (Photoshop, MS Office)... et on fait la même chose en libre... et on dit que c'est génial !
À bas l'usine à gaz propriétaire mais vive l’usine à gaz libre ?
Puisque le débat porte tantôt sur les suites bureautiques et tantôt sur les traitements de texte de celles-ci mais concerne en fait surtout ces derniers, je me limiterai donc au cas des traitements de texte.
(Au passage, MS Word sait insérer des fichiers image, audio et vidéo dans ses documents depuis beau temps.)
Faut pas exagérer. Un logiciel répond à un besoin ou à un ensemble de besoins connexes / permet de réaliser une tâches ou une série de taches connexes, mais faut pas pousser. Avec ton raisonnement, on peut mettre un éditeur d'équations dans Photoshop au cas où un graphiste pourrait avoir besoin de créer une image avec des équations, après tout, on ne sait jamais, hein (j'ai un jour rencontré une graphiste qui faisait son CV intégralement en Photoshop, alors, hein).
Un logiciel a un "cœur de métier", en l'occurrence, la production de documents textuels avec ou sans images, graphiques Excel (ou autre tableur), etc. (et c'est déjà tout un boulot si on veut faire ça bien), et ces document sont de surcroit souvent voués à être imprimés ou à être importés dans un logiciel de PAO ou encore dans un CMS.
Dans tous ces cas de figure, l'insertion de fichiers audio ou vidéo n'a aucun sens. Et si on pousse le bouchon un peu plus loin, pourquoi ne pas ajouter aux traitements de texte des fonction d'édition vidéo. Bin oui, ça évitera aux utilisateurs de devoir chercher, télécharger, installer, apprendre et utiliser un autre logiciel dédié à cette tâche.
Alors, désolé, mais, non, pour moi, de telles capacités ne rentrent pas dans le "cœur de métier" d'un traitement de texte. Pourquoi ? Parce qu'il faut bien définir un périmètre de fonctionnalités à un logiciel et tracer une frontière quelque part.
Ça ne signifient pas qu'elles ne peuvent pas s'y trouver, mais alors, pas en natif mais sous forme de plugin (après tout, LO a de nombreux plugins, non ?) ou dans un autre logiciel d'une suite (logiciel de présentation). Tant qu'à faire, je trouve plus simple et plus logique qu'un logiciel de présentation puisse intégrer des textes plus conséquents, importés d'un traitement de texte, pour les présentations qui pourraient avoir besoin de tels textes, mais pas qu'il serve à les élaborer.
De nombreux logiciels, dont des logiciels libres, et non des moindres, ont à un moment ou l'autre pris le chemin opposé à celui de l'usine à gaz (mais on y revient toujours), la voie du Keep It Simple, Stupid. Ce n'est pas la suite Mozilla (navigateur + logiciel de messagerie + lecteur de nouvelles + éditeur HTML + client IRC) qui a détruit l'hégémonie d'Internet Explorer, mais bien le navigateur Firefox, et ce n'est pas la pléthore de ses fonctionnalités qui a fait son succès auprès de nombreux utilisateurs mais bien la multiplicité de ses extensions
Ne pas non plus oublier qu’empiler des fonctions dans un logiciel, ça veut dire plus de code source, plus de développeurs, plus de complexité, plus de bugs, plus de temps de développement, etc., etc.
Dans le cas de LibreOffice vs. MS Office, je crois que, au moins dans l'esprit de certains (nombreux ?) partisans de LO (et peut-être aussi dans l'esprit des développeurs de LO, j'en sais rien), on est partis dans une guerre de "qui a la plus longue" : il faut absolument que LO ait plus de fonctionnalités que MSO (même s'il s'agit d'une fonctionnalité de pilotage de cafetière électrique).
Trop de testostérone dans tout ça. Peut-être qu'il faudrait plus de filles (des développeuses, pas des filles qui font/apportent le café) dans les équipes de dev ?
Dans le même ordre d'idées, et comme d'autres l'ont déjà écrit, je ne vois pas pourquoi Linux/Le logiciel libre devrait "combattre" Windows + Mac/le logiciel propriétaire. Que d'énergies (au moins discursives) perdues dans ce "combat" !
Un ecosystème riche est une bonne chose
Pour moi le problème n'est pas la diversité des bureaux ou même des compositeurs, un OS libre doit laisser la liberté.
Par contre je regrette depuis des années le nombre de gestionnaires de paquets (apt, rpm, ...) si il y avait un seul système de paquet il n'y aurait plus de problèmes (en tout cas beaucoup moins).
Peut être que Flatpack arrangera cela ? Même si je crain que des horreurs comme Appimage (qui duplique les dépendances et ouvre Linux aux virus) ne gagnent du terrain.
Si Linux a de la peine à s’imposer sur le desktop c’est à cause de la fragmentation de l'écosystème
Linux est le cœur et non une desktop ou un système.
GNU est associé a une desktop.
GNU sans Linux, ne permettrait pas de faire fonctionner un système, et donc d'apparaître en tant que desktop.
La philosophie qui tourne autour de GNU/Linux et lié au libre échange et n'a donc pas besoin de s'imposer !
Mais Linux en tant que cœur est bien plus présent que nous le pensons, seulement pas forcément sous la forme d'un desktop.
L'ècosystème des distributions, suivent l'esprit de leur créateur, et des fan qui leur est associé !
Ce n'est pas par ce qu'il y a de nombreuses distribution qu'il n'est pas possible d'en choisir une qui s'accorde à ces aspirations, mais par ce qu'il ne sont pas médiatisé.
C'est la méconnaissance et les ont dit, qui pousse les futur utilisateurs à ne pas utilisé ces outils et cette technologie, et ceux qui essaie sont dérouté, car il ne sont pas guidé par la communauté, souvent avec la volonté de découvrir sans l'aide du réseau d'entraides.
Aujourd'hui de nombreuses distributions avec des bureaux de toute sorte, sont composés de nombreux assistant d'utilisation, et prennent en charge automatiquement du matériel, seul des cas particuliers demande l'aide de la communauté, et bien souvent cela se résume à un copié collé d'instruction qui automatise l'action.
Tout cela bien souvent gratuitement, et avec la possibilité d'avoir une réelle maîtrise de sont système, sans dépendre d'une multinationale.
Donc, cette phrase "a cause de la fragmentation de l'écosystème" ne correspond pas à la réalité complexe de la situation, et le contexte réel est tout autre, si cela change la donne au niveau de Microsoft qui prend en charge de plus en plus l'Open Source, c'est à cause de Android, et du modèle économique de Google par rapport au succès de Android !
Bien sûr, cela a une répercussion sur les distributions libre, mais ce n'est pas elle est leur évolution propre qui a fait changé la firme Microsoft de point de vue, cela dit les intervenants de Microsoft disent maintenant que Linux est un concurrent à leur système !